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MAISON FRANCO-JAPONAISE La Lettre de la MFJ JUILLET-DÉCEMBRE 2003 Tôkyô, no 1, 15 février 2004 Les activités de la MFJ sont consultables sur son site Internet bilingue : http://www.mfj.gr.jp/. ŁQu’est-ce que la Maison Franco-Japonaise ? Créée en 1924 grâce aux efforts conjugués du banquier SHIBUSAWA Eiichi et de Paul CLAUDEL, alors Ambassadeur de France au Japon, la Maison Franco-Japonaise est un espace unique de coopération intellectuelle, scientifique et culturelle entre la France et le Japon. Ayant le statut de fondation privée japonaise, elle abrite un Bureau français qui est son hôte. Le Bureau français dont le fonctionnement est assuré par le soutien du Ministère des Affaires étrangères français et de l’Ambassade de France, a pour mission de développer les relations entre communautés universitaires japonaise et française. Sous la responsabilité d’un directeur, l’équipe du Bureau français est composée de trois chercheurs français, appelés « pensionnaires », d’un secrétariat bilingue de deux personnes, d’un volontaire international et d’un conservateur à mi-temps, assisté de deux aides-bibliothécaires. Le Bureau français, dont la dénomination usuelle se confond avec celle de Maison Franco-Japonaise, est le lieu de nombreuses manifestations scientifiques, conférences, colloques et séminaires, organisés le plus souvent en collaboration avec la Société franco-japonaise, une vingtaine de sociétés savantes francojaponaises, les fondations et les universités japonaises. C’est également un petit centre de recherche spécialisé dans le domaine des sciences sociales et humaines sur le Japon et l’Asie, qui accueille des chercheurs de passage ainsi que des doctorants et des étudiants. Il publie un périodique et des monographies. La MFJ abrite une bibliothèque dont le fonds en français de 50 000 volumes environ, est probablement l’un des plus riches d’Asie. Dans ce numéro... 1. Le mot de la Directrice 2. Vie Scientifique de la MFJ — Le Prix Shibusawa-Claudel — Manifestations publiques — Ateliers — Conférences, communications et publications des chercheurs 3. Publications de la MFJ 4. La Bibliothèque de la MFJ 5. Rencontres et visites 6. La MFJ, lieu d’accueil 7. Parole d’un ancien pensionnaire Les membres actuels La directrice Françoise SABBAN Les pensionnaires Jean-Pascal BASSINO Jérôme BOURGON Bernard THOMANN Le Bureau Français MIKASA Maki Cléa PATIN YABE Masafumi Bibliothèque Christine FERRET KAWAI Masaharu NAGANO Yukiko Ł 1. Le mot de la Directrice Il suffit de parcourir cette première lettre pour voir que son équipe a réussi à drainer vers elle des personnalités françaises et japonaises de premier plan, et à organiser un échange intellectuel riche et fructueux dans le secteur des sciences humaines et sociales. J’espère pouvoir continuer dans cette voie, avec le soutien de tous nos partenaires. Cette lettre d’information, dont nous espérons diffuser trois numéros dans l’année, témoigne, en effet, de la variété des activités de la MFJ. Mais si la MFJ travaille bien et remplit sa mission, aussi bien dans le domaine de la recherche, grâce au dynamisme de ses trois pensionnaires, que dans celui de la diffusion de la pensée française au Japon, ou du débat sur des questions de l’actualité scientifique et intellectuelle, elle est trop discrète quant à la publicité faite sur son activité. Ma première tâche sera donc de faire connaître ce travail, qui certes s’adresse prioritairement aux chercheurs et aux enseignants, mais qui intéresse aussi très souvent un public plus large. On trouvera donc dans ce premier numéro, outre la présentation des manifestations et des activités de l’automne 2003, la liste des publications des pensionnaires, le sommaire du prochain numéro de la revue Ebisu, des informations concernant la bibliothèque, ainsi que la liste des collègues venus nous rendre visite. Elle se conclut sur une « parole d’ancien pensionnaire », et j’espère ainsi pouvoir offrir à chaque fois un petit espace de gratitude à l’un ou à l’une de ceux qui affirment devoir beaucoup à leur séjour passé dans ce havre que représente