Offre de formation-v90409-vf

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Offre de formation-v90409-vf
Offre de formation en épidémiologie
L’AEEMA apporte son concours à l’organisation et au déroulement de différents enseignements
d’épidémiologie, qui sont organisés par l’ENV d’Alfort, avec le CIRAD, les Universités de Paris XI et
Paris XII, selon le diplôme.
Les différentes offres de formation :
-
Apprentissage à distance (AAD) : 6 mois ;
-
Diplôme d’épidémiologie animale appliquée (DEAA) : 6 semaines de cours, 1 mois de stage ;
-
Certificat d’études supérieures en épidémiologie animale (CES) : 13 semaines de cours, 1
mois de stage ;
-
Master professionnel d’épidémiosurveillance des maladies humaines et animales : 13
semaines de cours, 6 mois de stage.
PB1
PB2
PB
3
PB4
PB
5
PB6
AAD
THEORIE Alfort
STAGE
DEAA
THEORIE Alfort puis Montpellier
Option
*
Ex
THEORIE Alfort puis Montpellier
Option
*
Ex
STAGE
CES
STAGE
Mi septembre à fin décembre
MASTER
Janvier à Juin
Figure 1 : Offre de formation en épidémiologie (Option : ouverte à formation continue - Analyse de risque
(Alfort) ; Système d’information géographique (CIRAD) ; Ex = examens)
•
L’apprentissage à distance (AAD, organisé par l’ENV d’Alfort) se déroule de janvier à juin. Les
étudiants ne quittent pas leur résidence, ils travaillent sur le livre d’épidémiologie, doivent traiter 5
problèmes correspondant chacun à un thème, et un 6° problème de révision. Ils bénéficient de
l’aide d’un tuteur, qui répond à leurs questions, et corrige leur devoir. Ils peuvent passer un
contrôle à distance qui leur permet d’évaluer le degré d’accomplissement des objectifs. Cette
formation est une excellente préparation aux autres enseignements d’épidémiologie. Une
attestation de formation est délivrée à la fin de la formation.
•
Le DEAA (Diplôme d’épidémiologie animale appliquée, organisé par l’ENV d’Alfort) est un
diplôme d’Ecole non reconnu au plan international, ni universitaire. Mais il est reconnu dans des
milieux professionnels comme les GDS, qui peuvent constituer une opportunité de recrutement. Il
comporte des enseignements théoriques qui se déroulent à Alfort de mi-septembre à fin octobre,
puis un mois de stage.
•
Le CES d’épidémiologie animale (organisé par l’ENV d’Alfort en collaboration avec le CIRAD)
est un diplôme national, non reconnu au plan international, mais sa reconnaissance a les mêmes
limites que le précédent, tout en étant mieux apprécié bien sûr par certains organismes
professionnels. Il comporte le même enseignement théorique à Alfort, 5 autres semaines au
CIRAD à Montpellier, 2 semaines optionnelles (Systèmes d’information géographiques au CIRAD
ou Analyse de risque à Alfort), 1 semaine de révision et d’examen, puis un mois de stage.
•
Le Master 2 (professionnel) d’épidémiosurveillance des maladies humaines et animales
(organisé par l’ENV d’Alfort en collaboration avec le CIRAD et les Universités de Paris XI et Paris
XII) associe la formation théorique du CES d’épidémiologie animale et un stage beaucoup plus
long (6 mois, en tant que chargé de mission). Il a l’avantage d’être reconnu au plan universitaire
(ce qui par exemple peut être important pour une grille de salaire). Il est aussi plus formateur, pour
la double raison de critères de sélection plus draconiens, d’exigences plus grandes pour la
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validation des acquis, et des objectifs de stage plus formateurs : le stagiaire est en charge d’une
mission, qui le plus souvent devrait pouvoir déboucher sur une publication, ce qui vaut bien plus
que le diplôme comme visa d’introduction dans les milieux professionnels. Encore faut-il pouvoir
sélectionner le lieu de stage (condition de recrutement), et pour cela disposer d’atouts suffisants
pour susciter l’intérêt du responsable du laboratoire.
