Port - Editions Hoy no he visto el paraíso
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Port - Editions Hoy no he visto el paraíso
1 2 L'aiguille dans la Pomme. La aguja en la manzana. Margarita García Alonso 3 Primera edición, 2011, Editions Hoy no he visto el Paraíso, Margarita García Alonso, original en francés. Segunda edición agotada en L’echapée belle edicions, Paris, 2013. Bilingüe. Presentada en el Salón del Libro de Paris, 2014. Tercera edición en español ISBN: 978-2-919441-18-1 DL: 9782919441181 Printed in Spain 4 A Laura 5 "Et c'est dans ce silence-là, ce jour-là, que tout à coup j'ai vu et entendu à ras du mur, très près de moi, les dernières minutes de la vie d'une mouche ordinaire." Marguerite Duras, Écrire, 1993. « Y fue en ese silencio, ese día, que de golpe vi y entendí pegada al muro, muy cerca de mí, los últimos minutos de la vida de una mosca ordinaria ». 6 Paille. Paille dans le corps dans les cheveux de fille délirante, le cœur placé délicatement sur la table pour illuminer le regard des bons Français. Pomme dans le point d’ironie: un crève-cœur apprécie la morsure goûteuse au centre de la voluptueuse petite blessure de fille d'été. Brûlante brûlante la paille dans la pomme la pomme sur l’épave d'un bateau échoué près du Port du Havre. 7 Paja. Heno en el cuerpo, heno en los cabellos de la muchacha que delira el corazón posado con delicadeza sobre la mesa para inspirar la mirada de correctos franceses. Manzana en el punto de ironía: el rompe corazones aprecia la mordida en el centro la pequeña herida de muchacha de verano. Caliente, quema el heno la palma de la mano a lo lejos restos un barco hundido en el puerto de Le Havre. 8 Territoire. Sur une pomme lisse disparaissent les temples: parmi les loups tes yeux, parmi tes yeux des mots délicieusement désuets dans la gueule des chiens du démon qui arrachent sur les pas du paradis perdu. Avec une finesse extrême des entractes bien équilibrés, une pause pour le dîner et des longs voyages imaginaires : mon psychiatre arabe engloutit les archives de mon pays. Une chaise devant le rideau de fer. Une chaise devant le cahier et je me livre, je ne vends pas cher à ma mère toujours dans la demande des pilules bleues. Sur une pomme lisse je construis mon temple: le croquis d'une femme détenue dans la porosité totale, tout me traverse, et me rends différente, -autrequi ne sait pas qui je suis. 9 Territorios. En la manzana pulida desaparecen los templos: entre los lobos tus ojos, entre tus ojos palabras palabras en la bocaza de perros del demonio que mordisquean el paraíso perdido. Con extrema finesa me aplico en entreactos perfectos, equilibrados, pausa/ cenar frente a un psiquiatra árabe que devora archivos de mi país. Una silla frente a la cortina de hierro. Una silla delante de la libreta donde vendo a mi madre por pastillas azules. Sobre una pulida manzana el boceto de mujer en porosidad absoluta, todo me atraviesa, me transforma en otra y no sé quién es. 10 Ile complexe. Quand on a la chance ou la malchance de naître dans une île où les oiseaux se distinguent pour être muets, on devient intraitable. Enfermée des heures, des semaines, des mois dans ma chambre bunker je suis craintive, mal élevée, autoritaire. Je me moque des prix de l’eau, des pluies, des talons, de la nourriture, de la moindre trace de féminité. Trop salope sur la route du raffinement, la phrase bien structurée la froideur spontanée, extrême l'agression des dentelles la vacuité des mots qui ne disent rien. La vaisselle maudite sur cette table risque de sauter en fragments. Je ne parviens à extirper la voix de ma mère elle peut se faire feuille, qui frémit dans l’arbre, pièce de tissu sur mes épaules, poutre en poutre édifiant ma colonne vertébrale. Les ancêtres redoublent avec délicatesse les nœuds dans ma gorge à côté des falaises. 11 Isla compleja. Cuando se nace en una isla de pájaros mudos eres intratable. Durante meses encerrada en casa tengo miedo me burlo del precio del agua, de la lluvia, de cualquier vestigio de feminidad busco finezas la puta frase redonda, la frialdad espontanea, la extrema agresividad en la tela agujereada, la vacuidad las palabras que no dicen nada. La maldita vajilla amenaza con saltar en fragmentos la voz de mi madre la voz se transforma en hoja temblorosa hoja que murmura desde el árbol viaja hasta el chal que cubre mis hombres y se posa en la viga sobre vigas de mi columna. Los antepasados recierran antiguos nudos en mi garganta junto a los farallones. 