New York Dolls

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New York Dolls
"OneDayltWMIPleaseUs
To Remember Even This "
Malgré l'absence de trois membres
essentiels — Johnny Thunders et
Jerry Nolan ayant tiré leur révérence
voilà quinze ans alors que KillerKane
est mort quelques semaines après
la reformation de 2004 — David
Johansen et Sylvain Sylvain ont tenu
à ce que ce LP paraisse tout de même
sous le nom des New York DoNs.
Sans remettre en cause les qualités
des remplaçants, ce "One Day
It Will Please Us To Remember Even
This" s'apparente donc plus à un
album hommage qu'à un véritable
successeur de "Too Much Too
Soon" publié en 1974. Les motifs de
satisfaction ne manquent pourtant
pas, surtout que Johansen et Sylvain
savent renouer avec la fougue et la
démence qui les habitaient dans
les seventies. C'est le cas avec le
trépidant 'TJance Uke A Monkey"
qui atteint son paroxysme avec un
refrain effréné guidé par une guitare
tourbillonnante et l'impayable '•Runnin'
Around", Dolls pur jus qui marie à
l'ancienne glam, punk et blues.
Les New York Dolls version 2006
tournent encore à plein régime sur
'•We're In Love'! ou "Gotta Get Away
From Tommy" mais s'assagissent
et perdent singulièrement de leur
personnalité sur ''Dancing On The
Lip Of A Volcano" avec un Michael
Stipe qui n'apporte pas grand-chose.
En revanche, Iggy Pop est un acteur
réjouissant et incontournable de
"Gimme Love And Tum On The Light"
rock méchant et enthousiaste qui
permet aux vétérans de rajeunir de
trente ans. Parmi la poignée de titres
lents pas toujours indispensables,
on repêchera "Plenty Of Music",
hommage vibrant aux productions
de Phil Spector. Sans être du
calibre de ses prédécesseurs,
cette troisième livraison mérite
vraiment qu'on s'y attarde.
CYRIL DELUERMOZ
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