l atome d`hydrogene
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l atome d`hydrogene
L’atome d’hydrogène D. Marchand L’atome d’hydrogène PARTICULE DANS UN POTENTIEL CENTRAL Considérons une particule dénuée de spin, de masse m, dans un potentiel central V r . L’énergie potentielle de cette particule ne dépend que de sa distance à l’origine. • Pour une particule classique dans un potentiel central, la force F = −∇V r est toujours dirigée vers l’origine et de moment ,τ = r ∧ F , nul. Le moment angulaire L = r ∧ p est une constante du mouvement. La trajectoire de la particule est située dans un plan passant par l’origine et perpendiculaire à L . Sa vitesse v peut être décomposée en une composante vr suivant le rayon vecteur r (vitesse radiale) et une composante v⊥ perpendiculaire au rayon vecteur r (vitesse orthoradiale). L’énergie de la particule est : bg bg bg 1 2 1 2 mvr + mv⊥ + V r 2 2 Sachant que p = mv et L = mrv⊥ , on peut encore écrire : p2 L2 p2 E= r + + V r = +V r 2 m 2 mr 2 2m L2 avec : p 2 = pr2 + 2 r E= bg D. Marchand bg • Pour effectuer la transposition en mécanique quantique, il nous faut écrire le Hamiltonien de la particule en remplaçant dans l’expression de l’énergie E les grandeurs physiques classiques exprimées en termes de r et p , par leurs opérateurs correspondant en mécanique quantique et symétriser l’expression, si nécessaire. Nous connaissons déjà, en représentation r , les opérateurs px , p y , pz , p 2 et L2 . Il nous faut maintenant trouver l’expression de l’opérateur pr2 . En représentation r : m r m r H= 2 bg bg 2 p +V r = − ∇2 + V r 2m 2m ∇2 = ∆ = 1 ∂2 r ∂ r2 F GG 1 ∂ r+ G r G∂θ GG GH ⇒H=− D’où l’expression l’opérateur pr2 : 2 2 2 + 1 ∂ 1 ∂2 + 2 tan θ ∂ θ sin θ ∂ϕ 2 − L2 2 1 ∂2 L2 + +V r r 2m r ∂ r 2 2 mr 2 2 en I JJ JJ JJ JK bg représentation mr r de L’atome d’hydrogène En substituant cette forme générale dans l’équation aux valeurs propres, on obtient pour Rkl r l’équation différentielle : ∂2 p ≡− r r ∂ r2 2 2 r bg b 2 g bg Pour trouver les fonctions d’onde Ψ r, θ , ϕ des états propres de H , il nous faut maintenant résoudre l’équation aux valeurs propres HΨ r = EΨ r . En effet, pour une particule dans un potentiel central, la dépendance angulaire de H est entièrement contenue dans le terme L2 . L2 commute avec toutes les composantes Li de L . Tous les autres termes de H ne dépendent que de r et non de θ et ϕ . De plus, ils commutent avec les Li . Nous avons donc : bg H , Li = H , L2 = 0 Le moment angulaire L de la particule est par conséquent une constante du mouvement. Notons k , l , m le ket correspondant à la fonction propre Ψklm r, θ , ϕ . On a : b g , L2 k , l , m = l ( l + 1) H k , l , m = Ekl k , l , m 2 k , l, m Lz k , l , m = m k , l , m Nous connaissons donc la forme générale de Ψklm r, θ , ϕ : Ψklm r , θ , ϕ = Rkl r Yl m θ , ϕ , produit d’une fonction radiale Rkl r et de l’harmonique sphérique Yl m θ , ϕ . b g b g b bg g bg b g RS− 1 ∂ T 2m r ∂ r 2 r+ 2 b g l l +1 2 mr 2 b