Retrouver la sélection 2010-2011

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Retrouver la sélection 2010-2011
Sélection prix littéraire 2010-2011
Le Baby-sitter / Jean-Philippe Blondel. – Paris : Buchet-Chastel, 2010.
– 297 p. ; 21 cm.
Alma Brami / Sans elle.- Paris : Mercure de France, 2008 (Gallimard,
Folio, 2010). 164 p. ; 18 cm.
La mauvaise rencontre / Philippe Grimbert. – Paris : Grasset, 2009. –
213 p. ; 21 cm.
Bella Ciao / Éric Holder. – Paris : Seuil, 2009. – 146p. ; 21 cm.
L’annonce / Marie-Hélène Lafon. – Paris : Buchet-Chastel, 2009. – 195
p. ; 19 cm.
Zola Jackson / Gilles Leroy. – Paris : Mercure de France, 2009. – 139
p. ; 21 cm.
Le cœur cousu / Carole Martinez. – Paris : Gallimard, 2007. (Folio,
2009). – 442 p. ; 18 cm.
Des hommes / Laurent Mauvignier. – Paris : Minuit, 2009. – 280 p. ; 19
cm.
Le Baby-sitter / Jean-Philippe Blondel. – Paris : Buchet-Chastel, 2010. – 297
p. ; 21 cm.
Résumé : Dix-neuf ans. Etudiant. Pas d'argent. Pour pouvoir remplir son
frigo et s'amuser un peu, il n'y a guère de solutions. Travailler dans un
fast-food. Surveiller les activités périscolaires. Ou opter pour le babysitting C'est ce que choisit Alex, finalement. Mais lorsqu'il dépose son
annonce à la boulangerie du coin, il est loin d'imaginer la série de
personnages qu'il va rencontrer, et à quel point cet emploi va modifier
sa perception du monde. Il ne peut surtout pas se douter combien sa
présence va influer sur la vie de ses nouveaux employeurs. Parce que,
au fond, ce que l'on confie à un baby-sitter, pour quelques heures, c'est
ce que l'on a de plus précieux ses enfants, sa maison, le cœur même de
son existence. Un roman sur les liens que l'on tisse et sur ceux que l'on
tranche - et sur cette humanité qui tente, bon an mal an, de tenir et
d'avancer, en rêvant de courir et de dévaler les pentes.
Jean-Philippe Blondel, écumeur des
régions côtières et amateur d'iode, vit à
Troyes où il enseigne l'anglais. Il
effectue ses débuts littéraires en 2003,
aux éditions Delphine Montalant, avec la
publication d'Accès direct à la plage. Il a
publié par la suite Juke Box et Un
minuscule inventaire.
Alma Brami / Sans elle.- Paris : Mercure de France, 2008 (Gallimard, Folio,
2010). 164 p. ; 18 cm.
Résumé : Léa a dix ans quand sa sœur meurt. Brutalement confrontée au
monde des adultes, au chagrin de sa mère, elle n'a, pour se défendre,
que ses mots à elle. Pour tenter, innocente, de retrouver le chemin de la
lumière... A vingt-trois ans, Alma Brami prend la voix d'une enfant pour
aborder les questions les plus graves avec les mots les plus simples. Et
on ne sait, au fil de la lecture, si elle est une adulte qui sait emprunter
les pas d'une enfant, ou une enfant qui possède la lucidité d'une adulte...
Révélée à l'occasion de la rentrée
littéraire 2008, Alma Brami n'a que 23
ans lorsqu'elle publie 'Sans elle', un
premier roman sur le thème du deuil et
l'enfance. Forte de son succès, la jeune
femme poursuit dans cet élan qui lui a
valu de nombreux éloges et fait paraître
'Ils l'ont laissée là' en 2009. Elle y prend la voix d'une petite fille internée dans un
hôpital psychiatrique et confirme la singularité de son style vif et percutant.
La mauvaise rencontre / Philippe Grimbert. – Paris : Grasset, 2009. – 213 p. ;
21 cm.
Résumé : Loup va connaître ses premiers émois et ses premiers deuils
aux côtés des trois personnages à qui ce livre est dédié : la tendre Nina
et la fantasque Gaby, les 'deux' mères qu'il s'est choisies, et Mando,
l'ami de cœur, avec qui, depuis la petite enfance, il a tout partagé. La
révélation des abîmes que cette amitié recouvrait fera vaciller son
existence.
