Mars 2015 - Suggestions d`homélies et de prières des fidèles

Transcription

Mars 2015 - Suggestions d`homélies et de prières des fidèles
INITIATIVE PASTORALE NATIONALE
POUR LA VIE ET LA FAMILLE
Suggestions d’homélies et de prières des fidèles
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. » ~Jean 10,10 b
Jésus nous rappelle qu’il est venu pour que nous ayons la vie, au moment même où il s’apprête à donner sa vie
pour nous. Défendre la vie, dans notre milieu et même au sein de notre communauté croyante, peut susciter de
la méfiance, provoquer des divisions, nous aliéner certaines personnes. Mais Jésus continue d’offrir à toutes et
à tous la vie en abondance, et nous invite à faire un avec lui pour accueillir, protéger et cultiver la vie.
Impossible d’éviter de proclamer l’« Évangile de la vie », car la Bonne Nouvelle doit s’incarner dans la vie des
disciples. Pourquoi ne pas relever le défi d’inclure un élément de la culture de la vie chaque dimanche dans
votre paroisse, et chaque fois que c’est possible dans votre quotidien? Pour être cohérent avec « l’Évangile de
la vie », il faut agir d’une façon qui inspire l’unité et qui dissipe la crainte et la méfiance. Nous sommes tous,
laïcs et ministres ordonnés, appelés à amener les autres à découvrir les relations de qualité qui font que la
fidélité au Christ est vraiment porteuse de vie.
Chaque semaine, vous trouverez ici des suggestions pour l’homélie, la prière des fidèles ou une idée à
reprendre pour promouvoir la vie en abondance que Jésus est venu nous offrir. Ces suggestions peuvent
facilement être adaptées pour la prière en famille ou la prière personnelle, ou encore pour des présentations à
des groupes ou à des organisations. Chaque paroisse, comme chacune et chacun de nous personnellement,
est invitée à rendre l’abondance de la vie du Christ pertinente et accessible à tout le monde.
1er mars 2015 – 2e DIMANCHE DE CARÊME, année B
Piste d’homélie : Tu ne tueras pas.
Si on la sort du contexte de la grande histoire, la première lecture d’aujourd'hui semble presque dire que Dieu
désirait qu’Abraham sacrifie Isaac et qu’Abraham et Isaac étaient bien d’accord. Mais Isaac est le seul fils d’un
patriarche de l’Ancien Testament que son père n’ait pas béni avant de mourir. En fait, les Écritures ne nous
relatent plus aucune conversation entre le père et le fils par la suite. Cela nous dit quelque chose d’important
sur cette histoire. Abraham devait bien connaître les traditions des peuples voisins qui pratiquaient les sacrifices
humains. Ce qu’il y a de nouveau dans cette histoire, c’est que Dieu empêche Abraham de tuer son fils. Dieu
honore la fidélité d’Abraham, mais n’honore pas le meurtre d’êtres humains. Jamais. Isaac continue d’adorer
Dieu, mais il ne pardonne jamais à son père. Quand des chrétiens sont massacrés par ISIS, quand des bébés
sont avortés systématiquement, et légalement, jour après jour, et quand la Cour suprême a aboli nos lois contre
l’euthanasie et le suicide assisté, nous avons plus que jamais besoin qu’on nous rappelle que Dieu nous a
demandé de ne pas tuer, pour aucune raison. L’intention de Dieu n’a jamais été qu’Abraham tue son fils, et Il ne
nous demandera jamais de participer à la mort d’un être humain, de la légitimer ou de la justifier. La vie est le
don que Dieu nous fait, et nous sommes appelés à la protéger, à l’honorer et à l’accueillir jusqu’à sa mort
naturelle.
Prière des fidèles : Pour avoir la force et la persévérance nécessaires pour éviter de participer au meurtre
d’êtres humains, et pour avoir le courage de nous opposer à ceux qui y participent, prions le Seigneur.
Prière pour les bulletins, les petits groupes et les familles : Dieu d’Abraham et d’Isaac, aide-nous à pleurer
de tout notre cœur la perte de tes enfants pour cause de violence, de meurtre, de guerre et de massacres.
Puissions-nous porter avec Toi le deuil de tes fils et de tes filles. Fais de nous des défenseurs de la vie
humaine, quoi qu’il nous en coûte, pour que nous soyons des témoins de la paix, de l’accueil, de la fidélité et de
la relation pour lesquels Tu nous as créés. Amen.
8 mars 2015 – 3e DIMANCHE DE CARÊME, année B
Piste d’homélie : La vraie vie est toujours à la fois spirituelle et incarnée.
Le carême est souvent une saison où on se concentre sur deux choses : la discipline (ou le sacrifice)
personnelle, et la générosité envers ceux qui sont dans le besoin. La plupart d’entre nous ont une préférence
personnelle pour l’une ou pour l’autre. Nous croyons toutefois que les personnes sont toujours à la fois des
corps et des âmes, ce qui veut dire que Dieu désire notre santé et notre croissance physiques et spirituelles.
Les trois lectures montrent les moyens par lesquels Dieu nous nourrit, corps et âme. Nous avons besoin de
croire les commandements et de les vivre. Nous avons besoin d’adorer dans le temple et de cesser de faire de
l’argent une idole. Il ne suffit pas que nous nous passions de desserts si notre sacrifice ne nous aide pas à
apprécier le don sacrificiel de Jésus et à y participer. Toute la piété et toute l’orthodoxie théologique du monde
sont en pure perte si nos vies n’expriment pas la compassion incarnée de Dieu, au point où la mort elle-même
est rachetée. Pour nous-mêmes et pour les autres, nous ne pouvons pas choisir entre nourrir les affamés et
sauver les âmes. Partout et toujours, Dieu fait les deux.
