A - N° 35 / 5 juin 1913

Transcription

A - N° 35 / 5 juin 1913
517
Mémorial
Memorial
du
des
Grand-Duché de Luxembourg.
Jeudi, 5 Juin 1913.
Großherzogtums Luxemburg.
N° 35.
Avis. — Fête anniversaire de la GrandeDuchesse.
Pour célébrer l'anniversaire de la naissance
de S. A. R. Madame la Grande-Duchesse, un
Te Deum solonnel sera chanté le samedi,
14 juin ct., à Luxembourg, en l'église cathédrale, à 11 heures du matin, dans les
églises paroissiales des autres villes à l'heure
convenue, et dans les églises paroissiales de
la campagne, le dimanche, 15 juin, immédiatement après la grand'messe.
Toutes les autorités, tous les fonctionnaires
et employés sont invités à assister à cette
solennité religieuse.
Les collèges des bourgmestre et échevins
des villes et communes sont chargés de régler
le programme de la dite fête publique. Ils me
feront parvenir leurs rapports y relatifs par
l'intermédiaire de MM. les commissaires de
district; le rapport de la ville de Luxembourg
me sera envoyé directement.
Luxembourg, le 2 juin 1913.
Le Ministre d'Etat,
Président du Gouvernement,
EYSCHEN.
Donnerstag, 5. Juni 1913.
Bekanntmachung. — Geburtstag der Großherzogin.
Zur Feier des Geburtstages J. K. H. der
Großherzogin wird am Samstag, den 14. Juni ct.,
zu Luxemburg in der Kathedralkirche, um 11 Uhr
morgens, in den Pfarrkirchen der anderen Städte
zur abgeredeten Stunde, und in den übrigen
Pfarrtirchen des Landes am Sonntag, den
15. Juni, unmittelbar nach dem Hochamte, ein
feierliches Te Deum abgehalten werden.
Alle Behörden, Beamten und Angestellten
werden ersucht, dieser religiösen Feierlichkeit
beizuwohnen.
Die Schöffenkollegien der Städte und Gemeinden werden das Programm dieser öffentlichen Feier anordnen und mir über dessen
Verlauf durch die Vermittlung der HH. Distrikskommissare berichten; der Bericht der Stadt
Luxemburg wird mir unmittelbar zugehen.
Luxemburg, den 2. Juni 1913.
Der Staatsminister,
Präsident der Regierung,
Eyschen.
Arrêté du 16 mai 1913, concernant la publication Beschluß vom 16. Mai 1913, die Veröffentlichung
des allgemeinen Berichtes der Handelskammer
au rapport général de la Chambre de commerce
für das Jahr 1912 betreffend.
pur l'année 1912.
LE MINISTRE D'ETAT,
PRÉSIDENT DU GOUVERNEMENT ;
Vu le rapport général de la Chambre de commerce sur la situation du commerce et de l'in-
Der Staatsminister,
Präsident
der
Regierung;
Nach Einsicht des allgemeinen Berichtes der
Handelskammer über die Lage des Handels
518
dustrie dans le Grand-Duché pendant l'année
1912;
und der Industrie des Großherzogtums während
des Jahres 1912;
Beschließt:
Arrête:
Article unique.- Le rapport prémentionné
sera publié comme annexe au Mémorial
Luxembourg, le 16 mai 1913.
Einziger Artikel. Erwähnter Bericht soll als
Beilage zum „Memorial" veröffentlicht werden.
Luxemburg, den 16. Mai 1913.
Le Ministre d'État,
Président du Gouvernement,
Der Staatsminister,
Präsident der Regierung,
EYSCHEN.
Eyschen.
Avis.
— Administration des Contributions
directes et Accises.
Par arrêté grand-ducal du 21 mai ct., le
M. Paul Schlesser, commis de 1re classe à
la Direction des Contributions à Luxembourg,
a été nommé receveur des Contributions à
Roodt-s.-S.
Par le même arrêté le bureau de Roodt-s.-S,
a été rangé dans la 7 m e classe.
Luxembourg, le 31 mai 1913.
Le Directeur général des finances,
M . MONGENAST.
Bekanntmachung. — Steuer- und Akzisenverwaltung.
Durch Großh. Beschluß vom 21. Mai ct.,
ist Hr. Paul Schlesser, Kommis 1. Klasse
der Steuerdirektion zu Luxemburg, zum Steuereinnehmer zu Roodt a, d. S. ernannt worden.
Durch denselben Beschluß ist die Einnahmestelle zu Roodt in die 7. Klasse eingereiht
worden.
Luxemburg, den 31. Mai 1913.
Der General-Direktor der Finanzen,
M. Mongenast.
Avis. — Caisse de maladie.
Bekanntmachung. — Krankenkasse.
Par arrêté du soussigné en date de ce jour
la modification apportée à l'art. 17 des statuts
de la caisse de maladie de la «Société anonyme, des chemins de fer cantonaux luxembourgeois» à Diekirch, par décision de l'assemblée
générale du 24 avril 1913, a été approuvée.
Durch Beschluß des Unterzeichneten vom heutigen Tage ist die von der Generalversammlung
vom 24. April 1913, an Art 17 des Statuts
der Krankenkasse der „Luxemburger Kantonalbahnen" zu Diekirch vorgenommene Änderung
genehmigt worden.
Le premier alinéa de l'art. 17 sera remplacé par la disposition suivante:
Art. 17. — Les cotisations sont fixées à 3 % du salaire réel déterminée conformément à l'art, 6 Il en
tant que ce salaire ne dépasse pas cinq francs par jour ouvrable; 1 % de ces cotisations est à verser
par le patron et 2 % seront à verser par les assurés.
Luxembourg, le 30 mai 1913.
Luxemburg, den 30. Mai 1913.
Der Staatsminister,
Le Ministre d'Etat,
Präsident der Regierung,
Président du Gouvernement,
Eyschen.
EYSCHEN.
419
Avis. — Associations syndicales.
Par arrêtés du soussigné en date de ce
jour, les associations syndicales pour l'établissement de chemins d'exploitations: 1° à Heisdorf, aux lieux dits «In den Hombuchen», «Im
Brill» ; 2° à Mullendorf, aux lieux dits « In
Romesch», «In den Kirten»; 3° à Dillingen,
aux lieux dits «Auf den Æssen», «Auf Thenäcker», etc., ont été autorisées.
Ces arrêtés ainsi qu'un double des actes
d'association sont déposés au Gouvernement
et aux secrétariats communaux de Steinsel et
de Beaufort.
Luxembourg. le 30 mai 1913.
Bekanntmachung. — Syndikatsgenossenschaften.
Durch Beschluß des Unterzeichneten vom
heutigen Tage sind die Genossenschaften für
Anlage von Feldwegen: 1. zu Heisdorf, Orte
genannt „ I n den Hombuchen", „Im Brill";
2. zu Müllendorf, Orte genannt „In Romesch",
„In den Kirten"; 3. zu Dillingen, Orte genannt „Auf den Ässen", „Auf den Thenäcker",
usw., ermächtigt worden.
Diese Beschlüsse sowie ein Duplikat der
Genossenschastsatten sind auf der Regierung
und den Gemeindesekretanaten von Steinsel
und Befort hinterlegt.
Luxemburg, den 30. Mai 1913.
Le Ministre d'Etat,
Président du Gouvernement.
EYSCHEN.
Avis. — Association syndicale.
Par arrêté du soussigné en date du 31 mai ct.,
l'association syndicale pour la construction
d'un chemin d'exploitation aux lieux dits
«Im Allerbornerpad », etc., à Troine, dans la
commune de Bœvange, a été autorisée.
Cet arrêté ainsi qu'un double de l'acte d'association sont déposés au Gouvernement et au
secrétariat communal de Bœvange.
Der Staatsminister,
Präsident der Regierung,
Eyschen.
Bekanntmachung. — Syndikatsgenossenschaft.
Durch Beschluß des Unterzeichneten vom 31.
Mai ct., ist die Syndikatsgenossenschaft für
Anlage eines Feldweges, Orte genannt „ I m Allerbornerpad" usw. zu Trotten, Gemeinde Bögen,
genehmigt worden.
Dieser Beschluß sowie ein Duplikat des Gemossenschaftsaktes find auf der Regierung und
dem Gemeindesekretariate von Bögen hinterlegt.
Luxemburg, den 31. Mai 1913.
Luxembourg, le 31 mai 1913.
Le Ministre d'Etat,
Président du Gouvernement,
EYSCHEN.
Avis. — Associations syndicales.
Conformément à l'art. 2 de la loi du 27 mars
1900, la société locale agricole de Berbourg a
déposé au secrétariat communal de Manternach
l'un des doubles de l'acte d'association sous
seing privé, dûment enregistré, ainsi qu'une
liste indiquant les noms, professions et domicile des administrateurs et de tous les associés.
Der Staatsminister,
Präsident der Regierung,
Eyschen.
Bekanntmachung. — Syndikatsgenossenschaften.
Gemäß Art. 2 des Gesetzes vom 27. März 1900,
hat der landwirtschaftliche Lokalverein von Berburg auf dem Gemeindesekretariat von Manternach, ein Duplikat der einregistrierten Privaturkunde, betreffs des Genossenschaftsaktes, nebst
einem Verzeichnis hinterlegt, das Namen, Stand
und Wohnort der Verwaltungsräte, sowie sämtlicher Mitglieder angibt.
Luxemburg, den 2. Juni 1913.
Luxembourg, le 2 juin 1913.
Le Ministre d'Etat,
Président du Gouvernement,
Der Staatsminister,
Präsident der Regierung,
EYSCHEN.
Eyschen.
520
Avis. — Règlement communal
En séance du 22 mars 1913, le conseil communal de la ville d'Esch-s.-Alz. a édicté un
règlement sur le colportage dans cette commune. — Le dit règlement a été dûment approuvé et publié.
Luxembourg, le 29 mai 1913.
Le Directeur général de l'intérieur,
BRAUN.
Avis. — Règlement communal.
Dans leurs séances des 5 janvier 1913, resp.
24 janvier et 19 avril 1913, le conseil de fabrique
d'église de Nœrtrange et le conseil communal
de Winseler ont arrêté, d'accord avec le bureau
des marguilliers et le curé de la paroisse de
Nœrtrange, un règlement de police sur le jubé
de l'église paroissiale de Nœrtrange. — Le dit
règlement a été dûment publié.
Luxembourg, le 31 mai 1913,
Le Directeur général de l'intérieur,
BRAUN.
Avis. — Timbre.
Il résulte d'une quittance délivrée par le
receveur de l'enregistrement des actes civils
à Luxembourg, le 30 mai 1913, vol. 58, n° 42,
que la société anonyme luxembourgeoise des
chemins de fer et minières Prince-Henri a
acquitté le droit de timbre, à raison de soixantequinze mille actions, portant les nos 1 à 75000,
d'une valeur de 500 fr. chacune, en remplacement d'autant «d'actions émises antérieurement, de même valeur et portant les mêmes
numéros.
L'a présente publication est destinée à satisfaire à l'art 5 de la loi du 25 janvier 1872.
Luxembourg, le 31 mai 1913.
Le Directeur général des finances,
M. MONGENAST.
Bekanntmachung. — Gemeindereglement.
In seiner Sitzung vom 22. März 1913hatder
Gemeinderat von Esch a. d. Alz. ein Reglement
über den Hausierhandel in dieser Gemeinde erlassen. — Besagtes Reglement ist vorschriftsmäßig
genehmigt und veröffentlicht worden.
Luxemburg, den 29. Mai 1913.
Der General-Direktor des Innern.
Braun.
Bekanntmachung. — Gemeindereglement.
In seiner Sitzung vom 5. Januar 1913 bezw.
24. Januar und 19. April 1913 hat der Kirchenfabrikrat von Nörtringen und der Gemeinderat
von Winseler, im Einvernehmen mit der Kirchmeisterstube und dem Pfarrer von Nörtringen
ein Polizeireglement über die Emporbühne der
Pfarrkirche von Nörtringen erlassen. — Besagtes
Reglement ist vorschriftsmäßig veröffentlicht
worden.
Luxemburg, den 31. Mai 1913.
Der General'Direktor des Innern,
Braun.
Bekanntmachung. — Stempel.
Zufolge einer untern: 30. Mai 1913, Band 58,
Nr. 503 vom Einregistrierungseinnehmer der Zivilakten zu Luxemburg ausgestellten Quittung
hat die Anonyme Prinz-Heinrich-Eisenbahn- und
Erzgrubengesellschaft die Stempelgebühr entrichtet für 75.000 Aktien mit den Nrn. 1 bis
75.000 von je 500 Fr. in Ersetzung ebensovieler,
früher verausgabter Aktien, von gleichem Wert
und mit denselben Nummern.
Gegenwärtige Bekanntmachung soll dem Art. 5
des Gesetzes vom 25. Januar 1872 Genüge leisten.
Luxemburg, den 31. Mai 1913.
Der General-Direktor des Finanzen,
M. M o n g e n a s t .
V. BÜCK. IMPRIMEUR DE LA COUR. LUXEMBOURG.
1
Mémorial
Memorial
du
des
Grand-Duché de Luxembourg.
GroßherzogtumsLuxemburg.
Annexe au N° 35,1913.
RAPPORT GÉNÉRAL
SUR LA
SITUATION DE L'INDUSTRIE ET DU COMMERCE
PENDANT L'ANNÉE 1912.
Aperçu le la situation économique.
Au point de vue industriel et commercial l'année 1912 apparaît comme nettement favorable.
Une activité générale et sans précédent n'a cessé de régner dans toutes les branches de l'industrie,
le mouvement des échanges a atteint une ampleur tout à fait remarquable et les résultats financiers,
pris dans leur ensemble, ont été très satisfaisants.
La réserve dont témoignait encore le marché au début de l'année, et qui avait sa cause dans
les inquiétudes qu'avait fait naître la guerre italo-turque, disparut aussitôt quand on acquit la
certitude que les hostilités resteraient limitées aux deux pays en présence. Dès les premiers mois
on pouvait constater un retour de faveur des capitaux vers les valeurs industrielles. Les placements
en titres à revenu fixe, arrivés à leur période de saturation, étaient délaissés. L'épargne cherchait
un emploi d'un autre côté. Ce revirement ne manqua pas d'exercer une heureuse influence sur
le développement de l'industrie et le brusque déchaînement de la guerre balkanique ne parvenait
pas à ébranler la confiance dans l'avenir. La puissance du mouvement économique était telle
que l'aspect inquiétant de la situation politique internationale ne put arrêter l'admirable essor
pris par l'industrie dans les neuf premiers mois de l'année.
Les chiffres du commerce extérieur du Zollverein réflètent cette marche irrésistible en avant.
Les importations se sont élevées à 10.292 millions de marks, supérieures de 586 millions à l'année
précédente; les exportations ont atteint 8.888 millions de marks, dépassant de 182 millions le
chiffre de 1911, L'excédent des importations sur les exportations a été de 1404 millions contre.
2
1600 millions en 1911. La courbe du commerce extérieur s'est développée comme suit pendant
a dernière période quinquennale:
(en millions de marks)
Importations.
Exportations.
6.481,7
8.077,1
1908
6.858,9
8.860,4
1909
7.644,2
9.305,8
1900
8.219,9
9.811,6
1911
8.888
10.292
1912
Comme conséquence naturelle de l'essor extraordinaire de l'industrie et de commerce, nous
avons à signaler un renchérissement continu de l'argent. De nouvelles entreprises, surgissant de
tous les côtés, absorbèrent des capitaux considérables. D'autre part, les retraits de fonds auprès
des établissements de banque et des caisses d'épargne dans les pays de l'Union douanière, qui ont
été effectués surtout pendant les derniers mois de l'année 1912 à la suite des complications politiques toujours plus menaçantes, provoquèrent un rétrécissement fort gênant sur le marché
monétaire, de telle sorte que la Banque de l'Empire d'Allemagne, qui est pour notre pays la principale banque régularisatrice, s'est vu obligée d'élever le taux d'escompte à 6 % dès le mois de
novembre. Alors que le taux moyen de cet établissement était de 4,35 on 1911, il s'est élevé en
1911 à 4,93. On peut d'ailleurs constater la môme élévation pour le taux d'escompte des autres
pays voisins:
France.
Belgique.
Hollande.
Angleterre.
3,45
3,47
4,38
1911
3,13 3,13
1912
4,00
1912
3,38
5,15
4,00
3,76
3,76
Le cours du taux officiel de l'escompte en Allemagne pendant l'année 1912 offre les variations
suivantes:
5% jusqu'au 11 juin,
4½%
4½% jusqu'au 24 octobre,
novembre,
5%
5% jusqu'au 14 novembre;,
6% jusqu'à la fin de l'année.
Les index numbers (de M. Sauerbeck), qui jouissent d'une considération reconnue, font ressortir un relèvement très significatif des prix. Ils s'établissent pour les différents mois comme
suit:
janvier
81,8
mai
janvier
81,8
85,0
septembre 86,7
février
82,9
juin
85,5
octobre
85,8
mars
84,4
juillet
86,5
novembre 85,3
avril
avril
85,0
août
85,9
décembre
86,4
Le relèvement s'est poursuivi d'une façon rapide et discontinue jusqu'au mois de septembre
qui marque le sommet de la courbe; une baisse se produit à cette époque, mais cette baisse n'a
été ni fort longue ni très prononcée, et l'année finit sur une nouvelle hausse des prix indicateurs.
Si nous tirons les moyennes des nombres indicateurs des années précédentes, nous obtenons 80
pour l'année 1907, 73 pour 1908, 74 pour 1909, 78 pour 1910, 80 pour 1911 et 85 pour 1912. Le
4,00
3
relèvement, des prix pour l'année dernière apparaît donc comme particulièrement brusque et
violent.
Nous n'entendons pas tirer des conclusions définitives de ces nombres. Il y a certes une grande
part d'arbitraire dans les procédés qui servent, à établir les tableaux des nombres indicateurs et
ceux-ci ne peuvent fournir que des résultats approximatifs. Pour que la moyenne de ces nombres
lût exacte, elle devrait comprendre l'ensemble des transactions faites à une même époque et
s'inspirer de tous les produits et du volume des transactions sur chaque produit de manière à
affecter les prix de coefficients proportionnels au rôle que chacun a joué dans le mouvement des
affaires. Mais ces statistiques, tout imparfaites qu'elles soient, permettent de suivre les variations
qui se produisent dans l'évolution économique.
Le renchérissement de la vie est resté encore au premier plan des préoccupations de l'industrie
et du commerce. Quoique le problème de la vie chère soit éternel, les plaintes au sujet de la rapide
augmentation des dépenses familiales sont devenues particulièrement vives au cours des dernières années. Le prix moyen de la vie n'est évidemment pas en rapport mathématique avec les
résultats de la récolte de 1912, qui fut excellente, et les conditions actuelles de la production :
dans l'ensemble si varié des phénomènes qui constituent la vie chère, les habitudes nouvelles des
consommateurs et le besoin plus général de bien-être doivent être envisagés surtout. C'est la hausse
ininterrompue de la viande qui suscite le plus de plaintes et qui a sa cause dans l'augmentation
constante de la consommation. La nourriture carnée tend à prendre une place de plus en plus
importante dans l'alimentation du peuple: ainsi s'accentue la disproportion entre l'offre de bétail
de boucherie et la demande de la viande.
Le 5e Congrès international des Chambres de commerce, qui s'est tenu à Boston du 24 au
27 septembre 1912, a examiné cette question. Il a approuvé la proposition de réunir une Conférence internationale qui s'occupera de l'augmentation du prix des choses nécessaires à la vie, de
ses causes, des effets qui en résultent, et qui recherchera les mesures pouvant améliorer cette situation.
Au point de vue de la politique commerciale et douanière du Zollverein, il n'y a guère de progrès
très appréciables à signaler. L'absence d'un traité de commerce avec le Canada se fait toujours
sentir. Par contre, les dispositions si rigoureuses sur la nouvelle tarification des marchandises
à leur entrée en France ont été heureusement atténuées. On fonde aussi quelque espoir sur le
revirement politique aux Etats-Unis, qui apportera certainement un tempérament aux tendances
ultra-protectionnistes et aura comme conséquence une augmentation des échanges internationaux.
Quoique l'échéance des traités de commerce existants soit encore assez lointaine, les milieux
industriels s'occupent déjà de la préparation des nouveaux tarifs douaniers. Les conditions de
production se sont modifiées depuis l'entrée en vigueur du tarif actuel et le degré de protection
que méritent les différentes branches a certainement changé depuis. A côté de ce mouvement
nous voyons apparaître la demande d'un tarif « intégral» qui prévoit des droits sur les produits
agricoles aujourd'hui libres et surtout sur les principales matières premières nécessaires à l'industrie. Nous ne saurions assez insister sur les dangers que cachent ces aspirations. Un tarif intégral
créerait des embarras nouveaux à l'industrie: l'augmentation des droits d'entrée sur les produits
4
agricoles élèverait le coût de la vie et, par répercussion, le prix de revient de tous les produits.
L'exportation, trop fortement grevée, aurait de sérieuses difficultés à soutenir la concurrence.
L'année 1913 s'est ouverte au milieu du fracas des armes. Si les perspectives sont demeurées
satisfaisantes, leur développement est intimement lié à la situation politique. Il faut espérer
notamment qu'une se produira rien de grave qui puisse irrémédiablement compromettre les progrès
réalisés dans le courant de l'année passée. Au commencement de 1913, les affaires n'attendaient
plus qu'une éclaircie dans la situation extérieure pour reprendre leur entrain.
La marche des affaires dans notre région montre toutes les caractéristiques de la situation
que nous venons d'examiner au point de vue général. Les rapports qui ont été adressés à la Chambre
de commerce font ressortir une augmentation considérable du volume de la production et des
échanges; ils signalent, de plus, l'orientation continue de matières premières et des salaires vers
une hausse que les prix de vente ne peuvent suivre qu'avec prudence. Pour les desiderata formulés par certaines branches nous renvoyons aux aperçus spéciaux.
L'extraction du minerai de fer, stimulée par la forte demande des hauts-fourneaux du pays,
est en sérieux progrès: de 6.059.797 tonnes elle a passé à 6.553.930 tonnes, soit une augmentation
de 8,3 % comparativement à l'année précédente qui avait apporté un recul sensible. A relever
que l'allure des expéditions de minerais vers les régions industrielles tributaires du bassin minier,
notamment vers la Belgique, s'est encore ralentie par suite de la concurrence toujours plus redoutable des minerais de Briey. La légère amélioration des prix de vente des minettes qui s'était
dessinée vers la fin de l'année 1911, s'est maintenue en n'affirmant même.
Mais c'est la métallurgie qui a pris l'essor le plus remarquable. La production de la fonte a
passé de 1.728.973 tonnes à 2.252.229 tonnes, celle de l'acier de 716.194 tonnes à 947.184 tonnes,
alors que les fonderies ont porté leur production de 16.002 tonnes à 20.893 tonnes. Le marché
des fontes a été vivement sollicité aussi bien par la consommation à l'intérieur que par les demandes
à l'exportation. Le « Roheisenverband», auquel les usines lorraines-luxembourgeoises ont adhéré
définitivement vers la fin de l'année 1911, n'a pas laissé que d'imprimer à ce marché une force
nouvelle ainsi qu'une régularité des plus fécondes. Le « Stahlverband», après des négociations
longues et difficiles, a été renouvelé pour une nouvelle période de cinq ans, mais seulement pour
les produits A, les produits B échappant désormais à son action. Les résultats financiers ont donné
entière satisfaction aux usines métallurgiques.
Le bâtiment a montré une allure plutôt réservée à Luxembourg et dans les localités suburbaines, alors que l'activité tout à fait remarquable que nous signalons depuis une série d'années
dans le bassin minier, où les agrandissements des grandes usines ont créé des besoins nouveaux,
continue d'ouvrir de belles perspectives à cette industrie. Les industries des terres et pierres, notamment la briqueterie, répercutent cette situation.
La lente et progressive élimination des petits établissements se poursuit dans la tannerie.
La ganterie a travaillé à pleine allure, mais les commandes, très nombreuses, sont allées en grande
partie aux qualités bon marché et l'accaparement des peaux brutes par les marchands de peaux
a fait hausser les prix de revient. Pour les différentes branches de l'industrie textile on renseigne
un degré d'occupation très satisfaisant.
5
Dans les industries de consommation et d'alimentation, la situation varie avec les branches.
La meunerie s'est trouvée dans des conditions certainement meilleures qu'en 1911, quoique la
production soit restée à peu près stationnaire. L'industrie des tabacs a été occupée régulièrement
durant toute l'année et le nombre des ouvriers a été renforcé; la production a légèrement augmenté
pour les principaux articles. La brasserie, par suite d'un été maussade, montre un recul: la production de la bière est descendue de 326.546 hl. à 297.986 hl., mais elle est toujours en léger progrès
sur l'année 1910.
Pour enrayer la hausse du prix de la viande, le Gouvernement, par arrêté du 8 novembre
1912, a autorisé les administrations communales de Luxembourg, de Hollerich et d'Esch-s.-Alz.
d'importer par voie ferrée, à destination directe des abattoirs des dites localités, un contingent
total hebdomadaire de 80 têtes de gros bétail de boucherie de provenance hollandaise. Cependant
les généreuses initiatives de ce genre, si elles apportent un soulagement passager à un mal, qui a
peut-être atteint son maximum d'intensité dans le Zollverein, mais dont les autres pays commencent à souffrir à leur tour, quoique dans une mesure moindre, n'apportent aucun remède
a une situation qui est, en somme, le résultat de l'offre et de la demande et qui menace de s'exaspérer encore à l'avenir.
Sur le marché du travail, la forte demande de main-d'œuvre a été entretenue par les besoins
croissants de la métallurgie. Alors que la bourse de travail d'Esch renseigne 4.912 demandes contre
6.127 offres, celle de Luxembourg renseigne 2.787 demandes contre 5.615 offres.
Travaux de la Chambre de commerce.
Parmi les questions que la Chambre de commerce a traitées en 1912, nous signalons particulièrement celles qui suivent:
Frappe de monnaies nationales d'argent.
Consultée par le Gouvernement sur la question de la frappe de monnaies nationales d'argent
de 2 fr., 1 fr., et 0,50 fr. pour une somme de 2,5 millions, la Chambre a répondu par l'avis suivant:
Au point de vue monétaire, le Grand-Duché occupe une situation assez bizarre: on y compte
en francs alors que les payements se font exclusivement en marks. Chaque opération de caisse
nécessite ainsi un certain travail arithmétique: la conversion des marks en francs et réciproquement,
travail qui ne va pas sans quelques petites erreurs ou pertes accidentelles qui pourraient être
évitées si les pièces métalliques en circulation correspondaient à la monnaie de compte, c'est-àdire si le franc existait en fait au lieu de rester à l'état d'unité monétaire fictive.
Il n'y a donc pas lieu de prévoir que la mise en circulation de monnaies divisionnaires d'argent
de 2 fr., 1 fr. et 0,50 fr. suscite des difficultés quelconques dans les transactions ou vienne créer
des troubles dans le fonctionnement de l'appareil monétaire. La Chambre est persuadée, au contraire, que le public luxembourgeois fera un bon accueil à la nouvelle monnaie nationale qui serait
appelée à simplifier en une certaine mesure les transactions au comptant.
Une condition essentielle pour que les monnaies nationales d'argent ne causent pas d'embarras
dans la circulation est cependant que leur quantité soit proportionnelle au chiffre de la population de façon que les petites transactions puissent s'effectuer facilement, mais que cette monnaie
6
ne puisse pas devenir surabondante, excédant ce qui est nécessaire aux besoins quotidiens du
commerce de détail.
La question se pose donc si le Grand-Duché est susceptible d'absorber 2,5 millions d'argent.
L'exemple des pays voisins nous fournit à ce sujet de précieuses indications. Les pays de l'Union
latine avaient fixé en 1885 leur contingent de. monnaies divisionnaires d'argent à 6 fr. par tête
d'habitant. Plus tard, ayant reconnu l'insuffisance des monnaies divisionnaires dans la circulation, insuffisance due, entre autres causes, à la disparition d'un grand nombre de ces monnaies
et au développement constant des petites transactions, les cinq gouvernements intéressés, par
la convention de 1897, portèrent en principe de 6 à 7 fr. par tête' d'habitant la proportion des
frappes divisionnaires. Au cours des années suivantes le contingent fut encore reconnu insuffisant.
L'Union se vit forcée d'élever sa frappe à 16 fr. par tête d'habitant à atteindre en 15 années par
des frappes annuelles de 0,60 fr. par tête d'habitant. M. Leroy-Beaulieu estime d'ailleurs que
« si les écus de 5 fr. étaient réduits au rôle de monnaie d'appoint, on pourrait fixer de 20 à 25 fr.,
au maximum à une quarantaine de francs par tête d'habitant, la quantité de toutes les monnaies
à conserver». L'Allemagne, en 1873, avait arrêté sa frappe à 10 mk. par tête d'habitant pour lès
monnaies divisionnaires d'argent; en 1900 elle étendait cette frappe jusqu'à 15 mk. en s'interdisant
de dépasser ce chiffre.
Il ne paraît, donc pas qu'une quantité de 10 fr. par tête d'habitant soit exagérée, même, quand
on considère que l'argent allemand continuera à circuler dans le Grand-Duché concurremment
avec les pièces nationales, comme c'est le cas aujourd'hui pour le nickel.
Peut-on conclure cependant du fait que les monnaies étrangères s'infiltrent dans le GrandDuché qu'il est à prévoir que notre monnaie se répandra en partie dans les pays frontières où
elle serait tolérée par la force des choses ? La Chambre hésite à partager cette manière de voir.
L'empressement avec lequel on accepte ici les pièces de l'Union latine s'explique très facilement
par le bénéfice qu'on réalise sur le change. Le public reçoit ces pièces de préférence aux pièces
allemandes, nationalisées en quelque sorte. Aucune caisse ne fait des difficultés pour les recevoir.
Mais pouvons-nous espérer la réciprocité? Evidemment non. Nous ne pouvons pas attendre le
même accueil on France et en Belgique pour le franc luxembourgeois, qui, sous une étiquette rappelant les monnaies de l'Union latine, constitue bel et bien une monnaie allemande donnant une
perte au change. Les caisses publiques de ces deux pays n'accepteront pas nos pièces qui seront
rangées parmi les pièces à refuser. Dans la région frontière française ou belge nos francs se heurteront
aux mêmes difficultés que les marks.
Reste l'Allemagne, qui, à titre de réciprocité, devrait accepter en quelque sorte nos francs.
Ce seraient des pièces rentrant dans l'édifice monétaire allemand et elles pourraient y être reçues
au pair, sans bénéfice ni perte au change. L'expérience n'est pas là pour nous guider, mais il est
très probable que l'étiquette étrangère fasse hésiter le public allemand, nécessairement plus exclusif que le public français ou belge, lequel, par suite des arrangements de l'Union latine, est
habitué à une circulation internationale.
De l'avis de la Chambre i l n'y a pas lieu de compter sur une circulation active de nos pièces
dans les régions limitrophes, quoiqu'il soit toujours possible qu'une certaine quantité prenne le
7
chemin de l'étranger, comme nous l'avons pu observer dans le temps pour les sous et gros sous
en billon.
A ces considérations la Chambre croit devoir ajouter encore qu'il paraît désirable, dans l'intérêt des transactions, que l'aspect des nouvelles pièces ne permette pas de les confondre facilement avec les monnaies allemandes.
Chemins de fer. — Correspondances Bruxelles-Luxembourg.
A la date du 1 novembre 1910, la Chambre avait signalé à l'attention du Gouvernement
les avantages très réels que le rétablissement du train direct Bruxelles-Luxembourg (départ de
Bruxelles Quartier Léopold à 16 h. 41, arrivée à Luxembourg à 10 h. du soir), qui avait été organisé
pendant l'Exposition de Bruxelles, serait appelé à rendre.
Depuis, elle a été informée par M. le Ministre de Belgique à Luxembourg que l'administration
des chemins de fer de l'Etat belge, s'étant occupée de cette proposition, estimait que le rétablissement du train en question « entraînerait des dépenses considérables hors de toute proportion avec
l'augmentation présumée des recettes ».
La Chambre ne partage nullement cette manière de voir. Si, comme elle suppose, les recettes
ont, été peu encourageantes, il faut en chercher la cause dans la circonstance que ce train n'avait
pas été porté à la connaissance du public et ne figurait même pas sur l'Indicateur officiel belge.
Elle est persuadée que, dans des conditions ordinaires, les recettes justifieront sa création.
Les arguments qu'elle a invoqués antérieurement pour demander le rétablissement de ce
train, subsistent dans toute leur force. Los nombreux Luxembourgeois qui se rendent à Bruxelles
pour affaires n'ont aucun train entre 10 h. 20 du matin et 6 h. 35 du soir, leur permettant de rentrer
à Luxembourg aussitôt leurs affaires terminées. Le train qui a été supprimé après une courte
existence répondait à ce besoin.
Par sa lettre du 6 avril 1912, la Chambre a donc prié le Gouvernement de bien vouloir donner
à cette proposition son entier appui, surtout que les améliorations sur la ligne Bruxelles-Luxembourg sont lentes à se faire comparativement aux lignes vers l'Allemagne. Ayant été informée
depuis par le Gouvernement que les démarches successives en vue du rétablissement du train
direct Bruxelles-Luxembourg se heurtaient à un refus net de la part l'Etat Belge et qu'un
résultat plus favorable n'était pas à espérer pour le moment, elle a repris cette question, dans sa
séance du 13 juin, mais en modifiant ses anciennes propositions.
Nos négociants réclament une correspondance directe Bruxelles-Luxembourg, dont le départ
de Bruxelles serait fixé entre 14 et 16 heures et l'arrivée à Luxembourg entre 8 et 10 heures du soir,
c'est-à-dire leur permettant de rentrer à Luxembourg aussitôt leurs affaires terminées, sans devoir
attendre le trainn(…)2 (départ de Bruxelles à 18 h. 35). Entre le train n° 1234 (départ de Bruxelles
à 12 h. 10), qui part trop tôt, et le train n° 2 il n'y a, actuellement, aucun départ pour Luxembourg,
Persuadées que l'organisation d'une correspondance dans le sens indiqué répondrait à un besoin
impérieux, la Chambre a été amenée à s'occuper du train n° 1284 (départ de Bruxelles à 14h. 21),
qui arrive à Arlon à 18 h. 32. Elle s'est demandé notamment si ce train ne pourrait pas être
continué jusqu'à Luxembourg pour y arriver vers 8 heures du soir. Si le départ de ce train pouvait
être retardé d'une heure, il rendrait les mêmes services que l'ancien train de 16h. 41 dont elle
avait demandé le rétablissement.
er
8
La Chambre a donc sollicité l'appui du Gouvernement pour cette nouvelle proposition. Elle
a décidé encore d'associer à ses démarches les Chambres de commerce de Trèves et de Metz que la
question doit intéresser directement à cause des correspondances.
Correspondances sur la ligne de Trèves.
Dans sa lettre du 6 avril 1911, la Chambre avait soumis au Gouvernement les desiderata
suivants au sujet de la correspondance que Luxembourg possède pour le train n° 154 CologneLuxembourg.
« L'itinéraire Cologne-Luxembourg se décompose actuellement comme suit:
Cologne départ 7 h. 10,
Trèves arrivée 10 h. 32,
Trèves départ 11 h. 08,
Luxembourg arrivée 1.2 h. 27.
