Risque lombaire pour les travailleurs exposés à des

Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2014;75S:S1-S53
Résultats.– Mise en place d’outils (procédures, politique handicap,
dépliants à l’usage des salariés, ateliers pédagogiques) et de concertations pluridisciplinaires pour la gestion du maintien dans l’emploi dans
l’entreprise, visites à domicile de l’assistante sociale, visites de préreprise, adaptations des postes de travail et tutorat en utilisant les aides
AGEFIPH, le retour à l’emploi plus rapide des personnes en arrêt longue
durée est facilité et se fait plus rapidement, les petits arrêts en rapport
avec la pathologie pour les personnes dont le poste est adapté diminuent.
http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.151
Évaluation de la qualité de vie des
travailleurs vieillissants
A. Belhadja,*, F. Balegi Cherbibb, I. Youssefb,
N. Ladharib, R. Gharbib
a
Hôpital militaire de Tunis, Montfleury, Tunisie
b
Service pathologie professionnelle et d’aptitude au travail, hôpital
Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie
* Auteur correspondant.
Introduction.– La problématique de la santé des travailleurs vieillissants dans la population active est en augmentation. Ceci est en
rapport avec un allongement de l’espérance de vie. Les modifications
physiologiques liées au vieillissement retentissent sur la qualité de vie
professionnelle et extraprofessionnelle des salariés.
Objectifs :
– étude de l’effet de l’âge sur la qualité de vie des salariés ;
– identification des déterminants pouvant influencer la qualité de vie
des travailleurs âgés.
Méthode.– Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale, réalisée
dans six entreprises de la région de Bizerte. La qualité de vie a été
évaluée par un questionnaire validé en arabe dialectale (SF36). La
recherche des déterminants de la qualité de vie a été faite par
comparaison des dimensions des scores du SF36 avec les différentes
variables sociodémographiques et professionnelles.
Résultats.– La population d’étude est composée de 2 groupes (G) :
G1 de 128 salariés âgés de 50 ans et plus et G2 de 131 salariés âgés de
20 à 35 ans. La comparaison des scores obtenus par le SF36 a permis de
constater une meilleure qualité de vie chez G2.
Les différentes dimensions touchées et retenues sont : l’activité
physique extraprofessionnelle, l’état physique, la santé perçue et la
santé psychique.
La recherche des déterminants professionnels et sociodémographiques des travailleurs de plus de 50 ans trouve que la qualité de vie
varie selon le niveau scolaire, le grade, l’activité des entreprises, la
charge et la perception du travail.
Conclusion.– La qualité de vie des travailleurs peut être altérée non
seulement par l’effet du vieillissement sur l’organisme, mais aussi par
d’autres facteurs liés aux conditions de travail et aux caractéristiques
sociodémographiques des salariés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.152
Risque lombaire pour les travailleurs
exposés à des manipulations de
charges : nécessité d’une prévention
intégrée
A. Petitb,c, Y. Roquelaureb,c,?, P.H. Mairiauxa,
A. Desarméniene, J.P. Meyerd, S. Rousseauf
a
Service de santé au travail et éducation pour la santé, université de
Liège, Liège, Belgique
b
Centre de consultations de pathologie professionnelle, Angers,
France
S48
c
LEEST, CHU d’Angers, Angers cedex 9, France
INRS, Centre Lorraine, Vandœuvre-lès-Nancy, France
e
Service d’intervenants en prévention des risques professionnels santé
au travail 72, Le Mans, France
f
Comité d’hygiène interentreprises, Saran, France
* Auteur correspondant.
d
Introduction.– Les manutentions manuelles de charges (MMC) sont
répandues en milieu de travail et sont la principale cause d’accident
du travail. Cette communication résume les recommandations de
bonne pratique pour la surveillance médico-professionnelle du risque
lombaire pour les travailleurs exposés aux MMC qui ont été validées
par la HAS en octobre 2013.
Matériel et méthode.– Recommandations de bonne pratique, développées selon la méthodologie HAS, à partir d’une synthèse des
données de la littérature par 24 experts et 50 relecteurs. Elles
s’adressent aux intervenants en santé au travail, et à ceux des soins
et du champ médico-social.
Résultats/Conclusion.– La réduction à la source des risques liés aux
MMC doit être l’objectif prioritaire, mais, compte-tenu des effets
modestes des interventions, il est nécessaire de développer des
actions pluridisciplinaires de prévention globale et intégrée chez
les travailleurs exposés aux MMC pour :
– limiter l’incidence des lombalgies chez les travailleurs exposés
(prévention primaire proprement dite) ;
– faire en sorte que ceux qui en souffrent déjà ne s’aggravent pas
(prévention secondaire) ;
– et puissent se maintenir dans l’emploi de manière durable (prévention tertiaire).
Ainsi, même dans les situations où il est difficile de mettre en place
des interventions primaires efficaces de prévention des lombalgies, il
est possible d’améliorer leur pronostic par des actions portant sur tous
les stades de la lombalgie.
La prévention globale et intégrée des risques rachidiens liés aux MMC
doit être déclinée à l’échelle de l’entreprise, mais aussi, dans le cas des
TPE suivies par les services de santé au travail, à l’échelle de la branche
professionnelle ou par secteur d’activité.
http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2014.03.153
Diagnostic et suivi de la pénibilité au
travail : maı̂triser le processus
J. Marchand
Direction des services et de l’innovation sociale, AG2R LA MONDIALE,
Paris, France
Introduction.– Le Conseil constitutionnel a validé l’intégralité de la loi
sur les retraites, ouvrant la voie à l’application de cette réforme qui
allonge la durée de cotisation. Les Sages ont notamment jugé « conformes à la constitution » les articles contestés par des députés UMP
instaurant le compte pénibilité à partir de 2015. À ce jour, les décrets
d’application sont attendus et c’est le flou qui domine : quels seuils ?
Usine à gaz ? Coût exorbitant ?. . .
Objectif.– Partager notre approche concrète et pragmatique avec les
participants, et notamment les employeurs des TPE et PME, via les
branches professionnelles.
Méthode.– Nous avons réalisé un travail d’équipe sur l’évaluation et la
prévention des facteurs de pénibilité en lien avec notre intervenant en
prévention des risques professionnels (IPRP). Pour permettre aux PME
et TPE de répondre à leurs obligations, nous avons mis au point une
méthode qui fait appel aux branches professionnelles dans lesquelles
nous sommes désignés, afin de travailler sur des seuils communs et de
mettre à disposition des entreprises adhérentes (PME, TPE mais aussi
grandes entreprises) un outil d’évaluation, de simplification et de
décomplexification.