Entrer dans Paris pour entrer dans Le Spleen de
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Entrer dans Paris pour entrer dans Le Spleen de
Entrer dans Paris pour entrer dans Le Spleen de Paris. Stéphanie Armingaud, Lycée Condorcet de Lens, académie de Lille Niveaux et entrées du programme Numérique et projet d’enseignement Supports exploités Objectifs littéraires et culturels Ressources numériques et outils informatiques mobilisés Compétences exercées Classe de Première, Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen-âge à nos jours. - Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire. - C’est pas sorcier : Paris, ville lumière - Caricature d’Haussmann et photographies de Marville et Atget - Faire entrer les élèves de Lens dans la symbolique de la ville de Paris tout en forgeant des connaissances géographiques et historiques sur la ville et ses évolutions. - Faire évoluer les élèves dans le Paris Baudelairien : saisir le sens de « la fréquentation des villes énormes » qui a fait naître la poésie de l’auteur. - Aborder la modernité de manière intuitive et sensible. - Diaporama powerpoint / vidéoprojecteur. - Internet - Avoir des repères esthétiques et se forger des critères d’analyse, d’appréciation et de jugement (formuler une appréciation personnelle et savoir la justifier) - Compétence de l’E.A.F : capacité à mettre en relation et à élargir la réflexion. - Développer l’aptitude au dialogue au sein de la classe. 1. Entrer dans Paris. Les étapes du projet 2. Synthétiser la vision symbolique de la classe. 3. Remonter le temps et entrer dans le Paris baudelairien. 4. Synthétiser la vision baudelairienne de Paris. Pourquoi recourir au numérique ? Recourir au numérique a été capital durant cette séquence pour créer une représentation réelle et non plus mentale, purement abstraite de ce que peut être la capitale de la France et de ce qu’elle a pu être au XIXè siècle. Par projection d’images choisies par eux, les élèves se sont appropriés concrètement, matériellement un objet de réflexion plutôt abstrait pour eux, la ville de Paris et plus encore, le Paris baudelairien. Durant cette activité, le numérique a été un outil de visibilité constante de l’évolution de celle-ci pour les élèves. Il leur a permis de voir où ils se situaient dans leur activité personnelle, et de mesurer l’avancée progressive de l’activité de classe. Le support numérique projeté au fil des séances a été un document-trace de l’enrichissement progressif de l’activité de classe par les activités personnelles des élèves. Il a également permis d’esthétiser une activité basique de recherche d’images et de mettre les élèves en valeur dans leur activité personnelle. Ensuite, l’outil numérique est devenu le support visuel d’un travail sur la circulation de la parole dans la classe. Enfin, il a été le support d’une évaluation à la fois formative, durant la séquence, voué à devenir certificative le jour de l’E.A.F. Contexte de l’activité L’activité s’est déroulée dans deux classes différentes de 1ES et 1ES/S. Lancée en entrée de séquence, elle a été filée tout au long de celle-ci et a également servi de bilan. Il s’agissait de la seconde séquence de l’année. Elle portait sur l’objet d’étude « Ecriture poétique et quête du sens ». L’œuvre intégrale travaillée a été Le Spleen de Paris de Baudelaire avec comme problématique la question suivante : La ville moderne a-t-elle su éveiller l’esprit créatif de l’écrivain ? étape Document 1 : descriptif de la séquence et place du numérique 1 Entrer dans Paris Travail préparatoire de l’élève et du professeur : Consigne : nous allons travailler sur la ville de Paris durant la prochaine séquence, amenez pour la séance suivante une image qui symbolise cette ville pour vous. Choisissez un texte qui éclaire votre choix. Vous devrez présenter votre image à l’oral. Les élèves ont alors envoyé au professeur les images par courriel ou les ont amenées sur une clé USB. Le professeur a commencé à les insérer dans le diaporama vierge. Travail en classe : A l’oral, chaque élève justifie son choix d’image, explique la symbolique de Paris qu’il a souhaité illustrer, ainsi que le texte qu’il a associé à son image. Durant son passage, les autres membres de la classe étape peuvent visionner l’image au vidéoprojecteur, prennent des notes et préparent des questions ou des remarques à faire à leur camarade. Naît alors une réelle dynamique d’oral où la parole des élèves circule dans la classe plutôt que d’être un simple va-et-vient entre le professeur et eux. Les élèves réagissent à la production de leur camarade, se mettent en posture d’examinateur d’oral souhaitant mieux comprendre les choix faits par l’élève, puis la classe coopère dans une dynamique d’enrichissement du travail du camarade interrogé. 