Guide des publications Sciences et Techniques de la Production

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Guide des publications Sciences et Techniques de la Production
Guide des publications
Sciences et Techniques de la Production
GDR MACS
Ce document résulte d’une réflexion conjointement menée par un rédacteur en chef d’une revue internationale,
deux représentants de CNU (27 et 61) et un membre du bureau du GDR MACS:
•
Valérie Botta-Genoulaz ; [email protected] (CNU 61),
•
Michelle Chabrol ; [email protected] (CNU 27),
•
Bernard Grabot ; [email protected] (rédacteur en chef adjoint d’une revue internationale),
•
Damien Trentesaux ; [email protected] (bureau GDR MACS).
Octobre 2008.
Préambule
L’accroissement du nombre de conférences, l’émergence de nouveaux éditeurs et journaux, la création de
l’agence d’évaluation de la recherche (AERES), la montée en puissance d’indicateurs de succès (H number,
Impact factor) complexifient de manière significative et rendent flou le paysage de la diffusion de
connaissance. C’est pourquoi il nous a semblé important de proposer à la communauté, surtout aux jeunes
doctorants et maîtres de conférences, ce guide dédié à la stratégie de publication.
L’objet de ce document n’est surtout pas d’élaborer dans l’absolu une liste exhaustive de conférences et de
revues jugées de qualité suffisante, mais plutôt de proposer un guide pour choisir la conférence ou la revue qui
permet à l’auteur d’un article de valoriser au mieux son travail de recherche, selon son objectif. La démarche
sera donc de proposer, en fonction d’un objectif de diffusion de connaissance, une liste de critères à vérifier au
préalable ainsi que des conseils dans le choix du support de la diffusion.
Le périmètre de ce document est volontairement restreint au domaine des sciences et techniques de la
production (STP). Il émane de la communauté STP du GDR MACS.
Problématique actuelle de la publication et de l’évaluation
Publications et diffusion de connaissances
Il existe principalement 4 supports de valorisation d’un travail de recherche : les conférences, les brevets, les
revues et les ouvrages. Dans ce document, nous nous focalisons sur les conférences et les revues.
Concernant les conférences, le site du GDR MACS1 affiche en moyenne une centaine de conférences par an
depuis 3 ans. Il s’en crée plusieurs par an, d’autres fusionnent ou changent d’intitulé. Outre la difficulté à
trouver celle qui convient, on doit également faire face à la multiplicité des types de conférences : workshop,
symposium, congrès, séminaire, "world congress", "international conference", conférence francophone,
conférence, journées, multi-conférence… et à divers types d’appels (sessions spéciales, tracks, sessions
invitées…). Les délais de soumission sont maintenant systématiquement repoussés, preuve du décalage
croissant entre une offre de publication surdimensionnée et le besoin réel. Les actes papiers ont tendance à
disparaître, rendant plus difficile l’accès aux articles, le référencement et la vérification des publications.
Concernant les revues, le paysage évolue aussi très rapidement, et de nouveaux éditeurs cherchent à monter en
puissance au sein de notre communauté (par ex., Inderscience Publishers). Les délais de publications varient
fortement d’une revue à une autre, l’impact factor modifie notre perception de la qualité des revues, les outils
internet permettent d’accéder en ligne à une grande quantité d’articles (Science direct…). Les soumissions se
font majoritairement sur les sites webs, en quelques clicks.
Les chercheurs sont de plus en plus sollicités pour participer à des comités scientifiques, proposer des articles,
organiser des sessions spéciales/invitées, évaluer des articles de revues...
Tout ceci accroit un certain nombre de tentations dangereuses (soumissions en parallèle sur différents sites,
auto-plagiat, etc.) et rend difficilement lisible le paysage de la publication. Finalement, au lieu de nous
convenir, cette évolution nuit à une diffusion efficace de nos connaissances.
Evaluations : critères scientifiques quantifiés
Nous illustrons cet aspect de la problématique au travers de trois exemples de critères quantifiés : le Hnumber, l’impact factor et le taux de sélection.
