le ministère des sports fait peau neuve le ministère

Transcription

le ministère des sports fait peau neuve le ministère
Relais Sports
Le magazine du ministère des Sports
LE
MINISTÈRE DES
FAIT PEAU NEUVE
SPORTS
Avec le relogement, la réorganisation
de son administration centrale et
sa nouvelle identité visuelle
NUMERO 87
Décembre 2003
Janvier 2004
EDITO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
Edito du ministre des Sports, Jean-François Lamour . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DOSSIER DU MOIS
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. . . . . . . . . . . . . .4-5
Ministère des Sports : Trois changements majeurs vont marquer le
ministère des Sports en cette nouvelle année 2004. Du relogement du ministère,
au changement d’identité visuelle et à la réorganisation de son administration centrale,
tous ces éléments participent de concert au renouveau du ministère des Sports.
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u
THEMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6-7
Temps de sport à Chatenay-Malabry : les Creps de France
ont ouvert leurs portes aux acteurs clés du mouvement sportif les 28 et 29
novembre. État des lieux de l’opération sur le site de Châtenay-Malabry.
MOIS
Nouvelle identité
visuelle du ministère des Sports
pages 4-5
Sport professionnel : remise le 5 décembre dernier du rapport sur
« Certains aspects du sport professionnel », de l’inspecteur des finances, JeanPierre Denis au ministre des Sports, Jean-François Lamour.
travail « Sport, adolescence et famille », installé par le ministre des Sports, JeanFrançois Lamour, et le ministre délégué à la Famille, Christian Jacob.
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ITINÉRAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . .10-11
Moselle : la direction départementale de la Jeunesse et des Sports de la
Moselle s’est engagée dans une politique de soutien aux initiatives en faveur du
sport pour les personnes handicapées.
QUESTIONS À . . . . . . . . . . . . . . . .12-13
Michaël Borot, vice champion du monde de taekwondo en 2001 et 2003,
vice-champion d’Europe en 2002. Sélectionné au tournoi pré-olympique de
Coubertin, en décembre dernier, le Martiniquais évoque son parcours et sa discipline.
ZOOM SUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
La pratique sportive des jeunes
Relais Sports
est une publication du ministère des Sports
95, avenue de France - 75650 Paris CEDEX 13
Site Internet : www.sports.gouv.fr
Directeur de la publication : Jean-François Vilotte
Rédacteur en chef : Mikaël Geslin
Responsable de la rédaction : Béatrice Hopkins : 01 40 45 99 67 - [email protected]
Rédaction : Béatrice Hopkins, Frédéric Ragot, Sandrine Vivier.
Mise en page : Natacha Enon
Impression : Maulde & Renou, 48, rue de l’Arbre - Sec, 75001 Paris
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MINISTÈRE DES SPORTS
© Hervé Hamon
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8-9
Adolescence : remise du rapport le 12 novembre 2003, du groupe de
Sport, adolescence et famille
pages 8-9
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À…
© Hervé Hamon
SPORT
Michaël Borot
Taekwondiste
pages 12-13
©Jean Gorguet
Sommaire
Edito
EDITO
du ministre des Sports
”
Consacrée « année européenne de l’éducation par le sport », l’année
2004 sera également placée sous le signe de l’olympisme avec les
Jeux olympiques d’été qui se dérouleront à Athènes.
Ce sont là deux exceptionnelles opportunités à saisir pour donner un
effet de levier aux politiques conduites en faveur du développement
du sport.
Trois priorités guideront, dans cet esprit, l’action du ministère en 2004 :
• développer l’accès au sport pour tous en réaffirmant le rôle du
sport en matière de cohésion sociale,
• renforcer la sécurité de la pratique sportive et promouvoir une politique de santé publique par le sport intégrant la prévention contre
le dopage,
• donner un nouvel élan à la préparation de nos équipes de France
aux compétitions internationales.
Les Etats Généraux du Sport ont montré l’importance du rôle d’impulsion des services centraux du ministère, efficacement relayés par
l’ensemble des services déconcentrés et 25 établissements, dans la
mise en œuvre des politiques sportives. Leur restructuration, effective
début 2004, permettra d’accroître cette capacité d’expertise essentielle.
Recentrée sur ses missions prioritaires et plus attentive à l’évolution du
sport et de son environnement économique, mieux gérée et formée
grâce à une politique de ressources humaines redynamisée, l’administration centrale sera mieux armée pour répondre aux attentes du
mouvement sportif et de ses partenaires.
Je suis heureux que l’installation toute récente du ministère, au cœur
du nouveau quartier Paris Rive Gauche, offre aux personnels des
conditions de travail améliorées, dans des locaux neufs et modernes.
Cette nouvelle implantation et l’adoption d’un nouveau logo contribueront aussi à affirmer l’identité du ministère des sports en participant à l’amélioration de la lisibilité de son action.
Très bonne et heureuse année à tous !
”
Le ministre des Sports
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MINISTÈRE DES SPORTS
Dossier
DU MOIS
Une année 2004 placée
sous le signe du renouveau
T
© Hervé Hamon
rois changements majeurs vont marquer le ministère des Sports en cette nouvelle année 2004. Du relogement du
ministère au changement d’identité visuelle et à la réorganisation de son administration centrale, tous ces éléments
participent de concert au renouveau du ministère des Sports.
En réorganisant son administration centrale, le ministère des Sports entend apporter davantage de modernité pour être plus attentif à l’évolution du sport.
