L`île Ronde - Saint Francois du Lac
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L`île Ronde - Saint Francois du Lac
Mis à jour 2016 - le 3 juin L'île Ronde et en plus : le chenal du Doré et le chenal du Moine Lot : n°68 Les propriétaires successifs : Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay, Nicolas Chanio, Simon Trillaud, Laurent Beaudet, Pierre Gilbert dit Lachasse, René Dubois dit Brisebois et les Abénakis. Île Ronde : alors considérée comme de peu de valeur au plan agricole, anciennement appelée Sainte-Anne puis Sainte-Marguerite (île non mentionnée dans l’aveu et dénombrement de 1723 car elle avait été achetée en 1706 par le père jésuite Jacques Bigot à qui elle avait été adjugée pour le roi qui avait planifié de la donner aux Abénakis. à partir de 1706 cette île faisait plus partie du territoire des Abénakis). Carte de Gédéon de Catalogne, extrait, année 1709. Bibliothèque et Archives Canada Noms des îles de la seigneurie de Saint-François sur le lac Saint-Pierre ou seigneurie de la Rivière Saint-François ajoutés sur une photo tirée de Google Earth. L'île Ronde de nos jours. Google Earth. Premier censitaire Nicolas Chanio (voir plus bas Laurent Beaudet à qui il vendit sa terre) Deuxième censitaire Simon Trillaud Il est demeuré à peine une année à Saint-François en 1682-83. À son arrivée au Canada en 1665, il devint domestique du père de Martin Giguière, Robert, à Sainte-Anne-de-Beaupré. À La Rochelle Simon Trillaud s'engage pour le Canada -1665-03-26 pm : notaire Teuleron, contrat d'engagement de Simon Trillaud, natif du bourg d'Ambers (actuellement Ambérac), de présent à La Rochelle. Il déclare ne pas savoir signer. Sont présents Louis Pénigaud et Léon Banchaud, clercs. Ont signé : Pierre Teuleron, Pierre Gaigneur, Louis Pénigaud et Léon Banchaud. Engagement pour trois ans, 60 livres par année, avance de 30 livres. Il s'agit d'Ambérac au nord d'Angoulême, à 19 km de Bazauges. Les bourgs d'Ambérac et de Marciac, situés au nord d'Angoulême, dans l'actuel département de Charente, sont distants de deux à trois kilomètres. De nos jours Ambérac fait partie de la commune de Marcillac-Lanville. www.racinesrochelaises.free.fr -1666, recensement : Simon Dorillage 22 ans, domestique, engagé, chez Robert Giguière (beau-père de Laurent Philippes) à Sainte-Anne-de-Beaupré. -1667, recensement : Simon Drillot 24 ans, domestique de Robert Giguière, à Sainte-Anne-de-Beaupré. Charlotte Giguière 14 ans, Martin Giguière 13 ans, Robert Giguière 4 ans etc. -1675-10-06 : Rageot notaire, contrat de mariage entre Simon Trillaud et Anne ou Jeanne Jousselot, à Québec. Contrat annulé -1676-11-22 : Rageot notaire, contrat de mariage de Simon Trillaud et Catherine de Lahaye, veuve de Pierre Gignard. Il est dit originaire du bourg d'Ambelac, évêché d'Agoulême. Contrat annulé par la suite. -1677-01-08 : Rageot notaire, annulation de vente de Dominique Dorlac des Fourneaux à Simon Trillaud. (Vide n°1367) Concession d'une terre sur l'île Ronde -1682-05-08 : dans son manoir, Jean Crevier concède une terre à Simon Triault ou Trillaud (notaire Ameau) qui alla par la suite s’établir à Lachine où il maria Charlotte-Catherine Jolivet veuve de Léonard Girardin, du fief Verdun (île de Montréal) le 18 octobre 1688. Simon Triault ne figure pas au recensement de 1681. Il fut parrain d’un enfant à Charlesbourg le 12 janvier 1679. Acte abîmé, parties manquantes : voir 1684-03-06. «… une concession de six arpents de terre de front dans l’Île dite l’Île Ronde à prendre du bout d’en bas de ladite Île en montant a ladite profondeur du travers de la dite Île sise …» Rente et cens nom 1682-05-08. mentionnés. Jean Crevier poursuit Simon Triault (Trillaud) qui ne se présenta pas en cour -1684-03-06 : Défaut accordé au sieur Jean Crevier, seigneur de Saint-François, demandeur, comparant par Louis de Meromont (Merommont), contre Simon Trillot (Trillaud, Triault), demeurant à ladite seigneurie de Saint-François, défendeur et défaillant, faute de comparaître à l'assignation faite par Adhémar, huissier, pour la somme de 55 livres, 10 sols et 6 deniers, pour des marchandises, rentes seigneuriales et une obligation passée devant Ameau, le 8 mai 1682; le défendeur est condamné à payer la somme de 55 livres, 10 sols et 6 deniers et les dépens liquidés à 50 sols, y compris l'expédition des présentes, signé Boyvinet (Boivinet). - 6 mars 1684. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 333. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1756. Simon Triaud se marie à Lachine -1688-10-18 : paroisse Saints-Anges de Lachine, mariage de Simon Triaud, laboureur résidant à Rivièredes-Prairies près de Montréal, natif de Marcillac-Lanville (Notre-Dame-de-Lanville en Charente ou Ambérac), avec Charlotte-Catherine Jolivet, veuve de Léonard Girardin, du fief Verdun, île de Montréal. Couple établi à Lachine. On ne leur connaît pas d'enfant. Troisième censitaire en 1684 Laurent Beaudet voyageur Il a acheté la terre de Nicolas Chanio sur l'île Ronde. Laurent Beaudet (ou Baudet) est arrivé au Canada en 1663 à l'âge d'un an avec sa sœur Madeleine et sa mère, Marguerite Ardion, veuve de Laurent Beaudet, son père. Il était né le 13 février 1662 et fut baptisé le 21 février suivant dans la paroisse Saint-Nicolas à La Rochelle. Il est décédé avant le 5 novembre 1687 vers l'âge de 25 ans. Sa mère, Marguerite Ardion, avait été baptisée dans le temple protestant de la Villeneuve à La Rochelle et s'était remariée le 28 octobre 1663 à Québec avec un dénommé Jean Rabouin, un laboureur originaire de La Rochelle, engagé le 11 avril 1656 devant le notaire Cherbonnier pour passer au Canada. Le couple alla demeurer dans l'île d'Orléans à Québec où ils eurent huit enfants. Marguerite Ardion est décédée au Canada entre le 28 septembre 1677 et le 8 septembre 1678. De son premier mariage, en plus de son fils Laurent Beaudet, elle avait une fille nommée Madeleine Beaudet, qui épousa Antoine Pinard (établi à Nicolet), issu du mariage en secondes noces de Louis Pinard, veuf de Madeleine Hertel, avec Ursule Pépin. Laurent Beaudet était donc par sa femme le beau-frère de Claude Pinard et de Louis Pinard-Lauzière qui se sont établis dans la seigneurie de Saint-François. Fichier origine BEAUDET / BAUDET, Laurent 240242 Statut Marié Date de naissance 13-02-1662 Date de baptême 21-02-1662 Lieu d'origine La Rochelle (Ste-Marguerite) (Charente-Maritime) 17300 Parents Laurent BAUDET et Marguerite Ardion Date de mariage des parents 00-00-1659 Lieu de mariage des parents La Rochelle (17300) Date du contrat de mariage 00-00-1659 Notaire Me Pierre Teuleron Première mention au pays 1663 Occupation à l'arrivée Migrant arrivé avec sa mère Date de mariage 16-05-1684 Lieu du mariage Cap-de-la-Madeleine (ct Séverin Ameau) Conjoint Marguerite-Louise Crevier Décès ou inhumation Cap-de-la-Madeleine, peu avant le 05-11-1687 Remarques En 1659, son père Laurent Baudet habite devant Sainte-Marguerite à La Rochelle. Devenue veuve, sa mère Marguerite Ardion (Pierre et Suzanne Soret), est Fille du Roi. Son frère Pierre Baudet est né le 00-09-1659, décédé à deux ans et demi, et inhumé le 17-03-1662 à La Rochelle (Notre-Dame). Identification DGFQ, p. 61 Chercheur(s) Jean-François Paboul ; Lise Dandonneau Copie d'acte AD-17 numérisé Date de modification 2011-11-15 www.fichierorigine.com. Cette base de données est élaborée par Marcel Fournier, coordonnateur du Fichier Origine et diffusée par la Fédération québécoise des sociétés de généalogie à l’intention des chercheurs en histoire et en généalogie. Acte de baptême de Laurent Beaudet. 21 février 1662. Source : fichierorigine.com Laurent Beaudet, selon le recensement de 1666, vivait avec Jean Rabouin (son beau-père), Marguerite Ardion (sa mère), Marie Rabouin, Marie Rabouin et Simon Rabouin, sur l'Île d'Orléans, près de Québec. Selon le recensement de 1667 Laurent Baudet vivait avec Marguerite Ardion, Jean Rabouin, Suzanne Rabouin et Marie Rabouin sur l'Île d'Orléans. -1677-08-10 : Rageot notaire, engagement de Laurent Beaudet à la femme d'Étienne Landeron. Laurent Beaudet achète la terre de Nicolas Chanio sur l'île Ronde -1684-03-02 : Adhémar, vente à Laurent Beaudet d'une terre de 6 arpents de front «dans l'île Sainte- Marguerite aussi dite l'île Ronde» : «Par devant Antoine Adhémar notaire royal gardenotes en la juridiction des Trois-Rivières résidant à Cap-de-la-Madeleine et témoins sousnommés fut présent en sa personne Nicolas Chanio* demeurant à Saint-François lequel reconnu et confessé avoir vendu cédé quitté et délaissé ... Et promet garanties de tous troubles et empêchements généralement quelconques à Laurent Baudet de présent audit SaintFrançois à ce présent acceptant pour lui ses hoirs et ayant cause UNE concession seigneurie SaintFrançois dans l’île Sainte-Marguerite aussi dite l’île Ronde de la contenance de six arpents de front sur la profondeur de ladite île tenant d’un bout sur le devant et d’autre bout par derrière ladite profondeur d’un côté avec les Chenaux de ladite rivière Saint-François et d’autre part (aux) terres non concédées, audit vendeur appartenant par contrat de concession par Mr Crevier seigneur de Saint-François lequel fait étant en la censive dudit seigneur … moyennnant la somme de cent livres … fait et passé audit Saint françois maison dudit seigneur de St françois l'an mil six cens quatre vingtz quatre le deuxiesme jour de mars apres midy en présence de Jacques Gaultier dit Lorange dudit Saint-François soussigné avec ledit notaire et Michel Brouillet dit Laviolete de Saurel, et Anthoine baillargeon dudit lieu du Cap, tesmoins quy ont declaré (2 mots) ne scavoir signer de ce interpelles apres lecture faicte de ce interpelles suivant lordonnance. (Signatures :) «Jacques Gautier, M. Aleber**, Adhémar notaire royal». *Chanio : Chagneau, Chaniaud, Chagniot, Cagnaux, etc. Voir aussi 1684-02-27, vente par Maugras à Brousseau. ** Mathurin Albert (Alebert), charpentier demeurant sur l'île Saint-Jean. Laurent Beaudet se marie et part en voyage de traite des fourrures -1684-05-16 : Ameau notaire, contrat de mariage de Laurent Baudet, fils de Laurent Beaudet (Bodet) et de Marguerite Haudion (Hardion) de la paroisse Saint-Nicolas, La Rochelle, et Marguerite-Louise Crevier, fille de Nicolas Crevier-Bellerive et de Louis Lecoutre. -1684-05-16 : Ameau, obligation par Louise Lecoutre, femme de Nicolas Crevier dit Bellerive, à Laurent Beaudet, par laquelle elle s'oblige de loger et nourrir sa propre fille Marguerite-Louise Crevier mariée à Laurent Beaudet, durant le voyage de son mari. Acte n°364. -1684-06-11 : obligation de Laurent Beaudet à Ange Grignon. Notaire Rageot. Laurent Beaudet, voyageur pour la traite des fourrures -1686 : en société avec Olivier Morel seigneur de La Durantaye et commandant du fort Michillimakinac, il fit un voyage de traite des fourrures chez les Outaouais, au lac Supérieur (Pays-d'en-Haut). -1687-11-05 : à Cap-de-la-Madeleine, baptême de Marguerite, fille de Laurent Beaudet et de MargueriteLouise Crevier. Décès de Laurent Beaudet, 25 ans, probablement dans les Pays-d'en-Haut -1687-11-06 : décès de Laurent Beaudet à l'âge de 25 ans vers le 5 novembre 1687. Décès peu avant le 511-1687 Cap-de-la-Madeleine (Fichier Origine) et PRHD ne fait aucune mention du décès. La veuve de Laurent Beaudet se remarie -1688-10-10 : Normandin notaire, contrat de mariage entre Robert Groston dit Saint-Ange, du Cap-de-laMadeleine, fils de Jean Groston dit Saint-Ange, boulanger de Chastillon sur Vienne (France), et Marguerite-Louise Crevier, veuve de Laurent Beaudet, dudit lieu, et fille de Nicolas Crevier sieur Bellerive, et de Louis Lecoutre. Pierre Gilbert dit Lachasse Une terre sur l'île Ronde Voir aussi Pierre Gilbert dans Procès pour meurtre en 1679 et 1680 Pierre Gilbert avant le procès de 1679-1680 Pierre Gilbert dit Lachasse, dont on ne connaît pas précisément la date de naissance, serait né de parents huguenots vers 1646-1647 et il était de la paroisse protestante de Saint-Seurin-d’Huzet (Chenac) au sud de la Charente-Maritime comme il l’a déclaré à son abjuration de la foi protestante dans la paroisse NotreDame de Québec le 8 septembre 1665. Il n'aurait pas été soldat de la compagnie Naurois du régiment de Carignan-Salières comme son camarade soldat François Trottain, originaire du même patelin français. Il a déclaré au recensement de 1667 avoir 21 ans (donc né vers 1646) et en 1697 avoir 53 ans (donc né vers 1644). En 1666, le 6 juillet devant le notaire Latouche, il est engagé par Martin Foisy qui l'a libéré de son engagement 4 mois plus tard, le 14 novembre pour qu'il pût travailler librement là où cela lui plairait. Le même jour vers l’âge de 22 ans il fut engagé devant le même notaire au Cap-de-la-Madeleine (partie côté est de Trois-Rivières) comme domestique par Claude Houssart marié avec Madeleine Cousteau. Au recensement de 1667 il figure comme domestique de ce dénommé Claude Houssart. En 1668 le 16 août, il est témoin au mariage de François Trottain, soldat du régiment de Carignan, de la compagnie de Naurois et originaire comme lui de Chenac-Saint-Seurin-d’Uzet. Il fut engagé comme domestique sous le nom de Pierre Gilbert dit Lachasse par Michel Cressé, seigneur de Nicolet, le 7 avril 1675 (notaire Sévérin Ameau n°270, acte illisible). Par la suite il devint le domestique de Jean Crevier et fut accusé à tort de complicité dans l’homicide involontaire commis par Jean Rattier le 23 octobre 1679 sur la personne de Jeanne Couc et dans les voies de fait commis sur le père de celle-ci, Pierre Couc dit Lafleur de Cognac. Durant le procès qui suivit, il dénonça ce qu’il jugeait comme un laisser-faire de Jean Crevier. Il fut disculpé de toute accusation. Il ne figure pas sur le recensement 1681. Pierre Gilbert dit Lachasse originaire de la paroisse protestante de Saint-Seurin-d'Uzet. De la paroisse Saint-Severin du village de Saint-Seurin-d'Uzet, maintenant Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet, 17120 Charente-Maritime, Poitou-Charentes ; paroisse voisine de Mortagne-sur-Gironde, 17120 ; Charente Maritime, Poitou-Charentes (Saintonge). À l'origine, il y avait deux communes distinctes. Le 30 octobre 1925, Chenac prit le nom de “Chenac sur Gironde”. Le 25 février 1965, les deux communes se sont fusionnées sous le nom de “Chenac - Saint-Seurin d'Uzet.” C'est ce qui explique que la commune possède deux noyaux urbains et deux églises. Le 22 septembre 1681, un édit royal a interdit le culte protestant, ordonnant également la destruction du temple : 1681-09-22. « Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, aux gouverneurs, nos lieutenants- généraux en nos pays de Xaintonge et Aulnis, intendant de justice et tous autres officiers qu’il appartiendra, Salut : Par arrêt de nostre Conseil d’Etat et sous le conseil de nostre chancellerie, cejourd’hui donné, nous y estant, nous avons interdit pour toujours l’exercice de la Religion prétendue Réformée audit lieu de Saint-Surin, au pays de Xaintonge, et ordonné que le temple qui y est construit sera desmoly jusques aux fondemens dans deux mois, ce que voulant estre exécuté, nous vous mandons et ordonnons par ces présentes signées de nous d’y tenir la main, de ce faire vous donnons pouvoir, commission et mandement spécial, commandons au premier huissier ou sergent sur ce requis de faire exécuter ledit arrêt et des ordonnances que vous rendrez en conséquence, tous les exploits et actes de justice, de se faire sans demander de permission, car tel est nostre bon plaisir. » Huguenot, Pierre Gilbert (Gelbert) dit Lachasse a abjuré sa foi le 8 septembre 1665 en l’église Notre Dame de Québec. L'abjuration, l'événement qui a révélé le lieu d'origine de Pierre Gilbert, enregistré sous le nom de Pierre GELBERT, de St-Surin d'Usez (PRDH). -1665-09-08 : Québec, paroisse Notre-Dame, abjuration de la foi protestante par Pierre Gilbert. Le Dictionnaire généalogique de Jetté a commis deux erreurs. 