Projet pédagogique SRNA 05-2013

Transcription

Projet pédagogique SRNA 05-2013
Services Résidentiels de Nuit
pour Adultes
Le Murmure et l’Espérance
ASBL « L’Arche d’Aywaille »
Projet Pédagogique
Table des matières
I. Projet institutionnel
1. Historique et finalités
1.1.
1.1.1.
1.1.2.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
Historique du projet
Les Communautés de l’Arche
La Communauté de l’Arche d’Aywaille
Valeurs qui fondent le travail
Références théoriques
Public cible
Objectifs généraux
2. Population accueillie
3. Admissions et réorientations
3.1. Procédure et critères d’admission
3.1.1.
Premier contact téléphonique
3.1.2.
Visite du service
3.1.3.
Période de stage
3.1.4.
Accueil définitif
3.2. Procédure et critères de réorientation
4. Mode de structuration
4.1.
4.1.1.
4.1.2.
4.2.
4.2.1.
4.2.2.
4.2.3.
4.2.4.
4.3.
a)
b)
c)
Inventaire et mode d’utilisation des ressources
Infrastructure
Ressources extérieures
Personnel
Volume d’emploi
Politique de recrutement
Politique de formation
Horaires
Mode de fonctionnement : structure de la vie résidentielle
Horaire type
Activités mises en place
Détermination des indications thérapeutiques
2
4.4.
4.4.1.
4.4.2.
4.4.3.
Procédures de coordination et de concertation
Les équipes éducatives
Les responsables
Les bénéficiaires
5. Mode d’évaluation de la pertinence du projet institutionnel
II. Mode d’élaboration et de suivi des projets individuels
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I.
PROJET INSTITUTIONNEL
1. Historique et finalités
1.1.
1.1.1.
Historique du projet
Les Communautés de l’Arche
L’Arche est née en 1964 lorsque le Père Thomas Philippe et Jean Vanier ont
proposé à Raphaël Simi, à Philippe Seux, deux personnes avec un handicap mental
et à une troisième personne souffrant également d’un trouble psychiatrique de
venir partager leur vie dans l’esprit de l’évangile et dans un esprit de vie
communautaire.
A partir de cette première communauté, née en France, beaucoup d’autres
furent crées dans des contextes religieux et culturels divers. Ces communautés
sont unies par une vision commune et un même esprit d’accueil, de partage et de
simplicité.
L’appartenance religieuse ne constitue en aucun cas une condition d’admission
dans une communauté. La seule condition exigée à un point de vue spirituel est de
respecter réciproquement les convictions personnelles des uns et des autres.
Le but de l’Arche est, en créant des communautés qui accueillent des personnes
handicapées, de répondre à la détresse de ceux qui sont trop souvent rejetés et
de leur redonner une place dans la société. Toute personne, quelles que soient
ses forces, ses besoins et ses limites, partage une humanité commune. Elle a une
valeur unique et sacrée et possède une égale dignité et les mêmes droits. Les
droits fondamentaux de la personne sont : le droit à la vie, aux soins, à un « chez
soi », à l’éducation, au travail, mais aussi puisque le besoin la plus profond de
l’humain est d’aimer et d’être aimé, le droit à l’amitié, à une vie spirituelle, et
aussi à une vie affective et sexuelle.
Ces communautés veulent être des lieux d’espérance où personnes handicapées
et professionnels cherchent à progresser et à atteindre toute l’autonomie de vie
et de travail dont ils sont capables.
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1.1.2.
La Communauté de l’Arche d’Aywaille
Créée en 1975, la communauté d’Aywaille est membre de la fédération
internationale de l’Arche.
La communauté de l’Arche d’Aywaille est composée de deux foyers de vie : « Le
Murmure », fondé en 1975 et « L’Espérance », fondé en 1993 qui sont agréés au
total pour 15 personnes, des deux sexes, atteintes de déficience mentale légère,
modérée et sévère, qui ne peuvent s’intégrer de leur propre force dans la vie
sociale.