L’heure est au changement. En s’implantant dans le quartier
Masséna, quartier en pleine expansion du 13e arrondissement parisien, le ministère des Sports amorce un tournant
décisif. Plus qu’une prédiction, une réalité, si on en croit les
évolutions qui accompagnent ce mouvement. En effet, c’est le
moment que le ministre des Sports, Jean-François Lamour, a
choisi pour donner au ministère une identité forte avec un
nouveau logo et réaffirmer ses missions par le biais de la
réorganisation de son administration centrale. Un seul et
même but visé : engendrer une dynamique porteuse de
modernisation, d’amélioration des conditions de travail et
d’affirmation de l’identité du ministère des Sports.
La création d’un ministère de plein exercice, dédié exclusivement
au sport, devait générer une réflexion profonde sur les missions
et structures du ministère. Fondée sur les conclusions des Etats
généraux du sport, le 8 décembre 2002, la réorganisation de
l’administration centrale du ministère des Sports est désormais lancée. Pas de révolution en perspective mais une mise
en cohérence entre les missions d’intérêt public du ministère,
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MINISTÈRE DES SPORTS
la gestion de ses personnels et le développement socio-économique du sport. Pour cela l’administration centrale reposera sur trois piliers : une direction des sports, une direction en
charge de la gestion des ressources humaines et de l’administration, et enfin, une délégation compétente pour l’économie du sport, les formations et l’emploi sportif.
Missions mieux identifiées
La direction des Sports conserve ses missions propres qui sont
la définition et la mise en œuvre des politiques sportives. On
y retrouve donc une sous-direction toujours chargée de suivre
les fédérations unisports, le sport professionnel, les sportifs de
haut niveau et les questions internationales. Une autre sousdirection, chargée de l’action territoriale, rassemble ses missions autour de la fonction éducative et sociale du sport, la
promotion de la santé par le sport, la lutte contre le dopage
et le suivi des fédérations multisports. Elle est également en
charge de la rénovation des équipements sportifs et des
réglementations concernant la protection des publics.
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Dossier
© Hervé H
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DU MOIS
Nouvelle identité visuelle du ministère
Intégrer l’économie du sport
La dernière mutation, et non la moindre, touche
l’actuelle délégation à l’emploi et aux formations (DEF). Outre les questions relatives à l’emploi, aux qualifications, à la mise en place des
formations (hormis celle du personnel du ministère des Sports qui est transférée à la DRHA) et
l’organisation des examens, la délégation va
étendre son champ d’action à tout ce qui englobe
l’économie du sport. Cette nouvelle attribution traduit la volonté du ministère des Sports de prendre
le pouls de l’environnement socio-économique
du sport, un secteur en constante évolution.
Concomitante au déménagement du ministère
au 95 avenue de France, la réorganisation va
s’opérer de façon pragmatique. C’est donc
dans des locaux flambant neufs que les
quelque 480 agents du ministère des Sports
vont accomplir leurs missions. Le changement
de logo entérine de manière symbolique les
évolutions au sein du ministère. La nouvelle
identité visuelle rompt avec l’ancien concept
pour mettre en valeur les seules lettres M et S de
ministère des Sports. Très contemporaine dans
sa conception graphique, celle-ci est la traduction visuelle de la modernité et de l’efficacité.
BH
Cap sur le quartier Massena
Le ministère des Sports s’installe à compter du 22 décembre au 95 avenue
de France dans le 13e arrondissement de Paris. Situé dans la zone Paris
Rive Gauche, le quartier Masséna est en plein essor. Paris Rive gauche
accueille déjà des structures bien connues comme la Bibliothèque
nationale de France, une multitude de commerces, des bureaux, des
habitations, des lieux d’enseignements, de loisirs et de culture. Le ministère des Sports jouit au sein du quartier Masséna d’une localisation
centrale puisqu’il est placé sur un axe majeur structurant du quartier qui
est en train de voir le jour. Pour la vie des salariés, la ville prévoit l’implantation de commerces, d’espaces de restauration et d’animation
aux pieds de l’immeuble. La construction d’un Cinéma MK2 non loin
du ministère a déjà apporté une première touche.
DR ING Développement
L’une des grandes transformations provient
d’une nouvelle approche dite « métiers » de
l’actuelle direction du personnel et de l’administration (DPA). Prochainement baptisée direction des ressources humaines et d’administration (DRHA), elle vise à valoriser la fonction ressources humaines et à regrouper dans une
même direction tout ce qui a trait à la gestion
du personnel et la gestion des moyens. Là où,
auparavant, on pouvait trouver des doublons
ou des incohérences entre services, on atteindra désormais une unité fonctionnelle. Les résultats en termes d’efficacité sur la gestion des personnels (les besoins, les statuts, les carrières, les
formations, etc.) et des moyens dont le ministère
dispose (matière financière, logistique, patrimoine, informatique, etc.) s’en trouveront grandis.
Le nouveau logo du ministère des Sports
poursuit des objectifs de modernité, de
reconnaissance forte et de pérennité. Il illustre l’universalité d’un sport sans frontières,
qui se retrouve dans un concept graphique
novateur. Ce logo se veut le symbole du
sport dans son époque.
Perspective de l’immeuble situé au 95 avenue de France et vues du patio.
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MINISTÈRE DES SPORTS
« Temps de Sport »,
un pari gagné
© Hervé Hamon
Thema
Offrir des temps de sport aux jeunes pour les initier aux différentes pratiques sportives est une manière efficace de les attirer dans les clubs.
