Rachid Taha Fondateur du premier groupe de rock arabe, Carte de

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Rachid Taha Fondateur du premier groupe de rock arabe, Carte de
Rachid Taha
Fondateur du premier groupe de rock arabe, Carte de Séjour, au début des années
1980, Rachid Taha poursuit depuis 1990 une carrière solo, mélangeant rock, techno
et musiques arabes traditionnelles.
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Né à Oran en Algérie, en 1958, Rachid Taha, arrive avec sa famille dans les Vosges en
1968. En 1979, il parcourt le pays en tant que VRP, en vendant des ouvrages de
littérature française, puis rejoint le foyer familial dans la banlieue lyonnaise. En 1981,
après divers petits boulots, il devient employé d'une fabrique de matériel de chauffage.
Il y rencontre deux jeunes musiciens avec lesquels il fonde, la même année, Carte de
Séjour.
Premier groupe de rock arabe, Carte de Séjour, intègre de multiples influences dans sa
musique : funk, rock anglais et quelques éléments raï (Taha est né dans l'Oranais,
berceau géographique de ce courant musical). Ce travail de pionnier en matière de
fusion et du métissage des cultures inspirera d'autres formations comme les Négresses
Vertes ou la Mano Negra. Après deux albums et le succès médiatique en 1986 de leur
reprise du titre "Douce France" de Charles Trenet, le groupe se sépare en 1989.
Rachid Taha sort son premier opus solo, "Barbès" en 1990, en pleine guerre du Golfe,
ce qui lui vaut de ne pas passer à la radio. Ce disque mélange déjà instruments
traditionnels et instruments électriques sur des rythmes très dansants, chant en arabe et
en français, orientation qui sera présente sur chacun de ses disques.
En 1993, la chanson "Voilà, Voilà", dénonçant la montée de l'extrême droite en France,
déclinée sur un rythme techno, est un succès dans les boîtes londoniennes. Sur le
même album, le titre "Ya Rayah", joyau de la tradition chaâbi (genre musical né dans la
casbah d'Alger et répandu en France par Dahmane El Harrachi) démontre
l'attachement de Taha à la chanson traditionnelle.
En 1998, l'album "Dîwan", réalisé avec la complicité de Steve Hillage, producteur de
tous ses disques solos, rend hommage aux artistes les plus importants de la chanson
arabe comme Farid El Atrache, Akli Yahiatène, Khelifi Ahmed, El Hadj El Anka, Nass El
Ghiwane et, bien sûr, Dahmane El Harrachi. Rachid Taha revisite avec respect, mais
avec les moyens d’aujourd’hui et quelques touches personnelles, le langage musical
d’hier. Sa reprise de "Ya Rayah" est cette fois un succès international : numéro un en
Egypte et au Liban, mais également en Colombie, en Turquie, en Grèce et en
Azerbaïdjan.
Le 26 septembre 1998, Taha est présent sur la scène de Bercy à Paris, aux côtés de
Faudel et de Khaled, devant 15 000 personnes. Au printemps 1999, il chante pour la
première fois en Egypte, au Caire et à Alexandrie.
En 2000 sort "Made in Medina", mélange de rock, de techno et de musiques
traditionnelles arabes. Enregistré entre l'Afrique, l'Europe et les Etats-Unis (La NouvelleOrléans), l'album bénéficie de la présence d'artistes d'horizons différents comme le
groupe marocain B'net Marrakech ou les Louisianais Galactic. Le oud (luth arabe), le
guembri (luth à trois cordes), le bendir (tambour), le violon y côtoient la guitare
électrique et les machines. Taha rend hommage à Cheikha Rimitti, la "mère" du raï
avec la chanson "En retard", pratique le francarabe dans "Ho Chérie, chérie". Il réussit
une fois encore la synthèse entre passé et modernité, en créant un univers sonore et
rythmique audacieux.
En février 2001, "Made in Medina" est récompensé par une Victoire de la musique,
dans la catégorie album musiques traditionnelles et musiques du monde.
© Hall de la Chanson