Prière des fidèles : Pour avoir la grâce de nous voir nous-mêmes comme Dieu nous voit, prions le Seigneur.
Prière pour les bulletins, les petits groupes et les familles : Dieu de chair et de sang, Tu as pris un corps
humain pour accomplir ton œuvre rédemptrice. Dans nos mains et nos pieds, nos cheveux et nos rides, révèlenous les leçons de ton Esprit. Aide-nous à croire que les instants qui composent nos journées nous apportent la
croissance physique et spirituelle dont nous avons besoin. Amen.
15 mars 2015 – 4e DIMANCHE DE CARÊME, année B
Piste d’homélie : Personne ne mérite la vie. Mais Dieu la donne quand même.
Le Dieu que nous adorons connaît notre indignité, Il est bien conscient de notre faiblesse, et Il nous aime quand
même. Comme la deuxième lecture le dit de si belle façon : « C’est Dieu qui nous a faits. » Cette vie, cette foi,
cette grâce qui nous ont été données, ont toujours été un don gratuit à ceux qui ne méritaient rien. Alors, nous
sommes appelés à vivre et à laisser aux autres la liberté de vivre. Allez, donnez-vous la permission de
pardonner, de célébrer, de partager, d’aimer, de jouer. Dieu vous a faits assez bons pour jouir du don qu’est
votre vie.
Prière des fidèles : Pour avoir la foi de croire vraiment que Dieu nous aime comme nous sommes, prions le
Seigneur.
Prière pour les bulletins, les petits groupes et les familles : Dieu d’espérance, Tu connais nos faiblesses et
nos erreurs, et Tu mets quand même en nous tes délices. Quand nous nous regardons dans le miroir et voyons
des défauts, purifie nos yeux. Quand nous nous souvenons seulement de nos échecs et quand nous nous
accrochons à la honte, libère-nous des prisons où nous nous sommes nous-mêmes enfermés. Jésus est mort
pour que nous puissions vivre. Donne-nous le courage et l’assurance de recevoir le don formidable de sa vie.
Amen.
22 mars 2015 – 5e DIMANCHE DE CARÊME, année B
Piste d’homélie : Ce que nous apprenons dans la souffrance nous donne la vie.
Notre culture nous apprend à éviter la souffrance et à craindre la mort. Jésus nous montre un autre chemin.
Dans la deuxième lecture, la lettre aux Hébreux nous rappelle que Jésus « apprit par ses souffrances
l’obéissance et […] est devenu pour tous […] la cause du salut éternel. » Ce n’est pas la souffrance que Dieu
désire pour nous, mais ce que nous apprenons à travers la souffrance. Le carême, c’est le temps de glorifier
l’apprentissage et non la souffrance, car c’est grâce à cet apprentissage que nous pouvons donner la vie à ceux
qui en ont besoin. L’évangile nous rappelle que nos prières pour échapper à notre situation actuelle sont une
distraction qui nous cache la présence de Dieu dans cette situation. C’est ici et maintenant que Dieu est à
l’œuvre et nous offre la grâce, la vision supérieure et les leçons dont nous avons besoin pour vivre.
Prière des fidèles : Pour avoir la grâce d’accepter les leçons de nos difficultés actuelles, prions le Seigneur.
Prière pour les bulletins, les petits groupes et les familles : Dieu de ceux qui souffrent, rencontre-nous dans
les ténèbres pour que nous puissions nous attacher à la lumière. Rends-nous assez humbles pour recevoir la
grâce que Tu nous offres là où nous sommes, au lieu d’attendre de nous trouver là où nous voulons être. Amen.
29 mars 2015 – DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION DU SEIGNEUR, année B
Piste d’homélie : Porter témoignage à la vie dans la vigile des mourants.
Nous vivons dans une culture qui est obsédée par la jeunesse, la vitalité et l’absence de souffrances. L’un des
dons les plus profonds que nous apporte notre tradition religieuse est la pratique de la vigile des vivants auprès
des mourants. La mort aussi est une chose sainte; elle fait partie du voyage de cette vie que Dieu nous donne.
Rester dans l’attente auprès des mourants, c’est un don, souvent incommode et douloureux, plein d’incertitude
et de crainte, mais c’est quand même un don. En ce dimanche des Rameaux, nous commençons la vigile de la
passion et de la mort de Jésus. C’est ici que nous nous exerçons à cette tâche, en espérant que nous n’aurons
pas à l’accomplir cette année. Mais certains d’entre nous feront la vigile des mourants auprès d’un époux, d’un
enfant, d’un ami ou d’un voisin, ou même avec eux-mêmes. C’est un travail difficile, c’est la tâche de laisser
aller un doigt à la fois, la tâche de faire la paix, et la tâche de permettre que la mort soit un don. Et ce travail
porte un fruit que n’offre aucun autre vivant. La liturgie du dimanche des Rameaux nous exerce à bien vivre la
mort, afin que, quand nous serons appelés à y entrer, nous puissions croire fermement que la Résurrection
promise par Dieu viendra, même lorsque nous sommes couchés dans le tombeau.
Prière des fidèles : Pour avoir la grâce d’accompagner les mourants, prions le Seigneur.
Prière pour les bulletins, les petits groupes et les familles : Jésus, dans ton agonie, tiens-nous près de Toi.
Que nos bras Te portent comme Tu as porté ta croix. Que nos larmes se mêlent aux tiennes. Que nos mains
soient percées par le poids de tes clous. Quand Tu rendras le dernier soupir, puissions-nous avoir le courage
de panser tes plaies et de Te déposer au tombeau, en attendant et en espérant la Résurrection que nous ne
comprenons pas pleinement. Amen.