L
ors de l’événement « Temps de sport », tous les Creps de
France ont ouvert leurs portes aux acteurs clés du mouvement sportif. État des lieux de l’opération sur le site
de Châtenay-Malabry.
Ils étaient arrivés les premiers. Dès le petit matin, les lourdes
silhouettes des chevaux de l’Association Cheval et Insertion
se détachaient dans le paysage froid de l’immense parc du
Creps d’Île-de-France du site de Châtenay-Malabry. Aux alentours de dix heures, un peu plus loin et bien au chaud cette
fois, les 27 partenaires de l’opération « Temps de sport »
(ligues, clubs, associations, comités régionaux et départementaux du 78, 92, 91, 95 et 75) avaient chacun pris place
derrière leur stand, affichettes collées aux murs et plaquettes
de présentation sur les tables.
D’un gymnase à l’autre, les démonstrations s’enchaînent. Dès
9 heures, les jeunes du Cercle d’escrime Adamois croisent la
lame, suivis de près par les petits du Club olympique de
Sartrouville, section judo. Pour Patrice Camozzo, professeur
du club éponyme, « pendant une heure, les gamins ont pu
montrer leurs efforts. Tandis que de notre côté, on a pu rencontrer les gens de la DDJS. Cela nous a permis d’asseoir
l’action sociale de notre club ». Et puis, spécialement venu
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MINISTÈRE DES SPORTS
parler de son métier, Angelo Parisi, ex-champion olympique
de judo à Moscou en 1980. En vrac, des souvenirs évoqués
sur ses plus belles prises, ses médailles mais aussi de vraies
interrogations soulevées par les jeunes : « Et maintenant, vous
faites quoi ? » C’est Philippe Candelero qui donnera réellement le ton au discours en replaçant le sport dans l’engagement physique et moral où les paillettes de la télé laissent
place à un club de banlieue et l’argent facile à la rigueur de
tous les jours. Un discours que les participants adultes ne
manquèrent pas d’applaudir. Eux pour qui le principal sujet
était bien la désaffection des jeunes dans les clubs. Sur le
sujet, ce sont, les deux vices-champions de monde d’athlétisme du 400 mètres en 2003, Leslie Djhone et Marc Raquil qui
marquèrent un point : « Pour nous, c’était plus simple et moins
coûteux de faire du vélo ou du foot en bas de chez nous que de
subir les contraintes d’un club ! Ce sont nos mères qui nous ont
inscrits dans un club vers 17-18 ans. Regardez aujourd’hui ! »
Et l’enjeu est bien là : faire accepter aux jeunes qu’une organisation arbitrée, réglementée peut développer la notion de
groupe, le respect de l’autre et conduire aussi bien à la compétition que vers la maîtrise d’un sport. Tout simplement.
SV
Thema
© Patrick Sabatier
Des propositions pour
consolider le sport professionnel
Tous les sports professionnels sont concernés par le rapport de Jean-Pierre Denis sur « Certains aspects du sport professionnel ».
C
hargé en septembre dernier par le ministre des Sports, de conduire une réflexion sur les évolutions de l’environnement
du sport professionnel, l’inspecteur des finances, Jean-Pierre Denis a remis son rapport, vendredi 5 décembre. Plusieurs
propositions y sont formulées pour donner un regain de compétitivité au sport professionnel français. Explications.
« Les clubs professionnels français ne sont pas compétitifs
quand on les compare à leurs homologues européens ».
Cette phrase de Jean-François Lamour, énoncée dans une
interview au journal Le Monde, résume la problématique du
sport professionnel en France. Le ministre des Sports qui a
engagé depuis son arrivée un train de réformes, avec
notamment l’adoption de la loi sur le sport du 1er août 2003
qui concerne notamment la propriété des droits audiovisuels,
la marque et le numéro d’affiliation des clubs, entend conduire les évolutions nécessaires. C’est à cette fin, qu’il charge,
en septembre 2003, l’inspecteur des Finances, Jean-Pierre
Denis, de lui remettre un rapport sur certains aspects du sport
professionnel : la situation du sport professionnel au regard
des prélèvements sociaux ; le contexte économique et juridique concurrentiel en Europe ; et le statut des sociétés sportives.
Alléger les prélèvements
Analysant les causes et les perspectives d’amélioration de la situation des clubs français, le rapport, remis le 5 décembre, formule
cinq grandes propositions. Certaines d’entre elles ont reçu un
écho favorable du ministre des Sports et feront l’objet d’un groupe
de suivi pour relancer les évolutions législatives ou réglementaires.
Il s’agit notamment de la question de la multipropriété privée des
sociétés sportives regroupant les mêmes disciplines, du droit à
l’image des sportifs, du système de retraite afin de tenir compte de
la brièveté des carrières, ou bien encore des mécanismes d’épar-
gne salariale adaptés à la rémunération des sportifs professionnels.
Afin d’alléger et de moderniser les prélèvements sur les clubs
professionnels, le rapporteur prône la substitution des taxes
sur les spectacles, jugées « archaïques et injustes », par une
TVA à taux réduit. De même, il conseille l’aménagement de
certains prélèvements sociaux, comme la suppression de la
contribution de 1 % sur les contrats à durée déterminée, ces
derniers étant la règle dans le sport professionnel.
