pdf - 146 Ko - Centre de Santé Mentale Angevin
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La lettre du CESAME octobre 2012 n°151 juin 2011 n°140 Projet Lancement du programme Profamilles Plan de formation 2013 Le plan de formation 2013 Le plan de formation 2013, travaillé avec les membres du comité local de formation permanente au cours du mois d’octobre 2012 et adopté lors du CTE, à l’image des précédents, se veut équilibré, visant à répondre aux attentes des professionnels, à l’évolution des pratiques ainsi qu’aux besoins de l’établissement. Il tient compte des besoins en formation recueillis lors des entretiens de bilan et d’évolution ainsi que des besoins exprimés lors des rencontres dans les services. De nouvelles formations viennent enrichir celles déjà présentes dans le guide de formation (entretiens infirmiers – niveau 2, la réhabilitation psychosociale, approche autour des règles diététiques et des troubles alimentaires pour les ASHQ, …). Ce guide sera distribué début 2013 dans les services et disponible en format numérique via le site Intranet (rubrique « vie professionnelle », puis « ressources humaines » puis « formation permanente », « guide de formation », et « sommaire 2013 »). Tout au long de l’année 2013, vous pourrez en suivre le déroulement et vous inscrire aux actions de formation via l’affichage des feuilles « dites vertes » au sein de votre service. Actualités Au chapitre des études promotionnelles, le plan 2013 prévoit le financement de 2 départs en Institut de Formation de Cadres de Santé, de 5 départs en Instituts de Formation en Soins Infirmiers ainsi que d’un départ en Institut de Formation des Aides-Soignants, permettant ainsi l’évolution professionnelle d’agents de l’établissement. A partir de 2013, le plan de formation va progressivement évoluer pour répondre à une obligation commune à tous les professionnels de santé, paramédicaux et médicaux de suivre un programme de Développement Professionnel Continu. Il s’agit là d’un dispositif nouveau associant analyse des pratiques professionnelles et acquisition / approfondissement des connaissances et des compétences. Le plan de formation 2013 a été en partie pensé et élaboré dans ce sens par le bureau de formation permanente, même si à ce jour nous ne disposons pas encore de tous les éléments d’application de cette obligation. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’évolution de ce dossier, afin que chacun des professionnels de l’établissement concerné puisse satisfaire à son obligation. Cédric HESLON, Cadre de santé. Lancement du programme PROFAMILLE Le CESAME, par l’intermédiaire du service de psychiatrie générale du pôle 4, se propose de mettre en place un programme psychoéducatif pour familles de malades schizophrènes : le programme « Profamille ». Qu’est-ce que « Profamille » ? C’est un programme psychoéducatif à destination des familles de patients en souffrance psychique. Il s’adresse aux proches : parents, conjoint, fratrie ou enfants. C’est un soutien dans une stratégie d’« empowerment », c’està-dire un accompagnement temporaire visant à donner à la personne des capacités pour ensuite agir de façon appropriée et trouver ou organiser par elle-même les soutiens nécessaires. Il repose sur la combinaison de deux principes : -une information concernant la maladie et sa prise en charge, - un apprentissage de techniques pour mieux faire face (gestion du stress, renforcement des habiletés de communication, entraînement à la résolution de problèmes). A quoi sert un programme psychoéducatif ? Il permet aux familles de mieux comprendre comment faire avec un malade dont certains symptômes paraissent difficiles à gérer. Par exemple, comment mieux gérer les problèmes suivants : refus de se reconnaître comme malade et de prendre un traitement, opposition, agressivité, manque d’initiative, absence de motivation, manque d’organisation, anxiété excessive, alcoolisme, toxicomanie, état dépressif, désespoir. Il permet aux familles d’apprendre à réduire les conséquences du stress sur elles-mêmes et sur leur propre santé : anxiété, irritabilité, mauvais sommeil, sentiment de culpabilité, sentiment de frustration, tristesse, abattement, fatigue, divorce. Il permet aux familles de mieux utiliser les possibilités d’aide et de recourir plus efficacement aux services médicaux et sociaux. Apprendre à mieux gérer ses émotions et à les rendre moins pesantes est donc susceptible d’être bénéfique à beaucoup de familles et à faciliter leur relation avec le malade. Cela peut aussi indirectement être bénéfique à la personne malade qui est très sensible à « l’ambiance émotionnelle » de ses