1° Il indique ville et arrondissement de La Rochelle comme lieu d'origine, tandis que Saint-Surin-d'Uzès (Saint-Seurin) est précisé dans l'acte d'abjuration comme étant son lieu d'origine. 2° Jetté écrit qu'il s'agit du sacrement de confirmation le 8/9/1665 alors que ce ne serait pas un acte de confirmation mais bel et bien un acte d'abjuration. Il fut présent au mariage de François Trottain originaire du même lieu en France. Acte d'abjuration de Pierre Gilbert le 8 septembre 1665 (Gelbert dans PRDH). ANQ. Pierre Gilbert engagé pour deux ans par Martin Foisy -1666-07-06 : engagement de Pierre Gilbert pour travailler chez Martin Foisy habitant de la Coste de Saint-Éloi (près de Batiscan) pour 2 ans. Pierre Gilbert a signé d'une marque en forme de croix. Le témoin Hélie Bourbeau a signé, marque de Pierre Guillet. Signature du notaire de Latouche. Martin Foisy, de Champlain, est allée par la suite, vers 1700, s'établir à Verchères, à l'île Bouchard, où il est décédé le 12 janvier 1729. Foisy avait une résidence dans le vieux Montréal, sur la rue Saint-Gabriel, en face d'une des propriétés de Gédéon de Catalogne. Voir aussi Foisy sur fichierorigine.com Engagement de Pierre Gilbert par Martin Foisy 6 juillet 1666 notaire de Latouche «L’an mil six cents soixante et six le sixiesme jour de Juillet avant midy par devant nous No re. en la Jurisdiction Seigneurie et prevosté du Cap de la magdeleine Tesmoings soussignés furent presents en leurs personnes deubment soubzmises a ladicte Jurisdiction Seigneurie et prevosté Pierre Gilbert a ce present Lequel s’est obligé de servir aux travaux ordinaires de ce pays Martin Fouezi aussi present habitant de la Coste Sainct Eloy pour le temps et espace de deux ans a commencer de ce jour et finir a pareil temps et pour cet effect Le dict Foizi s’oblige de luy donner par chacun an la somme de vingt escus Laquelle dicte somme de vingt escus* par chacun an comme dit est Ledit Foizi s’oblige de les luy donner lors quil en aura besoin, Soblige de plus Ledict Foizi que pendant le temps desdicts deux ans de luy faire blanchir son linge sans pour ce en demander aucun (1 mot) audict & du consentement tant dudict Foisy que Gilbert ont declaré que le marché quils avoient faict ensemble et passé devant Severin Ameau No re. aux Trois rivieres est nul et de nul effect comme si faict n’avoit esté et ont requis le (1 mot) et accomplissement du present sans y pouvoir contrevenir de part ni d’autre promettant Lesdictes parties obligeant & renonçant Faict et passé en nostre estude audict Cap Lesdicts jour et an que dessus Ledict Gilbert ne sachant escrire ni signer de ce enquis suyvant Lordonnance a faict sa marque Ledict Foisy pour son (1 mot) a signé martin Foisy marque dudict Gilbert marque de Pierre Guillet père Helie Bourbaux Jacques de laTousche Nore. susdict» *Avant 1720 un écu valait 4 livres. Voir valeur de l’argent sous l’onglet Population. Pierre Gilbert libéré de son engagement de deux ans par Martin Foisy -1666-11-14 : Pierre Gilbert libre de pour travailler chez d'autres habitants pendant deux ans Notaire de Latouche. «L’an mil six cents soixante et six le quatorziesme jour de Novembre apres midy par devant nous No re. susdit et soussigné a comparu Ledict Martin Foizi Lequel a donné congé au nommé Pierre Gilbert cy devant son engagé pour le temps de deux ans audict Gilbert d’aller servir les habitans quil voudra et consent que le marché cy dessus soit cassé comme de nulle valleur Le tout (2 mots) sans aucun recour promettant et obligeant Faict et passé en nostre estude audict Cap lesdicts jour et an que dessus soubz (1 mot) dudict Foizi avec nous dit Nore. (2 mots) Martin Foisy Jacques de laTousche Nore. susdit» Le même jour Pierre Gilbert engagé comme domestique chez Claude Houssart de Cap-de-la-Madeleine Engagement de Pierre Gilbert par Claude Houssart Nore. 14 novembre 1666 notaire Jacques de LaTouche L’an mil six cents soixante et six le quatorziesme jour de Novembre apres midy par devant nous No re. en la Jurisdiction Seigneurie et prevosté du Cap de la magdeleine Tesmoings soussignés fut present en sa personne deubment soubzmise a ladicte Jurisdiction Seigneurie et prevosté Pierre Gilbert Lequel s'est loué et engagé pour servir aux travaux ordinaires de ce pays a commencer de ce jour a pareil jour finir ledict temps accompli et resolu Maistre Claude Houssart habitant dudict Cap et y demeurant a ce present Lequel s'est obligé de donner pour ledict temps d'un an audict Gilbert la somme de cinquante livres tournois ou en hardes pour sa necessité en deduisant sur ladicte somme de cinquante livres, de plus ledict Houssart promet et s'oblige de donner audict Gilbert de surplus lesdictes cinquante livres un demy arpent de terre pour ensemencer bled français (1 mot) Le bled pour l'ensemencer et en plus Ledict Houssart soblige de le labourer a sy dessous (1 mot) soblige aussi ledict Houssart de lui donner de la terre pour (1 mot) Le temps de deux journées du bled dInde et ce dans la saison que l'on le fera et (1 mot) au milieu de la saison des bleds dInde aveq deux paires de souliers sauvages dont et de tout ce que dessus Les partyes sont demeurées daccord promettant Lesdictes partyes obligeant renonsant faict et passé en la maison dudict Houssart lesdicts jour et an que dessus Lesdictes partyes ont déclaré ne scavoir escrire ni signer de ce enquis suyvant Lordonannce marque dudict Foisi Helie Bourbaux marque dudict Gilbert Jacques de laTousche No re. susdit» -1667, recensement : au petit Cap de la Madeleine, Pierre Gilbert 21 ans, domestique de Claude Houssart qui a 34 arpents de terre en valeur. Cette inscription au recensement de 1667 l'exclut des soldats du régiment de Carignan-Salières. -1668-01-29 : marché entre Pierre Gilbert dit Lachasse et Jacques Marot dit SansSouci, fermiers de Jean Lemoyne, pour ses deux habitations au dernier petit chenal des Trois-Rivières, et Nicolas Palmi, qui labourera lesdites terres du premier avril à la Saint-Jean. Notaire de Latouche. -1668 - les 21 et 22 mars : Requête de Gilles Trefaut (Trefau, Trefaux) dit LeBreton (Breton) contre Simone Dorient (d'Orient), femme de Jean Hébert, et Claude Sauvageau, son domestique, tous deux accusés de vol dans la cabane dudit sieur Le Breton; témoignage dudit LeBreton qui affirme avoir quitté la cabane pour assister à la messe paroissiale avec son camarade qui y travaillent pour les Révérends Pères Jésuites, pendant ce temps ladite Dorient et ledit Sauvageau ont pris dans sa cabane une hache, une chemise, une chaudière, quatre aulnes de ruban, du fil, des boutons, des anguilles, une paire de grappins et une livre de graisse, il est permit audit LeBreton de faire assigner ses témoins; suit le témoignage de Pierre Gilbert dit LaChasse, alors âgé de 21 ans, il déclare avoir vu ladite d'Orient sortir de la maison en question; suit le témoignage de Jacques Charot dit Sanssouci, âgé de 30 ans, il déclare avoir vu ladite d'Orient sortir de la maison en question en compagnie dudit Sauvageau; suit le témoignage de Simone d'Orient, elle affirme qu'après la grande messe elle est retournée chez elle et y est demeurée; suit une autorisation de procéder à des recherches et perquisitions dans des logis suspects . - 21 mars 1668 et 22 mars 1668. Fonds Cour seigneuriale de Cap-de-la-Madeleine, banq en ligne Cote : TL6, D158. -1668-04-17 : marché entre Pierre Gilbert dit Lachasse et Jacques Marot dit SanSouci, fermiers de Jean Lemoyne, avec Jean Vinçonneau (ou Ringanneau) dit Laforest pour ... labourer la terre dudit Lemoyne. Notaire de Latouche. -1668-05-13 : marché entre Jacques Marot dit SansSouci et Pierre Gilbert dit Lachasse, au sujet d'un bail à ferme de la terre du sieur Jean Lemoyne, au Cap. Notaire de Latouche. -1668-06-04 : obligation de Pierre Gilbert à Nicolas Gaillou dit Lataille, pour la somme de 14 livres. Notaire de Latouche. Pierre Gilbert présent au mariage de François Trottain. Tous deux ont été huguenots et étaient originaires du même lieu en France. -1668-08-16 : à Québec Pierre Morin, Pierre Gilbert et Jean Mouflet sont présents, tous de la compagnie Naurois du régiment de Carignan. A proximité de Mortagne-sur-Gironde, il existe une petite commune qui fut longtemps la capitale française du caviar, alors que la Gironde regorgeait d'esturgeons, ce poisson aux œufs si convoités qui constituaient l'or noir de la région : Saint-Seurin-d'Uzet. Acte de mariage de François Trottain avec Jeanne Hardy. Bibliothèque et archives du Québec. Extrait de www.migrations.fr -1669-03-18 : marché entre Pierre Gilbert et Nicolas Palmi. Notaire de Latouche. -1675-04-07 : engagement de Pierre Gilbert dit Lachasse à Michel Cressé (de Nicolet). Notaire Ameau. -1676-04-13 : Adhémar, contrat de «ma terre» donné à F. Huquerre et Pierre Gilbert dit Lachasse par Michel Cressé à Nicolet. -1676-08-05 : Adhémar, bail à ferme fait par Cressé à Élie Prévost, François Huquerre et Pierre Gilbert dit Lachasse. -1676-08-05 : Adhémar, Gilbert Lachasse a rétrocédé à Élie Prevost. -Vers 1677 : engagement de Pierre Gilbert dit Lachasse par le seigneur Jean Crevier. Pierre Gilbert a causé un tournant dans le procès de Jean Rattier en 1679-1680 -1679-1680 : Pierre Gilbert témoigne au procès incriminant Jean Rattier et Jean Crevier. Les propos qu'il a tenus chez Martin Foisy à Champlain (dans la seigneurie de l'Arbre-à-la-Croix de Jean Crevier) ont été un tournant dans le procès de Jean Rattier. Voir le procès dans Justice. Il semble que son point de vue n’ait pas été retenu en tant qu’élément incriminant à l’égard de Jean Crevier. Voir ce procès dans Justice. -1680-03-11 : Rageot, obligation de Pierre Gilbert dit Lachasse à Charles Cloutier. Pierre Gilbert dit Lachasse après le procès de 1679-1680 -1682-06-30 : Rageot, quittance de Pierre Gilbert à Jean Garreau. Jean Crevier concède une terre à Pierre Gilbert dans l'île Ronde -1684-02-28 : concession de terre à Pierre Gilbert dit Lachasse par Jean Crevier, dans l’île SainteMarguerite appelée île Ronde. Jean Crevier lui a concédé le 28 février 1684 une terre dans l’île SainteMarguerite ou île Ronde à prendre au bout d’en haut cinq arpents de front sur toute la largeur de ladite île aux chenaux de ladite rivière Saint-François et aux terres non concédées (notaire Adhémar). «Par devant Antoine Adhémar notaire royal fut présent ledit seigneur de Saint-François lequel volontairement a reconnu et confessé avoir baillé cédé quitté transporté et délaissé par ces présentes à titre de noms cens profits de lots et rentes …. Dès maintenant et à toujours promis et promet garanties de tous troubles et empêchements généralement quelconques À Pierre Gilbert dit Lachasse demeurant audit Saint-François à ce présent et acceptant preneur et retenant auxdits titres pour lui ses hoirs et ayant cause à l’avenir, une concession sise dans L’Île Sainte-Marguerite aussi dite L’Île Ronde à prendre au bout d’en haut cinq arpents de front sur tout le travers de ladite île aux chenaux de la rivière Saint-François et aux terres non concédées, … et mouvant de ladite seigneurie de Saint-François et chargée envers elle par ses presentes de quatre livres et deux chapons ou trente sols pour la valleur de chasque chappons de rente fonciere seigneurialle ... cinq deniers de cens … Fait et passé audit Saint-François maison dudit seigneur l’an mil six cents quatre vingt quatre le vingt huitième jour de février avant midi en présence de Gaultier dit Lorange et Luton dit Bonvouloir dudit Saint-François témoins soussignés avec ledit seigneur bailleur et notaire ledit preneur a déclaré ne savoir signer et de ce interpelé après lecture faite suivant l’ordonnance. Signatures : Crevier, Jacques Gautier, Gilles Luton, Adhémar notaire royal.» 