12 La paille dans l'œil du Havre. Des brins de paille dans la poutre irréprochable, à grands coups le verbiage et la langue. Dictat grotesque qui offre des brèches aux fossoyeurs des lanternes qui font la girouette au gré du vent, imposteurs de ma peinture. Je devais prendre des gants pour approcher des anges écumer, en baver, prendre le mors aux dents. Mais il faut savoir lever l'encre montrer la femme de main qui parlait comme un pied. Si je n’avais pas eu tant d'entorses langagières, je serais encore coupable de crever les yeux, de ne pas échapper. Il faut se demander à qui profite le crime, que personne n’ose jamais nommer mon île. Les mois se suivent et se ressemblent, les appétits s’aiguisent, et les couteaux s’affûtent. Le vent souffle du sable et déshabille au coin d’une rue, dans un bout de jungle, au détour d’un chemin les bâtisseurs de la cathédrale, les codes du Port, les hussards, les résistants, les soldats, les marins soumis au caractère ostentatoire de la cloche. Penchée au chevet qui laisse une trace rouge indélébile sur ma joue, 13 je contemple mon nombril, ma vocation d'être atemporelle empêtrée dans des sentiers où je suis invisible. 14 La paja en el ojo de Le Havre. Briznas de heno rebotan en la viga, como enormes golpes de verbosidad. Contrariedad grotesca, cuando ofrezco café a los sepultureros que hacen piruetas según el viento apagan las linternas. Debo usar guantes para acercarme a los ángeles, babear, desbocarme pero elevo ancla y señalo a la mujer que habla como un pie si no hubiese sufrido fracturas lingüísticas, sería todavía culpable frente al crimen de nombrar la isla. En meses idénticos, el apetito se agudiza, mientras afilo el cuchillo. El viento trae arena destroza a los hombres que restauran la catedral. En sus manos los códigos del puerto, de húsares, resistentes, soldados en franele, marineros sometidos a la ostentosa campana 15 de niebla. Viejo Continente que deja huellas en mi mejilla. 16 La Malédiction. Tout cela se passait à l'âge de vingt -huit ans âge auquel je suis arrivée à Paris. Depuis, le moindre geste, le moindre incident trouve sa signification dans l’irréel. La sincérité, l'exaspération, l'affolement, la panique, la peur face à celui que dessine, avec une ambiguïté angoissante des cabanes sur les galets. Silence: l'un des nœuds raconte malmené par le cynisme des destins très serrés des charmes vénéneux des histoires de coulisses: mariage, nouvelle auto, vacances, bénédiction du Nouvel an, parents, maitresse. Ils ont du talent pour en pas entendre. Évidemment, toute ressemblance avec des personnes existantes, serait pur accident si j'oublie. Sur la côte normande, dans un bar qui donne à la mer, tout m’oppose et je règle leurs comptes. Je déchire l'étiquette du vin servi à la table je la déchiffre, à la main du tabac noir. Tout est construit autour d'une absence, ce que l'on a compris, cru comprendre c'est d'une rareté épuisable. 17 La maldición. Todo pasó a los veinte y ocho años, cuando llegué a Paris. Desde entonces, al menor incidente me encuentro en la angustiosa ambigüedad de las cabañas alineadas en el litoral sobre guijarros. Escucho voces, cuentan destinos: “cinismo obtuso encanto veneno matrimonio, auto, vacaciones bendiciones año nuevo, parientes, amante” nada escapa. Los franceses tienen talento para no escuchar, puro accidente si no olvido. En un bar frente al mar arreglo cuentas, bebo vino en la botella que han servido en otra mesa, bebo sobras 18 acabadas de abandonar y me lío un cigarrillo irreal, se respira ausencia entre lo comprendido y lo que creo comprender, una rareza agotadora. 19 Chaos du monde. Autant le dire tout de suite, à l'arrière des gradins épatée par la vigueur des matinées de mystère sans être partie des célébrations nationales et pâmer la nuance je crois que l'on détruit toutes les formes. J'ai cherché à rassembler des pièces l'œil pétillant, attentive aux mouvements, illustrée par des dessins, des gravures sèches du sang me tenant au courant de tout, de rien sans jamais rompre avec ce fil passionnant de la folie. Et je n'ai rien compris. La haute paroi des falaises qui s'assombrit tandis que scintillent les étoiles dépassa très largement la disparition du puzzle humain sur un grand morceau de peinture. C'est un temps déraisonnable, peut-être. Il y a du soleil sur Le Havre, du Mont-Gaillard au Quartier des Neiges. 