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LETTRE D’INFORMATION
DU CHANTIER FONTENOY- SÉGUR
N°1 - Janvier 2014
Ce qui va se passer
Retour sur la réunion publique du 20 décembre 2013
Ilot Fontenoy- Ségur : les riverains découvrent le projet
• En février désignation du lauréat du
concours de maîtrise d’œuvre
Plus d’une centaine de riverains avaient répondu à l’invitation de la Sovafim pour découvrir l’auditorium du 20 avenue de
Ségur et assister à la présentation du projet de restructuration de l’ilot Fontenoy-Ségur.
Vous trouverez ici les grandes lignes de l’intervention de Matthieu Couchet, architecte du patrimoine, faisant état des
oeuvres et éléments remarquables du site, qui feront l’objet d’une demande d’inscription à l’inventaire supplémentaire des
Monuments historiques.
Une promenade sera organisée au printemps pour permettre aux passionnés d’histoire et d’architecture de visiter l’ancien
ministère de la Marine Marchande qui abrite les éléments les plus intéressants. Vous pouvez d’ores et déjà faire part de
votre intention de participer à cette visite en vous inscrivant sur le site Sovafim.fr.
Choix de l’équipe de construction
Démarrage du chantier
• En avril
Visite du site sur inscription
Des créations remarquées par la presse des années trente
I Nous consacrons l'intégralité de cette première édition aux articles parus dans la presse de l'époque pour présenter les deux ministères. L'immeuble du
ministère de la Marine marchande contient déjà tous les éléments décoratifs qui nous intéressent aujourd'hui, décrits avec une grande minutie. L’immeuble
du ministère des P.T.T. a été érigé en un temps record pour être inauguré à la veille de l’exposition universelle de 1937. Dans les deux cas, l'évocation de
ces constructions nouvelles ne manque pas d'emphase : il semble que les mots manquent parfois à l'auteur pour traduire sa fierté !
Plan entresol
J. Debat-Ponsan, Architecte
Chantier de l’hôtel
du Ministère des P.T.T.
Vue générale du gros oeuvre
en voie d'achèvement
Hôtel du Ministère des P.T.T.
Le chantier de l’hôtel du Ministère des P.T.T.
par Jacques Debat- Ponsan, Architecte, 1er Grand- Prix de Rome
Le nouveau Ministère des P.T.T. dont le gros-œuvre est en train de s’achever, est situé non loin de l’Ecole Militaire, derrière le Ministères des Assurances Sociales. Il est isolé sur trois
faces et forme un ensemble homogène d’une parfaite unité.
Les avenues qui entourent cet immense édifice, sont larges et aérées, elles permettront de prendre du recul et d’embrasser d’un seul coup d’œil l’ordonnance générale des façades
dont le gros-œuvre s’achève.
Les rideaux d’échafaudage fondent peu à peu. Ils livrent aux regards du public les lignes nobles de l’édifice. Cette forêt qui couvre les façades semble être la gangue de quelque
pierre précieuse et cette gangue disparaît, en livrant à la vie la pierre qui brille à ce soleil, qui la rend plus précieuse.
L’ampleur des avenues, la multiplicité des carrefours environnants permettront de juger de l’effet général de ce bâtiment sous les angles les plus variés et avec les reculs les plus
divers. Ce grand avantage de situation fait jouir pleinement de toute la valeur de cette architecture.
Déjà, le rythme des fines verticales coordonne ces baies innombrables et fixe une partie de leur expression que les menuiseries métalliques sertissant les glaces parachèveront dans
quelques mois. L’on sent dès à présent toute l’expression des moindres mouvements de cette noble architecture. La finesse et la fermeté des lignes ne prendront toute leur valeur
que lorsque l’édifice sera complètement achevé, lorsque ses glaces aux multiples reflets viendront animer les baies comme l’œil anime le visage.
Ce qui est déjà fait est infiniment prometteur et réalise cette grande qualité d’unité sans laquelle le mot d’urbanisme semble vain. C’est cette qualité que nous avions exaltée dans
une précédente étude et que nous trouvons, disions-nous, à un si haut degré, dans les Ouvres de nos confrères scandinaves.
L’unité plus qu’autre chose, semble-t-il, confère la haute classe au style d’un bâtiment.
Les plans
Les raccordements des nouveaux bâtiments avec les anciens qui abritent le Ministère de la Marine Marchande ont été faits avec beaucoup d’adresse et d’aisance.