Un service d’accueil de jour pour personnes adultes (SAJA « Le Sénevé »),
subsidié par l’Agence Wallonne pour l’Intégration de la Personne Handicapée,
vient renforcer les foyers afin de répondre aux besoins des personnes par le
biais de divers ateliers adaptés proposés en journée.
1.2.
Valeurs qui fondent le travail
Les foyers de l’Arche d’Aywaille sont de petites unités de vie qui s’organisent
telles des maisons familiales dans lesquelles se mêlent les espaces individuels et
la vie communautaire. Le travail réalisé dans les foyers se fonde sur l’approche
de la personne handicapée dans l’esprit de l’Arche de Jean Vanier.
La philosophie de l’Arche met en évidence une série de valeurs garantes de la
richesse des foyers :
Toute personne quels que soient ses dons et ses limites partage une humanité
commune.
Elle a une valeur unique et sacrée et possède une égale dignité et les mêmes
droits.
Les droits fondamentaux de la personne sont : la droit à la vie, aux soins, à un
« chez soi », à l’éducation, au travail mais aussi puisque le besoin le plus profond
de l’être humain est d’aimer et d’être aimé, le droit à l’amitié, à une vie spirituelle
et aussi à une vie affective et sexuelle.
Nous croyons que chaque personne accueillie est unique, avec une histoire, des
convictions, un savoir, un savoir-être, un savoir-faire, des fragilités, des limites
et des forces.
Par l’écoute et le respect, nous nous engageons à travailler ensemble à
l’épanouissement de la personne en lui permettant d’être actrice de sa propre
vie, de son devenir et de ses rêves.
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1.3.
Références théoriques
Nous faisons référence dans notre pratique professionnelle à :
-
La théorie de la valorisation des rôles sociaux (V.R.S.) de Wolfensberger.
Plan de Service Individualisé (P.S.I.). Ce plan vise à cerner globalement les
besoins d’une personne. On y considère la personne handicapée comme une
personne qui a des aspirations et un projet de vie. Le PSI permet
d’identifier :
Les besoins de l’usager,
Les objectifs à poursuivre,
Les moyens à mettre en œuvre,
La durée prévisible dans laquelle les services seront offerts,
La date de la révision,
La détermination du responsable de sa réalisation, la détermination de
sa révision et de son application et ainsi que les indicateurs des
résultats attendus.
Divers outils pédagogiques ayant une référence théorique spécifique sont mis en
œuvre au long du quotidien. En voici les principaux :
-
-
L’écoute active et la communication non-violente.
Le langage Sésame : langage gestuel spécialement adapté aux personnes
avec un handicap mental permettant de faciliter la compréhension et le
dialogue verbal. Il consiste à soutenir le contenu de la discussion en
soulignant le mot ou l’action principale par un geste.
Certains outils qui sont d’application dans les classes TEACCH élaboré par
Eric Schopler. Nous utilisons le photolangage notamment pour structurer
les tâches respectives à réaliser, les horaires éducateurs (qui travaille à
quel moment ?) ainsi que pour soutenir certains apprentissages
personnalisés afin que la personne puisse s’y référer de façon autonome.
Il nous est également important d’intégrer les expériences ou compétences
acquises de chaque membre de l’équipe et de rester ouverts à toute nouvelle
approche pour en retirer l’essentiel. Nous ne sommes toutefois liés à aucun
courant particulier.
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1.4.
Public cible
L’objectif des foyers d’hébergement est d’accueillir des personnes qui ne sont
pas capables, de part leur handicap, d’assumer de façon autonome un logement et
la gestion de leur vie quotidienne et qui sont atteintes de déficiences mentale
légère, modérée ou sévère avec éventuellement les handicaps associés suivants :
troubles respiratoires, malformations cardiaques, troubles graves de la parole,
de la vue ou de l’ouïe, épilepsie, troubles du comportement,…
1.5.
Objectifs généraux
Les foyers veulent être des lieux sécurisants et chaleureux où les personnes
trouvent un « chez soi » car les durées de séjour peuvent être très longues,
parfois jusqu’à la fin de vie. Il est important de souligner qu’en arrivant dans les
foyers, les personnes, leurs parents ou tuteurs légaux reconnaissent ce lieu
comme leur maison, leur « chez moi ».