En revanche, au vu des éléments du rapport relatifs à l’appel
public à l’épargne par les sociétés sportives, le ministre s’est
trouvé conforté dans son opposition à l’engagement d’une
telle réforme. Tout d’abord, parce que comme le confirme le
rapport, « le régime juridique des clubs professionnels français ne constitue pas, aujourd’hui, une préoccupation de
premier ordre pour la majorité de leurs dirigeants » et que
peu de clubs ont, à l’heure actuelle, des résultats économiques suffisants pour une ouverture de leur capital en bourse. De plus, pour le ministre des Sports, trois préalables doivent être levés avant tout débat sur cette question. Il faut
d’une part, pérenniser et sécuriser au niveau européen les
dispositifs de solidarité entre les différentes formes de pratique du sport, d’autre part, améliorer les conditions de compétitivité des clubs français et enfin, renforcer les mécanismes de contrôle sur les clubs et de transparence, notamment
au niveau des fédérations européennes.
BH
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MINISTÈRE DES SPORTS
Sport
Redonner le goût
du sport aux adolescents
L
© Hervé Hamon
e groupe de travail « Sport, adolescence et famille » installé par le ministre des Sports, Jean-François Lamour, et le ministre
délégué à la Famille, Christian Jacob, a remis son rapport le 12 novembre dernier. De l’amélioration de l’accueil des
jeunes dans les clubs, à une plus grande implication des familles jusqu’à la conduite d’une politique de santé publique, le
groupe a présenté un panel de 33 propositions pour donner une nouvelle impulsion à la pratique sportive des adolescents.
Le rapport « Sport, adolescence et famille » tente de répondre à plusieurs défis : attirer davantage de jeunes dans les clubs, pérenniser leur adhésion tout en instaurant un partenariat constructif entre les familles et les clubs.
Le taux d’abandon de la pratique sportive est élevé à
l’adolescence. Si 60 % des jeunes, en majorité des garçons, déclarent avoir une pratique sportive en dehors de
l’école, ce chiffre tend cependant à diminuer avec l’âge.
Quand, à 12 ans, ils sont 70 % à pratiquer une activité
sportive, il n’en reste plus que 50 % à 19 ans. Voilà en substance, le constat qui ressort du rapport remis au ministre
des Sports, Jean-François Lamour, et au ministre délégué à
la Famille, Christian Jacob, par le groupe de travail « Sport,
adolescence et famille », le 12 novembre 2003. Chargé
d’approfondir la réflexion sur les raisons de cette désaffection et d’avancer des propositions afin de donner les
moyens et l’envie aux adolescents de s’inscrire dans un club
de sport, ce groupe a présenté pas moins de 33 propositions. Elles tentent de répondre à deux défis majeurs : faire
en sorte que les jeunes qui sont en club y restent et que ceux
qui ne s’y sont jamais inscrits y adhèrent.
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MINISTÈRE DES SPORTS
D’abord les constats. Les causes d’abandon du sport pendant
la période de l’adolescence sont multiples et varient selon
le sexe. Les filles, chez qui le taux d’abandon est plus fort que
chez les garçons, connaissent de nombreuses modifications
à l’adolescence et les vivent plus ou moins bien.
Un cap à passer
« En gymnastique, par exemple, pendant la puberté, le
schéma corporel des jeunes filles se modifie. Les agrès
deviennent plus difficiles. On loupe tout, on tombe, on
échoue là où on réussissait aisément auparavant. Ce n’est
que progressivement que les adolescentes vont se réapproprier leur corps et dépasser ce cap. Même si les entraîneurs
leur répètent que c’est un mauvais moment à passer, beaucoup
se découragent et finissent par abandonner », explique Luc
Machard, chargé de mission auprès du ministre délégué à
la Famille et pilote de ces travaux. A ces transformations
© Hervé H
a mo
n
physiques s’ajoutent aussi de nouvelles attentes chez les
garçons comme chez les filles. Les adolescents quittent les
clubs parce qu’ils n’y trouvent pas assez de convivialité.
« Ils préfèrent rester entre « potes » et redoutent d’être
séparés de leurs copains pour peu que, dans leur sport, ils
évoluent à des niveaux différents », analyse Luc Machard.
« Certains se tournent aussi vers des activités inorganisées
comme le roller, le football ou le basket de rue. D’autres
encore deviennent sédentaires, plus attirés par la télévision,
par exemple », poursuit-il.
Les ministères des Sports et de la Famille entendent prendre
toute la mesure de ces phénomènes, car ils reposent sur des
enjeux de société. Enjeu de société en ce que la pratique
sportive est porteuse de valeurs positives : socialisation,
goût de l’effort, notion de progression individuelle et collective. Enjeu de santé publique également avec les problèmes de surpoids ou d’obésité que peut engendrer le
manque d’activités physiques ou sportives chez les jeunes.
Enjeu citoyen, enfin, avec le développement d’activités non
encadrées qui peuvent induire certaines dérives : apparition
de bandes, manifestation d’incivilités ou de violence mais
aussi problèmes de sécurité liés au risque du sport pratiqué.