A première vue, la chose pouvait paraître des plus simples, mais l’examen détaillé des plans montre qu’en réalité l’on se heurtait à beaucoup de difficultés pour la bonne utilisation
du terrain, la franchise du parti adopté et l’obligation d’avoir un plan très rigoureux dans ses moindres détails.
Comme toujours, lorsqu’une excellente solution est trouvée, après de multiples études la perfection de ses arrangements fait dire à beaucoup que cette solution saute aux yeux et
que c’était la seule bonne.
Sous-sols
L’entrée des voitures et leur sortie s’effectuent par des rampes accédant à une descente à couvert et à un vestibule en sous-sol situé sous celui du rez-de-chaussée. Les ascenseurs
partent de ce vestibule en face duquel se trouve un garage pour quarante voitures. Le reste du sous-sol est occupé par des locaux de dépôts. Un deuxième sous-sol, vaste abri contre
les bombardements.
Le rez-de-chaussée
L’entrée principale est à quatre portes s’ouvrant sur l’avenue de Ségur. Elle donne accès à un grand vestibule flanqué de deux escaliers et de deux batteries d’ascenseurs.
Une vaste salle de Congrès se trouve dans le grand axe de la composition et s’ouvre sur le vestibule, par quatre portes où se retrouve le parti de point dans l’axe, qui n’enlève rien
à la souplesse et à la belle venue de ce plan dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est magistral.
Des salles de commissions flanquent le motif d’entrée, aux abords duquel se trouvent un vestiaire, la loge et le petit appartement du concierge.
Derrière la salle des Congrès est située une vaste bibliothèque avec toutes ses dépendances, y compris des ateliers de réparation de livres.
Sur l’avenue de Saxe se trouve un bureau de poste complet, séparé du reste du bâtiment par un passage à voitures.
On a dans ce bureau les éléments habituels : la salle du public, les guichets, une batterie de cabines téléphoniques, le bureau du receveur, la salle de départ, la pièce des jeunes
facteurs, etc.
L’angle du bâtiment avenue de Ségur/avenue de Saxe est occupé : côté cour par des escaliers, ascenseurs et monte-charges de différentes importances, w-c lavabos et sur avenue :
par des bureaux de chefs et de sous-chefs.
Ce groupe d’angle est flanqué sur l’avenue de Saxe d’un petit appartement de concierge et sur l’avenue de Ségur d’un groupe médical avec laboratoire, cabinet du médecin,
déshabilloirs et salle d’attente.
L’angle du bâtiment à la rencontre de la rue d’Estrées et de l’avenue de Ségur se compose sur cour d’un grand escalier avec deux ascenseurs, vestiaire, services, etc. et sur rue,
d’un groupe d’ateliers monteurs, mécaniciens, etc. flanqué d’un petit appartement de concierge et d’une série de bureaux proches du vaste service téléphonique qui, lui, s’éclaire
sur cour. L’aile qui donne sur la rue d’Estrées, est presque libre de toutes cloisons à cet étage et abritera un très vaste atelier de service intérieur.
Entresol
On trouve à cet étage les vides du hall et de la salle des Congrès. Autour du vide du hall ont été groupées de grandes salles de dossiers.
Les trois corps de bâtiments donnant sur les avenues de Saxe, de Ségur et sur la rue d’Estrées abritent presque uniquement des bureaux avec petite entrée-vestiaire et lavabos.
Premier étage
A cet étage se trouve le cabinet du ministre situé comme il se doit, sur l’axe principal du bâtiment. Cette pièce a près de quinze mètres de longueur et s’éclaire sur l’avenue de Ségur
par quatre fenêtres.
Elle est encadrée par un petit salon et un groupe de vestiaires avec w.c. lavabos.
Un bureau de chef de cabinet et un grand bureau de directeur complètent ce groupe donnant sur avenue.
De l’autre côté du couloir et s’éclairant au dessus du lanterneau de la salle des Congrès, se trouvent le secrétariat, un bureau d’huissiers et un petit salon d’attente. Cet ensemble
est flanqué de batteries d’ascenseurs et de grands escaliers. Les autres bureaux donnant sur l’avenue de Ségur, sont principalement des bureaux de sous-directeurs, chefs de
bureaux, secrétariat, chefs de secrétariat, chefs adjoints chargés de mission, attachés, etc. Ces services sont doublés sur cour par des antichambres, pièces des huissiers, salons
d’attente, escaliers, ascenseurs, w.c.-lavabos. Le reste de l’étage est principalement occupé par des séries de bureaux sensiblement identiques.
De grandes pièces réservées aux dossiers se trouvent dans les parties centrales du bâtiment.