Après des études de psychologie,
Philippe Grimbert a passé une dizaine
d'années en analyse chez un lacanien,
avant d'ouvrir son propre cabinet à
Paris. Il travaille aussi dans deux
instituts médico-éducatifs, à Asnières
et à Colombes, auprès d'adolescents
autistes ou psychotiques. Passionné de
musique, de danse et d'informatique, il a publié deux essais : Psychanalyse de la
chanson (Belles Lettres, 1996), Pas de fumée sans Freud (Armand Colin, 1999).
Il est aussi l'auteur de trois romans parus aux Éditions Grasset, La Fille de l'être
(1998), La Petite Robe de Paul (2001) et Un secret (2004). Ce dernier est perçu
comme un voyage aux confins des territoires secrets de l’enfance. Il a été
récompensé par le prix Goncourt des lycéens 2004, le prix des Lectrices de Elle
2005 et le prix wizo en 2005. C'est La Petite Robe de Paul qui l'a fait connaître.
Bella Ciao / Éric Holder. – Paris : Seuil, 2009. – 146p. ; 21 cm.
Résumé : Après 33 ans de vie commune et deux enfants ensemble,
Mylena met son homme à la porte. 'J' en ai assez.' Difficile de lui donner
tort. 'Je ne veux plus d'un homme soûl dans mon lit.' On soupçonne
pourtant que ces deux là s'aiment encore. Pour conclure en beauté sa
piètre vie, le narrateur décide de s'accorder une dernière cuite
mémorable avant de se déshabiller et de se jeter nu dans l'Atlantique.
Les noyades sont récurrentes chez Holder, mais cette fois il inverse le
thème, l'homme étant sauvé 'avec l'aide du courant de baïne'. On est
saisi par l'autoportrait si peu glorieux de ce type émergeant de l'eau à
quatre pattes comme un chien fourbu, nouveau Robinson. Le matin, au
comptoir, des amitiés sans chichis entraînent des propositions de boulot,
comme autant de bouées de sauvetage. Notre romancier brisé se
reconvertit dans les métiers manuels.
Éric Holder est né à Lille en 1960 et
déménage tôt dans le Sud. Il partage
son temps entre Paris, où il collabore à
divers périodiques, et son verger dans
la Brie. Écrivain précoce, il publie son premier recueil de nouvelles à vingt-quatre ans.
Éric Holder se penche sur les amours impossibles, qui en général se consument d'ellesmêmes et laissent la place à des amours solides, construites dans la durée. Artisan du
verbe et amoureux de la concision, il écrit des chapitres courts et précieux, laissant des
blancs dans la page, comme en poésie. Il réduit sa prose au minimum, jusqu'à atteindre
la musique des mots. Il passa pour la première fois à l'écriture à la première personne
dans son roman La Correspondante.
L’annonce / Marie-Hélène Lafon. – Paris : Buchet-Chastel, 2009. – 195 p. ;
19 cm.
Résumé : Paul a quarante-six ans. Paysan, à Fridières, Cantal. Cinquante
trois hectares, en pays perdu, au bout de rien. Il n’a pas tout à fait choisi
d’être là, mais sa vie s’est faite comme ça. Paul n’a qu’une rage : il ne
veut pas finir seul, sans femme. Annette a trente-sept ans. Elle est la
mère d’Eric, bientôt onze ans. Elle n’a jamais eu de vrai métier. Elle vient
du Nord, de Bailleul. Annette a aimé le père d’Eric, mais ça n’a servi à
rien, ni à le sauver du vertige de l’alcool, ni à faire la vie meilleure. Alors
elle décide d’échapper, de recommencer ailleurs, loin. D’où l’annonce.
Paul l’a passée. Annette y a répondu. Sauf qu’il y a les autres. Le fils
silencieux, et la mère d’Annette. Et les autres de Paul, ceux qui vivent
avec lui à Fridières. Les oncles, propriétaires des terres. Et la sœur,
Nicole, dix-huit mois de moins que Paul, qui n’a pas de mari pas
d’enfant. L’Annonce, nouveau roman de Marie-Hélène Lafon, raconte
cette histoire d’amour.
