TOYOTA Camry 2015 - Ste
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TOYOTA Camry 2015 - Ste
TOYOTA Camry 2015 CAA Québec, juin 2015 Survol Trois ans après sa dernière refonte complète, la Camry fait l’objet d’un renouvellement partiel pour 2015. Toyota dépoussière l’esthétique, ajoute des caractéristiques de sécurité, enrichit l’équipement et raffine plusieurs composants de la conduite. De nouvelles versions à vocation plus sportive, la XSE à essence et la SE hybride, apparaissent aussi au catalogue. Les trois groupes motopropulseurs demeurent toutefois inchangés. Comme avant, la plupart des Camry vendues en Amérique du Nord proviennent d’une usine du Kentucky. Un établissement de Subaru en Indiana continuera d’assembler quelques exemplaires jusqu’en 2016, avant que le petit constructeur récupère sa chaîne de montage pour y construire l’Impreza. Verdict de CAA-Québec Toyota a présenté la Camry à la presse automobile canadienne à Charlotte, en Caroline du Nord. Il s’agit d'une ville phare pour la série de course automobile américaine Nascar, à laquelle participent depuis 2007 des voitures qui portent le nom de Camry – mais qui n’ont rien à voir avec la version de série. Pour l’occasion, Toyota nous a fait parcourir quelques tours du Charlotte Motor Speedway dans un modèle XSE V6 dûment conduit par un pilote professionnel. Nous avons ainsi constaté qu’une Camry peut atteindre quelque 210 km/h et aborder des virages à 185 km/h sans même paraître indisposée! Pour tout dire, une majorité de concurrentes en auraient sans doute fait autant dans les virages très inclinés d’un circuit Nascar. La démonstration permet surtout de comprendre à quel point les pilotes de la série doivent être épuisés après plus de 300 tours sur la corde raide, à une vitesse moyenne (oui oui, moyenne) de près de 250 km/h! Bien entendu, c’est à des vitesses légales, sur la route publique, que les acheteurs de Camry conduiront leur voiture. Dans de telles conditions, le modèle 2015 remplit son mandat avec une douceur et une compétence générale indéniables. Certes, les moteurs n’ont pas toute la finesse technologique recherchée de nos jours; cela ne les empêche pas de performer plus qu’adéquatement. Tout superflu soit-il, le V6 continue d’épater par une vigueur qui n’augmente pas beaucoup la soif de carburant de l’auto. La plateforme rigidifiée épice un peu la conduite dans la nouvelle version XSE, qui bénéficie en plus d’une direction raffermie. Mais le principal bénéfice des changements se trouve dans le confort et la discrétion accrues des modèles LE et XLE. Sur les routes généralement lisses qui entourent Charlotte, la Camry nous a semblé avoir regagné la touche de raffinement qu’elle avait perdue en 2012. Un essai sur des artères dégradées bien de chez nous s’impose toutefois pour appuyer cette observation. La Camry 2015 arrivera chez les concessionnaires au cours de novembre 2014. La version LE de base sera offerte à partir de 25 470 $ (transport et préparation compris), soit 100 $ de plus que l’an dernier. Tous les prix ont très légèrement augmenté, sauf celui du modèle SE, qui a baissé d’environ 2 000 $. Évaluation Carrosserie et habitacle Il est plutôt rare qu’un constructeur retouche tous les panneaux de carrosserie d’un modèle au milieu de son cycle de production. C’est pourtant ce que Toyota a fait dans le cas de la Camry, sauf pour le toit. Il en résulte une voiture plus contemporaine, plus effilée de quelques centimètres, mais dont toutes les autres dimensions sont restées intactes. Globalement, plus de 2 000 pièces diffèrent entre les modèles 2014 et 2015. Outre ces lignes rajeunies, les modèles haut de gamme adoptent les feux de jour à diodes (DEL) que dictent les canons actuels de la mode. Les versions V6 figurent parmi les rares modèles de grande diffusion – avec la plus récente Toyota Corolla, d’ailleurs – qui poussent plus loin le concept en proposant des phares principaux à DEL. De telles ampoules fournissent un éclairage plus lumineux et plus blanc que des projecteurs à halogènes, en plus de durer davantage et de consommer moins d’énergie. La cabine présente aussi son lot de révisions. L’espace habitable, fort généreux, ainsi que le style général demeurent