Au sentiment de la Chambre de commerce, cette correspondance est susceptible de très
sérieuses améliorations. L'arrêt de 36 minutes à Trèves, qui ne se justifie guère, pourrait être
réduit à quelques minutes, et le train n° 460, qui s'arrête aujourd'hui à Trèves-Sud, Karthaus,
Igel, Wasserbillig, Wecker, Roodt et Oetrange, transformé en un train rapide. Ces diverses améliorations permettraient d'arriver à Luxembourg une heure plus tôt, c'est-à-dire vers 11 h. 30.
Depuis, notre Chambre a été saisie de la part de la Chambre de commerce de Mülheim-s.-Rhin
d'une requête concernant l'amélioration des correspondances Cologne-Luxembourg. Cette requête
vise principalement le train n° 154. La Chambre de Mülheim regrette surtout que les voyageurs
pour Luxembourg soient forcés d'attendre 36 minutes le départ de la correspondance pour Luxembourg à une. heure aussi avancée; de la nuit.
Notre Chambre a été amenée ainsi à examiner de nouveau la correspondance si défectueuse
que nous possédons pour ce train. Elle s'est demandé cependant si la solution qu'elle a proposée
dans sa lettre du 6 avril 1911 ne susciterait pas des réclamations dans la région desservie par la
ligne de Trêves qui ne posséderait plus de train de nuit après le n° 458 (départ de Trèves à 6 h. 24,
arrivée à Luxembourg à 8 h. 03).
Une autre proposition qu'elle a envisagée alors serait appelée à donner satisfaction à tous
les intéressés. Cette proposition consiste à continuer le train rapide n° 154 directement jusqu'à
Luxembourg, indépendamment du train n° 460 qui continuerait à marcher avec son horaire actuel.
Le train n° 154 desservirait à souhait les intérêts internationaux alors que le train n" 460 continuerait à desservir les intérêts locaux.
Trains ouvriers.
A la date du 6 avril 1912, la Chambre a présenté au Gouvernement les desiderata suivants
concernant l'organisation de trains ouvriers sur la ligne secondaire Luxembourg-Remich:
Sur les diverses lignes du réseau Guillaume-Luxembourg circulent des trains ouvriers qui
répondent à un besoin très réel et sont fort appréciés par les intéressés: industriels et ouvriers.
Les chemins de fer secondaires qui desservent une région agricole où l'offre de la main-d'œuvre
. dépasse la demande n'ont pas encore suivi cet exemple. Comme les industries de la banlieue de
Luxembourg ont parfois des difficultés à se procurer la main-d'œuvre nécessaire, la Chambre
9
a décidé d'appeler l'attention du Gouvernement sur l'importance que présenterait l'organisation
de trains ouvriers sur cette ligne. Un train ouvrier partant de Weiler ou Alzingen amènerait certainement à Luxembourg de nombreux ouvriers à qui l'état actuel des correspondances ne permet
pas de chercher du travail dans les établissements industriels de la ville et des environs.
Le Gouvernement, dans sa réponse, exprime l'espoir qu'avec les voitures automotrices benzoélectriques dont on fera l'essai prochainement, on arrivera à aplanir les difficultés actuelles et à
satisfaire à ces desiderata dont la légitimité a été reconnue depuis longtemps par le service des
chemins de fer.
Tram électrique Luxembourg-Esch.
Dans sa séance du 5 septembre 1912, la Chambre avait décidé d'appeler l'attention du Gouvernement sur la question d'un tram électrique Luxembourg-Esch, cette nouvelle ligne, outre
qu'elle serait d'un rendement assuré, devant contribuer dans une forte mesure au développement
des relations commerciales entre les deux localités.
A la suite d'une requête de l'Association des commerçants d'Esch, la Chambre a été amenée
à s'occuper de nouveau de cette question. L'Association met en doute la rentabilité de la ligne.
La conformation du terrain ne permettant pas d'établir une communication plus rapide par la ligne
projetée, celle-ci ne répondrait pas au but proposé. De plus, par suite de l'adjonction de cette
nouvelle ligne, l'exécution des chemins de fer intercommunaux projetés dans le canton d'Esch
serait retardée et rendue plus difficile. La création de quelques nouveaux trains rapides Luxembourg-Esch ou l'organisation d'un service de voitures automotrices répondrait mieux aux intérêts
des deux localités. Les intérêts du commerce et de l'industrie exigent avant tout l'exécution aussi
prompte que possible du réseau intercommunal.
La Chambre est loin de partager les appréhensions qui se dégagent de ces arguments. 11 s'agit,
d'après les informations qu'elle a recueillies, de deux projets bien distincts n'ayant aucun rapport
ensemble et qui ne sauraient exercer d'influence l'un sur l'autre: des chemins de fer intercommunaux
du canton d'Esch à construire avec le concours de l'Etat et d'un chemin de fer LuxembourgEsch qui est sorti de l'initiative privée. Ce dernier ne saurait donc en aucune façon retarder ou
contrecarrer, comme on semble le croire, l'exécution des lignes projetées dans le bassin minier. Les
deux lignes ne sont nullement concurrentes et complètement indépendantes l'une de l'autre.
Une autre conception erronée est qu'une communication directe Luxembourg-Esch serait
préjudiciable aux intérêts de cette dernière localité dont le commerce serait attiré en partie à
Luxembourg. Cette appréhension ne ré.(…)iste pas à un examen sérieux. L'expérience a démontré,
au ' contraire, que plus les communications se développent entre deux localités, distinctes par la
nature de leur activité économique, plus les échanges se développent au profit de toutes les deux.
Le gain économique est généralement égal des deux côtés.
En conséquence, la Chambre a adopte dans sa séance du 14 novembre 1912 la résolution
suivante, qui résume, on les conciliant, les intérêts des deux localités:
d'inviter le Gouvernement à hâter la construction des chemina de fer projetés dans le canton
d'Esch et à prendre les mesures nécessaires pour que la ligne Luxembourg-Esch soit construite
dans le même délai.
2
10
Entrepôt à annexer à la nouvelle gare aux marchandises de Luxembourg.
La Chambre de commerce constate avec satisfaction que la Direction des douanes reconnaît,
à son tour, la nécessité de la création d'un entrepôt près de la nouvelle gare aux marchandises
de Luxembourg qu'elle avait déjà relevée dans son avis du 10 août 1911. En présence du refus
des chemins de fer alsaciens-lorrains de se charger de la construction de l'entrepôt, la Direction
des douanes propose la construction par les soins de l'Etat.
Dans son avis du 15 juin 1912, la Chambre fait remarquer qu'un entrepôt bien agencé et pourvu
des installations nécessaires serait appelé à rendre des services considérables, car il est reconnu que
les entrepôts en général impriment un vigoureux essor au commerce, stimulent le goût des affaires
et forment une source très appréciable de bénéfices, alors que les consommateurs en retirent également des avantages sur lesquels il est inutile d'insister. Les commerçants évitent ainsi d'immobiliser le montant des droits d'entrée en attendant la vente ou la réexportation des marchandises.
Le dédouanement s'y opère en présence du destinataire qui peut fournir aux agents tous les renseignements nécessaires et éviter des difficultés résultant de déclarations incomplètes ou erronées.
Pour ce qui est de l'entrepôt actuel, il ne répond sous aucun rapport aux exigences du commerce tant à raison de sa situation éloignée de la gare que de son exiguité, de son agencement
sommaire et de l'insuffisance de ses installations. D'ailleurs, il n'est guère utilisé par nos commerçants.
La Chambre a donc vivement engagé le Gouvernement à hâter la solution de cette question
dans le sens proposé par la Direction des douanes.
Réduction des tarifs de transport sur les cokes et les minettes entre le bassin de la Ruhr et le bassin
de la Moselle.
D'après les déclarations que M. de Breitenbach, ministre des travaux publics, a lues à la
Chambre des députés de Prusse dans la séance du 8 mars 1912, le Gouvernement prussien maintient le point de vue que la canalisation de la Moselle et de la Sarre n'est pas indiquée pour le moment,
mais il s'est déclaré prêt à examiner la question d'accorder aux industrie., du Sud-Ouest une compensation sous une autre forme, c'est-à-dire sous forme d'une réduction des tarifs des chemins de fer.
Pour ce qui concerne plus spécialement le Luxembourg, le ministre a ajouté que l'intérêt des
échanges économiques entre l'Allemagne et le Grand-Duché serait très sérieusement servi par
cette diminution des tarifs, et même dans une mesure telle que ce pays se désintéresserait presque
complètement de la recherche d'autres voies de communications pour ses produits à expédier
par eau.
Ces réductions ont fait l'objet d'un projet élaboré par la Direction des chemins de fer prussiens sur lequel le comité du Bezirkseisenbahnrat de Cologne avait été appelé à donner son avis.
Sur l'initiative de la Direction des chemins de fer de Cologne, notre Chambre nomma un délégué
à cette réunion en la personne de son président, M. Léon Metz. L'attitude à prendre par le délégué
luxembourgeois fut arrêtée d'accord avec les maîtres du forges du pays. Dans la réunion du 25
septembre, le comité du Bezirkseisenbahnrat de Cologne, sur la proposition du président de la
direction des usines Krupp, d'Essen, se prononça en faveur d'une réduction plus forte sur les
11
minettes, mais, dans une réunion ultérieure, qui eut lieu le 30 octobre suivant, le Comité revenant
sur sa première décision, adopta le projet dans la forme présentée par les chemins de fer prussiens
Le projet prévoit, pour la distance moyenne de 350 km. entre le bassin de la Ruhr et le bassin
de la Moselle, une réduction de 8 mk. par 10 tonnes de minette et de 12 mk. par 10 tonnes de coke
Sur la base des tonnages expédiés en 1910, le bénéfice en résultant pour les diverses régions intéressées ressortirait comme suit:
pour la région de la Ruhr à
2.583.400 mk.
pour la région d'Aix-la-Chapelle à
64.400
pour la région de la Sarre à
1.032.100
pour la Lorraine et le Luxembourg à
4.834.700
soit ensemble à
8.514.800 mk.
Ces économies devront compenser les avantages que l'industrie du fer aurait retirés de ta
canalisation de la Moselle, évalués à 11,873.700 mk. ainsi que les avantages que l'industrie rhénanewestphalienne retirera du canal du Rhin à Herne.
La Chambre de commerce a fait observer que ces réductions, si acceptables qu' elles soient,
ne sauraient représenter l'équivalent des avantages que le canal aurait procurés à l'industrie
luxembourgeoise. Ces compensations sont incomplètes d'abord: elles sont limitées aux cokes et
aux minettes. Les demi-produits et les produits finis sont exclus. Notre région continuera ainsi
à être désavantagée au point de vue du transport de tous les produits métallurgiques par rapport
•à la région rhénaue-westphalienne, qui est située sur des voies navigables naturelles et artificielles
et qui profitera eu plus de réductions très sérieuses sur les minerais.
A cette considération vient s'en ajouter une autre, non moins importante. Le projet des chemins de fer prussiens est basé sur les expéditions de l'année 1910. Tout fait prévoir cependant que
l'entrée en vigueur des nouveaux tarifs aura pour effet de modifier sensiblement l'allure des expéditions. d' une, part, les usines du Bas-Rhin et de la Westphalie, stimulées par les tarifs avantageux,
se fourniront plus largement que par le passé de minettes de la région lorraine-luxembourgeoise ;
d'autre part, les importations de minerais de Briey qui se font encore aujourd'hui sur une échelle
relativement modeste, seront appelées à prendre un développement bien plus considérable. Si les
réductions proposées peuvent donc être considérées comme acceptables et contribueront certainement à renforcer la position de notre grande industrie sur le marché mondial, leur valeur comme
compensation pour l'abandon de la canalisation de la Moselle diminuera avec l'emploi plus avantageux et plus considérable de nos minettes par les usines rhénanes-westphaliennes, au point de
devenir illusoire.
Ce qui vient corroborer cette appréhension, c'est qu'après l'introduction des nouveaux tarifs
les fontes luxembourgeoises pourront être produites par les usines rhénanes-westphaliennes à
un prix pour le moins aussi bas qu'il sera possible aux usines de notre région de les livrer. Ainsi
les frais de transport d'une tonne de coke de Ruhrort à Esch (324 km) ressortirait à 6,25 mk., soit
6,25 x 1,1 = 6,88 mk. par tonne de fonte. Les frais de transport des fontes jusqu'à Ruhrort rassortiraient à 8,30 mk. Il s'ensuit que la tonne de fonte produite à Esch aura à supporter, livrée franco
à Ruhrort, 6,88 + 8,30 = 15,18 mk. de frais de transport.
12
Une usine située à Ruhrort aurait à supporter sur les minerais provenant d'Algrange (339 km)
4,59 mk. par tonne, soit par tonne de fonte produite 3,3 x 4,59 =15,15 mk. L'usine de Ruhrort
aurait donc à supporter des frais de transport légèrement inférieurs à ceux de l'usine d'Esch qui,
aujourd'hui, possède une avance de 1 mk. en chiffre rond.
Dans l'examen du projet il y a lieu d'envisager encore que les chemins de fer trouveront dans
l'accroissement des transports de minerais et aussi dans la diminution du nombre des wagons
à coke retournant vides une compensation partielle, sinon totale, pour la réduction des tarifs.
Ainsi le sacrifice consenti par les chemins de fer apparaît bien plus modeste.
Il demeure bien entendu que l'application des nouveaux tarifs devra se faire intégralement
pour toutes les stations sans distinction, c'est-à-dire que le calcul de la réduction portera sur le
nombre de kilomètres entre la gare de départ et la gare de destination de n'importe quel réseau.
La Chambre a décidé d'appeler l'attention toute spéciale du Gouvernement sur ce point, afin que
les usines desservies par le Prince-Henri retirent de la réduction le même bénéficie que les usines
desservies par le Guillaume-Luxembourg.
Régime des colis postaux.
Une de nos usines métallurgiques avait appelé l'attention de la Chambre de commerce sur
le régime des colis postaux entre l'Allemagne et le Grand-Duché. Ainsi un colis urgent remis à
5 heures du soir à Aix-la-Chapelle n'a été délivré que le lendemain à 3 heures du soir à Esch-s.-Alz.
A une réclamation de l'expéditeur la poste allemande a répondu que le colis avait été expédié conformément aux prescriptions règlementaires et qu'une expédition plus prompte était impossible,
les colis postaux n'étant pas acceptés par tous les trains qui transportent les dépêches.
Il paraît que le retard que subissent les colis venant d'Allemagne provient surtout
de leur réexpédition à Trèves. La Chambre s'est demandé alors si cette opération, cause principale
des retards, ne pouvait être supprimée ou modifiée de façon à faire bénéficier les colis du même
régime que les lettres. Il serait vivement à désirer ensuite que les colis postaux, les colis urgents
ou par exprès en particulier, fussent acceptés par tous les trains qui transportent les dépêches.
Une réforme du régime actuel des colis postaux dans le sens indiqué étant certainement dans
l'intérêt des commerçants et industriels, la Chambre a recommandé cette question au bienveillant
examen du Gouvernement.
Taxes téléphoniques avec la région frontière.
La Chambre s'est occupée dans sa séance du 13 juin d'une requête de la Chambre de commerce
du Luxembourg, à Arlon, relative à la réduction des taxes téléphoniques. La requête vise un tarif
spécial de 0,50 fr. la communication avec le Grand-Duché et la création d'avis d'appel à 0,35 fr.
entre les deux pays dans une région frontière de 60 km.
On ne saurait nier que le prix actuel des communications téléphoniques n'est guère favorable
au commerce des localités frontières ou situées à pou de distance de la frontière. L'abaissement
des tarifs ne manquerait pas d'exercer une répercussion sur les relations de voisinage et de commerce
qui existent entre les deux pays et qui sont gênées dans leur développement. La Chambre a donc
prié le Gouvernement d'accueillir favorablement les propositions qui lui seraient faites dans ce
13
sens par le Gouvernement belge. Elle est persuadée que la réduction proposée par la Chambre
d'Arlon serait accueillie avec une vive satisfaction par les. habitants de la zone frontière.
La Chambre a saisi cette occasion pour signaler encore au Gouvernement l'intérêt que présenterait l'extension de cette mesure à nos frontières indistinctement. Il est hors de doute que les
habitants de la région frontière allemande ou française attacheraient du prix à la réduction des
taxes téléphoniques dans un rayon déterminé comme elle est proposée par la Chambre de commerce d'Arlon.
Minières.
La statistique de production pour l'année 1912 renseigne les résultats ci-après :
Nombre des sièges d'exploitation
88
86
Production totale
t.
6.059.796838
t. 6.533.930
Valeur de la production
fr. 18.647.325,83
fr. 19.427.507,82
Prix moyen par tonne
3,07
2,97
Nombre des ouvriers occupés sous terre
3.540
3.692
à ciel ouvert
1.710
1.655
ensemble
5.250
5.347
La production moyenne par ouvrier ressort à 6.533.929 / 5.347 =1.221 180 tonnes d'une valeur de
19.427.508/5.347=3.662.12fr
Ces chiffres se répartissent comme suit sur nos trois bassins :
Nombre
des exploitations. PRODUCTION.
VALEUR.
Ouvriers employés
sous
terre.
Nombre Population
total
oudes
à ciel ouvriers vrière.
ouvert.
t. 1.851.496 fr. 5.684.092,72 1.235 332 1.567 1.655
2.344.851
7.034.522,70 1.338 632 1 970 2.122
2.337.583
6.708.862,40 1.119 671 1.790 1.925
t. 6.533.930 fr. 19.427.507,82 3.692 1655 5.347 5.702
L'extraction du minerai de fer a regagné en 1912 le terrain perdu pendant 1 année précédente :
de 6.959.797 tonnes elle a passé à 6.533.930 tonnes, soit une augmentation de 474.133 tonnes ou
de 8,3%.
Si la consommation sur place a fortement augmenté, le mouvement des expéditions vers les
autres régions industrielles qui s'approvisionnent dans le bassin minier luxembourgeois est resté
stationnaire dans son ensemble. L'orientation nouvelle que nous remarquons dans nos exportationsdeluimineraisdepuis 1907 s'accentue d'une année à l'autre et quoique les besoins de ces régions
se soient prodigieusement développés au cours des dernières années, le relèvement de la courbe
de production en .1912 est dû exclusivement à l'augmentation de la consommation des usines du
pays.
Notre principal débouché à l'extérieur, la Belgique, a encore diminué le volume de ses impor-
Esch
Dudelange-Rumelange
Differdange-Petange
18
36
32
86
14
tations de notre région. Les importations de minerais en Belgique pendant les cinq dernières années
donnent les contingents suivants pour les trois pays qui se partagent le bassin des minettes:
1912
1911
1910
1909
1908
191.700 t.
143.100 t.
242.300 t.
80.700 t.
Allemagne
137.000 t.
1.644.300
1.635.600
1.437.500
1.365.800
Gr.-D. de Luxb.
1.697.000
2.910.000
2.273.700
3.465.500
4.395.900
France
1.192.000
Comme la Belgique a porté en 1912 ses importations de minerais de 5.678.000 tonnes à 6.415.000
tonnes, la part du Grand-Duché dans l'approvisionnement du marché belge, qui était encore de
55 % on 1907 pour tomber ensuite à 51 % en 1908, à 37% % en 1909, à 31% % en 1910 et à 27 %
en 1911, ne représente plus que 21,3 % des importations totales pour l'année 1912. Le recul de
la Lorraine est plus considérable encore. D'autre part, la France a augmenté le chiffre de ses importations de près d'un million de tonnes.
La cause de ce revirement que nous constatons depuis cinq ans est dans la préférence que
les hauts-fourneaux belges accordent aux minerais de Briey. C'est particulièrement en Franco
que la métallurgie belge a assuré son avenir. La supériorité quantitative et qualitative du
gisement de Briey donne à celui-ci une situation exceptionnellement favorable que les tarifs
avantageux de la Compagnie de l'Est contribuent à mettre en évidence, et le minerai de Briey tend à
se substituer de plus en plus à nos minerais dans la sidérurgie belge.
A part quelques variations dues aux fluctuations du marché métallurgique, la production
du bassin minier luxembourgeois piétine sur place, contrairement à ce qui se passe dans les autres
régions du bassin des minettes qui montrent une rapide évolution. Le développement que l'extraction a prise dans les trois pays qui se partagent le bassin des minettes a été le suivant:
Luxembourg.
Lorraine.
Meurthe-et-Moselle.
Bassin de Briey.
( 1.646.505 t.)
1904
5.845.096 t.
11.171.880 t.
6.347.781 t.
1905
6.595.860
( 2.352.848
11.967.725
6.302.1.1.9
1906
3.11.4.120
7.398.929
13.834.485
7.229.385
4.110.755
1907
8.821.953
7.492.870
14.107.5.17
1908
5.800.868
( 4.607.000
13.281.589
8.749.837
1909
10.648.398
( 6.339.045
5.793.875
14.442.911
( 8.507.293
1910
16.653.968
13.204.818
6.263.385
1911
(10.477.343
6.059.797
14.858.000
17.734.576
1912
17.235.125
(12.717.127
6.553.930
20.050.245
Faut-il voir dans cette stagnation un bien ou un mal ? S'il s'agissait d'une industrie manufacturière, nous n'hésiterions pas à y voir un mal, toute industrie! devant se développer nécessairement sous peine de dépérir. Mais il s'agit ici de l'exploitation d'un gîte minier, c'est-à-dire de lu
consommation lente d'une richesse du sous-sol, limitée à un nombre déterminé de tonnes et dont
nous pouvons entrevoir la fin.
Il est évident que la portion de bénéfice actuel résultant pour le concessionnaire d'une exploitation plus considérable qui s'incorpore dans l'ensemble des gains industriels, commerciaux,
financiers et agricoles du pays, était supprimée, le gain total se trouve diminué d'autant. D'où
perte momentanée. En se plaçant à un point, de vue plus élevé, la question change d'aspect, Ces
mines constituent une réserve pour l'avenir auquel elles seront peut-être plus utiles qu'elles ne
le seraient au présent. Cette richesse naturelle, une fois consommée, ne se reconstitue plus. Pro-
15
duire le plus possible serait alors dangereux et, si dans le domaine économique on dit se garder
de voir trop loin, il ne faut pas perdre de vue que le temps est proche où les réserves de notre industrie métallurgique seront épuisées.
Stimulés par la demande plus active, les prix de vente des minettes ont continué à se raffermir
sur les niveaux légèrement plus élevés qu'avaient fait ressortir les marchés conclus pour l'année
1912. Les marchés pour 1913 ont consacré un nouveau raffermissement des prix.
Les perspectives pour l'année 1913 sont assez rassurantes: l'allure de la demande continue
d'être active et les prix demeurent solidement établis.
Le mouvement de nos importations du bassin de Briey s'est fortement accentué: de 281.000
tonnes en 1908 l'importation a monté successivement à 389.000 en 1909 et à 447.000 tonnes en
1910 pour redescendre à 349.000 tonnes en 1911 et passer subitement à 689.755 tonnes en 1912.
Les exportations de minettes et de scories Thomas à destination des pays qui ne font pas
partie du Zollverein renseignent, pour les dix dernières années, les chiffres ci-après:
Minettes.
Scories Thomas moulues.
1903
t. 2.233.969
t. 27.160
2.389.251
1904
25.441
14.272
2.440.450
1905
62.350
2.308.150
1906
165
2.806.294
1907
836
2.213.886
1908
1.977
1.784.522
1909
4.220
2.001.758
1910
3.571
1.751.819
1911
6.025
1.768.964
1912
Les importations de minorais de manganèse au total de 132.340 tonnes se repartissent comme
suit sur les différents pays d'origine: Indes anglaises 40.248 t., Russie 88.634 t., Brésil 3.065 t.,
Grèce 393 t.
La courbe du rendement par ouvrier s'établit comme suit pour les cinq dernières années:
Valeur.
Production moyenne.
fr. 3.070,24
t. 1.066.728
1908
771
2.989,62
1.092.
1909
2.358,63
1.185.351
1910
247
3.551,87
1.154.
1911
980
3.662,12
1.221.
1912
Le rapport entre la production des minières et la consommation des hauts-fourneaux s'établit
comme suit pour les dix dernières années:
Production des
minières.
1903
1904
1905
1906
t. 6.010.012
6.347.904
6.595.860
7.229.385
Consommation des hauts-fourneaux
(sans distinction de provenance).
t.
3.757.565
3.873.900
4.349.201
4.688.919
16
Production des
minières.
Consommation des hauts-fournaux
(sans distinction de provenance.)
7.492.870
4.757.364
1907
5.800.868
4.120.410
1908
5.793.875
5.054.550
1909
6.263.385
5.550.926
1910
6.059.797
5.785.143
1911
6.533.930
7.489.215
1912
Le tableau ci-après donne le mouvement qu'a suivi la valeur de la production des minières
depuis 1901:
Valeur totale.
Prix de la tonne.
Production.
fr. 11.770.046
t. 4.455.179
Fr. 2,63
1901
14.527.891
5.130.069
2,84
1902
6.010.012
15.278.923
2,54
1903
16.458.904
6.347.78.1
2,59
1904
16.514.630
6.595.860
2,50
1905
17.979.108
7.229.385
2,49
1906
21.997.404
7.492.870
2,93
1907
5.800.868
.16.696.005
2,88
1908
15.850.966
5.798.875
2,73
1909
6.263.385
2,83
17.747.017
1910
6.059.797
3,07
18.647.826
1911
6.533.930
2,97
1912
19.427.508
Le tableau statistique suivant donne la production des minières du Grand-Duché depuis
1868; le tableau graphique ci-contre donne la même production depuis 1884.
Années.
Tonnes.
Années.
Tonnes.
Années.
1868
1869
1870
1871
1872
1873
1874
1875
1876
1877
1878
1879
1880
1881
1882
722.039
924.382
911.695
990.499
1.174.334
1.331.743
1.4.42.668
1.090.845
1.196.729
1.262.825
1.407.617
1.613.392
2.173.463
2.161.881
2.539.295
1883
1884
1885
1886
1887
1888
1889
1890
1891
1892
1893
1894
1895
1896
1897
2.551.090
2.447.634
2.648.449
2.361.372
2.649.710
3.261.925
3.102.753
3.359.413
3.102.050
3.370.352
3.351.938
3.958.280
3.913.076
4.758.741
5.349.009
1898
1899
1900
1901
1902
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
Tonnes.
5.348.951
6.014.394
6.171.229
4.455.179
5.130.069
6.010.012
6.347.781
6.595.860
7.229.385
7.492.870
5.800.868
5.793.875
6.263.385
6.059.797
6.533.930
17
Tonnes.
TABLEAU GRAPHIQUE
de la Production des Minières depuis 1884.
3
18
Métallurgie.
L'évolution de la métallurgie a été vraiment remarquable pendant l'année 1912. Avec une
production de 17.852.571 tonnes, supérieure de 1.704.459 tonnes à celle de l'année précédente,
la production du Zollverein a établi un nouveau record; elle laisse derrière elle la production anglaise et prend ainsi la deuxième place sur le marché mondial.
Les résultats des expéditions du Stahlwerksvervand font ressortir une progression rapide pour
les trois dernières années. Les expéditions totales, qui ont atteint le chiffre de 6.440.850 tonnes
en 1912 contre 5.818.949 tonnes respectivement 5.252.348 tonnes pendant les deux années précédentes, se répartissent comme suit sur les trois catégories de produits A:
Demi-produits.
Matériel de chem. de fer.
Fers profilés.
1.883.315 t.
1.544.222 t.
1.814.811 t.
1910
2.090.828
1.745.163
1911
1.982.958
2.344.507
1.914.201
2.181.912
1912
Pendant tout le courant de l'année les grandes usines ont été occupées jusqu'à leur entière
capacité de production et, à la fin de l'exercice, les ordres inscrits sur leurs carnets de commandes
ont été considérablement supérieurs à ceux inscrits à la fin de l'exercice précédent.
Néanmoins, à tout prendre, l'année n'a été franchement favorable que dans sa seconde moitié.
Ce n'est, en effet, qu'à partir du mois de juillet que le mouvement en avant des prix qui, depuis,
caractérise le marché métallurgique, a pris naissance. L'année 1912 est devenue ensuite exceptionnelle, moins peut-être au point de vue des prix, qui, bien qu'ayant monté sensiblement, sont
restés mesurés, qu'à celui des ventes, car les débouchés ont été considérablement élargis, absorbant
le total de la production tout à fait extraordinaire.
Comparativement aux cours de l'année précédente, l'augmentation est particulièrement
sensible pour les fontes dont les prix se rapprochent d'assez près de la période de 1906—1907.
Par contre, les cotations des prix des produits finis sont restées fort éloignées de celles de fin 1906.
On peut donc dire, en résumé, que les prix des fontes ont atteint des cours fort élevés, alors que les
prix des produits finis n'ont pas suivi le même mouvement.
A la fin de l'année les affaires demeuraient actives en toutes sortes de fontes tant à l'intérieur
qu'à l'exportation. Les transformateurs avaient couvert en majeure partie leurs besoins pour tout
le premier semestre 1913; ils avaient acheté des quantitiés plus considérables que celles traitées
pour l'année écoulée et les ventes dépassaient les chiffres de la participation. La demande demeurait
également fort active à l'exportation, principalement en fontes phosphoreuses, et ne pouvait
être satisfaite qu'en partie. Au commencement de janvier 1913, le syndicat des fontes dut prévenir
ses clients que le disponible était fort restreint et que, notamment en fontes luxembourgeoises,
il ne pourrait plus fournir que par petites quantités.
La question du renouvellement du « Stahlwerksverband » s'est définitivement posée dès le
commencement de l'année 1912, mais les incertitudes qui régnaient à ce sujet et les tiraillements
au sein de l'Union ne troublèrent guère l'aspect favorable de la situation. Grâce aux efforts perse-
19
vérants des intéressés, on arriva, après une série de négociations laborieuses et particulièrement
difficiles, à la prorogation de l'Union. Encore l'entente ne s'est-elle faite que pour les produits A:
les demi-produits, le matériel des chemins de fer et les profilés. Au sujet des produits B: barres,
cornières, verges, rods, tôles et tuyaux, l'entente n'a pu se faire, les uns voulant syndiquer la distribution et les prix, et d'autres, voulant seulement, comme par le passé, fixer les tonnages à répartir en laissant libre la cotation des prix.
Mais ce renouvellement partiel de l'Union n'a pas laissé que d'exercer une influence considérable sur la marche de la sidérurgie. Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que la situation du marché
métallurgique est, par le fait, raffermie non seulement sur ses marchés intérieurs, mais aussi au
point de vue de ses relations internationales. C'est le Stahlwerksverband qui forme en quelque
sorte le pivot du marché mondial. L'influence de cette Union régente en une certaine mesure l'exportation des produits du Zollverein et prévient un trop grand avilissement sur le marché international. A son sort est liée encore l'existence de nombreux syndicats spéciaux, dont la prolongation ou la reconstitution s'est faite sans difficulté. Ceux-ci ayant été reconstitués, l'année 1912
n'a certes pas eu à constater un affaiblissement de l'idée syndicale.
Notre région a participé dans une large mesure à cet essor prodigieux par suite de la mise en
marche de nouvelles unités de production. La production du Grand-Duché s'établit comme suit:
Hauts fourneaux.
Aciéries.
Fonderies..
1912
2.252.229 t.
947.184 t.
20.893 t.
1911
1.728.973
716.194
16.002
Différence
+523.256 t.
+230.990 t.
+4.891 t.
Le développement si rapide, la transformation continuelle et l'internationalisation de nos
sociétés métallurgiques, obéissant à une énergique poussée de concentration, présentent un intérêt
incontestable. Dans notre précédent rapport nous avons déjà signalé la communauté d'intérêts
conclue entre Deutsch-Luxemburg et Rumelange-St Ingbert ainsi que la fusion qui s'est accomplie
entre la Société des Mines du Luxembourg et des Forges de Sarrebruck la Société des Forges d'Eich
Le Gallais Metz & Cie et les Hauts-Fourneaux et Forges de Dudelange. Deutsch-Luxemburg, dans
la suite, a porté son capital-actions de 100 à 130 millions de marks en vue d'un vaste programme
d'agrandissement. A signaler aussi la transformation de la société en commandite par actions J.
Collart & C ie en une société anonyme sous la raison de Hauts-Fourneaux et Aciéries de Steinfort.
Le début de l'année 1913 a vu s'accomplir la communauté d'intérêts des Aciéries réunies de Burbach-Eich-Dudelange avec le Eschweiler Bergwerksverein. Afin de se rendre indépendantes pour
l'avenir au point de vue de leurs approvisionnements en cokes, les Aciéries réunies entrèrent en
pourparlers avec Eschweiler en vue d'examiner la possibilité d'arriver à une entente entre les
deux sociétés sous forme de fusion ou autre, qui ont conduit à une communauté d'intérêts, chaque
société conservant son autonomie et sa personnalité juridique. La communauté est établie sur la
base d'une garantie d'intérêts de la part des Aciéries réunies, laquelle sera de 10 % pour les quatre
premières années, de 12 % pour les quatre années suivantes et de 14 % pendant les 22 années
suivantes, du capital nominal d'Eschweiler qui se monte à 38 millions de marks. Au bout de cette
20
période de 30 ans, les Aciéries réunies ont la faculté de prolonger la communauté pour une nouvelle
période de 30 ans aux mêmes conditions, mais avec une garantie de dividende de 8 % seulement,
ou de racheter les actions d'Eschweiler à 250 % de leur valeur nominale.
L'organisme sorti de la fusion de Burbach, Eich et Dudelange était puissant, mais incomplet.
La communauté d'intérêts avec Eschweiler lui permettra de prendre place au tout premier rang
des grandes sociétés métallurgiques européennes: i l sera autoproducteur de toutes ses matières
premières et, par les années de crise, il sera à même de délier la concurrence la plus acharnée.
Statistique de production.
a) Hauts-Fourneaux.
Année 1911.
Année 1912.
38
43
Le nombre des fours existants a été de
38
à feu a été de
43
1774 semaines
ayant marché
2094 semaines
La production ressort à :
t.
46.206250
t.
23.431
1° fonte d'affinage
1.477.349880
2.052.379
2° fonte Thomas
205.416750
176.419
3 fonte de moulage
880
t.
1.728.972
t.
2.252.229
soit une production totale de
représentant :
fr.
2. .546.747,09
1° pour la fonte d'affinage
fr.
1.289.786,25
87.563.915,87
123.740.737,50
2° pour la fonte Thomas
10.758.235,00
12.054.904,17
3° pour la fonte de moulage
fr. 135.788.758,75
fr. 102.165.567,13
soit une valeur totale de
fr.
60,29
fr.
59,09
Prix de la tonne
t.
7.489.215
t.
5.785.143
Minerai consommé
5.035
4.804
Nombre des ouvriers occupés
Le tableau ci-après donne le mouvement qu'a suivi la valeur de la production de la fonte
pendant les dix dernières années:
Production.
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
t.
1.217.830
1.198.002
1.368.252
1.460.105
1.484.872
1.299.918
1.552.590
1.682.519
1.728.973
2.252.229
Valeur totale.
fr.
67.847.046
66.350.738
82.338.600
91.345.435
103.642.207
86.775.116
91.755.518
100.777.962
102.165.567
135.788.759
Prix de la tonne.
fr.
55.71
55,39
60,17
62,56
69,80
66,75
59.23
59.89
59,09
60.29
21
b) Fonderies.
Année 1911.
Nombre des fonderies en activité
La production ressort à:
1° poterie
2° tuyaux
3 machines et divers
Année 1912.
10
soit une production totale de
représentant:
1° pour la poterie
2° pour les tuyaux
3 pour les machines et divers
fr.
10
392 825
364 525
15.244 958
t.
662700
31 700
20.198994
16.002 308
t.
20.892794
134.552,50
83.585,00
2.141.932,50
fr.