la MFJ. Cette lettre d’information est donc une première tentative, elle a besoin des critiques et des suggestions de ses lecteurs pour être améliorée. L’année 2004 marque le 80e anniversaire de la naissance de la MFJ ; je souhaite justement que cette année soit pour elle l’occasion d’un nouveau rayonnement dans un monde où l’information et le faire savoir sont des données essentielles de sa compréhension. Gouverner une vieille dame comme la MFJ, avec le poids de son histoire, la force de ses habitudes et l’intrication de ses réseaux d’influence entre le Bureau japonais, les sociétés savantes franco-japonaises, le Service culturel et le Service Scientifique et Technique de l’Ambassade de France, demande du doigté, de la patience et de l’initiative. Il est encore bien trop tôt pour savoir si j’y réussis, mais une chose est certaine, l’expérience est passionnante. Le jour même de ma prise de fonction, je dus participer au comité scientifique du Bureau japonais, et je fus immédiatement mise dans le bain grâce à l’amical soutien du Conseiller culturel André SIGANOS. Je fis ainsi connaissance de nos partenaires japonais avec lesquels je devrai travailler pour faire avancer et promouvoir une coopération scientifique et culturelle, toujours aussi vivace depuis 1924, comme nos amis japonais aiment à le répéter. Bien sûr, nous n’avançons pas toujours au même rythme et nous ne formulons pas les questions de la même façon, mais qu’importe si, en fin de compte, nous parvenons à collaborer pour notre objectif commun. Jusqu’à présent, je n’ai eu qu’à me louer de l’écoute et de la générosité de nos interlocuteurs japonais. Et j’admire aussi avec quel dévouement et quelle conviction certains d’entre eux œuvrent pour notre cause commune. Au hasard de la lecture des archives de la Maison, j’ai vu qu’un nouveau directeur se plaignait qu’il n’y eut pas d’intérim organisé permettant au directeur partant de mettre au courant son successeur. On aimerait, il est vrai, arriver dans un poste avec le confort d’un conseiller permanent, mais c’est la règle de l’administration publique de se retrouver seul(e) aux commandes d’un bâtiment qu’on ne connaît pas. Dans mon cas, la tâche avait été facilitée grâce à l’intérim de deux mois, assuré par un pensionnaire, Jérôme BOURGON, qui a fait marcher la maison en attendant mon arrivée. Après quelque trois mois de gestion, je peux dire que la MFJ poursuit vaillamment une route tracée par mon prédécesseur, Pierre-François SOUYRI. Elle est, à l’évidence, devenue grâce à lui un centre névralgique de la présence scientifique et intellectuelle française au Japon. Tôkyô, le 2 février 2004 Françoise SABBAN Directrice 2 Ł 2. Vie scientifique de la MFJ Ł Le prix Shibusawa-Claudel Le prix Shibusawa-Claudel a été créé en 1984, lors du soixantième anniversaire de la fondation de la Maison Franco-Japonaise de Tôkyô, par les bureaux français et japonais de cette institution et le quotidien Mainichi Shimbun. Il a pour but d’encourager, d’une part, les Français à réaliser des recherches sur le Japon et, d’autre part, les Japonais sur la France. Ce prix porte les noms des deux fondateurs de la MFJ : Paul CLAUDEL, ambassadeur de France à Tôkyô de 1921 à 1927 et SHIBUSAWA Eichi, homme d’affaires et mécène. Il peut être attribué à un livre académique ou à la traduction d’une œuvre littéraire (roman, poésie, théâtre) ou d’un ouvrage à caractère académique. Les thèses peuvent également être présentées. Le lauréat français reçoit une somme équivalente au prix d’un billet aller-retour Paris-Tôkyô, et à son arrivée à Tôkyô, une somme d’argent pour couvrir ses frais de séjour au Japon. En échange, il est tenu de faire une présentation de son ouvrage au cours de ce séjour. Le lauréat français pour l’année 2003 est Paul JOBIN, récompensé pour sa thèse de doctorat soutenue à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, en novembre 2001 : « Un nouvel esprit du syndicalisme ouvrier, conflit et reconnaissance autour des maladies industrielles dans le Japon contemporain ». Le lauréat japonais pour l’année 2003 est YAMAGUCHI Hiroyuki, pour son ouvrage: « La pensée