20 Caos del mundo. En este instante, detrás de cualquier noticia las mañanas misteriosas sorprenden por el vigor sin formar parte de celebraciones o desfallecer en el matiz, destruimos todas las formas. Todo se acopla en el ojo iluminado, atenta a los movimientos, grabo en sangre seca sin romper el hilo y no comprendo nada. La alta pared de los acantilados ensombrece mientras centellean estrellas del puzle humano. Es un tiempo ilógico, hay sol en Le Havre, de Mont-Gaillard al Barrio de Nieves. 21 La pomme. Une pomme accrochée à son arbre distingue l’espace qui a mûri dans l'argent des aiguilles. J'étais turbulente peu commune plongée dans de confuses méditations. Je mordais des pommes je croquais d’esquisses informes et je devenais femme d'Occident. J'étais entre eux, j’étais eux, comme une falaise rognée par la mer, et ce que soufflaient les vents était des poutres. Même quand je souris. 22 La manzana. Una manzana sujeta al árbol distingue el espacio que ha madurado en la plata de las agujas. La manzana madura es pertenencia. La aguja de plata entre mis agujas en turbulencia boceta a la mujer de occidente inmersa en confusas meditaciones. Estaba entre ellos, no llegaba a ser ella, como un acantilado mordido por el mar, la estaca plantada bajo fuerte viento, incluso, cuando sonreía. 23 L'être même. Ce point de fuite d'un enfant arrogant fasciné par la négativité qui assure le câlin de plusieurs personnages sans sortir de la maison sans aller au coin dans un décor volontairement clinique, va perdre sa blancheur silencieusement. Attention, il y a bien longtemps était sur son tapis coloré et donnait la réplique la bonne réplique, très concentré. Attention, quand il laisse fugitivement affleurer l'être vif, va s’effondrer une cathédrale. On devine en les écoutant combien de générations on tue. 24 El Ser. El punto de fuga de un niño arrogante es la negatividad fascinado por mimos en la decoración aséptica, perderá su blancura silenciosamente. Cuidado, hace mucho estaba sobre un tapiz y contestaba concentrado. Cuando se autorice a Ser derrumbará la catedral. Adivina, cuántas generaciones ha matado. 25 Un jour d’automne. Le vieux Chagall un peu déphasé tisse l'automne au Havre. Les lumières aveuglent sur les maisons qui remontent la colline. Et au pied de cette paroi splendide, l'autre grand mur ce silence qui retombe de mon habitat à bas prix. L'immobilité des nuits on se couche avant dix heures mais on devine pourtant qu'il y a beaucoup par-dessus les Alpes et jusqu'à la Méditerranée. Une petite table, une chaise, mes cahiers d'écrivain ma fortune dans le manteau qui a prouvé sa résistance cinq hivers d'affilée. Des cailloux qui gravitent aux sous-sols des rues et font le pas obscène, voilà ma cité, mes murs en brique, mes toits et cheminées sans la grâce du pinceau. La répétition éternelle jusqu'au Tabac du coin le Rond-point des misères le pain qui sent les champs, sans parler à personne. Nous sommes embarqués en haut des marées où vivants et morts cohabitent. 26 Un vaste piège figé dans la pénombre qui glisse vers la sourde menace dont on ignore l’origine. 27 Un día de otoño. El viejo Chagall un poco desfasado teje el otoño en Le Havre. A los pies de la espléndida colina el silencio resuena en mi habitación barata. En las noches, a las diez, se apagan las luces y adivino la inmensidad por encima de los Alpes hasta el Mediterráneo. En las calles las piedras se deslizan atraídas por mareas donde cohabitan vivos y muertos imponen el paso obsceno, miren, mi ciudad de muros en ladrillo, techos, chimeneas en eterna repetición hasta el estanquillo de tabacos en la esquina rotonda de miserias, el pan huele a campo sin persona. Una enorme trampa en la penumbra se desliza como sorda amenaza de origen desconocido. Sobre la mesa el abrigo que ha resistido cinco inviernos. 