234.125,00
8.050,00
2.804.129,07
soit une valeur totale de . . . .
fr. 2.360.070,00
fr. 3.046.304,07
145,82
Prix moyen de la tonne
147,48
Matières premières consommées
t.
22.537
18.376
319
Nombre des ouvriers occupés
327
Le tableau ci-après donne le mouvement et la valeur de la production des fonderies pour
les dix dernières années:
Production.
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
t.
11.119
13.437
13.628
16.877
18.054
16.382
15.442
17.218
16.002
20.199
Prix de la tonne.
Valeur totale.
fr.
fr.
1.424.341
1.638.517
2.077.409
2.407.915
2.829.084
2.738.811
2.506.826
2.711.987
2.360.070
3.046.304
128,10
121,95
152.44
142,70
156,70
167,18
162,34
157,58
147.48
145,82
c) Aciéries.
Année 1912.
Année 1911.
Nombre des aciéries
La production ressort à:
1° lingots
2° demi-produits (blooms, billettes, platines, etc.) destinés
à la vente
3 produits finis:
5
7.760
278.637140
6
t.
7.144 913
376.330 270
22
Année 1912.
Année 1911.
a) rails et éclisses t.
b) traverses
c) fers marchands
et divers
d) fers laminés
e) machines
26.153 010
8.863
t.
23.874 670
20.166 020
334.999860
44.238040
15.452 803
t.
446.220740
54.039 120
19.408699
soit une. production totale de
représentant:
1° pour les lingots
2° pour les demi-produits
3° pour les produits finis:
429.796683
t.
716.193823
t.
t.
563.709249
. t.
947.184432
fr. 1.477.109,37 fr. 1.074.221,97
29.929.773,75
43.142.827,67
Année 1912.
Année 1911.
a) rails et éclisses fr. 3.791.710,00
b) traverses
1.185.426,25
c) fers marchands
et divers
43.492.455,00
d) fils laminés
5.529.751,25
e) machines
3.833.011,25
fr.
3.521.513,84
2.747.620,12
64.977.962,76
6.754.890,00
3.262.004,11
57.832.353,75
81.263.990,39
fr. 89.239.236,87 fr.125.481.040,57
t.
875.516
t.
1.232.786
5.672
3.405
soit une valeur totale de
Consommation des fontes
Nombre des ouvriers occupés
Le tableau ci-après indique la nature et la valeur de la production des aciéries pendant les
dix dernières années:
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
Lingots.
Demi-produits.
t.
t.
15.474
17.070
40.490
11.135
6.291
21.443
2.109
9.417
7.760
7.145
220.806
149.505
142.841
163.673
169.038
172.114
217.723
212.882
278.637
376.330
Produits finis.
t.
135.699
199.727
214.612
260.477
268.939
267.319
315.370
376.011
429.797
563.709
Valeur.
Production totale
t.
371.979
366.302
397.943
435.285
444.268
460.576
535.202
598.310
716.194
947.184
fr.
38.346.699,00
40.145.173,75
40.725.780,62
48.198.481,75
51.343.214,37
60.191.596,70
66.543.354,67
74.951.554,50
89.239.236,87
125.481.040,57
23
Rappel de la production sidérurgique depuis 1868.
Années.
1868
1869
1870
1871
1872
1873
1874
1875
1876
1877
1878
1879
1880
1881
1882
1883
1884
1885
1886
1887
1888
1889
1890
1891
1892
1893
1894
1895
1895
1896
1897
1898
1899
1900
1900
1901
1902
1903
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
Nombre
des hauts-fourneaux.
15
14
14
14
16
18
19
21
21
20
19
17
18
18
18
18
18
21
21
21
21
20
21
21
21
22
23
23
23
23
27
28
28
28
23
27
27
28
60
30—32
33
33
31
33—34
34
38
43
Production
des hauts-fourneaux.
Tonnes.
93.408
122.554
128.300
142.897
184.573
256.349
246.600
270.377
230.500
215.388
248.377
261.236
260.666
293.615
376.587
334.688
365.997
419.610
400.644
492.038
523.776
561.733
558.912
544.994
586.515
558.289
679.816
694 812
898.898
870.373
945 867
982.929
970 885
916.403
1.080.305
1.217.830
1 198 002
1 368 252
1 460. 105
1 485. 272
1 299 918
1 552 590
1 682. 519
1.682.519
1 728 973
1.728.973
2.252.229
Production
des aciéries.
Tonnes.
20.554
57.345
69.739
97.900
97.462
110.920
103.310
129.123
131.220
134.539
136.955
143.692
170.153
166.206
184.714
257.055
314.930
371.979
366.302
397.942
435.285
444.268
460.576
535.202
598.310
716.194
947.184
Production
des fonderies.
Tonnes.
1.200
1.011
1.041
1.536
1.615
1.413
1.310
1.341
1.370
1.269
1.394
1.205
1.701
1.579
1.726
1.827
1.670
1.440
2.585
3.644
4.615
4.642
5.909
7.062
6.281
7.764
8.328
8.747
9.307
9.874
9.358
11.154
11.293
9.981
9.658
11.119
13.437
13.628
16.877
18.054
16.382
15.442
17.217
16.002
20.893
24
1. FONTE
Tonnes.
Production des Hauts-Fourneaux.
25
H. REPARTITION
Tonnes
de la Production ci-contre
26
M.PRODUCTION des FONDERIES
Tonnes.
27
Tonnes.
IV. Production de l'Acier Thomas.
28
Ateliers de construction.
La situation dans les ateliers de construction n'a guère subi de variations bien appréciables
par rapport à l'année 1911, mais les influences que nous avons signalées pour l'année dernière se
sont encore précisées: les salaires ont accentué fortement leur mouvement à la hausse et les matières
premières se sont orientées dans le même sens, alors que les prix des produits finis ont été à peine
satisfaisants. L'ampleur des affaires n'a donc pu se traduire par une augmentation sensible des
résultats financiers.
Depuis, la demande s'est maintenue au même niveau. Il n'y a aucun indice qui permette
d'entrevoir une diminution du volume des affaires. Comme le mouvement à la hausse s'est arrêté
pour les salaires aussi bien que pour les matières premières, l'année 1913 promet d'être plus
féconde en bénéfices.
L'assurance contre l'invalidité et la vieillesse, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 1912,
a été bien accueillie par les ouvriers. Le bon ouvrier industriel est à même d'apprécier les bienfaits
de la législation sociale; il a encore la conscience qu'au fond c'est le patron qui en supporte toutes
les charges.
Comme l'édifice de la prévoyance sociale se trouve être complet depuis l'introduction de l'assurance contre l'invalidité et la vieillesse, il serait désirable que le législateur portât désormais
son attention sur la prévoyance sociale que nous appellerons indirecte. Il est à regretter qu'aujourd'hui encore les moindres contraventions qui pourraient être réglées par une peine de police, prononcée dans la forme si simple qui est usitée en Allemagne, doivent être jugées par le juge de paix
en présence du contrevenant ou de son père ou tuteur. Les frais qui en résultent pour les contrevenants dépassent le plus souvent très considérablement l'amende.
A signaler encore, dans le même ordre d'idées, l'élévation des frais de justice pour les affaires
de moindre importance, qui impose des charges très sensibles à nos classes laborieuses. Il ne faut
pas oublier surtout que ce ne sont pas toujours les mauvais ouvriers qui pâtissent de cette situation.
Mines de Stolzembourg.
Les travaux de recherches entrepris par les maisons de banque qui s'étaient fait donner une
option par les anciens concessionnaires des mines n'ont pas encore conduit à des résultats concluants et définitifs, leur permettant de prendre une décision. Ces maisons ont obtenu des anciens
concessionnaires une prolongation du délai d'option pour une nouvelle période de 18 mois. Pendant ce temps les travaux de recherches seront continués.
Industrie du bâtiment.
L'allure du bâtiment, modérée dans son ensemble, a varié suivant les régions. Sauf dans le
bassin minier, où une activité fort intense et de bon aloi ne cesse de régner, la période de calme que
nous signalons depuis quelque temps s'est encore accentuée pendant l'année passée.
Il est à remarquer que la construction des petites maisons familiales, qui, il y a trois ans, avait
pris un essor inquiétant à Luxembourg et dans les localités suburbaines, a considérablement diminué. Le nombre des nouvelles maisons est insignifiant. A part quelques maisons de commerce
29
qui ont été construites à l'intérieur de la ville, il n'y a pas de constructions d'une certaine importance à signaler. Dans les autres régions, ce sont, comme nous l'avons déjà fait observer les conceptions nouvelles de l'hygiène et du bien-être qui alimentent cette industrie par l'établissement
de nouvelles conduites d'eau et de canalisations.
A travers le bassin minier, à Esch surtout, le bâtiment a témoigné d'une activité remarquable
Les prodigieux agrandissements des usines métallurgiques ont accentué encore les besoins si importants qui existaient déjà, stimulant vivement le goût des entreprises. Indépendamment des
maisons ouvrières, la construction des maisons d'habitation et de commerce a pris une certaine
envergure. Ce mouvement a été moins intense à Differdange et à Dudelange, quoiqu'une activité
très sérieuse s'y soit manifestée pendant toute l'année.
L'année 1913 n'apportera pas de changement dans cette situation. Le calme et la réserve
dont témoigne le bâtiment, tant à Luxembourg que dans les localités suburbaines sont la conséquence de la surproduction des années antérieures qui avait détruit l'équilibre entre l'offre et la
demande. La pénurie des logements dans le bassin minier finira, si le bâtiment conserve son allure
actuelle, par faire place à une situation plus ou moins normale.
Sous la poussée continue des salaires et des hausses sur les prix des matières premières le prix
de revient des immeubles augmente d'année en année, alors que les loyers semblent s'orienter dans
le sens inverse. Actuellement, les loyers des immeubles nouvellement construits dans l'agglomération luxembourgeoise se fixent à 4 % et ne dépassent certainement pas 5 % Les transactions en
immeubles sont plutôt difficiles. La population de la ville reste stationnaire et la construction de
nouveaux immeubles, si restreinte qu'elle soit, augmente toujours l'offre. Dans le bassin minier,
où les loyers se fixent entre 7 et 8 %, les transactions en immeubles sont également assez rares.
Les salaires payés dans le bâtiment sont de plus en plus élevés et la pénurie de bons ouvriers
se fait toujours sentir. Le contingent fourni par les Italiens augmente d'une année à l'autre.
En général, les industries et métiers tributaires du bâtiment ont été bien occupés. Les menuiseries de la région minière étaient débordées par la demande et la clientèle a dû se fournir en partie
à l'étranger. Une situation analogue est signalée dans la serrurerie et la ferronnerie.
Ardoisières.
La statistique de production, établie par l'Administration des Mines, renseigne les chiffres
suivants pour les deux dernières années:
Années.
1911
1912
Nombre des
Nombre ouvriers
occupés
des
exploisous
au
tations. terre.
jour.
4
4
191
196
1) par ‰. 2) par pièce.
305
356
3
QUANTITÉS
PRODUCTION.
Spécification.
ardoises
éviers
dalles
ardoises
éviers
dalles
) par mètre carré.
Quantités.
Prix.
23,2851)
l,150 2 )
6.3503)
20.619
30
6
4—5
30
6
5
915
5.960
employées
dans le
Grand-Duché.
exportées
à
l'étranger.
3,072
20.213
820
220
520
682
150
330
6.130
20.099
233
5.810
30
Cette statistique fait ressortir une diminution très sensible de la production des ardoises de
couverture qui, de 23.285 mille, est descendue à 20.619 mille. La diminution est due à la circonstance que, par suite de difficultés au sujet des salaires, les exploitations des «Obermosel-Dachschiefer- und Plattenwerke» ont chômé en grande partie pendant les mois d'avril et de mai. L'exportation étant restée au même niveau, c'est la consommation à l'intérieur qui a supporté
exclusivement cette diminution.
Le prix de revient, nous mande cette firme, ont augmenté par suite de la hausse des salaires,
des charges croissantes imposées par la législation sociale et ouvrière ainsi que des prix élevés
des charbons. D'autre part, les prix de vente se sont légèrement améliorés comme conséquence
d'une convention de prix, très vague il est vrai, mais leur niveau reste toujours assez bas, ce qui
s'explique par la situation géographique de nos ardoisières qui est très désavantageuse pour
l'écoulement des produits.
La vente de la production s'est faite couramment. Les stocks ont diminué par rapport à
l'année précédente; ils n'ont pas dépassé 350 wagons à la fin de l'exercice 1911-1912, chiffre absolument normal en comparaison de la production.
Du côté des procédés d'exploitation il n'y a pas de changement à signaler. Le recrutement
des ouvriers présente toujours certaines difficultés. Comme nous l'avons fait remarquer dans notre
précédent rapport, il ne peut se développer proportionnellement avec les exigences de l'industrie
ardoisière, ce qui paraît tenir à la circonstance que celle-ci a besoin de main-d'œuvre apprise.
La question des tarifs des chemins de fer cantonaux n'a pas encore été réglée à la satisfaction
des ardoisières, malgré l'intervention du Gouvernement.
La production des ardoisières luxembourgeoises renseigne les chiffres suivants pour les dix
dernières années:
Dalles
Ardoises
Éviers.
1903
22.814 mille
1.051 pièces
787 m. carrés
1904
23.979
1.123
1.474
1905
25.047
2.947
487
1906
26.729
4.062
1.453
1907
25.293
7.712
1.554
1908
23.976
672
10.580
1909
21.108
803
11.900
1910
.23.499
12.200
905
1911
23.285
1.150
6.350
1912
20.619
915
5.960
Le tableau suivant renseigne les importations d'ardoises dans le Grand-Duché pendant la
même période.
Ardoises belges.
1902
1903
1904
1905
t.
3.003
2.828
2.924
2.934
Ardoises françaises.
t.
283
243
336
289
Ardoises de provenances diverses.
31
Ardoises belges.
Ardoises françaises.
»
»
»
»
»
»
»
» 3.264
» 3.318
» 4.019
» 4.719
» 6.278
» 5.859
» 7.297
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
Ardoises de provenances diverses.
603
619
446
518
303
364
377
Nombre
des exploitations.
Carrières.
La production des différents groupes de carrières du Grand-Duché pour l'année 1912 est
résumée dans les tableaux statistiques ci-après, fournis par l'Administration des Mines.
Nombre des
ouvriers occupés.
au
sous
jour.
terre.
PRODUCTION.
QUANTITÉS
Quantités
en m3.
Spécification.
Prix. (fr.)
employées dans
le Grand-Duché.
exportées
à l'étranger.
Carrières de calcaire à polypier.
Communes de Differdange,
Petange.
12
37
dalles
114 m 2
pierres de taille .
249
moellons
19.188
pierraille
5.599
3,75
28—30
1,60—2
2
114 m 2
183
4.815
66
14.373
5.599
Déblais de mine.
Communes de Petange. Differdange, Rumelange, Kayl, Dudelange.
8
24
moellons
6.390
|
2—2,50
| 6.390
»
Terre glaise.
Communes de Differdange, Esch-sur-Alzette.
2
28
briques
terre glaise
4
17
briques
terre glaise
2.000 ‰
1.800
30
1,25
1.700 ‰
1,800
300‰
»
Communes de Basbellain, Berdorf, Diekirch.
762½ ‰
90
30—37,50
2
762½ ‰
90
Carrières de grès liasique.
Commune de Larochette.
3
38
53
parements
pierres de taille.
moellons
pavés
pierraille
sable
370 m 2
1.066
1.283
93½ ‰
377
44
3,50
50—55
2,50
50
1
1,25
370 m 2
1.009
1.283
93½‰
57
377
44
Communes de Beaufort, Reisdorf, Echternach, Bech, Berdorf, Consdorf, Walbillig.
Medernach Ermsdorf, Beckerich Saeul.
420
517
25—40
937
85 pierres de taille .
5.137
1,25—7
127
5.264
moellons
30—50
48 ‰
48 ‰
pavés
1.782
1—2,50
1.782
pierraille
30 pièces
60
pierres à aiguiser 30 pièces
Nombre
des exploitations.
32
14
13
25
27
7
Nombre des
ouvriers occupés.
sous
au
terre. Jour.
PRODUCTION.
Spécification.
Quantités
en m 3 .
QUANTITÉS
Prix.
employées dans
exportées
le Grand-Duché. à l'étranger.
Communes de Betzdorf, Flaxweiler. Hesperange, Niederanven, Schuttrange,
20—30
94 pierres de taille .
25
25
moellons
6.451
1—2 ,50
6.451
40—140
pavés
8.997 ‰
1.601 ‰
801.3 ‰
pierraille
5.860
1—3 ,50
5.860
1.25—3
1.1.19
sable
1.119
Communes de Kœrich, Steinfort.
7.560
1—2
7.560
85 moellons
689 ‰
40—60
pavés
622 ‰
67%o
pierraille
7.730
1.50—6
7.730
gravier
20.430
0,50—1,50
15.430
5.000
Communes de Contera, Eich, Hamm, Hollerich, Niederanven, Rollingergrund, Sandweiler
7.546
7.546
1,25—1,75
37 moellons
30—60
pavés
30½ ‰
30½ ‰
2.345
1,25—3
pierraille
2.345
2.195
1,50—2
sable
2.195
Carrières de grès bigarré.
Communes de Feulen, Ettelbruck, Grosbous, Mertzig, Schieren, Useldange, Vichten.
306
306
65—75
50 pierres de taille .
1.588
1.588
1,50—3
moellons
pavés
50
1‰
1‰
1.204
2 ,25—3
pierraille
1.204
Carrières de grès de Born.
Communes de Mompach, Rosport.
981
40—50
39 pierres de taille .
224
757
1.145
1.145
moellons
3—5
Carrières de calcaire keuprique.
Communes de Bissen, Bœvange.
6
6
moellons
pierraille
gravier
117
495
140
2
117
3—3,25
495
3,25
140
Carrières de grès coquillier.
Commune de Bettendorf.
8
124
dalles
160 m 2
2,50—4
160 m 2
pierres de taille .
791.
100—115
686
105
moellons
1.310
1,25—1,50
1.310
pavés
435½
‰
80—100
400½
‰
35 ‰
Carrières de schiste et de quartzite,
Communes d'Asselborn, Bœvange, Clervaux, Consthum, Heinerscheid, Hachiville, Hosingen, Munshausen,
Troisvierges, Weiswampach,
62
107 moellons
3.382
3.382
1.50—3,75
pierraille
6.352
1,50—6,50
6.352
quartzite
40
40
7
Nombre
des exploitations.
33
Nombre des
ouvriers occupés.
sous
terre.
au
jour.
PRODUCTION.
Spécification.
Quantités
en m3.
QUANTITÉS
Prix.
employées dans
exportées
le Grand-Duché. à l'étranger.
Communes d'Alscheid, Boulaide, Esch-s.-Sûre, Eschweiler, Gœsdorf, Harlange, Heiderscheid, Mecher.
Neunhausen, Oberwampach, Wiltz, Wilwerwiltz, Winseler.
135
67
moellons
pierraille
quartzite
3.709
6.246
14.100
1,25—5
1,50—6,25
6,50
3.709
6.246
14.100
Communes de Redange, Arsdorf, Bettborn, Bigonville, Folschette, Perlé, Wahl.
32
53
2.600 m 2
1.252
4.551
dalles
moellons
pierraille
3,75
1,50—2,50
1.25—5,25
1.200 m 2 o. st.
1.252
4.451
1.400 m 2
100
Communes de Bastendorf, Bourscheid, Erpeldange.
15
20
moellons
pierraille
12
26
moellons
pierraille
859
2.430
1,50—2
3,50—5
859
2.430
Communes de Vianden, Putscheid.
531
581
1,50—2
3,75—5,25
531
581
Carrières de pierres à chaux et dolomies.
Communes de Beaufort, Echternach, Rosport.
18
7
pierre à chaux
tuf
1.190
280
1,50—2
3—3,75
1.012
228
178
52
Communes de Diekirch, Ettelbruck, Feulen, Redange.
10
18
pierre à chaux.
3.171
1,25—3,50
3.171
Communes de Hollerich, Bertrange, Kehlen.
7
15
pierre à chaux..
pavés
5.343
3
1,50—3,75
‰
50
5.343
3‰
Communes de Grevenmacher, Biwer, Remich, Remerschen.
10
7
49
dolomie
pierre à chaux
24.775
4.205
3,35—3,75
1,50—3,50
232
705
24.543
3.500
Platrières.
Communes de Bous, Steinsel, Walferdange.
4
plâtre brut
13
3.144
6,50—7,50
2.135
1.009
1.040
45
Sablières.
Communes de Mertert Grevenmacher, Remerschen.
6
10
sable
1.085
2—4
Communes de Diekirch, Bettendorf, Ettelbruck, Erpeldange, Mertzig, Reisdorf, Schieren.
13
14
17
19
sable
2.821
2—4
2.821
Communes de Beaufort, Bech, Berdorf, Consdorf, Rosport, Waldbillig.
1.339
1. 339
2—2,50
sable
Communes de Bettborn. Ell. Folschette, Grosbous, Perlé, Redange, Saeul, Useldange, Vichten, Wahl.
4
27
sable et gravier .
1.829
1—5
1.829
5
34
L'industrie des terres et pierres est répandue sur toute l'étendue du Grand-Duché. Abstraction
faite de l'exploitation minière et ardoisière, dont la première se fait à 86 sièges d'extraction différents avec 5.327 ouvriers et l'autre à 4 sièges d'extraction à 552 ouvriers, nous ne rencontrons nulle
part des carrières occupant plus de 40 ouvriers. Le nombre des carrières en activité a été de 450
en 1912, occupant ensemble 1.300 ouvriers; 10 exploitations ont travaillé avec 20 à 40 ouvriers,
15 avec 10 à 20 et 25 avec 5 à 10 ouvriers. Les 400 autres carrières occupent de 1 à 5 hommes.
La pierre de taille, le pavé, le sable et la pierre à chaux forment les produits les plus importants de nos carrières. Le calcaire à polypier, et surtout le grès qui se rencontre en excellente qualité, fournissent la pierre de taille, si appréciée dans le pays même et aussi à l'étranger, qui a absorbé
en 1912 1.505 m 3 , soit 35 % de la production.
Récemment l'exploitation de Merkholtz a mis en valeur l'excellent produit quartziteux de nos
Ardennes. Sa production, qui renseigne pour 1912 14.100 m 3 , est en diminution de 1400 m 3 sur
l'année précédente. Les autres petites carrières disséminées dans le dévonien ont fourni à peu près
la même quantité de pierraille pour l'entretien des routes et chemins du pays. La valeur sur
place de la production est d'environ 6,50 fr. le m 3 concassé.
En considérant l'ensemble de la production de nos carrières, nous remarquons une diminution
notable par rapport à l'année passée, laquelle avait déjà apporté une diminution. La cause en est
dans l'emploi de plus en plus fréquent du ciment et du ciment armé dans les constructions civiles
et industrielles. Ne va-t-on pas jusqu'à bannir entièrement la pierre ou le moellon des vastes halles
d'usines ainsi que des grands magasins de commerce où l'on n'emploie que le fer et la scorie mariés
avec l'universel liant, le ciment silicatant. L'imitation du granit, de la pierre de taille, de l'ardoise
de couverture tout en ciment est d'un emploi courant et n'offre rien de surprenant pour les architectes-ingénieurs. Le ciment est la matière propre à tous les usages; le plaqué, l'artificiel dominent.
Le monumental est réputé de luxe. Parfois l'écroulement désastreux des édifications bâtives et
hasardées vient rappeler les constructeurs à la sage recommandation que le temps ne respecte pas
ce qu'on fait sans lui.
Les exploitations plâtrières, au nombre de 4, n'ont produit que le tiers de la quantité fournie
en 1910.
Faïencerie.
La faïencerie de Septfontaines renseigne une production en augmentation, soit 2.083.580 kg.
Les prix de production et de vente sont restés stationnaires ; il est à remarquer cependant que les
matières premières poursuivent leur léger mouvement de hausse. La fabrication a été favorisée
par de belles commandes de carreaux de revêtement et de pièces d'architecture, articles très demandés par l'Allemagne.
Les ouvriers, au nombre de 305, ont toujours été bien occupés et les prix de la main-d'œuvre
se sont maintenus. Leur recrutement s'est fait assez facilement. Une centrale électrique ainsi que
d'autres machines et appareils ont été installés dans le courant de l'année.
35
Mosaïques et dallages céramiques.
L'établissement de Wasserbillig renseigne pour l'année 1912 une production totale de 1.380
wagons, soit une légère diminution par rapport à l'année précédente. Les prix de revient ont été
plus élevés en général à cause des hausses qui se sont produites sur les matières premières, alors
que les prix de vente tendent à la baisse. Les soldes restés en magasin accusent une augmentation
sur ceux de 1911.
, Au point de vue de ses débouchés, cette industrie est réduite aux pays du Zollverein, mais ses
produits y rencontrent de fréquentes difficultés par suite de leur provenance du Grand-Duché,
c'est-à-dire d'un pays étranger, les diverses administrations de l'Etat et des communes de ces pays
donnant la préférence aux produits indigènes. Pourquoi n'obtiendrait-elle pas alors, dans le GrandDuché, pour ses produits, des avantages analogues à ceux dont jouissent ses concurrents allemands
dans leurs pays!
Afin de faciliter les ventes dans les pays d'outre-mer et lui permettre ainsi d'écouler, par
l'exportation, au moins une partie du trop-plein de sa production, notre industrie céramique
devrait obtenir, de la part des chemins de fer luxembourgeois et belges, le bénéfice de tarifs de
faveur pour ses expéditions vers Anvers. Les établissements belges, hollandais et allemands ont
sur elle des avantages géographiques très considérables à tel point que seule une réduction sensible
des frais de transport pourrait la mettre à même d'entreprendre la lutte avec quelque espoir de
succès.
Cette industrie a occupé 400 à 450 ouvriers qui ont travaillé régulièrement. Les prix de la
main-d'œuvre montrent un renchérissement progressif.
Industrie des ciments.
La production et la vente des briques de laitier n'ont guère varié par rapport à l'année précédente. Par contre, la vente du ciment de laitier a été en augmentation, grâce à la forte consommation qui en est faite, spécialement par les importantes constructions des nouvelles usines du
bassin minier. Les prix du ciment se sont maintenus au niveau de 1912
Le ciment armé se répand de plus en plus. Depuis quelque temps il en est fait usage dans les
simples maisons d'habitation, écuries, remises etc. où il entre pour les hourdis et planchers, sans
oublier les grands magasins dont la carcasse extérieure est faite couramment en ciment armé. H
entre également dans les silos à minerai et à chaux, les réservoirs, bassins et massifs de machines
des grandes usines.
L'emploi toujours croissant du ciment armé a vivement stimulé la concurrence qui, par suite,
est devenue plus vive, et les prix des travaux en ciment armé s'en sont ressentis en une certaine
mesure. Alors que les matières premières et la main-d'œuvre augmentent, les prix des travaux en
ciment armé s'acheminent vers la baisse. Comme la concurrence n'est pas toujours à la hauteur de
sa tâche, elle est loin de s'exercer dans l'intérêt de cette branche. L'exécution doit en souffrir nécessairement.
La fin de l'année écoulée a été particulièrement mouvementée pour l'industrie des ciments.
36
On avait cru, à un moment donné, que le syndicat rhénan-westphalien ne surmonterait pas les
dernières difficultés qui s'opposaient à sa prolongation et l'on avait craint de revenir en 1913 aux
années peu favorables de la libre concurrence. Ces craintes ne se sont pas réalisées.
Les perspectives de la nouvelle année peuvent être considérées comme favorables. Malgré
la dernière augmentation de 10 marks par 10 tonnes décidée par le syndicat rhénan-westphalien,
la demande est restée assez active. Enfin l'entente avec le syndicat belge du ciment a pu être renouvelée en prévision de la prolongation du syndicat rhénan-wesphalien. Le syndicat de l'Allemagne
du Sud a élevé ses prix de vente dès la prolongation du syndicat rhénan-westphalien.
Briqueterie mécanique.
Ainsi que nous l'avions prévu dans notre rapport de l'année passée, l'exercice 1912 n'a pas
été aussi favorable à l'industrie de la briqueterie mécanique que les précédents. Le tonnage et la
valeur des expéditions ont baissé dans la proportion de 10 % environ.
Le syndicat de vente luxembourgeois a clos son troisième exercice le 1er mars 1913. Les résultats comparés à ceux des exercices précédents sont les suivants:
Il a été expédié:
en 1911—12
en 1912—13
par la briqueterie de Bettembourg, soc. an
4.021.000 briques
3.642.000 briques
par la briqueterie de Mersch
1.553.000
»
1.200.000
»
par la briqueterie de Zewen
449.000 »
»
»
soit ensemble
6.023.000 briques
4.842.000 briques
format normal et format belge. De plus, la briqueterie de Bettembourg a fourni 300.000 briques
radiales.
Les briqueteries se trouvant en dehors du syndicat ont vendu environ 3 millions de briques
et les fabriques rhénanes et lorraines ont importé 2 millions de briques. Il est à regretter que les
produits étrangers trouvent si facilement usage dans le pays, de préférence aux produits indigènes, car à l'étranger, en Alsace-Lorraine notamment, les administrations publiques n'admettent
pas les produits luxembourgeois.
Le syndicat de vente lorrain s'est reconstitué à partir du 1 e r mars 1913 et a été absorbé par
le grand syndicat du Palatinat. Cet organisme, par les intérêts considérables qu'il représente,
est devenu une puissance, et le syndicat de vente luxembourgeois est tout disposé à s'entendre
avec son voisin, mais sans abdiquer une autonomie que les conditions du marché local rendent
nécessaire.
Malgré ces heureux symptômes d'union, l'année 1913 ne s'annonce pas comme devant être
prospère. Les bruits de guerre arrêtent les constructions-et, d'autre part, la brique de laitier fait
une concurrence acharnée à la brique cuite. C'est pourquoi l'industrie de la briqueterie mécanique
a besoin de la bienveillance des pouvoirs publics et notamment les lois de prévoyance sociale
devraient lui être appliquées avec mesure.
Telle qu'elle est comprise actuellement, la loi sur les accidents du travail est pour la briqueterie
mécanique une véritable loi d'expropriation. Après avoir été taxée au coefficient de risques 3,
37
27, 45, cette industrie figure actuellement sous la lettre L , ce qui implique le coefficient 70. Ce tarit
dépasse les forces du contribuable. C'est ainsi qu'une briqueterie ayant eu en 1912 un chiffre
d'affaires de 134.000 fr., a payé une contribution de 1.915,64 fr., soit 1,42 % du chiffre d'affaires
total, ce qui est énorme. En 1913, en supposant toutes choses égales d'ailleurs, ce même établissement devra acquitter une taxe de 2.979,79 fr., soit 2,22 % ce qui est excessif.
A ce tarif formidable il existe un remède: tout établissement industriel n'ayant eu au cours
des trois dernières années d'exercice aucun accident de personnes susceptible d'indemnité, peut
être dégrevé dans la proportion de 50 %. Or, la briqueterie en question n'a pas eu d'accident
de ce genre depuis 1905, et pourtant, malgré les démarches les plus pressantes, toute diminution
lui a été refusée. Par contre, l'Association ne se fait pas faute de majorer de 50 % la contribution
des établissements où des accidents se sont produits.
Si, d'une part, une loi sur l'assurance mutuelle ne sait tenir compte de toutes les réclamations individuelles, il n'est pas exagéré d'autre part cependant de réclamer le bénéfice des dispositions légales, surtout quand il s'agit d'une industrie aussi éprouvée que celle de la briqueterie
mécanique. Cette industrie, pour soutenir une existence précaire, demande une somme d'efforts,
de privations et de travail, devant laquelle bien des gens reculeraient. Elle ne jouit pas, en retour
de la satisfaction que procurent les gains rapides et élevés. Il est de stricte justice qu'on lui applique
sans lésiner les dispositions légales susceptibles de diminuer ses charges.
Tannerie.
L'année 1912 a vu les prix des cuirs en poils, l'indigène aussi bien que l'exotique, atteindre
des niveaux élevés, inconnus jusqu'alors. L'impulsion, comme c'est le cas depuis nombre d'années,
a été donnée par les Etats-Unis, dont l'influence s'est exercée sur tous les marchés. De plus, l'industrie en général consomme aujourd'hui beaucoup plus de cuirs qu'il y a une dizaine d'années.
Néanmoins, et en dépit de cette circonstance, les fabricants ne parviennent pas à faire hausser
les prix du tanné.
Il faut faire remarquer encore que dans les pays exportateurs de cuirs, s'établissent des tanneries importantes, montées avec tous les perfectionnements de la technique moderne, de sorte
que les importations de ces régions, qui nous approvisonnaient jadis, diminuent, en même temps
qu'on exporte une grande partie de nos cuirs indigènes. Dans ces conditions, il n'y a plus que les
grands établissements disposant de forts capitaux et pourvus d'un outillage perfect onné qui puissent
prospérer en Europe.
Ecorces à tan.
Comme en 1911, le beau temps a favorisé la récolte des écorces à tan et la qualité a été excellente. Aussi, dès leur apparition, les écorces de première qualité furent-elles enlevées rapidement
au prix de 2,45 fr. la botte de 25 kg. Mais, par suite de la hausse énorme des cuirs en poils, les tanneurs ont diminué leur fabrication, de sorte qu'une assez grande partie des écorces est restée
invendue et les prix sont descendus à 2,30 fr. pour les écorces de première, et à 2,10 fr., pour les
écorces de seconde qualité.
38
Ganterie.
L'année 1912 a été très féconde pour l'industrie gantière au point de vue de l'ampleur des
commandes et l'on travaillait à pleine allure pendant toute l'année, mais, malheureusement, ces
commandes allaient en majeure partie aux qualités bon marché. Ensuite les marchands de peaux
au courant des moindres détails de la situation, n'ont pas manqué, selon leur habitude, d'accaparer
partout la peau brute pour arriver à pouvoir imposer aux fabricants des prix dépassant les limites
du possible.
D'un autre côté, la clientèle refusait la moindre augmentation de prix. Il en est résulté que les
prix du produit fabriqué n'étaient pas en rapport avec les prix des matières premières, non compris
les articles accessoires et les ingrédients nécessaires dans les trois branches de la fabrication, la
mégisserie, la teinturerie et la ganterie proprement dite. Ces matières et substances ont subi, elles
aussi, une augmentation de prix fort sensible. A toutes ces augmentations de prix est venue s'ajouter
encore une augmentation générale des salaires.
Un autre préjudice pour la ganterie résulte du fait que nombre de petits commerçants, tenant
comme spécialité le gant de peau, disparaissent devant les grands magasins, qui, sans connaissance
des particularités et de la différence de qualité de l'article, n'ont en vue, dans leurs achats, que
la question de prix et cherchent à exercer la même pression sur tous les fabricants indistinctement
contribuant ainsi à créer une situation malsaine. Aussi n'est-il pas rare de voir, dans les vitrines
de ces magasins, des stocks entiers à des prix dérisoires, prix qui sont loin de représenter la maind'œuvre seulement, et qui, nécessairement, doivent laisser le fabricant en perte et abaisser le niveau
général des prix.
L'exportation des peaux mégissées et teintes vers les Etats-Unis est devenue très restreinte,
la clientèle hésitant à placer de fortes commandes dans l'incertitude où elle se trouve par rapport
au changement à la présidence, changement dont elle attend une modification des droits d'entrée.
Dans ces circonstances et devant la possibilité d'une réduction des droits d'entrée que l'on espère
pour la saison prochaine, la clientèle s'abstient de mettre des quantités de marchandises en stock
et se borne à ne commander que le strict nécessaire, soit en peaux, soit en gants, et livrable de
suite.