Si l’hébergement est vecteur de relations plus individualisées, il doit être
également un centre de rencontres avec les différents groupes sociaux
composant le milieu de vie.
Favoriser l’estime de soi
Favoriser le développement de l’expression individuelle et de la
communication (verbale et non verbale)
Inciter au respect mutuel
Reconnaître et valoriser les compétences de chacun
Aider les personnes accueillies à développer au maximum leurs capacités
intellectuelles, physiques, corporelles et relationnelles
Faire en sorte que les personnes accueillies fassent un maximum de
choses par elles-mêmes dans le respect de leurs compétences et de leurs
limites
Encourager la prise d’initiatives
Favoriser l’intégration sociale en mettant leurs compétences au service
de tiers
Favoriser l’encrage dans la communauté locale (utilisation des ressources
locales)
Favoriser les découvertes et l’ouverture au monde.
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2. Population accueillie
Les deux résidences de l’Arche d’Aywaille « Le Murmure » et « L’Espérance »
accueillent respectivement 10 et 9 personnes adultes présentant un handicap
mental.
Trois personnes accueillies sont reconnues de « type C » par l’Agence Wallonne
pour l’Intégration de la Personne Handicapée.
La plupart ont suivi l’enseignement spécial dans diverses écoles de Wallonie
(Liège, Namur, Bruxelles,…). Quelques-uns, plus âgés, n’ont pas été scolarisés.
Les origines géographiques sont variables (Brabant Wallon, Namur,…). Cependant,
la majorité des personnes provient des alentours d’Aywaille ou de la province de
Liège. Une personne accueillie est pupille de la nation française et arrivée en
Belgique à sa majorité où elle a poursuivi des études d’hostellerie.
Deux des 19 personnes qui composent les foyers travaillent à l’extérieur. Les
autres sont accueillies au Centre de Jour « Le Sénevé » qui fait partie de la
Communauté de l’Arche d’Aywaille.
Une grande partie des personnes accueillies ont encore leurs parents, toutefois,
certaines sont orphelines (d’un ou des deux parents), d’autres ont encore leurs
parents mais n’entretiennent quasiment plus de relation avec eux.
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3. Admissions et réorientations
3.1. Procédures et critères d’admission
31.1. Premier contact téléphonique
Lors du premier contact téléphonique, la personne qui reçoit l’appel oriente la
communication vers la personne responsable des nouvelles demandes.
L’objectif est de vérifier que la personne qui formule la demande
« corresponde » au projet pédagogique de l’établissement. Dans l’affirmative,
nous proposons un premier rendez-vous.
3.1.2. Visite du service
L’objectif de cette rencontre est de présenter le service, les différents lieux, le
mode de fonctionnement de l’institution et de recueillir les informations
nécessaires concernant la personne handicapée (copie décision de l’Agence
Wallonne pour l’Intégration de la Personne Handicapée, parcours de la personne,
difficultés et compétences, attentes,…)
A l’issue de cette visite et s’ils sont toujours intéressés, les demandeurs sont
appelés à retéléphoner pour infirmer ou confirmer la demande de stage.
3.1.3. Période de stage
En cas de confirmation des demandeurs et de la recevabilité de la demande, une
présentation de la personne se fera aux équipes respectives.
Les deux parties fixent une date de stage en tenant compte de la nature de la
demande.
Demande SAJA/SRNA. La date de stage est fixée selon la règle
proportionnelle suivante : 4 stages demande SAJA pour 13 stages
demande SAJA/SRNA.
Demande SRNA. La date de stage est fixée au cas par cas en fonction des
spécificités de la demande et des capacités d’accueil.
Des stages sont prévus deux fois par an. La durée des stages est de 3 ou 6
semaines.
Au terme du stage, une évaluation est réalisée en prenant en compte la situation
personnelle du stagiaire (ses besoins, désirs, compétences…) et son intégration
dans le groupe des personnes accueillies.