Troisième étage
Cet étage, qui abrite entre autres le service technique, est par excellence un étage de bureaux. Le rythme régulier de ses cloisons donne à ce plan un poché particulièrement
homogène qui permet de très bien se rendre compte de l’ensemble de la composition. Ce plan schématise particulièrement bien le parti adopté et il montre d’une façon très claire
combien le terrain a été employé judicieusement. Remarquons l’heureux arrangement de l’angle aigu de la cour triangulaire. Cet arrangement une fois trouvé paraît très simple. Ce
coin-là, comme beaucoup d’autres dans ce plan, est une leçon de bonne architecture. Il n’est pas douteux qu’en perspective il ne soit un motif intéressant.
La carcasse du bâtiment est en béton armé ; les façades sur rues sont en pierre de taille, les socles, appuis et chambranles en Comblanchien, la façade principale (avant-corps central)
en Anstrude et les autres façades en Euville. Les terrasses ont une étanchéité composée de cendres d’asphalte. Les menuiseries sont métalliques. L’ensemble du bâtiment est en
train selon toutes les dernières données du progrès.
Telles sont dans leurs grandes lignes quelques-unes des caractéristiques de ce ministère. Les travaux de maçonnerie sont aujourd’hui sur le point d’être terminés.
Pour en permettre l’achèvement avant l’ouverture de l’Exposition, ceux-ci ont été exécutés à une cadence extrêmement rapide par le constructeur, qui a pu gagner ainsi une année
sur les délais d’exécution prévus.
Nous donnerons ici une autre article plus complet lorsque sera terminée cette œuvre magistrale qui fait honneur à notre pays.
Charles Clément-Grandcour, architecte D.P.L.G.
Façade principale
sur la place Fontenoy
Plan du Ministère
de la Marine Marchande
Façade sur cour.
Intérieur du vestibule d'entrée
Porte en fer forgé de A. Suons
Le Ministère de la Marine Marchande,
par André Ventre, D.P.L.G. architecte des Monuments historiques.
Pour loger le Ministère de la Marine Marchande, nouvellement créé, on a décidé la construction d’un très bel édifice dont l’exécution a été confiée à l’architecte André Ventre.
L’édifice développe sa façade importante derrière les bâtiments de l’Ecole Militaire, tout à côté du Ministère des Assurances Sociales.
L’Ecole Militaire, que l’on ne connaît habituellement que comme écran de fond, d’une grande beauté d’ailleurs au fond des jardins du Champ de Mars, face à la Tour de 300 mètres,
développe sur sa façade arrière, de vastes dépendances.
Il s’agit là, d’une région peu connue, où des avenues magnifiques aux noms de Maréchaux et de Victoires sont bordées de baraquements qui ont eu leur moment d’utilité, mais qui
aujourd’hui ont un aspect vétuste et sordide.
Une partie de ces terrains devra être reprise par l’Administration des Assurances Sociales, actuellement érigée, elle aussi, en Ministère autonome. On sait que cet édifice a été établi
en bordure de l’Avendue Lowendal ; déjà son ossature métallique se dresse en quête de nouveaux agrandissements.
L’avenue Lowendal s’élargit derrière l’Ecole Militaire et forme un vaste demi-cercle, beau square, planté d’arbres qui est la Place Fontenoy.
C’est là, en bordure de la place Fontenoy, que l’on a fait le Ministère de la Marine Marchande.
Dans un proche avenir, d’autres édifices officiels viendront à leur tour s’aligner dans le voisinage : Ministères nouvellement créés et aussi Ministères anciens que l’on s’est proposé
de déménager pour les agrandir.
Avec l’animation qui va résulter de la présence de tous ces édifices aux allures de Palais, c’est un quartier nouveau et animé qui naît dans cette partie jadis déserte et qui promet
d’être grandiose par ses larges avenues ainsi que par ses larges percées rejoignant le Champ de Mars et les Invalides.
Plan de la construction
Le nouveau ministère borde la Place Fontenoy, à l’alignement circulaire, sur une longueur de 70 mètres avec deux retours de 20 mètres chacun sur
l’avenue d’Estrées d’un côté et l’avenue de Saxe de l’autre.
Le bloc étant ainsi délimité, l’Architecte l’a bordé de sa construction, réservant le fond pour la Cour qui est prévue commune avec une construction
projetée pour l’Administration des P.T.T.
La composition du Plan est d’une remarquable netteté.
L’Entrée principale située dans l’axe de la façade principale comprend un vestibule menant à l’escalier d’honneur placé au fond.