de Condillac : entre philosophie et science » (Kondiyakku no shisô : tetsugaku to kagaku no hazama de, Tôkyô, Keisô shobô, 2002). Ł Manifestations publiques Ł Les printemps et les automnes de la MFJ Automne 2003, « Culture et Mémoire : comment ouvrir les frontières de l’identité nationale ? », en co-organisation avec le Bureau japonais. — 20 novembre : KAWAI Hayao, psychothérapeute, Directeur de l’Agence de la Culture et Pierre NORA, historien, Membre de l’Académie française, Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Modérateur : MIURA Nobutaka, Université de Chûô. Il était difficile d’imaginer deux points de vue plus dissemblables que ceux de Pierre NORA et de KAWAI Hayao, d’où l’intérêt de cette confrontation, qui a rempli l’auditorium de la MFJ et duré au-delà du temps prévu. Informées par des cultures disciplinaires différentes, les perspectives adoptées par l’académicien français et le haut responsable japonais de la culture permirent de mettre en lumière des préoccupations au fond très complémentaires. Alors que pour Pierre NORA, en bon historien, la mémoire peut s’actualiser par cristallisation dans des « lieux » réels et imaginaires reconnus par tous les Français, leur permettant ainsi d’avoir une véritable conscience individuelle et une identité nationale, pour KAWAI Hayao, psychothérapeute de formation, les Japonais ont toujours vécu dans une mémoire collective fluctuante et indifférenciée, où l’individu se dissout, et d’où toute idée d’un exercice central du pouvoir était exclue. Aujourd’hui, la France peut donc, selon NORA, faire son histoire par la mémoire, une histoire en somme tranquille, sûre de son passé, et où chacun trouve sa place. A l’inverse, KAWAI se fait le porte-parole d’un Japon inquiet qui cherche à faire le lien entre passé et présent, et pour cela explore les voies d’une reconnaissance internationale dans le nouveau monde globalisé du XXIe siècle. Pour ce faire, le Directeur de l’Agence de la Culture conseille à ses compatriotes de prendre conscience de leur destin individuel et d’essayer de porter un regard plus détaché sur leur pays. 3 Ł Colloques — Vendredi 23 octobre 2003, 13h30-18h20, auditorium de la MFJ « Les systèmes de transport intelligents, leurs caractéristiques et leur avenir ». Deuxième Forum sur les technologies de l’automobile ». Pour ce deuxième forum, les travaux engagés lors d’une première expérience en octobre 2002 se sont poursuivis avec le même succès. Organisée en collaboration avec les Services scientifiques et techniques de l’Ambassade de France au Japon, ainsi que la Société Franco-Japonaise des Techniques Industrielles (SFJTI), cette manifestation témoigne par sa réussite non seulement de l’intérêt pour la MFJ d’intégrer dans son programme d’activités des événements qui intéressent directement le monde de l’industrie, mais elle montre aussi que le dynamisme d’une société savante francojaponaise, ainsi que l’excellence des relations de travail entretenues avec elle, permettent une coopération scientifique très fructueuse. Un troisième forum portant sur une question intéressant ce secteur industriel aura lieu en 2004. Première session, 13h-15h15 — Discours d’ouverture : Bernard de MONTFERRAND, Ambassadeur de France au Japon, et TSUBOI Uzuhiko, Président de la Société FrancoJaponaise des Techniques Industrielles. — YOSHIDA Hiroaki, Managing Officer, Toyota Motor Co. « L’évolution de l’automobile et du monde des transports avec les technologies de l’information / les systèmes de transport intelligents ». — Guy BOURGEOIS, Directeur de l’Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité « La voiture intelligente et communicante : les projets de recherche français ARCOS et LAVIA ». Deuxième session, 15h25-16h10 — MITSUISHI Tamon, Senior Vice President de NTT DoCoMo, Inc. « Les systèmes de transport intelligents à l’ère de la communication généralisée ». — Jean-Pierre CORNIOU, Directeur des Technologies et des Systèmes d’Information, Groupe Renault « Différences et harmonisation de l’approche des systèmes d’information entre Nissan et Renault ». Troisième session, 16h10-18h20 — Table ronde « Problèmes et perspectives d’une société des transports intelligents ». Modérateurs : MIYAMOTO Hiroyuki (Chiba Institute of Technology) et Michel ISRAEL (Conseiller pour la Science et la Technologie, Ambassade de France au Japon). — Discours de clôture : HONDA Ken.ichi (Président de la Tôkyô Polytechnic University), Vice-Président de la SFJTI. — Vendredi 28 novembre et samedi 29 novembre 2003 « Les migrations internationales et la citoyenneté : autour du cas français et japonais ». Co-organisé avec le Service culturel de l’ambassade et MIYAJIMA Takashi (Université de Rikkyô). Si l’exil est toujours une souffrance, il ne peut devenir une richesse tant pour le voyageur que pour ses hôtes qu’au prix d’une exigence de fidélité.... l’étranger, même le plus démuni, est riche de langues qu’il porte en lui, riche d’odeurs et de sensations, riche surtout d’explications, d’êtres, d’objets dont il devient par la magie du voyage, le représentant auprès de nous, ses hôtes. (Tobie T. NATHAN) Ce colloque avait été précédé, les 20 et 21 juin 2003, d’un premier volet qui avait réuni Rolande BORELLY (Université de Grenoble), BAE Jung Do (Kawasaki Fureai Kan), KAJITA Takamichi (Université de Hitotsubashi), Hervé LE BRAS (EHESS), MIYAJIMA Takashi (Université de Rikkyô), MIURA Nobutaka (Université de Chûô), NAKANO Yûji (Université de Komazawa), OGAYA Chiho, et Bernard THOMANN (Maison FrancoJaponaise). Si au mois de juin dernier il avait surtout été question de facteurs démographiques, économiques, mais aussi culturels qui ont conditionné le phénomène de l’immigration en France et au Japon, lors de ce second colloque, c’est la question de l’intégration qui a essentiellement retenu l’attention. Vendredi 20 novembre Première session, 18h-21h Modérateur : MIYAJIMA Takashi. — Patrick WEIL (CNRS) : « Jus sanguinis vs jus soli : une comparaison des droits français, allemand et japonais de la nationalité ». — KAJITA Takamichi (Université de Hitotsubashi) : « Le Japon et ses étrangers : la particularité de la « citoyenneté » japonaise ». Discutant : INABA Nanako (Université d’Ibaraki). Samedi 29 novembre Deuxième session, 10h00-12h30 Modérateur : MIURA Nobutaka, Université Chûô. — HIGUCHI Yôichi (Membre de l’Académie du Japon) : « Citoyenneté, nationalité et ethnicité : modèle français et réalité japonaise ». — Anicet LE PORS (Ancien Ministre, Membre du Conseil d’État) : « La citoyenneté à la française, valeur universelle ? » Discutant : NAKANO Yûji (Université de Komazawa). Troisième session, 14h00-17h00 Modérateur : Françoise SABBAN, MFJ. — Tobie-Théophile NATHAN (Université de Paris 8) : « 25 ans de prise en charge des migrants souffrant de difficultés psychologiques en France ». — KANG Sang Jung (Université de Tôkyô) : « Le point de vue des minorités : douleur et universalité ». 17h00 : Clôture du colloque par MIYAJIMA Takashi. 4 L’une des conclusions du premier volet avait d’ailleurs été que, si cette question de l’intégration taraude tant les sociétés françaises et japonaises, c’est qu’en dépit d’un certain nombre de discours politiques xénophobes, il est aujourd’hui communément admis que la France bien sûr, mais aussi le Japon, sont des pays d’immigration. Les remises en perspective historique proposées par Patrick WEIL, mais aussi par Anicet LE PORS, HIGUCHI Yôichi et KAJITA Takamichi, ont permis de montrer le caractère mythique de certaines idées concernant le rapport entre droit de la nationalité et conception de la nation, et de mettre en valeur un certain nombre de convergences dans la problématique de la citoyenneté entre le Japon et la France. Les points de vue de KANG Sang Jung, Coréen de la seconde génération au Japon, et de Tobie Théophile NATHAN, travaillant depuis près de vingt cinq ans en France avec des populations migrantes en difficulté psychologique et sociale, et ayant lui-même connu l’expérience de la migration, ont remis le sujet au centre des débats et ont posé la question du rapport à l’autre, question à laquelle les constructions politiques et idéologiques des États Nations modernes, dominées par la problématique de l’intégration, ont du mal à répondre. Enfin, un