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RACINES. Vivre entre Sèvre et Loire
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LOISIRS
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DÉCOUVERTE
La vallée authentique du
Giussani en Corse
En Haute-Corse, il faut emprunter de petites routes
de montagne pour découvrir les magnifiques paysages
de la vallée de Tartagine et de sa forêt.
oin du littoral, de ses plages et des sites plus
touristiques, sur un territoire de moyenne montagne dont les sentiers sont prisés par les randonneurs connaisseurs d’espaces préservés, la
vallée de la Tartagine vous fera aussi aimer la
Corse de l’intérieur et l’accueil authentique de ses habitants.
Situé à 35 km au sud de L’Île-Rousse et à 6o km au sudest de Calvi, le Giussani, dans le canton d’Olmi-Cappella,
chef-lieu de 150 habitants et ses trois villages (Vallica, Mausoleo et Pioggiola) s’étend sur les 45 km2 des premiers contreforts de la chaîne centrale de la Corse. Elle est dominée par
le Monte Padru (le u se prononce [ou]) avec ses 2393 m.
Ses paysages grandioses se parent aussi de sentinelles de plus
de 1000 mètres comme le San Parteu ou le Monte Tollu et
de quelques autres au nom chantant : aiguilles de Popolasca,
Capu Biancu, Monte Corona, Monte Grossu… Le tout
forme un panorama époustouflant. Une région qui se mérite
par des petites routes de montagne (prévoir de faire un plein
d’essence à L’Île-Rousse, station d’essence la plus proche).
Cet ensemble montagneux est positionné à la limite nord
du parc naturel régional de Corse, dont la forêt de Tartagine
(2 600 ha) est le fleuron classé, en grande partie, en zone écologique et floristique remarquable. On peut y observer, tôt le
matin, au printemps, les mouflons sur le versant du Padru,
partout les sangliers en liberté et le milan royal qui plane audessus des crêtes. Pivoine Coralline, lys orangé, orchidées,
grassette corse (plante carnivore des pelouses humides d’altitude) sont quelques-unes des raretés de la flore endémique.
L
Ponts génois et moulins
Cette région a été colonisée entre le XVIe et le XVIIe siècle
par la République de Gênes. Une taxe de 20 sous par feu versée
par ses habitants a permis de construire des ponts génois à
l’arche cambrée pour traverser d’une rive à l’autre dans la vallée
du Giussani, le torrent de la Tartagine ou ses affluents, le Francioni et la Melaja. Ce patrimoine bâti fait aujourd’hui la joie
des randonneurs sur les chemins empierrés des onze circuits
guidés du canton, à Olmi-Cappella et Vallica et dans la forêt
de Tartagine, où l’on se baigne l’été dans des piscines naturelles
creusées dans le torrent. La force motrice de l’eau servait à faire
tourner plusieurs moulins à farine de blé ou de châtaignes,
aujourd’hui en ruine ou en cours de restauration. Vous croiserez
sur ces sentiers el mulino di Pallettu et el mulino di Madico.
La balade la plus empruntée des touristes étrangers et des
vacanciers français est d’ailleurs celle intitulée Ponts et moulins.
Gastronomie et théâtre
Apiculteurs et miel de montagnes, fromages traditionnels,
charcuterie maison, l’authenticité de cette Corse tranquille
et conviviale vous séduira en toutes saisons. Goûtez absolument la spécialité d’Olmi-Cappella, le canistrellu, gâteau de
pain blanc à l’huile d’olive aromatisé, au chocolat, au vin
blanc ou à l’anis, aux châtaignes. Le fameux figadellu (saucisse
de cochon) concocté lors des hivers enneigés avec deux œufs
au plat et du fromage blanc frits, le tout accompagné d’une
polenta à la farine de châtaignes ! Le Giussani, en HauteBalagne, organise également tous les ans les Rencontres
internationales de théâtre fondées par l’acteur Robin Renucci,
où les jeunes comédiens en résidence présentent des spectacles
la première semaine d’août. Si vous n’êtes pas un randonneur
amateur de pièces théâtrales, préférez une autre date de villégiature pour profiter du calme des gîtes, des chambres
d’hôtes ou des deux campings, pris d’assaut à cette période
festive. Mai, juin et septembre sont des saisons idéales pour
découvrir le Giussani et ses versants fleuris, loin de la foule
et des températures estivales (30° C).
Christine Grandin
(Photos : Office de Tourisme du Giussani et P@M du Giussani)
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Bon à savoir
AVION OU VOITURE ? Comptez une journée pour rallier le port
de Toulon (ou Marseille) et une autre pour la traversée vers
L’Île-Rousse, Calvi ou Bastia (si on passe sa voiture sur le
bateau). Vol direct à partir de l’aéroport de Nantes : de 60 €
par personne aller-retour (taxes comprises mais bagage en
soute en sus) avec la compagnie Volotea, à 266 € aller-retour
avec un vol Air-France. Des chiffres revisités à la hausse selon
la saison touristique et le jour de départ.
CONTACT ET RENSEIGNEMENTS : office du tourisme du Giussani au
04 95 47 22 06 ou sur www.ot-giussani.com.
Pont génois de La Montagne sur la Tartagine.
Vue du village d’Olmi-Cappella.
Plus de photos sur
www.magazine-racines.fr
Randonneurs sur le versant de la montée du San Parteu.
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