2 Synthétiser la vision symbolique de la classe. Travail écrit des élèves A partir du plan de Paris contenant toutes les images des élèves, des notes qu’ils ont prises en classe, les élèves sont invités à produire un écrit de synthèse. Consigne : A Partir de toutes les images et textes réunis dans le diaporama, que représente Paris pour la classe de 1ES2 ? Rédigez une réponse la plus complète possible, en faisant référence à un maximum d’images vues en classe et analysées par vos camarades. Ces écrits sont ramassés, annotés puis retravaillés dans une seconde strate de travail réinvestissant la méthode de la question sur corpus d’écrit du Bac. Avant cette seconde strate, à l’oral, nous avons mutualisé les symboliques principales mises en évidence par les copies. Ainsi, les élèves produisent un second travail leur permettant de croiser la méthodologie de l’écrit et d’enrichir le contenu de leur réponse afin d’alimenter leurs idées pour l’entretien oral de l’E.A.F. puisque cette activité figure sur leur descriptif de séquence. Document 2 : carte-support de la symbolique de Paris pour la classe. Document 3 : une copie et son amélioration étape 3 Remonter le temps et entrer dans le Paris baudelairien. étape Cette troisième étape est le déroulement de la séquence, de ses lectures analytiques et des documents complémentaires. Pour ne mettre l’accent que sur l’activité sur Paris, il a fallu montrer aux élèves que le Paris qu’ils connaissaient, était l’œuvre de transformations et d’évolutions progressives. Ils ont recherché la date ou les dates de construction de leurs monuments que nous avons mutualisées. Ils ont visionné un documentaire sur la ville de Paris au XIXè siècle 1 et ont travaillé sur un groupement d’images sur les transformations subies par Paris à l’époque d’Haussmann et de Baudelaire. Ils ont découvert la cartographie parisienne de 1860 et ont ainsi pu découvrir si les monuments qu’ils connaissaient aujourd’hui faisaient partie ou non de l’univers baudelairien. Ils se sont forgés une image mentale du Paris baudelairien. 4 Synthétiser la vision baudelairienne de Paris. Les élèves ont dû, pour leur dernière lecture analytique de séquence choisir un texte du recueil prenant ancrage dans Paris. Ce choix a été réalisé à partir d’un parcours de lecture de deux heures en classe où ils ont oralisé certains des quinze poèmes sélectionnés pour la séance et ils ont analysé l’image que Baudelaire donnait de la ville dans chacun des poèmes lus. Oralement, nous avons tenté d’élaborer un classement de la symbolique de Paris pour Baudelaire, en parallèle de ce que nous avions fait en synthèse d’activité d’entrée de séquence. Ils ont dû à nouveau produire un écrit permettant de mettre en valeur la symbolique, non plus de la classe, mais cette fois, la symbolique baudelairienne de Paris. En prolongement de leur lecture analytique libre, les élèves ont également dû trouver une illustration de leur poème avec une photographie de la ville à l’époque de Baudelaire en imaginant quel lieu avait bien pu inspirer la 1 https://www.youtube.com/watch?v=H6AhK_GcNn4 création du poème en prose qu’ils avaient sélectionné. Ce prolongement a donné lieu à une nouvelle carte de Paris synthétisant les lectures analytiques de chacun illustrées par des images et placées sur une carte du Paris de 1860. Document 3 : Parcours dans le Paris du Spleen de Paris BILAN DES USAGES DU NUMERIQUE Intérêt et enjeux de l’exploitation du numérique Le numérique, ici utilisé de manière très simple (diaporama avec mise en relation de diapo les unes avec les autres / vidéoprojecteur), a permis de valoriser chaque production des élèves de la classe, de créer des documents de synthèse d’activité de classe que chaque élève peut consigner dans son porte-document d’oral et de mettre en parallèle l’entrée et la sortie de séquence, l’entrée dans Paris au XXIè siècle et l’entrée dans le paris baudelairien. Par des documents cartographiques et des manipulations d’enrichissement similaires de ceux-ci, la distance entre les élèves de Lens, la capitale parisienne et la poésie de Baudelaire s’est gommée. Effets sur la gestion de classe -Les élèves n’ayant pas fait leur travail pour la première séance demandée, voyant projetées les productions de leurs camarades, ont été entrainés par la dynamique d’oral et de visionnage de leurs travaux, et ont tous produit une image. -Durant les séances d’oral, l’écran du vidéoprojecteur, concentrant l’attention des élèves, permettait un dialogue circulaire dans la classe, une réelle interaction au sein du groupe, sur le support de parole de l’élève. Ecueils à éviter -passer trop de temps sur le visionnage des images de Paris au XXIè siècle et accorder davantage de temps au bilan de séquence sur le Paris de Baudelaire. -insérer des tableaux d’artistes dans les documents complémentaires de séquence (tableaux prévus initialement mais retirés du parcours pour des raisons de gestion de temps) aurait pu enrichir la réflexion des élèves sur la représentation parisienne de Baudelaire et aurait permis d’éviter des commentaires essentiellement illustratifs de leurs photographies de lectures analytiques.