certain nombre de pistes ont été explorées pour surmonter les impasses actuelles rencontrées par l’idée de citoyenneté dans le cadre strict de ces États Nations. Au bout du compte, ce colloque a montré, comme l’a souligné MIYAJIMA Takashi dans sa conclusion, qu’au-delà de conceptions divergentes de la nation qui sont souvent mises en exergue, les modèles de citoyenneté, c’est-à-dire d’intégration sociale et politique à l’État Nation, français et japonais, sont soumis à des questionnements en de nombreux points similaires. En effet, on peut dire que s’ils ont fonctionné, même de manière parfois discutable, pour intégrer les populations locales, notamment la classe ouvrière ou des populations régionales (cette question n’a pas été discutée en tant que telle), leur capacité à intégrer des populations étrangères d’aires culturelles différentes, notamment issues des anciennes colonies, est de plus en plus mise en doute (voir la suite de ce compte-rendu dans Ebisu, no 31, p. 195). — Samedi 6 et dimanche 7 décembre 2003 « Vide, fragment, émergence dans la poésie contemporaine ». Organisé conjointement par Franck VILLAIN (Université de Tsukuba) et KAWANABE Kazue (Université de Nara-Kyôiku), avec le soutien de la MFJ, de l’Ambassade de France, du C.S.C. de l’Université de Tsukuba (Special Research Project on Civil Society, The State and Culture in Comparative Perspective). Si la vocation de la MFJ est de promouvoir les sciences sociales, elle est aussi un lieu d’accueil pour les sciences humaines, ou les humanités au sens large. Ainsi a-t-elle soutenu ce colloque sur la poésie, envisagé dans une perspective comparative et essentiellement consacré à l’« écriture du peu » telle qu’en témoigne le haiku, forme poétique japonaise qui connaît aujourd’hui un succès international considérable, si l’on en croit le nombre impressionnant d’associations et de cénacles qui lui sont consacrés. Samedi 6 décembre — Allocution d’ouverture : Françoise SABBAN et Franck VILLAIN. Première session, 9h30-11h45 : Vide et Avènement Modérateur : KAWANABE Yasuaki. — KAWANABE Kazue : « Fleur de nô et vide : chemin de la création ». — GONDÔ Namiko : « Transfiguration dans le vide chez Germain Nouveau ». — Eric BONNET : « Le souffle, la courbure et l’émergence dans la peinture de Tal-Coat ». Deuxième session, 14h30-16h30 : Haiku et contexte culturel Modérateur : Franck VILLAIN. — KAWANABE Yasuaki : « Vide ou plénitude : étendue métonymique du haiku ». — TSUKAHARA Fumi : « Le haiku et les avant-gardes japonaises : le cas de Terayama Shuji ». — YOSHIDA Hiroshi : « Le haiku et la conscience des choses ». Dimanche 7 décembre Troisième session, 9h30-11h30 : Haiku et Résonances I Modérateur : KAWANABE Kazue. — Dominique VIART : « La poésie française et le sens de la précarité ». — MARUKAWA Seiji : « Les nuages de Jaccottet » et ses rapports avec les poètes du haiku ». — ARIOSHI Toyotarô : « Yves Bonnefoy et le haiku ». Quatrième session, 14h30-17h00 : Haiku et Résonances II Modérateur : ARIOSHI Toyotaro. — OGAWA Midori : « Le haiku est-il une écriture fragmentaire ? » — Patrice BOUGON : « Barthes et le haiku dans le séminaire du Collège de France 1978-1979 ». — Franck VILLAIN : « De nul lieu et du Japon, de Jacques Dupin. 5 Ł Conférences La simple énumération des différentes conférences données à la MFJ durant cet automne montre qu’elle est une tribune permettant à des spécialistes et des intellectuels français de renom de s’exprimer, et ceci dans plusieurs disciplines : sociologie, histoire, relations internationales, art et philosophie. ª Débats de société et actualité scientifique — 10 octobre, Jean BAUDRILLARD (sociologue) : « La violence de l’événement : sur le terrorisme » Avec la collaboration de TSUKAHARA Fumi (Université de Waseda). — 24 octobre, Laurent COHEN-TANUGI (avocat international) : « Les sentinelles de la liberté : Europe et Amérique après le 11 septembre ». — 21 novembre, Janine MOSSUZ-LAVAU (CEVIPOF / Sciences Po) : « La loi et les mœurs : la gauche, la droite et les politiques de la sexualité ». Co-organisé par la Société franco-japonaise de sciences politiques à