1684-02-28. Mariage de Pierre Gilbert dit Lachasse -1685-09-29 : à Trois-Rivières, Jean Crevier, seigneur de Saint-François, présent au mariage de son censitaire et ancien domestique, Pierre Gilbert, de l'île Ronde à Saint-François, qui épousa Michèle Lesdillé (ou Lesdiller mais prononcer Lesdillé) de Cap-de-la-Madeleine. Louis Fafard dit Longval, Michel Poulain et Joseph Godefroy de VieuxPont aussi présents. Pierre Gilbert s'est marié en 1685 et a fondé une famille. Ils sont allés s'établir sur l'île d'Orléans, avant les massacres des Iroquois commis à Saint-François de 1689-1693. À Trois-Rivières le 29 septembre 1685, à 38 ans (donc né vers 1647) et sous le nom de Pierre Gilbert dit Lachasse, il s’est marié avec Michelle Esdillé, âgée de 40 ans et veuve de Nicolas Millet et mère de deux enfants, 9 ans et 5 ans, en présence du témoin Jean Crevier, seigneur de Saint-François. Michelle Lesdiller habitait dans le fief Hertel ou L’Arbre-à la-Croix, à Champlain. Cinq mois avant son mariage avec Pierre Gilbert, Michelle Lesdillé (Lesdiller) avait fait baptiser le dernier enfant qu’elle avait eu de Nicolas Millet, son premier mari. Ce nouveau-né fut inhumé le 27 avril 1685 deux semaines après sa naissance. Michelle Lesdillé, est née vers 1645 dans la paroisse Saint-Sauveur de Paris et est décédée le 7 décembre 1718 à l’âge de 79 ans à Saint-François (île d'Orléans). Inhumée le 8 décembre 1718, paroisse Saint-François (île d'Orléans). «Le vingtneuviesme jour de septembre de l'an mil six cent quatre vingt cinq après la publication des trois bans de mariage scavoir les treiziesme le ving uniesme et le vingtroisième dudit mois et an d'entre pierre gilbert habitant de St francois Évesché de quebec d'une part aagé de trente huit ans et de michelle esdillé veuve de feu nicolas millet dit marendais demeurant au cap de la magdelaine du dit diocese aagée de quarante ans et ne s'estant trouvé aucun empeschement moy curé de la paroisse de nostre dame des trois rivieres les ay maries solemnellement en ladite Eglise en presence de Jean crevier seigneur de St francois, louis fafar, michel poulain Joseph godefroy Sr de vieuxpont tesmoins connus lesquels ont signé a la reserve de l'epoux et de l'epouse lesquels ont declaré ne scavoir escrire ni signer de ce enquis suivant l'ordonnance. Crevier Louis fafard Poulain Joseph de godefroy (signature du curé)» 1685-09-29. Pierre Gilbert et Michelle Lesdillé ont fait baptiser leur premier enfant à Saint-François le 14 février 1687 (registres de Sorel). Pierre Gilbert était présent le 25 février 1688 à Saint-François à l’inhumation du meunier Jacques Hudes décédé la veille à 50 ans, huit mois avant le mariage de sa fille avec le soldat Forsan ; le jour de cette sépulture, le propre fils du défunt meunier, Louis Hudes, âgé de 8 ans, est décédé et fut inhumé le lendemain le 26 en présence de Pierre Gilbert et Jacques Julien. Puis ils s’établirent définitivement après 1689 à Saint-Jean de l’île d’Orléans. Pierre Gilbert dit Lachasse, «53 ans,» est cité le 28 juin 1697 à l’Hôtel-Dieu de Québec. Décédé avant le 8 décembre 1718. Pierre Gilbert et sa femme sont allés vivre à Trois-Rivières durant le conflit franco-iroquois et définitivement sur l'île d'Orléans à Québec. Les 3 enfants de Pierre Gilbert dit La Chasse et Marie Lesdiller : 1- Anonyme baptisé et inhumé 14 février 1687 à Saint-François, registres de Sorel (registres de Sorel (les registres de Saint-François-du-Lac furent ouverts à l’automne suivant; 2- François Gilbert baptisé 11 février 1688 Trois-Rivières et 3- MarieFrançoise Gilbert, baptisée 24 juillet 1689 Trois-Rivières, décédée 1716-10-29, inhumée 1716-10-30 Saint-Jean, île d'Orléans ; mariée à Saint-Jean, île d'Orléans 1715-11-18 avec Pierre DUBREUIL. Plusieurs Pierre Gilbert en Nouvelle-France Il y eut plusieurs Pierre Gilbert en Nouvelle-France et il demeure difficile dans certains cas de certifier qu’il s’agit toujours du Pierre Gilbert dit Lachasse domestique de Jean Crevier, car ces Pierre Gilbert ne portent pas toujours de surnom et dans un cas il s’agit de Pierre Gilbert portant un surnom presque semblable à Lachasse, soit Lachaussée. Six Pierre Gilbert contemporains : 1- Pierre Gilbert dit LaMarche s'engagea à La Rochelle pour la Nouvelle-France devant le notaire Cherbonnier le 12 avril 1658 à Pierre de Voyer, vicomte d’Argenson gouverneur de la Nouvelle-France de 1658 à 1661; embarqué sur le vaisseau le Saint-Sébastien avec Pierre de Voyer. 2- Pierre Gilbert dit La Chaussée vendit sa terre de 38 arpents dans Saint-Pierre de l’île d’Orléans à Gabriel Gosselin le 4 août 1664 devant le notaire Paul Vachon de Québec. Il s’était fait concéder cette terre par Jean Juchereau de la Ferté le 10 août 1662 devant le notaire Paul Vachon; il a comparu en cour au Conseil souverain contre René Branche les 16 février, 1er mars, 22 mars 1664 et à la requête d’Étienne Sellier de La Rochelle; le Conseil souverain, le 16 août 1664, émet un jugement condamnant Jean Frouinet et Pierre Gilbert, en regard d'une obligation et cédule passé par devant Étienne Morny, notaire, le 4 avril 1656, à payer la somme de 192 livres à François Roy porteur d'une procuration d'Étienne Sellier, passé à La Rochelle, le 5 avril 1664, par-devant Jean Combault, notaire. Pourtant ce Gilbert dit La Chaussée ne s’est embarqué pour le Canada que le 2 mai 1664 à La Rochelle sur le navire Phoenix. 3- Pierre Guibert de l’île d’Oléron, matelot sur le Taureau en 1663 à destination de Québec. Membre d’équipage. 4- Pierre Gilbert marchand à Québec en 1679, 1680 et 1681 et figure au recensement de 1681 comme demeurant dans la basse ville et comme célibataire âgé de 26 ans ; il fut l’objet de plusieurs procès ; il s’agit d’un autre Pierre Gilbert qui ne portait pas le surnom de Lachasse ou Lachaussée. 5- Pierre Gilbert catholique baptisé le 23 septembre 1647 dans la paroisse Saint-Barthélemy à La Rochelle, fils du cordonnier Pierre Gilbert et de Laurence Palais. 6- Pierre Gilbert dit Lachasse présent à Trois-Rivières et Cap-de-la-Madeleine à partir de 1666, donc contemporain du régiment de Carignan, et donc il serait le Pierre Gilbert protestant qui a abjuré à Québec le 8 septembre 1665, qui fut présent au mariage de François Trottain de la compagnie Naurois du régiment de Carignan (compagnie stationnée à Cap-de-la-Madeleine). Il est le Pierre Gilbert qui fut le domestique de Jean Crevier et son censitaire sur l'île Ronde et qui s'est marié à Trois-Rivières le 29 septembre 1685 avec Michelle Lesdillé. Disparition de la paroisse protestante d'origine de Pierre Gilbert dit Lachasse Les catholiques démolissent le temple de la paroisse protestante d'origine de Pierre Gilbert : Saint-Seurin d'Uzet. Comme le démontrent ci-après ces trois extraits du site histoirepassion.eu, il y avait à Saint-Seurin une paroisse protestante qui fut supprimée par l’intolérance de l’État envers les protestants. Cette intolérance a conduit à la révocation de l’Édit de Nantes, édit qui avait jusqu’alors protégé les protestants français. Par milliers les protestant quittèrent ou furent expulsés de France. Nombre d'entre s'établirent aux États-Unis. 1- Extraits des Registres du Conseil d’État en 1681 Veu par le Roy estant dans son conseil, le jugement de partage rendu le 29 février 1664 par le sieur Colbert de Livron, intendant de justice en Brouage, Aulnis, ville et gouvernement de La Rochelle, et le sieur marquis de Loire de la religion prétendue réformée, commissaires députés par Sa Majesté dans le pays de Xaintonge pour pourvoir aux entreprises, contraventions et innovation faites à l’édit de Nantes, à celui de 1629 et aux autres édits et déclarations, donné en conséquence sur l’instance même par-devant eux entre le syndic du clergé du diocèse de Xaintes et les Ministres, Anciens et habitants de ladite religion prétendue réformée de Saint-Surin pour raison de l’exercice de leur religion audit lieu, l’advis dudit sieur de Livron portant que ledit exercice doit être interdit et le temple démoli, et celui dudit sieur de Loire, au contraire, que lesdits de la religion prétendue réformée doivent être maintenus en la continuation et possession de leurs exercices audit lieu. Les motifs desdits sieurs commissaires et toutes les pièces et procédures produites devant eux par les parties. Ouy au conseil le sindic du clergé de Xaintes, ensemble le sieur Jaunisson pour lesdits de la Religion prétendue Réformée, et tout considéré, le Roy, estant en son conseil, faisant droit sur le partage et vidant celui-cy, a interdit pour toujours l’exercice de ladite Religion prétendue Réformée, audit lieu de Saint-Surin, et fait Sa Majesté très-expresse défense à toutes personnes de luy faire à l’advenir sur payne de désobéissance ; ordonne à cette fin que le temple qui y est construit sera desmoly jusqu’aux fondements par lesdits de la Religion prétendue Réformée dans deux mois après la signification du présent arrêt, et à faute de ce faire, ledit temps passé, permet au syndic du diocèse de Xaintes de faire procéder à ladite démolition aux frais et dépens desdits de la Religion prétendue Réformée, lesquels frais seront pris par préférence sur la vente qui sera faite des matériaux, enjoint Sa Majesté au gouverneur son lieutenant-général en Xaintonge, pays d’Aulnis, intendant de justice et tous autres officiers qu’il appartiendra de tenir la main à l’exécution du présent arrêt. Fait au Conseil d’Estat du Roy, Sa Majesté y estant, tenu en Fontainebleau, le 22 e jour de septembre mil six cent quatre-vingt un. Ainsi signé : PHELIPPEAU. 2- Commission d’huissier pour notification de l’arrêt du Conseil d’État LOUIS, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, aux gouverneurs, nos lieutenants-généraux en nos pays de Xaintonge et Aulnis, intendant de justice et tous autres officiers qu’il appartiendra, Salut : Par arrêt de nostre Conseil d’Etat et sous le contresel de nostre chancellerie, cejourd’hui donné, nous y estant, nous avons interdit pour toujours l’exercice de la Religion prétendue Réformée audit lieu de Saint-Surin, au pays de Xaintonge, et ordonné que le temple qui y est construit sera desmoly jusques aux fondemens dans deux mois, ce que voulant estre exécuté, nous vous mandons et ordonnons par ces présentes signées de nous d’y tenir la main, de ce faire vous donnons pouvoir, commission et mandement spécial, commandons au premier huissier ou sergent sur ce requis de faire exécuter ledit arrêt et des ordonnances que vous rendrez en conséquence, tous les exploits et actes de justice, de se faire sans demander de permission, car tel est nostre bon plaisir. Donné à Fontainebleau, le 22e jour de septembre de l’an de grâce 1681, et de notre règne le 39e. Signé Louis. Et plus bas, par le Roi, PHELIPPEAU. Sellé du grand sceau et contresellé. 3- Notification par Bourru, huissier, à Jacques Fouchereau, pasteur de Saint-Seurin A vous maître Jaques Fouchereau, sieur de Roudier, ministre de Saint-Surin, à la requeste du sindic du clergé du diocèse de Saintes, y demeurant, où il fait élection de domicile en sa maison, je, huissier audiencier au juge présidial de Saintes, y demeurant, paroisse SainteColombe, reçu et immatriculé audit juge, vous signifions et donnons copie de l’arrêt du conseil du Roi et commission du grand sceau dont copie est sur ce transcrit, aux fins que vous n’en puissiez ignorer, faisons cependant de peur de se manquer, très-expresse commande d’obéir auxdits arrêts, aux peines y portées. Fait à Saint-Seurin d’Uzet, le 20e octobre 1681 après midi de ce dit jour, parlant à vous. Signé BOURRU, huissier. Voir aussi http://fr.wikipedia.org/wiki/Chenac-Saint-Seurin-d'Uzet. Cinquième et dernier censitaire de l'île Ronde avant les Abénakis René Dubois dit Brisebois Famille près des Abénakis et impliquée dans la traite des fourrures En 1694 toute l'île Ronde lui est concédée. Par la suite cette île est devenue la propriété des Abénakis. René Dubois dit Brisebois, était né à Cissé, à 15 km au nord-ouest de Poitiers. Il fut baptisé le 27 mars 1639 à Saint-Pierre, Cissé (Vienne), en France. Ses parents, Louis Dubois et Jeanne Naudin, se sont mariés à Saint-Pierre de Cissé, le 21 janvier 1636. Il est aussi connu sous les noms de René-Pierre Dubois dit Brisebois,, Pierre-René Dubois dit Brisebois, René Du Bois et René Brisebois. Il était laboureur. Il débarqua à Québec au plus tard en 1658, car il lui fut concédé le 27 février 1659, par le seigneur Giffard, une terre dans le village de Fargy à Beauport. Puis, le 10 août 1660, il s'installa sur une terre de SaintePétronille sur l'île d'Orléans. Jusqu'en 1980, le village de Sainte-Pétronille s'appelait Beaulieu, du nom de Jacques Gourdeau de Beaulieu. Selon le recensement de 1667, il était établi sur l'Île d'Orléans et possédait 4 arpents de terre en culture. En 1681, il habitait à la Petite-Auvergne à Charlesbourg, et possédait 1 arme à feu, 2 bêtes à cornes et 4 arpents de terre en valeur. Il fit la traite des fourrures aux Outaouais. -1662-05-28 : à Québec, René Dubois parrain de Louise Vachon. -1665-11-25 : à Québec, mariage de René Dubois et de Julienne Dumont. René Dubois dit Brisebois épousa une «fille du roi», Anne-Julienne Dumont En 1665, une fille nommée Anne-Julienne Dumont, se porte volontaire pour participer au peuplement de la Nouvelle-France, en même temps que quelques dizaines d'autres "filles du roi". Arrivée le 2 octobre, à bord du vaisseau de Normandie, elle se maria avec René Dubois le 25 novembre 1665, à l'église NotreDame de Québec. Née vers 1646, elle était originaire de Metz, en Lorraine, fille de Samuel Dumont et Marie-Anne d'Anglure. Ils eurent dix enfants dont quatre fils. Trois se marièrent : Jean-François (1693) avec Cunégonde Vinet, à Montréal (9 enfants), Jean-Baptiste (1704) avec Marguerite André dite SaintMichel, à Lachine (7 enfants), et Charles (1704) avec Mercy Adams (Anglaise enlevée dans les colonies américaines), à Saint-François (9 enfants). Enfants de René Dubois et Anne-Julienne Dumont mariés à Québec le 25 novembre 1665 Leurs neuf enfants se sont tous mariés 1- Dorothée Dubois, née 1er octobre et baptisée le 15 novembre 1666 à Québec; décédée avant 07-091710 à La Pérade, Québec; mariée 1° à Jean Janvier 22 janvier 1680 à Québec, né en 1652; Jean Janvier inhumé le 15 janvier 1688 à Cap-de-la-Madeleine; mariée 2° à Norbert-Étienne Bigué 29 octobre 1691 à Champlain, Québec vers 1660 à Saint-Etienne de Ponts, d'Avranches diocèse, Normandie, France; Bigué décédé le 27 février 1715 à Sainte-Anne-de-la-Pérade. 2- Jean-François Dubois, né le 26 juin et baptisé le 27 juin 1668 à Château-Richer, marié à Cunégonde Vinet le 31 août 1693 à Montréal. Inhumé le 25 nov. 1796 à Lachine.- Jean--François Dubois-Brisebois et Cunégonde Vinet sont les parents de Jean-François Brisebois, Abénakis du village d'Odanak, né en 1789 et marié en 1807 à SaintFrançois. 3- Marie-Madeleine Dubois, née à Château-Richer le 5 avril et baptisée le 10 avril 1670, mariée avec Étienne Lafond le 5 janvier 1685. 4 Marguerite Dubois, née à Sainte-Famille, île d’Orléans le 10 janvier et baptisée le 11 janvier 1672 ; mariée à Michel Carle (Kerle) Larocque à Montréal 21 octobre 1705 ; sépulture 28 mars 1742 à Montréal. 5- Marie-Françoise Dubois née et baptisée le 3 mars 1674 à Sainte-Famille, île d’Orléans, mariée à Joseph Rault le 21 juin 1695 à Champlain (contrat de mariage 1695-06-19 notaire Normandin). 