L’exemple le plus intéressant est celui du H-number. Il est nominatif et peut être calculé pour chacun d’entre
nous, par chacun d’entre nous2 : “a scientist has index H if H of his Np papers have at least H citations each,
and the other (Np - H) papers have at most H citations each”. Il existe des logiciels pour calculer ce nombre
1
http://www.univ-valenciennes.fr/GDR-MACS/evenements.php?type=conference
2
http://en.wikipedia.org/wiki/Hirsch_number
Guide des publications GDR MACS STP – Page 2
(par exemple Publish or Perish3) ou des sites en ligne4. Par exemple, le H-number des auteurs de ce document
varie entre 5 et 9 selon Publish or Perish. Il est censé représenter l’importance d’un chercheur dans les
citations de ses collègues. Il est critiqué pour plusieurs raisons, citons par exemple :
•
il peut être artificiellement accru en s’accordant par exemple entre collègues pour réaliser des citations
croisées, certains pays et certaines communautés en ont fait une règle d’or.
•
Il varie également en fonction des systèmes de calculs : Publish or Perish considère tout type de
publication (source : google). Dans le cas de Thomson Scientific, seules les revues internationales
référencées sont comptabilisées pour établir le H-number. Ce dernier est donc plus faible que celui qui
est établi par Publish or Perish.
Un autre exemple de critère d’évaluation est celui de l’impact factor5 (IF). Il ne concerne que les revues. Audelà de la méthode de calcul, cette valeur se base sur le nombre de citations d’une revue. Plus il est élevé,
meilleure serait la revue si l'on suppose un lien entre qualité et nombre de citations. Dans notre communauté,
actuellement, un impact factor de l’ordre de 1 est un bon impact factor, une revue étant par exemple
considérée comme de "rang A" par le CNU 61 à partir de 0,5. En annexe 1 sont donnés quelques facteurs
d’impact pour certaines de nos revues entre 2002 et 2004. A titre indicatif, certaines valeurs pour 2007 sont
données afin de mesurer l’évolution rapide de cet indicateur. Un éditeur peut préciser l’impact factor de ses
revues. Ce critère est actuellement critiqué pour plusieurs raisons : la première est qu’il ne concerne
essentiellement que les publications anglophones. La seconde est qu’il est fortement variable avec les années,
fortement agrégé et peu précis, la troisième est qu’il est déployé par une société commerciale qui en tire profit,
Thomson Scientific6.
La seule garantie qu’offre cet indicateur et sur laquelle tout le monde s’accorde est qu’il peut être considéré
comme une mesure de longévité minimale d’une revue. En effet, les nouvelles revues doivent attendre de
l’ordre de 3 à 5 ans pour pouvoir prétendre être référencées et devront encore attendre quelques années (que
les articles soient cités) pour avoir un impact factor.
Nous renvoyons les lecteurs intéressés à l’excellente analyse critique qui a été réalisée par l’INRIA7 pour un
approfondissement du sujet sur ces indicateurs.
Concernant les conférences, il existe aussi un certain nombre de critères d’évaluation. Le plus discuté (mais
utilisé) est celui du taux de sélection. Dans notre communauté, le taux de sélection varie globalement (à
3
http://www.harzing.com/resources.htm#/pop.htm
4
http://www.epidemiologic.org/2006/12/h-index-calculator-of-scientist-impact.html
5
http://fr.wikipedia.org/wiki/Facteur_d'impact
6
http://scientific.thomson.com/isi/
7
http://www.inria.fr/commission_evaluation/gdt.fr.html
Guide des publications GDR MACS STP – Page 3
quelques exceptions près), entre 40% et 70%. Une conférence est jugée sélective si son taux est proche de
50%. Cet indicateur est lui aussi critiqué dans la mesure où ce type de taux est significatif s’il concerne des
conférences « généralistes » à forte participation, dès lors il perd son sens si on l’applique à des conférences
spécialisées à plus faible participation.
Evaluation : critères des organismes et tutelles
Le contexte de l’évaluation par les organismes et tutelles change lui aussi. La montée en puissance de
l’AERES8 et la diffusion de ses évaluations modifie la donne au sein des universités ou établissements
d’enseignement supérieur. Les chercheurs peuvent désormais être individuellement évalués, pas selon ses
propres rapports, mais indirectement, via l’interrogation de bases de données.