28 Normandes. Mon col et poignets de dentelle ma jupe entravée d'un savant plissé à petits pas, joues enflammées, penchée à la fenêtre je sais que le facteur est déjà passé et qu’il n'y a pas de lettres. La Tempête approche, mais il faut sauver la tarte, la vie brutale caramélisée aux spectres des guerres qui dessertissent les pommiers les amants les marins les passants. Dites-vous que cette femme traduit pudiquement des lettres cachées sous des imperméables d'une couleur terne, à maturité des hivers, de noces, de pluies incessantes. Des femmes qui se rognent les ongles sans prendre la parole, attisent sa colère, réveillent ceux qui n'écoutent pas le sable franchir les rideaux de la Normandie. J'écris dans le vif de leur regards je franchis les limites de l'impudeur je me couds aux chapeaux qui glissent sous les forts cris de la Mer de la Manche et je blesse avec la même aiguille les chats du Phare des brumes. 29 Normandos. perturbada por un sabio plisado de la saya me inclino frente al cartero que no deja misivas. Se acerca tempestad, y salvo el pastel que enfría en la ventana. Corren en la acera bajo impermeables descoloridos, parecen espectros de guerra maduros por inviernos, bodas, lluvias incesantes. en la esquina, una mujer mastica uñas blasfema al granizo que agujerea su sombrero cuando zurzo los gatos del faro de brumas. 30 Defixiones Tabulae (liens). La règle pour une petite maison qui n'est pas dans n'importe quelle ville. J’ai été maudite par un bienheureux à soutenir des personnes qui ne n'aiment pas et me suivent de près. Je le sus et rien n’a plus du sens. 31 Defixiones Tabulae (vínculos) La ley para una pequeña casa de cualquier ciudad. Fui maldita por un bienaventurado a convivir con quienes no aman. Lo supe y todo perdió sentido. 32 Vent d’Angleterre. Là où se promènent les vents du Port -aussi loin se cachent les amantsla brise entraîne le corps et l’âme de la venue à un monde différent. Tard dans la nuit caillouteuse de cette sarabande infernale où l'univers raconte dans milles langues ses solitudes, sa démesure inappropriée, on se réfugie dans la Taverne et on lave cette soif de plomb. Elle n'est ni seule, ni deux. Lame de rasoir sur les lèvres d'un sérieux tendre et doux, quand elle rentre avec les filles légères, avec des camionneurs du Pays de Caux, de l’Espagne, de Bruxelles avec les putes, les musiciens éveillés les peintres dans la prémonition de fin de l'unique nuit du monde. 33 Viento de Inglaterra. Hacia el Este convergen los vientos del puerto, la brisa arrastra la zarabanda infernal de noche pastosa. En la taberna el viento de Inglaterra lava la sed de plomo junto al salitre hiere los labios de las muchachas que fornican con camioneros de España, de Bruselas bajo la premonición del fin del mundo. 34 Paille II. Vous devez mettre du parfum sur le doigt ma fille, il sent la merde d'automne en Europe. 35 Paja II. Usted debe perfumarse el dedo, hija, huele a mierda de otoño en Europa. 36 Âmes perdues. Salut, âmes perdues voyageurs ambitieux et sans scrupule dans la nuit du chaos. Perles de Rosaire entre les doigts me remplissent d’impatience à côté du fauteuil qui bascule ceux qui sont partis en connaissent ma défaite. Lucidement folle derrière le double vitrage contre le froid. En attendant le meurtrier, le geste, la distance, où que les chiens urinent. Attendant attendant attendant attendant un signe niché dans un pays incroyablement désert. Le cheval rembourré des flèches, devant des visiteurs de la dernière minute, qui crachent à l'âme perdue dans la Forêt de Montgeon. Cette femme qui promène l'œil, l'estomac et les intestins secs, à côté de certains charognards qui mangent tranquillement habillés en oiseaux noirs. 37 Almas perdidas. Salud almas perdidas, ambiciosos viajeros de la noche del caos, junto a la butaca nombro a quienes parten en derrota. Dobles cristales, detrás el frío, perros que mean esperando esperando esperando esperando un signo enterrada en un país increíblemente desierto como un caballo muerto por flechas desconocidas Una mujer que deposita el ojo, el estómago, los intestinos secos junto a ciertos pajarracos que comen tranquilamente vestidos de negro. 