L'exportation des peaux a diminué principalement à cause des grandes difficultés qu'elle
rencontre à la douane. Les peaux sont soumises à un droit d'entrée de 20 % de leur valeur, mais
les agents des douanes sont très prompts à frapper de fortes surtaxes les envois, sous prétexte que
la valeur des peaux est supérieure au prix facturé et déclaré et que la marchandise est déclarée audessous de sa valeur réelle. Il en résulte de grands ennuis, des procès fort coûteux et, finalement,
une stagnation des affaires.
La mégisserie et la teinturerie ont produit à peu près le même chiffre que l'année précédente,
soit 3.500.000 peaux, et la production de gants finis peut être évaluée à 75.000 douzaines de paires.
Le nombre du personnel occupé n'a guère subi de changement et renseigne le même chiffre que
pour l'année 1911, soit environ 770 ouvriers et 1500 ouvrières.
Il convient d'ajouter que la production des gants pourrait atteindre un chiffre beaucoup plus
élevé et occuper par conséquent un plus grand nombre d'ouvriers et d'ouvrières, si une regrettable
39
circonstance, que l'on ne rencontre nulle part ailleurs, ne s'y opposait. Contrairement à un usage
suivi partout, les coupeurs n'admettent comme apprentis que ceux dont le père exerce ou a exercé
le métier de coupeur-gantier. Il y a là une singulière anomalie. Les fils des coupeurs-gantiers n'entendent pas tous embrasser la profession de leur père et il y en a sans doute parmi eux qui réussiraient mieux dans un autre métier, alors que d'autres jeunes gens, se sentant du goût pour le
métier de gantier, en sont impitoyablement exclus de par les statuts qui régissent l'Association
des coupeurs-gantiers.
C'est là une situation très préjudiciable à cette branche et qui s'oppose à l'extension de l'industrie gantière dans le Grand-Duché.
Industrie textile.
Dans la plupart des branches de l'industrie textile le mouvement des affaires a été assez intense.
La production a été vivement sollicitée par une demande croissante, tant pour la draperie que
pour la bonneterie. L'allure a continué d'être satisfaisante en articles laine et coton.
Le marché des cotons, malgré les écarts de prix encore considérables, a présenté un aspect bien
plus régulier que pendant l'année précédente et les soubresauts ont été moins violents. La récolte
de 1911-12 dépassa toutes les espérances: l'Amérique donna 16 millions de balles, alors que l'Egypte
approcha sensiblement de la précédente récolte, qui fut exceptionnelle. On pouvait donc s'attendre
à une baisse générale des prix. En effet, le Middling American était coté, fin décembre 1911, 463/4 pf.
sur la place de Brême, atteignant ainsi le niveau le plus bas que nous ayons vu au cours des dernières
années. Mais déjà au moins de février la hausse commença à se dessiner sous la poussée des achats
considérables des consommateurs, désireux de se couvrir aussi largement que possible; elle s'accentua, et, à la fin du mois de juin, d'étape en étape, le prix se fixa à 70½ p i , supérieur de 50 %
au prix du début de l'année. Au mois d'octobre nous retrouvons les cotons à 58 pf., mais vers la
fin de l'année, à 66 pf. La récolte de 1912-13 ouvre des perspectives rassurantes. En filés de coton,
le mouvement des affaires n'a pas laissé que d'être très actif; cet article a répercuté les variations
de prix des matières premières.
A partir du printemps, le commerce des laines a témoigné d'une activité inconstestable et
les prix se sont orientés vers la hausse. La disproportion entre l'allure de la consommation qui
s'accroît sans cesse et les ressources assez précaires de la production donnent à réfléchir. La production de la laine n'augmente guère: l'Argentine, poussée vers la culture des céréales, restreint
l'élevage du mouton ; l'Australie, d'autre part, semble avoir atteint l'extrême limite de sa production.
Teinturerie et blanchissage des tissus.
L'amélioration survenue à la fin de l'année 1911 dans l'industrie de la teinture des toiles
de lin et de coton s'est maintenue pendant toute l'année 1912, provoquant une augmentation
fort appréciable de la production. Cette année aurait été franchement bonne si les prix de teinture
avaient pu être mis en rapport avec la cherté de la main-d'œuvre et les cours excessifs de la presque
totalité des divers produits servant à la teinture ou à l'apprêt des toiles, et dont quelques-uns,
40
comme les fécules, amidons, dextrines, etc. avaient augmenté de 50-60 % par suite de la récolte
déficitaire des pommes de terre et des blés en 1911.
La demande en toiles est restée active pondant toute l'année et il n'y a pas de stocks à signaler
les tissus s'enlevant aussitôt fabriqués. L'agrandissement des usines de notre bassin minier et de
la Lorraine voisine, en provoquant un afflux considérable d'ouvriers, a stimulé la demande de
vêtements d'ouvriers et, par répercussion, favorisé la teinturerie.
Malgré l'abondance de la récolte de coton, les prix des tissus ont été non seulement soutenus,
mais ils ont gagné des avances successives, allant jusqu'à 10 et 15 %, et la tendance à la hausse
persiste toujours. Les prix des toiles de lin ont augmenté, à leur tour, de plus de 10 %.
Le nombre des ouvriers occupés dans la teinturerie n'a guère varié au cours de l'année 1912.
Il n'y a pas de chômage pour manque de travail à relever.
Les bonnes dispositions du marché laissent entrevoir une certaine durée de la situation
actuelle, qui est satisfaisante en somme, voire même un nouvel essor de la teinturerie, le danger
de complications politiques une fois écarté.
Il y a lieu de faire remarquer que les mesures prises par la douane sont contraires aux intérêts
des maisons qui sont forcées de fabriquer les tissus écrus à l'étranger pour les terminer à l'intérieur
du Zollverein. En effet, certaines toiles blanchies sont expédiées à l'étranger pour y être brodées;
celles qui sont tissées et blanchies en Allemagne peuvent rentrer en franchise de droits après avoir
été ouvragées, mais celles qui sont tissées à l'étranger et blanchies dans le Zollverein ne peuvent
bénéficier de ce traitement, malgré qu'elles aient payé à leur entrée en écru les droits allemands
et devraient par conséquent être traitées sur le même pied que celles tissées en Allemagne.
Pour justifier cette mesure, l'administration prétexte que toutes les opérations concernant
la fabrication des tissus doivent être faites en Allemagne, mais elle oublie que les fils employés
à la confection de ces toiles sont en majeure partie filés en Belgique et en Irlande et que, par suite
ces toiles ne sont pas non plus de pure fabrication allemande. En donnant une interprétation un
peu large au règlement, on pourrait faire bénéficier ces toiles du même traitement de faveur à
leur entrée.
Industrie du vêtement.
La production des vêtements de travail qui, jusque dans ces dernières années, provenait
presque exclusivement de la confection faite a domicile par les ouvrières, ne peut plus guère
s'obtenir maintenant qu'en ateliers organisés mécaniquement avec force motrice.
L'installation et l'entretien coûteux de ces ateliers, la rareté et la cherté de la main-d'œuvre,
rendent cette industrie de plus en plus difficile et de moins on moins rémunératrice pour les fabricants du pays qui doivent concourir avec ceux d'Allemagne où cette main-d'œuvre est plus abondante.
Distillerie.
Le nombre des distilleries on activité pendant la campagne 1911-1912 a été de 1042, dont
522 distilleries agricoles travaillant des matières farineuses, et 520 distilleries de fruits. Le nombre
des distilleries en activité pendant la campagne précédente avait été de 1091.
41
Il a été employé à la distillation:
matières tanneuses
4.007.900 kg.
fruits à noyaux
3.366 M.
fruits à pépins
3.582
lies de vin
1.104
marcs de raisins
18.026
Les droits payés par les distilleries se répartissent comme suit: droit de consommation 968.329
mk., droit d'exploitation 10.329 mk., soit ensemble 978.658 mk. L'Etat a donc perçu en droits
d'accise 1.223.322,50 fr. contre 1.273.700 fr. pour la campagne précédente.
Brasserie.
L'exercice 1912 laisse aux brasseurs du Grand-Duché de bien mauvais souvenirs. Non seulement les prévisions pessimistes que nous avions exprimées dans notre dernier rapport, se sont
réalisées, mais les résultats industriels ont encore été plus défavorables qu'on n'avait pu le supposer. C'est qu'au pronostic fâcheux fondé sur la cherté extraordinaire des matières premières,
est venue s'ajouter, par surcroît de malheur, l'inclémence de toute la saison d'été 1912. Malgré
la vaillance avec laquelle les industries indigènes continuaient à lutter contre la concurrence
étrangère et l'importation de bières allemandes, le chiffre total de la production qui, les années
précédentes, avait accusé un mouvement nettement ascensionnel, marque, pour 1912, une diminution d'environ 30.000 hectolitres. Il convient toutefois de relever que la consommation de cidre,
assez forte dans certaines régions du pays et due à une récolte particulièrement abondante des
pommes en 1911, n'a pas été sans exercer une certaine influence sur la marche des affaires de
brasserie.
Dans l'intérêt de la statistique. il suffira de retenir les données de comparaison ci-après:
Exercice 1911.
Exercice 1912.
5.475.345 kg.
malt employé
5.417.932 kg.
bière fabriquée
297.986 kl.
326.946 hl.
459.502 fr.
464.832 fr.
droits d'accise
10.851 hl.
bière exportée
13.246 kl.
L'année 1913 s'annonce-t-elle sous de meilleurs auspices que sa devancière? Question assez
délicate à résoudre à l'heure qu'il est. Si, d'une part, le prix du houblon, en général d'excellente
qualité, est tombé de près des deux tiers, d'autre part, l'orge de 1912, quoique de qualité inférieure, continue à être cotée sensiblement aux mêmes prix. Si la fabrication paraît ainsi se faire
dans des conditions plus avantageuses, il est également permis d'espérer qu'une saison d'été plus
favorable viendra encourager la consommation en 1913.
Industrie des tabacs.
L'industrie des tabacs a suivi son développement normal en 1912: nos 14 fabriques ont été
occupées régulièrement durant toute l'année et le nombre des ouvriers employés renseigne une
légère augmentation.
.
6
42
La production a quelque peu augmenté pour les principaux articles, tabacs à fumer et cigarettes; pour la filature et les cigares elle a plutôt diminué. Elle peut être évaluée à 1.450.000 kg,
de tabacs à fumer, 4200 kg. de tabacs en rôles, à fumer et à mâcher, 75 millions de cigarettes et
4 millions de cigares. La consommation des cigarettes suit une marche ascendante au détriment
de celle des cigarres qui est en baisse. La majeure partie de la production est placée et consommée
dans le Grand-Duché et en Alsace-Lorraine. Les débouchés à l'étranger se rétrécissent de plus en
plus sous l'effet des mesures douanières et l'exportation perd toujours du terrain, aussi bien en
Europe que dans les pays d'outre-mer, par suite de l'augmentation des droits d'entrée.
Si l'écoulement de la production a été facile, les conditions de fabrication et l'allure des prix
de revient n'ont guère donné satisfaction aux fabricants. La matière première, les tabacs en feuilles
de toutes provenances, se maintient depuis une série d'années à un niveau très élevé, la culture
dans les divers centres de production ne pouvant suivre la demande croissante de la consommation
par suite de l'insuffisance de la main-d'œuvre que cette culture exige pendant la période de la
croissance de la plante et pendant la récolte. Des récoltes déficitaires ou de mauvaise qualité dans
certains centres ont accentué cette situation.
A ces prix élevés viennent s'ajouter les lourdes charges des impôts, des droits d'entrée, la «Wertsteuer», celle-ci proportionnellement plus forte sur les prix élevés, et la tendance croissante des
salaires provoquée par le renchérissement de la vie, alors que l'âpre concurrence s'oppose à une
amélioration correspondante du prix des produits. La charge des impôts et droits grevant les produits
fabriqués se fait particulièrement sentir par suite de l'immobilisation de capitaux importants
qui rentrent lentement parfois et des longs crédits exigés par la clientèle. Quelques bonnes récoltes
successives seules pourraient améliorer la situation des fabricants en ramonant à des cours normaux les matières brutes et rendre l'industrie des tabacs plus satisfaisante et plus lucrative.
En Allemagne cette industrie doit faire face à un péril qui la menace de la part du trust américain, lequel dispose d'énormes capitaux et englobe la majeure partie de la fabrication et du commerce des tabacs dans les Etats-Unis et en Angleterre. Ce trust a su acquérir sous main plusieurs
grandes fabriques de cigarettes en Allemagne et paraît disposé à étendre son action de plus en plus.
S'il réussissait dans ses tentatives, il finirait par ruiner, par sa puissante concurrence, les petits
établissements qui ne peuvent lui opposer qu'une faible résistance et à dominer ensuite le marché.
Il est à espérer que les efforts des fabricants allemands qui ont; fondé, à Francfort, pour la
défense de leurs intérêts menacés, le «Verband zum Schute der deutschen Tabakindustrie», empêcheront ce monopole de se créer dans le Zollverein comme il existe virtuellement dans les EtatsUnis et en Angleterre. Si, contre toute attente, les projets du trust (lovaient se réaliser, l'industrie
des tabacs du Grand-Duché aurait à on subir également les conséquences néfastes.
Imprimerie.
L'allure franchement favorable de l'imprimerie, alimentée par un courant d'ordres très suivi,
s'est continuée pendant la plus grande partie de l'année. Des défaillances, assez anodines il est
vrai, se sont produites pendant les derniers mois. L'industrie, qui est un des gros clients de l'imprimerie, commençait alors à témoigner d'une certaine réserve: les ordres, même ceux de moindre
43
importance, étaient généralement précédés de demandes de prix, et, par suite, les affaires devenaient plus difficiles.
Depuis, les consommateurs ont réduit leurs ordres et les demandes de prix ont sollicité dans
une forte mesure la concurrence étrangère. La situation des affaires en imprimerie, depuis le début
de l'année 1913, a perdu non seulement au point de vue de l'ampleur des commandes, mais aussi
à celui de la tenue des prix. La consommation s'est portée davantage sur les articles bon marché
que les maisons exotiques accaparent très souvent. Des firmes étrangères qui sont liées à l'intérieur par des conventions de tarifs se livrent à un véritable «dumping» sur le marché luxembourgeois et contribuent ainsi à l'avilissement des prix.
Le journal et le périodique étendent leur marché, alors que le livre se trouve limité par des
débouchés trop restreints. L'annonce, qui transforme rapidement ses procédés et ses aspects,
prend une importance sans cesse grandissante dans l'organisation commerciale moderne. Il y a
lieu de faire remarquer cependant que le commerce luxembourgeois ne semble pas se rendre
suffisamment compte de son efficacité; les commerçants montrent une certaine indifférence à
l'égard de la publicité et ils sont lents à suivre l'exemple qui leur vient du dehors.
Le colportage, qui s'exerce toujours ici sur une, vaste échelle, fait une concurrence désastreuse
à la librairie et à certaines branches de l'imprimerie, notamment à travers le bassin minier. Comme
nous avons déjà fait remarquer dans nos rapports antérieurs, le colportage n'assure aucun avantage sérieux au consommateur, mais les procédés commerciaux qu'il met en usage lui gagnent
toujours une certaine clientèle qui se laisse prendre aux apparences d'un bon marché, trompeur
le plus souvent, car il est reconnu qu'à conditions égales le colportage ne peut soutenir la concurrence contre les maisons luxembourgeoises.
Les 40 imprimeries du pays ont occupé, en 1912, 250 ouvriers dont les salaires oscillent entre
30 et 50 fr. par semaine. L'outillage technique, qui s'est considérablement modernisé au cours
des dernières années, comprend actuellement 16 machines à composer des différents systèmes,
4 machines rotatives, 58 presses typographiques et 47 presses à platine. Comme force motrice
22 établissements emploient l'électricité; 10 autres marchent avec des moteurs à gaz.
Horticulture.
La floriculture et la culture maraîchère, grâce aux efforts soutenus et intelligents de nos horticulteurs et jardiniers, sont toujours en progrès. Il serait à souhaiter pour l'art floral que l'étrange
devise «ni fleurs ni couronnes», contre laquelle nos collègues français ont à lutter sans relâche,
ne s'introduisît pas chez nous.
L'année a été favorable aux cultures des pépiniéristes et des rosiéristes. Les arbres et arbustes
ont trouvé acheteurs à des prix assez rémunérateurs. Les rosiers de production courante, au contraire, ont été offerts au printemps à des prix dérisoires. L'automne a vu se rétablir légèrement
les prix. En décembre, ceux-ci ont de nouveau considérablement fléchi. Il est étrange et inconcevable que, dans cette branche, on s'obstine à pratiquer des cotes qui marchent toujours en raison
inverse des frais de production. Il y a évidemment chez nous, et sur tout le marché, surproduction
de ces articles.
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La matière première a été chère. Nos rosiéristes ont toujours beaucoup de peine à s'approvisionner en églantiers des bois. Le stock de «caninas» de semis était considérable en août. Grâce,
cependant, à l'entente des producteurs au moment de la conclusion des marchés, il a été traité à
des prix élevés. Ceux-ci sont retombés lourdement vers la fin de l'année, alors que nos rosiéristes
avaient, depuis longtemps, fait leurs approvionnements et ne pouvaient plus profiter des offres
avantageuses.
Notre commerce horticole serait en droit d'attendre, comme compensation aux multiples
charges qui sont venues le grever, une réduction du tarif postal des imprimés avec la France et
de celui des lettres avec l'Autriche. Il serait reconnaissant au Gouvernement si celui-ci arrivait
à une entente avantageuse avec ces deux pays.
Conserves de légumes.
L'établissement de Beaufort renseigne une production de 160.000 litres-kilogrammes, supérieure de 40.000 litres-kilogrammes à celle de l'année précédente. Une partie plus importante de
la production a été vendue dans le Grand-Duché où la consommation des conserves de légumes fait
de rapides progrès, mais l'Allemagne reste toujours le principal débouché.
Une légère amélioration des prix de vente s'est fait sentir en 1912. D'autre part, les matières
premières, notamment les graines pour semences, les fers blancs, les charbons, etc. montrent des
prix en hausse; seul le prix des caisses d'emballage est resté stationnaire.
Le nombre des ouvriers et ouvrières a varié de 100 à 200. Les équipes régulières ont travaillé
sans interruption: les prix de la main-d'œuvre continuent à s'orienter vers la hausse. Les ouvrièrescueilleuses sont recrutées, en partie, dans les Flandres, la main-d'œuvre indigène étant insuffisante.
Meunerie.
Si l'année 1.912 a été sans doute meilleure pour la meunerie luxembourgeoise que sa devancière, elle n'a pas laissé que de donner certaines déceptions au point de vue de ses résultats financiers. Par suite do l'insuffisance de la récolte de .1911, nos meuniers ont dû importer beaucoup
de blés étrangers à des prix assez élevés, alors que la concurrence des grands établissements de la
Prusse et de l'Alsace-Lorraine ne leur permettait pas de relever leur prix de vente en proportion
avec celui des blés, et ce n'est qu'à la faveur des cours exceptionnels des sons et issues qu'elle a pu
rétablir l'équilibre.
La production est restée à peu près stationnaire. Une légère augmentation est à signaler
pour la meunerie commerciale. Si les prix de production n'ont pas sensiblement varié par rapport
à ceux de l'année précédente, la concurrence, toujours âpre, a forcé la meunerie à se plier à toutes
les exigences de la clientèle. Grâce à la bonne qualité de sa fabrication et à ses prix modérés, elle
est parvenue à gagner du terrain en Lorraine et à écouler ainsi toute sa production.
Les prix des farines ont oscillé entre 35 et 38 fr. n° 1 base. Il est à remarquer que la consommation continue à donner la préférence au pain blanc, nécessairement plus cher que le pain noir.
Comme l'augmentation des exportations de nos farines, dans la région messine surtout, semble
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prouver la bonne qualité de nos produits, la préférence que beaucoup de nos boulangeries accordent aux farines étrangères se justifie difficilement.
Les rapports qui nous ont été adressés appuient sur les crédits toujours plus étendus que
demande la boulangerie et qui pèsent sans nul doute sur la bonne marche des affaires. Il en
résulte, pour les meuniers, qui doivent payer les blés indigènes au comptant et les blés étrangers
à très courte échéance, des pertes d'intérêts assez sensibles qui absorbent souvent la plus grande
partie des bénéfices réalisés sur la fabrication.
L'année 1912 a été caractérisée par une grande stabilité dans les cours des blés. Pendant
la première partie de l'année, la courbe des prix montait doucement pour redescendre imperceptiblement jusqu'à la fin de l'année où nous retrouvons les prix à leur point de départ; pendant
la période ascendante, qui correspond au premier semestre, le marché des blés restait sous l'influence de la récolte assez médiocre de l'année 1911, alors que la récolte abondante de 1012 commençait à sortir ses effets dès le début du deuxième semestre.
Il n'y a pas de changements à signaler au point de vue de l'outillage de la meunerie indigène.
C'est le système à cylindres qui prévaut toujours et qu'on cherche à perfectionner dans ses détails.
Par suite des derniers perfectionnements quelques établissements ont réussi à augmenter légèrement leurs moyens de production. Les bons ouvriers meuniers se font toujours plus rares en dépit
des salaires ascendants.
Laiterie.
La statistique de production de toutes les laiteries coopératives réunies renseigne les chiffres
suivants, pour les années 1904 à 1912:
Années.
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1912
Nombre
des
laiteries.
87
88
85
88
91
107
120
129
133
Nombre
des
membres.
3.978
3.969
3.812
4.423
4.442
5.008
5.656
6.378
6.615
Lait travaillé,
Beurre fabriqué.
litres.
kg.
13.066 861
12.711.037
12.853.274
14.421.800
15.819.183
16.941.540
17.344,055
15.900.291
21.576.556
502.929,5
489.609,5
489.348
552.538
603.990
641.222
660.448
746.966
807.683
Produit de la
vente du beurre.
fr.
c.
1.307.616,70
1.321.945,65
1.345.707,00
1.547.106,40
1.721.371,50
1.826.129,20
1.935.112,00
2.390.291,00
2.632.394,58
Mondof-les-Bains.
Le nombre des baigneurs s'est élevé pour l'année 1912 à 1368 qui se répartissent comme suit
entre les divers pays: Luxembourg 332, Belgique 368, France 273, Allemagne 206, Alsace-Lorraine 158, Hollande 15, Angleterre 6, Italie 1, Espagne 3, Autriche-Hongrie 2, Algérie 2, Indes
hollandaises 2.
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La colonie thermale a été fréquentée par 76 garçons et 74 filles. Les bains délivrés gratuitement ou à prix réduits représentent une somme de 7.766,55 fr.
Viticulture et commerce des vins.
L'année 1912 n'a pas été heureuse pour la viticulture. Du débourrement de la vigne jusqu'aux
vendanges, les nombreux insectes et cryptogames nuisibles à la vigne ne faisaient trêve qu'à de
courts intervalles. La cochylis, après une année de répit,.redoublait d'intensité; l'oïdium qui sévissait avec une tenacité et une virulence peu connues jusqu'à ce jour ainsi que le mildew exerçaient des ravages considérables, Ils ont été secondés dans leur action par les intempéries des mois
d'août et de septembre. Les gelées d'octobre ont achevé le désastre, après avoir, au printemps déjà,
détruit nombre de bourgeons et de pousses. La récolte a été lamentable. Sur les 1550 hectares de
superficie plantée en vigne, 42.230 hl. de moût ont été vendangés. Les moûts dosaient en moyenne
54° à l'aréomètre d'Oechsle et .18,5° d'acidité, exprimée en acide tartrique.
Malgré la qualité peu engageante de ces produits, les vignerons, se basant sur l'insignifiance
de la récolte, escomptaient des prix rémunérateurs. Mais là encore leurs espérances devaient être
déçues. Après la réalisation de quelques marchés effectués au mois d'octobre à des prix variant
entre 500 à 520 fr. les 1000 litres, les affaires restaient calmes jusque vers la mi-décembre. Ce n'est
qu'à cette époque que les cours se ranimèrent, sans cependant atteindre le niveau qu'ils tenaient
au début de la campagne. Les producteurs, soucieux de se défaire! d'une marchandise de qualité
et de conservation douteuses, préféraient vendre leur récolte à des prix plutôt médiocres que de
la garder en cave. La moyenne des prix auxquels les transactions du mois de décembre furent opérées s'élève à 350—400 fr. Au 1er janvier deux tiers à trois quarts environ de la production étaient
vendus.
Contrairement aux principes de vinification consacrés par des usages séculaires, une partie
des réserves non vendues a été sucrée par les vignerons. Il dépendra en partie du résultat que cette
opération aura donné pour savoir si le procédé passera dans les pratiques oenologiques de nos
vignerons. Les conséquences que l'exécution générale du sucrage dans les celliers des vignerons
auront sur l'orientation de notre commerce et l'écoulement de nos vins ne sont pas encore à prévoir.
Vins de Champagne.
E. Mercier & Cie, succursale de Luxembourg.
En 1912 la succursale a expédié 682.000 1/1, 93.000 ½ 12.300 ¼ 4.900 1/8 bouteilles et
2.350 magnums (double-bout). 11 y a donc une diminution sur l'exercice 1911 et le nombre de bouteilles expédiées est revenu sensiblement au chiffre atteint en 1910. La diminution s'explique
facilement par les marchés assez considérables exécutés en 1911 et avant l'augmentation des prix
de l'établissement. Le commerce de gros a dû épuiser les stocka ainsi constitués avant de faire
de nouvelles commandes.
En Champagne la récolte de 1912 a donné, comme quantité, la moitié d'une récolte moyenne.
Les quatre dernières^récoltes ont donc été fortement déficitaires et de nombreuses maisons ont
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épuisé presque complètement leurs réserves. Ce n'est pas le cas pour la maison Mercier qui avait des
réserves suffisantes pour supporter la crise sans dommage.
Il n'y a aucune interruption à signaler dans la fabrication qui s'est trouvée constamment
dans un état tout à fait régulier.
L'établissement occupe une centaine d'ouvriers. Les cavistes, formant le gros du personnel
ouvrier, soignent la manutention des vins. Une vingtaine de femmes sont employées à la décoration des bouteilles, et 40, pendant le tirage, pour rincer et mirer les bouteilles. Le travail a duré
toute l'année sans le moindre dérangement. Les salaires des ouvriers les plus zélés ont été augmentés.
Les oseraies de Kopstal occupent une vingtaine d'ouvriers et 30 femmes tant pour les travaux
de la plantation et son entretien que pour le blanchissage des osiers récoltés. Les paniers sont
fabriqués dans les établissements pénitentiaires de Luxembourg-Grund et dans quelques ateliers
de vannerie aux environs de la ville.
Explosifs.
La poudrerie renseigne pour l'année 1912 des expéditions totales de 2.085.000 kg. contre
1.918.000 kg. en 1911. Ce chiffre se répartit comme suit:
Sprengsalpeter
1.939.000 kg.
poudre noire
18.000
luxite
128.000
Le nombre des ouvriers a été de 118 contre 111 pour l'année précédente, dont 10 sont occupés
à la fabrication de la luxite.
Le prix du salpêtre a haussé énormément, ce qui a forcé l'établissement de Kockelscheuer
d'élever son prix de vente en conséquence, pour autant que ses clients n'étaient pas garantis par
des marchés à long terme.
Clouterie.
La société anonyme métallurgique de Bissen, fondée le 30 avril 1910, qui a pour but l'exploitation des forges de Bissen servant à la fabrication mécanique de clouteries et en général de tous
articles de ferronnerie, renseigne pour l'année 1912 une production de 1.070 tonnes clouteries
diverses, soit une augmentation de 120 tonnes sur celle de l'année précédente.
Les prix de production et de vente sont restés sensiblement les mêmes, ces derniers toujours
peu satisfaisants, surtout pour la pointe à cause de la situation anormale qui règne sur le marché
de cet article. La vente s'est faite couramment, mais à des prix fort peu rémunérateurs, et les soldes
en magasin n'ont pas dépassé le niveau ordinaire.
Les matières premières ont suivi toutes la marche ascendante commencée déjà l'année dernière et cependant il n'a pas été possible d'élever proportionnellement les prix de vente des produits
finis. L'installation d'un palan électrique et d'une machine à empaqueter ont eu un effet favorable
sur la fabrication.
Le nombre des ouvriers, hommes et femmes, occupés régulièrement pendant l'année 1912
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a été de 62. Les prix de la main-d'œuvre montrent toujours la même tendance croissante qui s'est
encore accentuée davantage que l'année dernière à cause de l'augmentation du coût de la vie.
Industrie électrique.
Usine et tramways électriques de Luxembourg.
Le 15 août 1912 entrèrent en vigueur de nouvelles conditions pour la fourniture du courant
ainsi que pour l'exécution des installations qui diffèrent des normes anciennes surtout clans les
points suivants: les taxes pour l'exécution des raccordements ainsi que pour la réception des
nouvelles installations sont supprimées; le loyer des compteurs pour les petites installations, de
6 lampes au maximum, est réduit de 0,75 à 0,50 fr. ; le tarif pour force motrice dans la commune
d'Eich est réduit à 0,25 fr. par kilowatt-heure, prix en vigueur pour la ville. Par ces dispositions,
la ville entend favoriser la consommation de l'énergie électrique.
La vente du courant électrique a produit 237.304,25 fr., la location des compteurs 14.426,45 fr.,
les taxes de raccordement 2.055,25 fr., les taxes de vérification 362,70 fr.
Le nombre des personnes transportées par les tramways électriques s'est élevé à 2.029.468
contre 1.983.291 en 1911, soit 5,70 par km.-voiture contre 5,55 en 1911. Les recettes pour le transport des voyageurs se sont élevées à 212.060,60 fr. ; dans cette somme les abonnements figurent
pour 29.774,50 fr.
Entre la ville de Luxembourg et la commune d'Eich fut conclu un contrat en vertu duquel
la première construira et exploitera une ligne de tramway entre la rue du Casino et le pont de
Dommeldange. La commune d'Eich garantit les intérêts et l'amortissement du capital engagé.
Usine électrique d'Eseh-sur-l'Alzette.
Le développement de l'usine a suivi pas à pas celui de la ville. La consommation d'énergie
s'élevait à 365.462 kilowatt-heures contre 263.302 en 1911. Le nombre des raccordements s'élève
à 560, avec 5952 lampes à incandesence et 37 lampes à arc. En dehors de l'éclairage, l'usine a
fourni l'énergie pour la force motrice à 97 moteurs et à 35 appareils divers. L'administration de
l'usine de la ville a effectué 61 nouvelles installations privées. Le bilan publié à la fin de l'année
1912 renseigne des recettes pour 161.868,75 fr. et des dépenses pour 85.641,25 fr. Pour l'assurance de ses ouvriers, qui sont au nombre de 7, l'usine a payé à la caisse régionale de maladie la
somme de 406,25 fr., à l'assurance contre les accidents la somme de 311,75 fr. et à l'assurance
contre l'invalidité la somme de 300,30 fr.
Usine à gaz de Luxembourg.
La production du gaz en 1912 a été de 2.624.560 m 3 , supérieure de 131.510 m 3 ou de 5,7 %
à celle de l'année précédente. 11 a été distillé à cet effet 9.255 tonnes de charbons, ce qui correspond à un rendement de 28,36 m 3 par 100 kg. de charbons contre 29,37 % en 1911.
Ces charbons provenaient de la Sarre et coûtaient rendus usine 25,50 fr. la tonne. Les approvisionnements en charbons rencontrèrent vers la fin de l'armée de sérieuses difficultés. L'insuffisance du matériel des chemins de fer, qui se traduisit par un manque de wagons inouï jusqu'à
présent, eut les plus graves conséquences pour toutes les industries. A cet embarras est venu
49
s'ajouter le bruit d'une prochaine grève des mineurs de la Sarre. Dans ces circonstances les charbonnages étaient dans l'impossibilité de faire face aux exigences de leurs clients et les provisions
trop restreintes de l'usine à gaz de Luxembourg furent à peu près entièrement épuisées.
Le rendement de la production du coke est évalué à 67 kg. par 100 kg. de charbon. En calculant la production sur cette base elle s'élèverait à 6200 tonnes. Le coke s'écoulait assez facilement et il ne restait pas de stock. Les provisions de l'usine étaient insuffisantes pour satisfaire
promptement aux demandes de la clientèle.
Les prix sont restés à peu près constants: 29 fr. la tonne au détail, 26 fr. on gros et 25 fr. pour
les clients acheteurs de plus de 10 wagons. Il a été vendu 4.470.465 kg., dont 2.895.290 kg. à la
clientèle privée, 112.750 kg. à différents bâtiments de l'Etat, 321.750 kg. à l'usine de Kopstal,
394.000 kg. aux écoles de la ville, 636.050 kg. aux autres bâtiments communaux et 110.625 kg.
en menu coke passé au crible. Comme les prix du coke sont restés constants, les recettes n'ont pu
augmenter qu'en proportion des quantités vendues: elles ont atteint 114.600 fr. contre 106.220 fr.
en 1911.
La production du goudron a été de 550.145 kg. correspondant à un coefficient de 5,94 kg.
par 100 kg. de charbon. Le goudronnage des routes de l'Etat a absorbé 15,5 wagons, le reste de
la production a été vendu à des marchands en gros étrangers. Le prix moyen s'est fixé à 3,50 fr.
les 100 kg. Les recettes provenant de ce sous-produit ont passé de 13.518 fr. à 19.626 fr. en 1912.
Le rendement en eaux ammoniacales concentrées à une densité moyenne de 23 % a encore
augmenté; il a atteint 14.500 kg. qui ont été vendus à 1,05 fr. en moyenne et ont rapporté 15.180 fr.
Ce résultat se rapproche sensiblement de la teneur théorique des charbons en ammoniaque et ne
saurait guère être poussé plus loin. Cependant les prix tendent à la baisse et il est à prévoir qu'à
l'avenir cette exploitation ne donnera plus les mêmes bénéfices.
Le tableau suivant renseigne les principaux modes d'emploi du gaz:
EXERCICE 1911
Débit
en m3
Gaz fourni:
pour le chauffage et les moteurs
gaz d'éclairage, pour la clientèle privée
éclairage des bâtiments communaux
éclairage des bâtiments de l'Etat
éclairage public
gaz non enregistré par les compteurs.
982.804
545.527
43.637
52.859
467.617
304.685
% de la
production.
Recettes.
fr.
et.
EXERCICE 1912
Débit
en m3
% de la
production.
Recettes.
fr.
et.
39,4 147.420,60 1.037.439 39,52 155.615,35
556.657 21,20 111.331,.40
21,8 109.105,40
7.912,43
48.688 1,85 8.697,60
1,7
2,12 10.265,75
51.709 1,96 9..782,8
477.727 18,2 57.327,27
18,7 56.114,04
280.172 10,67
12,83
Commerce de détail.
Le commerce de détail a présenté les vues suivantes sur la situation des affaires en 1912:
À travers le bassin minier la bonne marche de l'industrie sidérurgique a continué à faire sentir
ses effets bienfaisants. Les agrandissements des usines ont amené un afflux considérable d'ouvriers
et les salaires si élevés ont augmenté dans une forte mesure la capacité d'achat de la population.
La suppression de l'économat de Dudelange, qui paraît prochaine, ne manquera pas d'imprimer
7
50
un vigoureux essor au commerce de détail de cette localité qui était privé jusqu'ici de la clientèle
des ouvriers et employés et gêné dans son développement.
Le commerce de la région frontière a certainement souffert des facilités qui ont été accordées
aux consommateurs pour l'introduction en franchise de douane de petites quantités de vivres.