proches, comme les études sur les émotions exprimées le suggèrent. Ainsi, C. Vaughn et J. Leff(1) ont rapporté que le stress dans l’environnement de la personne schizophrène était associé à un taux élevé de rechutes et de ré-hospitalisations. On retrouve dans cette définition les ingrédients habituels des approches cognitivocomportementales à savoir : information sur la maladie, entraînement de savoir-faire (communication) et capacités à faire face (résolution de problème). Le but de la démarche psychoéducative est d’amener progressivement le patient et sa famille d’un sentiment d’impuissance et d’une position de passivité ou de révolte face à la maladie vers une position de collaboration active à travers une vision réaliste de la maladie, des moyens d’y faire face au quotidien, des possibilités de traitement et des perspectives d’avenir. Comprise ainsi, la psychoéducation met en jeu plusieurs dimensions : - une dimension pédagogique dans les informations données sur la maladie, - une dimension psychologique dans la prise en compte de problèmes sensibles et incontournables (la révélation du diagnostic, le soulagement du fardeau émotionnel et l’adaptation du projet de vie face aux pertes liées à la maladie), - une dimension comportementale dans l’utilisation de stratégies spécifiques de modifications des comportements. (Guy Deleu, 1998). Comment cela s’organise ? Le programme se développe en 5 étapes sur 14 séances de 4 heures dont l’ordre est étudié pour que chaque étape prépare l’étape suivante : - éducation sur la maladie : modifier les attributions, permettre de comprendre. - développer des habiletés relationnelles : améliorer sa relation avec le malade, baisser la tension, mieux aider le malade, - gestion des émotions et développement de cognitions adaptées : prendre plus de plaisir, - développer des ressources : tenir sur la durée et pouvoir faire face à des aléas et préparer l’avenir. La 5ème étape dite d’approfondissement est destinée à renforcer les apprentissages et favoriser la mise en application des savoirfaire développés dans le programme. Qui sont les animateurs ? - Infirmiers - Cadre de santé - Psychologues - Praticien hospitalier Zoom Point sur la certification V10 BIENVENUE A... Alexandre TALLIER, infirmier DE, Pôle 3 Hélène LECOINTRE, aide-soignante, Pôle 3 Aurélien DUPUY, aide-soignant, Pôle 4 Sarah BOUVET, infirmière DE, Pôle 4 Virginie ROUMEAU, psychologue, Pôle 5 Tommy DRU, infirmier DE, Pôle 6 Naïma IDEL MEDHAOUI, infirmière DE, Pôle 6 Florie PELOU, agent des services hospitaliers qualifiée, Pôle 7 Vanessa GABRIEL, adjoint administratif, Pôle Est de psychiatrie infanto-juvénile Céronne CAMUS, enseignante, Pôle Est de psychiatrie infanto-juvénile Evelyne FLEURY, enseignante, Pôle Ouest de psychiatrie infanto-juvénile Emilie DEQUEANT, infirmière, Pôle Ouest de psychiatrie infanto-juvénile Valérie MARTIN, aide-soignante, Fédération Accueil Polyhandicapés Adultes Gwenaëlle COZ, aide-soignante, Maison d’Accueil Spécialisée Gwendoline JOB, infirmière DE, Pôle 4 David GUEDES, infirmier DE, Pôle 4 Charlotte VALMIER, infirmier DE, Pôle 5 Laura MERCIER, psychologue, Pôle Ouest de psychiatrie infanto-juvénile Quelle communication ? Une information à destination de la presse sera diffusée début novembre par le biais d’un communiqué de presse. Une réunion d’information destinée au grand public aura lieu le 5 décembre salle de la Loire de 17 h à 19h. Où ? Les séances du programme se tiendront au centre de jour du pôle 4, rue Lardin Musset à Angers. Elles auront lieu le jeudi, de 16h à 20h, du 7 février au 27 juin 2013. Propos recueillis auprès d’Etienne-Max GABRIEL, Cadre Supérieur de Santé. 1 Vaughn C., Leff J., «The measurement of expressed emotion in the families of psychiatric patients”., Br J Soc Clin Psychol. 1976; (2):157-165) Eloïse BOURASSEAU, aide-soignante, Fédération Accueil Polyhandicapés Adultes Cécile LEGUERE, infirmière DE, Pôle 1 AU REVOIR A... Nicolas LORIDAN, aide-soignant, Maison d’Accueil Spécialisée Franck LELIEVRE, ouvrier professionnel qualifié, Espaces verts Nadia GUECHAICHIA, agent des services hospitaliers qualifiée, Pôle 3 Philippe CHAGNEAU, ouvrier professionnel qualifié, Atelier Intersectoriel de Réadaptation Agricole Audrey MAUBOUSSIN, aide-soignante, Maison d’Accueil Spécialisée Point sur la certification V10 Les experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé sont intervenus au CESAME du 21 au 25 novembre 2011. Un rapport provisoire a été transmis à l’établissement. Des recours gracieux ont été transmis par l’établissement à la HAS de février à juillet 2012. Grâce à cette démarche, deux recommandations portant