L’AERES et le CNRS demandent désormais, lors des évaluations des laboratoires, pour chaque chercheur
publiant, l’IF des revues dans lesquelles il a publié et son H-number (selon ISI/Thomson Scientific et Publish
or Perish). L’usage qui en sera fait n’a pas encore été communiqué…
Le CNU (Comité National des Universités), en charge d’une évaluation ponctuelle des enseignantschercheurs, évalue également ceux-ci lors des promotions au choix et des qualifications. Par exemple, en 27ème
section9, il est nécessaire de présenter pour la qualification maître de conférences au moins une conférence ou
une revue internationale de bon niveau en informatique (car la quantité ne remplace pas la qualité). En 61ème
section10, il est demandé au minimum 2 conférences internationales avec comité de lecture et actes relevant
explicitement de la section ou au minimum une revue internationale acceptée relevant de la section. Pour
vérifier ce niveau, le comportement du CNU a évolué avec le paysage de la diffusion de connaissance. Il est
maintenant courant que chaque évaluateur ait accès à internet pour vérifier le contenu des dossiers et les
publications annoncées. Par exemple, des références d’articles publiés en revue peuvent être vérifiées
(présence, n° issue, n° pages, ordre des auteurs…) si la revue est accessible en ligne ; des informations sur une
revue inconnue du rapporteur peuvent être consultées (comité éditorial, nombre ou périodicité des
numéros…). C’est pourquoi, lors des demandes de qualification, il est utile de joindre aux dossiers les lettres
d’acceptation des revues ou conférences et si possible la composition du comité scientifique et le taux de
sélection, si ce n’est l’impact factor lorsqu’il est connu. Si ces éléments sont manquants, les rapporteurs
devront faire ce travail de recherche d’informations.
8
http://www.aeres-evaluation.fr/
9
http://cnu27.lri.fr/
10
http://cnu61.cran.uhp-nancy.fr/
Guide des publications GDR MACS STP – Page 4
Comment publier efficacement ?
Le contexte étant posé, il est maintenant possible de proposer un guide stratégique pour aider à publier
efficacement.
Le premier point consiste à définir le terme « efficacement ». En effet, il existe plusieurs objectifs de
publications : reconnaissance par les tutelles (CNU, AERES, Ministère…), diffusion de connaissance
(national, international), prise de contact et « Networking», confrontation d’idées, etc.
Sur les conférences
Si l’objectif est une prise de contact, l’intégration à un réseau existant, la confrontation d’idées, le mieux est
encore de cibler une conférence. Au-delà de cet aspect, lors du choix d’une conférence, analysez les points
suivants :
•
Si la conférence est nationale, francophone, internationale. Une conférence nationale en France ou
francophone présente les avantages de se faire connaitre auprès de collègues que vous êtes appelés à
rencontrer régulièrement et avec qui il sera facile de tisser des liens professionnels ou amicaux. Une
conférence internationale, plus informelle, sera l’occasion de diffuser ses connaissances en dehors de
la France, mais plus la conférence est de taille importante (World Congress…), plus il sera dur
d’identifier des collègues à thématiques proches, avec le sentiment d’être un peu perdu dans des
sessions au contenu très disparate. Nos instances ont toutefois souvent le reflexe d’accorder plus de
crédit à une conférence internationale qu’à une conférence nationale ou francophone.
•
Si la conférence est généraliste ou spécialisée. Une conférence généraliste présente l’avantage d’être
plus facilement connue, avec une représentativité large (nombre de pays, nombre de soumissions, de
sessions, périmètre thématique, etc.), mais le risque est de ne finalement pas rencontrer beaucoup de
personnes en prise directe avec la thématique. Une conférence plutôt spécialisée aura l’avantage d’un
travail efficace et d’une évaluation réelle par les pairs, avant, pendant et après la conférence. Le risque
est que ce type de conférence ne soit pas aussi bien reconnu par les instances (faible effectif…) qu’une
conférence généraliste. Souvent, les termes « workshop », « séminaire » concernent plutôt les
conférences spécialisées alors que les termes « international conference », « world congress », sont
plutôt réservés aux conférences généralistes à forte participation.