6- Jean-Baptiste Dubois, voyageur pour la traite des fourrures en 1715, 1717 et 1735. Capitaine de milice réformé. né et baptisé à Québec le 20 février 1676, marié à Marguerite André Saint-Michel le 25 juin 1704 à Lachine. Au moment du mariage il habitait à Lachine. Ils ont eu neuf enfants : huit d'entre eux se sont tous mariés. Décédé 1747-09-16 et inhumé le lendemain à Pointe-Claire. Sépulture le 16 septembre 1747 à Pointe-Claire. Établi à Lachine et Pointe-Claire. 7- Marie-Louise Dubois, née le 31 janvier 1678 et baptisée le lendemain à Québec, mariée le 20 mai 1697 à Batiscan avec Louis Philippeau ; sépulture à Varennes le 18 septembre 1747. 8- Charles Dubois dit Brisebois, né et baptisé le 5 décembre 1680 à Québec ; marié à Marie-Ursule Adams 3 août 1704 à Saint-Francois-du-Lac. Sépulture le 9 janvier 1747 à Yamaska. C-1702-07-16 : Adhémar, engagement de Charles Dubois dit Brisebois pour Fort Rolland (Lachine). 9- Élisabeth-Isabelle-Marie Dubois, née à Cap-de-la-Madeleine le 21 février 1683 et baptisée le lendemain, mariée à Jacques Ritchot le 23 septembre 1703 à Saint-François (contrat de mariage notaire Normandin 1704-01-28). Jacques Ritchot était né en Nouvelle-Angleterre en 1682 et avait été fait prisonnier et emmené à Saint-François. Leur fille Marguerite Ritchot a épousé Antoine Bibeau, fils de Pierre Bibeau et de Marie-Renée Parenteau, de l'île Saint-Joseph. René Dubois dit Brisebois en 1666-1667 -1666, recensement : il était habitant en 1666 à l'Île d'Orléans. -1667, recensement : René Dubois dit Brisebois, Anne-Julienne Dumont et Dorothée Dubois vivaient en 1667 à l'Île d'Orléans, René Dubois dit Brisebois possédait quatre arpents de terre en valeur. -1667-07-04 : Conseil souverain … Appel accordé à Laurent Poiré d'un jugement du lieutenant civil au profit de René Dubois, par lequel il est mis hors de cour sur la demande que lui soit restitué deux barriques et demie d'anguille. - 4 juillet 1667. Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Sur la requête présentée au Conseil par Laurent Poyré tendante à être reçu appelant d'une sentence contre lui donnée au profit de René Dubois par le lieutenant civil par laquelle il est mis hors de Cour sur la demande qu'il faisait audit Dubois de la restitution ou payement de deux barriques et demie d'anguille, le Conseil a reçu et reçoit ledit Poyrée à son appel, icelui tenu pour bien relevé, et ordonné qu'il fera intimer ledit Dubois à comparaître par-devant le sieur de La Tesserie, conseiller en ce Conseil par-devant lequel l'instance sera instruite, pour à son rapport être fait droit». Banq en ligne Cote : TP1,S28,P496. 1667-07-04. L'île Ronde fut d'abord appelée l'île Sainte-Anne et fut concédée le 3 octobre 1673 au frère du seigneur. Une île appelée Sainte-Anne concédée par Jean Crevier à son frère Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay, traiteur de fourrures, le 3 octobre 1673 devant le notaire Adhémar, probablement pour faire la traite des fourrures avec les Sokokis. Tentative de vente par Duvernay à son neveu Louis Gastineau puis donation en 1699 à ce même neveu, probablement à cause des arrérages de cens et rentes non payés depuis 26 ans. Cette île Sainte-Anne est devenue l'île Ronde. Duvernay a montré l'acte d'acquisition de cette île. -1673-10-03 : notaire Adhémar, concession de l'île Sainte-Anne à Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay par son frère Jean Crevier. Acte disparu mais cité dans deux actes du notaire Adhémar à Montréal: une vente (1699-06-05) et une donation (1699-12-21). Île alors appelée Sainte-Anne et concédée à Jean-Baptiste Crevier dit Duvernay par son frère et seigneur Jean Crevier le 3 octobre 1673 devant le notaire Adhémar. Le nom de cette île proviendrait du prénom d'Anne Després, femme de Jean Lauzon (Lauson), premier propriétaire de la seigneurie Saint-François-des-Prés. Jean Crevier pourrait avoir renommé cette île du prénom de sa propre femme, Marguerite Hertel, au lieu du prénom Anne de la femme de Jean de Lauzon fils, d'où l'île Sainte-Marguerite puis finalement et définitivement cette île fut appelée du nom populaire de «Île Ronde» à cause de sa forme. Le concessionnaire Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay, marchand de fourrures demeurant à Montréal, devait en 1699 les cens et rentes de 26 années, soit depuis que cette île lui avait été concédée en 1673. Il n'y serait pas retourné durant toutes ces années. Aucune carte de l'époque ne montre une île sous le nom de Sainte-Anne. L'île Ronde de René Dubois dit Brisebois pose aussi problème au notaire Trottain qui semble la confondre avec une autre île. Il a fait l'inventaire des biens à Batiscan sans s'être rendu en personne à Saint-François et dans son acte d'inventaire il n'a jamais mentionné le nom de l'île : «... Une Isle située dans la Seigneurie de St. François ...». Définitivement l'histoire de cette île posait déjà problème ! -1676-08-11 : Jugement condamnant René Dubois à payer à Charles Palentin Lapointe la somme de 56 livres et 10 sols. - 11 août 1676. Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Entre Charles PALENTIN LAPOINTE demandeur d'une part, et René Dubois défendeur d'autre. Parties ouïes, la Cour a condamné et condamne le défendeur payer au demandeur la somme de cinquante-six livres dix sols, sauf à déduire la somme de vingt-deux livres dix sols d'une part et six livres d'autre sans dépens.». Banq en ligne Cote : TP1,S28,P1237. La fille de René Dubois dit Brisebois, fermier des Jésuites, Dorothée 15 ans, épousa le meunier Jean Janvier, le 22 janvier 1680 à Cap-de-la-Madeleine. -1681 recensement : René Dubois dit Brisebois 41 ans et Anne-Julienne Dumont 35 ans, six enfants dont les âges sont aussi recensés : 11, 10, 8, 6, 2, et 1 an : Pierre Dubois, Jean Dubois, Anne Dubois, Françoise Dubois, Marguerite Dubois, Madeleine Dubois vivent en 1681 à Petite Auvergne, Charlesbourg (Ville de Québec), et René Dubois dit Brisebois possède un fusil, deux bêtes à cornes et quatre arpents de terre en valeur. Le gendre figure sur ce recensement : Jean Janvier 30 ans, et sa femme Dorothée Dubois, sans enfants. -1683-03-14 : Comparution de Louise du Val (Duval), femme de Pierre Jouineau (Juneau), taillandier de Champlain, à la suite d'une saisie faite à sa requête par de Meromont (Merommont), datée du 5 mars dernier, et est aussi comparu Jean Janvier, fermier des Révérends Pères de la Compagnie de Jésus, ayant comme procureur le Révérend Père Rapheix (Raffieix), seigneur du Cap-de-la-Madeleine, et Jean Cusson, procureur fiscal de ladite seigneurie du Cap-de-la-Madeleine; avons renvoyé les parties pour se pourvoir sur leurs demandes respectives, signé Bourbaux (Bourbeau). - 14 mars 1686. Est aussi concerné le sieur du Bois (Dubois). Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des TroisRivières, p. 549-550. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1945. René Dubois dit Brisebois et son gendre Jean Janvier sont alors fermiers des Jésuites au Cap-de-la-Madeleine. -1683-08-16 : à Cap-de-la-Madeleine, requête de maître Jean Cusson, procureur fiscal en la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine, faisant et agissant pour les seigneurs dudit lieu, demandeur, contre René du Bois (Dubois) et Jean Janvier, fermiers des terres desdits seigneurs, sise audit lieu, défendeurs, comparant par Anne du Mont (Dumont), femme dudit du Bois, pour l'interdiction de mettre le feu dans une butte de foin; il est ordonné de prendre connaissance de la minute du procès-verbal qui les mettait en cause avec les Révérends Pères des Jésuites, dépens réservés. - 16 août 1683. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 294. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1723. Décès du gendre Jean Janvier -1688-01-15 : à Cap-de-la-Madeleine, René Dubois présent à la sépulture de son gendre, Jean Janvier 36 ans, meunier, décédé le 8 janvier à Cap-de-la-Madeleine. Jean Janvier fut meunier au moulin de la Pointeaux-Lièvres à Charlesbourg en 1676. Le 7 novembre 1675 il loua pour un an le moulin de la Pointe-auxLièvres. Le 13 mars 1676, il était meunier au moulin de M. Talon à la Pointe-aux-Lièvres. Au recensement de 1681, il avait 30 ans. Il a épousé la fille de René Dubois dit Brisebois, Dorothée, le 22 janvier 1680 à Québec. En cour à cause des Jésuites -1688-05-22 : à Trois-Rivières, requête de Jean Cusson, fondé de la procuration du Révérend Père Rapheix (Raffeix), procureur des Révérends Pères de la Compagnie de Jésus, seigneur du Cap-de-la-Madeleine, demandeur, contre René du Bois (Dubois) dit Brisebois et Anne Dumont, sa femme, fermiers de ladite seigneurie, défendeurs, pour qu'ils soient tenus de déclarer qu'ils doivent tout ce qui est contenu dans les deux inventaires à la fin de leur bail; à la suite d'une évaluation, les défendeurs sont condamnés à payer ou à rendre les biens contenus dans lesdits inventaires et aux dépens liquidés à 9 livres, y compris l'expédition des présentes, le Chasseur (Lechasseur). - 22 mai 1688. Les témoins des deux inventaires sont le sieur de Grandmesnil (Grandménil) et le prêtre Thury ; les personnes présentes lors de l'évaluation des biens sont le frère Joseph, Claude Herlin et Nicolas le Comte (Lecomte) et sont également concernés feu Jean Janvier, meunier dudit moulin, et qui a fait l'objet, ainsi que son beau-père Charles le Scieur (Lesieur), d'une requête en date du 12 mars 1688 et les notaires Ameau et Duquet. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 451-455. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1844. -1688-11-29 : à Québec, l'appel de René Dubois dit Brisebois et Anne Dumont, sa femme, contre le père Pierre Raffeix de la Compagnie de Jésus (Jésuites), procureur de la dite Compagnie, est mis à néant ; ordre que le dit Dubois jouira du contenu de son bail pendant le temps qu'il reste avant son expiration. - 29 novembre 1688. Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Entre René Dubois dit BRISBOIS et Anne DUMONT sa femme appelant de sentence du siège de la ville des Trois-Rivières en date du sixième de ce mois, Joseph Prieur comparant pour eux d'une part, et le père Pierre RAFFEIX de la compagnie de Jésus procureur du collège de cette ville intimé, l'huissier Roger comparant pour lui d'autre part, lecture faite de ladite sentence portant que lesdits appelants rendraient les terres, sortiraient incessamment de la maison et videraient tous les bâtiments et moulin qu'ils tenaient à ferme à la réserve de la grange dont ils jouiraient jusqu'à ce que leurs grains fussent battus et cependant trois mois à compter du jour de la date de ladite sentence, et rendraient tout ce qui est porté tant par le bail que par les inventaires ou procès-verbaux; avec ce qui est aussi contenu en certaines sentences et requêtes énoncées en celle dont est appel, en les dédommageant par ledit intimé des deux tiers des deux années qu'ils auraient encore à jouir de leur bail, et iceux dits appelants condamnés aux dépens, liquidés à neuf livres. Du contrat de bail à ferme et moisson de grain, du moulin, terre et ferme de la seigneurie du Cap de la Madeleine, avec les déserts et prés, maison, grange, étable et jardin qui en dépendent, et de deux autres terres sises en ladite seigneurie, ledit bail passé par ledit père Raffeix audit René Dubois et à Jean Janvier son gendre à présent décédé, par-devant Pierre Duquet notaire en cette ville le dix-huitième août 1681 pour neuf Cuillettes finies et accomplies, à commencer du jour et fête de Toussaint ensuivant, et d'une lettre missive écrite par ledit père Raffeix audit appelant le quinzième septembre, par laquelle il paraît qu'il lui envoyait un bon meunier en la place d'un autre dont ledit père avait besoin ici-bas, et ouï les comparant pour lesdites parties; Le Conseil a mis et met la sentence dont est appel au néant, et faisant droit, ordonne que ledit René Dubois jouira du contenu en son bail pendant le temps qui en reste à expirer, et ledit intimé condamné aux dépens, à taxer par maître Jean-Baptiste Depeiras conseiller. BOCHART CHAMPIGNY.». Banq en ligne Cote : TP1,S28,P3701. -1688-12-20 : à Québec, au Conseil souverain, évocation de la cause du père Pierre Raffeix, prêtre religieux de la Compagnie de Jésus (Jésuites), contre René Dubois dit Brisebois; ordonnant que le dit Dubois aura autant de bétail sur sa ferme qu'il doit en avoir suivant l'inventaire. - 20 décembre 1688. Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Messieurs de Tilly Damours, de Vitré et de la Martinière sont rentrés. Entre le père Pierre Rafeix prêtre religieux de la compagnie de Jésus, procureur du collège de cette ville, demandeur en requête du sixième du présent comparant pour lui l'huissier Roger d'une part; et René Dubois dit Brisbois, comparant pour lui Joseph Prieur d'autre, lecture faite de ladite requête signifiée audit René Dubois en parlant audit Prieur l'onzième de mois, et après avoir ouï ledit Prieur qui a dit que l'arrêt du vingt-neuf novembre dernier étant intervenu définitivement entre les parties, sa procuration cesse, et que pour revenir contre icelui il convient consigner par le demandeur, ou autrement, le fait en question doit être plaidé devant le juge des lieux, et ledit René Dubois assigné sur les fins de ladite requête en parlant à sa personne ou au domicile sur lesdits lieux. Le Conseil pour éviter les procédures a ordonné et ordonne que ledit Prieur répondra, et sur ce ouï lesdits Roger et Prieur, ledit Conseil évoquant à foy l'instance et faisant droit ordonne suivant les offres dudit Prieur, que ledit René Dubois aura autant de bétail sur la terre qu'il tient à ferme qu'il en doit avoir suivant l'inventaire, et que s'il arrive par sa faute de grosses réparations à faire au moulin en dépendant, il en sera tenu, et au surplus sera ledit arrêt du vingt-neuvième novembre suivi et exécuté, les dépens du présent arrêt compensés. BOCHART CHAMPIGNY.» Banq en ligne Cote : TP1,S28,P3711. -1689-03-05 : à Trois-Rivières, requête de maître Jean Cusson, procureur fiscal de la seigneurie du Capde-la-Madeleine, faisant pour les Révérends Pères de la Compagnie de Jésus, demandeur, contre René du Bois (Dubois) dit Brisebois et Anne Dumont, sa femme, défendeurs, concernant un bail à ferme d'un moulin appartenant audits Révérends Pères Jésuites; avons donné acte au défendeur de sa déclaration sur le rapport des quittances qu'il dit avoir laissé au livre de compte, dépens compensés, signé le Chasseur (Lechasseur). - 5 mars 1689. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 564-565. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1959. -1689-04-18 : à Trois-Rivières, requête de maître Jean Cusson, procureur des Révérends Pères de la Compagnie de Jésus, demandeur, contre René du Bois (Dubois) dit Brisebois et Anne Dumont, sa femme, faisant suite à la requête du 5 mars dernier qui donnait acte de la déclaration dudit du Bois concernant certaines quittances; il est ordonné que les titres et papiers seront mis sur le bureau afin d'être vus et examinés et le défendeur est condamné à bailler et livrer les 20 minots de pois audit Cusson, pour la non jouissance du moulin, 22 livres pour le prix de la vergue, 12 livres pour le fer et frein dudit moulin et pour le surplus, hors de cour, dépens compensés, signé le Chasseur (Lechasseur). - 18 avril 1689. Sont aussi concernés Jean le Comte (Lecomte), le sieur Bourbaux (Bourbeau), Normandin, sergent, et Janvier (décédé), cofermier du moulin. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 581-583. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1973. -1689-05-25 : à Trois-Rivières, défaut accordé au sieur Jacques du Bois (Dubois), marchand, demeurant à Trois-Rivières, demandeur, contre René du Bois (Dubois) dit Brisebois et Anne Dumont, sa femme, défendeurs et défaillants, faute de comparaître à l'assignation qui leur a été donnée le 23 mai dernier par Normandin, sergent; il est ordonné qu'ils seront réassignés, signé le Chasseur (Lechasseur). - 25 mai 1689. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 585586. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1976. -1689-06-06 : à Trois-Rivières, requête de sieur Jacques du Bois (Dubois), marchand, demeurant à TroisRivières, demandeur, contre René du Bois (Dubois) dit Brisebois et Anne Dumont, sa femme, du Cap-dela-Madeleine, défendeurs et défaillants, pour la somme de 42 livres, au lieu de celle de 35 livres, 15 sols et 6 deniers; ledit Brisebois et sa femme sont condamnés à payer la somme de 35 livres, 15 sols et 6 deniers ainsi que les dépens du défaut, liquidés à 53 sols, signé le Chasseur (Lechasseur). - 6 juin 1689. Est aussi mentionné, Normandin, sergent. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 586. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P1977. -1690-07-10 : à Trois-Rivières, requête des habitants du Cap-de-la-Madeleine, demandeurs, contre René du Bois (Dubois) dit Brisebois et sa femme, fermiers du moulin dudit Cap et le nommé Honoré, farinier, leur domestique, défendeurs, concernant la mesure qui ne faisait que la douzième partie du minot; il est ordonné que la mesure sera supprimée afin de défendre audit Brisebois et à sa femme de s'en servir et de les obliger à se conformer aux règlements du Conseil, soit de moudre qu'au quatorzième, et comme ledit Brisebois et sa femme ont pris des moutures pendant près de 9 ans, les présentes seront envoyées à monsieur le procureur général pour être ordonnées par le Conseil et les défendeurs sont condamnés aux dépens liquidés à 10 sols. - 10 juillet 1690. Pièce provenant du Registre no 4 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 632. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2016. -1690-12-18 : René Dubois dit Brisebois fermier du Cap-de-la-Madeleine, responsable du moulin, de le remettre en bon état conformément au bail qui lui a été fait, après l’avoir fait vérifier par des experts. -1691-01-02 : plainte contre René Dubois. Source ? -1691-03-05 : à Québec, Jugement d'une sentence du lieutenant général des Trois-Rivières entre René Dubois dit Brisebois et Louis Fafard dit Longval, mis à néant ; émendant que le dit Dubois a pu recevoir 13 minots et 13 mesures de blé de Michel Arsenault, fermier du dit Fafard. - 5 mars 1691. Transcription du texte avec orthographe modernisée : «Du lundi cinquième mars 1691. Le Conseil assemblé où étaient Monsieur le gouverneur, Monsieur l'intendant, Maîtres Louis Rouer de Villeray premier conseiller, Mathieu Damours Deschaufour, Nicolas Dupont de Neuville, Jean-Baptiste Depeiras, Charles Denys de Vitré conseillers, et François Madeleine Ruette d'Auteuil, procureur général du Roi. Monsieur de Villeray n'a pas opiné, ayant tenu sur les fonds un des enfants de l'appelant. Entre René DUBOIS dit BRISBOIS appelant de sentence du siège ordinaire de la ville des Trois-Rivières, présent d'une part, et Louis FAFFARD LONGVAL intimé aussi présent d'autre Part. Parties ouïes, lecture faite de ladite sentence, par laquelle l'appelant était condamné rendre à l'intimé treize minots et trois mesures de blé provenus de cent Gerbes, ensemble les pailles d'icelles et grossiers en affirmant par lui n'y avoir eu que ladite quantité de blé auquel néanmoins serait payé le battage et voyage d'icelui sauf audit appelant à se pourvoir contre Michel Arseneau pour ce qu'il peut lui devoir desquels treize minots et trois mesures de blé ledit appelant tiendrait compte audit Arseneau sur ce qu'il lui doit de ferme déduction faite dudit vannage et battage et ledit appelant aux 1691-03-05. dépens en ce qui regardait ledit intimé, taxés et modérés à sept livres y compris ladite semence des pièces mentionnées et datées en icelle. De certificat du sieur Vachon prêtre du vingt-neuf novembre. D'autre certificat de Jacques Bertand dit Saint-Amant et Thomas Crevier reçu par-devant Jean Cusson notaire au Cap de la Madeleine le dix février dernier d'acte d'affirmation faite au greffe de ce Conseil par ledit appelant qu'il était venu exprès pour relever son appel de ladite sentence, en date du quatorze dudit mois et de la requête dudit appel, l'une et l'autre desdites pièces signifiées audit intimé par Ameau suivant son exploit du dix-neuvième dudit mois avec intimation à ce jour, ouï le procureur général du Roi. Le Conseil a mis et met ladite sentence au néant, émendant dit que l'appelant a pu recevoir le blé en question comme il a fait dudit Arseneau fermier de l'intimé, et ce faisant les parties hors de Cour, dépens compensés, sauf audit intimé son recours et action à l'encontre de sondit fermier. BOCHART CHAMPIGNY». Banq en ligne Cote : TP1,S28,P3956 et Cote : TP1,S28,P4495. -1692-11-01 : Normandin notaire, obligation de René Dubois dit Brisebois, de Gentilly, à François Chorel de Saint-Romain, marchand à Champlain, de la somme de 222 livres 10 sols pour fermage d'une terre à Gentilly. René Dubois dit Brisebois se fait concéder l'île Ronde à Saint-François -1694-10-30 : Acte absent du greffe du notaire Ameau mais cité dans 1699-07-23 plus bas, René Dubois. Dubois est âgé d'environ 55 ans. Cette île a dû être acquise pour ses enfants. Terre de l'île Ronde mentionnée dans l'acte judiciaire de 1704-03-10, voir plus bas. «... icelle Isle du côté du nord-ouest vis à vis de la terre de monsieur Plagnole : «Un contrat de prise de possession de laditte Isle (non nommée), passé devant maître Sévérin Ameau, notaire royal, en date du trentiesme jour du mois d'octobre mil six cents quatre vingt quatorze audit défunt Dubois, concédé par le sieur Joseph Crevier, seigneur de St. François ...». Règlement de la succession par le notaire François Trottain de Sainte-Annede-la-Pérade. Voir 1699-07-23. Une autre fille de René Dubois se marie à Batiscan -1697-05-19 : Batiscan, contrat de mariage de Louise Dubois et Louis Philippeau. «Acte passé à Batiscan maison du dit Sr. Dubois, ce 19 mai 1697, en présence de Pierre Lemoyne, Sr. de La Vallée et de François Quatresous, témoins. Tous ont déclaré ne savoir signer excepté ceux qui … ». René Dubois dit Brisebois est mort le 20 mars 1699 à Batiscan et y fut inhumé le même jour. Sa veuve, Anne Dumont, est décédée en avril 1703. Batiscan, décès et sépulture de René Dubois, époux d'Anne Dumont. -1699-03-20 : décès de René Dubois dit Brisebois, 60 ans, époux d'Anne-Julienne Dumont (registres paroissiaux de Batiscan). La date du décès est aussi mentionnée dans l'inventaire des biens de la communauté de biens de feu René Dubois dit Brisebois et de la veuve Dumont, devant le notaire François Trottain, 1699-07-23. En 1699, Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay refit surface au moment où le propriétaire de l'île Ronde, René Dubois dit Brisebois, mourut et qu'on procéda à l'inventaire des biens. Jean-Baptiste Crevier-Duvernay est réapparu après 26 ans. Vente de l'île Sainte-Anne par Duvernay à son neveu Gastineau. Vente convertie en donation peu après, comme si Crevier-Duvernay et Gastineau avaient eu vent de ce qui arrivait et arriverait à l'île Ronde. -1699-06-05 : Adhémar, vente par Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay* demeurant à Montréal à Louis Gastineau** demeurant à Cap-de-la-Madeleine, de l'île Sainte-Anne, dans la seigneurie de Saint-François. Prix : 150 livres. Vente annulée par les deux parties le 19 décembre suivant. Finalement Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay et sa femme en ont fait don à ce même Louis Gastineau le 21 décembre 1699, voir cette date. Mention de la date de concession : 3 octobre 1673. «... une isle apellee de Ste anne scittuée dans la seigneurie de feu le Sr Jean Crevier ditte de St francois ainsy quelle se poursuit et comporte dont ledit acquereur sest contenté et contente sans en rien excepter reserver ny rettenir par lesdits vendeurs, tenant la totalité de laditte isle de tous les costes et aux deux bouts aux chenaux de la Riviere ditte de St françois, auxdits vendeurs laditte isle de Ste anne appartenant par tiltre de concession fait audit Sr. Duverné par ledit feu Sr Jean Crevier seigneur dudit St françois son frere par contrat*** passé par devant adhemar nore susdit et soussigné le troisiesme octobre mil six cents soixante treize, estant en la censive de laditte seigneurie de St francois ... ». 1699-06-05 extrait. * Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay : frère du défunt seigneur Jean Crevier et oncle du 2 ème seigneur, Joseph Crevier de SaintFrançois. ** Louis Gastineau, fils de Nicolas Gastineau et de Marie Crevier. Neveu de Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay. *** Contrat non trouvable. L'emprunt fait par la veuve -1699-06-14 : L'emprunt fait par la veuve. Obligation d'Anne Dumont, veuve de René Dubois dit Brisebois, à Batiscan, à Antoine Trottier-Desruisseaux, marchand à Batiscan, de la somme de 598 livres, 1 sols, 6 deniers pour vente et livraison de marchandises, devant Normandin notaire. Voir 1704-03-10. Inventaire des biens de défunt René Dubois dit Mention d'une dette envers Duvernay. -1699-07-23 : Batiscan, inventaire des biens de feu René Dubois et d’Anne Dumond (Dumont), sa veuve. Notaire François Trottain (Voir ce notaire dans Pierre Gilbert plus haut). 9 enfants héritiers. «A la requête de Anne Dumond, veuve de feu René Dubois, vivant demeurant à Batiscan, décédé le 20 mars de la présente année ; la dite veuve se rendant tutrice par les lois naturelles, des enfants procréés d’entre le dit Dubois et elle, à savoir : Jean François Dubois, âgé de 32 ans ; Jean, âgé de 24 ans; Charles, âgé de 20; Jean Baptiste, âgé de 10 ans ; Dorothée, âgée de 34 ans ; Marguerite, âgée de 28 ; Louise, âgée de 23 ans ; Françoise, âgée de 26 : Elizabeth âgée de 17 ans.» «44o Une Isle située dans la Seigneurie de St. François, sur laquelle il y a environ six arpents de bois abattu et débité, étant icelle Isle dans la censive de madame Crevier, veuve de feu Jean Crevier, Sr. de SaintFrançois, chargée envers la dite Dame, de huit livres de rentes annuelles et perpétuelles par chacun un an, suivant et conformément au contrat de prise de possession. Etant icelle size du côté du nord-ouest vis-àvis de la terre de monsieur Plagnole. (Le notaire Trottain semble-t-il confondre l'île Ronde et l'île Saint-Joseph ?) 45o Un contrat de prise de possession de la dite Isle, passé devant maître Sévérin Ameau, notaire royal, en date du 30e jour du mois d'octobre 1694 au dit défunt Dubois, concédé par le sieur Joseph Crevier, seigneur de St. François, ayant pouvoir de demoiselle Marguerite Hertel, sa mère, veuve de feu le sieur Jean Crevier vivant seigneur de St. François. » Dettes entre autres : «... A été déclaré par ladite veuve Dubois devoir : 1° A monsieur DesRuisseaux la somme de 604 livres; … 11° Doit d'arrérage de rente pour ladite Isle de St. François, 40 livres ; 12° Doit à monsieur Duverné (Duvernay)*, quatre minots de blé froment à 7 livres le minot, qu'il lui aurait vendus, pour le tout 28 livres. Plus, doit à monsieur Duverné 38 livres 10 sols, pour la moitié de deux vaches qui lors sont mortes...38 livres 10 sols. ...» *Duverné (Duvernay) : Jean-Baptiste Crevier dit Duvernay, frère cadet du seigneur Jean Crevier. Voir plus bas 1706-07-11. Duvernay change sa vente en donation. Donation de l'île Sainte-Anne par Duvernay à son neveu Gastineau -1699-12-21 : Adhémar, à Ville-Marie (Montréal), en la maison de Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay sur la rue Saint-François, donation de l'île Sainte-Anne par Jean-Baptiste Crevier sieur Duvernay et AnneCharlotte Chorel sa femme à leur neveu Louis Gastineau sieur de La Meslée, fils de Nicolas Gastineau et de Marie Crevier à condition de payer les cens et rentes dus depuis le 3 octobre 1673. «Furent presents Jean Baptiste Crevier sieur Duverné et dame Anne Charlotte Chorel sa femme quil authorise pour les fait quy ensuit present en personne demeurantz en cette ville maison scize rue St françois lesquels de leur bonne volonté ont reconnu & confessé avoir donné ceddé transporté et delaissé par ces presentes des maintenant et a toujours par donnation pure et simple et irrevocable faite entre vifs en la meilleure forme et maniere que faire se peut & que donnation peut valoir ... a Louis gatineau Sr de Lameslée demeurant au lieu du cap de la madeleine estant de present en cette ville a ce present et acceptant pour luy ses hoirs et ayant cause a lavenir, Une isle apellée de S te anne scittuée dans la seigneurie de St françois tennant de tous les costes et aux deux boutz aux Chenaux de la Rivieres ditte de St françois & ainsy que laditte isle Ste