lorsqu`une jeune personne est suicidaire

Transcription

lorsqu`une jeune personne est suicidaire
N’ayez pas peur d’aborder le sujet du suicide
vous-même. Parler du suicide ouvertement n’en
augmente pas le risque. Demandez à votre copain
s’il est suicidaire. Le sujet ainsi mis à nu peut
apporter du soulagement.
Pour être en mesure d’aider, il faut :
• vraiment écouter sans juger, ne pas
mépriser, ni réagir comme si vous étiez scandalisé
ou en colère
• trouver des moyens de rompre le silence
et le secret
• demander s’il a formulé un plan ou déjà
tenté de se suicider
• l’aider à trouver des moyens de soulager
sa souffrance
• l’aider à découvrir les possibilités positives
dans son avenir
• l’aiguiller vers d’autres personnes pour qu’il
obtienne l’aide nécessaire le plus tôt possible, soit
un conseiller, un adulte en qui vous avez confiance
ou aux lignes d’écoute figurant dans votre annuaire
téléphonique
Nul ne peut résoudre les problèmes d’une autre
personne, mais la sympathie et le soutien peuvent
aller loin. En sachant que quelqu’un d’autre a
affronté et survécu de telles périodes difficiles peut
aider une personne suicidaire à voir la lumière au
bout d’un très sombre tunnel.
POUR
OBTENIR DE PLUS AMPLES
RENSEIGNEMENTS
Visitez la bibliothèque dans votre quartier
pour mettre la main sur des livres qui vous aideront
à comprendre le suicide. L’Internet offre un grand
nombre de ressources, notamment :
Le Réseau canadien de la santé :
reseau-canadien-sante.ca
L’Association canadienne pour la santé mentale :
www.cmha.ca
Le Centre de renseignements et d’éducation sur le
suicide : www.siec.ca
L’Association canadienne pour la santé mentale
est un organisme bénévole oeuvrant à l’échelle
nationale dans le but de promouvoir la santé mentale
de tous et de favoriser la tolérance et le rétablissement
de personnes atteintes de maladies mentales. L’ACSM
accomplit ce mandat par la défense des droits,
l’éducation, la recherche et les services.
Visitez le site Web de l’ACSM à l’adresse
www.acsm.ca dès aujourd’hui.
PERSONNES
MENTALEMENT SAINES
DANS UNE SOCIÉTÉ SAINE
© Association canadienne pour la santé mentale, bureau national, 1993.
Imprimé au Canada. Also available in English.
LORSQU’UNE
JEUNE PERSONNE
EST SUICIDAIRE
Sûrement et sainement naviguer les houles
de la jeunesse peut présenter d’énormes défis.
C’est une période émotionnelle, une période
d’exploration intensive des valeurs, de la sexualité,
des aspirations professionnelles et de
l’indépendance. Au cours de cette période, les
jeunes assument également beaucoup plus de
responsabilités sur le plan académique et familial,
et du côté travail et relations. Essayer d’établir un
équilibre entre leurs découvertes et aspirations
personnelles et les attentes des autres peut s’avérer
un très lourd fardeau. Pour certaines jeunes
personnes, ce surcroît de pression devient parfois
pénible et accablant.
Souvent, le stress associé à la jeunesse n’est
pas compris ou même reconnu, ce qui fait qu’une
personne peut se sentir seule et isolée. Les
problèmes qu’affrontent les jeunes pour la
première fois peuvent leur sembler énormes et
impossibles à résoudre. Face à de tels sentiments,
une jeune personne pourrait être susceptible à
penser au suicide.
Bien que le suicide semble être un acte
impulsif, c’est en fait un processus compliqué et une
personne peut y songer longtemps avant d’agir.
On estime que 8 personnes sur 10 qui tentent de se
suicider ou se suicident y avaient fait allusion ou
fait mention de leurs plans. Ces signes avertisseurs
s’adressent souvent à un copain.
Reconnaître les signes avertisseurs n’est pas
