Esther Stocker Approximation linéaire
Transcription
Esther Stocker Approximation linéaire
Esther Stocker Approximation linéaire commissariat Perrine Lacroix vernissage jeudi 10 novembre de 18 h à 21 h lecture - performance d’Elisabeth Bakambamba Tambwe à 19h exposition jusqu’au 14 janvier 2017 ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h fermetures le samedi 12 novembre, et du 25 décembre 2016 au 3 janvier 2017 accès : métro/bus Hôtel de Ville remerciements Antoine Bachmann, Gustave Birchler, Joséphine Chauchat et Lucas Zambon Esther Stocker, Aproximation linéaire, La BF15, 2016. Pour sa première exposition dans un centre d’art français, Esther Stocker est invitée à réaliser une nouvelle production sur toutes les surfaces de La BF15. Cette exposition s’inscrit dans une programmation tournée cette année autour des notions de trame, de maillage relationnel, productif ou technologique. 11, quai de la Pêcherie 69001Lyon 33 (0)4 78 28 66 63 [email protected] www.labf15.org espace d’art contemporain soutenu par la Ville de Lyon, la Région Auvergne Rhône-Alpes et le ministère de la Culture / DRAC Auvergne - Rhône-Alpes Perrine Lacroix Direction et programmation Florence Meyssonnier Coordination “La trame démontre qu’une structure est toujours quelque chose d’autre que la somme des parties. Le caractère illusoire du motif doit réveiller la curiosité de celui qui regarde.” Ainsi l’artiste italo-autrichienne nous introduit-elle du plan à l’espace, dans l’illusion d’une continuité que récuse l’impression pourtant inédite qu’elle produit. La grille, omniprésente dans son travail, et sous-jacente à l’histoire de la peinture, s’exhibe ici du sol au plafond, pour affirmer l’artificialité de l’artefact et déstabiliser nos repères. Le dialogue qui s’installe entre le bâtit et le spectateur déborde des limites de la peinture et de la rigidité du format. Amplifiée, monumentale, cette grille, à la fois picturale et sculpturale, nous projette dans l’expérience saisissante de l’espace et de notre propre corps. La précision des structures côtoie l’imperfection des accidents, générant autant d’espaces que de rythmes, plasticité mouvante d’une expérience poétique. En ouverture de cette exposition, Élisabeth Bakambamba Tambwe performe une lecture de La pensee et le mouvant de Henri Bergson. Née en 1971 à Kinshasa, Élisabeth Bakambamba Tambwe grandit en France où elle suit des études artistiques. Elle a multiplié les collaborations et fonde en 2005 la compagnie Dixit, au sein de laquelle elle poursuit son travail de chorégraphe et de plasticienne qui croise divers matériaux et formes d’expression. Esther Stocker née en 1974 vit et travaille à Vienne, Autriche www.estherstocker.net liste des oeuvres : salle 1, 2 et 3 Approximation Linéaire, 2016 Production La BF15 Installation, adhésif, sol pvc. salle 2 Sans Titre, 2015 2 peintures, acrylique sur toile, 60x80 cm Degrees of Freedom, 2012. C-print sur aluminium, 60x90 cm Sans Titre, 2014 Peinture, acrylique sur toile, 20x20 cm salle 3 Sans Titre, 2015 2 peintures, acrylique sur toile, 30x30 cm Sans Titre, 2016 1 peinture, acrylique sur toile, 40x40 cm Sans Titre, 2011 Peinture, acrylique sur toile, 60x90 cm Sehen als 3, 2001 video, 11 sec. « Je suis fascinée depuis longtemps par l’imprécision de l’exactitude : la règle et la confusion sont pour moi proches l’une de l’autre. Elles constituent même parfois une seule chose » Cette « chose » dont parle l’artiste a pris naissance dans son travail de peinture si l’on considère le fil chronologique de l’évolution de son œuvre. Quand la grille projette quelque chose sur la toile, c’est bien la surface de la peinture elle-même : frontalité, originalité, autonomie, autotélie, tout est dit, ou presque. Cette frontalité éprouvée répond à celle du tableau et, par-là même, nous renvoie à l’objet qui résulte d’une application de matière picturale