•
Si la conférence est plutôt à destination des jeunes doctorants (qui peuvent profiter d’une étude
critique et constructive de leurs travaux en cours, par exemple lors des JD MACS) ou plutôt destinée à
une évaluation de la qualité des résultats et de l’importance de la contribution.
•
Si la conférence est organisée sous l’égide ou soutenue par des organismes scientifiques nationaux
(CNRS, GDR MACS…) ou internationaux (IFAC, IEEE, IFIP, CIRP…). L’absence de tels soutiens
est fortement préjudiciable à la reconnaissance de la conférence. Dans la majorité des cas, ces soutiens
Guide des publications GDR MACS STP – Page 5
sont gages de qualité, mais une tendance actuelle pousse de nombreux organisateurs de conférences à
considérer de manière de plus en plus prioritaire le côté mercantile de ces événements.
Dans tous les cas, des critères de qualité reconnus sont les suivants :
•
Un comité de sélection (ou comité scientifique ou comité de programme) constitué de personnes
reconnues dans leur domaine,
•
Une sélection sur article complet par au moins deux évaluateurs, avec une évaluation sérieuse
(l’historique des conférences et le bouche à oreille sont très utiles pour cela),
•
La publication des actes avec ISBN (la publication électronique fait que l'obtention d'un ISBN ne
nécessite plus un éditeur mais reste possible, cf. actes sur CD-rom ou clés USB),
•
La possibilité de publier dans des numéros spéciaux suite à la conférence une version étendue de
l’article, dans des revues connues, qu’elles soient francophones ou internationales.
Sera considérée comme internationale (notamment vis-à-vis du CNU) une conférence ayant un comité de
sélection (comité scientifique, comité éditorial, …) composé de personnalités de plusieurs nationalités
différentes, et une audience (public) également multinationale. L’équilibre et la variété des nationalités seront
un signe de représentativité internationale. Concernant la langue, c’est l’anglais qui aujourd’hui permet la plus
grande diffusion à travers le monde scientifique.
Sur les articles dans les revues
Si l’objectif est plutôt une reconnaissance par les pairs ou les instances d’un travail, au niveau national ou
international, la revue est le meilleur vecteur de valorisation de la recherche.
Vérifiez les critères suivants :
•
La présence ou non d’un IF. Actuellement, une revue qui présente un impact factor, quelle que soit sa
valeur, ne posera pas de problème de reconnaissance. Si l’impact factor est proche de 1 dans notre
communauté, la revue est considérée comme bonne. Dans l’avenir, la valeur de l’impact factor sera
considérée, alors que pour l’instant, seule son existence est considérée. Il reste le cas particulier des
bonnes revues francophones de notre domaine qui ne sont pas dans les bases pour le calcul des IFs.
•
La zone géographique de diffusion (francophone ou internationale), en fonction de la « cible » qui
vous intéresse et en fonction des règles CNU.
•
Le degré de spécialisation de la revue, avec le taux de pénétration dans les bibliothèques universitaires
par exemple. Cet aspect a toutefois tendance à être gommé par l’émergence des bases de données
internet (science direct, etc.).
•
Les noms, la reconnaissance de l’éditeur en chef et de son comité éditorial.
Guide des publications GDR MACS STP – Page 6
•
La durée moyenne de review. Très difficile à obtenir, si ce n’est au cas par cas en discutant avec les
collègues ou en analysant les informations à ce sujet affichées en entête de chaque article (pour
certains éditeurs seulement). Ne pas négliger les numéros spéciaux qui présentent l’avantage d’une
publication souvent plus rapide dans un numéro assorti de la reconnaissance des pairs dans le domaine
de recherche.
•
Une attention particulière doit être apportée lors d’une re-sélection affichée par une conférence dans
une ou plusieurs revues. Pour qu’un article soit effectivement considéré comme une nouvelle
publication, il doit exister une seconde procédure d’évaluation basée sur une version étendue ou
améliorée de l’article initial et les évaluations doivent être de même niveau de qualité que pour un
article soumis selon les procédures normales dans la revue. Ceci fait référence plus globalement à la
notion de « numéro spécial » qui peut ou non faire suite à une conférence. Ce point non abordé dans ce
document mérite une certaine attention que nous porterons dans les versions suivantes de ce guide.