Si les classes nécessiteuses de la zone limitrophe y trouvent un soulagement, très justifié d'ailleurs,
le régime dit «kleiner Grenzverkehr» donne lieu à des abus. Il est notoire qu'il profite encore à
d'autres classes de la population. Le nombre des «coureurs de frontières» est très important.
L'introduction en franchise de petites quantités de vivres fournit à ceux-ci le prétexte à l'achat
d'autres articles qu'ils font nécessairement au comptant, alors qu'ils réservent les achats à crédit
aux détaillants indigènes. Un contrôle très sévère aux bureaux d'entrée serait vivement à désirer
pour atténuer les effets désastreux de ce régime
Dans la région viticole le début de l'année 1912 a été relativement bon, comparativement à
celui de l'année précédente, mais à partir du mois de juillet les affaires ont baissé sans discontinuer
jusqu'à la fin de l'année. Envisagés dans leur ensemble, les résultats ont été inférieurs à ceux de
l'année 1911 qui ne fut déjà pas trop brillante sur les bords de la Moselle.
L'allure du commerce, dans cette région, se règle sur la récolte des vins. Les vignerons, voyant
leur récolte compromise en partie déjà dès le mois de juillet, commencèrent à limiter leurs achats
au strict nécessire. L'automne, en réduisant encore leurs espérances, réduisit leur capacité d'achat.
Aussi, du mois de juillet jusqu'à la fin de l'année, près des trois quarts des achats ont été faits
à crédit.
La région centrale, essentiellement agricole, montre un développement assez satisfaisant.
La situation prospère de l'agriculture, entretenue par une bonne récolte, n'a pas laissé que d'exercer
une influence bienfaisante sur la marche des maisons de détail.
A Luxembourg, le commerce poursuit, à forces inégales et avec peu de chances de succès, sa
lutte contre les coopératives des employés et ouvriers. Les coopératives groupent environ 3000
adhérents. Différentes branches, comme l'épicerie, les comestibles, les vins et les liqueurs, souffrent
en tout premier lieu de cette orientation nouvelle des ventes et il n'y a que quelques maisons,
qui, grâce à des conditions exceptionnelles, peuvent soutenir la lutte. L'élimination lente des
détaillants fait sentir aussi sa répercussion sur les immeubles se prêtant à l'installation d'un commerce de détail.
D'autres branches, parmi lesquelles nous citerons l'habillement, ont à lutter contre la concurrence des grands magasins qui se sont développés rapidement à Luxembourg et commencent
à prendre pied dans les autres villes du pays. Ces palais du commerce, montés à grands frais,
attirent la clientèle par le luxe de leurs étalages, leur vaste réclame et leurs procédés commerciaux
que les maisons moyennes et même d'importance relative ne peuvent suivre. Devant l'envahissement de ces magasins les anciennes maisons disparaissent petit à petit.
Le commerce de détail, menacé dans son existence même, attend de l'action législative un
secours pour l'amélioration de sa situation. Après la loi sur le recouvrement des créances par
ordonnance de payement, il sollicite une loi sur les ventes au rabais, une loi sur la concurrence
déloyale, un impôt sur les grands magasins proportionné au déficit que ces magasins causent au
fisc par la ruine d'un nombre de contribuables, ainsi que la diffusion de l'enseignement commercial.
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Faillites et concordats.
Le nombre des faillites et encordais s'établit comme suit pour les trois dernières années:
A. Arrondissement de Luxembourg.
Faillites déclarées
Concordats sollicités
homologués
1910
1911
10
9
22
1912
22
14
9
28
7
3
1910
1911
1912
4
4
1
2
2
2
3
2
2
B. Arrondissement de Diekirch.
Faillites déclarées
Concordats sollicités
homologués
Bourses du travail.
Les bourses du travail de Luxembourg et d' Esch-s.-Alz, renseignent les opérations suivantes
pour l'année 1912 :
Bourse de Luxembourg.
HOMMES.
Demandes.
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre.
149
219
282
251
262
272
297
229
248
212
187
179
Offres.
476
420
510
415
433
470
544
473
439
461
521
453
Bourse d' Esch-sur-Alzette.
FEMMES.
Demandes.
280
181
197
269
252
184
218
183
248
212
253
289
Offres.
346
217
300
254
282
208
272
203
229
233
304
292
3140
2888
HOMMES.
Demandes.
261
333
362
342
448
376
615
441
489
510
377
358
Offres.
355
361
406
375
379
383
647
600
575
691
713
642
FEMMES.
Demandes.
107
119
105
116
123
130
135
139
135
174
181
177
Offres.
158
149
122
130
128
139
181
171
187
188
186
179
Novembre
Décembre
1918
1641
6127
4912
2766
5615
2787
Totaux 1912
2490
3349
3748
1146
1276
5989
2947
1911
Parmi les offres de travail renseignées par la bourse de Luxembourg 3654 émanent de Luxembourgeois, 1613 d'Allemands, 55 de Belges, 125 de Français, 33 d'Italiens, 41 de Suisses et 94 d'autres
nationaux; parmi celles renseignées par la bourse d'Esch; 1785 émanent de Luxembourgeois, 3444
d'Allemands, 35 de Belges, 92 de Français, 275 d'Italiens 29 de Suisses et 467 d'autres nationaux.
Le service des logements renseigne les opérations suivantes: à Luxembourg, l'offre a porté
52
sur 90 appartements, dont 30 meublés, et la demande sur 130 appartements, dont 48 meublés; à
Esch, l'offre sur 560 appartements meublés, 357 appartements non meublés et 543 lits et la demande sur 827 appartements meublés, 1106 appartements on meublés et 1061 lits. Ces chiffres
font ressortir une grande pénurie de logements à Esch.
Assurances.
Le tableau ci-après donne le mouvement des opérations d' assurances dans le Grand-Duché
vendant les années 1906 à 1911.
DÉPENSES.
RECETTES.
Aimées.
Sommes perçues en
Primes.
Intérêts. Divers.
Total
des
recettes.
Sommes dépensées pour
Restitu- Réassution de rances.
primes.
Pertes.
Provisions.
Frais
d'administration
Divers.
Total
des
dépenses.
Incendie (Nombre des C les d'assurances: 12).
1906 1.230.605 4.048 103.197 1.337.850 29.726 223.201 573.442 219.145 150.183
48.951 1.244.648
1907 1.275.509 4.048 49.724 1.329.281 8.827 241.033 681.952 235.955 150.957
62.060 1.380.784
1908 1.327.391 8.682 46.291 1.382.365 10.160 290.029 607.540 249.542 117.980
72.967 1.408.238
1909 1.364.038 4.928 54.777 1.423.743 9.282 310.116 661.532 265.559 155.578
65.263 1.467.430
1910 1.419.131 5.048 101.010 1.525.189 8.777 330.309 805.629 180.070 246.135
59.107 1.630.027
1911 1.478.726 5.498 80.146 1.564.370 7.395 347.878:1.280.245 223.128 250.748
67.096 2.176.491
Vie (Nombre des C les d'assurances : 22).
1906 1.385.896 108.368 707.302 2.201.566 49.114 155.111
66.402 162.171 106.175 920.659 2.059.632
1907 1.410.834 749.217 45.636 2.205.687 66.470 194.670 475.833 141.290 98.013 928.908 1.908.184
1908 1.403.502 734.969 50.437 2.189.008 181.560 250.464 490.852 130.827 103.649 947.633 2.104.985
1909 1.470.187 141.936 663.043 2.275.165 236.277 157.408 536.300 134.550 110.487 991.122 2.166.144
1910 1.650.446 179.517 666.941 2.496.904 252.794 277.84.0 667.700 154.093 134.332 1.007.163 2.493.922
1911 1.642.297 197.053 673.877 2.513.227 229.207 228.197 584.055 174.319 127.692 1.060.656 2.427.254
Accidents (Nombre des C les d'assurances: 9).
1906 126.783 1.456 49.350 177.589 2.069 22.736 200.027 18.445 14.354
41.883 299.513
1907 131.640 8.790 38.167 178.597 2.596 28.482 118.162 24.573 17.170
25.146 216.129
1908 135.175 17.408 17.144 169.727 3.580 30.768 114.397 18.747 16.536
36.056 220.084
1909 142.148 1.179 18.292 161.619 3.989 27.381
83.703 24.085 19.455
32.852 191.465
1910 139.270 1.209 13.240 153.719 3.521 27.504
47.152 215.500
81.887 36.091 19.345
1911
136.759 4.486 37.261 178.506 1.549 32.624
36.902 178.792
72.110 17.629 17.978
Transports (Nombre des Cles d'assurances: 4).
1906
9.265
263
7.979
9.528
5.304
240
737
521
1.177
1907
8.019
6.144
214
8.233
4.471
507
197
669
298
1908
6.609
6.796
7.387
187
3.627
227
454
2.726
353
1909
8.219
8.940
227
8.446
4.610
267
464
3.045
554
1910
8.602
6.487
267
8.869
618
4.449
640
199
581
1911
10.536
7.724
199 10.735
5.530
687
186
385
937
53
RECETTES.
DEPENSES.
Années.
Sommes perçues en
des
Primes.
Intérêts.
Sommes dépensées pour
Total
Divers.
recettes.
Restitution de
primes.
Réassurances.
Pertes.
Provisions.
Total
Frais
d'administration
des
Divers.
dépenses.
Bris de glaces (Nombre des Cles d'assurances: 6).
906
907
908
909
910
911
16.109
14.027
21.164
28.153
22.818
18.551
152
16.261
14.027
21.164
28.153
22.818
18.551
1.089
1.109
591
1.198
701
913
1.071
828
2.334
2
7.168
9.100
8.059
8.541
13.064
10.511
3.451
2.793
4.661
6.209
5.043
3.996
1.434
1.714
2.140
2.356
3.112
2.089
123
124
101
14.213
15.667
17.909
18.405
21.922
17.509
Grêle (Nombre des Cles d'assurances : 2).
906
907
908
909
910
911
19.075
24.468
30.381
20.647
23.495
20.476
751
751
751
19.826
22.219
31.132
20.647
23.495
20.476
50
50
905
990
155
2.975
6.400
36.425
10.255
12.987
3.766
3.160
3.353
4.790
3.351
3.681
3.276
4.658
3.962
4.148
1.986
2.197
2.969
59
361
186
311
55
10.903.
14.981
46.539
16.058
18,920
10.012
331
493
847
831
864
582
33
21
37
23
31
113
3.383
4.128
17.116
8.252
16.130
9.099
2.084
463
1.028
825
1.678
4.733
1.412
8.329
10.468
5.381
10.459
18.989
21.420
25.187
27.719
44.839
37.394
70.895
377
1.518
2.234
3.035
3.612
3.501
1.324
4.500
6.000
6.625
8.000
7.750
4.966
.23.212
32.355
58.715
57. 463
49.125
Vol (Nombre des Cles d'assurances: 6).
906
907
908
909
910
911
4.859
5.407
19.766
10.669
14.674
12.566
4.841
5.407
19.766
10.669
14.624
12.566
145
62
1.757
735
2.784
262
1.797
2.017
8.506
4.149
6.027
4.096
294
2.203
32
2.783
491
1.077
1.241
3.766
2.482
3.641
3.555
Responsabilité civile (Nombre des C Ies d'assurances: 3).
906
907
908
909
910
911
14.152
17.740
30.819
29.774
38.765
47.699
236 2.376
933 1.413
437 8.239
1.102 10.468
5.381
3.877 10.459
16.764
20.086
39.585
41.344
44.147
62.035
182
278
320
291
568
486
5.609
7.404
10.827
11.609
11.633
20.111
10.885 1.248
7.268 1 . 4 5
1.838 3.237
23.673 3.060
5.650 5.406
11.189 15.387
Mortalité du bétail (Nombre des Cles d'assurances: 1).
906
4.315
907
15.497
908 . 20.516
909
27.837
910
31.333
911
31.851
175
350
350
1.575
2.088
2.450
525
2.066
3.534
4.266
5.040
3.847
5.015
17.907
24.400
33.678
38.461
38.148
20
119
151
5
11
541
1.659
1.711
1.990
1.894
12.394
18.081
40.634
39.612
32.278
860
3.121
4.210
6.280
6.234
5.586
54
DÉPENSES.
RECETTES.
Années.
Sommes perçues en
Primes.
Intérêts.
Divers.
Total
des
recettes.
Sommes dépensées pour
Restitution de
primes.
Réassurances.
Pertes.
Frais
Provid'admisions. nistration
Total
des
Divers.
dépenses,
Relevé des opérations faites pendant les 17 dernières années.
1895
1896
1897
1898
1899
1900
1901
1902
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
1 . 6 1 7 . 4 9 3 36.739 18.819 1 . 6 7 3 . 0 5 1 5 0 . 1 4 4 2 3 0 . 3 8 9 1 . 4 7 3 . 6 0 8 210.357 176.356
86.744
1 . 7 3 5 . 1 9 1 4 0 . 4 6 1 641.484 2 . 4 1 7 . 1 3 6 101.782 285.440 7 8 6 . 0 8 0 270.602 147.546 7 4 4 . 6 4 4
1.910.659 48.405 6 8 4 . 7 6 1 2 . 6 4 3 . 8 2 5 4 9 . 1 7 3 200.018 9 0 1 . 2 3 1 287.188 168.929 7 9 0 . 2 5 4
2 . 1 9 1 . 1 3 8 36.189 7 7 1 . 4 0 1 3 . 0 1 8 . 7 2 8 47.305 306.737 976.753 264.128 175.520 9 5 4 . 3 9 9
2 . 4 2 9 . 8 1 9 62.562 847.810 3 . 3 4 0 . 1 9 1 80.449 340.046 1 . 0 8 4 . 2 0 6 305.638 201.900 9 9 6 . 4 6 1
2 . 4 9 8 . 9 0 0 7 1 . 4 7 1 849.468 2 . 4 0 9 . 8 0 9 79.936 3 4 9 . 8 4 4 1.557.493 311.772 262.956 1 . 0 0 5 . 5 2 7
2 . 9 0 5 . 3 8 8 8 3 . 4 6 1 801.326 3 . 7 8 3 . 2 7 5 114.922 3 5 1 . 9 7 1 1 . 5 9 8 . 4 3 0 377.829 260.535 1 . 0 2 0 . 8 7 7
3 . 0 4 0 . 3 3 8 108.327 966.576 4 . 1 1 5 . 2 4 1 112.584 364.599 1.691.173 391.862 265.645 1 . 1 5 5 . 4 6 4
2 . 7 5 5 . 8 4 9 143.634 940.447 3 . 8 3 9 . 9 3 0 190.822 504.363 1.465.940 339.388 235.980 1 . 0 6 5 . 8 3 5
2 . 6 5 8 . 7 8 4 144.002 1129066 3 . 9 3 1 . 8 4 9 101.802 4 0 5 . 1 2 0 2 . 1 8 9 . 8 2 5 3 1 4 . 7 4 4 309.742 9 9 3 . 6 9 1
2 . 6 8 9 . 5 7 6 152.212 163.522 3 . 0 0 4 . 3 2 0 8 0 . 6 9 8 3 7 5 . 9 5 1 2 . 0 3 7 . 6 2 3 370.880 253.442 3 1 4 . 6 4 9
2 . 8 1 1 . 0 4 1 115.034 863.183 3 . 7 8 9 . 2 5 8 82.375 415.370 1 . 4 6 3 . 9 7 0 410.078 280.333 1 . 0 1 4 . 5 6 1
2.900.135 764.089 137.220 3 . 8 0 1 . 4 4 4 79.362 481.469 1 . 3 1 4 . 7 0 1 414.278 274.959 1 . 0 2 9 . 6 4 5
2 . 9 9 5 . 3 2 2 762.597 126.022 3 . 8 8 3 . 9 4 2 198.087 5 9 9 . 2 5 6 1 . 2 8 2 . 1 2 2 4 2 0 . 1 3 4 309.016 1 . 0 7 3 . 7 1 7
3 . 1 0 1 . 6 7 2 150.720 751.073 4 . 0 0 3 . 4 6 5 252.023 5 1 7 . 4 1 8 1.367.715 446.130 295.017 1 . 1 0 1 . 9 4 5
3 . 3 4 8 . 4 8 4 187.862 791.880 4 . 3 2 8 . 2 2 6 269.150 6 5 9 . 7 6 4 1 . 6 2 9 . 9 5 1 394.840 4 1 1 . 8 9 3 1 . 1 3 2 . 1 6 6
3 . 3 9 9 . 4 6 0 213.365 805.788 4 . 4 1 8 . 6 1 3 239.822 638.437 1 . 9 9 5 . 3 3 1 447.813 4 1 0 . 6 7 8 1 . 2 1 4 . 8 2 0
2.227.5
2.336.0
2.396.7
2.724.
3.008.7
3.567.5
3.724.5
3.981.3.
5.802.3
4.314.92
3.533,2
3.666.
3.594.
3.882.3
3.980.
4.497,7
4.946.
Assurance-maladie.
Bilan des caisses ouvrières de secours en cas de maladie pour l' exercice, 1911.
RECETTES.
1°
2°
3°
4°
5°
60
70
80
90
100
Caisses régionales.
Encaisse au début de l'exercice (à l'exclusion du
fonds de réserve)
fr.
Intérêts de capitaux et autres produits
Droits d'entrée des membres effectifs
Droits d'entrée des membres honoraires
Cotisations (parts des patrons et ouvriers réunies) y
compris les cotisations supplémentaires
Cotisations des membres volontaires
Avances (art. 46 de la loi)
Subventions des patrons (art. 47 de la loi)
Remboursements pour prestation de secours
Remboursements de la part de l'assurance-accidents,
de sociétés d'assurances pour traitements etc
90.757,82
11.074,62
46.038,00
45,00
Caisses de fabriques.
fr.
62.522,94
38.323,24
31.372,99
772.569,62
10.303,05
1.140.173,35
705,64
1.315,41
2.441,72
313,92
6.163,83
2.175,11
55
Caisses régionales.
11° Réalisation de fonds publics, retraits de dépôts à la
Caisse d'épargne et d'autres placements autorisés
par le Gouvernement, prélèvements sur le fonds de
réserve
12° Emprunts, avances du comptable, etc
13° Recettes diverses
Totaux
fr.
Caisses de fabriques
9.322,25
13.200,30
6.548,34
968.464,55
24.539 ,23
7.208,10
46.368,72
fr.
1.355.018,65
DEPENSES.
Caisses régionales.
fr. 183.986,07
1° Pour traitement médical
117.755,85
2° Pour médicaments et autres curatifs
304.792,80
3° Prestations aux membres et à leurs familles
4° Prestations d'après les art. 16 et 19 de l ' assurance6.092,81
accidents
1.576,00
5° Prestations aux femmes en couches
11.609,92
6° Prestations en cas de décès
56.403,49
7° Frais d'entretien aux hôpitaux
8° Prestations aux. convalescents après cessation des
105,25
secours
435,34
9° Remboursements pour secours aux malades
8.304,60
10° Remboursements à l' assurance-accidents
11° Remboursements d'avances
2.247,91
12° Remboursements de cotisations et de droits d'entrée .
13° Placements, dépôts à la (laisse d'épargne et dotations
40.764,76
du fonds de réserve
25.916,27
14° Remboursement d'emprunts
74.375,88
15° Frais d'administration
8.512,37
16° Dépenses diverses
fr. 842.879,38
Totaux
Caisses de fabriques.
fr.
229.598,51
202.495,96
509.173,33
12.637,55
515,95
20.512,62
110.409,78
1.644,94
277.79
613,25
2.428,47
1.947,66
173.760,85
3.403,56
11.921,79
2.862,31
fr.
1.284.204,32
Résultais comparés des années 1903—1911.
Caisses régionales.
Recettes.
1903
1904
1905
1906
1907
1908
1909
1910
1911
fr.
373.069,95
452.225,58
469.301,21
523.885,20
616.250,76
663.201,78
666.927,30
857.103,32
968.464,55
fr.
Dépenses.
342.664,06
409.474,69
427.810,67
491.919,52
570.998,04
600.155,56
594.420,76
759.240,77
842.879,38
fr.
Caisses de i fabrique
Recettes.
Dépenses.
948.942,16
1.149.448,20
1.081.685,71
1.224.477,98
1.352.256,38
1.189.527,18
1.132.451,95
1.195.399,40
1.355.018,65
fr.
862.073,00
1.092.643,40
1.013.019,35
1.136.770,95
1.275.704,95
1.143.707,29
1.067.434,79
1.145.939,73
1.284.204,32
Assurance-accidents.
Bilan de l' exercice 1912.
RECETTES.
1° .Report de l'exercice antérieur
fr.
130.406,41
2° Avances des membres
1.482.322,88
3° Intérêts dus par la Banque Internationale au 31 décembre 1911
8.323,51
4° Intérêts du fonds de réserve au 31 décembre 1911
11.410,72
5° Intérêts du fonds d'amortissement du capital
178.450,10
6° Intérêts du fonds de pension des employés au 31 décembre 1911
280,50
7° Recettes suivant art. 48 de la loi
5.787,92
8° Part du Gouvernement aux frais d'administration
22.712,74 :
9° Amendes d'ordre
689,35
10° Versements d'arriérés des années antérieures
4.446,65
11° Recettes imprévues
430.60
12° Versements pour solde des membres
286.695,64
Total
fr. 2.131.957,02
DÉPENSES.
1° Indemnités pour accidents
fr.
916.694,81
2° Frais de traitement ;
95.072,72
3° Capital représentatif des rentes en cours
970.776,26
4° Fonds de réserve
66.161,67
5° Frais d'administration
83.251,56
Total
fr. 2.131.957,02
L'assurance contre les accidents agricoles et forestiers présente le bilan suivant pour l'exercice 1912:
RECETTES.
1° Report présumé de l'exercice antérieur
. fr.
16.000,00
3° Intérêts dus par la Banque Internationale au 31 décembre 1910
.
160,56
4° Intérêts du fonds de réserve au 31 décembre 1910
.
134.76
5° Intérêts du fonds d'amortissement du capital
.
657,50
8° Part du Gouvernement aux frais d'administration
.
12.423 64
12° Versements pour solde des membres
.
140.322,08
Total
. fr. 169.698,54
DÉPENSES.
1°
2°
3°
4°
5°
Indemnités pour accidents
Frais de traitement.
Capital représentatif des rentes en cours
Fonds de réserve
Frais d'administration
Total
.
.
.
.
.
fr.
29.919,32
66.996,57
30.939,78
6.735,90
35.106,97
.
fr.
169.698,54
57
Caisse d'épargne et Crédit foncier.
a) Caisse d'épargne.
D'après le compte-rendu de cet établissement pour l'exercice 1911, l'avoir des déposants,
y compris les dépôts faits par les communes, s'élevait au 31 décembre 1911 en principal et intérêts
à 62.834.961 fr. Le chiffre correspondant a été de 61.469.389 fr. en 1910 de 59.189174 fr en
1909 et de 57.691.212.fr. en 1908.
Le chiffre des versements a été de 15.679.490 fr. en 1907, de 15.704.669 fr. en 1908, de 14.809.470
fr. en 1909, de 14.614.851 fr. en 1910 et de 14.268.086 fr. en 1911. Les remboursements se sont
élevés à 12.435.240 fr. en 1907, à 13.723.494 fr. en 1908, à 14.982.951 fr. en 1909, à 14.063.284 fr.
en 1910 et à 14.690.095 fr. en 1911. L'exercice 1909 accusait un excédent de remboursements de
173.481 fr., et en 1910 les versements dépassaient de nouveau les remboursements de 551.567 fr.
Par contre, en 1911, les remboursements ont dépassé les versements ; cet excédent est de 422.009 fr.
Si nonobstant, l'avoir des déposants a augmenté de 1.365.572 fr., c'est grâce aux intérêts capitalisés à la fin de l'exercice qui s'élèvent à 1.730.249 fr.
Le nombre des versements en 1911 a été de 66.065, soit une moyenne par versement de 216 fr.
contre 219 fr. en 1910. Le nombre des remboursements a été de 36.827; la moyenne ressort donc
à 399 fr. contre 393 fr. en 1910. Le nombre total des opérations de versement et de remboursement
s'élève pour l'année 1911 à 102.892 et porte sur une somme de 28.958.181 fr. contre 102.251 opérations portant sur une somme de 28.678.135 fr. pendant l'année précédente.
Les livrets en circulation au 31 décembre 1911 atteignent le chiffre de 71.230, soit une augmentation de 2.028 sur l'année précédente. La moyenne du nombre des livrets en 1911 par rapport
à la population est de 1 sur 36/10 habitants; l'avoir moyen par livret est de 882 fr. contre 873 en
1910. Il a été délivré 7.190 livrets nouveaux contre 7.536 en 1910. L'intérêt bonifié aux déposants
s'est élevé à 1.787.581 fr. en augmentation de 253 fr. sur l'année précédente.
L'actif total de la Caisse d'épargne à fin 1911 s'élève, suivant bilan, à 63.668.008,04 fr. contre
62.605.519,91 fr. à fin 1910. Les intérêts et loyers touchés représentent un chiffre de 2.671.276,30 fr.
contre 2.505.840,52 en 1910.
Le compte des frais généraux se solde par 115,446 fr. ; il est inférieur de 93 fr. au chiffre correspondant de l'exercice précédent. Les bénéfices bruts réalisés en 1911 s'élèvent à 450.880 fr.,
soit 0,71 % de l'actif total de l'établissement; les bénéfices nets s'élèvent à 335.434 fr., soit 0,52 %
du même actif. Le chiffre du fonds de réserve a passé à 3.277.235 fr. à 3.612.669 fr., soit 5,75 %
de l'avoir total des déposants.
Les avances faites aux Caisses publiques de crédit agricole et professionnel à fin 1911 s'élèvent
à 727.729,83 fr., les remboursements à 525.102,33 fr. Le total des prêts consentis aux emprunteurs
par les caisses de crédit s'est élevé à la même époque à 799.818,76 fr., celui des remboursements
à 602.920,19 fr.
Durant l'année 1911, l' Epargne scolaire a été pratiquée dans 137 écoles contre 138 en 1910;
le nombre des versements opérés était de 9.956 fr., le montant des dépôts s'élevait à 54.388 fr.
8
58
Bilan au 31 décembre 1911.
ACTIF
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Disponible en caisse et en banque
Bureaux auxiliaires
Portefeuille, val. au 31 déc. 1911
Crédit foncier de l'Etat. Avances
Caisses publiques de Crédit agricole et professionnel. Avances
Habitations à bon marché. Avances
Comptes transitoires. Intérêts à recevoir au 31 déc. 1911
Recette générale
Diverses communes en compte courant. Avances
Immeuble de service:
a) Hôtel Rue Aldringer
105.540,58
b) Hôtel Plateau Bourbon
495.756,92
11. Mobilier
12. L'Etat pour compte du Crédit agricole
13. L'Etat pour compte des Habitations à bon marché
fr. . . .
PASSIF
fr.
et
3.246.079,03
376.001,85
54.419.991,77
564.887,97
199.138,54
2.004.490,90
335.351,76
86.635,40
1.805.094,42
601.297,50
17.232,47
152,38
11.654,05
63.668.008,04
fr.
1,
2.
3.
4.
5.
Avoir des déposants au 31 déc. 1911
Epargne scolaire. Solde en suspens
Bureau auxiliare Mersch, solde créditeur
Compte de cautionnements
Fonds de réserve:
a) Solde au 31 déc. 1910
b) Bénéfices nets réalisés en 1911
et.
62.834.961,41
126,49
368,88
900,00
3.277.235,05
335.434,38
3.612.669,43
Comptes transitoires: Portefeuille, différence de cours
au 31 déc. 1911
fr.
et.
fr.
et.
2.781.018,17
831.651,26
fr. . . . 63.668.008,04
Compte de Profits et Pertes.
DEBIT
1.
2.
3.
4.
Frais d'administration
Bénéfices nets réalisés en 1911
Amortissement du compte Mobilier
Divers
115.445,99
335.434,38
1.914,71
4.206,87
fr. . . .
457.001,95
59
CREDIT
1.
2.
3.
4.
5.
6.
fr.
Bénéfices sur titres remboursés
Bénéfices sur titres vendus
Bénéfices d'intérêts réalisés en 1911
Commission sur comptes courants
Comptes soldés par application de l'art. 24 du règlement organique
Divers
La situation au 1er janvier 1913 se présentait comme suit:
Avoir des déposants (avec les intérêts capitalisés de 1912)
Nombre des versements durant l'année 1912
Montant des versements durant l'année 1912
Nombre des remboursements durant l'année 1912
Montant des remboursements durant l'année 1912
Nombre des livrets en cours
Avances faites aux Caisses de Crédit agricole et professionnel
Avances faites à la section des Habitations à bon marché
ci.
14.624,18
21.655,91
418.456,88
1.343,54
804,95
116,49
fr. ...
fr.
457.001.95
64.628.393,21
65.248
14.842.791,77
36.222'
14.820.060,35
73.637
150.222,21
2.269.262,31
b) Crédit foncier.
Le nombre des demandes présentées pendant les années 1901 à 1911 était de 4149 ensemble,
portant sur une somme de 63.487.071 fr. Le Conseil d'administration a prononcé pendant cette
période des admissions pour 44.120.980 fr., dont 2.552.330 en 1911. Le nombre total des prêts
réalisés s'élève à 2767 ensemble.
Les 2767 prêts réalisés au 31 déc. 1911 représentent un capital de 43.693.980 fr., dont à déduire:
a) 3.780.191,87 fr. recouvrés par l'effet de l'amortissement,
b) 4.814.778,03 » par suite de remboursements anticipés,
soit 8.594.969,90 fr. Le solde des capitaux restant dû au 31 déc. 1911 est de 35.099.010,10 fr.
Le nombre des prêts faits sur propriétés rurales a passé de 863 à 959 et les sommes prêtées
de 6.963.100 fr. à 7.400.900 fr.; la moyenne par prêt ressort à 7.717 fr. Les prêts sur propriétés
urbaines s'élèvent fin 1911 à 1179 et portent sur un capital de 14.551.500 fr.; la moyenne par
prêt est de 12.342 fr. Les prêts communaux s'élèvent fin 1911 à 537 et représentent un capital
de 21.034.280 fr., soit en moyenne 39.170 fr. par prêt. Le montant des intérêts et annuités dus
pour l'année 1911 est de 1.972.450,49 fr., en augmentation de 137.290,05 fr. sur l'année 1910.
Le prix de vente des obligations foncières était fixé à 100,50 %. La valeur nominale des obligations vendues était de 33.087.100 fr. au 1er décembre 1912. Le bénéfice réalisé jusqu'à fin 1911
sur la vente des obligations foncières s'élevait, au total, à 228.486,17 fr. Jusqu'au 31 décembre
1911 il a été délivré 4457 certificats nominatifs pour une valeur nominale de 21.799.600 fr.
Les bénéfices bruts réalisés en 1911 s'élèvent à 116.815,37 fr., comprenant les intérêts sur
prêts, intérêts sur obligations vendues, etc. Les frais d'administration sont émargés par 76.260,23 fr,
contre 73.425.44 fr. pour l'année précédente.
60
Après déduction des frais d'administration il reste un bénéfice net de 40.555,14 fr. qui a été
porté sur le compte de la réserve ordinaire. Le montant total du fonds de réserve s'élève, au 31
décembre 1911, à 432.209,51 fr., y compris la réserve du chef de l'agio sur obligations vendues.
Bilan au 31 décembre 1911.
ACTIF.
1. Prêts
fr. 43.693.980,00
dont à déduire:
Amortissement opéré pendant les années
1901 à 1911 incl.
fr. 3.780.191,87
Remboursements anticipés effectués pendant les mêmes années
» 4.814.778,03
fr. 8.594.969,90
2. Compte Mobilier
3. Obligations foncières 3½ % déposées contre certificats nominatifs
4. Compte pour ordre:
Fonds consignés pour frais d'instruction
5. Compte transitoire:
Fraction du semestre d'intérêts courus au 31 décembre
1911 sur prêts
fr. 470.918,21
Fraction du coupon couru au 31 décembre 1911 sur obligations foncières en circulation
fr. 284.204,38
fr.
et.
35.099.010,10
16.106,65
14.428.700,00
5.137,60
186.713,83
49.735.668,18
PASSIF.
1. Fonds de dotation
2. Sommes non encore touchées:
a) sur prêts faits à des particuliers
fr.
149.550,00
b) sur prêts faits à des communes
» 1.117.701,10
3. Obligations foncières 3½ % en circulation
4. Compte créancier: Caisse d'épargne
5. Obligations foncières 3½ % déposées contre certificats nominatifs
6. Coupons d'obligations non encore touchés
7. Disagio sur prêts communaux
8. Compte pour ordre: Fonds consignés pour frais d'instruction
9. Fonds de réserve:
I.
Agio sur obligations vendues de 1902 à 1911
fr.
228.486,17
Il.
a) Réserve ordinaire
fr. 163.168,20
b) Excédent favorable de l'exercice 1911. 40.555,14
203.723,34
500.000,00
1.267.251,10
32.480.500,00
563.858,97
14.428.700,00
35.511,00
22.500,00
5.137,60
432.209,51
fr....
49.735.668,18
61
Compte de Profits et Pertes.
DEBIT.
1
2
3
4
5
6
fr.
Intérêts de 1911 sur compte Fonds de dotation
Intérêts de 1911 sur obligations foncières 3½ %
Intérêts sur comptes de correspondants
10 % d'amortissement sur mobilier
Frais généraux de l'exercice
Excédent favorable de l'exercice 1911
fr. . . .
ct.
15.000,00
1.110.742,50
29.652,04
1.789,62
76.260,23
40.555,14
1.373 999.53
CREDIT.
1. Intérêts de 1911 sur prêts
1 242 822 09
2. Intérêts compris dans le prix de vente des obligations foncières 3½ % vendues
en 1911
24.849,74
3. Balance des recettes et des dépenses accessoires
6 327 70
La situation au 1 e r janvier 1913 se présentait comme suit:
Nombre des prêts réalisés
Montants des prêts réalisés:
a) prêts aux particuliers, associations syndicales et établissements publics
fr.
24.425.250
i) prêts aux communes et aux syndicats intercommun. » 22.555.290
Import sur prêts non encore touché
fr.
Amortissements opérés
Remboursements anticipés
Valeur nominale des obligations vendues
Valeur nominale des obligations déposées contre certificats nominatifs
f r . . . . 1.273.999 53
3.061
»
»
»
»
46.980.540
920.838,50
4.605.760,65
5.509.575,74
33.393.700,00
15.195.500,00
c) Section des Habitations à bon marché
Le total des prêts réalisés au 31 idée. 1911 est de 715, portant sur 2.482.680 fr.; la moyenne
générale du prêt est donc de 3.472 fr. Cette moyenne varie suivant la profession de l'emprunteur;
elle est de 2.701 fr. pour les ouvriers et journaliers, de 3.570 fr. pour les artisans, de 3.052 fr. pour
les cultivateurs et de 4.519 fr. pour les fonctionnaires et employés.
La situation au 1 e r janvier 1913 se présentait comme suit:
Nombre des prêts réalisés : sans assurance
199
854
avec assurance
655
Montant des prêts réalisés
.,,
fr.
3.002.005,00
Import sur prêts non encore touché
»
81.490,56
Amortissements opérés
387.897,79
Remboursements anticipés
209.863,74
Capital assuré
» 1.622.723,50
Primes versées à la Compagnie d'assurances
162.668,05
62
Banque Internationale à Luxembourg.
