Nicolas Sarkozy
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Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy UMP Accessibilité 1) Votre QG de campagne est-il accessible ? 2) Quelles mesures comptez-vous prendre pour respecter l’obligation, fixée par la loi de février 2005, de rendre la France accessible en 2015 ? 1) Si mon bureau est situé à l’étage, la partie dédiée au public se trouve au rez-de-chaussée. Cela nous permet ainsi de recevoir les personnes à mobilité réduite sans aucune difficulté. 2) 2015 est notre horizon, et nous serons au rendez-vous pour permettre à tous la pleine accessibilité à l’ensemble de la vie sociale. Ma politique en faveur des personnes handicapées a toujours été orientée vers cet objectif et s’est traduite par des mesures concrètes depuis 2007. Il s’agit d’un devoir républicain comme d’un devoir humain. Voilà pourquoi j’ai refusé les dérogations sur les normes d’accessibilité. Ressources Même revalorisé, le montant de l’AAH reste inférieur au seuil de pauvreté. Envisagezvous de créer, pour les personnes en situation de handicap un revenu d’existence au moins égal au Smic brut ? Malgré la crise et l’indispensable effort de retour à l’équilibre des finances publiques, j’ai tenu ma promesse de revaloriser de 25 % le montant de l’AAH : ce sont 150 e de plus par mois et un effort financier de la communauté nationale d’1,4 Md€ en 2012 par rapport à 2007. Les prestations sociales en faveur des personnes handicapées continueront de bénéficier d’une indexation favorable. Je maintiendrai cet effort de justice, car il est au cœur du modèle social que j’entends promouvoir. Compensation 1) La PCH souffre d’imperfections : besoins non couverts, plans de compensation a minima, etc. Comment comptez-vous la faire évoluer ? 2) Plus généralement, êtes-vous prêt(e) à créer une 5e branche de la Sécurité sociale pour couvrir la dépendance, quels que soient l’âge et l’origine de la perte d’autonomie ? 1) En 2005, le montant moyen de l’ACTP était de 400 € par mois. En 2010, celui de la PCH était de 800 €. Cet effort important a permis de répondre aux besoins de nombreuses personnes. Désormais, l’aide est personnalisée, centrée sur la personne et son projet de vie. C’est là une avancée majeure. Mais il faut toujours essayer de remédier aux imperfections. Je ne suis pas hostile à l’idée d’étendre le champ de la PCH à certains besoins aujourd’hui non pris en charge. 2) Je reste déterminé à mettre en œuvre la réforme de la dépendance, avec un volet important dédié aux aidants familiaux. Elle permettra de prendre en compte les personnes handicapées vieillissantes. Mais nous devons tenir compte des contraintes financières de notre pays. Pas question de financer des réformes en créant de la dette supplémentaire ou une nouvelle cotisation sur le travail. 1 Emploi Les personnes handicapées ont un taux d’activité très faible (44 % contre 71 % pour l’ensemble de la population) et un taux de chômage très élevé (20 % contre 10 %). Quelles seront vos priorités pour réduire ces écarts abyssaux ? 49 % des entreprises assujetties dépassent aujourd’hui l’objectif de 6 % de personnes handicapées employées et le pourcentage de personnes handicapées dans le secteur public approche les 5 %. C’est un beau succès, mais je ne m’en contenterai pas. Je consacrerai un effort particulier à la formation, pour améliorer le niveau de qualification des personnes handicapées, et leur ouvrir un meilleur accès à l’emploi, dans la mesure où leur handicap le leur permet, avec un appui personnalisé de Pôle emploi ou des Cap emploi. Education 1) Le nombre d’élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire n’a jamais été aussi élevé. Le défi aujourd’hui ? Améliorer la qualité de leur inclusion scolaire. Comment entendez-vous mener à bien ce chantier ? 2) Comment comptez-vous mettre fin à la précarité des auxiliaires de vie scolaire qui sont aujourd’hui recrutés sur des CDD ou des contrats aidés et ne peuvent exercer cette mission, au mieux, plus de six ans ? 1) Le principe selon lequel les enfants handicapés doivent être accueillis dans les mêmes écoles que tous les autres était un engagement qui m’était particulièrement cher, parce qu’il portait sur la conception même qu’on se fait de la société et de la différence. Désormais, plus de 200 000 enfants handicapés sont scolarisés grâce au doublement des moyens financiers qui y sont consacrés. Et près de 90 % d’entre eux le sont à temps plein. Je ne peux que m’engager à maintenir et conforter cette politique à laquelle je tiens profondément. 2) À la rentrée 2011, nous avons engagé le remplacement des contrats aidés par des personnels plus qualifiés et mieux formés. Et nous avons engagé des discussions avec le secteur associatif pour mettre en place des débouchés pour les auxiliaires. Je mènerai ce chantier à terme, avec le souci aussi de corriger les inégalités d’accès à l’école selon les territoires. Santé Franchises, dépassements d’honoraires, déremboursements… : de plus en plus de Français – 29 % en 2011, contre 11 % en 2009 – renoncent à des soins médicaux, en raison de difficultés financières. Que comptez-vous faire pour rétablir l’accès aux soins pour tous ? Nous avons engagé une lutte contre les dépassements d’honoraires excessifs qui bloquent l’accès aux soins dans certaines spécialités. C’est l’objectif du secteur optionnel qui permettrait de limiter les dépassements d’honoraires et de garantir qu’une bonne partie des actes effectués sera bien réalisée au tarif conventionné. L’assurance maladie va lancer de nouveaux contrôles pour que “le tact et la mesure” inscrits dans le code de déontologie soient appliqués en ville comme à l’hôpital. 2 Vie sociale et affective 1) Quelles mesures comptez-vous prendre pour les 8,3 millions de Français qui aujourd’hui, dans notre pays, sont aidants familiaux et qui n’ont aucun droit ? 2) Allez-vous autoriser la création de services d’accompagnement sexuel pour les personnes lourdement handicapées ? 1) L’action publique doit soutenir les aidants, mais sans les “assigner” à leur rôle, pour leur permettre de concilier vie familiale et/ou professionnelle avec l’accompagnement de leur proche. Nous disposons déjà d’expériences réussies, menées dans certains territoires, qui gagneront à être mieux connues et étendues. Je veux aussi favoriser la souplesse dans les possibilités d’organisation du travail des salariés-aidants familiaux, en soumettant ce point à la négociation des partenaires sociaux. 2) Non, et je le dis clairement. Je comprends la détresse de certaines personnes en situation de handicap. Mais prévoir la création d’aidants sexuels ne me semble pas une réponse adaptée à cette détresse, à l’attente d’une affection partagée, au besoin de liens humains et sincères, auxquels chaque être humain aspire et a droit. Regard sur… 1) En quoi, selon vous, une personne en situation de handicap est-elle différente des autres ? 2) Auriez-vous une idée originale pour changer le regard sur les personnes en situation de handicap ? 1) Une personne en situation de handicap est avant tout une personne. C’est une évidence, mais on ne le répétera jamais assez ! Je me suis toujours attaché à construire une société où la différence est reconnue comme une richesse. C’est la noblesse de l’homme politique et la responsabilité du Chef de l’État de mobiliser les pouvoirs publics et tous les Français pour que toute personne trouve sa place dans la communauté nationale. 2) L’État, les collectivités locales doivent encourager les médias à montrer la société française dans sa diversité. C’est ce que j’ai voulu en nommant, pour la première fois, un préfet en situation de handicap. Le regard change aussi grâce aux initiatives qui dépassent le pouvoir politique. À nous de les valoriser et de faire germer les talents ! 3