Afin de pérenniser la pratique sportive en club, le groupe
de travail considère qu’il faut aider les adolescents à choisir leur discipline pour éviter un « zapping » préjudiciable
à tous. Pour cela il faut concevoir des structures multisports
où le jeune peut s’essayer à plusieurs disciplines avant de
pouvoir faire son choix. L’idée de créer un livret du sportif,
qui accompagnerait l’adolescent dans son évolution, fait
son chemin. Le jeune pourrait en effet s’en servir comme un
carnet de bord dans lequel il y porterait ses motivations ou
impressions…
Loin d’être exhaustif, cet aperçu des propositions du groupe de travail « Sport, adolescence et famille » montre combien le développement quantitatif et qualitatif des projets
permettrait aux structures de prévenir l’abandon précoce
de la pratique sportive. D’ailleurs les idées ne manquent
pas, comme celle de créer le « week-end du sport en famille »
à laquelle le ministre des Sports s’est dit favorable. In fine,
sur la base des propositions retenues, Jean-François Lamour
et Christian Jacob présenteront des mesures dans le cadre
de l’année européenne de l’éducation par le sport et de la
conférence de la famille 2004, dont le thème porte cette année
sur l’adolescence.
BH
Afin de juguler les désaffections et d’inciter plus de jeunes à
pratiquer dans un club, le groupe de travail appelle de ses
vœux une évolution de l’offre sportive qui corresponde à
une plus grande attente des jeunes.
Pour attirer davantage d’adolescents dans les clubs, le
groupe propose de mettre l’accent sur l’accueil. Offrir aux
pratiquants des temps de convivialité et de sociabilité, à
côté de la pratique sportive, par exemple. Adapter et diversifier les activités proposées en club de manière à accueillir
tous les jeunes qui souhaitent pratiquer. Ou encore, prendre
en compte les pratiques sportives en dehors des structures.
Le groupe propose également, en droite ligne avec l’objectif
prioritaire du ministère des Sports, de renforcer les fonctions éducatives et sociales du sport. Il préconise pour cela d’élargir
les missions des associations sportives vers une plus grande implication des adolescents et de leur famille. Il s’agit
par exemple de faire de celles-ci des partenaires à part
entière du club en leur accordant un statut. Les encourager
à s’investir dans la vie sportive et administrative des clubs.
Mais aussi favoriser la pratique du sport en famille ou
parallèle des parents et des adolescents.
© Hervé Hamon
Faire évoluer l’offre sportive
La pratique sportive est plus fréquente chez les garçons que chez les filles (77 % des
garçons contre 60 % des filles).
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MINISTÈRE DES SPORTS
Itinéraire
Sport et handicap :
des sports à partager en Moselle
de transport sont autant d’éléments qui
constituent un véritable frein au développement de la pratique sportive des personnes handicapées.
DR Comité départemental spéléologie
Développer les pratiques handisports
Dès lors le train était lancé. Tout d’abord, la Commission départementale du
sport et du handicap se donne comme
premier objectif de mettre en relation les
personnes handicapées et les structures
susceptibles de les accueillir pour pratiquer des activités sportives. Deux
actions ont particulièrement visé cet
objectif : la fête du sport mosellan organisée en septembre 2003 et la réalisation d’un guide des pratiques sportives
pour les publics handicapés. Ces projets
ont été conduits par la DDJS, en étroite
collaboration avec les clubs et les comités sportifs. Ils ont été l’occasion de
développer des temps de rencontre et
d’échange entre les clubs valides et handisports et de créer ainsi un véritable
A Metz, pendant la fête du sport Mosellan, 32 disciplines ont été accessibles aux personnes handicapées et plus de
20 000 personnes ont été accueillies.
sentiment d’appartenance au même
mouvement sportif.
n Moselle, la direction départementale de la Jeunesse
D’autres pistes sont ouvertes pour changer l’image du sport
et des Sports (DDJS) s’est engagée dans une action de
handicapé d’une part, favoriser les pratiques mixtes, d’autre
soutien aux initiatives en faveur du sport pour les
part et soutenir les clubs et les comités qui s’engagent dans cette
personnes handicapées. Informer le public, valoriser le
démarche. Le projet mosellan prévoit, par exemple, de se
travail des clubs et des comités, former les éducateurs et
pencher sur l’accueil et l’orientation des personnes handicapées.
E
les personnels d’accueil des structures sportives, les projets ne manquent pas et les premières réalisations voient
déjà le jour. Explications.
La Moselle compte 7 clubs handisports qui accueillent 146
licenciés. Sur 36 comités, 9 seulement accueillent 207 licenciés handicapés alors que la Moselle totalise 117 879 licenciés. En clair, dans les clubs et comités, le nombre de licenciés non valides représentent moins de 1 % des licenciés
mosellans. Sur la base de ce constat, la DDJS de Moselle, en
concertation avec le mouvement sportif et les collectivités territoriales, a mis en place une politique volontariste de soutien aux initiatives en faveur des personnes handicapées.
Première étape : la DDJS a constitué avec les acteurs concernés une Commission départementale sport et handicap. Très
vite une enquête est lancée auprès du mouvement sportif. Il
en ressort que le manque d’information, la qualité de l’accueil en club, le coût de la pratique ou encore les difficultés
10
MINISTÈRE DES SPORTS
UN
GUIDE DES PRATIQUES HANDISPORTS
Ce guide de 20 pages présente
de nombreuses initiatives et
réalisations. Il met en lumière
des personnalités et des témoignages et explicite les politiques
mises en place par l’Etat et le
Conseil général de la Moselle
pour favoriser les pratiques handisports. Destiné aux communes,
aux centres et instituts spécialisés, il facilitera l’orientation des
personnes qui le désirent vers les
clubs sportifs mosellans susceptibles de répondre à leurs attentes.
