miam-miam 17 [10/06/95]
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miam-miam 17 [10/06/95]
miam-miam miam-miam 17 [10/06/95] coups de soleil   Décidément, on voit que l’été approche car l’heure est aux initiatives ensoleillées… Elles ont débuté av manifestation des vins des Côtes de Provence, manifestation déjà devenue traditionnelle, même si elle n’en est qu’ deuxième édition. Cette année s’était jointe aux vignerons des Côtes de Provence, proprement dites, ceux de Bando ceux des Côteaux Varois. Pendant tout le mois de Juin, on pourra retrouver les vins des Côtes de Provence chez les cavistes affiliés à la Fédération Nationale des Cavistes Indépendants. Et ça en vaut la peine! Car si l’on a une ima peu vieillotte de ces vins, avec leurs bouteilles rigolotes qui n’ont pas été pour rien dans le triomphe de l’abat-jour en scoubidou, il est temps d’en changer ou tout au moins de mettre tout ceci à jour. Si les rosés restent d’agréables †piscine―, ce sont aujourd’hui des vins à part entière qui méritent que l’on s’y intéresse de plus près pour ac certains plats (des poissons, des volailles ou des viandes froides, par exemple). Je ne parle pas des blancs et, surtout, des rouges, où il y a des choses vraiment remarquables… A explorer donc, avec l’aide des cavistes de la FNCI (qui portent ce sigle imprimé sur un macaron décoré d’une grappe) et les autres, bien sûr! (Vivement que GLOU-GLOU vo le jour… C’est imminent, c’est même pour le prochain numéro) Cela a continué avec un déjeuner concocté pa Gedda, au restaurant LE SUD, à Paris, pour la sortie de la quatrième édition de son livre LA TABLE D’UN PROVENÇA C’est plein de recettes, ce qui est la moindre des choses pour un livre de cuisine, mais c’est aussi plein d’anecdotes “d’historiettes― comme les appelle Gedda, de conseils. Livre précieux donc pour les vrais amateurs de cuisine prove On y apprend ainsi que l’appellation “à la barigoule― signifie “cuit sur le gril, comme on le fait pour les champignon champignons de couche s’appellent “barigoules― en provençal… La recette a évolué comme le fait remarquer G mais l’important étant de préserver la triple alliance artichaut-thym-huile d’olive qui constitue l’âme même du p mariage mystérieux des saveurs qui en fait tout l’esprit et qui, en quelque sorte, “signe― celui-ci Vous lirez ses recett dans son livre, mais je vous donne ici la mienne : Parez des petits artichauts violets (une douzaine pour quatre) en enlevant les feuilles dures du tour et en coupant le bout de celles du centre. Gardez les artichauts dans de l’eau citronnée pour éviter qu’ils ne noircissent. Dans une cocotte, en terre si possible, faites chauffer de l’huile d’olive et mett revenir des petits lardons de poitrine salée (que vous aurez bien rincée avant : pour celle que l’on trouve couramment, cela suffit). Je les aime assez fins : un demi-centimètre de côté, pas plus. Ajoutez-y deux carottes moyennes détaillées en paysanne (c’est à dire en cubes d’à peu près la même section), un ou deux oignons émincés, deux gousses d fines lamelles. Puis vos artichauts que vous faites un peu revenir sur toutes leurs faces. Saupoudrez d’une ou deux grosses pincées de fleurs de thym, ajoutez une feuille de laurier. Mouillez alors avec un verre de vin blanc sec et laissez mijoter à feu doux et à couvert pendant une bonne demi-heure. Gedda donne comme temps de cuisson une heure et demie : personnellement, je les aime plutôt “compotés―, mais cela me semble tout de même excessif… Récemmen l’occasion de faire la cuisine chez une amie et j’avais préparé une pissaladière qui — tant pis pour ma modestie †certain succès… C’est vraiment un plat de la Provence maritime constituant une entrée d’été facile à faire, mêm est un peu longue à préparer. Et voilà un plat qui va bien avec les vins rosés de Provence (les bons, évidemment…). To d’abord, il faut savoir que le mot “pissaladière― vient de “pissalat― qui, autrefois, était une préparation à bas petits poissons (la poutine ou les nonats) mis en saumure et qui donnait une sorte de purée sans doute très parfumée. On la remplace aujourd’hui par des anchois au sel malaxés à l’huile d’olive. Donc : Pour commencer il faut pré pâte à l’huile : pour une tôle de quarante centimètres de diamètre, il faut cent cinquante grammes de farine tamisée, une pincée de levure de boulanger que vous mettez à tremper un quart d’heure à l’avance dans un petit verre d’ avec une pincée de sucre, une bonne cuillerée d’huile d’olive — et même deux, cela ne gâte rien — et enfin une sel. Dans une jatte vous mettez la farine en fontaine, le sel, l’huile, et vous ajoutez petit à petit l’eau avec la levure. Pétrissez le tout jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène que vous laissez reposer une bonne heure à tempà ambiante (pas trop fraîche). Pendant ce temps, épluchez un kilo d’oignons jaunes que vous émincez. Dans une cocott en fonte faites chauffer un peu d’huile d’olive et mettez-y à fondre les oignons auxquels vous ajoutez deux ou trois gousses d’ail finement hachées, une feuille de laurier et deux bonnes pincées de fleurs de thym. Laissez cuire à couver pendant une heure. Dans le bol du robot, mettez une douzaine de filets d’anchois soigneusement dessalés et un peu d’huile d’olive. Faites tourner et ajoutez de l’huile jusqu’à obtention d’une crème pas trop liquide. Lorsque reposer (et de gonfler un peu), étalez-la très finement sur la tôle huilée (et quand je dis très finement, c’est vraiment très finement : deux millimètres, pas plus) et tartinez-la grassement avec la pâte d’anchois. Couvrez de la purée d’oignons étalée à la spatule, parsemez d’olives noires et mettez à four chaud (th.7 / 200°C) pendant une quinzai minutes. Au moment de servir, poivrez largement. Une autre recette bien galvaudée aujourd’hui est celle de la tapenade. Pauvre tapenade que l’on met à toutes les sauces… A l’origine il s’agit d’une purée de câpres — ce sont ont donné leur nom : tapeno, en provençal — et d’olives noires plus ou moins aromatisée d’anchois, d’ail, de cent cinquante grammes d’olives noires dénoyautées, prenez cent grammes de câpres (il en faut en poids, au moins la moitié de celui des olives). Là aussi celles au sel sont incomparables. À défaut d’en trouver, utilisez de grosses câpre vinaigre et rincez les bien… Mettez le tout dans le bol d’un robot (c’est plus rapide que le mortier et le pilon) avec une petite gousse d’ail, les filets de deux anchois bien dessalés, une cuiller à café de fleurs de thym. Mixez et ajoutez un file d’huile d’olive jusqu’à obtenir une consistance crémeuse. Et préparez les rôties…      http://www.miam-miam.com Propulsé par Joomla! Généré: 16 February, 2017, 15:19