En annexe 2 sont donnés quelques conseils à destination des jeunes chercheurs pour la rédaction d’article.
Conclusion
L’objet de ce document était de faire un état des lieux sur le paysage de la publication scientifique relevant des
STP et de proposer des conseils pour utiliser au mieux les outils de publications dont la volatilité ne cesse
d’augmenter dans un contexte où les critères quantifiés d’évaluation prennent de l’ampleur.
Nous espérons que ce document vous aura été utile, et aura suscité des commentaires. Nous souhaitons le faire
évoluer et l’améliorer au fil du temps. N’hésitez pas à nous faire part de vos retours et expériences, en tant
qu’auteur, organisateur de conférence, éditeur, évaluateur… Le GDR MACS dispose également d’un forum
prêt à recueillir vos avis et discussions.
Michelle Chabrol, Valérie Botta-Genoulaz, Bernard Grabot, Damien Trentesaux
Guide des publications GDR MACS STP – Page 7
Annexe 1 - Impact factor de quelques revues : évolutions
Abbreviated Journal Title
Impact Factors
Moyenne
2002
2003
2004
2007
ANN OPER RES
0.258
0.331
0.411
0,544
0.333
APPL ARTIF INTELL
0.615
0.789
0.556
0,753
0.653
ARTIF INTELL
1.769
2.448
3.570
3,008
2.596
AUTOM CONTROL COMP S
0.010
0.000
0.000
AUTOMATICA
1.630
1.683
1.419
AUTON AGENT MULTI-AG
1.129
1.515
1.447
COMPUT AIDED DESIGN
0.965
1.036
1.052
COMPUT CONTROL ENG
2002-2004
0.003
2,083
1.577
1.364
1,222
0.136
1.018
0.136
COMPUT IND
0.602
0.692
0.690
COMPUT IND ENG
0.270
0.413
0.632
COMPUT INTELL
0.554
1.391
1.923
1,972
1.289
COMPUT OPER RES
0.446
0.486
0.562
1,147
0.498
COMPUT SCI ENG
0.795
0.909
0.750
0.818
CONTROL ENG
0.055
0.077
0.022
0.051
CONTROL ENG PRACT
0.452
0.536
0.527
1,263
0.505
CYBERNET SYST
0.447
0.581
0.768
0,655
0.599
DECIS SUPPORT SYST
0.781
1.316
1.458
1,119
1.185
DISCRETE EVENT DYN S
0.750
1.067
0.846
ENG APPL ARTIF INTEL
0.295
0.393
0.421
EUR J CONTROL
0.542
0.829
0.617
EUR J OPER RES
0.553
0.605
0.828
HUM FACTOR ERGON MAN
0.413
0.333
0.356
0.367
HUM FACTORS
0.786
0.660
0.747
0.731
IEEE CONTR SYST MAG
2.473
2.413
1.803
2.230
IEEE IND APPL MAG
0.481
0.517
0.391
0.463
IEEE INTELL SYST
1.905
3.725
2.860
2.830
IEEE INTERNET COMPUT
1.024
2.579
2.554
2.052
IEEE T COMPUT
1.484
1.919
2.419
1.941
IEEE T COMPUT AID D
1.047
1.071
0.913
1.010
IEEE T IND APPL
0.764
0.783
0.987
0.845
IEEE T INFORM THEORY
2.045
2.245
2.029
2.106
0.776
1.104
0.940
IEEE T INTELL TRANSP
0,899
0.661
0.438
0.888
0,762
0.370
0.663
1,096
0.662
IEEE T SYST MAN CY A
0.528
0.578
0.555
0.554
IEEE T SYST MAN CY B
0.630
1.029
1.052
0.904
IEEE T SYST MAN CY C
0.288
0.776
0.482
0.515
INT J ADV MANUF TECH
0.376
0.446
0.352
0.391
0.305
0.305
INT J COMPUT INTEG M
INT J CONTROL
0.861
0.912
0.702
INT J FLEX MANUF SYS
0.694
0.735
0.600
0,861
0.825
0.676
Guide des publications GDR MACS STP – Page 8
INT J PROD ECON
0.481
0.410
0.879
0,995
0.590
INT J PROD RES
0.600
0.557
0.558
0,560
0.572
INTEGR COMPUT-AID E
0.240
0.192
0.148
0.193
J COMPUT INFORM SYST
0.095
0.080
0.764
0.313
J COMPUT SCI TECHNOL
0.154
0.140
0.280
J COMPUT-AIDED MATER
0.789
0.821
0.639
0.750
0.396
0.396
0.211
J DYN CONTROL SYST
0,441
0.191
J INTELL FUZZY SYST
0.092
0.102
0.439
J INTELL MANUF
0.551
0.610