sur la politique d’évaluation des pratiques professionnelles et sur la continuité et la coordination de la prise en charge ont été supprimées. Par ailleurs, la visite de suivi qui devait à l’origine avoir lieu en avril 2013 est reportée à septembre 2013. Dans le rapport définitif, la Haute Autorité de Santé (HAS) décide de surseoir à la certification du CESAME, suite aux dysfonctionnements impliquant la sécurité des patients observés par les experts-visiteurs sur le circuit du médicament. Ce type de décision ne concerne qu’un établissement sur dix (*Source : HAS – V2010, bilan à mi-parcours, 817 dossiers, chiffres au 1er mai 2012 (A la une – certification et actualités, n°6, Juillet-Septembre 2012). Ce résultat passe à 16% en santé mentale d’après une étude menée par le CESAME sur 44 établissements publics de santé mentale (EPSM) dont le rapport de certification V2010 est publié sur le site de la HAS au 13/09/2012. La proportion d’établissements certifiés avec réserves est plus élevée en santé mentale. Les critères les plus impactés (toujours d’après l’étude de 44 EPSM) sont : 20a : management de la prise en charge médicamenteuse 20a bis : prise en charge médicamenteuse 12a : douleur 14a : dossier du patient 28c : indicateurs de pratiques cliniques 1f : politique d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) 28b : pertinence des soins 11c : information du patient en cas de dommage lié aux soins La prise en charge médicamenteuse est le premier critère impacté au cours de la certification, en santé mentale, comme pour l’ensemble des établissements. Le CESAME fait donc l’objet d’une réserve majeure sur les critères 20a et 20a bis. La politique d’amélioration continue de la prise en charge des patients menée depuis des années au CESAME doit par conséquent être poursuivie. L’établissement n’a pas attendu les conclusions finales de la HAS pour se mettre en mesure de corriger les dysfonctionnements relevés. Depuis mars, cinq groupes travaillent sur la prise en charge médicamenteuse des patients : - Le groupe « Pharma » Les premières actions de ce groupe sont visibles au sein des pôles 1 et 5 qui testent l’utilisation de matériel informatique embarqué permettant la validation de l’administration des médicaments au plus près de la prise. Le test sera étendu sur l’ensemble de l’établissement d’ici la fin de l’année. La sécurisation du circuit du médicament passe par l’utilisation en temps réel des logiciels Crist@lnet et Pharma. - Le groupe « dispensation nominative des médicaments à la MAS » Le groupe s’est focalisé sur le principe de la dispensation nominative des médicaments à la Maison d’Accueil Spécalisée ainsi que sur le matériel qui sera mis à la disposition de l’établissement pour simplifier cette charge, tout en la sécurisant. Un appel d’offres va être lancé afin d’équiper le CESAME d’un automate de conditionnement dont l’utilisation sera étendue à l’ensemble de l’établissement. - Le groupe « délivrance des médicaments » Le groupe analyse actuellement les bons d’urgence détenus par la pharmacie afin de mieux cerner les besoins des services de soins et par conséquent d’adapter les dotations de médicaments dans les unités de soins. L’objectif est de réduire au maximum les déplacements des soignants à la pharmacie pour des demandes urgentes. - Le groupe « erreurs médicamenteuses » La mission du groupe est de favoriser le signalement d’incidents liés à la prise en charge médicamenteuse (jusqu’alors sous-déclarés) au moyen de la fiche d’incident sur Intranet, d’organiser des comités de retour d’expérience (CREX) au sein des pôles ayant déclaré une erreur, de mettre en place des mesures d’amélioration évitant la survenue à nouveau du même incident, au sein du pôle mais également à l’échelle de l’établissement. Depuis le mois de juin, 4 CREX ont été organisés suite aux erreurs suivantes : inversion de patients au moment de l’administration, omission de l’administration d’un traitement, administration du traitement personnel d’un patient à un autre patient, erreur de délivrance de médicament. - Le groupe « gestion du traitement personnel du patient » Le groupe se concentre actuellement sur la gestion du traitement personnel du patient en hôpital de jour, nécessitant pour le psychiatre de faire la synthèse de toutes les ordonnances du patient, y compris celles faites par des médecins extérieurs au CESAME. Le groupe prépare un protocole à la sortie des patients qui précisera entre autres les modalités de conservation des traitements personnels des patients pendant leur hospitalisation, le devenir de ces médicaments à la sortie. Nouveau logiciel de Gestion de