Saint-Pierre-le-Vieux Une “désalpe” en terre bourguignonne

Transcription

Saint-Pierre-le-Vieux Une “désalpe” en terre bourguignonne
Saint-Pierre-le-Vieux
Une “désalpe” en terre bourguignonne
Les vaches d’un agriculteur de Saint-Pierre-le-Vieux ont quitté leurs pâtures d’été à
Saint-Christophe-la-Montagne pour parcourir les 8 km qui les séparent de la ferme des
Bajais.
C’est une image qu’on n’a
plus guère l’habitude de voir. La
transhumance à pied a en effet
presque
disparu
avec
la
mécanisation.
Pourtant, en novembre, les
vaches de Sébastien quittent leurs
pâtures d’été à Saint-Christophela-Montagne pour parcourir les
huit kilomètres qui les séparent de
Saint-Pierre.
Le cortège à la sortie du bourg de Saint-Pierre. Photo C. B. (CLP)
L’hiver arrive, il est temps de fuir les rigueurs montagnardes pour descendre vers les
plaines tempérées. "À la ferme des Bajais, on fait la transhumance depuis 20 ans", explique
Marie-Noëlle. Son successeur, lui aussi militant de la protection de la nature et d’une
agriculture raisonnée, perpétue la tradition.
À 10 heures, tout le monde était prêt : Sébastien, Marie-Noëlle, des amis, onze
personnes en situation de handicap, fidèles des Bajais, venues de Mâcon avec leurs
éducateurs. Et les charolais : huit vaches, huit broutards et le taureau, qui sentaient encore bon
l’herbe de l’été. Le cortège s’est mis en route, entre brume et timide soleil, pour deux heures
de marche dans une géographie qui se prête bien à l’exercice. La traversée de Saint-Pierre a
fait naître une certaine fierté, à entendre les commentaires des Sampiarris : "C’est beau, cette
procession d’hommes et de bestiaux !".
À 13 heures, les bêtes étaient à l’étable. Les vachers d’un jour étaient émerveillés de
cette balade sauvage et poétique…sans folklore.

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