Marie-Hélène Lafon est un écrivain en quête
d’une écriture absolue, animée par une
irrépressible envie d’écrire et libérée des
contraintes inhérentes à sa condition sociale
originelle. Elle est l’auteur d’une dizaine de
romans et nouvelles, encrés dans le réel d’un monde paysan qui n’en finit pas de disparaître.
Ses héros sont reclus dans le silence et n’existent que par le geste, le corps. Elle appartient à
cette famille d’auteurs pour laquelle l’écriture doit tendre à une épuration formelle, des
auteurs qui ont le souci d’être toujours plus dense avec des moyens toujours plus simple.
Zola Jackson / Gilles Leroy. – Paris : Mercure de France, 2009. – 139 p. ;
21 cm.
Résumé : Août 2005, delta du Mississippi : l'ouragan Katrina s'abat sur
La Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent sur le lac Pontchartrain et les
quartiers modestes sont engloutis. La catastrophe touche de plein fouet
la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent des secours qui
mettront des jours à arriver, l'institutrice Zola Jackson s'organise chez
elle pour sa survie. L'eau continue de monter, inexorablement. Du ciel,
les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct. Réfugiée dans
le grenier avec sa chienne Lady, Zola n'a peut-être pas dit son dernier
mot. Sous la plume de Gilles Leroy, Zola Jackson, femme de trempe et
mère émouvante, rejoint le cercle des grandes héroïnes romanesques.
Après un parcours classique de
littérature qui l'amène sur les bancs
d'hypokhâgne et khâgne au lycée
Lakanal, Gilles Leroy passe une DEUG
de lettres et arts en 1977, suivi d'une
licence puis d'une maîtrise de lettres
modernes en 1979. Il achève son cursus
universitaire par un mémoire sur le
poète Henri Michaux. Il exerce ensuite divers métiers, avant de devenir journaliste de presse
écrite et audiovisuelle durant quelques années. En 1996, il quitte Paris pour vivre à la
campagne, dans le Perche, où il se consacre à l'écriture. Il profite de son temps libre pour
voyager, étudier seul les littératures américaine et japonaise et s'adonner à tout ce qui le
passionne. Gilles Leroy publie son premier roman, 'Habibi', en 1987. Ce dernier sera suivi par
une dizaine d'autres, dont 'L' Amant russe' en 2002, 'Grandir' en 2004, 'Champsecret' en 2005
ou encore 'Alabama Song' en 2007. Gilles Leroy a su imposer à travers quelques ouvrages sa
plume légère et sensible.
Le cœur cousu / Carole Martinez. – Paris : Gallimard, 2007. (Folio, 2009). –
442 p. ; 18 cm.
Résumé : Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se
transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y
découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les
chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce
talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée
et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à
l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à
feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi
pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.
Ancienne comédienne, Carole Martinez
se recycle dans l'enseignement et devient
professeur de français dans un collège
d'Issy-les-Moulineaux. Elle profite d'un
congé parental en 2005 pour se lancer
dans l'écriture. Elle désire écrire 'quelque
chose qui soit entre le conte et le roman.'
Puisant dans les légendes de sa tradition
familiale espagnole, elle brode à partir
des histoires que sa grand-mère lui
racontait. Ce premier roman est un succès et Carole Martinez reçoit le prix
Renaudot des lycéens en 2007.
Des hommes / Laurent Mauvignier. – Paris : Minuit, 2009. – 280 p. ; 19 cm.
Résumé : Ils ont été appelés en Algérie au moment des " événements ",
en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont
rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il
suffit de presque rien, d'une journée d'anniversaire en hiver, d'un
cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé
fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.
Laurent Mauvignier est né à Tours
en 1967. Diplômé des Beaux-arts en
Arts Plastiques (1991). Il a publié
plusieurs romans aux Editions de
Minuit :
Loin
d’eux
(1999),
Apprendre à finir (2000), Ceux d’à
côté (2002), Seuls (2004), Dans la foule (2006), Des hommes (2009), et un
dialogue, Le Lien (2005). Ses romans s’essayent à circonscrire le réel mais se
heurtent à l’indicible, aux limites du dire. Une langue qui tente de mettre des
mots sur l’absence et le deuil, l’amour ou le manque, comme une tentative de
vouloir retenir ce qui nous file entre les doigts, entre les ans.

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