Maintenance Depuis plus de quatre ans, les services techniques travaillent sur le changement du logiciel de gestion des bons de dépannages. Un logiciel de Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur a été sélectionné et le produit Maximaint de la société Dimo Gestion a été retenu il y a deux ans. Ce logiciel va permettre de mieux gérer les bâtiments et les équipements au CESAME, en intra et en extra, et d’assurer une véritable gestion d’équipements. La gestion des équipements de sécurité (incendie, dispositif médicaux, groupes électrogènes, etc.) sera plus efficace en terme de traçabilité maintenance et de fiabilité. Plus de 5000 items -bâtiments, locaux et équipements- sont d’ores et déjà saisis. Des fonctionnalités de maintenance préventive permettront d’améliorer la disponibilité de certains équipements sensibles (serrures électriques, onduleurs, téléphone, etc.). Après des étapes d’installation, de paramétrage, de formation des techniciens et d’identification du patrimoine, le logiciel a été testé à la Maison d’Accueil Spécialisée depuis plusieurs mois. Le déploiement général sera effectué le 5 décembre 2012. En préalable, des formations collectives sont prévues fin novembre 2012 à la salle de la Loire pour permettre aux personnels d’utiliser la nouvelle fiche de bon de travaux qui sera toujours accessible sur Intranet. Jean-Noël NIORT, Ingénieur. Semaine de la sécurité des patients Du 26 au 30 novembre 2012, le CESAME prépare la semaine de la sécurité des patients « engageons-nous pour des soins plus sûrs » organisée pour la deuxième année consécutive par le Ministère chargé de la santé. Pendant cette semaine, l’ensemble des professionnels de santé est appelé à se mobiliser pour mener des actions d’information et de sensibilisation. La sécurité des soins apportés aux patients est un objectif majeur. La composition des groupes, les dates des réunions et les comptes rendus sont consultables sur Intranet, à la rubrique « vie professionnelle »/ « démarche qualité »/« circuit du médicament ». Les travaux sont supervisés par la COMQRIE (Commission Qualité, Risques et Evaluation), chargée également de définir la politique de la prise en charge médicamenteuse du CESAME. Ces investigations qui concernaient l’ensemble des services de soins ont révélé la nécessité d’une analyse propre à la pharmacie visant l’amélioration du service rendu aux services. L’enjeu est donc également celui d’une bonne coordination entre la pharmacie et les services de soins. La prise en charge médicamenteuse n’est pas le seul sujet faisant l’objet d’une décision de la HAS pour le CESAME. Douze recommandations s’ajoutent aux deux réserves majeures sur le circuit du médicament et la réserve sur le risque infectieux. Elles sont détaillées dans le rapport de certification en ligne sur l’Intranet (rubrique « vie professionnelle »/« démarche qualité »/« certification V2010 »/rapport). Ces recommandations concernent, à une exception près (gestion de l’énergie), la prise en charge du patient : - l’information du patient en cas de dommage lié aux soins, - la prise en charge de la douleur, - la tenue du dossier du patient, - la vérification de l’identité du patient à toutes les étapes de sa prise en charge, - la prise en charge y compris somatique du patient atteint de maladie chronique, - le suivi nutritionnel du patient, - l’éducation thérapeutique du patient, - le développement d’une démarche qualité en radiologie et odontologie, - la gestion des évènements indésirables en particulier liés au circuit du médicament, - l’évaluation des pratiques concernant la pertinence des soins, - la création et le suivi d’indicateurs de pratique clinique. La HAS viendra de nouveau visiter l’établissement au plus tard en septembre 2013 pour lever les réserves majeures et la réserve. La procédure de certification le permettant désormais, la COMQRIE réunie le 24 octobre a décidé de demander à la HAS la levée de certaines recommandations. Virginie MORIN, Ingénieur qualité. Au CESAME, un focus particulier sera fait sur les thèmes : - de la douleur : distribution de flyers auprès des patients et des soignants doublée d’une campagne d’affichage dans les services, - de l’hygiène des mains : renforcement du dispositif de mise à disposition des solutions hydro-alcooliques (SHA) à partir d’un recensement des besoins effectué par l’Equipe Opérationnelle d’hygiène. Nicole LOISEAU, Chargée de communication. Directeur de publication : M. Plantevin Rédacteur en chef : H. Fausser Secrétaire de rédaction : N. Loiseau Ont participé à ce numéro : E-M. Gabriel - C. Heslon - N. Loiseau octobre 2012 n° 151 La lettre du CESAME