L`activité et l`école maternelle

L’activité et l’école maternelle
D’après Christine Passerieux : Pratiques de réussite pour que la Maternelle fasse école
http://www.gfen.asso.fr/fr/maternelle
L’activité renvoie tout d’abord à la pédagogie prônée à l’école maternelle et notamment de proposer les
tâches pour que les élèves soient réellement actifs, que ce soit lors de jeu ou d’exercices moins ludiques.
Dans l’usage commun, l’activité se donne à voir car elle est souvent synonyme de vie, d’agitation,
d’affairement. Parfois, il suffit que les élèves bougent pour qu’ils soient dits « en activité ». Or l’activité
n’est pas seulement la manifestation d’une action concrète, elle est aussi déploiement d’une volonté, d’un
désir de comprendre. L’activité de l’élève n’est alors pas simple mouvement du corps mais aussi une
activité intellectuelle, une activité mentale, un mouvement de pensée.
 Le concept d’activité
L’activité est définie par un but qui est la représentation consciente du résultat de l’action
- L’activité est l’ensemble des actions mises en œuvre pour un mobile qui vise un but.
- L’activité est mouvement de pensée, réflexion, manière d’investir la tâche et peut se traduire par des
actes.
- L’engagement dans l’activité peut permettre d’en ressortir différent, par l’effacement du mobile qui
l’a fait naître et la formation de nouveaux mobile. Pour autant il ne suffit pas qu’à l’école, l’élève
« donne du sens » à ce qu’il fait, d’où l’idée par exemple « d’habiller » les tâches pour les rendre plus
ludiques.
Il s’agit de solliciter la formation de nouveaux mobiles tout en s’interrogeant sur la pertinence de ceux-ci
en ce qu’ils favorisent ou non, l’inscription dans une démarche de progrès dépassant la réalisation d’une
tâche pour passer du faire à l’apprendre.
 Confusion tâche et activité
Le développement de l’activité chez l’élève relève en grande partie des pratiques enseignantes.
Le plus souvent, les consignes scolaires incitent les élèves à « faire des choses » dans l’intention
d’apprendre et non de faire tout simplement, ce qui est source de malentendu pour certains. En effet,
l’enseignant indique à ses élèves ce qu’il faut faire et les élèves font ce que l’enseignant a dit de faire mais
Il est nécessaire pour eux d’aller au-delà pour que l’apprentissage puisse avoir lieu. Or, certains élèves et
particulièrement ceux issus de milieux les moins familiers de l’univers scolaire demeurent dans le
« faire ». Le langage est un élément essentiel pour permettre le changement de registre.
Aborder la question du concept d’activité, c’est aller au-delà d’une simple question de terminologie.
Sortir d’une question de vocabulaire pour entrer dans un travail de conceptualisation, c’est entrer dans un
dans une opération qui transforme un mot en outil de pensée ce qui suppose à la fois la capacité de
comprendre mais aussi celle d’agir.
Sylvaine TlarminCPC Brest Iroise Juin 2015