38 Coucher des mots. A Virginia Woolf Coucher des mots en l'excitation extrême. Corder les bottes, les vieilles bottes de voyage. S'allonger avec l’air d’attendre l'autobus ou le bien-aimé _où personne ne vient mais je chéris tous. Sans dire un mot sans dépasser le bruit d'un poumon rompu par le passage de l'eau. 39 Acostar palabras. A Virginia Woolf Excitada enlazo botas. Me recuesto como si esperase al ómnibus al amado pero nadie llega a perturbar el ruido de pulmón roto por el paso del agua. 40 Trains. Ne parviennent pas la station des chèvres qui sautent jonquilles et pénètrent l'abîme du basilic. Les wagons ricanent le vent en colère, la nuit couchée sur les rails, les hommes dans la transparence des courbes, perdus dans le brouillard, lointains comme l'écrasement des pierres. Le désarroi glisse dans la rétine de la jeune fille des champs, qui déchaîne son exact et ignoré costume de plumes. Le train dans l'obscurité de la station jamais faite. Sur le pont, en fléchissant le chemin, la petite orpheline du mirage dira qu'ont passé une centaine d'hommes vers l'immensité. 41 Trenes. No arriban a la estación de las cabras que saltan junquillos y se adentran en el abismo de la mejorana. Los vagones se quejan de la cólera del viento, la noche acostada sobre rieles, los hombres en la trasparencia de virajes, confusos en la bruma, lejanos como piedras. El desespero en la retina de la muchacha de campo que entreabre su vestido de plumas. El tren en la oscuridad de la estación nunca echa. Sobre el puente, en un giro del camino huérfana de milagros dirá que ha pasado un centenar de Hombres hacia la eternidad. 42 Susurre. Les solitaires qu’est-ce qu’ils ont de plus? Quel cristal d’étoile navigue dans leurs nuits? Quelle rumeur de petite mère les engourdit sur l'oreiller au moment de dormir ? 43 Murmullo. Los solitarios ¿Qué tendrán? ¿Qué cristal de estrella acompaña sus noches? ¿Qué susurro les adormece? 44 Maison de poupées. La guerre compte les poupées de cette maison un, deux, trois… en laissant celle qui est cachée sans voix. Les habitants de cette maison après avoir apprivoisé les mystères de l'armoire, l'intrigue des vieilles lettres récoltent une énorme télévision. Écoutent les nouvelles, la vanité, les blessures des guerriers la lamentation, la malédiction de l'annonceur qui sourit devant la tragédie. À minuit, des poupées et des hommes fabulent de prières m’abandonnent pour que je puisse sauver la planète en écrivant des poèmes qui minimisent la peur. Sans succès, ils hantent mes doigts mais je m'en vais au jardin de grand-mère je pars à la nuit infinie à composer les mots qui bercent les poupées désespérées qui courent par les couloirs. 45 Casa de muñecas. La guerra cuenta las muñecas de esta casa una, dos, tres… omitiendo la que ha quedado sin voz. Los habitantes de esta casa después de abastecer misterios de alacena, intrigas de viejas cartas, cosechan una enorme TV y escuchan las informaciones, la vanidad, las heridas, los guerreros, lamentaciones, maldiciones en boca de un locutor que sonríe. A medianoche, muñecas y hombres inventan oraciones para que salve al planeta me abandonan para que escriba poemas que borren el miedo sin éxito embrujan mis dedos cuando me voy al jardín de abuela, a la noche infinita y mezclo palabras que adormecen a las muñecas desesperadas que corren por los pasillos. 46 Concoctions. «L'amour pur nous fait rejeter le salut éternel." Miguel de Molinos Des centaines de bouteilles de bière, des centaines de pilules bleues sur une table où la main disparaît. Je suis à genou lorsque vous vous agenouillez Je suis la promesse d'olive, le champ de blé adhéré à la fourmi. Je menstrue la désolation. Derrière la porte sous le pont mon esprit plein de cellules, un par un les morts. Dans un linceul le cerveau, si le fil rétrécit, s’il y a des onglets se soulève une identité qui n'est pas définie, et je dis que vous voyez dans l'obscurité quand vous dormiez un village assoupit de La Manche. 47 Brebajes. “El amor puro nos hace rechazar la salud eterna.” Miguel de Molinos Cientos de botellas de cerveza, cientos de píldoras en una mesa donde desaparece la mano. Si usted se arrodilla me arrodillo. Soy promesa de oliva al campo de trigo pero menstruo desolación uno a uno menstruo a mis muertos el cerebro en un lienzo, si el hilo encoje si se doblan los bordes surjo en identidad indefinida y recorro un pueblo de la Mancha. 