similaires à ceux des modèles 2014. En revanche, les surfaces s’habillent de matériaux plus riches, les instruments arborent un nouveau graphisme et le système d’infodivertissement jouit d’une mise à jour fort bienvenue. L’ordinateur de trajet est plus complet, tandis que l’espace de rangement au pied de la console central est dorénavant couvert. Les modèles XLE y dissimulent un dispositif de recharge sans fil pour les appareils Apple et Samsung compatibles. Outre ces modifications plus notables, l’œil averti remarquera une foule de petits changements à la texture des plastiques, à la forme des boutons et à la disposition de certains éléments. Par exemple, la montre numérique traditionnelle, avec ses caractères tout droit sortis des années 1980, a disparu au profit d’une horloge intégrée à l’écran tactile central. D’autres améliorations sont carrément invisibles, comme le recours à une moquette antivibration qui comprend 30 % plus de matériaux insonorisants. Sécurité La Camry 2015 affiche deux changements notables sur le plan de la sécurité. Le plus important : tous les modèles proposent une caméra de recul de série. L’importance de cette caractéristique n’est plus à prouver, particulièrement dans le cas d’une grande berline dotée d’un haut couvercle de coffre comme la Camry. Par ailleurs, la version XSE V6 et toutes les XLE gagnent un système de surveillance des angles morts et de la circulation transversale en manœuvre de recul. Pas de trace, toutefois, de l’alerte de collision frontale imminente avec freinage automatique, du régulateur de vitesse adaptatif, de l’alerte de suivi de voie et des phares de route automatiques qui figurent au catalogue américain de la Camry. L'Insurance Institute for Highway Safety a décerné la mention « meilleur choix de la catégorie » à la Camry puisqu'elle a obtenu la note maximale à tous ses tests d'impact. Mécanique Comme dans l’habitacle, Toyota a apporté de multiples améliorations mineures à la plateforme pour maintenir la Camry à la page. Ainsi, un nombre accru de points de soudure augmentent la rigidité du châssis. Cela a permis aux ingénieurs de régler la suspension des modèles LE et XLE afin d’améliorer le confort de roulement sans nuire à la tenue de route. Cette approche devrait plaire aux amateurs de voitures douces, qui avaient un peu perdu au change au moment de la refonte de 2012. Les automobilistes qui apprécient une conduite un peu plus active ne sont pas laissés pour compte. Le constructeur a concocté pour eux la nouvelle version XSE, qu’il n’hésite pas à présenter comme « la Camry la plus sportive jamais produite ». Ressorts plus fermes, direction plus rapide, jantes agrandies (à 18 pouces dans ce cas-ci) : il s’agit d’une recette classique pour obtenir un comportement plus dynamique. Les autres modèles présentent aussi une direction révisée dans le but de la rendre plus naturelle et d’améliorer la tenue de cap à vitesse de croisière. Des voies avant et arrière élargies sont également censées rendre la voiture plus stable. Toyota prétend en outre qu’un nouveau maître-cylindre à deux étapes rend le freinage plus naturel, efficace et progressif. Au rayon motorisation, c’est le statu quo le plus complet. Les modèles à quatre cylindres à essence, de loin les plus demandés, comptent toujours sur un moteur de 2,5 litres de 178 chevaux. Les amateurs de puissance peuvent encore se tourner vers un V6 de 3,5 litres de 268 chevaux, qui est offert exclusivement dans les versions XSE et XLE. Jumelés avec une transmission automatique à six rapports et mode manuel, ces deux moteurs n’ont pas changé depuis plusieurs années. L’absence d’injection directe, d’un turbocompresseur ou d’un système plus raffiné de commande de l’admission ne nuit pas à leur bon rendement, quoiqu’ils commencent à traîner de la patte en matière d’efficacité énergétique. Enfin, une version hybride essence-électricité du quatre cylindres demeure au catalogue. Elle transmet sa puissance combinée de 200 chevaux par l’entremise d’une boîte automatique à variation continue. Selon les cotes combinées de Ressources naturelles Canada pour le modèle 2014, la motorisation hybride requiert environ 30 % moins de carburant que le quatre cylindres à essence.