Pendant l'exercice 1912 la situation de l'industrie n'était pas défavorable; les affaires ont
pu suivre une marche régulière et même parfois ascendante. Le mouvement total de la Banque
a été supérieur de 361.759.000 fr. à celui de l'année précédente et les bénéfices provenant de commissions ont subi une augmentation. La circulation des billets de banque est montée de 2.800.000 fr.
à 3.300.000 fr.
L'établissement n'a pas eu de pertes sensibles à enregistrer dans la clientèle. Ses succursales
et commandites ont donné des résultats, qui, pris dans leur ensemble et eu égard aux conditions
dans lesquelles les affaires se sont développées en 1912, peuvent être considérés comme satisfaisants.
La situation anormale du marché monétaire aggravée, par la crise dans les Balkans, a provoqué une baisse considérable des cours des valeurs de bourse ce qui a causé une diminution
importante de la valeur de l'inventaire des titres en portefeuille au 31 décembre 1912 ; d'un autre
côté, les affaires syndicataires ont eu beaucoup à souffrir de cette situation et les bénéfices dans
cette branche s'en sont naturellement ressentis.
Le bénéfice net résultant du bilan, établi d'une manière très prudente, a été de 2.508.540,29 fr.
contre 2.847 327,17 fr. en 1911; il a permis la distribution d'un dividende de 8 % contre 9 % pour
l'année précédente. La réserve spéciale de 400.000 fr., créée il y a plusieurs années sur le compte
Titres en portefeuille, a été maintenue et le report à nouveau s'est élevé à 270.606,53 fr. contre
302.804,87 fr. en 1911.
Le chiffre d'affaires à la maison centrale, aux succursales et agences s'est élevé:
en 1912
à fr. 1.980.194.359,99
en 1911
à fr. 1.618.435.026,77
soit une augmentation pour l'exercice 1912
de fr.
361,759.333.62
Le compte de Caisse renseigne le mouvement suivant:
2.226.629,33
encaisse au 31 décembre 1911
fr.
entrées d'espèces en 1912
»
232.531.524,13
soit ensemble
fr.
234.758.153,46
232.449.359,59
sorties pendant la même période
»
2.308.793,87
encaisse au 31 décembre 1912
fr.
Le compte de Portefeuille renseigne le mouvement suivant:
7.134.187,35
existences au 31 décembre 1911
fr.
entrées en 1912
»
128.710.376,33
135.844.563,68
soit ensemble
fr.
127.782.922,64
sorties en 1912
»
8.061.641,04
existences au 31 décembre 1912
fr.
Le bénéfice du portefeuille Effets à recevoir à Luxembourg se chiffre par 272.093,82 fr. contre
2331203,25 fr. en 1911.
63
Bilan au 31 décembre 1912.
Banque Internationale à Luxembourg et succursale à Metz et à Sarrebruck.
ACTIF
Caisse
fr. 2.308.793,87
Portefeuille Effets à recevoir
» 8,061.641,04
Portefeuille Titres
» 8.255.566,80
Reports et avances sur titres
22.298.850,00
Participations financières
» 3.735.568,87
Coupons et monnaies étrangères
23.584,71
Caisse hypothécaire
»
370.417,60
Immeubles
2.313.801,91
Participations commanditaires
» 7.637.500,00
Comptes courants débiteurs
» 32.122.923,45
Débiteurs par aval et cautionnement
7.244.975,79
Compte à nouveau (int. échus et non exigibles et change)
»
19.880,03
fr. 94.393.504.12
PASSIF
Capital social
fr. 25.000.000,00
Billets de banque en circulation
3.300.000,00
Comptes courants créditeurs
43.012.976,37
Dépôts à vue
1.112.282,97
Fonds de réserve
7.650.000,00
20.634,00
Réserve de la Caisse hypothécaire
1.000.000,00
Compte ducroire
3.459.520,75
Traites à payer
7.244.975,79
Avals et cautionnements
2.048,75
Dividendes non réclamés 1907—1911
2.000.000,00
Dividendes 1912
237.933,76
Tantièmes et allocations au personnel
82.425,20
Compte à nouveau (factures et divers)
270.606,53
Profits et Pertes
fr. 94.393.504,12
Propriété industrielle.
La statistique de la propriété industrielle du Grand-Duché renseigne pour les années 1910
1912 les chiffres ci-après:
a) Brevets d'invention délivrés
en 1910
en 1911
16
10
à des Luxembourgeois
80
61
Français
376
353
Allemands
21
32
Belges
53
Autrichiens-Hongrois
9
9
Suisses
28
17
Anglais
24
15
Américains
41
41
Divers
644
542
soit ensemble
Il a été délivré 5 brevets d'invention à des femmes inventeurs.
en 1912
13
80
337
35
34
8
25
13
30
575
64
b) Marques de fabrique et de commerce déposées
en 1911
en 1910
en 1912
par des Luxembourgeois
37
25
34
14
49
Français
13
38
91
Allemands
114
2
0
Belges
9
Hollandais
0
1
00
0
6
Scandinaves
0
0
1
. Russes
6
36
20
Anglais
4
3
8
Américains
soit ensemble
219
86
206
Le Grand-Duché n'a pas conclu, jusqu'à ce jour, de traité de réciprocité pour la protection
des marques de fabrique avec la Suisse, l'Autriche-Hongrie, l'Espagne et le Portugal.
L'Etat a touché pour taxes de brevets et de marques de fabrique en 19.12 la somme de
51.940 fr.
Taxes communales d'octroi à Luxembourg.
Chapitre de perception.
Produit de 1909. Produit de 1910. Produit de 1911. Produit de 1912.
fr.
ct.
fr.
ct.
fr.
ct.
fr.
ct.
45.957,52
125.470,86
12.156,16
65.039,63
29.201,59
13.428,08
42.846,47
123.431,12
13.137,12
65.244,25
32.935,15
14.787,91
42.942,24
123.688,74
13.181,82
71.337,18
34.009,08
16.026,94
46.994,30
121.373,88
11.926,14
70.841,82
24.738,75
16.061,75
291.253,79
292.383,01
301.185,82
291.876,62
Produits des foires aux bestiaux.
»
des droits d'abbattage.
»
des ponts à bascules..
du débit d'eau (PorteNeuve) .
»
des droits de place sur
les marchés hebdomadaires
3.205,50
48.177,19
3.531,00
3.253,15
46.951,37
3.722,50
1.872,45
47.364,86
5.041,25
2.470,60
45.483,16
4.289,60
46,25
24,55
74,65
33,85
3.928,55
3.882,50
3.467,85
3.953,85
Total des recettes de l'octroi..
350.142,28
350.227,08
359.012,99
348.107,68
Liquides
Comestibles
Fourrages
Combustibles
Matériaux de construction
Bière fabriquée dans l'intérieur.
Total
65
Mercuriales.
Le tableau ci-après indique le mouvement des prix pour les denrées alimentaires, les fourrages et les combustibles pendant les années 1908 à 1912, sur la base des mercuriales de la ville
de Luxembourg.
Prix
fin 1908.
l'hectolitre.
Froment
»
Méteil
»
Seigle
»
Orge
Avoine
»
Sarrazin
»
»
Pois
»
Fèves
»
Lentilles
Pommes de terre
le kilogr.
Farine de froment
»
» de seigle
»
» de méteil
»
Beurre
la douzaine.
Oeufs
les 500 kilogr.
Foins
»
Pailles
»
Trèfle
le
stère.
Bois de hêtre
»
Bois de chêne
le kilogr.
Viande de bœuf, Ire qualité .
»
Viande de bœuf, IIe qualité ..
Viande de mouton
Porc frais
Porc fumé
»
»
»
26 00
24 00
20 00
18 00
24 33
24 00
32 00
28 00
60 00
7 88
0 60
0 40
0 50
2 78
2 01
43 88
28 22
40 00
15 00
12 00
2 10
1 90
2 50
1 80
2 20
2 80
Prix
fin 1909.
27 00
25 00
22 00
20 00
26 00
26 00
30 00
26 00
27 00
7 50
0 60
0 40
0 50
2 98
2 32
72 22
40 00
70 00
15 00
12 00
2 10
1 90
2 30
2 00
2 40
2 80
Prix
fin 1910.
26 00
22 00
18 00
17 00
21 00
28 00
37 50
36 00
30 00
11 00
0 60
0 40
0 50
3 20
2 30
50 00
32 00
50 00
16 00
14 00
2 40
2 35
2 70
2 00
2 30
3 20
Prix
fin 1911.
26 00
22 00
20 00
21 00
23 00
21 50
34 50
39 00
37 00
11 25
0 60
0 40
0 50
3 40
2 40
57 00
35 00
52 50
15 00
13 00
2 50
1 95
2 55
2 00
2 20
2 95
Prix
fin 1912.
27 00
24 00
23 50
26 50
29 00
22 50
35 00
29 00
37 00
6 75
0 70
0 45
0 55
3 35
2 45
35 00
26 00
45 00
15 00
13 00
3 00
2 45
3 05
2 35
2 80
3 10
9
66
Statistique douanière. — Zollstatistik.
Waren-Einfuhr
aus dem Zollvereins-Auslande für den Verbrauch und Handel des Großherzogtums Luxemburg
über die Zollämter desselben während der Jahres 1912.
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
1. Erzeugnisse der Land- u.
Forstwirtschaft u. andere
tierische und pflanzliche
Naturerzeugnisse; Nahrungs- und Genußmittel.
Roggen
Weizen
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Gerste
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Haler
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Buchweizen
id.
Hirse
id.
Belgien.
id.
11.517
14.322
90.900
364.944
Indien.
Bulgarien.
525
Gr.-Britan.
990.538
Argentinien.
Rumänien. 11.774.535
121.150
Rußland.
2.221.980
Amerika.
450.045
Austr. Bund
1.157
Frankreich.
1.200.850
Canada.
20.342
Amerika.
528.398
Rußland.
888.504
Rumänien.
51.108
Bulgarien.
Türkei.
30.435
Persien.
40.760
Algerien.
112.112
Argentinien.
31.939
Indien.
25.480
Gr.-Britan.
117.962
Nied. Indien
56.056
Belgien.
17.246
20.200
Frankreich.
44.388
Belgien.
508.412
Rußland.
363.736
Argentinien.
60.990
Rumänien.
422.453
Amerika.
2.088
Frankreich.
246.928
Canada.
15.548
Belgien.
12.148
Rußland.
400
Türkei.
1.015
Belgien.
Warengattung.
Hirse
Mais und Dari
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Malz.
Reis, unpoliert
id.
id.
id.
id.
Speisebohnen
id.
id.
id.
id.
id.
Erbsen
id.
id.
id.
id.
Linsen
Futterbohnen
id.
id.
id.
id.
Lupinen
id.
Wicken
id.
id.
id.
Raps- und Rübsaat
id.
Mohn, Sesam, Erdnüsse
usw
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Rumänien.
300
174.710
Belgien.
440.995
Br.Süd.-Af.
Argentinien. 5.242.789
Rumänien. 3.167.753
Amerika.
531.623
Rußland.
217.005
17.675
Canada.
Türkei.
70.700
Indien.
21.100
30.375
Frankreich.
336.745
Belgien.
559
Italien.
10.000
Nied. Indien.
20.782
Indien.
86.500
Niederland.
23.624
Belgien.
25.539
Ost.-Ungarn.
40.632
Rumänien.
200
Niederland.
539
Frankreich.
354
Italien.
254
Frankreich.
1.116
Gr.-Britan.
12.168
Belgien.
5.050
Niederland.
500
Spanien.
505
Ruùland.
5.252
Gr.-Britan.
25.755
Rußland.
4.531
Belgien.
78
Frankreich.
10.000
Italien.
5.050
Belgien.
17
Frankreich.
20.257
Belgien.
79.868
Bulgarien.
82.805
Rumänien.
1.210
Frankreich.
2.414
Belgien.
499
Niederland.
Belgien.
75
67
Warengattung.
Mohn Sesam,
usw
id.
id.
Herkunfts-
Menge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück.
Erdnüsse
id .
id.
Lein- und Hanfsaat
id.
id.
id.
Andere nicht besonders genannte Œlsämereien
Kleesaat
id.
Grassaat
id.
Italien.
Spanien.
China.
Brasilien.
Frankreich.
Belgien.
Argentinien.
Rußland.
China.
200
552
309
107
103
6.289
6.930
510
1.540
Warengattung.
Herkunfts-
Menge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück.
Unbearbeit. Tabakblätter. Amerika.
id.
Brasilien.
Philippinen.
id.
id.
Algerien.
Br.-Indien.
id.
Öst.-Ungarn.
id.
Griechenl.
Rußland.
Dom. Rep.
Columbien.
China.
Paraguay.
Cuba.
Türkei.
Italien.
Venezuela.
Belgien.
Spanien.
Gr.-Britan.
Frankreich.
Italien.
Öst.-Ungarn.
Egypten.
Niederland.
Belgien.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Hopfen
Frische Küchengewächse ..
id.
id.
id.
2.029
Italien.
29.867
Frankreich.
112.391
Belgien.
5.027
Ver. St. Am.
686
Argentinien.
6.468
id .
Gr.-Britan.
7.351
Belgien.
id.
4
id.
Amerika.
294
id.
Türkei.
490
Niederland.
id.
id.
id.
1.854
Frankreich.
id.
176
Rumänien.
id.
id.
2.313
Runkelrübensamen
Belgien.
id.
1.360
Frankreich.
id.
2.520 Getrocknete Blätter und
Italien.
id.
Frankreich.
269 Kräuter zum Genuß
Anis, Kümmel usw
Belgien.
Argentinien.
id.
Frankreich.
3
id.
Belgien.
id.
id.
18.023
Frische Kartoffeln
Artischocken,
Melonen,
0.448.631
id.
Belgien.
Italien.
Pilze, getrocknet
596
Italien.
id.
Belgien.
id.
10.000
Niederland.
id.
Öst.-Ungarn.
374 Küchengewächse, getr
Belgien.
Andere Gemüsesamen
Belgien.
id.
1.609
Frankreich.
id.
Frankreich.
id.
24
Italien.
id.
Niederland.
5.096 Lebende Pflanzen
Belgien.
Futterrüben, Möhren
Frankreich.
id.
932.612
id.
Getrocknete Zichorien
Gr.-Britan.
id.
624.900
id.
Grün- und Rauchfutter
Schweiz.
id.
161.600
id.
Niederland.
Belgien.
id.
167.641
id .
Frankreich.
id.
300 Blumenzwiebeln
Italien.
id.
Niederland.
id.
388
Nied. Indien
Rohe Baumwolle usw
Frankreich.
id .
1.265
id .
Columbien.
id.
Frische
Blumen
390
Belgien.
id.
Schweiz.
id.
258
Br.-Indien.
id.
Italien.
id.
8.475
id
Mexiko.
Belgien.
id.
1.132
Ceylon.
id.
12.171 Blumen, Kränze usw, getr.. Niederland.
Amerika.
id
.
... .
Frankreich.
4
Frankreich
Unbearheit Tabakblätter
Frankreich.
Frische Tafeltrauben
295
Belgien.
id.
Italien.
id.
id.
id.
id.
Mexiko.
Niederland
Nied. Indien
1.774
11
103.394
id.
id.
.
Spanien.
Öst.-Ungain
261.304
4.579
717
66.271
31.098
49.457
3.482
186
14.723
766
3.984
2.342
1.309
148
35.576
116
560
35
514
14.387
551
37
1.017
26.269
297.808
4
134
5
64.802
1.932
65
449
4
47.465
14.562
5
138.852
2.004
14.263
62
3.731
20
213
447
185
3
3.381
73
58
34
68
Warengattung.
Frische Tafeltrauben
Andere Trauben, gemostet,
gegoren usw.
Hasel- und andere Nüsse.
id.
id.
id.
id.
id.
Frische Äpfel
id.
id.
id.
id.
id.
Frische Birnen
id.
id.
id.
Frische Pfirsiche
id.
id.
id.
id.
Frische Zweschen
Frische Mirabellen, Aprikosen usw
id.
id.
id.
Frische Kirschen
id.
id.
id.
Sonstiges frisches Obst.
id.
Getrocknetes Obst
id.
id.
id.
id.
id.
Obstmus
id
Frische Bananen usw.
id.
id.
Frische Südfrüchte
id.
id.
id.
id.
id.
Herkunftsland der
Waren.
Belgien.
id.
id.
Türkei.
Spanien.
Italien.
Frankreich.
Brasilien.
Frankreich.
Italien.
Öst.-Ungarn.
Niederland.
Belgien.
Austr. Bund.
Belgien.
Frankreich.
Schweiz.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
Frankreich.
Öst.-Ungarn
Schweiz.
Italien.
Belgien.
id.
Frankreich.
Italien.
Öst.-Ungarn
id.
Italien.
Frankreich.
Belgien.
Meng» in
Kilogramm
bezw. Stück.
5.004 Frische Südfrüchte
271
746
48
13.733
608
3.370
270
6.340
8
45
4.170
8.626
229
14.104
1.175
17
33
180
1.191
34
17
48
97
3.339
1.405
5
20
8
5
1.762
246
id.
4.190
Frankreich.
123
126
3.567
31.974
4.197
476
260
51
7
16
54
217
2.350
763.953
32.333
14
237
2.843
id.
Öst.-Ungarn
Amerika.
Belgien.
Spanien.
Serbien.
Belgien.
Frankreich.
Belgien.
Spanien.
Frankreich.
id.
Spanien.
Italien.
Öst.-Ungarn
Algerien.
Belgien.
Warengattung.
Getrocknete Feigen
id.
id.
id.
id.
id.
Getrocknete Korinthen
id.
Getrocknete Rosinen
id.
id.
Getrocknete Datteln
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Getrocknete Mandeln, Granaten, usw
id.
id.
Frische Ananas
id.
id.
id.
Johannisbrot
id.
id.
Genießbare Kastanien
id.
id.
id.
In Salzwasser eingelegte Pomeranzen
id.
id.
id.
Zitronensaft und andere
Südfruchtsäfte
id.
Roher Kaffee
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Gebrannter Kaffee
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück.
Br.- Indien.
Belgien..
Italien.
Spanien.
Türkei.
Portugal.
Frankreich.
Griechenl.
Türkei.
Belgien.
Griechenl.
Türkei.
Spanien.
Persien.
Algerien.
Tunis.
Frankreich.
Belgien.
Türkei.
Egypten.
70
765
4.893
248
25
7.016
71
46
96
11
1.902
1.651
288
295
79
56
91
85
19
30
Portugal.
Italien.
Frankreich.
Portugal.
Belgien.
Öst.-Ungarn
Frankreich.
Italien.
Türkei.
Belgien.
Spanien.
Italien.
Frankreich.
399
25
34
318
100
26
16
9
1.451
125
28
250
684
1.231
Ceylon.
Algerien.
Br.-Indien.
Belgien.
1.798
97
1.710
129
id.
1.386
61
17.486
5.376
67.957
1.184
4.367
1.273
777
933
3.103
79
id.
Frankreich.
Belgien.
Nied.-lndien
Brasilien.
Guatemala.
Haïti.
Dom. Rep.
Mexiko.
Costariko.
Venezuela.
Frankreich.
69
Warengattung.
Gebrannter Kaffee
id.
id.
id.
Getrocknete Zichorien
id.
Tee
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Gewürze, anderweit nicht
genannt
id.
id.
id.
id.
id.
Sonstige pflanzliche Erzeugnisse zum Gewerbegebrauche
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Stuhlrohr usw
id.
Anderweit nicht genannte
Erzeugnisse zum Heilgebrauch
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Bau -u. Nutzholz in der
Querrchtung mit der Axt
usw. bearbeitet
id.
id.
Bau- u. Nutzholz in der
Längsachse mit der Axt
usw. bearbeitet
id.
id.
Bau- u. Nutzholz in der
Herkunftsland der
Waren.
Belgien.
Nied. Indien.
Dom. Rep.
Niederland.
Belgien.
Frankreich.
id.
China.
Niederland.
Britanien.
Belgien.
Rußland.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
Gr.-Britan.
China.
Nied. Indien.
Algerien.
Frankreich.
Belgien.
Niederland.
Mexiko.
Algerien.
Frankreich.
China.
Ceylon.
Nied. Indien.
Frankreich.
China.
Belgien.
Öst.-Ungarn
Frankreich.
Italien.
Gr.-Britan.
Niederland.
Brasilien.
Frankreich.
Belgien.
V. St. Amer
Frankreich.
V. St. Amor
Belgien.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
2.889
Längsachse mit der Säge
4
bearbeitet
4
id.
89
id.
19.549
id.
28.583
id.
53
id.
56
id.
120 Zedernholz usw
224 Nutzholz von Buchsbaum,
65
Mahagoni usw
27
id.
9 Eisenbahnschwellen mit der
Axt usw. bearbeitet
142
id.
545 Naben, Felgen, Speichen us.
32 Faßdauben usw
290 Korbweiden, geschalt
353
id.
12.069 Reifenstäbe
id.
Brennholz
191
id.
5 Holzkohlen
2.711
id.
8.711 Holzwolle usw
id.
762
273 Farbholz
435
id.
280
id.
124 Gerbrinden, auch gemahlen
id.
6.192
id.
Quebrachoholz usw
19 Andere Gerbstoffe
335 Eicheln usw
77 Torfstreu, Moos usw
198
id.
392 Terpentinharze, usw
id.
50
54 Arbeitspferde, leichte Stuten
id.
854.092 Arbeitspferde, Hengste,
Wallache
154.831
15.780 Arbeitspferde, schwere Stu-
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren. bezw. Stück.
Belgien.
Rußland.
V. St. Amer.
Finnland.
Frankreich.
Norwegen.
Schweden.
Spanien.
113.413
487.017
902.896
209.040
200.893
78.096
25.415
56
Frankreich.
V. St. Amer.
907
6.300
Belgien.
V. St. Amer.
Belgien.
id.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
Belgien.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Frankreich
id.
Belgien.
Honduras.
Algerien.
Br.-Süd-Afr
Madagask.
Belgien.
Türkei.
Belgien.
id.
Niederland.
Frankreich.
Belgien.
59.510
2.900
100
2.470
3.089
10.493
2
100
847.686
520.312
3.694
833.631
10
124
4.950
20.381
980
8.925
55.215
124.126
982.052
86.317
13.504
32.619
250.000
26
1.980
Stück 3
id.
11
Argentinien. id.
Belgien.
id.
id.
id.
2
830
Frankreich.
id.
2
id.
Belgien.
id.
id.
3
472
id.
id.
20
ten
id.
11.291 Arbeitspferde, schwere
Hengste, Wallache .
1.800
id.
513
Zuchthengste, leichte und
schwere
70
Warengattung.
Kutsch-, Reit- u. Rennpferde
id.
id.
Pferde im Werte bis 300 M.
Abgesetzte Fohlen
Rindvieh
id.
Ziegen
Lebendes Federvieh
id.
id.
id.
id.
Frisches Rindfleisch, (Freimenge)
id.
id.
id.
Einfach zubereitetes Rindfleisch (Freimenge)
id.
id.
Schweinefleisch, frisch( Freimenge)
id.
Schweineschinken, geräuchert (Freimenge)
id.
id.
id.
id.
Schweinespeck
id.
id.
id.
id.
Schweinespeck (Freimenge
id.
Totes Federvieh, auch zerlegt
id.
id.
id.
id.
id.
Totes Haarwild
id.
id.
id.
id.
Federwild, auch zerlegt
id.
Herkunftsland der
Waren,
id.
Niederland.
Frankreich
Belgien.
id.
Belgien.
Niederland.
Belgien.
Frankreich.
Italien.
Öst.-Ungarn
Niederland.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
Öst.-Ungarn
Italien.
Belgien,
Niederland.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn
V. St. Am.
Belgien.
Frankreich.
id.
Belgien.
Italien.
Öst.-Ungarn
Gr.-Britan
Rußland.
Frankreich.
Öst.-Ungarn
Austr. Bund
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
41 Federwild, auch zerlegt
id.
id.
10
id.
id.
4 Fleischextrakt
id.
id.
1
id. 140 Würste
2.225
id.
64.128 Frische Fische
Stück 1
id.
241
id.
3.157 Gesalzene Heringe
12
id.
56 Zubereitete Fische
9.873
id.
id.
51.382
id.
10.400
id.
24 Kaviar
98 Frische Austern
id.
2.550
id.
3
id.
5 Mies- u. andere Seemuscheln
id.
id.
98.210
533 Schnecken aller Art
Süßwasserkrebse
id.
35.960
801 Hummern usw
19
id.
112
id.
id.
8 Seekrebse
1.086 Lebende Bienen ohne Honig
504 Andere, nicht besonders ge7
nannte lobende Tiere
26
id.
id.
6.528
105.018 Schmalz aller Art
393
id.
id.
id.
. 2.473
23.219 Schwein- u. Ganstifett
2.950
id.
7.656 Schweineflomen usw
1.878
id.
23 Talg von Rindern
298
id.
47 Knochenfett
9.865
id.
137 Fischtran, Fischspeck
1.465
id.
386
id.
15
id.
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw.Stück.
Italien.
Norwegen.
Frankreich.
51
14
114
11
107
id.
Belgien.
id.
1.600
7
871
70
Frankreich.
id.
Niederland.
Belgien.
id.
Niederland.
id.
Belgien.
Norwegen.
Dänemark.
Frankreich.
Rußland.
Frankreich.
Niederland.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Niederland.
Frankreich.
Belgien.
id.
Öst.-Ungartj.
Italien.
Frankreich.
Belgien.
48.516
Tonnen 224
id. 1.663
16.280
109.710
3.380
19.871
1.222
3
557
3.588
722
.
1.558
13.528
5.266
163
4
28
30
6
1.575
1.318
Öst.-Ungarn.
id.
13
20
id.
41
159
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich
Öst.-Ungarn.
V.-St.-Am.
Belgien.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Norwegen.
Schweden.
1.567
2.711
63
22
278.801
659
3
30
3.165
1.052
42
279
3.149
965
2.329
10.448
2.135
71
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
Fischtran Fischspeck
Frankreich.
294 Schaf- und Ziegenfelle
Japan.
2.095
id.
Id
Belgien.
Butter
5.989
id.
Italien.
id.
9
id.
Öst.-Ungarn.
id.
21
id.
5.194
Niederland.
id.
id.
Frankreich.
482
id.
id.
Frankreich.
7.076
id.
Käse
Schweiz.
16.615 Andere Felle und Häute .
id.
Italien.
3.779
id.
id.
Öst.-Ungarn.
82
id.
id.
Niederland.
1.834
id.
id.
Belgien.
1.942 Hasen- und Kaninchenfelle,
id.
roh
210.087
id.
Eier, roh
Öst-Ungarn.
1.407 Felle zur Pelzwerkbereitung
id.
id.
405
Italien
id.
64 Tierische Rohstoffe zu
Frankreich.
id.
China.
44.542
Schnitzzwecken
Eigelb
Öst.-Ungarn.
id.
5
Honig in Stöcken
6 Därme von Vieh
id.
id. in Waben
id.
55
Frankreich.
id.
id.
88
Belgien.
id.
244 Meerschwämme usw
id.
Bienenwachs usw
id.
1
Frankreich.
id.
id.
84
Italien.
id.
Anderweit nicht genannte
Rohe, auch gewaschene
tierische Stoffe
28
id.
Schafwolle
9.003 Blut von Vieh usw
Frankreich.
id.
id.
725
Gr.-Britan.
id.
146 Mehl aus Getreid.e
Br.-Indien.
id.
id.
27.275
Belgien.
id.
id.
989
id.
Rindvieh-, Hasenhaare usw
id. (Freimenge)
14
id.
Pferdehaare
id.
15
id.
Bettfedern
2.362 Reis, poliert
Frankreich.
id.
id.
235
Öst.-Ungarn
id.
id.
105
China.
Borsten usw
id.
50
Belgien.
id.
id.
115
Frankreich.
id.
1.179 Graupen, Gries
id.
Kalbfelle
id.
1.968
Belgien.
id.
449.074 Sonstige Müllereierzeugn.
Frankreich.
Rindshäute
id.
Argentinien 2.755.243
id.
19.592 Fette öle in Fässern
Austr. Bund
id.
id.
1.315
Columbien.
id.
id.
14.382
Chile
id.
id.
31.100
Brasilien.
id.
96.636 Fette Öle in andern BehältNied. Indien
id.
nissen
15.016
Belgien.
id.
id.
2.358
Marokko.
id.
id.
31
Frankreich.
Roßhäute
id.
4.250.
Indien.
id.
id.
1.253
Schweiz.
id.
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück.
Frankreich.
China.
Griechenl.
Spanien.
Niederland.
Norwegen.
Türkei.
Belgien.
Öst.-Ungarn.
Norwegen.
Spanien.
V. St. Amer.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Niederland.
Frankreich.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
Frankreich.
21.309
15.247
1.470
10.672
7.160
1.906
1.641
19.997
8.587
5.457
16.855
6.485
782
1
16
757
9.815
4.108
3.015
10
28
39
305
24
Belgien.
348.099
id.
3
Frankreich.
15
id.
4
Öst.-Ungarn.
72.646
Belgien.
1.177.595
id.
473
Frankreich.
12
id.
100
Spanien.
5.000
Niederland.
52.664
Brit. Indien.
10.100
Belgien.
13
id.
11
Frankreich.
3
id.
2.462
Belgien.
13.797
id.
2.385
Gr.-Britan.
7.996
Italien.
11.609
Frankreich.
id.
Italien.
Spanien.
Schweiz.
Belgien.
5.882
73
18
10
1.176
72
Warengattung.
Palmöl usw
Ölsäure
Reisstärke usw
id.
Dextrin
id.
id.
id.
Sago, Tapioka usw
id.
Rohr-, Rübenzucker
id.
Stärkezucker
id.
id.
Branntwein in Flaschen
id.
id.
id.
id.
id. in Fässern
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Stiller Wein in Fässern
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
Schaumwein in Flaschen
id.
Stiller Wein in Flaschen
id.
id.
id.
id.
id.
Wein mit Heilmittelzusätz.
id.
id.
id.
Obstwein
id.
Bier in Fässern
id.
Biet in Flaschen
Herkunftsland der
Waren.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
Frankreich.
V. St. Amer.
Niederland.
Belgien.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Schweiz.
Frankreich.
id.
Niederland.
Tunis.
Algerien.
Belgien.
id.
Niederland.
Öst.-Ungarn.
Italien.
Schweiz.
V. St. Amer.
Frankreich.
id.
Spanien.
Türkei.
Italien.
Portugal.
Algerien.
Tunis.
Griechenl.
Schweiz.
Belgien.
Frankreich.
Frankreich.
Italien.
Portugal.
Öst.-Ungarn
Rußland.
Belgien.
id.
Italien.
Schweiz.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Öst.-Ungarn
Belgien.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
214 Bier in Flaschen
27.119 Essig aller Art
160
id.
7
id.
457 Weinhefe
id.
375
73 Andere Hefe aller Art
35
id.
189 Mineralwasser
id.
169
10.045
id.
10.181 Eis usw
2
id.
12 Kleie
158
id.
id.
6.297
62
id.
113
id.
37
id.
333
id.
64 Rückstände von der Her37
stellung fetter Öle
57
id.
11
id.
20 Ausgelaugte Schnitzel von
141 Zuckerrüben usw
714
id.
804.244 Malz, Malzkeime
44.198
id.
id.
18.558
38.192 Gewöhnliches Backwerk
2.178
id.
6.251
id.
id.
5.812
4.265 Gewöhnliches Backwerk
479
(Freimenge)
id.
39
11.361 Feines Backwerk
4.865
id.
98
id.
33
id.
10
id.
20
id.
177
id.
2 Teigwaren
3.220
id.
1.550
id.
8.804
id.
697 Oblaten zum Genuß
1
id.
64
id.
68.009 Zuckerwerk
769
id.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Frankreich.
124
3.401
id.
Italien.
83
Belgien.
70
id.
Frankreich.
143
id.
12
Belgien.
806
840
id.
Öst.-Ungarn.
10.080
46.164
Frankreich.
119
id.
118
Belgien.
4.443.855
id.
39.466
Türkei.
19.972
Argentinien.
44.550
Br.-Indien.
9.727
Mexiko.
74.250
Bulgarien.
144.110
Frankreich.
id.
V. St. Amer.
Belgien.
id.
10.374
53.203
309.809
Niederland.
Argentinien.
V.St.Am.
Belgien.
id.
Frankreich.
Italien.
Schweiz.
10.000
20.078
9.934
29.066
9.900
4.289
171
61
31
Frankreich.
Belgien.
id.
Schweiz.
Öst.-Ungarn
Italien.
Gr.-Britan.
Niederland.
Frankreich.
id.
Schweiz.
Italien.
Belgien.
id.
Öst.-Ungarn
Frankreich.
id.
Gr.-Britan.
4.883
269.893
1.297
44
24
105
523
25
1.490
1.804
28
124
862
100
9
15
1.276
6
73
Warengattung.
Herkunfts- Menge in,
land der
Kilogramm
Waren. bezw. Stück.
Schweiz.
Zuckerwerk
Ost.-Ungarn
id.
Belgien.
id.
id.
Kakao usw
Frankreich.
id.
id.
Schokoladewaren
Öst.-Ungarn.
id.
Schweiz.
id.
Italien.
id.
Belgien.
id.
id.
Oleomargarin
Frankreich.
id.
id.
Senf
Belgien.
id.
Weder äther noch weinid.
geisthaltige Essenzen
Frankreich.
id.
id.
Säfte von Pflanzen usw
Belgien.
id.
Früchte für den feineren
id.
Tafelgenuß
Gr.-Britan.
id.
Italien.
id.
Frankreich.
id.
Chemisch zubereitete. Nährid.
mittel
Belgien.
id.
Anderweit nicht genannte
id.
Nährmittel
Nahrurigs- u. Genußmittel in
luftdicht verschlossener
id.
Behältnissen
Gr.-Britan.
id.
Italien.
id.
Spanien.
id.
V. St. Amer.
id.
Norwegen.
id.
Schweiz.
id.
Portugal.
id.
Frankreich.
id.
Niederland.
Rauchtabak
Schweiz.
id.
Italien.
id.
V. St. Amer
id.
Belgien.
id.
Schnupftabak, Tabak in
id.
Rollen usw
Schweiz.
id.
Frankreich.
id.
id.
Zigarren
Schweiz.
id.
Niederland.
id.
V. St. Amer.
id.
103
26
124
1
63
3.979
18
154
7
1 .226
7
101
60
17
Warengattung.
Zigarren
id.
id.
Zigaretten
id.
id.
Herkunfts- Menge in
land der Kilogramm
Waren. bezw. Stück.
Gr.-Britan.
Cuba.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Egypten.
2
2
391
1
1
9
2. Mineralische und fossile
Rohstoffe ; Mineralöle.
15.308.948
Belgien.
Gartenerde, Kies, Sand
id.
579.522
Frankreich.
550.406
id.
Porzellanerde, Ton
146.459
Belgien.
id.
Farbenerde, Kreid.e, Gra63
id.
43 phit
11
Frankreich.
153
id.
126
id.
72 Bimsstein
131
Italien.
id.
1.652
819
Belgien.
id.
164
id.
763 Kieselgur, Quarz usw
80.400
Frankreich
19
id.
244.360
id.
9 Natürlicher Kalk
172.402.628
Belgien.
id.
278
44.860
id.
Gips
11.041
Frankreich.
2
id.
1.372
Belgien.
4 Tuff, Traß
29.057.336
id.
Zement.
286.024
Frankreich.
9
id.
79
id.
Talk, Glimmer
490
Belgien.
id.
78.820
Norwegen.
6.820 Feld- und Flußspat usw
32 Rohe Dach- und Tafelschie376.915
Frankreich.
2.729 fer, Rohblöcke
7.296.495
Belgien.
id.