DR DDJS d
e la
Mo
se
lle
DEUX
32
Une première formation à l’accueil dans les structures sportives a été organisée, à titre expérimental, en partenariat avec la Ville de Metz. De
même, la mise en place de médiateurs dans les
communes est actuellement à l’étude. Leurs missions seraient d’entretenir un réseau, d’initier des
activités, de négocier des plages horaires accessibles pour les personnes handicapées et d’entreprendre pour les familles la recherche de l’activité souhaitée.
JOURS POUR DÉCOUVRIR
DISCIPLINES SPORTIVES
La fête des sports organisée en septembre 2003 à Metz et dans 100
communes du département s’inscrit dans le plan d’action en faveur
des personnes handicapées. Elle était centrée sur la promotion des
pratiques handisports et plusieurs communes proposaient des initiations, des rencontres et des tournois entre personnes valides et non
valides. A Metz, 32 disciplines étaient accessibles aux personnes
handicapées et l’affluence _plus de 20 000 personnes accueillies sur
les deux jours_ n’a en rien atténué la convivialité et la chaleur de cette
manifestation résolument placée sous le signe du partage et de l’échange. Les clubs s’étaient largement mobilisés, démontrant ainsi
qu’avec quelques aménagements, la plupart des sports pouvait être
accessible aux personnes handicapées. Le public, dans toute sa diversité, était au rendez-vous pour s’essayer aux différentes disciplines sportives et partager des instants d’émotion.
Une belle réussite pour les partenaires de l’opération que sont la
direction départementale de la Jeunesse et des Sports, le comité départemental olympique et sportif, le Conseil général de la Moselle, la ligue
Lorraine Handisport, la Ville de Metz et le Républicain Lorrain.
Les acteurs de ce projet ont conscience de s’être
lancés dans une action qui s’inscrit dans le long
terme. Car c’est bien la vision que chacun porte
sur l’autre qu’il faut progressivement réussir à
modifier. Pour Philippe Ory, conseiller sportif
référent sur ce projet à la direction départementale de la Jeunesse et des Sports, le contact avec
le mouvement sportif handicapé est riche en
enseignements. « Ce qui frappe le plus dans le
monde du sport handicapé, c’est l’importance
des relations entre les personnes, cette capacité
à se mettre à la place de l’autre. Comme si les
difficultés vécues facilitaient la perception des
autres, comme si ce drame qui restreint les capacités, contribuait à développer le sens humain »,
analyse-t-il. « On retrouve, ici, les vraies valeurs
du sport et le terme de partage semble tout à fait
approprié. On fait du sport pour partager des
émotions, avec pudeur, sans ostentation. Les
conditions dans lesquelles évoluent ces sportifs
ne peuvent laisser indifférents. Les clubs qui
accueillent des personnes handicapées cumulent
les difficultés traditionnelles du sport associatif
(moyens financiers et humains) et celles, inhérentes à leur spécificité (besoin d’accompagnement,
problèmes de transport, coûts, etc.). Pourtant ils
rassemblent de simples sportifs qui aspirent à
vivre leur passion dans les mêmes conditions que
les valides et parfois à la partager avec eux.
Vivre ce projet c’est faire le plein d’émotions ».
DDJS de la Moselle
DR DDJS de la Moselle
Un regard différent sur le handicap
L’enquête menée auprès du mouvement sportif a fait ressortir que le manque d’information, la qualité de l’accueil en club, le coût de la pratique ou encore les difficultés de transport étaient autant
de freins au développement de la pratique sportive des personnes handicapées.
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MINISTÈRE DES SPORTS
Questions
à…
Michael Borot
Taekwondiste
© Hervé Hamon
” Un titre olympique représenterait une formidable ”
opportunité pour le taekwondo français
« Le but du jeu n’est pas de frapper fort, mais de toucher sans être touché. Il faut donc être rapide, véloce, explosif, autant de qualités que j’ai la chance de posséder naturellement, même s’il m’a fallu de nombreuses années d’entraînement pour les optimiser. »
V
ice champion du monde en 2001 et 2003, vice-champion d’Europe en 2002, Michaël Borot est aujourd’hui l’un des
piliers de l’équipe de France de taekwondo. Sélectionné au tournoi pré-olympique de Coubertin, en décembre dernier, le Martiniquais évoque son parcours et sa discipline.
Comment devient-on un jour taekwondoïste ?
J’ai découvert ce sport assez tard, à l’âge de 14 ans, alors
que la plupart des pratiquants débutent vers 6 ans. C’est en
suivant par hasard mon grand frère qui se rendait à un
entraînement au club de Cergy Pontoise, le « TDK 95 Cergy »,
que j’ai eu une révélation. J’ai tout de suite « flashé » sur ces
gars qui, avec leur drôle de tenue, me faisaient penser à des
chevaliers des temps modernes. Sans parler du côté aérien
et spectaculaire de ce sport. J’ai toujours aimé le cinéma
asiatique, type Bruce Lee ou Jackie Chan, et la pratique du
taekwondo se rapproche assez de ce que l’on peut voir dans
ce genre de films.
12
MINISTÈRE DES SPORTS
Comment expliquez-vous votre propre réussite dans ce sport ?
Le taekwondo est appelé « l’escrime des jambes », car on se
sert à 80 % de ses pieds pour toucher son adversaire (à la
tête et au torse, protégés respectivement par un casque et un
plastron) et marquer des points. Le but du jeu n’est pas de
frapper fort, mais de toucher sans être touché. Il faut donc
être rapide, véloce, explosif, autant de qualités que j’ai la
chance de posséder naturellement, même s’il m’a fallu de
nombreuses années d’entraînement pour les optimiser. Mon
professionnalisme et ma régularité sont aussi mes principaux
atouts. Et puisque lorsque je rentre sur une aire de combat,
« le fauve est lâché ».