A gauche et à droite, placés symétriquement, sont les escaliers secondaires et les accès aux bureaux du rez-de-chaussée. L’un des escaliers,
spécialement réservé à la Direction, est pourvu d’un ascenseur.
Cet ensemble constitue le noyau de l’édifice qui comporte, outre le bâtiment en façade, un bâtiment annexe situé dans l’axe de la cour.
Des entrées de voitures et de piétons existent sur les avenues latérales. L’une des entrées de voitures est réservée à l’entrée particulière du Ministre.
Mentionnons enfin des escaliers de service avec monte-charges à chacune des extrémités.
A chaque étage, les bureaux principaux ont été établis le long de la façade, les bureaux secondaires sur la cour. Un large couloir les sépare, bien
éclairé par des jours en imposte.
Au premier étage on a installé le cabinet du Ministre ainsi que les bureaux des chefs de cabinet, secrétaires, ( ?). En plus, une grande bibliothèque
et une salle de commission.
Les différents services sont répartis sur les 3 étages au-dessus.
Le rez-de-chaussée et l’entresol sont réservés aux bureaux de l’importante Direction des Invalides de la Marine Marchande. Enfin, le dernier étage
est celui de l’appartement particulier du Ministre.
Une terrasse couronne le tout.
Continuant au sous-sol, qui est en grande partie de plain-pied, avec la cour par suite des pentes données, on y a installé : des garages, une
chaufferie, des réfectoires, du matériel, des chambres d’archives, etc.
Les Façades
Toute la façade principale, longue de 70 mètres est – conformément à l’alignement de la place – en arc-de-cercle avec deux retours d’équerre sur
les avenues latérales.
L’ordonnance de cette longue façade est toute de symétrie autour d’une entrée placée dans l’axe. Cette entrée précédée d’un large perron de 3
marches, est une haute porte encadrée dans un grand motif vertical. Celui-ci, entre deux larges pilastres, est couronné par un fronton horizontal
que décor un bas-relief sculpté représentant les armes et attributs de la Marine Marchande.
La porte, en fer forgé et motifs en bronze, est encadrée d’un large chambranle qu’abrite la saillie d’un balcon. Ce balcon réunit les 3 fenêtres du
cabinet ministériel qui se répètent aux étages suivants.
De part et d’autre du motif central, les deux moitiés de la façade se reproduisent symétriquement de la manière suivante :
Le rez-de-chaussée forme un soubassement accusé par les lignes horizontales du revêtement de pierre et d’un bandeau de cuivre qui le couronne.
De ce bandeau, part une ordonnance verticale englobant trois étages et composée de larges piles en pierre alternant avec les piles verticales des
fenêtres. Celles-ci en retrait ont leurs allèges dissimulées sous un revêtement de cuivre.
Le quatrième étage, formant frise, reproduit une horizontale. Celle-ci limitée entre un bandeau de cuivre et une corniche supérieure également en
cuivre.
Cette frise est affirmée par les deux derniers étages en retraits successifs, protégés par des couronnements en cuivre.
On voit qu’à l’exemple de la Gare Versailles-Chantiers, l’architecte a fait un large emploi du cuivre pour la protection des saillies et entablements.
Il est de la même manière patiné en vert brillant qui tranche vivement sur la coloration rosée de la pierre.
Sont encore en cuivre patiné : l’encadrement qui entoure la porte d’entrée et ses ébrasements, les accolades couronnant les fenêtres du motif
central, les appuis des fenêtres et divers couronnements.
Mode de construction
Les caves sont à la cote de 3 . mètres.
Le fond d'argile plastique roustitnaut le sons-sol de la plaine de Grenelle est ici recouvert d'alluvions sableuses.Sol de bonne qualité auquel on a
pu attribuer une résistance pratique de 3 à 4 kg. par cm carré.
Du côlé cour cependant existait une zone dont le sable avait été extrait autrefois et remplacé par des gravois.
Dans cette partie on dut exécuter, jusqu'au niveau de l'argile plastique, des puits bétonnés destinés à y reporter la charge des fondalions.Toute la
construction est sur ossature en béton armé au superciment. Cette ossature a été calculée en attribuant au béton une résistance de 60kg/cm2 pour
un dosage à 300kgs.
Les planchers sont du système Pfeifer de 0m20 d’épaisseur.
Vu la grande longueur du bâtiment, on a divisé celles-ci par deux joints transversaux constituant trois tronçons afin de prévoir les effets de la
température et du retrait. On a choisi la position de ces joints de manière à les placer au droit des cloisons : les joints du plancher sont dissimulés
sous la plinthe et ceux des murs et cloisons sont marouflés par des bandes de calicot. Les remplissages entre poteaux sont en briques pleines ayant
0m22 et 0 m34 d’épaisseur.