5.027
23 Rohe Steine (Alabaster und
92.434
id.
4.479 Marmor
44.170
Italien.
id.
25
600
Griechenl.
id.
2.635
31
Schweiz.
id.
3.765
1 Rohblöcke aus andern Stei- Italien.
11.660
165 nen
522.775
Frankreich.
id.
2.624
2.115.405
Belgien.
id.
3.011
Anderweit
nicht
genannt
121
1.000
id.
Erden
50.000
China.
1 Erze (Chromerze)
104
Belgien.
33 Eisenerz
Frankreich 689.755.201
id.
2
213.000
Spanien.
2 Manganerze
40.248.419
Br.
Indien.
id.
1.394
Rußland. 88.633.900
id.
256
3.065.410
. Brasilien.
id.
5
10
74
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
393.000 Lichte aller Art aus Wachs.
Griechenl.
Manganerze
Frankreich. 11.438.442
Schlacken von Erzen
id.
823.518
Belgien.
id.
id.
91.823.028 Feine Wachswaren
id.
Steinkohlen
Niederland. 6.737.620 Schmierseife usw
id.
19.937.170
id.
Koks
id.
Frankreich. 2.017.210 Gemeine feste Seife
id.
548.105.260
id.
Belgien.
id.
120.000
Niederland.
Preßkohlen
id.
590 Feine Seife
Frankreich.
id.
14.802.800
Belgien.
id.
id.
69.208
id.
id.
Mineralschmieröle
id.
V. St. Amer. 1.080.994
id.
1.145.581
id.
Rußland.
id.
818 Glyzerin
Frankreich.
id.
420 Paraffinsalbe usw
id.
Schwerbenzin
23.274
id.
V. St. Amer.
id.
26.112 Wagenschmiere und andere
Öst.-Ungarn.
Gasöl
Schmiermittel
V. St. Amer. 3.579.847
Petroleum
24.055
Rußland.
id.
id.
24.658
id.
Belgien,
id.
20.038
id.
id.
Benzin usw
id.
V. St. Amer. 721.698
id.
5.022 Schuhwichse
Mexiko
id.
id.
21
Belgien.
Asphalt usw.
3.174
id.
Frankreich.
id.
17
id.
Pech aller Art
id.
4 Putzmittel usw
Niederland.
id.
811
id.
Belgien.
id.
36.171 Formerarbeit aus Stearin .
Steinkohlenteer
id.
21.490
id.
Frankreich,
id.
1.417
Leichte Steinkohlenteeröle
id.
4. Chemische und pharmaÖst.-Ungarn
id.
zeutische Erzeugnisse;
64.781
Belgien.
id.
Farben und Farbwaren.
1
Naphtalin usw
id.
16
Niederland.
id.
Phosphor
Schwefel
3. Zubereitetes Wachs, feste
Fettsäure, Lichte, Wachsid.
waren, Seifen und andere
Salmiakgeist
unter Verwendung von
Salzsäure
Schwefelsäure
Fetten, Ölen oder Wachs
hergestellte Waren.
Salpetersäure
Borsäure
id.
Bienen-, Pflanzenwachs
usw
Belgien.
4.165 Oxalsäure
Abfälle von der Zubereitung
Weinsteinsäure usw
Frankreich.
450
des Bienenwachses
id.
549 Salz
V. St. Amer.
Erdwachs
296
id.
Paraffin, Stearinsäure usw Öst. Ungarn.
12.797 Kohlensäures Ammoniak .
V. St. Amer.
id.
1.639
id.
Gr.-Britan.
id.
193 Soda
Belgien.
id.
Herkunftsland der
Waren.
Belgien.
Niederland.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id.
Niederland.
Gr.-Britan.
Amerika.
Frankreich.
id.
id.
Belgien.
id.
V. St. Amer.
Rußland.
Gr.-Britan.
Frankreich.
id.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
1.765
369
171
60
37.669
19
8.206
10
1.702
1.204
9
34
1
2.998
16
1
159
20.453
2.464
11.303
85
5,863
Frankreich.
164
5
195
42
113
53
160
98
id.
id.
178
74
Öst.-Ungarn.
Schweiz.
Belgien.
Frankreich.
Belgien.
id.
Belgien.
id.
id.
id.
id.
id.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Frankreich.
20.597
303
10.964
124.529
10.000
14.396
4.874
5
20
21
18
112.094
442
1.233
10
75
Warengattung.
Soda
Doppelkohlensaures Natron
Ätznatron, Ätzkali
id.
Pottasche aller Art
id.
Chlorkalk usw
id.
Schwefelsaures Natron
Vitriol usw
id.
Alaun
Bleioxyd, salpetersaures
Ammoniak usw
id.
id.
Salpetersaures Natron usw.
id.
Chromsaures Natron
Wasserglas
id.
Blausaures Kali
Essigsaure Salze
Calciumkarbid. usw
id.
id.
Chlorkalium,Arsenik usw
id.
id.
Anilinfarbe usw
id.
id.
Indigo
Berlinerblau
Ultramarin usw
id.
Bleirot, Bleiweiß
id.
Zinkoxyd usw
id.
id.
Zinnober
Farbholzauszüge
id.
Kreide und andere Erdfarben
id.
id.
Ruß, Buchbinderschwärze
id.
Chromfarben
Papierdruckfarben
Bierweiß usw
Herkunftsland der
Waren.
Belgien.
id.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
Schweden.
Frankreich.
Belgien.
id.
Chile.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
Frankreich.
id.
Schweiz.
Belgien.
id.
Norwegen.
Frankreich.
Italien.
Frankreich.
Belgien.
id.
id.
id.
Frankreich.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Niederland.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Italien.
Belgien.
Frankreich
Belgien.
id.
id.
id.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
9.520 Bleiweiß usw
321 Zubereitete Farben
37
id.
291
id.
60
id.
105 Tinte, Tintenpulver
462
id.
id.
14.605
15.000 Speckstein
39.019 Blei-, Farben- u. Kohlenstifte
19.609
3.280 Ölfirnisse
id.
10.990 Weinsteinfirnisse
8
id.
24
id.
1.881.270 Lackfirnisse
id.
1.245.008
21
id.
id.
257
77
id.
75 Siegellack
id.
88
5 Ölkitte
id.
10.058
id.
48
234.813 Gereinigter Holzgeist
45.860 Holzteeröl usw
2.342 Flüssige ätherische Öle
24
id.
id.
10
339 Künstliche Riechstoffe
182 Wohlriechende Fette
115
id.
39 Wohlriechende äther- oder
weingeisthaltige Riech367
mittel
1.173
id.
29.696
id.
48.699
id.
1.014
315 Wohlriechende nicht ätheroder weingeisthaltige
35
Riechmittel
148
id.
1.667
Puder usw
56.624
id.
id.
2
id.
3.999
12 Guano
id.
244
id.
339
id.
90
5.239 Thomasphosphatmehl
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Frankreich.
3.730
Gr.-Britan
Niederland.
Belgien.
3.011
V. St. Amer.
Frankreich.
1.588
id.
id.
id.
id.
Niederland.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Frankreich.
id.
Öst.-Ungarn.
Niederland.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Niederland.
Belgien.
id.
Frankreicht
id.
V. St. Amer.
Belgien.
Frankreich.
id.
Belgien.
779
141
26
57
269
87
58
29
1.690
62
2
489
1.306
7
690
2.060
10.025
588
782
2.567
164
1.693
78
7
1.398
18.960
9.537
1
174
5
id.
Öst.-Ungarn
Italien.
Frankreich.
id.
Belgien
Gr.-Britan.
Italien.
Belgien.
Frankreich.
id.
Peru.
Niederland.
Belgien.
id.
5
1
6
186
154
23
4
4
63
281
21
24.800
25
24.749
72.281
76
Warengattung.
Thomasphosphatmehl
Andere Düngemittel
id.
Schießpulver usw.
id.
Zündpillen usw
Gefüllte
Patronen
id.
id.
id.
Zündhölzer usw
id.
Zündkerzen
Feuerwerke aller Art
id.
Pechfackeln
id.
Glühstrümpfe
Käsestoff
Rohleim
Leim aller Art
id.
id.
Herkunftsland der
Waren.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
id.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
id.
id.
id.
Schweiz.
Frankreich.
aus Gelatin
id.
Elastischer Leim
id.
id.
Belgien.
id.
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
verdichtete Gase
id.
Gerbstoffauszüge
id.
id.
id.
id.
id.
Süßholzsaft usw
id.
Balsam
id.
Zubereitete Arzneiwaren
id.
id.
id.
id.
Geheimmittel
id.
id.
id.
id.
Belgien.
Frankreich.
id.
Niederland.
Italien.
Argentinien
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Italien.
Schweiz.
Frankreich.
id.
V. St. Amer
Öst.-Ungarn
Gr.-Britan.
Italien.
Niederland.
id.
id.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Schweiz.
1.102.591 Geheimmittel
Belgien.
id.
10.726
159.306 Anderweit nicht genannte
id.
10.203 chemische Erzeugnisse...
111
Frankreich.
id.
888
245 5. Tierische und pflanzliche
Spinnstoffe und Waren
423
daraus ; Menschenhaare ;
7
1.757
zugerichtete
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
20
88
30
16
Schmuck-
ledern, Fächer und Hüte.
733
2
Schweiz.
4 Gefärbte Rohseid.e
275 Künstliche Seid.e, gefärbt
oder ungefärbt
50
Gr.-Britan.
id.
1.610
40.050 Florettseid.engespinste
2 Seid.onzwirn aller Art
7
id.
5 Dichte Möbelstoffe, ganz
3.002 aus Seid.e
56
id.
1.920 Dichte Möbelstoffe, teilweise aus Seid.e
id.
13
1 Dichte Gewebe ganz oder
27
teilweise aus Seiden84
plüsch
2
id.
id.
507 Andere dichte Gewebe, ganz
oder teilweise aus Seid.e
1.000
id.
2.187.968
id.
5
252
id.
333.857
id.
4.298 Tüll aus Seid.e
799.139 Beuteltuch aus Seid.e
46
id.
325 Seid.ene Gaze, Krepp, Flor
261
id.
1 Seidene Wirkwaren
105
id.
139 Seidene
Spitzenstoffe
25 Seidene Stickereien
44 Seidene Posamentierwaren.
507
id.
312
id.
3 Rohe Wolle
25
id.
8
id.
11
id.
3 Kunstwolle
Belgien.
Frankreich.
id.
Schweiz.
Belgien.
Frankreich.
id.
207
35
68
10
18
80
2
18
Öst.-Ungarn.
144
5
Gr.-Britan.
Belgien.
Frankreich.
19
3
91
id.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
Frankreich.
Belgien.
Frankreich.
id.
Belgien.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Frankreich.
id.
id.
Niederland.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Frankreich.
id.
756
54
21
3
22
7
2
14
91
7
8
2
10
77
55
2
4
32.629
12.943
20
57.670
795
77
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
V. St. Amer.
Gr.-Britan.
Belgien.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück.
11.495 Dichte baumwollene Möbel13.633
stoffe, nicht plüschartig. Gr.-Britan.
11.942
Niederland.
id.
id.
287
Öst.-Ungarn.
id.
id.
Frankreich.
100
Belgien.
Baumwollener Sammet und
Belgien.
Plüsch
id.
1.795
id.
Gr.-Britan.
id.
1.287
id.
Schweiz.
205
id.
id.
1
Frankreich.
id.
Undichte Baumwollgewebe.Rußland.
Gr.-Britan.
136
id.
id.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
6
id.
Frankreich.
124
Frankreich.
id.
1.385 Dichte Baumwollgewebe .
id.
Rußland.
182
id.
Gr.-Britan.
id.
Italien.
Öst.-Ungarn
40
id.
id.
Niederland.
id.
423
Belgien.
id.
Schweiz.
id.
Dichte Wollengewebe für
Öst.-Ungarn.
18
id.
id.
Möbelausstattung
Gr.-Britan.
id.
65
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
124
id.
Wollener Sammet, Plüsch .
id.
3.353 Baumwollene Wirkstoffe
id.
Andere dichte. Wollengewebe
3.327 Baumwollene Wirk- u.NetzGr.-Britan.
id.
id.
waren
15
Italien.
id.
Schweiz.
id.
44
Öst.-Ungarn.
id.
Italien.
id.
50
Niederland.
id.
Frankreich.
id.
5
Rußland
id.
937 Baumwollene Spitzen und
Belgien.
id.
id.
Spitzenstoffe
676
id.
Wollene Wirkwaren
Gr.-Britan.
id.
9
Schweiz.
id.
Schweiz.
id.
108
Gr.-Britan.
id.
Belgien.
id.
787
Frankreich.
id.
id.
Baumwollene Stickereien..
id.
Wollene Spitzen
2
Öst.-Ungarn.
id.
Belgien.
6
id.
Schweiz.
id.
Wollene Posamentierwaren
3
id.
Frankreich.
id.
Frankreich.
49
id.
4.805 Baumwollen Taue, Seile u.
Baumwolle, bearbeitet
id.
id.
Stricke
1.070
Gr.-Britan.
id.
Belgien.
id.
54.750
Belgien.
id.
id.
Baumwollen Schläuche
Baumwollengarn, roh, einid.
Baumwollene
Dochte
289
id.
drähtig
Schweiz.
id.
Gr.-Britan.
666
id.
Frankreich.
id.
Baumwollengarn, gebleicht
112 Baumwollene Posamentier
Belgien.
gefärbt
id.
waren
Baumwollengarn, zwei- oder
Öst.-Ungarn.
id.
4.871
id.
mehrdrähtig
Niederland.
id.
Italien.
5
id.
Belgien.
id.
Belgien.
70
Baumwollenzwirn aller Ar
Flachs, gehechelt usw
id.
Dünemark. 7
id.
Gr.-Britan.
id.
642
Frankreich.
id.
id.
Rohes Flachsgarn usw
Dichte baumwollene Möbel
Belgien.
id.
id.
521
stoffe, nicht plüschartig
Kunstwolle
id.
id.
Gekämmte Wolle
id.
Garn aus Wolle oder andern
Tierhaaren, roh
id. gebleicht
Streichgarn, roh
id. gebleicht
Wollengarn aller A r t für
den Einzelverkauf
id.
id.
Wollene Fußbodenteppiche,
48
9
6
57
1.448
58
2
1.483
3
29
43
269
1.610
5
17
1
33
69
220
850
1
15
4
12
431
25
23
20
36
5
3
5
54
8
2
145
28
2
10
179
9
2
72
1.474
1.000
42
580
78
Warengattung.
Hanfgarn, roh
id.
id. gefärbt
Garn in Aufmachungen für
den Einzelverkauf
id.
Taue, Eimer, Hängematten
usw
id.
id.
Fußbodenteppiche
id.
id.
Leinene Taschentücher, gefärbt usw
id.
id.
Leinene Möbelstoffe, dichte
id.
Dichte, leinene Gewebe aus
Flachs, roh
id.
id.
Dichte, leinene Gewebe aus
Flachs, gebleicht
id.
id.
id.
id.
Dichte leinene Gewebe aus
Hanf, roh
id.
Dichte leinene Gewebe aus
Hanf, gebleicht
Säcke aus Juteleinwand
id.
id.
Leinener Damast
id.
id.
Leinene
Spitzenstoffe
id.
Leinene Posamentierwaren
id.
Grobes Wachstuch
id.
id.
Feines Wachstuch
id.
Gewebe mit Zellhorn
Schmirgeltuch usw
Fußbodenbelag aus Linoleum
Herkunftsland der
Waren,
Belgien.
V. St. Amer.
Frankreich.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück
185
301
id.
3.941
6
929
190
30
1.558
Schweiz.
Frankreich.
id.
Japan.
Belgien.
86
31
28
id.
Gr.-Britan.
Frankreich.
id.
2
id.
10.708
158
352
Belgien.
Gr.-Britan.
Frankreich.
id.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Italien.
Belgien.
id.
Frankreich.
Belgien.
Frankreich.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Italien.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
id.
id.
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück.
1.095 Fußbodenbelag aus LinoGr.-Britan.
leum
2.518
5
Belgien.
id.
id.
Belgien.
Warengattung.
2
1.647
9
28
15
15.413
21
423
10
2.350
173
40.393
1
2
48
19
46
35
5
140
1.399
417
53
40
1
48
Watte
Filzwaren
id.
Pferdehaare, bearbeitet
id.
id.
Waren aus Pferdehaaren
Kleid.er u. Putzwaren, ganz
oder teilweise aus Seide
id.
id.
id.
id.
Kleider und Putzwaren aus
Wolle, ganz od. teilweise
id.
id.
id.
id.
id.
Kleid.er und Putzwaren aus
Baumwolle, ganz od. teilweise
id.
id.
id.
id.
id.
Kleid.er und Putzwaren aus
anderen Spinnstoffen
id.
id.
Kleid.er und Putzwaren aus
wasserdichten Geweben
id.
id.
Kleid.er und Putzwaren in
Verbindung m. Kautschuk
id.
id.
id.
Künstliches Blumen
id.
Regen- und Sonnenschirme.
id.
Schuhe aus Gespinstwaren
id.
id.
id.
10 Menschenhaare
46
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Gr. Britan.
Frankreich.
id.
88
58
42
56
949
84
844
36
Frankreich.
Italien.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
338
2
13
15
101
Belgien.
Gr.-Britan.
Öst.-Ugarn.
Italien.
Niederland.
Frankreich.
id.
1.059
74
112
20
2
1.076
1.270
Italien.
Schweiz.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id.
Italien.
Frankreich.
id.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Italien.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
Öst.-Ung.
Schweiz.
Belgien.
id.
61
8
62
15
1.161
99
10
120
77
5
24
71
7
6
155
68
5
7
117
116
95
10
171
7
79
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
bezw. Stück.
Waren.
Frankreich.
Rußland.
4 Zugerichtetes Leder
Menschenhaare
Gr.-Britan.
id.
id.
17
Waren aus Menschenhaaren
id.
Frankreich.
Zugerichtete Schmuckfeid.
12 Handschuhleder
Ost .-Ungarn.
dern
Öst.-Ungarn.
id.
35
Frankreich.
id.
id.
Italien.
id.
2
Fächer
Belgien.
id.
Ost.-Ungarn.
1
id.
Ziegen- und Schafleder
id.
Männerhüte u. Mützen aus
Frankreich.
Stück 549
id.
id.
Gespinstwaren
id.
Gr.-Britan.
id. 351 Lackiertes Leder
id.
Belgien.
id.
id.
2
Italien.
id.
Belgien.
id. 544 Schuhe aus Leder mit Holzid.
id.
sohlen
id. 3042
Frankreich.
id.
Frankreich
id.
Frauenhüte, ganz oder teilid.
id. 238 Schuhe aus Leder
id.
weise aus Seid.e
Schweiz.
id.
2
Öst.-Ungarn. id.
id.
Italien.
id.
id.
92
Belgien.
id.
Öst.-Ungarn.
id.
Frauenhüte aus andern GeGr.-Britan.
id.
id. 127
id.
spinstwaren
Belgien.
id.
id. 1440
Prankreich.
id.
id.
Treibriemen aus Leder
Männer u. Frauenhüte aus
Schweiz.
id.
id.
2
id.
wasserdichten Geweben..
Öst.-Ungarn.
id.
id.
13
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
id. 795
id.
Männerhüte aus Pilz
id.
Öst.-Ungarn. id. 781 Kleid.er aus Leder
id.
id.
id. 164 Sattler- u. Täschnerwaren
Gr.-Britan.
id.
Gr.-Britan.
id.
id.
1869
Italien.
id.
Öst.-Ungarn.
id.
id. 1008
Frankreich.
id.
V. St. Amer.
id.
id. 892
Schweiz.
id.
Italien.
id.
id. 568
Belgien.
Frauenhüte aus Pilz
Schweiz.
id.
27
Öst.-Ungarn, id.
id.
Belgien.
id.
id. 1011
Frankreich.
id.
id. 2415 Zugeschnittenes Hand
id.
Hüte aus Stroh
id.
schuhleder
id. 175
Schweiz.
id.
Frankreich.
id.
id. 333
Italien.
id.
id.
id.
97 Lederhandschuhe
Gr.-Britan.
id.
V. St. Amer
id.
12
Öst.-Ungarn id.
id.
Öst.-Ungarn
id.
id. 543
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
id.
Frauenhüte aller Art, ausBelgien.
id.
id.
787
id.
geputzt
id.
id.
29 Pelle zur Pelzwerkbereitung
Öst.-Ungarn
id.
Gr.-Britan.
id.
id.
2
Schweiz.
id.
Frankreich.
id.
id.
12
Italien.
id.
id.
id.
2 Pelzwaren, nicht überzogen Gr.-Britan.
Gr.-Britan.
id.
id.
id.
2012
Prankreich.
id.
Belgien.
id.
Abfälle von Gespinstwaren
id.
Pelzwaren, überzogen
11
id.
(Lumpen)
Öst.-Ungarn
id.
13.156
Belgien.
id.
Frankreich.
id.
id.
Ausgestopfte Tiere usw
6. Leder, Lederwaren, KürBelgien.
schnerarbeiten u. Waren
id.
Italien.
Lederabfälle
aus Därmen.
2.070
Belgien.
Zugerichtetes Leder
4
52
110
1.475
5
21
1.700
78
15
14
367
1.060
22
1012
25
24
301
56
1.768
3.453
33
20
8
3
1.312
41
56
31
23
3
1.623
91
41
7
50
44
24
7
6
268
155
40
3
220
11
955
2
5
2
80
Warengattung:.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
7. Kautschukwaren.
Kautschuk, aufgelöst
id.
Gewalzte Platten aus Kautschuk
Schläuche usw. aus Kautschuk
id.
id.
id.
Treibriemen, mit Kautschuk
getränkt
Schuhe aus Kautschuk
id.
Reifen und Laufdecken für
Fahrräder aus Kautschuk
id.
Anderweit nicht genannte
Kautschukwaren
id.
id.
id.
id.
Gespinstwaren, mit Kautschuk getränkt
id.
id.
id.
Hartkautschukwaren
id.
id.
Öst.- Ungarn.
Frankreich.
Belgien.
Frankreich.
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
id.
Frankreich.
id.
Belgien.
id.
Öst.-Ungarn.
Niederland.
Gr.-Britan.
Frankreich.
id.
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
Belgien.
id.
Gr.-Britan.
Frankreich.
8. Geflechte und Flechtwaren aus pflanzlichen
Stollen mit Ausnahme
der Gespinstfasern.
Holzspangeflecht
id.
id.
id.
Geflechte aus Stroh, Bast
Binsen usw
id.
id.
id.
id.
Matten und Fußdecken usw
id.
id.
Grobe Korbflechterwarer
usw
Gr.-Britan.
Belgien.
Italien.
Frankreich.
id.
China.
Japan.
Gr.-Britan.
Belgien.
Kongo.
Belgien.
Frankreich.
id.
3
13
7
268
55
58
605
Warengattung.
Grobe
Korbflechterwaren
usw
id.
id.
id.
Feine Korbflechterwaren .
id.
id.
id.
Sparterie
Herkunftsland der
Waren.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Italien.
Belgien.
id.
Öst.-Ungarn.
Italien.
Frankreich.
id.
9. Besen, Bürsten, Pinsel,
1
Siebwaren.
27
1 Busen aus Reisig
Belgien.
Grobe Besen und Bürsten
aus Borsten
id.
262
236
Italien.
id.
Frankreich.
id.
1.732 Feine Besen und Bürsten
45
id.
aus Borsten
Belgien.
id.
184
155 Siebwaren
id.
id.
341
Frankreich.
141 10. Waren aus tierischen
oder planzlichen Schnitz11
oder Formerstoffen
2
24
73 Waren ganz oder teilweise
aus Elfenbein
10
228
id.
id.
id.
id. aus Schildpatt
id. aus Perlmutter
id.
id.
id.
744
id.
10
15 Fischbeinstäbe
25 Geebnete
Hornstäbe
Gepreßte
Hornknöpfe
3 Federkiele
2.490 Waren aus tierischen
230
Schrnitzstoffen
744
id.
2.276 Bau- und Nutzholz, geho58
belt, genutet usw.
id.
50
id.
443
Holztapeten usw
244
id.
Menge in
Kilogramm
bezw. stück.
269
14
5.523
1.109
8
4
361
5
164
298
6
811
529
13
28
28
Frankreich.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
Frankreich,
id.
Öst.-Ungarn.
Niederland.
Türkei.
Belgien.
Frankreich.
id.
id.
id.
35
1
2
1
530
187
996
2
13
2
4
48
19
9
id.
Belgien.
347
28
id.
Niederland.
Frankreich.
id.
Belgien.
4.169
390
18
682
4
81
Warengattung.
Holzspunde, auch gepreßt.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Belgien.
Frankreich.
id
Holzdraht, Holzstifte
Belgien.
Stöcke aus Holz
Griechenl.
id
Frankreich.
id
Grobe Böttcherwaren
id
Italien.
Belgien.
id
Möbel u. Möbelteile, grobe,
id
unfurniert
id
Italien.
id
Niederland.
id
Öst.-Ungarn.
id
Gr.-Britan.
id
Frankreich.
id
id. furniert
id
Öst.-Ungarn
Belgien.
id
Tischler-, Drechsler- und
id
Wagnerarbeiten
Italien.
id
id
Öst.-Ungarn
V. St. Amer
id
Niederland.
id
id
Gr.-Britan.
Schweiz.
id
id
Frankreich.
Möbel u. Möbelteile aus Holz
in Verb, mit anderen
Frankreich.
Stoffen
Gr.-Britan.
id
Belgien.
id
Japan.
Feine Holzwaren
Rußland.
id
Belgien.
id
Öst.-Ungarn.
id
Gr.-Britan.
id
Italien.
id
Schweiz.
id
Niederland
id
Frankreich.
id
Gepolsterte Möbel ohne
id
Überzug
Belgien.
id
Gepolsterte Möbel mitüberid
zug
Gr.-Britan.
id
Frankreich.
id
Niederland.
id
V. St. Amer
id
Holzwaren aller Art aus
anderen pflanzlichen
Belgien.
Schnitzstoffen
Warengattung.
5 Holzwaren aller Art aus
anderen pflanzlichen
131
Schnitzstoffen
24
id
3
id
23
338 Grobe Korkwaren
273 Feine Korkwaren
id
1.202
20.948
67
105
13
1.534
3.838
691
15
1.271
id
Celluloid
id
Waren ganz od. teilweise aus
Zellhorn
id
id
Stöcke aus Rohr
id
Feine Schnitzstoffwaren
id
id
id
Waren aus plastischer Kohle
id
id
id
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Italien.
Niederland.
Frankreich.
id
id
Portugal.
Belgien.
id
Frankreich.
Belgien.
Öst.-Ungarn
Frankreich.
id
Belgien.
id
Niederland.
Gr.-Britan.
Frankreich.
16.293
98
id
6
Gr.-Britan.
351
Schweiz.
350
Belgien.
130
567
12.780 11. Papier, Pappe und Wa-
2
2
312
166
7.698
64
138
2
1
25
6
126
46
17
29
39
9
252
252
15
3
84
ren daraus.
929 Pappen, bloß geformt, geNiederland.
kautscht usw
150
Schweden.
760
id
Norwegen.
4
id
V. St. Ames.
id
23
13.897
692
202
339
266
126
6.445
47
356
1.747
132
2.669
35
30
63
Frankreich.
id
Belgien.
id
id
Packpapier
Druck-, Schreib-, Löschpaid
pier usw
Gx.-Britan.
id
Niederland.
id
Schweiz.
id
Öst.-Ungarn.
id
Frankreich.
id
Postkarten mit Bilddruck Öst.-Ungarn
Schweiz.
id
Niederland.
id
Belgien.
id
Italien.
id
Gr.-Britan.
id
Frankreich.
id
Papier u. Pappe, gestanzt
id
usw
84
57.990
21.040
21
11
2.498
757
8.358
317
181
11
8
4.545
166
190
8.603
10-297
48
18
7.529
3.056
11
82.
Warengattung.
Papier u. Pappe, gestanzt
usw
id
id
id
Papier u. Pappe in Verbindung mit Gespinstwaren
Papiextapeten
id
id
Spielkarten aller Art
Glas-, Rost-, Sandpapier
id
Photographisches Papier
id
id
Gelatinpapier usw
id
id
id
id
id
Düten, Beutel, Briefumschläge aus Papier
id
id
id
id
Geschäftsbücher, Mappen,
usw
id
id
id
Albums, Briefmarken, Postkarten
id
id
id
Andere Papierwaren ohne
Verbindung mit anderen
Stoffen
id
id
id
id
id
id
id
Papierwaren in Verbindung
mit anderen Stoffen
id
id
Papierepäne,Makulatup usw
Herkunftsland der
Waren.
Niederland.
Öst.-Ungarn.
Schweiz.
Belgien.
Frankreich.
id
Gr.-Britan.
Belgien.
id
id
Frankreich.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Papierspäne,Makulatur usw Italien.
Öst.-Ungarn.
Belgien,
Bilder, Gemälde.
1.079
id
4
id
15
1.292 12. Bücher,
19
14.226 Gedruckte Bücher, KalenRußland.
der usw
205
4.753
id
Gr.-Britan.
•2
Gr.-Britan.
V. St. Amer.
Dänemark.
Schweden.
Frankreich.
56
95
68
49
116
113
24
12
9
7
63
Belgien.
öst.Ungam.
Niederland.
Gr.-Britan.
Frankreich.
2.008
4
34
94
1.561
id
1.646
16
10
532
id
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id
Niederland.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
Belgien.
Niederland.
China.
Frankreich.
Italien.
Niederland.
Öst.-Ungarn.
Schweiz.
Belgien.
Dänemark.
Frankreich.
id
Belgien.
id
Italien.
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Niederland.
Frankreich.
id
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Niederland.
Italien.
Belgien.
bezw. Stück.
5
10
270
1
8.038
728
314
1.213
751
8.172
40
50.530
94
3
813
75
4
21
19
33
679
971
279
109
12
4
3
1.666
fossilen Stoffen.
37
3.772
45
270
177
76
112
4.388
id
1.444
40
920
38
id
id
id
id
id
id
id
id
Landkarten aus Papier
id
Bilder aller Art aus Papier.
id
id
id
id
id
id
Gemälde und Zeichnungen
id
id
id
id
id
id
Menge in
Kilogramm
25 13.,Waren aus Steinen oder
anderen
mineralischen
9
Stoffen (mit Ausnahme
4
von Tonwaren) sowie aus
73
Schweiz.
Frankreich.
Italien.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn
Niederland.
Schweden.
Belgien.
Gr.-Britan.
Frankreich.
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Edelsteine
Halbedelsteine, gefaßt oder
ungefaßt
Rohe, oder blos bohauene
Steine
id
Pflastersteine
id
Platten aus Granit, Marmor
usw
id
id
Grobe Steinmetzarbeiten
Belgien.
2
id
94
id
Frankreich.
id
Belgien.
511.293
22.724
85.200
54.200
id
Italien.
Frankreich.
Belgien.
65.789
10
9.269
32.606
83
Warengattung.
Feine Steinmetzarbeiten
id
Schieferwaren in Verbind,
mit Holz usw
Bildhauerwaren aller Art
aus Steinen
id
id
Steinwaren in Verbg. mit
Holz u. Eisen
id
Steinwaren in Verbg. mit
anderen Materialien
id
id
id
id
Mühlsteine
id
Polier-, Schleif-, Wetzsteine
usw
id
id
id
id
Zementwaren
Kalksandsteine
Bauplatten, Bausteine usw.
ungefärbt
id
id
id gefärbt
id
id
Waren in Verbg. mit andern
Stoffen
id
Asbestwaren
id
id
Waren ganz oder teilweise
aus Jet, Moorschaum usw.
id
id
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück
Belgien.
Frankreich.
Belgien.
id
Italien.
Frankreich.
id
Belgien.
id
Italien
China.
Schweiz.
Frankreich.
id
Belgien.
id
Öst.-Ungarn.
Niederland.
Schweiz.
Frankreich.
Belgien.
id
id
Italien.
Frankreich.
id
Niederland.
Belgien.
id
Frankreich.
id
Öst.-Ungarn.
Belgien.
Frankreich.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
476 Röhren aus Ton
152
id
Waren a. gemeinem Stein23
zeug
id
11
id
527 Tabakpfeifen, einfarbig od
26
weiß
id
47 Feuerfeste Steine jeder Art
1.476
id
id
1.495
id
54 Feuerfeste Erzeugnisse aus
113
Ton
5
id
160
id
3.450 Schmelztiegel usw. aus
Graphitmasse
2.373
id
7.636 Bodenplatten aus Ton
57
id
id
3
4 Wandbekleidungsplatten a.
Ton
4.174
4.754
id
110 Waren aus feinem Steinzeug usw., einfarbig
id
232
id
86
id
766
id
554
366 Waren aus feinem Steinzeug usw., mehrfarbig
821
id
id
55
id
19
id
25
950 Porzellanwaren
id
59
id
id
1
id
17
114
15. Glas u. Glaswaten.
14. Tonwaren.
Mauersteine (Lackziegel)
Belgien.
unglasiert
Frankreich.
id
id
Mauersteine, glasiert
Dachziegel usw., unglasiert Belgien.
id. glasiert
id
Warengattung.
241.343
25.149
170
25.740
Glasmasse
Glasröhren usw
Hohlglas, gefärbt, ungeschliffen
id
id
Hohlglas, gefârbt, geschliss.
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stüek.
Frankreich.
Belgien.
23.060
856.367
id
Gr.-Britan.
Frankreich.
1.199
454
31.416
id
Belgien.
id
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
Frankreich.
4.648
1.308
237.226
128.220
145.900
10.429
id
Öst.-Ungarn.
Belgien.
21
258
111
id
Gr.-Britan.
Italien.
Frankreich.
Belgien.
603
1.705
4
3.390
76
id
Frankreich.
10.032
2
Schweiz.
Gr.-Britan.
Italien.
Belgien.
Frankreich.
43
12
79
3.474
1.683
id
Niederland.
Gr.-Britan.
Belgien.
Egypten.
China.
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
Belgien.
Frankreich.
2.534
110
138
2.831
68
43
36
9
1.633
3.193
Gr.-Britan.
Belgien.
id
Öst.-Ungarn.
Frankreich.
id
42
8
1.554
3
4.888
1.571
84
Warengattung.
Hohl glas, gefärbt, geschlift.
id
Hohlglas, bemalt
id
id
id
Spiegel- u. Tafelglas, ungeschliffen usw
id
Spiegel u. Tafelglas, geschliffen
id
Spiegel- u. Tafelglas, belegt.
id
Trockenplatten für photographische Zwecke
id
id
Brillengläser
id
Brillen, Ferngläser, Mikroskope usw
id
id
id
Glasbehänge usw
id
Glasplattchen, Glasflüsse,
Glasröhren
id
id
Waren aus Glasflüssen
id
Glaswaren, anderweit nicht
genannt
id
id
Glasmalereien
id
Glas in Verbindung mit andern Stoffen
id
id
id
id
id
id
Herkunftsland der
Waren.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id
Öst.-Ungarn.
Italien.
Frankreich.
id
Belgien.
Belgien.
Frankreich.
id
Belgien.
id
Öst.-Ungarn
Frankreich.
id
Belgien.
id
Schweiz.
Öst.-Ungarn
Frankreich.
id
Öst.-Ungarn
id
Belgien.
Frankreich.
id
Öst.-Ungarn
Gr.-Britan.
Belgien.
Frankreich.
id
Belgien.
id
Italien.
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn
Schweiz.
Niederland
Frankreich.
16. Edle Metalle u.Wanren
daraus.
