La fiscalité immobilière sans dessus dessous

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La fiscalité immobilière sans dessus dessous
20Genève
Tribune de Genève | Mercredi 21 novembre 2012
Justice
Une ex­star de la TSR jugée pour
atteintes sexuelles sur mineurs
Le procès se tient
aujourd’hui
au Tribunal
correctionnel
de Bourg-en-Bresse
Marie Prieur
Inconnu en France, l’homme de
67 ans qui comparaît ce jour pour
atteintes sexuelles sur quatre mineurs devant le Tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse (Ain)
était une figure de la TSR dans les
années 80. Les émissions musicales «Juke-box heroes» ou «Rock et
belles oreilles» avaient fait de Patrick Allenbach l’un des animateurs les plus cools et les plus rock
du petit écran.
C’est à l’occasion des enregistrements de ses émissions que le
prévenu rencontrait des adolescents. A l’image de quatre frères
qui ont porté plainte contre lui
début 2010. Si la prescription
s’applique pour deux d’entre eux,
deux autres seront parties civiles
au procès d’aujourd’hui. A leurs
côtés, deux autres trentenaires,
pour lesquels l’enquête a révélé
des faits similaires.
A l’époque, soit entre 1988 et
1997, l’animateur est la coqueluche des jeunes, le grand frère
cool, l’ami que tout le monde rêve
d’avoir. Sa maison, située dans le
Pays de Gex, est alors considérée
comme «une véritable caverne
d’Ali Baba pour adolescents», selon les termes de plusieurs témoins. Les frères, alors âgés de
11-12 ans, se souviennent des déjeuners, des parties de jeux vidéo,
des cadeaux, des voyages aussi.
Une autre victime raconte que
Patrick Allenbach l’a emmené aux
Etats-Unis alors qu’il avait entre 12
et 14 ans. A l’occasion de ce périple outre-Atlantique, l’adolescent
aurait subi des attouchements.
Les garçons décrivent les caresses, les masturbations et les fellations prodiguées par l’animateur.
Ce dernier reconnaît des «dérapages», des «gestes inconvenants» et se présente comme
ayant une «immaturité affective».
Son avocat, Me Georges Rimondi
résume: «C’est un adulte qui n’est
bien qu’avec les enfants». Et
d’ajouter: «Il a de lui-même arrêté
quand il a compris le mal qu’il
faisait. Aujourd’hui, il souhaite
que ces jeunes pour qui il avait
une affection authentique puissent se reconstruire.»
Selon la procureure de la Ré-
Me Georges Rimondi défend Patrick Allenbach. LUCIEN FORTUNATI
«Il souhaite que
ces jeunes pour
qui il avait une
affection
authentique
puissent se
reconstruire»
Me Rimondi
Avocat de la défense
publique Marie-Christine Tarrare,
«il ressort des auditions de M. Allenbach que celui-ci ne fanfaronnait pas et semblait prendre conscience du mal qu’il avait fait à ces
jeunes. Il ne pensait d’ailleurs pas
que les comportements qu’il avait
eus à leur égard pouvaient avoir
entraîné de telles conséquences
dans leur vie d’adulte et que des
années après, ses victimes souffraient toujours.»
Et pourtant… Evoquant avec
pudeur le malaise profond de son
client, aujourd’hui âgé de 35 ans
et marié, Me Jean-Marie Viala insiste: «Ce n’est jamais facile de dénoncer des faits de cette nature,
surtout des années après…»
L’avocat des parties civiles demeure convaincu que «les faits dénoncés ne reflètent pas la totalité
de l’affaire».
Pourtant, l’enquête n’a pas
permis d’aller au-delà. Suite à la
plainte des quatre frères, l’Office
fédéral de la justice dénonce les
faits à la France, le 2 février 2010.
S’ensuivent des mois d’enquête
jusqu’à l’interpellation de l’animateur le 13 décembre de la
même année, suivie de sa mise en
examen le 14.
«Les gendarmes français ont
eu à réaliser des investigations sur
le territoire suisse et la coopération avec les autorités policières
genevoises s’est parfaitement
bien déroulée», précise MarieChristine Tarrare. Au domicile du
prévenu, de nombreuses photos
d’adolescents ont été retrouvées,
sans qu’aucune ne présente un
caractère pornographique.
A noter enfin que dans son village, où il était adjoint au maire,
Patrick Allenbach avait une très
bonne réputation.
Il encourt dix ans de prison et
150 000 euros d’amende.
Une journée
pour des
achats moins
égoïstes
La Journée sans achats
aura lieu samedi.
Elle sera couplée
au Samedi du partage
La course aux cadeaux de Noël est
ouverte et les sollicitations publicitaires se multiplient. «Pourquoi
faudrait-il se ruiner en cadeaux de
Noël manufacturés, chers et inutiles?» s’indigne Julien Cart, conseiller municipal de la Ville et membre actif du Réseau Objection de
Croissance (ROC) à Genève.