0.595
J MACH LEARN RES
3.818
4.317
5.952
PROD PLAN CONTROL
0.380
0.466
0.326
ROBOT AUTON SYST
0.650
0.620
0.468
0.579
ROBOT CIM-INT MANUF
0.348
0.618
0.699
0.555
0,419
0.585
4.696
0,561
0.391
Remarque : La moyenne faite sur 5962 revues donne un IF de 1,6. Journal Citation Report® de ISI référence
129 revues dans les deux thèmes COMPUTER SCIENCE, ARTIFICIAL INTELLIGENCE; ENGINEERING,
MANUFACTURING. Dans notre domaine, les meilleurs IF sont de l’ordre actuellement de 3 (revue
ARTIFICIAL INTELLIGENCE). Cela peut aider à relativiser l’IF moyen de notre communauté par rapport à
d’autres communautés (médecine, science de la vie, physique, etc.), par exemple :
Abbreviated Journal Title
NATURE
Impact Factor
2002
2003
2004
Moyenne
30.432
30.979
32.182
31.198
Guide des publications GDR MACS STP – Page 9
Annexe 2 - Quelques conseils pour écrire un article dans une revue
Un premier point important est de dédramatiser le fait de soumettre un article à une revue. Si vous avez déjà
fait passer une ou deux communications dans des conférences de bon niveau, vous avez probablement matière
à publier un article, et il faut maintenant le faire ! Etant donné les délais de publication sur lesquels nous
reviendrons, il est important de soumettre avant la fin de la deuxième année de thèse pour avoir une chance
d'avoir le résultat lors de l'élaboration du dossier de qualification, un an après...
Choix du journal
Un premier point important est que l'article doit être écrit pour la revue à laquelle il est soumis, un peu comme
un CV doit être adapté à chaque entreprise lors d'une recherche d'emploi. Pour cela :
i) prenez conseil pour sélectionner quelques revues, en fonction de leur reconnaissance dans la section CNU
que vous visez (voir les considérations sur l'impact factor ci-dessus), et des thèmes généraux abordés par ces
revues. Ne vous censurez pas en évitant les journaux renommés : si votre travail est bon, mais aussi bien
présenté, il sera vraisemblablement accepté.
ii) consultez les pages web des journaux visés pour bien cerner leurs thèmes d'intérêt
iii) consultez si possible quelques numéros pour voir le style des articles publiés (longueur, type de
recherche...)
iv) relevez les articles publiés récemment dans la revue qui traitent du thème de votre article pour les mettre en
référence.
Tout le monde cherche bien sûr à publier "rapidement" et un délai moyen de relecture "court" est un critère de
sélection tentant. Méfiez vous en : publier rapidement dans une revue peu reconnue n'a que peu d'intérêt, mais
surtout, on peut douter que ce délai moyen (calculé par les éditeurs des revues) ait un sens. Il dépend en effet
énormément de l'éditeur qui gère le papier, et des reviewers choisis, avec des disparités énormes. La plupart du
temps, ce sont les revues qui se lancent qui affichent des délais courts pour attirer les bons papiers, mais
n'attendez pas de miracle dans ce domaine. Par contre, les numéros spéciaux (thématiques ou suite à des
conférences), qui sont la plupart du temps traités plus rapidement et bénéficient du même renom que les
numéros réguliers d'une revue, peuvent être un choix de soumission judicieux.