anne se poursuit & comporte & estant de touttes parts, auxdits donnateurs apartenant par tiltre de concession fait audit Sr Duverné par feu Sr Jean Crevier vivant seigneur dudit St françois son frere par contrat passé par devant Adhémar l'un desdits nottaires soussigné le troisiesme octobre mil six centz soixante treize Estant en la censive de laditte seigneurie de S t françois & envers elle chargée dun denier de cens et pour rentes annuelles et perpetuelles non racheptables de trois livres et un chappon vif pour toutte laditte isle Ste anne paiable par chacun an au jour de la St martin... payer par ledit Sr donnataire les arrerages des cens et rentes seigneurialles deubz (1 mot) despuis le troisiesme octobre mil six cents soixante treize jour dudit contrat de concession de laditte isle S te anne jusqua ce jour, et oultre pour l'amitié quils ont toujours portée et portent audit donnataire ... fait et passé audit ville marie maison desdits Sr et damlle donnateurs scize rue St françois lan mil six centz quatre vingt dix neuf le vingt uniesme jour de decembre aprez midy et ont lesdittes parties signé ces presentes avec ledit Nore suivant Lordonnance... Duvernay Louis gatineau A. Charlotte Chorel P Raimbault Adhemar Nore» 1699-12-21 extrait. -1699-12-21 : Adhémar, donation de l'île Ronde, appelée par erreur l'île Sainte-Anne, par Jean-Baptiste Crevier à Louis Gastineau. Voir l'acte plus bas. -1700-04 : en avril 1700 (jour non mentionné) une personne dénommée Brisebois, âgée de 60 ans, de sexe non précisé, fut inhumée à Saint-François. Il ne s'agit pas de René Dubois, époux d'Anne Dumont, car il fut inhumé à Batiscan le 20 mars 1699, ni de sa veuve décédée en 1703. Il s'agit sans doute d'une demande de la veuve ou de leurs enfants Dubois-Brisebois d'enregistrer la sépulture de leur père. -1700, cahier de François Renou dit Lachapelle conservé au Archives du Séminaire de Nicolet cote F238/E12/8 : «anne dumont veuve agée de 53 ans, Jean-Baptiste dubois âgé de 24 ans, Charles dubois 20 ans, Jean baptiste dubois 10 ans, 3 arpents de terre en valeur, 46 minots de bled, 5 minots de pois, 2 fusils, 3 beste a corne, 1 cochon.» -1700-07-27, Québec, Jugement Conseil souverain :le défunt René Dubois dit Brisebois identifié comme serrurier. Arrêt ordonnant à François Chorel Saint-Romain, appelant d'une sentence du juge de Champlain, de livrer 45 minots de blé loyal marchand à Michel Pelletier Laprade, propriétaire du fief de Gentilly, sans égard à la sentence rendue en la Juridiction ordinaire des Trois-Rivières. - 27 juillet 1700. Pièce provenant du Registre no 10 des arrêts, jugements et délibérations du Conseil souverain de la Nouvelle-France (11 janvier 1694 au 30 mai 1702), f. 269v-270. Banq en ligne Cote : TP1,S28,P6500. Extrait : «... et ladite Aubuchon comparante pour ledit Saint-Romain son mari Charles Dutault (Duteau), lesquels lesdites parties ont dit avoir connaissance de l'état auxquels étaient lesdits bâtiments et terres dans le temps que défunt René Dubois dit Brisebois ci-devant serrurier dudit lieu les a reçu dudit LaPrade, et que ledit Saint-Romain a pris et continué son bail aux même clauses et conditions et de l'état auquel Ils sont présentement ...». -1701-09-21 : Normandin, renonciation par Joseph Raux, de Champlain, marié à Marie-Françoise Dubois, fille du défunt René Dubois et d'Anne Dumont, à la succession de deffunt René Dubois dit Brisebois et de Anne Dumont sa femme ; pere et mere de ladite Françoise dubois ; ... desdits deffunts dubois Et Dumont ...» Le fils Charles Dubois dit Brisebois engagé pour la traite des fourrures -1702-07-16 : engagement de Charles Dubois dit Brisebois, de Saint-François, au fort Rolland à Lachine pour aller au Fort Pontchartrain (Détroit, Michigan) aller-retour la même année pour la somme de 150 livres et la moitié des fourrures qu’il aura acquises par la chasse, et ce dans un convoi de 40 hommes. Acte passé en présence de Joseph Hertel lieutenant dans les troupes de la Marine commandant au Fort Rolland (Lachine). Notaire Adhémar. -1703-09-22 : mariage d’Élizabeth Dubois avec Jacques Ritchot à Saint-François. Parents de la mariée non présents. La mère est-elle décédée ? En 1703 décès d'Anne Dumont, veuve de René Dubois-Brisebois 1704-01-05 : Anne-Julienne Dumont, veuve de René Dubois-Brisebois est dite décédée. Jean Crevier se fit transporter la dette d'Anne Dumont pour un bref laps de temps -1704-01-05 : Normandin notaire, transport par Anthoine Trottier-Desruisseaux, marchand à Batiscan, a cédé quitté, transporté «à Joseph Crevier Escuyer Sr. de St. François officié d'une compagnie du destachement de la marine Sieur de St. François absant Moy Nore. Royal (2 mots) pour luy la somme» de 598 livres, 11 sols, 6 deniers, à lui due par «... la succession de deffuncte Anne Dumont, quand vivait veuve de deffunct René dubois dit brissebois ...». Voir 1704-03-10. L'acte de transport n'est pas signé par Joseph Crevier ni par Trottier-Desruisseaux, signé uniquement par un nommé Desrosiers, l'un des témoins. -1704-01-28 : Normandin, contrat de mariage entre Jacques Ridechot, Anglais de nationalité, de SaintFrançois, et Élizabeth Dubois, «fille de deffunz René Dubois-Brisebois et d'Anne Dumont, du dit lieu ...». -1704-02-18 : Défaut à Joseph Crevier, sieur de Saint-François, officier dans les troupes de la Marine, demandeur, comparant par Daniel Normandin, contre Jacques Ridechot (Ritchot), au nom et comme ayant épousé Élisabeth Dubois, fille et héritière de défunt René Dubois dit Brisebois et d’Anne Dumont, ses père et mère, défendeur et défaillant ; le défendeur est ordonné à être réassigné et condamné aux dépens de ce défaut. - 18 février 1704. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des TroisRivières, p. 71. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2687. Les enfants des défunts René Dubois dit Brisebois et d'Anne Dumont condamnés à payer les dettes de leurs défunts parents -1704-03-10 : Défaut en instance d’un précédent défaut du 18 février dernier accordé à Joseph Crevier de Saint-François, officier des troupes de la Marine, demandeur, contre Jacques Ridechot (Ritchot), comme ayant épousé Elisabeth Dubois, tant en son nom qu'en celui des autres cohéritiers, défendeur et défaillant, pour que ce dernier soit condamné à payer au demandeur la somme de 598 livres, 11 sols et 6 deniers contenue dans l’obligation du 14 juin 1699 passée devant Normandin que ladite défunte Dumont a consentie au profit du nommé Antoine Trottier dit Desruisseaux, marchand à Batiscan, et à payer les cens et rentes d’une île nommée l’Île Ronde sise au lieu de Saint-François que lesdits Dubois et Dumont tenaient de lui; le défaut est déclaré bon et valable alors que l'obligation est déclarée exécutive sur le défendeur qui est condamné à payer au sieur de Saint-François la somme de 598 livres, 11 sols et 6 deniers avec les cens et rentes seigneuriales que peut devoir l'île et aux dépens taxés à 52 sols de France . - 10 mars 1704. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2690. Portée et contenu : selon la requête du 1er dudit mois dernier. Ledit Saint-François agit au nom et comme aux droits cédés d’Antoine Trothier (Trottier) Desruisseaux, marchand à Batiscan, par transport passé devant Normandin, notaire, le 5 janvier dernier. Élisabeth Dubois est la fille de feu René Dubois et de feu Anne Dumont. Le défaut est signifié du 19 dudit mois de février. NOUVELLE-FRANCE. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des TroisRivières, p. 73-74. -1704-08-03 : mariage de Charles Dubois avec Ursule (Mercy) Adam. -1705-04-03 : décès d’Antoine Planiol inhumé le lendemain, Saint-François. Père adoptif d’Ursule (Mercy) Adams, femme de Charles Dubois dit Brisebois. Un curateur est nommé pour la succession de la veuve de René Dubois-Brisebois -1706-04-19 : Nomination de maître Étienne Veron de Grandmesnil (Grandménil), époux de Marie Moral Saint-Quentin, demeurant à Trois-Rivières, comme curateur à la succession vacante de défunte Anne Dumont, à la requête d’Antoine Trothier (Trottier) Desruissaux (Desruisseaux) comme quoi il est créancier de la succession de ladite feue Dumont de la somme 459 livres, 16 sols et 6 deniers* restante de plus grande somme et que, pour avoir la somme, il avait été par obligation de faire créer pour curateur à la succession Louis Philipeaux, gendre de ladite Dumont, puisque ses enfants avaient renoncé à sa succession comme il paraît par un avis de parenté fait par-devant le sieur lieutenant-général de l’est de Montréal et que, selon la requête, la terre de Saint-François serait vendue par décret et que les deniers qui en proviendront seront baillés et délivrés à Desruisseaux jusqu’à la concurrence de son dû; ledit Grandmesnil a donc accepté la charge contre le sieur Desruisseaux (signé Lechasseur et Veron Grandmesnil). - 19 avril 1706. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2773. On mentionne une obligation pour la somme due, datée du 14 juin 1699 passée par Anne Dumont, veuve Dubois, devant Normandin, notaire, et une sentence des 22 et 26 mars derniers. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 145-146. JURIDICTION ROYALE DES TROISRIVIÈRES. * ce qui reste à payer du montant de 598 livres, 1 sol, 6 deniers. Voir 1699-06-14. Le créancier Desruisseaux poursuit le curateur -1706-04-26 : Requête d’Antoine Trothier (Trottier) Deruisseaux (Desruisseaux), demeurant à Batiscan, demandeur, comparant par l’huissier Pottier (Pothier), contre Étienne Veron de Grandmesnil (Grandménil), demeurant à Trois-Rivières, au nom et comme curateur à la succession vacante de feue Anne Dumont, veuve de feu René Dubois, vivant habitant de la seigneurie de Saint-François, défendeur, pour que ce dernier soit condamné à lui payer la somme de 459 livres, 16 sols et 6 deniers d’une plus grande somme portée par une obligation passée devant Normandin le 14 juin 1699; le défendeur répond que le demandeur devrait affirmer qu’il n’a reçu sur ladite obligation que la somme de 138 livres et 15 sols qu’il reconnaît avoir reçue; le défendeur, en tant que curateur, est condamné à payer au demandeur la somme de 459 livres, 16 sols et 6 deniers avec les intérêts commençant le 22 de ce mois et aux dépens taxés (signé Lechasseur). - 26 avril 1706. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2774. On mentionne l’exploit du demandeur daté du 22 de ce mois. Pour mieux comprendre la cause, se référer à la pièce de la sentence de curation datée du 19 de ce mois. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 146. Saisie de l'île Ronde, auparavant appelée île Sainte-Anne et Sainte-Marguerite -1706-06-07 : Requête d’Antoine Trothier (Trottier) Deruisseaux (Desruisseaux), demeurant à Batiscan, demandeur, comparant par Ignace Lefevre (Lefebvre) Belisle (Bélisle), demandeur, contre Étienne Veron de Grandmesnil (Grandménil), au nom et comme curateur à la succession vacante de feue Anne Dumont, veuve de feu René Dubois, défendeur, par le demandeur qui a fait procéder par voie de saisie réelle d’une île dite l’Île Ronde sise en la seigneurie de Saint-François aux fins de l’exploit de son commandement de saisie réelle, établissement de commissaire et signification en date des 27 avril, 31 mai dernier et 3 de ce mois; le défendeur demande à ce que le demandeur affirme qu’il n’a rien reçu autre que la somme qu’il reconnaît, attendu qu’il n’a aucun denier en ses mains pour le satisfaire; il est ordonné que l'Île Ronde sera criée et subhastée par trois dimanches consécutifs au plus offrant et dernier enchérisseur en l’auditoire de cette Juridiction; le défendeur est condamné aux dépens (signé Lechasseur). - 7 juin 1706. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2775. Pour mieux comprendre la cause, se référer aux pièces d’une sentence du 26 avril dernier et d’une obligation devant Normandin du 14 juin 1699. Les criées se font à l’église paroissiale de Saint-François et à celle de la paroisse de Trois-Rivières. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 146-147. NOUVELLE-FRANCE. -1706-06-27 : Greffe de la Juridiction de Trois-Rivières, Antoine Trottier dit Desruisseaux a mis l'île Ronde à l'enchère au prix de 800 livres. «Aujourd'huy vingt septiesme Juin mil sept cent six est comparu au Greffe de cette Juridiction Le Sieur Anthoine Trothier Deruissaux marchand a Batiscan lequel a mis a prix et enchère le fond de propriété d'une Isle apellée Lisle Ronde scize en la seigneurie de Saint-François saisie reellement a sa requeste sur le Sieur Estienne Veron de Grandmesnil au nom et comme curateur (1 mot) a la succession vacante de deffunct Anne Dumont veuve de feu René Dubois dit Brisebois a la somme de huict cent livres 1706-06-27. a la charge de payer les cens et rente au seigneur dont ladite Isle est chargée et en outre de payer et rembourser a luy poursuivant criées les frais du decret dont ledit Sieur comparant a requis acte a luy octroyé pour servir ce que de raison eslisant son domiccille en la maison du Sieur Ignace Lefevre de Bellisle demeurant aux Trois Rivières sur le niveau de la ruë qui fait face aux pieux qui ont sur le bord du fleuve Saint Laurent et a signé avec moy Greffier soussigné A. Trotier JB Pothier grefffier» Jean-Baptiste Crevier-Duvernay s'oppose à la vente de l'île Ronde qui a été saisie pour pouvoir être payé de ce que lui doivent les héritiers de l'île Ronde. -1706-07-10 : à Trois-Rivières, Jean-Baptiste Crevier, demeurant à Montréal, s'oppose à la vente de l'île Ronde. «Aujourd'hui dix Juillet Mil sept cent six est comparu au Greffe de cette Juridiction Le Sieur Pierre LeMaistre demeurant en cette ville au nom et comme procureur du Sieur Jean Baptiste Crevier Duverney demeurant a Montreal lequel au dit nom a dit quil s'oppose aux criées vente et adjudication par decret d'une isle apellée Lisle Ronde scize en la seigneurie de Saint François saisie reellement a la requeste du Sieur Anthoine Trothié Deruissaux pour estre ledit Sieur Duverney payé sur le prix de l'adjudication de la dite Isle des sommes a luy duës par les dits Brisebois et Dumont sa femme ainsy quil fera voir par tiltre quil a en ses mains et estre conservé en tous droits privilege et hypoteques dont a requis acte a luy octroyé pour servir ce que de raison et a signé les dits Jour et an sur le Sieur Estienne Veron de Grandmesnil au nom et comme curateur créé a la succession vacante de deffunct Anne Dumont veuve de Deffunct René Dubois dit Brisebois Elisant domicille en la maison ou il demeure en cette ville JB Pottier» Ce que devait la veuve Dubois-Brisebois à Duvernay le 23 juillet 1699 : «... Doit à monsieur Duverné (Duvernay)*, quatre minots de blé froment à 7 livres le minot, qu'il lui aurait vendus, pour le tout 28 livres. Plus, doit à monsieur Duverné 38 livres 10 sols, pour la moitié de deux vaches qui lors sont mortes....38 livres 10 sols ...» (Extrait de l'inventaire des biens par la veuve de René Dubois dit Brisebois, Anne 1706-07-10. Dumont, devant le notaire François Trottain). Rapport sur la validité de la saisie et des criées : la saisie est valide -1706-07-12 :Rapport et certification de saisie à la requête d'Ignace Lefevre (Lefebvre) Bellisle (Bélisle) pour déclarer bonne et valable la saisie faite par Pottier, huissier, le 31 mai dernier, et des criées qui ont été ainsi faites par trois dimanches consécutifs du fond et propriété d’une île appelée Île-Ronde sise en la seigneurie de Saint-François en vertu d'une sentence de corrigé de criées datée du 7 juin et à la requête d’Antoine Trothier (Trottier) Deruissaux (Desruisseaux), marchand à Batiscan, puisque qu'Étienne Veron de Grandmesnil (Grandménil), au nom et comme curateur à la succession vacante de feue Anne Dumont, veuve de feu René Dubois dit Brisebois, n'a pas fait le paiement de la somme de 459 livres, 16 sols et 6 deniers à laquelle il a été condamné par la sentence du 27 avril dernier; la saisie et les criées sont déclarées bonnes et valables (signé Lechasseur). - 12 juillet 1706. On fait mention d’une ordonnance de monsieur l’intendant du 3 de ce mois, et d’une criée faite le 11 de ce mois qui devait être faite ce même dimanche dernier a été validée comme si elle avait été faite ce même dimanche. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 148-149. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2776. JURIDICTION ROYALE DES TROIS-RIVIÈRES. -1706-07-13 : Requête du sieur Antoine Trothier (Trottier) Deruissaux (Desruisseaux), marchand à Batiscan, pour poursuivre les criées, vente et adjudication par décret d’une île appelée Île-Ronde sise en la seigneurie de Saint-François saisie réellement à sa requête sur Étienne Veron de Grandmesnil (Grandménil), au nom et comme curateur créé à la succession vacante de feue Anne Dumont, veuve de feu René Dubois dit Brisebois; il est ordonné que dans quinzaine il sera procédé à la vente et adjudication en cet auditoire de l'île au plus offrant et dernier enchérisseur sur l’enchère que le sieur Deruissaux a mise au greffe montant à la somme de 800 livres à la charge de payer par l’adjudicataire les cens et droits seigneuriaux dont peut être chargée ladite l'île; toute enchère durant la quinzaine sera reçue au greffe et sera vendue et adjugée sans autre formalité de justice; la présente sera lue, publiée au jour de dimanche issue de grande messe paroissiale de Saint-François et copier, collationner, afficher tant à la porte de l’église du lieu qu’à celle de l’auditoire de cette Juridiction (signé Lechasseur). - 13 juillet 1706 - Banq en ligne Cote : TL3,S11,P2777. JURIDICTION ROYALE DES TROIS-RIVIÈRES. Le 2e seigneur, Joseph Crevier, s'oppose à la vente par encan de l'île Ronde qui a été saisie mais exige que les cens et rentes non payés soient déduits du montant obtenu à cet encan. -1706-07-15 : Joseph Crevier, fils de défunt Jean Crevier, s'oppose aussi à la vente de l'île Ronde par encan. En fait il réclame les cens et rentes qui ne lui ont pas été payés depuis qu'il a concédé l'île Ronde, en tanant compte cependant de ce que les héritiers Dubois lui auraient payé depuis suivant les quittance qu'il leur a données. «Aujourdjuy quinziesme Juillet mil sept cent six est comparu au Greffe de cette Juridiction Le Sieur Pierre LeMaistre demeurant en cette ville au nom et comme procureur du sieur Joseph Crevier escuyer seigneur de Saint François lequel audit nom a dit quil s'oppose aux criées vente et adjudication par decret d'une Isle apellée Lisle Ronde scize en la seigneurie de Saint François saisie reellement a la requeste du Sieur Anthoine Trothié Deruissaux sur le Sieur Estienne Veron De Grandmesnil au nom et comme curateur créé a la succession vacante de Deffunct Anne Dumont veuve de feu René Dubois dit Brisebois pour estre le dit Sieur Crevier payé sur le prix de l'adjudication de la dite Isle des cens et rente qui luy sont deus depuis quelle a esté conceddée sauf a deduire ce qui aura esté payé suivant les quittances quil a données dont a requis acte a luy octroyé pour servir et valloir ce que de raison au dit Sieur Saint François et a ledit comparant esleu domicille au dit nom en sa maison de residence au dit lieu de Trois-Rivières et sa signé P LeMaistre JB Pottier» 1706-07-15. Lors de l'inventaire du 23 juillet 1699 la veuve Dubois devait au seigneur Crevier : «... Doit d'arrérage de rente pour ladite Isle de St. François, 40 livres ...». On ne sait pas combien elle devait 7 ans plus tard, en moins ou en plus. -1706-08-18 : le missionnaire des Abénaquis Jacques Bigot, agissant au nom du Roi, achetait l’île Ronde qui lui est adjugée pour la somme de 689 livres françaises et 17 sols (notaire François Genaple de Bellefonds). Date citée dans 1709-03-04. -1709-03-04 : notaire Genaple, le Père Bigot se fait rembourser par le gouvernement au prix de 805 livres en monnaie de la Nouvelle-France et 603 livres en monnaie de France. Le fils Charles Dubois DUBOIS-BRISEBOIS, Charles. Père : Pierre-René DUBOIS. Mère : Anne-Julienne DUMONT. Naissance et baptême: 5 déc. 1680, à Québec. Décès: 8 janvier 1747, Yamaska et sépulture: 9 janvier 1747, paroisse Saint-Micheld'Yamaska. Mariage : 3 août 1704, Saint-François, avec Ursule ADAMS (Ely Meystrey), qui avait été capturée dans les colonies anglaises et par la suite adoptée par Antoine Planiol et Charlotte Giguière. Ely Mercy, née à Oyster River (aujourd'hui Durham), au New Hampshire, avait été capturée en 1694 lors de l'attaque de son village par les Abénaquis. Le généalogiste Marcel Fournier, dans son ouvrage intitulé De la Nouvelle-Angleterre à la Nouvelle-France, précise qu'elle fut rachetée à Montréal par Charles Pagnol et qu'elle y fut baptisée sous le nom d'Ursule Adam. -1702 : il fut engagé en 1702 comme voyageur pour la traite des fourrures. Voir l'article Voyageurs sous l'onglet La traite des fourrures En 1710 : naturalisation ou octroi de la citoyenneté française à des Anglais capturés par les Abénakis et autres, dont Marie-Ursule Adams mariée à Charles Dubois dit Brisebois. CONSEIL SOUVERAIN. Lettres de naturalité accordées par Sa Majesté. - 1er mai 1710 - 31 mai 1710. banq.qc.ca en ligne Cote : TP1,S36,P463. «Des lettres de naturalité sont accordées par Sa Majesté à Jean Thomas, Abel-Joseph Beard (Barbe dit Abel), Guillaume James (Jacques), Jean Laha (Lahaie, Lehait), Richard Neilson (Nelson), Jean- Baptiste Ohé (Hoé, Houé), Jean-Baptiste Otis, Paul Otis, Philippe Montaso, Jean Uso (Huseau, Husereau), André Fray (Franche), Guillaume Tailor (Tailleur), Mathias-Claude Fairmont (Faremont), Gabriel Jourdan (Jourdain, Jordan), Joseph Hastinger, Joseph Kalogg, Thomas Hus (Hust, Hurst), Pierre-Augustin Littlefiver (Littlefield, Lightfil), Jean Caufer (Carter), Louise Price, Jean-Louis Dicker (Dicaire), Michel Seavlor, Nicolas Hutchins (Hutchison), Germain Aubrey dit LaRose (Aubry), Joseph Stous, Jean Crony dit Saint-Jean (Crosnier), Antoine-Nicolas Hus, Charles LeMaire dit Saint-Germain, Louis-Philippe Sargen (Sargent, Sergeant), Richard, auparavant chez le sieur de Linquetot (Linctot), Jean-Baptiste, habitant de la côte de Beaupré, Pierre Quebecq (Québec), Jacques-Charles Stebbens (Stebbins, Stébenne), Jean dit l'Irlande (Lirlande), Coal (Cole), Jean-Baptiste Lorcol, Joseph Hins (Hains), un autre Joseph Hins (Hains), son frère, Joseph Sloutz, Jean Sloutz, André, demeurant chez Guillaume Lemieux à Bellechasse, Benjamin Mussy, Hervé Stroton, Jean Ricard, Madeleine Warin (Warren, Varin), mariée à Philippe Robitaille, Marie Swarton (Swarden), mariée à Jean Laha (Lahaie, Lehait), Marguerite-Renée Kay, Marie-Françoise Stozer (Storer), mariée à Jean Berger; Ann Herd, mariée à Sébastien Cholet dit LaViolette, Marie-Anne-Louise Christiason (Christiansen), née à la Nouvelle-Hollande, où elle épousa un Français nommé Moïse Dupuy (Dupuis), Christine Otes (Otis, Otheys, Otesse), Marie LeBeau (Bau) et Louis LeBeau (Bau), menuisier, Élisabeth Priser, Marguerite Stobbens (Stebbens, Stebbins, Stébenne), mariée à Jean de Noyon (Jacques DeNoyon), Marie Ann, Madeleine Stilson, mariée au nommé Chevalier, perruquier, Marie-Ursule Mistrot (Mercy, Adams), Marie Stevens, mariée au nommé Pasquet (Paquet), Marie-Madeleine Villier (Villers), épouse du nommé Vildaigre (Villedaigre), Rosa Otis, Marie-Jeanne Goffrois (Geoffroy, Jeffrey), veuve de Thomas Left, Marie-Louise Pitman, veuve d'Étienne Willis, Marie-Josèphe Sayer, Catherine Dunkin, Marie Stoze (Storer), Louise-Thérèse Stobbon (Stebbens, Stebbins, Stébenne), LouiseGabrielle Brakos (Braquil), Marie-Françoise Furie, Marie-Priscille Stozer (Stoze, Storer), Marie-Élisabeth Waber (Wabert), Marguerite Tarbel, Martha Fins, Élisabeth Hust (Hus), Marie-Louise Kimball (Kembal), Madeleine Alleyn (Allen), Marie-Charlotte Brojon, Élisabeth Cos, Hélène Davis, Marie-Françoise Hammon (Hammond), Anne Hus, Marie Brook (Brooks), Madeleine Cout (Couet), Marie-Élisabeth Lamax, Marie, Marie Drody, faisant tous profession de la religion catholique, apostolique et romaine.» Le fils de Charles Brisebois habitait à Yamaska. Procès-verbal de l'arpenteur Noël Bonhomme -1721-03-11 : Procès-verbal de chaînage, lignes et bornes de sept terres situées le long de la rivière Yamaska, du côté du sud-ouest, dans un endroit appelé le pays brûlé, seigneurie de Yamaska. La présente pièce concerne directement : Léger Hébert ; Gilles Laplante ; Jean Petit ; Charles Brisebois ; Jacques Ritchot (Ridechot) ; Jean-Baptiste Brouillard ; Louis Costenoire (Cotnoir, Cottenoir) (arpenteur Noël Bonhomme dit Beaupré). - 11 mars 1721. Le présent procès-verbal est accompagné d'une liste de quarante et un procès-verbaux des bornes plantées dans la seigneurie du sieur Petit dans la rivière Yamaska (voir la pièce CA301,S2,P63). Banq en ligne Cote : CA301,S2,P62. En 1723, aveu et dénombrement d’Yamaska ; rivière Yamaska, au nord est : «Charles Brisebois 6 arpents de front sur ladite profondeur et chargée de 6 livres 15 sols et 4 chapons de rente pour sa terre et pour la commune est 18 deniers de cens lequel a maison, grange et étable, 14 arpents de terre labourable et 2 arpents de prairie». Son voisin au dessus en amont est Jacques Ritchot, 6 de front sur ladite profondeur maison, grange, et étable, … arpents de terre labourable et un arpent de prairie. -1734-02-01 : Tutelle aux mineurs de Charles Brisebois et de défunte Ursule. - 1er février 1734. Banq en ligne Cote : CC301,S1,D1104. -1734-02-02 : Tutelle aux mineurs de feu Joseph Raux (Rho) (Rault), habitant, de Champlain, et de Françoise Brisebois (Dubois). - 2 février 1734. Banq en ligne Cote : CC301,S1,D1105. -1747-03-11 : Tutelle aux mineurs de feu Charles Brisebois, habitant. - 11 mars 1747. Banq en ligne Cote : CC301,S1,D1910. -1748-01-27 : Comparution de François Launier, en tant qu’époux de Catherine Brisebois et comme tuteur des enfants mineurs des défunts Charles Brisebois et Ursule Meystrey, pour faire clore l’inventaire le 20 mars 1747 qu’il a fait des biens meubles et immeubles dépendants de la succession des défunts montant à la somme de 2307 livres et 16 sols devant maître Cyr de Monmerqué, notaire royal, et pour affirmer sous serment que tout est inclus dans l’inventaire; l’inventaire est clos et arrêté pour servir et valoir en justice. - 27 janvier 1748. Soussigné Hertel de Rouville et Launière. Pièce provenant du Registre no 11 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, f. 8v. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P3783. -1752-02-07 : Comparution de Régis Brisebois, habitant d'Yamaska, au nom et comme tuteur des enfants mineurs de feu Joseph Ritchot (Ridechot), qui a fait venir Jacques Ritchot, subrogé tuteur des mineurs, afin qu'il soit présent à la clôture de l'inventaire fait par-devant maître Leproust (Le Proust, Prou, Proulx), notaire, le 20 janvier 1752; ledit Brisebois a fait serment d'avoir fait comprendre à l'inventaire les biens meubles et immeubles alors à sa connaissance; l'inventaire est clos et arrêté pour servir et valoir en justice. - 7 février 1752. Soussigné Hertel de Rouville. Pièce provenant du Registre no 13 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (9 août 1751 au 27 octobre 1755), f.15v. Banq en ligne Cote : TL3,S11,P4363. -1754-03-19 : Cause entre Régis Brisebois, habitant de Maska (Yamaska), demandeur, comparant par le sieur Decharnay, praticien, et le sieur Delzenne, orfèvre, défendeur, comparant par maître Panet, notaire ; il est ordonné audit défendeur de comparaître en personne afin de justifier à qui il a remis les boucles dont il est question. - 19 mars 1754. Pièce provenant du registre 102 de la Prévôté de Québec (Registre civil) (14 août 1753 au 3 septembre 1754), f. 92v-93. Banq en ligne Cote : TL1,S11,SS1,D102,P503. -1754-03-26 : Cause entre Régis Brisebois, habitant de Maska (Yamaska), demandeur, comparant par le sieur Decharnay, praticien, et le sieur Delzenne, orfèvre, défendeur, assisté de maître Panet, notaire ; mention de la demoiselle Duperron et du sieur Cheneville ; il est ordonné au défendeur de justifier comment il a remis les boucles dont il est question de l'ordre verbal du demandeur à ladite Duperron, et il est aussi ordonné que lesdits Duperron et Chêneville devront faire une déclaration sur les faits dont il est question devant notaire. - 26 mars 1754. Pièce provenant du registre 102 de la Prévôté de Québec (Registre civil) (14 août 1753 au 3 septembre 1754), f. 96. Banq en ligne Cote : TL1,S11,SS1,D102,P525. Famille de Charles Dubois dit Brisebois DUBOIS-BRISEBOIS, Charles : Père : Pierre-René DUBOIS. Mère : Anne-Julienne DUMONT. Naissance et baptême : 5 déc. 1680, à Québec. Décès : 8 janvier 1747, Yamaska, et sépulture : 9 janvier 1747, paroisse Saint-Michel-d'Yamaska. Mariage : 3 août 1704, Saint-François, avec : ADAMS, Ursule : Père : Charles ADAMS. Mère : Rebecca SMITH. Notes : nationalité anglaise (son nom anglais : Ely Meystrey), fille adoptée par M. Antoine De Planiol. Naissance : 13 mars 1674, à Durham, Oyster River, New Hampshire, États-Unis. Baptême : 6 avril 1697, à Montréal. Nom de baptême au Canada : Ursule Planiol (Ely MEYSTREY). Décès et sépulture : 15 sept. 1728, Saint-Michel-d'Yamaska. Enfants : 1- BRISEBOIS, Catherine. Décès : 29 avril 1791, Yamaska. Sépulture : 30 avril 1791, Saint-Michel-d'Yamaska. Conjoint(1) : François LAUNIÈRE (m. 7 janvier 1724, Saint-François. Conjoint(2) : Joseph LAVALLÉE (m. 4 nov. 1748, Saint-Michel-d'Yamaska). 