Pour tous les accros à la carte
de crédit qui tenteraient de décrocher de leur addiction, la Journée
sans achats, organisée ce samedi
dans toute l’Europe, offrira l’occasion de réfléchir à ces questions et
de renoncer aux achats compulsifs. Initié par le Canadien Ted
Dave en 1992, ce rendez-vous annuel des résistants à la consommation est reconduit depuis plusieurs
années dans de nombreux pays.
Pour Julien Cart et Pietro Majno, les enjeux de cette journée
«dépassent le simple fait de ne
rien acheter». Leur ambition? Inviter les consommateurs à «acheter
moins pour soi et plus pour les
autres», défend Pietro Majno. Postés devant des magasins en ville,
les membres du ROC s’associeront
aux bénévoles du Samedi du partage afin de récolter des denrées
alimentaires en faveur des plus démunis. Svenn Moretti
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Le Tribunal fédéral confirme
le classement du Relais de l’Entrecôte
27 novembre 2012 | 18.30
Hôtel Le Richemond, Jardin Brunswick, 1201 Genève
La fiscalité immobilière sens dessus dessous
David Hiler propose à Genève une vaste réforme de la fiscalité immobilière. Les milieux immobiliers
s’y opposent. Ils craignent une hauss e massive des impôts et voient dans cette réforme un moyen
de renflouer les caisses de l’Etat sur le dos des propriétaires. Le SVIT Romandie lance le débat :
David Hiler
Conseiller d’Etat
vs
Christophe Aumeunier
Secrétaire général de la
Chambre genevoise immobilière
Débat animé par Pierre Ruetschi, rédacteur en chef de la Tribune de Genève.
Entrée libre. Pour faciliter l’organisation du débat, inscription souhaitée à [email protected].
Tous les détails sur www.svit-romandie.ch
L’intérieur de la brasserie
de la rue du Rhône est
désormais protégé. Reste
à savoir si l’établissement
sera sauvé
Le Relais de l’Entrecôte, la brasserie de la rue du Rhône, est désormais classé. La mesure prise par le
Conseil d’Etat en 2011 a été confirmée hier par le Tribunal fédéral.
La Haute Cour a rejeté le recours
du propriétaire, qui s’opposait à
cette mesure, comme l’a confirmé
hier le Département de l’urbanisme.
Ce classement protège ainsi
une des dernières brasseries du
début du XXe siècle. Fondée en
1912, celle qui s’appelait alors Bavaria a été entièrement rénovée
en 1942. C’est ce décor qui fait
l’objet du classement, et notamment les plafonds, boiseries et miroirs, ainsi que son mobilier,
comme les tables et les chaises.
Le Relais n’est pas sauvé pour
autant. Depuis 2006, le propriétaire, la compagnie d’assurances
Zurich, souhaite se départir du
Cabanon forcé
Un prélèvement
d’ADN trahit un
SDF de 19 ans
Accusé de dommages à la
propriété sur trois cabanons de
jardin cambriolés en août au
chemin de la Vironde, un SDF
albanais a été arrêté lundi. Son
ADN a été relevée sur une
bouteille de bière qu’il avait
dérobée dans l’un des petits
chalets. L’homme a reconnu
s’être introduit dans ce cabanon
afin de s’y sustenter, mais il nie
avoir commis des dommages
dans les deux autres cabanons. J.S.
Contrôle qualité
Le Relais de l’Entrecôte est situé à la rue du Rhône. LAURENT GUIRAUD
restaurant, source à son goût de
trop de nuisances pour son immeuble haut de gamme. A l’issue
d’une longue procédure, le Tribunal fédéral a confirmé la résiliation du bail, à compter de 2013.
Cette procédure avait causé
une vive émotion dans la population et conduit le Conseil d’Etat à
entamer cette procédure de classement, manière indirecte de sauver l’établissement. Il n’en reste
Interpellation
4
C’est le nombre d’individus contrôlés par la police, le 19 novembre à la nuit tombante au chemin
de Blandonnet. Devant les policiers, ils ont déclaré être en
Suisse pour passer des vacances.
Deux d’entre eux ont déjà été
arrêtés pour trafic de drogue. A
quoi s’ajoute, pour l’un d’eux, une
mesure d’éloignement du territoire valable jusqu’en 2016. Tous
viennent d’Albanie. TH.M.
pas moins que les deux procédures (classement et résiliation de
bail) n’ont formellement aucun
lien. Si désormais le propriétaire
doit conserver le local en l’état, il
n’est pas obligé d’y maintenir un
restaurant.
Quelles sont les intentions de
la Zurich? «Nous analysons les options et espérons trouver une solution avec les parties concernées», répond laconiquement son
porte-parole. Manière de dire que
des contacts ont lieu avec l’exploitante, ce que confirme cette dernière. Il est probable qu’ils portent sur une reconduction du bail
et donc sur la poursuite de l’exploitation. Christian Bernet
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