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Trois scénarios sont possibles :
L’évaluation est positive → la personne est inscrite sur l’une des listes
d’attente en fonction de la nature de la demande (SRNA, combinée
SAJA/SRNA)
L’évaluation demande un complément d’observation → l’essai est prolongé.
L’évaluation n’est pas concluante → les demandeurs sont informés dans le
cadre d’un entretien explicitant les motifs de refus et sont invités à
orienter leurs recherches ailleurs. Nous pouvons dans la mesure du
possible leur remettre des adresses.
3.1.4. Accueil définitif
En cas de départ d’une personne accueillie, un accueil est envisagé en tenant
compte de la nature de la place vacante (SRNA, combinée) et de la chronologie
des inscriptions sur la liste d’attente respective.
3.2. Procédure et critères de réorientation
Chaque accueil nous engage à tout mettre en œuvre (horaire adapté, mesures
pédagogiques appropriées, collaboration avec le réseau social…) pour intégrer la
personne dans le projet et pour aménager le projet en fonction de ses besoins et
de nos moyens.
Néanmoins, au fil des mois ou des années, une réorientation peut être indiquée
pour diverses raisons touchant à la modification de l’état physique ou psychique
de la personne et faisant que le foyer n’est plus à même de fournir des soins et
un accompagnement adaptés.
Sauf en situation d’urgence ou en cas de force majeure (ex : déménagement de la
personne, violence physique grave, abus sexuels,…) une concertation préalable
avec les représentant légaux de la personne, la personne elle-même,
l’orthopédagogue, les responsables et l’équipe et un préavis de 3 mois minimum
sera assuré. (Voir détails dans la convention d’accueil)
Dans la procédure de réorientation, nous collaborons également avec
l’Association Francophone d’Aide aux Handicapés Mentaux (AFrAHM) qui peut
accompagner les familles dans leur recherche de réorientation. Des adresses
peuvent être mises à disposition des familles.
Si une demande de réorientation est souhaitée par les représentants légaux,
nous ne serons concernés dans cette procédure que dans la mesure où ceux-ci
nous y laisseront une place.
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L’expulsion d’une personne accueillie est envisagée dans le cas de faute grave de
sa part ou de la part de la famille.
Sont notamment définis comme fautes graves :
-
Violence physique grave menaçant les autres personnes accueillies et/ou le
personnel
Destruction volontaire du matériel de travail et/ou pédagogique
Abus sexuels.
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4. Mode de structuration des ressources
4.1. Inventaire et mode d’utilisation des ressources
4.1.1. Infrastructure
Nos services sont implantés en milieu rural, au cœur du village d’Aywaille.
L’Espérance se situe à l’entrée du hameau de Septroux, un cadre calme et
sécurisant par le peu de circulation dans cette rue. Il est plus éloigné du centre
du village, ce qui nécessite plus de déplacements avec le véhicule.
Le bâtiment est récent et conçu pour l’accueil de personnes porteuses d’un
handicap mental. L’espace de vie offert au rez-de-chaussée permet la
convivialité entre les personnes car il est pensé tout en ouverture. Le bâtiment
est équipé de toilettes et de sanitaires en partie adaptés.
Des chambres sont prévues également au rez-de-chaussée pour les personnes
vieillissantes ou à mobilité réduite.
Les autres chambres sont au premier étage. Chaque personne accueillie possède
sa chambre aménagée à son goût, personnalisée.
Le Murmure se situe sur un axe plus fréquenté, au centre d’Aywaille.
Le Murmure est bâtiment qui n’a pas été conçu au départ pour l’accueil de
personnes handicapées mentales. C’est un bâtiment plus vétuste mais qui offre
également un très bel espace de vie pour les personnes. Nous avons aussi eu la
possibilité d’aménager des chambres et des sanitaires au rez-de-chaussée pour
les personnes vieillissantes et les personnes à mobilité réduite.
Chaque maison est agrémentée d’un jardin afin de pouvoir avoir quelques
activités en extérieur quand le temps est clément.
Afin de mieux répondre aux besoins des personnes accueillies (difficultés liées
au vieillissement et au besoin en autonomie de certains), un groupe de travail a
été mis sur pieds. Un projet de nouvelle structure est aussi à l’étude.