Les éléments de choix
Les enseignements d’épidémiologie que nous dispensons peuvent être conçus comme les pièces
d’un puzzle, que l’on peut assembler au fil du temps, soit en le prévoyant à l’avance (CES et Master
possibles en deux ans, voire trois pour le CES), soit au fil du développement du projet, en valorisant
les acquis du précédent diplôme pour l’intégrer dans celui de rang supérieur : plusieurs anciens élèves
ont utilisé cette stratégie en ayant commencé par l’AAD, en s’étant ensuite inscrit au DEAA, en
poursuivant par le CES, pour finir par un stage de Master.
Le recrutement dans notre M2 (Surveillance épidémiologique des maladies humaines et animales SEMHA) est ouvert de droit aux titulaires du M1 de Biostatistique et Santé (universités de Paris XI et
Paris XII). Les étudiants vétérinaires peuvent bénéficier d’une équivalence, sous condition d’avoir un
niveau de statistique suffisant : l’expérience nous a montré en effet que les étudiants d’une école
vétérinaire française, tout au moins pour ceux qui étaient suffisamment « dégourdis » en statistique de
base, étaient parfaitement capables de s’adapter très rapidement au niveau requis pour accomplir un
stage performant. Pour les autres (non vétérinaires, candidats étrangers, candidats ayant arrêté les
études depuis un certain temps), il faut reconnaître que les chances de sélection de leur dossier
s’amenuisent considérablement en l’absence d’une formation initiale en statistique suffisante, ou
d’éléments du dossier permettant de témoigner de ce haut potentiel d’adaptation au niveau de
difficulté statistique.
Un étudiant qui envisagerait de s’orienter d’emblée vers la recherche en épidémiologie aurait
avantage à suivre la filière universitaire correspondante. Mais il est également possible de s’orienter
vers une thèse d’université après le M2 SEMHA, comme l’ont fait plusieurs étudiants.
Différents scénarios.
On peut suggérer quelques scénarios possibles, qui puissent répondre à différentes situations :
1/ Rafraichissement, mise à niveau, découverte : l’AAD permet de concilier la continuation d’une
activité professionnelle et une formation de premier niveau, permettant de savoir si l’on souhaite
poursuivre dans cette voie. Il faut toutefois prévoir de disposer d’un temps pour le travail personnel de
l’ordre d’une vingtaine d’heures par problème, ce qui conduit à environ 5 -6 heures par semaine à
prendre sur le temps soit personnel et familial, soit professionnel, soit les deux.
2/ Formation « pour voir », se donner le temps de tester le « marché » et sa motivation, en ne devant
s’absenter que quelques semaines, afin de bénéficier du confort d’une formation sur site, fortement
encadrée et bénéficiant des interactions avec les autres élèves : le DEAA est un bon moyen de
commencer. Il faudrait déjà avoir une petite idée de sa valorisation professionnelle future (GDS ?).
3/ Formation pour aller plus loin et disposer d’un ensemble d’outils professionnels. Bon nombre de
candidats dans ce type de situation, ayant commencé par le DEAA se sont rapidement débrouillés
pour poursuivre par le CES…. Autant que cette évolution soit soulignée ! Certains de nos anciens ont
pu être recrutés dans les GDS, dans l’industrie pharmaceutique pour assurer le suivi de tests sur le
terrain, en valorisant à la fois cette formation complémentaire et leur diplôme de vétérinaire.
4/ Poursuite des études après un M1 de biostatistique et santé (ou diplôme universitaire équivalent),
par le M2 d’épidémiosurveillance.
5/ Un étudiant qui envisagerait une inscription en M2 d’épidémiosurveillance sans disposer de la
formation initiale en biostatistique équivalente au M1 aurait avantage à s’inscrire au CESAM de
l’université Paris XI (http://cesam.vjf.inserm.fr/) qui peut se faire par correspondance (bien qu’il y ait
aussi des TD regroupés pendant certaines périodes pour les personnes qui travaillent et qui sont très
fortement recommandés : c’est un des premiers exercices sur les tests de montrer l’avantage sélectif
très net des étudiants ayant suivi les TD par rapport à ceux qui n’ont pu le faire). Cette formation
acquise (ou toute autre formation équivalente), il est alors possible de déposer un dossier pour le
Master 2 d’épidémiosurveillance qui devrait avoir de très bonne chances d’être retenu, en raison du
fait que les enseignements du CESAM sont en grande partie superposables à ceux du M1 de biostat.