sur un support plan. Chez Esther Stocker, rien à mettre en relation avec un quelconque spiritualisme, comme c’était le cas chez Mondrian ou Malevich, précurseurs dans l’utilisation du motif de la grille : le trait chez elle est droit, noir ou blanc – en contraste avec le fond –, plus ou moins massif, sans inflexion. Horizontal ou vertical, il se prolonge d’un bord à l’autre du support. Croisant quelques traits de même acabit, plus ou moins larges, il divise avec eux le champ du tableau en aplats uniformes. C’est là la grille sous-jacente de tous les travaux d’Esther Stocker. [...] Elle qui se dit avant tout peintre a en effet réussi à sortir littéralement du cadre de la toile pour venir dialoguer physiquement avec des bâtiments en tout genre. Et ce grâce aux architectes qui ont reconnu la valeur structurelle de son œuvre et qui ont su lui faire des invitations appropriées et renouvelées. L’espace tridimensionnel est donc devenu depuis longtemps une composante incontournable de ses pièces, dans lesquelles la présence d’une forme ou d’un signe peut s’avérer être aussi importante et puissante que l’absence de forme. Plus complexes qu’ils ne paraissent, ses dispositifs bichromes peuvent véritablement coloniser l’architecture des lieux dans lesquels ils s’exposent. Dans certaines situations, l’artiste interrompt des lignes, les amplifie, déconstruit les formes géométriques mises en place sur les murs, mais également sur les planchers et les plafonds. Le visiteur se trouve ainsi immergé au cœur d’illusions optiques en trois dimensions, dont la seule fonction est de révéler l’espace. [...] L’accident qui intervient délibérément dans les compositions d’Esther Stocker – qu’elles soient bi- ou tridimensionnelles – rompt le rythme visuel en apparence régulier – celui de la grille – et génère un nouveau rythme adjacent, déstabilisant, certes, mais vivant. Ainsi le système, d’apparence parfaite, mis en place pour chaque pièce est à comprendre comme un langage expansif, dont la musicalité formelle peut résonner bien au-delà du cadre. Esther Stocker parle volontiers de « bruit visuel ». Karine Tissot, extraits du texte de l’exposition d’Esther Stocker, galerie Alberta Pane, sept. 2015 Expositions personnelles récentes 2016 Geometrie, Ambassade d’Italie, Vienne, Autriche Galerie Krobath, Vienne, Autriche Solo Show, The Armory Show, avec Galerie Alberta Pane, New York, Etats-Unis 2015 Le camouflage d’images, Kunstverein Ludwigsburg, Allemagne Based on anarchic structures, Galerie Alberta Pane, Paris 2014 Fiac (Off)icielle, Galerie Alberta Pane, Paris Verrückte Geometrie, Kunstverein Ulm, Ulm, Allemagne Zweifel an der Geraden, Kunstraum Dornbirn, Dornbirn, Autriche Solo Show, Schloss Kastelbell, Kastelbell-Tschars, Italie 2013 Unlimited Space, The Gallery of Modern Art in Roudnice nad Labem, Rép.Tchèque Expositions collectives récentes 2016 Augen - Blicke, Museum Liaunig, Neuhaus Setouchi Triennale, Takamatsu ABSTRAKT-SPATIAL, Kunsthalle Krems, Autriche Accrochage, Galerie dr. Julius I ap. Berlin, Allemagne Tensioni strutturali #1, Galleria Eduardo Secci, Firenze, Italie Europa Nach 1945, Museum im Kulturspeicher, Wurzburg Dystotal, Ludwig Forum fur Internationale Kunst, Aix la Chapelle, Allemagne Le temps de l’audace et de l’engagement, Institut d’art contemporain, Villeurbanne 2015 Islamic Arts Festival 17ème edition, Sharjah, Émirats arabes unis Esther Stocker & Isabella Kohlhuber, Galeria Ghetta, St. Ulrich, Italie A square is a square is a square, Museum Ritter, Waldenbuch, Allemagne Anna-Maria Bogner | Esther Stocker – Dazwischen, RLB Kunstbrücke, Innsbruck, Aut. The continuity of Attention (with Anna-Maria Bogner), Berlin, Allemagne Pavel Hayek & Esther Stocker, Galerie Zavodny, Mikulov, République Tchèque Seeing Things, Bildraum 07, Vienne, Autriche Thoughts around the black square, Vasarely Museum, Budapest, Hongrie