gUVW b g bg + V r Rkl r = Ekl Rkl r Note : Puisque H commute avec L± = Lx ± iLy , E ne peut pas dépendre de m. E est par conséquent au moins dégénérée 2l + 1 fois. Des dégénérescences accidentelles peuvent s’additionner à cette dégénérescence essentielle. b g b g u rbr g dans l’équation précédente. L’équation en u br g prend une forme plus simple : RS− ∂ + lbl + 1g + V br gUVu br g = E u br g T 2m ∂ r 2mr W Effectuons le changement de variable Rkl r = kl kl 2 2 2 2 2 kl kl kl Cette équation différentielle a la même forme que l’équation de Schrödinger (à une dimension) d’une particule se déplaçant dans un potentiel effectif bg b g bg Pour b g « acceptable », Rbr g doit restée conséquent on doit avoir : lim ubr g = 0 l l +1 2 + V r avec ici r ≥ 0 Veff r = 2 mr 2 que Ψklm r, θ , ϕ soit une fonction r →0 D. Marchand 2 d’onde finie en r = 0 . Par L’atome d’hydrogène bg Choisissons Veff r = ∞ pour r < 0 . L’équation radiale peut maintenant être traitée comme une équation unidimensionnelle ordinaire garantissant un comportement approprié à l’origine moyennant les conditions précédentes. bg Comportement asymptotique de Rkl r bg Supposons Rkl r suffisamment régulière pour pouvoir être développée en série de puissances de r au voisinage de l’origine : bg c Rkl r = Cr s 1 + a1r + a2r 2 + h où s est la plus basse puissance de r avec un coefficient non nul. Par conséquent : bg c ukl r = Cr s+1 1 + a1r + a2r 2 + h bg La substitution de cette expression de ukl r dans l’équation RS− ∂ + lbl + 1g T 2m ∂ r 2mr donne : l bl + 1g − sb s + 1gCr + 2 2 2 2m 2 2 2 s −1 2m 2 b gUVW b g bg + V r ukl r = Ekl ukl r m bg r Cr s−1 + V r − Ekl Cr s+1 + (des termes contenant des puissances de r supérieures à s −1 ) = 0 si V r < r 2 lorsque r → 0 . Les coefficients des puissances successives de r doivent s’annuler indépendamment les uns des bg D. Marchand autres puisque cette équation est valable pour tout r . En écrivant cette condition pour le coefficient de r s−1 , on obtient − s s + 1 + l l + 1 = 0 . Equation du second b g b g degré qui admet les deux racines bg RSs = l Ts = −bl + 1g avec toujours la condition V r < r 2 lorsque r → 0 . Au voisinage de 0 r → 0 la puissance la plus basse de r est prépondérante et par conséquent ukl r → Cr l +1 , solution qui tend bien vers 0 quand r → 0 . La seconde racine conduirait à ukl r → Cr − l , solution a rejeter à cause de son comportement à l’origine. On retiendra que pour une particule soumise à un b g bg bg b g ubrr g d’une potentiel central, la partie radiale R r = fonction d’onde acceptable, est proportionnelle, au voisinage de l’origine , à r l . eSi V br g < r −2 j Deux particules en interaction Considérons un système isolé constitué de deux particules sans spin, de masses m1 et m2 repérées par les rayons vecteurs r1 et r2 respectivement. L’énergie potentielle de ces deux particules ne dépend que de leur position relative r1 - r2 . En mécanique classique, le Lagrangien du système des deux particules s’écrit : L’atome d’hydrogène b bg g 1 1 1 1 m1r12 + m2r22 − V r1 − r2 = MR 2 + µ r 2 − V r 2 2 2 2 où M = m1 + m2 est la masse totale du système, mm µ= 1 2 est la masse réduite du système, m1 + m2 m r + m2r2 R= 11 est le rayon vecteur du centre de masse m1 + m2 et r = r1 − r2 les coordonnées relatives des deux L = T −V = particules. En utilisant la relation classique (cf. Document sur « les symétries des mécaniques classique et quantique ») : pi = ∂L , on définit les ∂ qi RSP = MR . Les équations classiques Tp = µ r mouvement s’obtiennent à partir de : d F ∂ LI ∂ L G J − = 0 (équations de Lagrange) dt H ∂ q K ∂ q Ce sont : P = 0 et p = −∇V br g . moments : i du i inertiel lié au centre de masse, le Hamiltonien se réduit à H = Hr = bg p2 + V r . C’est le Hamiltonien d’une 2µ particule fictive de masse µ , se déplaçant dans un potentiel extérieur V r et dont la position est donnée par le rayon vecteur r . On retiendra que le mouvement relatif de deux particules, sans spin, en interaction, se réduit au mouvement d’une particule fictive unique dans un potentiel extérieur. Pour assurer la transition avec la mécanique quantique, il nous faut maintenant remplacer dans le Hamiltonien classique, les grandeurs physiques exprimées en termes de variables canoniques par les opérateurs correspondant, convenablement symétrisés si nécessaire. bg bg P2 p2 H= + +V r 2 M 2µ Le premier terme représente l’énergie cinétique associée au mouvement du centre de masse, mouvement rectiligne uniforme P = 0 . Les autres où H , P, p et r sont maintenant des opérateurs (attention : la notation vectorielle habituelle est abandonnée car il s’agit maintenant d’opérateurs mais ceux-ci possèdent naturellement trois composantes - Exemple : P ≡ PX , PY , PZ etc…). En exprimant ces opérateurs en termes de p1, p2 , r1 et r2 et en utilisant les relations de commutation classiques termes représentent l’énergie associée au mouvement relatif. Si nous choisissons un référentiel nous pouvons montrer que : Si nous prenons P, R et p, r comme nouvelles variables canoniques du système, son hamiltonien s’écrit : H= bg P2 p2 + + V r = H CM + H r 2 M 2µ d D. Marchand i b r1i , p1 j = r2 i , p2 j = i δ ij g L’atome d’hydrogène Ri , Pj = ri , p j = i δ ij bg et que : Ri , p j = ri , Pj = 0 ∀i, j Nous avons par conséquent : H CM , H r = 0 , H CM , H = 0 , Hr , H = 0 Il existe donc une base propre commune à H , H CM et H r . Plaçons nous dans l’espace des états E , produit tensoriel de ECM et Er , E = ECM ⊗ Er . P et R opèrent seulement dans ECM et p et r seulement dans Er . Le mouvement du centre de masse et le mouvement relatif sont complètement indépendant l’un de l’autre. Soit χ une base propre de HCM et ω une base propre de Hr . Alors, Φ = χ ⊗ ω est une base propre de H dans E . m H CM χ = ECM χ r H r ω = Er ω , H Φ = ( H CM + H r ) Φ = H CM ( χ ⊗ ω ) + H r ( χ ⊗ ω = ( ECM + Er ) ( χ ⊗ ω ) ) m r nous écrirons : Φb R, r g = χ b Rgω br g H χ b Rg = E χ b Rg , H ω br g = E ω br g − ∇ χ b Rg = E χ b Rg , − ∇ ω br g + V br gω br g = E ω br g 2M 2µ En représentation r CM 2 2 R CM r 2 CM 2 r De la première équation on tire : D. Marchand r r i 1 χ R = b2π g 3 2 e P. R avec ECM = P2 ≥0 2M La particule fictive associée au mouvement du centre de masse se comporte comme une particule libre et est représentée par une onde plane. Intéressons nous maintenant au mouvement relatif, i.e. le comportement de deux particules en interaction dans le référentiel inertiel lié à leur centre de masse. Si leur interaction mutuelle ne dépend que de la distance qui les sépare, alors V r = V r que nous noterons simplement maintenant, sans ambiguïté, V r où r est la distance entre les deux particules. La seconde équation aux valeurs propres s’écrit : bg c h bg − 2 2µ bg bg bg bg ∇ r2ω r + V r ω r = Erω r (attention encore une fois à la nouvelle signification de r) d’où par intégration bg b g b g ur Y bθ ,ϕ g O l bl + 1g + + V b r gP u b r g = E u b r g 2µ r Q ω r = Rkl r Yl m θ , ϕ = kl m l LM− ∂ N 2µ ∂ r u br g R br g = est la fonction radiale d’une particule de 2 2 2 2 2 kl kl kl kl kl r masse m se mouvant dans un potentiel central. L’atome d’hydrogène L’ATOME D’HYDROGENE L’atome d’hydrogène est constitué d’un proton de masse m p = 1, 7 10−27 kg, de charge qe = 1, 6 10−19 C et d’un électron de masse me = 9,110−31 kg, de charge − qe . La principale interaction entre ces deux particules est de nature électrostatique, l’énergie potentielle correspondante étant (en système SI) : V (r ) = 1 qe2 e 2 = 4πε 0 r r , e2 = qe2 4πε 0 Si l’on fait abstraction du spin de chacune des particules et de toutes forces externes au système constitué par l’atome, l’e Hamiltonien du mouvement relatif s’écrit : me m p p 2 e2 1 H ( r, p ) = − avec µ = = me 2µ r me + m p 1 + me m p ≈ me me 1 ≈ m 1836 p La masse réduite µ du système est sensiblement la même que celle de l’électron ( µ ≈ me ) et le centre de masse occupe à peu près la même position que le proton. C’est pourquoi, par abus de langage on D. Marchand appelle souvent la particule relative « électron » et le centre de masse « proton ». Valeurs propres et fonctions propres de H ( r, p ) p 2 e2 2 2 e2 H ( r, p ) Φ ( r ) = − Φ ( r ) = − ∇ − Φ ( r ) = EΦ ( r ) r 2µ r 2µ H est l’Hamiltonien d’une particule fictive se mouvant dans un potentiel central. Nous savons déjà que les fonctions propres de H sont de la forme Φ klm ( r ) = ukl ( r ) m Yl (θ , ϕ ) r où ukl ( r ) satisfait l’équation radiale 2 d 2 l ( l + 1) 2 e 2 + − ukl ( r ) = Ekl ukl ( r ) − 2 2µ r 2 r 2µ dr avec la condition ukl ( 0 ) = 0 . Définissons le potentiel effectif : Veff ( r ) = l ( l + 1) 2µ r 2 2 − e2 , r l’équation radiale s’écrit : d 2 2 µ Ekl 2µVeff ( r ) − 2+ ukl ( r ) = 0 , ( lim r →∞ Veff ( r ) = 0 ) 2 2 dr ∀Ekl > 0, ∃ des solutions ukl ( r ) avec un comportement oscillant à l’infini. Ces solutions représentent des états non liés. L’atome d’hydrogène 2µ Ekl Ekl < 0, ukl ( r ) ∼ exp − r pour r → ∞ . 