© Hervé H
a mo
n
INTERVIEW
Quels sont vos objectifs ?
A cause d’une grave blessure aux ligaments croisés en
98-99, je n’ai pu participer aux Jeux olympiques de
Sydney. J’espère donc avoir ma chance pour Athènes
en août prochain. La concurrence est rude dans ma
catégorie (+ de 80 kg) puisque nous sommes deux,
avec Pascal Gentil, médaillé de bronze olympique en
2000, pour une seule place. Mais je suis ambitieux et
mon objectif est de remporter un jour la médaille d’or
olympique. A 28 ans, je sais qu’il ne me reste pas
beaucoup d’opportunités. J’ai échoué à plusieurs reprises pour le titre mondial et européen, mais je sais que
j’ai les capacités pour m’imposer. En atteste ma victoire
lors de la Coupe du monde 2001, au Vietnam, face aux
meilleurs spécialistes mondiaux.
Quelles nations dominent la discipline ?
Les Asiatiques, et plus particulièrement les Coréens,
figurent parmi les meilleurs spécialistes. Mais les
Européens ont réussi petit à petit à se hisser sur les
podiums des grandes compétitions et à les concurrencer. En France, nous avons une école reconnue au
niveau international. De grands champions sortent
chaque année de nos structures d’entraînements
(Philippe Bouédo, notre DTN ; Mamedy Doucara, champion du monde en 2001 ; Pascal Gentil, etc.) et nos trois
pôles nationaux - Toulouse, Paris, Aix-en-Provence - sont
parmi les plus performants.
Le taekwondo a-t-il les moyens de devenir un art martial majeur en France ?
Par rapport au karaté qui a toujours eu un nombre de
licenciés plus importants, nous avons un avantage
majeur : celui d’être un sport olympique depuis les Jeux
de 2000. Avant Sydney, nous n’avions que 15 000
membres. Depuis, ce chiffre ne cesse de progresser
(aujourd’hui, la fédération compte environ 60 000
licenciés). La fédération française est bien structurée, un
effort a été porté sur la formation des cadres, les clubs
se développent sur l’ensemble du territoire… Et puis le
taekwondo plaît aux jeunes.
Quelles valeurs véhiculent votre sport ?
Le respect tout d’abord. Celui des règles, de l’adversaire, de l’arbitre… Le taekwondo est un sport de combat où
l’objectif reste de frapper son adversaire, mais de façon
codifiée. Un pratiquant peut trouver dans cette discipline une
manière de se défouler, un exutoire, tout en apprenant à se
contrôler. Et grâce aux protections, il est possible de donner
un coup de pied sans se faire mal et sans blesser son adversaire. Je mène régulièrement des actions sociales dans les
quartiers de Cergy Pontoise, où je réside, et c’est le discours
que j’essaie de faire passer auprès des plus jeunes. Ces derniers ne sont pas au premier abord attirés par un art martial,
mais plutôt par le foot ou le basket. Lorsqu’ils viennent assister à un entraînement ou à une démonstration de taekwondo, ils changent vite d’avis.
Vous êtes originaire de Martinique. Est-ce que le taekwondo
est une discipline en vogue dans les Dom-Tom ?
Je retourne dans mon île natale chaque année et je fais en
sorte de parrainer des manifestations locales pour promouvoir ma discipline. Sept clubs existent aujourd’hui en
Martinique et mon exemple donne des idées aux jeunes
locaux. Si j’avais en plus la chance d’être champion olympique en 2004, je pense que je susciterai de nouvelles vocations. Aussi bien en Martinique qu’en Métropole. Je pense
d’ailleurs que c’est la seule chose qui manque encore au
taekwondo français pour s’installer définitivement : un titre
olympique. A nous de jouer
Propos recueillis par Frédéric Ragot
UN
TOURNOI DE
COUBERTIN
POUR L’ÉQUIPE DE
RÉUSSI
FRANCE
Un tournoi mondial de qualifications pour les Jeux olympiques
de 2004 s’est déroulé du 4 au 7 décembre dernier au stade
Pierre de Coubertin, à Paris. L’équipe de France a profité de
cette compétition à domicile pour assurer la présence de trois
catégories aux JO d’Athènes. Chez les hommes, Christophe
Negrel a qualifié les – 80 kg en remportant le tournoi. Chez les
féminines, Gwladys Epangue (3e en - 57 kg) et Myriam Baverel
(2e en + 67 kg) ont eux aussi gagné un billet pour la Grèce.
Seul le poids lourd (+ 80 kg) Michael Borot (voir interview) a
échoué dans sa quête au quota olympique en se faisant éliminer au premier tour. L’équipe de France aura une nouvelle chance de qualifier cette catégorie lors du tournoi continental de
qualifications olympiques, qui se déroulera les 21 et 22 février
2004 , à Bakou (Azerbaïdjan). Pascal Gentil, médaillé olympique (bronze) en 2000, devrait être sur l’aire de combat avec
comme principal objectif de remporter un nouveau quota. Il
reviendra ensuite à la direction technique nationale de décider
lequel des deux hommes, Pascal Gentil ou Michaël Borot, seront
le plus à même de défendre les chances tricolores aux Jeux.