suffisant, il faut aussi savoir comment agir suite à
leur découverte. Le suicide était, pour de
nombreuses années, un sujet quasiment
inabordable. Même de nos jours, la plupart des gens
trouvent ce sujet difficile à discuter. Pourtant, être
disposé à parler du suicide pourrait sauver une vie.
Le processus de communication à cet égard
commence avec l’acquisition de connaissances au
sujet du suicide.
LE
SUICIDE A PLUTÔT RAPPORT
À FUIR QU’À MOURIR
Le suicide s’agit d’une fuite. Une personne qui
pense sérieusement à se suicider éprouve une
souffrance tellement écrasante, que pour elle la mort
est le seul moyen d’y mettre fin.
La plupart des gens contemplent le suicide a un
moment quelconque durant leur vie. C’est tout à
fait correct d’avoir de telles pensées ou de les
reconnaître. Mais lorsque ces pensées se
transforment en plans, il y a cause de s’alarmer.
Les jeunes gens, comme les adultes, deviennent
déprimés, mais puisqu’ils ne se comportent pas de
la même façon que les adultes déprimés, ils risquent
d’être tout simplement vu comme ayant une
« mauvaise conduite » ou étant « capricieux ». Les
problèmes émotionnels ou conflits relatifs à
l’orientation sexuelle peuvent également passer
inaperçus. Être en état de dépression en plus d’avoir
à faire face aux défis et pressions d’être jeune peut
susciter des pensées suicidaires.
QUELS
EN SONT LES SIGNES ?
La plupart des gens qui contemplent le suicide ne
sont pas résolus à mourir. Ils ne sont qu’indécis quant à
vouloir vivre ou mourir, alors ils prennent parfois des
risques dans l’espoir que quelqu’un d’autre leur
sauvera la vie. Les signes avertisseurs sont sans doute
leur façon de demander de l’aide ou de divulguer la
gravité de leur situation. Les signes avertisseurs
peuvent être très subtils. Ils peuvent aussi être très
évidents, par exemple une personne qui dit : « Tu ne
me verras plus aux alentours ».
Voici quelques fréquents signes avertisseurs :
• Soudain changement de comportement
(pour le mieux ou le pire)
• Retrait social
• Manque d’intérêt
• Consommation d’alcool et autres drogues
plus élevée
• Récent décès d’un ami, membre de famille
ou parent, surtout s’ils se sont suicidés
• Sentiments contradictoires ou un sentiment
de honte en raison d’être gay ou hétérosexuel
• Sautes d’humeur, crises émotives, haut
niveau d’irritabilité ou d’agressivité
• Sentiments de désespoir
• Préoccupation avec la mort, faire don de
précieux effets personnels
• Parler de suicide : ex. : « que je vive ou que je
meurs, le monde s’en fiche »
• Formuler un plan ou prendre de plus en
plus de risques
• Écrire à propos du suicide ou le représenter
graphiquement (dans un journal personnel,
par exemple)
• « Idolâtrie » de personnes qui se sont
suicidées
Comme vous le savez sans doute, il n’y a pas
qu’une liste définitive de signes avertisseurs.
Se soucier de quelqu’un juste parce qu’il agit hors
caractère est tout à fait correct. Le fait qu’une
personne se comporte ou agit soudainement
différemment peut alerter ses copains qu’un
problème potentiel existe.
QUE
PUIS-JE FAIRE ?
La seule personne qui peut arrêter quelqu’un
de contempler le suicide est la personne suicidaire
elle-même. Vous pouvez cependant l’aider à
réexaminer la situation et à trouver d’autres
solutions. La chose la plus importante est d’écouter.
Prenez votre ami au sérieux.
Les gens qui divulguent leur plan suicidaire à
un copain demandent habituellement à ce dernier
de le garder secret. Mais dans le fond, ils espèrent
que ce copain parvienne à les arrêter en obtenant de
l’aide. Lorsqu’une vie est en jeu, toute demande de
confidentialité doit être ignorée.

Documents pareils