2 Pour La solution avec une exponentielle d’argument >0 étant à rejeter puisque physiquement inacceptable. On a vu précédemment que ukl ( r ) ∼ r l +1 pour r → 0 . Il n’est possible de raccorder correctement ces deux solutions asymptotiques que pour certaines valeurs discrètes de Ekl . Pour simplifier l’expression de l ‘équation radiale, introduisons la quantité sans dimension ρ = a0 = 2 µ e2 = 0,52 A ( rayon de Bohr ) . L’équation r a0 où radiale devient : d 2 l ( l + 1) 2 2 Ekl a0 + + 2− ukl ( ρ ) = 0 ρ2 ρ e2 dρ qu’il nous faut résoudre pour Ekl < 0 de façon à déterminer les énergies des états liés de l’atome d’hydrogène. Définissons : E 2E a e2 µ e4 λkl2 = − kl2 0 = − kl avec EI = = 2 = 13, 6eV . e EI 2a0 2 L’équation radiale prend la forme : D. Marchand ukl ( ρ ) ∼ ρ l +1 pour ρ → 0 d 2 l ( l + 1) 2 2 + − λkl ukl ( ρ ) = 0 , 2− − λkl ρ ρ2 ρ pour ρ → ∞ dρ ukl ( ρ ) ∼ e Recherchons une solution sous forme de série entière : ∞ ukl ( ρ ) = χ kl ( ρ ) e − λkl ρ avec χ kl ( ρ ) = ρ l +1 ∑ Cq ρ q q =0 , C0 ≠ 0 χ kl ( ρ ) satisfait l’équation : d2 d 2 l ( l + 1) + − 2 − 2λkl χ kl ( ρ ) = 0 ρ 2 dρ ρ d ρ ∞ d q +l = χ d ρ kl ∑ ( q + l + 1) Cq ρ q =0 Or : 2 ∞ d χ = ( q + l + 1)( q + l ) C ρ q +l −1 q d ρ 2 kl ∑ q =0 Et par conséquent : ∞ ∑ ( q + l + 1)( q + l ) C ρ q =0 q q + l −1 ∞ − 2λkl ∑ ( q + l + 1) Cq ρ q =0 q +l 2 l ( l + 1) ∞ q + l +1 + − =0 ∑ Cq ρ 2 ρ q =0 ρ Les coefficients de chaque puissance q de ρ doivent être nuls ∀ρ ⇒ ( q + l + 1)( q + l ) Cq − 2λkl ( q + l ) Cq −1 + 2Cq −1 − l ( l + 1) Cq = 0 soit : q ( q + 2l + 1) Cq − 2 λkl ( q + l ) − 1 Cq −1 = 0 L’atome d’hydrogène Nous avons une relation de récurrence qui nous permet de calculer Cq en fonction de C0 . On a immédiatement : Cq Cq −1 2 λkl ( q + l ) − 1 = q ( q + 2l + 1) et lorsque q → ∞ : Cq Cq −1 → 2λkl ( q + l ) 2λ → kl q ( q + 2l ) q Ceci implique que lorsque proportionnelle à ρ l e2 λ ρ ρ → ∞ , χ kl ( ρ ) devient kl puisque e 2 λkl ρ ( 2λkl ) ρ q = ∞ d ρ q =∑ ∑ q q ∞ q =0 q! q =0 avec dq d q −1 2λ = kl q Le comportement asymptotique de ukl ( ρ ) est dominé par eλ ρ , ce qui est physiquement inacceptable puisque la fonction d’onde doit restée finie à l’infini. Par conséquent la série définissant χ kl ( ρ ) doit comporter un nombre fini de termes (polynôme). Pour un entier q = k , nous devons nécessairement avoir Ck = 0 et Cq ( q > k ) = 0 . kl donné, les valeurs possibles de Ekl sont Ekl = − 1 , et puisque C0 ne s’annule jamais, les k +l valeurs possibles de k sont k = 1, 2,3 . Pour un l D. Marchand (k + l ) k = 1, 2,3 2 χ kl ( ρ ) est un polynôme dont le terme de degré le plus bas est en ρ l +1 et dont le terme de degré le plus haut est en ρ k +l . En fonction de C0 , les différents coefficients Cq sont calculés en utilisant les relations de récurrence : Cq Cq −1 q+l − 1 2 2(q − k ) k +l , Cq = → Cq −1 q ( q + 2l + 1) q ( q + 2l + 1)( k + l ) ( 2l + 1)! C ( k − q − 1)! q !( q + 2l + 1)! 0 q k −1 2l + 1) ! 2 ρ k − 1) ! ( ( q l +1 d'où : χ kl ( ρ ) = C0 ρ ∑ ( −1) ( k − q − 1)! q !