13
MINISTÈRE DES SPORTS
Zoom
sur
La pratique sportive des jeunes
P
lus des deux tiers des jeunes de 12 à 17 ans
pratiquent un sport en dehors des cours d’édu-
LA PRATIQUE SPORTIVE PAR ÂGE
cation physique dispensés au collège et au
lycée. La pratique sportive est plus fréquente chez
les garçons que chez les filles (77 % contre 60 %)
et ils en font plus souvent. C’est dans les milieux
sociaux les moins favorisés que les gens font le
moins de sport, le phénomène étant particulièrement marqué chez les filles. Quand le milieu social
s’élève, les filles sont plus nombreuses à faire du
sport et en font plus fréquemment. Mais c’est le
niveau de diplômes des parents qui est le principal
facteur, et son influence se renforce du fait qu’il
intervient dans le choix du cursus scolaire. En
effet, après 15 ans, la pratique sportive varie
selon l’orientation scolaire. Les jeunes qui vont au
lycée font plus de sport que les collégiens et les
élèves qui suivent des formations professionnelles
sont moins sportifs que les autres jeunes de leur âge.
Lecture : un peu plus de 40 % des sportives ont une licence quand
le niveau de revenu de leur famille est inférieur à 1830 e par mois.
TAUX DE PRATIQUE SPORTIVE DES 12-17 ANS EN %
Garçons
Filles
Total
Niveau de diplôme des parents
• sans diplôme
• < bac
• bac
• > bac
64
71
77
92
44
55
71
76
52
65
75
83
Revenu mensuel du foyer
• moins de 1830 e
• 1830 e à moins de 2 745 e
• plus de 2 745 e
75
75
83
45
67
74
60
71
80
Ensemble
77
60
69
Champ : jeunes de 12 à 17 ans.
Lecture : 64 % des garçons, dont les parents n’ont pas de diplôme, font du
sport, contre 92 % de ceux dont au moins l’un des parents a un
diplôme supérieur au baccalauréat.
14
MINISTÈRE DES SPORTS
En
Bref
musée national du Sport
1852. L'École normale
de gymnastique et d'escrime de Joinville-le-Pont
est créée dans la redoute
de la Faisanderie, un
ouvrage militaire des fortifications de Saint-Maur,
en bordure du Bois de
Vincennes. Au-delà de
ses prérogatives initiales
qui consistent à former des moniteurs militaires
de gymnastique, l'École va rapidement s'impliquer hors de l'espace propre à l'armée.
OBJET DU MOIS : le casque de vice-championne olympique de
slalom Laure Péquegnot à Salt Lake City en 2002.
A la suite des
© Collection du Musée National du Sport
L‘empreinte de Joinville
nombreux
cès
suc-
français
obtenus
aux
Jeux olympiques
d’hiver de Salt
Lake
City
en
février 2002, le
Musée national
du Sport n’a pas manqué de solliciter tous ces champions, afin
Que reste-t-il aujourd'hui de l'œuvre de Joinville,
que les collections s’enrichissent d’équipements liés à leurs vic-
cent cinquante ans après son ouverture, soixante
toires, mais aussi de souvenirs personnels ou d’équipements de
après sa dissolution dans une institution civile
leurs débuts d’athlètes. Le patineur Gwendal Peizerat, avec sa
qui, du CNMA à l'INS, devait, en intégrant
tenue d’entraînement de danse et celle de sa partenaire champ-
l'ENSEP, donner naissance à l'INSEP ? Comment
ionne olympique Marina Anissina, a offert au Musée sa pre-
le sport, après avoir émergé à la fin du
siè-
mière paire de patins. Karine Ruby, outre ses équipements, n’a
siècle ? C'est à ces ques-
pas hésité à céder aussi son premier dossier de recherche de
tionnements, et bien d’autres, que s'est efforcé de
sponsors. Carole Montillet, Laure Péquegnot, Sébastien Amiez,
répondre le colloque organisé par l'Iconothèque,
Jean-Pierre Vidal, Raphaël Poirée, Richard Gay n’ont pas man-
dans le cadre des Entretiens de l'INSEP, les 14,
qué de répondre à l’appel lancé, et les contacts avec les
15 et 16 mai 2002.
champions handisports sont en cours.
Numéro hors série des Cahiers de l'INSEP
Les équipementiers et sponsors ont, eux aussi, pleinement joué
Achat sur place : INSEP. vente : 25 e
le jeu pour que cette récolte soit complète et significative,
Achat par correspondance ; Éditions Vigot, 23,
comme elle l’a été cet été lors du centenaire du Tour de France.
rue de l'École de Médecine, 75006 PARIS -
N° inventaire 2003.91.1
01 43 29 54 50
[email protected]
cle, a-t-il traversé le
XX
e
XIX
e
Le Karaté: « Préparation physique et performance »
Le nombre de pratiquants de karaté est en augmentation constante et la discipline s’oriente de plus en plus
vers la compétition. L’optimisation des résultats sportifs est donc devenue une préoccupation majeure et la
préparation physique l’une des principales questions de l’entraînement actuel. Dans cet ouvrage, Mathieu
Fourré synthétise les données théoriques et témoigne d’une expérience pratique pour répondre aux multiples interrogations. Il propose un nouveau regard sur l’entraînement, contribuant ainsi à faire progresser
la discipline.
Auteur : Mathieu Fourré - Collection : Entraînement - Prix : 19 euros
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MINISTÈRE DES SPORTS