2- DUBOIS, M.-Ursule. Naissance et baptême : 30 sept. 1708, Saint-François. Par/mar : Jacques Ritchot et Élizabeth Dubois. 3- DUBOIS, Marguerite-Josèphe. Naissance : vers 1710. Décès et sépulture : 19 déc. 1727, Montréal. 4- DUBOIS, M.-Apolline. Naissance : 9 juillet 1713, Saint-François. Baptême : 25 juillet 1713, Saint-François. Par/mar : Joseph Gamelin et Charlotte-Josèphe Pinard. Décès et sépulture : 15 avril 1728, Montréal. 5- BRISEBOIS, Françoise. Naissance : 21 juillet 1716, Saint-François. Baptême : 15 août 1716, Saint-François. Nom au baptême : Marie-Françoise BRISEBOIS. Par/mar : Joseph Hertel et Marie-Josephe Hertel. Décès et sépulture : 3 juin 1737, Pointe-aux-Trembles, Montréal. Conjoint : François COMPARET (m. 7 juin 1734, Saint-Michel-d'Yamaska). 6- BRISEBOIS, Catherine. Naissance : 9 juin 1718, Yamaska. Baptême : 24 juin 1718, Saint-François. Par/mar : Sieur de Charlay et Catherine Despins. 7- BRISEBOIS, François-Régis. Naissance : 8 avril 1720, Saint-François. Baptême : 10 avril 1720, Saint-François. Par/mar : François Babie et Marguerite Hertel. Décès et sépulture : 9 sept. 1720, Saint-François. Dcd : 7 mois. 8- BRISEBOIS-DUBOIS, François-Régis. Naissance : 21 nov. 1723, Saint-François. Baptême : 5 déc. 1723, SaintFrançois. Nom au baptême : François-Régis BRISEBOIS. Par/mar : Louis Véronneau et sa sœur Catherine Brisebois. À son baptême sa mère est dite Marie-Ursule Elie. Décès : 7 juillet 1775, Yamaska. Sépulture : 8 juillet 1775, SaintMichel-d'Yamaska. 9- BRISEBOIS, Joseph-Marie. Naissance : 7 juillet 1726, Yamaska. Baptême : 8 juillet 1726, Saint-François. Nom au baptême : Joseph-Marie BRISEBOIS. Par/mar : Jacques Ridechot et Marie-Claude Minville. Décès : 16 octobre 1807, Yamaska. Sépulture : 17 octobre 1807, Saint-Michel-d'Yamaska. Conjoint : Catherine RENOU (m. 18 janvier 1750, Saint-François). Suite Chenaux du Doré et du Moine Chenal du Doré et chenal du Moine Chenal du Doré et derniers kilomètres du chenal du Moine, dans les seigneuries d'Yamaska et de Saint-François. Et lisière de terrain donnée par Jean Crevier à Charles Aubert de la Chesnaye en 1685. Google Earth. Jean Crevier donne une lisière de terre pour services rendus -1685-10-06 : à Québec Jean Crevier reconnaît avoir concédé et donné une lisière de terrain située à l’extrémité de sa seigneurie qui joint celle d’Yamaska, de 12 arpents de front sur une lieue de profondeur, à prendre à la pointe de la rivière Yamaska, se réservant toutefois les îlets et la devanture du chenal du Doré (prolongement du chenal du Moine) à cet endroit, à Charles Aubert de la Chesnaye, pour le récompenser «des bons offices qu’il a reçus de lui». Aubert de la Chesnaye vendit cette lisière de terre au seigneur d’Yamaska le 9 juillet 1694 devant le notaire Chambalon. C’était une terre sujette à être inondée, utile pour le commerce des fourrures, mais aussi utile pour faire la pêche et faire pacager les bestiaux, selon l’aveu et dénombrement du seigneur d'Yamaska, Pierre Petit, le 3 juin 1723. 1685-10-06 : «Je, soussigné, seigneur de la Rivière Saint-François, déclare avoir donné et concédé au sieur Charles Aubert de la Chesnaye, à Québec, pour lui, ses successeurs et ayant cause la quantité de douze arpents de terre de front avec toute la profondeur qui m’appartient dans la Baie Saint-François, en descendant du bord de la rivière des Savanes pour revenir à la dite rivière Saint-François dans ce qu’on appelle la Baie, aux mêmes droits et privilèges appartenant à ma dite terre et seigneurie de Saint-François selon mon premier titre, une lieue de profondeur à prendre à la pointe de la rivière, les douze arpents et dépendances déchargées de toutes charges, la dite donation faite au dit sieur Aubert de la Chesnaye en faveur des bons offices que j’ai reçus de lui.» Fait et donné à Québec le 6 novembre 1685… aux îlets et autres du chenail du Moine». Extrait de Histoire de SaintFrançois-du-Lac, Thomas Charland, page 28. -1705-08-27 : Normandin notaire, concession d'une terre de 5 arpents de front sur 25 arpents de profondeur, dans le petit chenal de l'Embarras, par Pierre Petit, seigneur d'Yamaska, à Gilles Badaillac dit Laplante, de Saint-François. Des îles au chenal du Moine faisaient-elles partie de la seigneurie ? -1718-02-21 : cause entre Paul Hus du Chenal du Moine de Sorel et Angélique LeBoulanger, veuve du 2ème seigneur de Saint-François, Joseph Crevier. Requête de Paul Heu (Hus), habitant demeurant à Sorel, demandeur, d’une part, contre Angélique le Boulanger (Boulanger), veuve de feu Joseph Crevier, vivant officier dans les troupes de la Marine, seigneur de Saint-François, assistée de Pierre Babie (Baby), sieur Dupéron, époux de Marie-Anne Crevier, défenderesse, d’autre part, et encore Pierre Petit, seigneur d'Yamaska, partie intervenante, pour que ladite défenderesse soit condamnée à lui restituer 130 bottes de foin qui ont été fauchées par un dénommé Ritchot sur un îlet qui lui a été concédé il y a 20 ans par le sieur Petit, la défenderesse répondant qu'elle a fait enlever le foin sous prétexte que ledit îlet, nommé l’Embaras, dépend du fief de Saint-François, et que sur le différend survenu entre son mari et le sieur Petit, devant monseigneur Raudot, le 25 juin 1706, au sujet de plusieurs îles et îlets étant dans le chenal Dumoine, il avait été ordonné que tous lesdits îles et îlets appartiendraient au sieur Crevier, à l’exception des Grande Île, île aux Étourneaux, île au Fantôme et îlet d’Herbe qui appartiendraient au sieur Petit. Considérant la longue jouissance par ledit Hus de l’Îlet de l’Embaras, la Cour le maintient en possession dudit îlet en payant à l’avenir à la défenderesse les cens et rentes dont il peut être chargé, à proportion de ce que payait le demandeur audit Petit pour la totalité des îles et terres énoncées dans le contrat de concession passé entre eux, ladite défenderesse étant condamnée à rendre 130 bottes de foin et à payer les dépens taxés à 40 sols, monnaie de France. - 21 février 1718. Soussigné : Godefroy de Tonnancour. Pièce provenant du Registre no 8 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (15 février 1715 au 15 mars 1725), p.226-231. Cote : TL3,S11,P3201. 1718-02-21. «Entre Paul Heu habitant demeurant ordinairement à Sorel comparant en personne demandeur d'une part, et Damoiselle Angélique leBoulanger veuve de feu Joseph Godefroy (en fait Crevier), vivant officier dans les troupes de la marine, et seigneur de St.François faisant tant pour elle que les autres cohéritiers, et assistée du Sr Pierre Babie Sr Dupéron comme ayant espousé Damoiselle Marianne Crevier comparant en personne d'autres et encore le Sr Pierre Petit seigneur de Yamaska partie intervenante comparant aussy en personne. Par ledit demandeur a esté dit avoir fait assigner à ce jour ladite deffenderesse audit nom a luy rendre et restituer cent trante bottes de foin ou environ qui estoient en un (1 mot) a luy apartenant pour lavoir fait et fauché sur un Islet a luy concedé il y a vingt ans par ledit S r Petit lequel foin ladite défenderesse auroit fait enlever de son authorité sous pretexte que ledit Islet nommez Embaras depend du fief de St francois, pour quoy Ledit demandeur auroit pareillement fait assigner ledit Sr Petit pour prendre son fait et cause contre ladite deffenderesse le defendre et mintenir en la pousession dudit Islet a quoy conclut avec Depens; Et par ladite deffenderesse audit nom a esté repondu que sur le different (1 mot) entre ledit feu Sieur de St francois son mary et ledit Sr Petit devant Mgr Raudot cy devant Intendant en ce païs le vingt cinquiesme juin mil sept cent six au sujet de plusieurs isles et islets estant dans le chenail du moine que ledit Sr Petit satribuoit comme estant aux droits du feu Sieur de Lachenaye a qui disait-il que le feu Sieur Crevier en avait fait don Mondit Sieur Raudot après avoir examiné ladite donnation et fesant droit sur leur demandes et defenses ordonne que tout les Isles et islets estant dans ledit chenail du moine apartiendroient audit Sieur Crevier a l'exception de la grande Isle et lisle aux etourneaux lisle au phantaume et lislet dherbe qui apartiendroient audit Sr Petit quavant mesme ladite ordonnance ladite demanderesse avoit fait faire deffense audit Paul Heu de non jouir de lislet de lembaras dont il sagit (1 mot) par Normandin huissier le vingt septiesme jour d'octobre mil sept cent deux, quelle auroit plusieurs fois (1 mot) le foin qui se trouve sur ledit Islet à deux particuliers (2 mots) l'automne dernier au nommé Ritchot (3 mots rayés) ce quelle a vendu aladite deffenderesse deux tresnées de foin délié qui est le mesme que ledit Paul pretent quelle luy a fait enlever (ajout en marge: et qui est encore actuellement dans sa grange dans un endroit separé du sien), et que (1 mot) seroit quelle (1 mot) fait enlever ledit foin soutient avoir esté en droit de le faire puisque lislet dont est question luy apartient, partant demande d'estre dechargée de l'assignation a elle donnée (1 mot) depens sauf audit Paul Heu son recour contre ledit Sr Petit pour les domages et interest si auqun il a a pretendre, Et par ledit Sr Petit prenant fait et cause pour ledit Paul a esté repondu quil ne denie pas que la propriété dudit Islet en question napartienne a ladite Defffenderesse audit nom pour luy avoir esté adjugé par ordre de Mondit Seigneur Raudot mais que layant concedé il y a dix neuf a vingt ans a ledit Paul Heu de bonne fois par contrat passé devant Sr Severin Ameau Notaire et ledit Paul en ayant joui depuis ledit temps il a prescript contre ladite deffenderesse la défense fait audit Paul par Normandin cy dessus mentionné (ajout en marge : à la requête dudit Sr Crevier) ne devant avoir auqun effet en ce qu'elle na esté suivie d'aucune assignation ny jugement et qu'icelle deffenderesse ne peut exiger que les cens et rentes dont peut estre chargé ledit Islet, lesquels il s'est aufert plusieurs fois de payer ou faire payer par ledit Paul a ladite Deffenderesse audit Nom, Partant demande que ledit Paul soit maintenu en la paisible possession dudit Islet en question en payant par luy a ladite Deffenderesse les cens et rentes dont il peut estre chargé a Icelle condamnons a rendre audit Paul les cent trante bottes de foin quelle luy a fait enlever et au depens. Et par ladite Deffenderesse a esté repliqué que lopposition et defense cy devant (1 mot) faite audit Paul est bonne et vallable puisque l'ordonnance que a rendue Mondit Seigneur Raudot na esté rendue quen consequence dicelle partant persiste dans les conclusions par Elle (2 mots) prises Parties ouïes Nous Disons qu'il en sera par Nous délibéré sur les registres a (1 mot). Et depuis veu l'exploit dassignation donné tant à ladite Deffenderesse audit Nom qu'au S r Petit eschue a ce jour par Lafosse huissier le uniesme du present mois, le contrat de concession fait audit Paul par ledit Sr Petit passé devant Severin Ameau Notaire le douziesme jour (nom du mois ?) 1698 une défense faite audit Paul à la requête du feu Sieur St. francois de nonjouir a lavenir des Isles qui sont dans le chenail dumoine et ce par Normandin huissier le vingt septiesme jour d'octobre 1702, Lordonnance de Mgr Raudot du 23e Juin 1700, autre deffense faitte par ledit Normandin huissier (ajout en marge: Sigee d'icelle fait a la requête de ladite deffense audit S r Petit par Normandin huissier le 20e aoust 1717.), autre defense faitte par ledit Normandin huissier le Quatriesme de Septembre mil sept cent dix sept a la requeste de ladite Deffenderesse faisant tant pour Elle que pour ses autres coheritiers tant au nommez Salvaille qu'audit Paul et ses enfants incluant les foins qui avoient esté faits par le nommez Ritchot dans Lislet de Lembaras que par (1 mot) paul et ses enfants Et tout consideré Nous attendu la longue jouissance que a eu ledit Paul avec titre dudit Islet appelé de Lembaras lavons maintenu en la possession diceluy en payant alavenir a ladite dame deffenderesse de St. francois audit nom les cens et rentes dont il peut estre chargez au prorata de ceux que paye ledit paul audit S r Petit pour la totalité des terres et Isles et numéréz audit Contrat de concession audit (3 mots) a ce connoissant dont les parties conviendront, et tenant compte par ledit Petit a ladite Dame de St francois audit nom de ceux qu'il a reçus cy devant, ce fesant avons condamné Icelle dame St. francois de rendre audit Paul les deux tresorez de foin qu'elle a déclaré cy devant dans la grange et qui ont esté enlevés de sur ledit islet et aux depens taxé pour lexploit de l'huissier et voyage a St. francois a neuf livre de france non compris l'expedition des presents s'ils conviennent les laisser taxé a quarante sols de france attendu quelle est longue. G de Tonnancour.» Échange de terres à la limite commune des seigneuries de Saint-François et d'Yamaska -1718-02-22 : Pierre Poulin notaire, contrat d'échange d'îlots dans la seigneurie d'Yamaska, soit d'un îlot nommé de L'Embarras situé dans le chenal du Moine en retour de deux îlets situés entre la Grande Île et l'île J'ay-faim dans le chenal J'ay-faim, dépendant de la seigneurie d'Yamaska entre Angélique LeBoulanger, veuve de Joseph Crevier, seigneur de Saint-François, officier dans les troupes du détachement de la marine, faisant tant pour elle que pour ses autres cohéritiers, et Pierre Babie-Dupéron et Marie-Anne Crevier, son épouse, et Pierre Petit, seigneur d'Yamaska. Angélique Boulanger cède l'île de L'Embarras au sieur Petit. En échange le sieur Petit lui cède 2 îlots situés en la grande île et l'île «J'ay-Faim» dans le chenal «J'ay Faim» dépendant de la seigneurie d'Yamaska.