( q + 2l + 1)! k + l q =0 2 Cq = ( −1) k +l q q ( k − 1)! Les polynômes associés de Laguerre sont définis par : n Lkn ( x ) = ∑ ( −1) q =0 Pour Ck = 0 , nous avons donc : 2 λkl ( k + l ) − 1 = 0 , soit λkl = EI q ( n + k )! xq ( n − q )!( k + q )!q ! Nous avons par conséquent : χ kl ( ρ ) = L 2 l +1 k −1 ( k + 2l )! q 2 ρ k −1 2ρ = ∑ ( −1) ( k − q − 1)!q !( q + 2l + 1)! k + l k + l q =0 q L’atome d’hydrogène χ kl ( ρ ) est proportionnel à un polynôme de degré k − 1 et possède par conséquent k − 1 nœuds radiaux. Pour ukl ( ρ ) nous avons : ukl ( ρ ) = C0 e − ρ k +l q k + 2l ) ! ( 2ρ ρ ∑ ( −1) ( k − q − 1)!q !( q + 2l + 1)! k + l q =0 l +1 k −1 q où le coefficient C0 est déterminé par la condition de normalisation de la fonction radiale : ∞ ∞ Rkl ( r ) r 2 dr =→ ∫ ukl ( r ) dr = 1 2 ∫ 0 2 0 Soit, puisque u10 ( ρ ) = e ρ C0 −ρ 2 ∞ r r −2 r 1 2 a C ∫ e a0 d = a03C02 = 1 ⇒ C0 = a 4 a03 a0 0 0 3 0 D’où : 2 3 0 a ⇒ u10 ( r ) = e − r a0 r 2 3 0 a et donc R10 ( r ) = e Et en définitive : Φ100 ( r ) = puisque Y00 = D. Marchand 1 . 4π 1 π a03 e − r a0 Pour chaque l il existe un nombre infini d’énergies possibles, correspondant aux valeurs possibles de k ( k = 1, 2,3, ) , chacune étant dégénérée au moins ( 2l + 1) fois. Il s’agit d’une dégénérescence essentielle puisque Ekl ne dépend pas de m . Il existe aussi des dégénérescences accidentelles. Pour l’atome d’hydrogène nous trouvons que Ekl n’est fonction que de k + l ≡ n . Les énergies propres possibles sont donc : En = − 2 0 u10 ( ρ ) = e − ρ ρ Niveaux d’énergie − r a0 2 a03 EI n2 n = 1, 2,3, . n est appelé nombre quantique principal. n détermine l’énergie d’un état propre. Pour n donné, l peut prendre n valeurs possibles l = 0,1, 2, , ( n − 1) . n caractérise une couche atomique qui comporte n sous-couches caractérisées par l . Chaque sous-couche contient ( 2l + 1) états distincts. La dégénérescence du niveau d’énergie En est n −1 n −1 n −1 l =0 l =0 l =0 ∑ ( 2l + 1) = 2∑ l + ∑1 = 2 n −1 n + n = n 2 pour un atome 2 d’hydrogène dont on fait abstraction du spin des particules constituantes. L’atome d’hydrogène Définitions et notations L’énergie de l’état d’hydrogène est − EI EI = où : α 2 = e4 2 2 c , α= fondamental de l’atome e2 µ e4 µ 2 2 = = α c a0 2 2 2 e2 1 = . α est la constante de c 137 structure fine. En = − EI µ = − 2 α 2c 2 2 n 2n que nous pouvons aussi écrire : En = − µ e4 1 = −hc 2 RH 2 2 2 n n où RH = µ e4 4π c 3 RH est la constante de Rydberg. 1 1 En ' − En = hcRH 2 − 2 n n' Les états propres de l’atome d’hydrogène sont notés { n, l , m } où n = k + l. Les fonctions propres correspondantes sont écrites de façon usuelles Φ nlm ( r ) = Rnl ( r ) Yl m (θ , ϕ ) ukl ( r ) avec k = n − l . Le nombre de nœuds de r la fonction radiale Rnl ( r ) est n − l − 1 où Rnl ( r ) = D. Marchand L’atome d’hydrogène Spectre de l’atome d’hydrogène D. Marchand L’atome d’hydrogène Orbitales p Orbitales d D. Marchand L’atome d’hydrogène 1s 2s D. Marchand 2p 3d L’atome d’hydrogène 3p D. Marchand 3s