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La construction d’un projet professionnel en épidémiologie
Mais il conviendrait tout d’abord d’élaborer un projet professionnel qui dépasse le simple stade de
« l’envie » de travailler dans le domaine de l’épidémiologie. Il faut se « projeter » dans une position
professionnelle, d’où le nom de projet à cette démarche. Il faut avoir fixé le but pour déterminer le
chemin à suivre. Pas l’inverse. Sinon, on risque de se retrouver là où on n’avait pas véritablement
désiré aller.
Pour cela, outre une réflexion théorique, en énonçant les secteurs professionnels possibles, on peut
se servir d’annuaires professionnels (en France, dans le monde vétérinaire, l’annuaire Roy), pour
identifier des individus occupant des positions les amenant à utiliser une formation en épidémiologie,
afin de se faire une idée, du métier et surtout des perspectives d’insertion correspondantes.
Pour la recherche ou l’enseignement, les places sont limitées et très « chères », par l’effort
très important de formation qu’elles nécessitent : sans doctorat d’université (ou Ph D), point de
salut !
Des entreprises pharmaceutiques peuvent aussi avoir besoin de compétences en
épidémiologie. Soit dans le secteur Recherche et Développement (RD), mais il faut alors une
formation d’un niveau suffisant (au minimum un M2, suffisamment « technologique » pour que
l’entreprise puisse valoriser rapidement les compétences correspondantes en biostatistique
appliquée à l’épidémiologie), soit en marketing / communication : cette fois, c’est le contact
professionnel qui va constituer la deuxième composante du profil associé à une maîtrise
suffisante de l’épidémiologie (un CES d’épidémiologie peut être considéré comme suffisant…
mais les enchères montent !) et un complément de formation ou d’expérience professionnelle
dans le domaine marketing peut être très utile.
Des organismes professionnels peuvent aussi être intéressés, principalement tournés vers
l’élevage (en France, les GDS par exemple, mais pas seulement). Mais, le plus souvent
l’épidémiologie ne constitue qu’une partie des activités professionnelles tournées vers le
développement, le contact auprès des éleveurs et des institutions qui gravitent autour de leurs
intérêts.
Il faut être bien prévenu que l’épidémiologie, comme bon nombre de disciplines scientifiques, est bien
malmenée en notre époque mercantile. De plus, parmi les autres domaines, elle n’a pas la faveur des
décideurs : d’autres sont plus prestigieux et drainent plus facilement des ressources leur permettant
des réalisations justifiant leur existence. Il ne faut donc surtout pas croire que le simple fait d’avoir un
diplôme ouvrira automatiquement les portes convoitées. D’un autre côté, il faut aussi savoir être
confiant, car la vie est aussi faite d’opportunités pour lesquelles la formation en épidémiologie
combinée à la formation de base initiale peut constituer un atout de recrutement. Mais, il faut pour cela
en avoir « les moyens », pour pouvoir passer du temps à se former, à aller en stage ici et là, jusqu’au
moment où il est possible de saisir une opportunité voire les susciter en multipliant les contacts, sans
compter qu’il faudra pouvoir accepter de vivre avec les revenus que pourra procurer le poste
finalement atteint.
En conclusion
L’épidémiologie est un état d’esprit, une manière de penser. Les différentes formations proposées en
permettent l’acquisition.
Mais il faut aussi être capable de gérer des données, soit, au minimum, avec des outils de base (XL,
EPI INFO, R, etc…), soit carrément être capable d’utiliser des logiciels plus sophistiqués. Il importe
aux candidats éventuels de se poser la question de leur aptitude future à assimiler ce type des
systèmes. Tous les esprits n’ont pas forcément la malléabilité permettant de maîtriser cette capacité.
Le choix entre ces différentes possibilités dépend des attentes, des objectifs professionnels et des
contraintes de chacun, dont la prise en compte aboutit à un projet professionnel passant par l’étape
appropriée de formation en épidémiologie.
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