48 Indéfinissable. J'ai bu des neurones J'ai engendré dans l'eau froide l'amour, le saint, le poète, je suis logée dans votre langue. Monotone et répété, j'appris la piqûre de guêpes les documents de morsure, les lettres, et les alphabets enregistrés avec un couteau à pointe fine. Un demi-siècle sans terre, sans parents, sans l'esprit, m'a tout permis. La sensualité française m'a servi d’entrave à la corruption de mon style. Mais je n’y suis pour rien, sous l'impulsion je ne compte les dimanches ni les poissons-samouraïs. Regardez, je suis l'objet de plus en plus indigné, cherchant à se cacher derrière le creux de son crâne dans le crachin cet après-midi la rupture de mon ombre, le mépris, l'indifférence à tout moment. La bravoure du poing qui casse les murs la vertu et la grâce du naufrage qui atteint l'extrême détérioration. Je suis épuisée de tuer en transit des portes qui ferment des lèvres qui combinent phrases purgatoires. 49 Vous êtes l'absence, le passé cueilli la couche épaisse de boissons. Je suis la survivante de l'obscurité chimique la nuisance, l' air de montagne qui étouffe la ville légèrement fétide. 50 Indefinida. Yo habito vuestra lengua monótona, repetitiva como picada de abeja tallo alfabetos de punta fina. Medio siglo sin tierra, me autoriza a corromper la sensualidad francesa Me declaro irresponsable, no cuento los domingos poseída por peces samurái. Soy el objeto que se esconde en tu cráneo cuando escupes. Este mediodía rompí mi sombra contra un muro con la gracia del náufrago que arriba a la extrema putrefacción. Estoy cansada de ex comuniones ustedes no existen soy la única sobreviviente la oscura química, la molestia, el aire de montaña que ahoga la fétida ciudad. 51 L'abattage. Un Homme entraperçu, _ saisi par hasard ses longues jambes minces, son si beau regardcherche une jeune fille pleine des tourments et des absences. Précis partenaire du chaos assez pervers Il craint la fulgurance de l'aube quand il achète le pain et oublie ses pas. 52 Matadero. Un hombre al azar -escogido por sus largas piernasbusca una muchacha atormentada. Exquisito cómplice del caos perverso teme al amanecer cuando compra el pan, y olvida regresar. 53 L'aiguille. Elle est la dureté de l'argent le vice du trou le fil qui me coud à la volute d'une île, de mes parents la lettre, la chair qui attache sur des nuages d'écume une vague de coton. Elle traîne comme reine dans le bas la subtile dentelle quémandant l’attention des brodeuses au cœur de pomme rouge. 54 La aguja. De plata, dura como el vicio o el hueco me ensarta a una isla, a mis padres, a las olas que borda con hilos de algodón la aguja reina en los bajos del sutil encaje que acapara costureras de corazón de manzana con dedos rojos de sangre. 55 Madame Bovary. Gainée de velours, de dentelles rongées, anéantie par des peines dans le milieu de la rue je touche les vitres des cars je jette des pierres à la bruine tous les jours en Normandie. -Tous se mêlent à l'œil aveugleJe me roule une cigarette, je n'ai aucun désir de réparer des gants ou de parler aux passants, de rien dès l'instant où je sais qu'il y a une aiguille dans la pomme. 56 Madame Bovary. Arropada en terciopelo y deshilachados encajes, disminuida en medio de la calle toco los autos tiro piedras a la bruma en Normandía. Los que pasan a mi lado son idénticos no tengo deseos de remendar guantes de hablar de nada en el instante donde sé que hay una aguja en la manzana. 57 Table Paille. 7 Territoire. 9 Ile complexe. 11 La paille dans l'œil du Havre. 13 La Malédiction. Chaos du monde. 17 20 La pomme. 22 L'être même. 24 Un jour d’automne. 26 Normandes. 29 Defixiones Tabulae (liens). Vent d’Angleterre. 31 33 Paille II 35 Âmes perdues. 37 Coucher des mots. 39 Trains. 41 Susurre. 43 Maison de poupées. 45 Concoctions. 47 Indéfinissable. 49 L'abattage. 52 L'aiguille. 54 Madame Bovary. 56 58 Merci a Benjamin Walewski pour la correction 59 García Alonso Margarita, Matanzas, Cuba. Réside en France depuis 1992. Diplômé en journalisme de l'Université de La Havane. Directrice des “Éditions Hoy no he visto el paraíso” Poète, éditrice, narratrice, artiste visuel. Figure dans diverses anthologies, et revues. Margarita García Alonso, Matanzas, Cuba. Reside desde 1992 en Francia. Periodista, poeta, y artista visual. Numerosos premios como pintora y otros tantos en concursos literarios. Creadora de Editions Hoy no he visto el paraíso. 60