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4.1.2. Ressources extérieures
Aywaille est une petite ville commerciale qui offre des services diversifiés en
structures sociales (CPAS, mutuelles, plannings familiaux, structures
médicales,…), ainsi que des activités et des infrastructures sportives et une vie
culturelle très importante.
Dans la mesure de nos possibilités d’encadrement, les équipes éducatives
participent aux manifestations culturelles et festives du village.
Les autorités communales et paroissiales sont très ouvertes à une collaboration.
Aywaille offre tous les services d’une ville et les avantages toujours teintés de
convivialité d’une petite entité rurale.
Beaucoup d’amis, de voisins, de commerçants font partie de ce tissu social et le
succès des fêtes organisées dans nos maisons va en grandissant.
Les intervenants externes avec lesquels nous collaborons sont:
Au niveau médical (pour chaque foyer)
- Différents médecins généralistes
- Différents psychiatres, neuropsychiatres, neurologues, dentistes,
gynécologues, podologues, et autres spécialistes suivant les besoins.
- Des infirmières à domicile.
Au niveau social
- Un centre de guidance pour toutes les questions d’accueil, d’évaluations,…
- L’AFrAHM pour le suivi des familles et des interventions de réorientation
- Le service d’aide à l’intégration de l’APEM
- Le planning familial pour des suivis psychologiques
- Le CPAS
Au niveau des services communaux
- La bibliothèque d’Aywaille
- Les clubs de sports
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4.2. Personnel
4.2.1. Volume d’emploi
Pour le foyer « l’Espérance », le personnel se compose actuellement de
- Trois éducateurs (2.5 équivalents temps plein)
- Une personne travaillant sous le statut « Article 60 » pour l’entretien de
la maison et du linge
Pour le foyer « le Murmure », le personnel se compose actuellement de
- Quatre éducateurs (3 équivalents temps plein)
- Deux personnes sous le statut ALE pour l’entretien de la maison et du
linge
Pour l’ensemble du service résidentiel
- Une chef éducatrice
Pour
-
l’ensemble de l’ASBL (SAJA et SRNA)
Un directeur
Une responsable pédagogique
Une secrétaire-économe
Une psychopédagogue
4.2.2. Politique de recrutement
Nous tenons compte des critères suivants :
-
Des besoins de l’équipe
De l’équilibre hommes et femmes
Du niveau de qualification
De l’expérience dans le secteur du handicap
De l’approche de la personne avec un handicap mental
De la motivation au travail
De la personnalité de base
Une évaluation fonctionnelle de chaque travailleur est faite par la responsable
pédagogique 2 fois par an et porte, entre autre, sur la qualité du travail fourni,
sur la dynamique et la collaboration dans l’équipe, la relation avec les
bénéficiaires et leurs représentants, les besoins en compétence, etc.
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4.2.3. Politique de formation
En fonction des besoins des équipes et en tenant compte des limites financières
propres à notre statut SANS, nous intégrons le plan de formation mis en place
par le SAJA « Le Sénevé » de l’asbl L’Arche d’Aywaille.
Nous travaillons actuellement à la mise en place d’un plan de formation du SRNA
tenant mieux compte des besoins spécifiques liés au projet d’hébergement.
4.2.4. Horaires
Les horaires d’un éducateur en foyer correspondent aux heures d’ouverture d’un
Service Résidentiel de Nuit pour Adultes, c’est-à-dire de 7h30 à 9h, de 15h30 à
22h, les nuits, les jours fériés et les week-ends.
Cependant, il est important de souligner le fait qu’une présence en journée
devient de plus en plus nécessaire compte tenu du vieillissement précoce de
certains résidents et des horaires fluctuants des personnes accueillies
travaillant à l’extérieur.
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4.3. Mode de fonctionnement : structure de la vie résidentielle
a. Horaire type:
7h30:
8h:
8h30 :
9h:
lever : hygiène, toilettes, habillement, ordre de la chambre
déjeuner
fin du déjeuner, rangement de la table et préparation de chacun
pour se rendre au centre de jour (Le Sénevé)
Départ pour le centre de jour, à l’exception de 2 personnes qui
fréquentent d’autres lieux d’occupation.