Le revêtement de la façade principale est en pierre polie de Cogolin par plaques minces (épaisseur 3 à 4 cm) accrochées à des agrafes en bronze
avec calages au ciment blanc au niveau des joints et jointoyage de même.
Les terrasses exécutées de la même manière que les planchers on reçu une couche d’isolement constituée de coke de gaz de 0,10 et 0,20 cm
d’épaisseur formant les pentes. L’étanchéité est formée de deux épaisseurs d’asphalte appliquées à chaud.
Aménagements intérieurs
Le Ministère de la Marine Marchande ne comportant que des services administratifs et commerciaux, la recherche de la décoration a été limité à
l’entre principale et au cabinet du Ministre ainsi qu’à ses appartements particuliers.
Le vestibule d’entrée est dallé en pierre de Comblanchien avec plinthes de même. L’escalier d’honneur et les deux escaliers latéraux sont également
revêtus de la même pierre.
L’escalier d’honneur à la française monte entre deux rampes en fer forgé avec main-courante en bronze massif. Les murs sont enduits en imitation
pierre avec gros joints moulurés. Le palier intermédiaire est décoré d’un panneau représentant les voies navigables de la France, surmonté d’une
statue de femme couchée.
Des photographies détaillent l’escalier d’honneur et l’escalier de la Direction, de dernier à rampe maçonnée surmontée d’une main-courante aux
attaches bien accusées ; on voit la porte d’ascenseur d’une facture moderne, ainsi que le mode de protection par glaces encadrées.
Des vitrages éclairent ces escaliers d’un jour très abondant. Les escaliers de service sont entièrement en ciment y compris la rampe pleine ; celleci pourvue d’une main-courante en bois poli.
Les dégagements sont dallés en carreaux céramiques dessinant de giand,s panneaux de carreaux en opus incerluin
Le cabinet du Ministre, au premier étage, est dallé en Comblanchien ; les murs sont pourvus d’un haut stylobate en pierre et sont ornés de cartes
décoratives égayées de bateaux et d’ornements historiés.Ce cabinet, représenté par plusieurs Photogranhies, est une longue pièce éclairée par 3
fenêtres donnant sur au-dessus de l’entrée. Le bureau du Ministre, placé au fond opposé à la porte, s’adosse à une cheminée en teck sculpté qu’on
a encadré d’un grand motif du même bois. Le centre du panneau est occupé par représentant des attributs de la Marine Marchande entourés des
armes des Calfats de Marseille.
Les photographies montrent le cabinet du Ministre avec son mobilier sobre et élégant : fauteuils de cuir, bibliothèque longue et basse. On remarque
la belle porte en teck contreplaqué avec chambranle et quincailleries en métal blanc. Des radiateurs muraux ont été placés dans les ébrasements
des fenêtres.
Les dégagements sont généralement dallés, les portes sont en bois contreplaqué et peintes ainsi que les moulures en gris bleu, les quincailleries
en métal blanc, les enduits sont peints en gris beige.
Les bureaux sont parquetés, les murs tendus de papier jaune à partir d’une cimaise placée aux deux-tiers de la hauteur, le reste comptant avec le
plafond.
L’appartement du Ministre est situé au dernier étage et desservi par ascenseur. On est aujourd’hui d’accord pour apprécier les avantages des
appartements ainsi placés à l’étage supérieur, ce qui leur assure la tranquillité, la pureté de l’air et la vue étendue. Ici l’horizon, entièrement dégagé
à ce niveau, procure une vue presqu’indéfinie et particulièrement intéressante sur la façade principale, face aux jardins du Champ de Mars et à la
Tour Eiffel.
Cet appartement très étendu occupe tout l’étage supérieur. Aucun meuble n’y figure encore. La distribution comporte un certain nombre de pièces
de réception en enfilade le long de la place Fontenoy. Les pièces d’habitation sont réparties le long des façades latérales. Une composition de
pilastres et de panneaux décore les murs qu’on a peints dans une harmonie de gris et de rose. Indépendamment des salles de bains, chaque
chambre est pourvue d’un grand placard où se trouvent réunis un lavabo et autres accessoires de toilette.
En résumé, le Ministère de la Marine Marchande témoigne de la part de son auteur d’une maîtrise consommée, dans l’ensemble comme dans les
moindres détails.
La Bibliotèque au 1er étage
Cabinet du Ministre
Escalier du Ministre
Escalier de service :
Marches en ciment, limon plein
avec main-courante en bois

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