Dans la rédaction de l'article, développez les thèmes d'intérêt du journal et soyez plus synthétiques et « grand
public » sur les thèmes en marge. Une description de plusieurs pages d'un secteur d'application donné n'a par
exemple que peu de chances d'intéresser les lecteurs (et les reviewers) d'une revue d'Intelligence Artificielle
(bien que cela dépende en grande partie de la manière avec laquelle l'article est écrit).
Si votre article est rejeté, tenez compte des remarques des reviewers, mais refaites le parcours décrit ci-dessus
avant de le soumettre à une autre revue.
Guide des publications GDR MACS STP – Page 10
Structure et contenu du papier
Les premières personnes à convaincre de l'intérêt de votre travail sont les reviewers de votre article. Le point
le plus important est de se mettre à la place du reviewer, qui est en général une personne assez occupée, qui
effectue ce travail bénévolement, souvent à temps perdu (lors de transports, le week-end, pendant des
conférences...). Il faut donc impérativement minimiser l'effort qui lui est demandé en soignant la langue, la
rédaction, la présentation et la clarté des explications contenues dans le papier.
Vous devez en particulier lui donner les éléments pour juger des points suivants :
i) le problème abordé est clairement identifié,
ii) vous connaissez bien l'état de l'art,
iii) la démarche que vous suggérez est originale et justifiée par rapport au problème et à l'état de l'art,
iv) l'apport de votre travail est argumenté.
Le reste coule de source :
- le résumé doit être compréhensible par tous, et pas seulement par les experts de votre domaine. Evitez les
sigles non définis, les affirmations péremptoires, les jugements définitifs...
- l'introduction pose le problème et justifie son importance (industrielle ou théorique).
- l'état de l'art montre que vous connaissez le domaine. Il est vraiment exploité (les points forts et points faibles
des références sont discutés).
- la démarche que vous proposez s'appuie sur l'état de l'art (vous exploitez les points forts de la littérature et
tentez d'apporter une réponse aux points faibles). Evitez les longues listes de références non exploitées
(exemple : « De nombreuses études ont été consacrées au problème [1, 2, 3, 4, 5, 6, 7] »), qui n'ont que peu
d'intérêt pour le lecteur. Des références qui ne font pas avancer votre raisonnement sont inutiles.
- exposez la méthodologie proposée d'une manière adaptée au journal visé. Par exemple, on expliquera ce
qu'est un réseau de neurones dans « International Journal of Production Economics » mais pas dans «
Engineering Applications of Artificial Intelligence ».
- si possible, comparez votre méthode aux meilleures de la littérature, de préférence sur des exemples connus.
Evitez de dire que votre méthode est valide et performante à partir d'un cas particulier que vous avez créé, ou
au moins, faites le en montrant que vous avez conscience des limites de votre validation...
- soyez honnêtes sur les limitations de votre approche. Ne pas tout résoudre n'est absolument pas un problème
tant qu'on peut justifier d'un apport clair, même s'il est modeste.
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Des pièges classiques à éviter
Parmi les choses à ne pas faire, citons les suivantes :
- un papier mal écrit... Bien sûr, attention à l'anglais dans le cas d'une revue internationale. Dans ce cas, le
papier devrait être vérifié par un anglophone, de préférence ayant une compétence technique (il est
apparemment difficile de vérifier la langue quand on ne comprend pas le fond). Si vous ne pouvez pas faire
appel à quelqu'un, évitez au moins de rédiger le papier en bon français avant d'essayer de le traduire. Le faire
directement en anglais oblige au moins à faire des phrases plus simples, qui ont beaucoup plus de chances
d'être correctes. Il est bien sûr impératif que vous ayez relu plusieurs fois votre papier avant de le soumettre :
trouver des coquilles dans un article laisse à penser qu'il n'a pas été soigneusement rédigé, et induit un doute
sur fond tout en mettant le reviewer dans de mauvaises dispositions...
- un papier dont la compréhension nécessite la lecture préalable d'un autre de vos articles, déjà publié ou, pire,
soumis. Chaque papier doit compréhensible de manière indépendante.