Des heures sont prestées durant la journée par les éducateurs qui accompagnent
à des rendez-vous individuels (visite chez le médecin), qui sont occupés à des
tâches liées à la bonne tenue de la maison,...
16h:
Retour du centre de jour
16h30:
Goûter et vaisselle
17h30-19h: Préparation du souper : participation des résidents suivant un
horaire en tournante.
Pour les autres, temps libre.
19h:
Souper puis vaisselle.
20h:
Activités libres, soirées à thème, toilettes du soir (bain/douche)
22h:
Coucher
Pendant le WE, le lever se fait plus tard, chacun est plus relax. Ceci n’empêche
nullement l’organisation de sorties et loisirs.
Nous veillons pour chacun à maintenir un juste équilibre entre les tâches
inhérentes à la vie quotidienne du foyer et les moments de détente, de calme.
b. Activités mises en place
La participation aux activités du foyer est proportionnelle au niveau du handicap
mais tend toujours vers une autonomie de base minimale avec l’aide d’un
éducateur pour les personnes qui en ont besoin et vers la plus grande autonomie
possible pour les autres.
Dans ce cas, l’éducateur organise une supervision en travaillant également avec la
personne de nouvelles compétences à atteindre, de nouveaux objectifs
d’autonomie.
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Activités organisées par le SRNA :
-
Réunion hebdomadaire des usagers au sein des foyers.
-
Activités liées au rythme d’une journée de tout un chacun : lever, douche,
repas, départ pour les activités,…
-
Activités invitant chacun à prendre ses responsabilités au sein de la
maison : préparation des repas, entretien du jardin, des parterres,
nettoyage de sa chambre,…
-
Activités individualisées en fonction des besoins et demandes de chacun :
achat de vêtements, balade à vélo, apprentissage de l’usage du téléphone,
apprentissage pour prendre le bus…
-
Travail en réseau avec diverses associations de la région telles que le
mouvement Altéo, l’administration communale, l’unité pastorale, la
bibliothèque communale d’Aywaille. Mais également, nous travaillons en
réseau avec des partenaires professionnels de l’aide aux personnes :
plannings familiaux d’Aywaille et de Comblain-au-Pont, C.P.A.S., le service
d’aide à l’intégration de l’APEM de Heusy, l’ASBL Support-Ahm (section de
l’AFrAHM), diverses structures médicales et médecins spécialistes
(cardiologue, gastro-entérologue, gynécologue, neuropsychiatre,…).
-
Activités de détente, excursions et sorties diverses : cinéma, balades,
visites, jeux de société, TV, … Participation à l’ASBL Impros J’Eux avec
notre équipe des « Archimèdes ».
-
Activités de groupe : fêtes locales, spécials jeux olympics, fêtes
communautaires,… Participation à des activités communes de l’Arche à
Namur, Bruxelles,…
-
Vacances organisées et encadrées par les deux foyers et le centre de
jour.
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c. Détermination des indications thérapeutiques
Les foyers organisent la prise en charge:
Des
Des
Des
Des
Des
soins médicaux
suivis en sénologie, urologie, gynécologie
soins dentaires
soins infirmiers
soins de pédicurie
Les foyers collaborent avec le centre de jour et les familles dans le cadre des
suivis psychologiques, psychiatriques, neurologiques et neuropsychiatriques.
La mise en route, la continuité ou l’arrêt de ces prises en charge sont déterminés
en concertation avec les médecins, les équipes et les familles.
Les indications de prise en charge viennent soit de demandes de la personne, de
sa famille, du corps médical, des représentants légaux, du centre de jour ou du
foyer.
Elles sont discutées et réfléchies en réunion de synthèse, en réunion des
responsables ou en réunion d’équipe.
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4.4. Procédures de coordination et de concertation
4.4.1. Les équipes éducatives
La réunion hebdomadaire du SRNA a lieu le jeudi de 11h30 à 13h.