Waren ganz oder teilweise
aus Gold
Schweiz.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
114 Waren ganz oder teilweise
aus Gold
1.704
id
278
136 Bruchsilber, gemünztes Sil4
ber usw
id
291
Legiertes Silber usw
1.079 Silbergespinst
63.590 Waren ganz oder teilweise
aus Silber
id
2.608
id
18
172
id
id
1.394
81 17. Unedle Metalle und Waren daraus.
2
164
5 Roheisen
id
7
id
8
id
3 Röhren u. Walzen, roh oder
bearbeitet
2
id
104
32 Nicht schmiedbare Kunstgußwaren usw
30
id
15 Rohe Eisenwaren aus nicht
schmiedbarem Guß
1
20
id
id
22
55
id
id
1 Maschinenteile u. andere
52
Eisenwaren, bearbeitet .
id
120
id
7
349
id
id
1.872
id
id
377
53 Schmiedbares Eisen in
Stäben
71
21
id
3
id
2.125
id
id
Blech, roh, gefirnißt usw
id
Blech, abgeschliffen
Blech, verzinkt, verzinnt
4
usw
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Belgien.
Frankreich.
192
id
Belgien.
Frankreich.
id
4
383
54
1
id
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Niederland.
Belgien.
333
Belgien.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Frankreich.
180.060
2.916.135
2.049
11.996
id
Belgien.
id
Frankreich.
4
1
34
1
41
543
11.934
376
433
id
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Niederland.
Belgien.
5.368
1.736
238
4
14.681
d.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Niederland.
V. St. Amer
Schweden.
Frankreich.
57.919
54.446
201
1.175
386
113
47.060
id
Norwegen.
Gr.-Britan
Schweiz.
Belgien.
id
Frankreich.
Belgien.
15.785
247
3.807
30
46.772
41.795
418
21.702
id
108
85
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Warengattung.
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren. bezw. Stück.
Waren ganz oder teilweise
Sensen, Sicheln usw
Belgien.
Gr.-Britan.
26.520 Sägeblätter
Belgien.
aus Gold
4
Frankreich.
id
Frankreich.
Wellblech usw
id
508.975 Feilen, Raspeln usw
id
Draht, roh, gewalzt usw
935
Belgien.
Belgien.
id
id
780 Bohrer, Zangen, grobe)
id
Draht, verzinkt usw
10.203
Frankreich.
id
Scheren usw
id
Schweden.
id
Schlangenröhren, gewalzt
5.265
Belgien.
Fr.-Britan.
id
usw
V. St.-Amer.
id
3.172
id
Rohe Röhren aus Eisen
Öst.-Ungam.
671
Frankreich.
id
id
Frankreich.
id
Bearbeitete Röhren aus
id
89 Reibahlen, Meßwerkzeuge
Eisen
id
Belgien.
80
usw
id
77.100
id
Gr.-Britan.
id
Eisenbahnschienen usw
Belgien.
70
id
Frankreich.
id
80.508 Äxte, Hämmer, UhrwerkBelgien.
Eisenbahnachsen usw
id
79
Gr.-Britan.
zeuge
Rohe Eisenwaren
15
Schweiz.
Schweden.
id
id
Italien.
id
19.944
Belgien.
id
Gr.-Britan.
id
2.510
Frankreich.
id
Niederland.
id
Anderweit nicht genannte
Portugal.
27.789
id
id
Maschinenteile
Spanien.
id
212
Gr.-Britan.
id
Öst.-Ungarn.
id
755
V.
St.
Amer.
id
Frankreich.
187
id
Schweiz.
id
97 Anderweit nicht genannte
Schweden.
id
id
eiserne Geräte
36
Öst.-Ungam.
id
Italien.
id
1.090
Niederland.
id
V. St. Amer.
id
89.936
Belgien.
id
Gr.-Britan.
id
Brücken u. BrückenbeSchweiz.
26.084
id
id
standteile
Belgien
68
id
Frankreich.
id
id
4.070 Kratzenbeschläge
Belgien.
Lokomotivkessel usw
id
Eiserne Spindeln
Ankertonnen, Gasbehälter
26.395 Schrauben, Nieten, Hufeisen
id
usw
id
usw
222
Gr.-Britan.
id
Gr.-Britan.
id
575
Frankreich.
id
Frankreich.
id
Hähne, Anker, Ambosse
Belgien.
Eisenbahnpuffer usw
2.462
id
usw
Frankreich.
Schweden.
270 Patentachsen
id
id
258 Andere Achsen
Belgien.
id
Belgien.
id
Kolben und Rollen zu
id
1.100 Wagen-u Pufferledern usw.
id
Flaschenzügen usw.
Frankreich.
id
118
V. St.-Amer.
id
id
Gr.-Britan.
331 Drahtwaren
id
Gr.-Britanid
Frankreich.
557
id
Belgien.
id
2.436
id.
Spaten, Schaufeln usw.
id
usw
7 Drahtstifte
Gr.-Britan.
id
Frankreich.
2.337
Belgien.
id
36 Geschnittene Nägel
Heu-, Düngergabeln usw..
Belgien.
id
126
Frankreich
id
Frankreich.
Hausu.
Küchengeräte
usw.
47
id
Sensen, Sicheln usw
1.229
130
808
1.032
61
298
21
212
145
57
1.006
120
41
234
781
11
33
305
6
39
18
15
2.163
65.720
2
211
390
5
11.478
243
244
160.209
4
8.826
9.252
122
1.715
561
644
640
12.387
30
17.645
2.057
52
26
252.
206
86
Warengattung.
Maus- u. Küchengeräte usw.
id
id
Eiserne Ketten
id
id
id
Trensen, Steigbügel, Schlittschuhe us
id
Bau- u. Möbelbeschläge usw.
id
id
Geldschränke und Geldkasten
id
Möbel und Möbelteile, eiser.
id
id
Feine Messern, Scheren usw.
id
id
id
Kunstschmiedearbeiten .
Schirmgestelle
id
Federn, Blankscheite
id
Schreibfedern
id
id
Näh-, Stricknadeln usw
id
id
id
Brucheisen, Abfälle usw
id
Aluminium, roh, geschmied.
usw
id
id
Aluminiumwaren
id
id
Blei, roh us
id. gewalzt
Bleidraht
id
Druckplatten aus Blei
id
id
id
Andere leine Bleiwaren
Herkunftsland der
Waren,
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück
Andere feine. Bleiwaren
Zink, roh usw
id
Zink, gewalzt
usw
Zinkwaren
id
id
Zinn, roh, Bruchzinn
id
id
id
Zinn, gewalzt
id
Zinnwaren, bearbeitet
id
Nickelmetall, roh
id
Nickelwaren
id
Rohes Kupfer und Messing
id
Stangen, Bleche usw. aus
Kupier
id
Kupferdraht
HerkunftsMenge in
land der
Kilogramm
Waren.
bezw. Stück.
Belgien.
id
Frankreich.
Belgien.
id
Öst.-Ungarn.
Frankreich.
id
Gr.-Britan.
Niederland.
Belgien.
id
Frankreich.
id
Belgien.
id
Frankreich.
id
Belgien.
id
Frankreich.
1.800
10.318
2.910
4.288
1.551
5
830
1.305
6 196
7.128
1.804
9
3
1.143
2.053
55
14
4
1
2.030
51.967
id
Belgien.
id
Frankreich.
Belgien.
Druckplatten aus Kupfer
Schweden.
id
Frankreich.
id
Mütalltuch
usw
id
Belgien.
id
Haus- und Küchengeräte
id
aus Kupfer
Frankreich.
id
Grobe Kupfer- od. Messingid
waren
id
Gr.-Britan.
Schweiz.
id
id
Öst.-Ungarn
1.497
Japan.
id
2
2 Feine Kupfer- oder MesBelgien.
singwaren
28
Italien.
id
8
Schweden.
id
170
Niederland.
id
12.510
V. St. Amer.
id
266
4 Unechtes Gold- und SilberFrankreich.
6
gespinst
11 Ganz oder teilweise vergoldete oder versilberte Me2
Schweiz.
tallwaren
5
Gr.-Britan.
650
id
Frankreich.
394
id
4
660
326
10
8
5
77
13
28
Öst.-Ungarn.
V. St. Amer.
Belgien.
id
Gr.-Britan.
V. St. Amer.
Frankreich.
126
17
2.184
642
267
61
1.269
id
Belgien.
id
Schweiz.
Frankreich.
668
36
4.916
27
4.615
id
Belgien.
id
Gr.-Britan.
Frankreich.
id
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id
id
Frankreich.
id
Belgiern.
id
Gr.-Britan.
Frankreich.
id
Gr.-Britan.
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id
Frankreich.
4
348
384
302
203
440
20
19
111
15
2
2
18
191
12
9
24
92
12
2
2
11.022
8.672
id
Öst.-Ungarn.
Belgien.
id
Schweiz;.
Frankreich. •
id
Belgien.
id
Frankreich.
Belgien.
Öst.-Ungarn.
Schweiz.
Frankreich.
id
Warengattung.
3
516
5.034
1.471
107
74
3
16.457
80
122
16
11
48
3
2
1.259
87
Menge in
HerkunftsKilogramm
land der
Waren. 1bezw. Stück.
Warengattung.
Ganz oder teilweise vergoldete oder versilberte Metallwaren
id
id
Luxusgegenstände aus unedlem Metall
id
Gespinste aus unedlem Metall
Andere Waren aus unedlem
Metall
Geflechte mit Gespinstfäden umwickelt
id
Läutewerke, Sprechmaschinen usw
id
id
id
id
id
Belgien.
Ost.-Ungarn.
Italien.
329
43
6
Öst.-Ungarn.
Frankreich.
24
18
id
8
id
11
id
Belgien.
336
151
id
V. St. Amer.
Gr.-Britan.
Schweiz.
Schweden.
Frankreich.
1.428
359
74
58
30
478
Belgien.
V. St. Amer.
Frankreich.
611.897
3.200
23.128
18. Maschinen, elektrische
Erzeugnisse, Fahrzeuge.
Andere sonst nicht genannte
Kraftmaschinen
id
id
Näh-, Strickmaschinen usw.
und Teile davon
id
id
Maschinen zur Vorbereitung
von Gespinsten
Appretur- und Wäschereimaschinen
Feuerspritzen, Pumpen usw.
id
Maschinen zur Bearbeitung
von Hölzern, Metallen,
Steinen usw
id
id
id
Dampfpfluge, Mähmaschinen usw
id
id.
id
id
id
Gr.-Britan.
Belgien.
77
32
192
Gr.-Britan.
17.634
Belgien.
id
Frankreich.
126
2.197
1.612
Frankreich.
V. St. Amer
Gr.-Britan.
Belgien.
7.103
10.590
3.083
125.756
id
4.181
641
Schweden.
Gr.-Britan. 20.460
49.758
V. t. Amer
11.512
Öst.-Ungarn
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Dampfpflüge, Mähmaschinen usw
2.243
Frankreich.
Dresch-, Brauerei-, Mälze60.495
id
reimaschinen usw.
706
V. St. Amer.
id
2.286
id
Öst.-Ungarn.
5.572
id
Schweden
2.951
Gr.-Britan.
id
238
id
Schweiz.
34.727
Belgien.
id
19.929
id
Dynamomaschinen
662
Öst.-Ungarn.
id
240
Gr.-Britan.
id
24
Schweden.
id
1.604
Frankreich.
id
58
id
Elektrizitätssammler
965
Belgien.
id
Kabel zur Leitung elektri2.482
id
scher Ströme
4
id
Elektrische Glühlampen ..
6
Öst.-Ungarn.
id
4
Italien.
id
174
Frankreich.
id
Andere elektrische Erzeug832
id
nisse
643
Schweiz.
id
126
Gr.-Britan.
id
39
Italien.
id
4.348
Belgien.
id
Fahrzeuge (Güterwagen),
zumFahren auf Schienen6.968.024
id
geleisen bestimmt
31.776
id
Personenmotorwagen
2.070
V. St. Amer
id
56.537
Frankreich.
id
1.183
id
Andere Motorwagen
39
id
Motorfahrräder
75
Belgien.
id
Stück 104
id
Fahrräder
id
694
id
id
id
14
Gr.-Britan.
id
id 2852
Frankreich.
id
id
3
id
Zweirädrige Personenwagen
id
5
Belgien.
id
252
id
Lastwagen usw
133
id
Fahrradteile aus Eisen
12
Gr.-Britan.
id
626
Frankreich.
id
Fahrradteile aus andern un
32
id
edlen Metallen
45
Belgien.
id
88
Warengattung.
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
19. Feuerwalten, Uhren,
Tonwerkzeuge, Kinderspielzeng.
Handfeuerwaffen aller Art.
id
id
Teile zu Handfeuerwaffen
Taschenuhren aus Gold
id
id
id
Taschenuhren aus Silber
id
id
id
id
id
Taschenuhren aus unedlem
Metall
id
id
id
id
Uhrgehäuse u. Uhrwerke
id
Stand-, Wanduhren usw
id
id
id
id
id
Uhrfurnituren aus unedlen
Metallen.
Belgien.
Schweiz.
Frankreich.
Belgien.
id
Schweiz.
Italien.
Frankreich.
id
Schweiz.
Öst.-Ung.
Italien.
Gr.-Britan
Belgien.
577
11
77
94
Stück. 19
id
203
id
2
id
138
id
179
id
462
id
10
id
22
id
1
id
11
id
Öst.-Ung.
Schweiz.
Italien.
Frankreich.
Schweiz.
Belgien.
id
Schweiz.
Öst.-Ungarn.
Italien.
Gr.-Britan.
Frankreich.
id
id
id
id
id
id
id
id
66
27
535
24
136
5
1
28
8
9
2
2
87
Warengattung.
Uhrfurnituren aus unedlen
Metallen
Klaviere aller Art
id
id
id
Streichtonwerkzeuge
id
id
id
Blastonwerkzeuge
id
id
id
id
Teile von Blas- u. Streichtonwerkzeuge
id
Harmonikas u. Teile davon
id
id
id
id
Abgepaßte Saiten
id
Kinderspielzeug aller Art.
id
id
id
id
id
id
Herkunftsland der
Waren.
Menge in
Kilogramm
bezw. Stück.
Belgien.
6
id
Niederland.
Italien.
Frankreich.
Belgien.
Italien.
Öst.-Ungarn.
Frankreich.
id
Belgien.
Italien.
Niederland.
Öst.-Ungarn.
Schweiz.
Belgien.
id
Italien.
Öst.-Ungarn.
Schweden.
Frankreich
Italien.
Belgien.
id
Öst.-Ungarn.
Gr.-Britan.
Italien.
Schweiz.
Niederland.
Frankreich.
220
500
180
2.520
12
28
14
224
117
366
77
9
2
15
154
40
210
5
19
18
1
11
563
73
10
6
7
4
2.579
27
Nachweisung steuerpflichtiger Waren, welche während des Jahres 1912 aus dem Zollverein
nach dem Großherzogtum Luxemburg eingeführt wurden:
a) Bier
b) Branntwein mit Übergangssehein r. Alkohol
c)
id
ohne
id
id
d) Kochsalz
e) Unbearbeitete Tabakblätter
Liter.
id
id
kg.
id
3.336.520
116.310
10.919
1.215.708
448.873
89
Ausfuhr
von Waren, welche aus der Produktion des Großherzogtums Luxemburg oder dessen Handel
stammen, über die Zollämter des Großlierzogtums während des Jahres 1912.
War engattung.
Ausfuhr
nachLändera,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg. bez. Stück
1. Erzeugnisse der Land- und Forstwirtschaft und andere tierische und pflanzliche Naturerzeugnisse; Nahrungs- und
Genußmittel.
Roggen
Weizen
Gerste
Hafer
Buchweizen
Reis, unpoliert
Speisebohnen
Erbsen
Linsen
Wicken
Raps, Rübsen usw
Lein- und Hanfsaat
Andere nicht besonders genannte Ölsämereien
Kleesaat
Grassaat
Runkelrübensamen
Andere Feld-, Gemüse, u. Blumensamen
Frische Kartoffeln
Futterrüben usw
Grün- und Rauhfutter
Rohe Baumwolle
Tabakblätter, unbearbeitete
Frische Küchongewächse
Lorbeerblätter usw
Artischocken, Pilze usw., getrocknet
Küchengewächse usw., getrocknet
Lebende Pflanzen
Blumenzwiebeln usw
Blumen, Blüten, Blätter usw., frisch
Blumen, Blüten, Blätter usw., getrocknet
Weintrauben, frisch oder gegoren
Hasel- und andere Nüsse
Frische Äpfel
id
Birnen
id
Aprikosen
id
Zwetschen
id
Mirabellen
id
Kirschen
id
Erdbeeren, Himbeeren usw
Getrocknetes Obst
20.825
277.763
200
40.628
10
5
69
1.178
3
198
30
17
3
110.082
9.193
9
6
412.560
40
49.914
8
14
8.659
2
188
652
208.582
30.008
140
6
5.093
53
35.297
2.166
5.249
15.481
86
669
833
88
Warengattung.
Ausfuhr
nachLändern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg. bez. Stück
Gemahlenes Obst
4
Frische Orangen, Zitronen
57
Getrocknete Feigen
4
Roher Kaffee
3
1
Gebrannter Kaffee
Getrocknete Zichorien
1.608
Tee
3
Gewürze
11
Binsen, Stroh usw
2.527
79
Stahlrohr usw
Bau- und Nutzholz, lediglich in der Querrichtung mit der Axt oder Säge bearbeitet
4.023.384
Desgleichen in der Längsrichtung mit
der Axt beschlagen
11.110
Desgleichen in der Längsrichtung gesägt. 139.467
Faßdauben
10.000
Korbweiden
802
631.083
Brennholz
1.072
Holzkohlen
316.600
Gerbrinde, auch gemahlen
8.000
Eichenschwellen
18.480
Myrobalanen, Eckerdoppern usw
18
Moos, Torfstreu usw
38
Terpentinharze
9
Kautschuk, roh oder gereinigt
Stück 124
Arbeitspferde
id
1
Kutsch-, Reitpferde
Schlachtpferde
id 330
Abgesetzte Fohlen
id
5
id 1.248
Lämmer und Schafe
2.584
Federvieh
5.117
Frisches Fleisch
229
Schweinespeck
Federvieh, zerlegt
5
Haarwild, totes
1.187
Federwild, totes
60
8
Fleischextrakt
Frische Fische
1.616
399
Würste
40
Zubereitete Fische
3,724
Schnecken aller A r t
59
Süßwasserkrebse
570
Seekrebse usw
72
Lebende Bienen
435
Andere lebende Tiere
12
90
Warengattung.
Schmalz
Schweine- und Gänsefett
Talg von Rindern
Milch
Butter, frisch oder gesalzen
Ausfuhr
nachLändern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
4
7.200
833
2.683
851
855
2.745
87
10
80
51
68.146
224
331
74.194
52.696
12.695
65.105
Käse aller Art
Eier
Honig
Bienenwachs
Walrat, auch gereinigt
Schafwolle
Schaf- und Ziegenhaare usw., roh
Pferdehaare, roh
Bettfedern, roh oder gereinigt
Rohe Kalbfelle
id Rindshäute
id Roßhäute
Schaf- und Ziegenfelle
Andere Pelle und Häute zur Loderbear5.017
beitung
125.526
Leimleder usw
156
Hasen- und Kaninchenfelle
Pelle zur Pelzwerkbereitung
31
Meerschwämme, roh .,
2
Meerschwämme, bearbeitet
1.075
Mehl aus Getreide
13
5
Reis, poliert
3
Gries
3.009
Sonstige Müllereierzeugnisse
Fette Ole in Flaschen
500
1.732
Branntwein in Fässern*)
Branntwein in Flaschen
8.289
Stiller Wein in Fässern
20.919
Stiller Wein in Flaschen
3.768
82
Schaumwein in Flaschen
3.701
Obstwein
Bier in Fässern
Lit. 800.693
Bier in Flaschen
5.708
Essig i n Fässern
130
Hefe, nicht Weinhefe
61
329.693
Mineralwasser
Anderes natürliches Wasser
25.716
249.227
Kleie
Rückstände, feste, von der Herstellung
50
fetter Öle
Gewöhnliches Backwerk
77
Feines Backwerk
779
Teigwaren
3
Oblaten zum Genuß
10
21
Zuckerwerk
Kakao
150
Schokoladewaren
95
Warengattung.
Senf
Säfte von Pflanzen usw
Küchengewächse und Früchte zum feineren Tafelgenuß
Nähr- und Genußmittel in luftdicht verschlossenen Behältnissen
Rauchtabak
Schnupftabak
Zigarren
Ausfuhr
nachLändern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
93
580
17
40
125.187
9
5
2. Mineralische und fossile Rohstoffe;
Mineralöle.
Gartenerde, Kies, Schlamm usw
Porzellanerde, Ton usw
Kieselgur usw
Natürlicher Kalk
Gips
Zement
Roher Schiefer
Rohe Steine
Eisenerz
Schlacken von Erzen.
Steinkohlen
Steinkohlenkoks
Preßkohlen
Mineralschmieröl
Asphalt
Pech, Teer usw
Steinkolilonteeröl
Benzol usw
17.545.322
10.000
50.074
91.705.494
504.974
5.674.229
46.200
20.378.768
1768963820
6.025 087
412.490
536.000
305.370
15.361
125
20.630
402.741
16.643
3. Zubereitetes Wachs, Paraffin, Lichte,
Wachs waren, Seifen, und andere unter
VerwendunG von Fetten, Ölen oder
Wachs hergeHtellte Waren.
Weichparaffin
Lichte aller A r t
Feine Wachswaren
Wagenschmiere
Schuhwichse, schwarze, nicht flüssige
27
5.965
29
335
1.339
4. Chemische und pharmazeutische Erzeugnisse, Farben und Farbwaren.
Phosphor
Schwefel
Salpetersäure
Borsäure
Soda
Wasserglas
*) Außerdem wurden noch 168.540 Liter reinen Alkohol nach dem Zollvereinsland ausgeführt.
31
72
601
118
4.966
200
91
Warengattung.
Ausfuhr
nachLändern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
Calziumkarbid usw
Ammoniak
Kreide
Ruß Buchdruckerschwärze
Papierdruckfarbe
Blei-, Zinkoxyd
Tinte usw
Weinsteinfirniß
Thomasphosphatmehl
Künstliche Düngemittel
Schieß- und Sprengpulver
Pechfackeln
Gerbstoffauszug usw
Zubereitete Arzneiwaren
Geheimmittel
44.296
253
153
7.000
4.000
6
408
26
27.848.046
311
9.000
19
4.149
224
60
5. Tierische und pflanzliche Spinnstoffe
und Waren daraus; Menschenhaare;
zugerichtete Schmuckfedern, Fächer u.
Hüte.
Seidene oder halbseidene Posamentier20
waren usw
Rohe Wolle
4.207
Kammgarn
38
25
Fußbodenteppiche
13
Dichte, wollene Möbelstoffe
18.844
Dichte
Wollengewebe
9.382
Wollene Wirkwaren
1
Baumwollener Sammet
2.215
Dichte
Baumwollengewebe
36
Baumwollene Wirkwaren
268
Baumwollene Schläuche
100
Gefärbtes
Flachsgarn
74
Leinengarn aus Flachs
6
Gefärbtes Hanfgarn
131
Taue, Hängematten usw
3
Gebleichte, dichte Leinenguwebe
7
Damast
600
Linoleum
9
Fußbodenteppiche
125
Filze, Hutsturnpen usw
Kleider und Putzwaren ganz oder teil
20
weise aus Seide.
88
id. aus Wolle
57
id. Baumwolle
52
id. anderen Spinnstoffen
152
id. wasserdichten Stoffen
172
Schuhe aus Pilz
56
Schmuckfedern
Frauenhüte aus
Seide Stück. 4
id.
4
Frauenhüte aus K a u t s c u k
id.
2
Männerhüte aus Filz
Warengattung.
Ausfuhr
nachLändern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
Frauenhüte aus Filz
Frauenhüte aller Art, ausgeputzt
Abfälle von Gespinsten (Lumpen)
id.
id.
1
5
4.490
6. Leder und Lederwaren, Kürschnerwaren, Waren aus Därmen.
Enthaarte Schaf- und Ziegenfälle
Zugerichtetes Leder
Glacéleder
Ziegen-, Schafleder usw., lackiert und
unlackiert
Schuhe aus Leder
Treibriemen aus Leder
Sattler- und Teschnerwaren
Zu Handschuhen zugerichtetes Leder . .
Lederhandschuhe
Pelztierfelle
Pelzwaren, überzogen
Angenutzte Lederstücke usw
658
71.611
21.678
7.494
113
130
5.244
123
21.440
670
161
28.510
7. Kautschukwaren.
Schläuche aus Kautschuk getränkt
Schuhe aus Kautschuk m i t Sohlen aus
andern Stoffen
Anderweit nicht genannte Kautschukwaren
Hartkautschukwaren
3
8
26
2
8. Gellechte und Fleehtwaren aus pflanzlichen Stoffen mit Ausnahme der Gespinstwaren.
Grobe Korbflechtwaren usw
Feine Korbflechtwaren usw
1.439
11
9. Besen, Bürsten, Pinsel und Siebwaren.
Reisigbesen
Grobe Besen und Bürsten aus Borsten .
2.000
137
10. Waren aus tierischen oder pflanzlichen Schnitz- oder Formerstoffen,
Waren ganz oder teilweise aus Elfenbein
Waren ganz od. teilweise aus Perlmutter
Waren aus tierischen Schnitzstoffen
Bau- und Nutzholz, genutet usw.
Parkettbodenteile
Stöcke aus Holz
Grobe Böttcherwaren
48
2
1.760
3.683
760
250
141
92
Warengattung.
Möbel und Möbelteile, grobe, unfurnierte
Tischler-, Drechslerwaren usw
Möbel und Möbelteile in Verb. mit anderen Stoffen
Feine Holzwaren
Gepolsterte Möbel mit Überzug
Feine Korbwaren.
Waren aus Zellhorn usw
Stuhlrohr
Stocke aus Rohr
Kohlenstifte usw
Ausfuhr
nachLändern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
1.428
2.600
354
1.4352
34
38
5
1.002
10
10
11. Pappe, Papier und Waren daraus.
Pappen aus Stroh usw
Pappen aller A r t
Packpapier
Schreib-, Lösch-, Druckpapier usw
Postkarten usw. mit Bilderdruck
Pappe und Papier, gestanzt usw
Papiertapeten
Spielkarten aller A r t
Photographisches Papier
Düten, Briefumschläge aus Papier
Geschäftsbücher
Albums
Anderweit nicht genannte Papierwaren .
Papierspäne
6
200
60
118
5.607
62
85
9
4
555
8
33
417
157
12. Bücher, Bilder, Gemälde.
Gedruckte Bücher
Bilder aller A r t aus Papier
Gemälde und Zeichnungen
Warengattung.
Bauplatten, Bausteine usw., gefärbt
Waren aller A r t in Verbindung mit anderen Stoffen
Asbestwaren
Ausfuhr
nachLändern
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
70
31
897
14. Tonwaren.
Mauersteine (Backsteine) usw., unpoliert
238.355
Mauerziegel
10.000
Unglasierte Dachziegel
1.050
247
Waren aus gemeinem Steinzeug
Feuerfeste Steine aller A r t
27.640
Feuerfeste Erzeugnisse aus Ton
37
Bodenplatten aus Ton usw
463.451
Wandbekleidungsplatten
22.103
Waren aus Steingut
51.610
Feine Tonwaren
9.271
Porzellanwaren
279
Porzellanabfälle usw
2.408.936
15. Glus und Glaswaren.
Glasmasse
Rohe Stangen und Röhren aus Glas
Hohlglas, gefärbt usw
Hohlglas, geschliffen
Hohl glas, bemalt
Glasplättchen, Glasflüsse usw
Glasmosaik, Lichtbilder
Glas- und Schmelzwaren
3
180
210
83
8
6
18
378
16. Edle Metalle und Waren daraus.
3.615
811
692
13. Waren aus Steinen oder anderen m i neralischen Stoffen (mit Ausnahme der
Tonwaren) sowie aus fossilen Stollen.
54
Rohe Steine
4.419.717
Pflastersteine
2. 160
Geschnittene Platten, ungeschliffen
Schieferplatten
60
Grobe Steinmetzarbeiten
36.790
Feine Steinmetzarbeiten
30.380
Luxusgegenstände
123
Mühlsteine
4.780
Schleif-, Polier- und Wetzsteine
39.705
Wärmeschutzmasse
.
220
Zementwaren
809.425
Kalksandsteine
62.350
Bauplatten, Bausteine usw., ungefärbt .
3.554
Waren ganz oder teilweise aus Gold
Waren ganz oder teilweise aus Silber
9
297
17. Unedle Metalle und Waren daraus.
Roheisen
Röhren und Walzen, roh bearbeitet
Nicht schmiedbare Kunstgußwaren
Rohe Eisenwaren aus schmiedbarem
Guß usw
Maschinenteile usw., bearbeitet
Rohluppen, Rohschienen, Ingots
Schmiedbares Eisen in Stäben
Blech, roh, gefirnißt usw.
Blech, abgeschliffen usw
Bisendraht, roh oder gewalzt
Schlangenröhren, gewalzt, gezogen
Andere Röhren aus Eisen usw
Andere Röhren aus Bisen, bearbeitet
Eisenbahnschienen usw
181.395.660
8.669
281
273.800
55.308
160.265,814
93.801.323
762
790
39.961.535
2.647
6.791
2.874
1.892.778
93
Warengattung.
Ausfuhr
nach Ländern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
Eisenbahnachsen usw
8.467
Andere rohe Eisenwaren, nicht beson66.526
ders genannt.
Maschinenteile, nicht besonders genannt
103.209
170.224
Brücken und Brückenbestandteile
Röhronverbindungsstücke
48.538
Spaten, Schaufeln usw
288
4
Heugabeln
955
Sägeblätter
33
Feilen und Raspeln
3.720
Dampfkessel
Bohrer, Zangen, grobe Scheren usw
603
231
Äxte, Hämmer usw
Gerate für den landw. Gebrauch
4.672
2.041
Hufeisen
25
Achsen, nicht Patenlachsen
93
Eisenbahnwagenfedern
39.285
Drahtwaren
Haus- und Küchengeräte.
7.995
48
Bau- und
Möbelbeschläge
Möbel und Möbelteile, eiserne
25.778
589
Feine Messer, Scheren usw
1.482.010
Brucheisen usw.
6
Aluminiumwaren
10.510
Blei, Bruchblei
6.834
Zink, Bruchzink
105
Zinkwaren
16.014
Zinnwaren, roh, Bruchzinn
57
Zinnfolie
6
Nickeslmetall
7
Waren aus Nickel
Kupier, roh usw.
5.358
Kupferstangen, Bleche
2.056
Kupferdraht
35
Druckplatten aus Kupier
9
Grobe Waren aus Kupfer oder Messing.
17.475
Feine Waren aus Kupfer oder Messing .
63.729
Versilberte unedle Metallwaren
88
Warengattung.
Ausfuhr
nachLändern,
welche nicht
zum
Zollverein
gehören.
kg bez. Stück
Schmucksachen aus unedlem Metall
Übersponnener Draht aus unedlem Metall,
18
24
18. Maschinen, elektrotechnische Erzeugnisse, Fahrzeuge,
Dampf- und Tenderlokomotiven
Dampfmaschinen usw
Näh-, Strickmaschinen usw
Wirkmaschinen
Appreturmaschinen
Feuerspritzen, Pumpen
Maschinen zur Bearbeitung von Metallen
usw.
Dampfpflüge, Maschinen usw
Dresch-. Malzereimaschinen
Kabel zur Leitung elektrischer Ströme.
Elektrische Glühlampen
1.007
8.413
686
970
77
2.432
3.772
940
60.329
347
1.200
257
379
14.842
Güterwagen
Personenwagen ohne Leder
Personenmotorwagen und Motorfahrräder
Fahrräder
Lastwagenteile
7.524
70
3
19. Feuerwallen, Uhren, Tonwerkzeuge
Kinderspielzeug.
Handfeuerwaffen
aller
Art
Taschenuhren aus unedlem Metall . . .
Wanduhren
Klaviere aller Art
Streichtonwerkzeuge
Kinderspielzeug
St.
28
2
112
1.972
5
71
23
132
94
Composition de la Chambre de commerce..
La Chambre de commerce était composée en 1912 comme suit:
Président: M. Léon Metz, maître de forges à Esch.s-Alz.
Vice-Président: M. Emile Berchem, négociant à Luxembourg.
Membres: MM. Charles Bech, négociant à Diekirch; Sébastien Buchholtz, négociant à Eschs.-Alz. ; Robert Collart, maître de forges à Steinfort; Maurice Duchscher, industriel à WeckerGeorges Faber, tanneur à Wiltz; Henri Funck, brasseur à Neudorf; Joseph. Glesener, industriel
à Wiltz; Pierre Hastert, meunier à Luxembourg-Grund; Joseph Heintz, fabricant de tabacs à.
Luxembourg; Jean Knaff, négociant à Luxembourg; Guillaume Lefèvre, négociant à Luxembourg; Gustave de Marie, négociant à Ettelbruck; Jules Mongenast, tanneur à Ettelbruck; Maurice
Pescatore, directeur de la faïencerie de Septfontaines; Albert Reinhard, fabricant de gants à
Luxembourg; Niels Reinimf, fabricant de tabacs à Luxembourg*); Emile Schrœll, imprimeur à
Luxembourg; Jean-Pierre Soupert, rosiériste à Limpertsberg; Joseph Würth-Weiler, directeur de
la Banque Internationale} à Luxembourg; Paul Würth, ingénieur-constructeur à Luxembourg.
Secrétaire: M. J.-P. Sevenig, professeur des sciences commerciales à Luxembourg.
Luxembourg, le 14 mai 1913.
Le Président,
Le Secrétaire,
Léon METZ.
J.-P. SEVENIG.
*) Nommé membre par arrêté gr.-d. du 4 décembre 1912, en remplacement de M . Jos. Heintz.
décédé.
95
SOMMAIRE.
Aperçu de la situation économique
Travaux de la Chambre de commerce
Minières
Métallurgie
Ateliers de construction
Mines de Stolzembourg
Industrie du bâtiment
Ardoisières
Carrières
Faïencerie
Mosaïques et dallages céramiques
Industrie des ciments
Briqueterie mécanique
Tannerie
Ecorces à tan
Ganterie
Industrie textile
Teinturerie et blanchissage des tissus
Industrie du vêtement
Distillerie
Brasserie
Industrie des tabacs
Imprimerie
Horticulture
Conserves de légumes
Meunerie
Laiterie
Pages.
1
5
13
18
28
28
28
29
31
34
35
35
36
37
37
38
39
39
40
40
41
41
42
43
44
44
45
Pages.
Mondorf-les-Bains
45
Viticulture et commerce des vins
46
Vins de Champagne
46
Explosifs
47
Clouterie
47
Industrie électrique
48
Usine à gaz de Luxembourg
48
Commerce de détail
.
49
Faillites et concordats
51
Bourses du travail
51
Assurances
52
Assurance-maladie
54
Assurance-accidents
56
Caisse d'épargne et Crédit foncier
57
Banque Internationale à Luxembourg
62
Propriété industrielle
63
Taxes communales d'octroi à Luxembourg . .
64
Mercuriales
65
Statistique douanière
66
Waren-Einfuhr
66
Nachweisung steuerpflichtiger Waren, welche
während des Jahres 1912 aus dem Zollverein
nach dem Großherzogtum Luxemburg eingeführt
wurden
88
Waren-Ausfuhr
89
94
Composition de la Chambre de commerce