- des figures qu'on doit étudier soigneusement pour comprendre ce qui suit dans le texte... Les figures doivent
être explicites et expliquées dans le texte pour faciliter le travail du reviewer (qui ne les regardera d'ailleurs
peut être pas).
- des formules sans explication qualitative. Le reviewer ne prendra pas une demi heure pour comprendre une
formule non commentée... Dans le doute, il peut être tenté de limiter les risques en refusant le papier.
- Evitez des commentaires laissant entendre que, personne ne travaillant sur ce sujet, votre travail est original.
La conclusion la plus probable est que le problème n'existe pas, ou n'intéresse personne. De même, évitez de
dire sans justification sérieuse que votre méthode est meilleure que toutes les autres. Pour le reviewer, les
explications possibles sont soit que vous êtes un génie, soit que vous êtes dans un cas particulier, soit que vous
avez mal utilisé les autres méthodes, les deux dernières étant les plus probables. Donnez des éléments au
reviewer pour qu'il puisse trancher.
- ne portez pas de jugement trop abrupt sur les travaux des auteurs cités. Les reviewers sont probablement
parmi eux...
- évitez de mettre des références sur des évidences, du style « Le monde industriel est de plus en plus
concurrentiel (Durand 2007) »
- une méthode connue doit être accompagnée d'une référence connue, même ancienne. Evitez de proposer en
référence à la systémique ou aux systèmes experts la dernière thèse que vous avez lue.
- évitez les références dans une langue autre que celle de l'article (donc, cherchez le plus possible des
références en anglais pour un article en anglais).
- évitez les références centrées sur un pays (exemple : 80% de français parmi les auteurs cités...).
- veillez à avoir des références récentes en plus des références "de base", ce qui montre que vous êtes au
courant des nouveautés du domaine.
- évitez les décalages temporels, du style « On a récemment démontré (Durand 1985)... », "un survey récent
(Dupont 1995)"...
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Processus de relecture
- Ne soumettez jamais un article à plusieurs journaux en parallèle pour tenter de maximiser les chances de le
voir accepté rapidement. En faisant cela, vous faites travailler pour rien beaucoup de gens occupés. Le monde
est petit : vous avez de bonnes chances de finir sur une « liste noire ».
- Si vous vous appuyez sur un de vos articles précédents, citez le ! Attention, au delà de 30% de "points
communs" avec un papier passé, un article est considéré comme de l'auto-plagiat (les éditeurs disposent
d'outils permettant d'évaluer le degré de similitude entre deux articles).
- Soyez poli même quand vous demandez des nouvelles de votre article en relecture depuis un an.
Bizarrement, insulter les gens ne les met pas nécessairement dans de bonnes dispositions envers vous.
Si votre papier fait l'objet d'une demande de modifications :
- répondez dans un délai raisonnable : pas le lendemain en disant que vous avez tenu compte des cinq pages de
commentaires des reviewers, mais pas dans six
mois... Si vous ne voulez pas faire les modifications
demandées, vous avez sans doute tort, mais dans ce cas, écrivez à l'éditeur pour retirer votre papier.
- soyez positif : s'il vous semble que les reviewers vous ont mal compris, c'est sans doute que vous vous êtes
mal exprimé. Excusez vous dans la réponse, et recommencez.
- si vous pensez que le reviewer a tort, argumentez mais restez poli. Préférez « je me suis peut être mal
exprimé » à « le reviewer est incompétent ».
- décrivez les changements effectués dans votre deuxième version : recopiez tous les commentaires des
reviewers et répondez en mentionnant les modifications faites. Evitez les commentaires lapidaires du style «
nous avons fait toutes les modifications demandées ». En fait, il y a de bonnes chances pour que l'éditeur traite
lui même votre deuxième version, sans la renvoyer aux reviewers, si vos explications sont claires. Vous
gagnerez ainsi un temps appréciable.
Si votre papier est rejeté, tenez compte du retour des reviewers avant de le re-soumettre à un autre journal.
Bon courage, et si vous croyez à votre travail, persévérez après un échec ! Si vous n'y croyez pas vous même,
il parait difficile de convaincre les autres...
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