Contenu :
Relais et passage d’informations
Préparation des réunions de synthèse
Évaluations intermédiaires des bénéficiaires
Adaptations de l’horaire de la semaine en fonction des rendez-vous
médicaux notamment et organisation générale du foyer
Discussions de fond par rapport aux questions rencontrées dans le travail
quotidien avec les résidents
4.4.2. Les responsables
Une réunion de concertation et de coordination entre la responsable pédagogique
et la direction se tient chaque semaine.
Contenu :
Mise en commun des observations et questions des équipes dans le travail
avec les bénéficiaires
Prise de décisions concernant le fonctionnement global
Elaboration de formations internes
4.4.3. Les bénéficiaires
Une réunion des usagers à lieu dans chaque foyer tous les lundis de 16h30 à
17h30.
Les résidents y abordent les questions d’organisation du foyer, leurs désirs de
sorties pour le WE ou sur du plus long terme, les moments de la semaine qui ont
été plus difficiles ou des moments agréables partagés par tous.
4.4.4. Les parents
Réunions ponctuelles sur demande de la famille, de l’équipe éducative ou du
résident.
Réunions thématiques
Réunions de PAI (projet d’accompagnement individuel)
Moments de concertation informels lors des retours en famille
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5. Mode d’évaluation de la pertinence du projet institutionnel
Le projet pédagogique est travaillé par les équipes éducatives lors de journées
pédagogiques préparées par la responsable pédagogique. La direction participe
également à l’élaboration du projet car elle en est la garante et le rapporteur
auprès des autorités compétentes.
Le projet pédagogique fait l’objet d’une relecture annuelle entre la responsable
pédagogique, la direction et la psychopédagogue en fonction de certains
changements constatés ou souhaités. Cette relecture aborde principalement des
aspects d’ordre administratif et des différentes procédures mises en route.
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II.
MODE D’ELABORATION ET DE SUIVI DES PROJETS
INDIVIDUELS
« Les Projets d’accompagnements individualisés (PAI) »
Les PAI ont lieu une fois tous les deux ans pour chaque résident. Elles réunissent
tous les intervenants de la vie de la personne (parents, tuteur, frères et sœurs,
éducateur référent foyer, éducateur référent du SAJA et toute autre personne
dont le bénéficiaire souhaite la présence) et la personne elle-même.
C’est l’occasion de faire le point sur les deux années écoulées, d’échanger des
avis, les différents points de vue, d’entendre la personne accueillie, de lui
permettre d’exprimer ses besoins, ses projets, ses rêves… C’est aussi l’occasion
de définir des objectifs de travail communs favorisant un accompagnement
cohérent.
Concrètement, la méthode de travail utilisée est inspirée des Plans de Service et
d’Intervention Individualisés :
La personne est directement concernée et impliquée
L’analyse est basée sur les notions clés de compétences et de besoins
Tous les partenaires sont réunis
Des objectifs communs sont définis et on désigne les garants de ces
objectifs
Afin de préparer au mieux cette réunion, chaque intervenant reçoit un
formulaire de préparation qu’il complète et retourne ensuite à la chef-éducatrice
qui synthétise les différentes informations émanant de l’équipe éducative mais
venant aussi d’un questionnaire rempli par le résident avec l’aide d’un éducateur.
La chef-éducatrice et la psychopédagogue se réunissent pour mettre en commun
les informations du SAJA et du SRNA afin d’en extraire les lignes
indispensables à aborder en réunion de synthèse.
La réunion dure environ deux heures.
Après la réunion, un rapport reprenant des informations d’ordre général ainsi que
des objectifs prioritaires est rédigé par la psychopédagogue et transmis à tous
les participants.
Chaque semaine, une évaluation continue est faite au cours des réunions d’équipe.
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Un an environ après la réunion de PAI, une évaluation intermédiaire est prévue en
réunion d’équipe.
Ceci nous permet de voir où nous en sommes dans l’évolution et le suivi des
objectifs. Un échange des informations et des réflexions des équipes
(SAJA+SRNA) se fait en réunion des responsables afin de garantir une
cohérence dans le travail pédagogique et le suivi de la personne.
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