l’instigation de NAKAYAMA Yôhei (Université de Tôkyô). ª Recherche en sciences sociales — 15 octobre, Olivier CHRISTIN (Université de Lyon 2) : « Le savant et le politique : l’intellectuel spécifique chez Pierre Bourdieu et la théorie des champs ». — 27 octobre, Pierre LEGENDRE (Université de Paris 1) : « Qu’est-ce que l’animal parlant ? Considérations sur le montage humain ». Avec la collaboration de NISHITANI Osamu (Université des Langues étrangères de Tôkyô) et ISHIDA Hidetaka (Université de Tôkyô). ª Histoire des institutions — 12 novembre, Pierre-Etienne WILL (Collège de France) : « L’autorité, le savoir-faire et l’argent : les dilemmes des administrateurs locaux de la Chine aux XVIIIe et XIXe siècles ». — 13 novembre, Alain PLESSIS (Université de Paris 10) : « Le système bancaire dans l’histoire économique de la France ». Avec la collaboration de HIROTA Isao (Université de Tôkyô) et la Société franco-japonaise de sciences économiques. ª Histoire de l’art — 10 septembre, Michael LUCKEN (INALCO) : « Les horloges brisées de l’après-guerre : la création artistique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ». — 20 octobre, Marc FUMAROLI (Académie française) : « Le Comte de Caylus, de Watteau à Winckelmann : les origines françaises du néo-classicisme européen ». Avec la collaboration de KIMURA Saburô (Université Nihon) et la Société franco-japonaise d’art et d’archéologie. — 22 décembre, Victor STOICHITA (Université de Fribourg) : « Le musée et la ruine / Le musée comme ruine ». Avec la collaboration de MIURA Atsushi (Université de Tôkyô) et la Société d’art et d’archéologie. Ł Séminaires ª L’Asie et le Japon contemporains (organisé par les pensionnaires) — 11 octobre, Pascal GRIOLET (INALCO) : « La question des caractères chinois en Asie Orientale et ses enjeux idéologiques, hier et aujourd’hui ». — 14 novembre, débat avec Brice PEDROLETTI (journaliste, Le Monde) après la projection de son film « Knocking on Heaven’s Door -Kamagasaki » sur les sans-logis d’un quartier d’Ôsaka. — 15 décembre, Guy FAURE, (CNRS) : « Un siècle de relations nippo-vietnamiennes ». ª Méthodologie (à l’intention des doctorants français au Japon) — 31 octobre, Olivier MASSÉ : Penser le geste comme connaissance ou les difficultés d’une réflexion sur les arts gestuels traditionnels japonais. — 28 novembre, Eddy DUFOURMONT : « YASUOKA Masahiro ϖѼ௮ (1898-1983) ». 6 Ł Ateliers Les ateliers regroupent des chercheurs français et japonais sur des thèmes particuliers d’intérêt commun. Ils sont donc fermés et s’adressent en général à un nombre limité de spécialistes. Nous sommes très heureux de pouvoir accueillir ce genre de groupes dont les travaux reflètent « la recherche en train de se faire » et qui représente le fer de lance de l’activité scientifique. —19 novembre, intervention de Gérard JORLAND (EHESS) : « Les hygiénistes français du XIXe siècle ». Séance de travail organisée conjointement par HARAYAMA Tetsu (Université de Tôyô) pour la Société japonaise de la sociologie de la santé et de la médecine, et par Bernard Thomann pour la MFJ. —13 décembre, Intervention de Jérôme BOURGON lors de la réunion de la Société d’études de la culture et de la société chinoise de l’Université de Tôkyô (« Coutumes, pratiques, mœurs et usages. Quelques remarques et proposition pour « rectifier la terminologie » (zhengming) dans les études sur l’histoire du droit chinois »). Ł Conférences, communications et publications des chercheurs (année 2003) Ł Conférences et communications des chercheurs de la MFJ hors les murs ª Jean-Pascal BASSINO — 12 mai, « Efficient, Not so Poor, but Short: Food Supply and Biological Welfare in Southern Vietnam (1880-1940) (Institute of Economic Research, Hitotsubashi University). — 27 août, « The Growth of Agricultural Output, Nutritional Status, and Productivity in Meiji Japan: Economic Miracle or Creative Destruction » (Institute of Economic Research, Hitotsubashi University). — 21 octobre, « Innovation and R & D; Learning from the Japanese experience » (Séminaire AREVA, Université de Tôkyô). — 8 novembre, « Trends and Perspectives in European Economic Integration », (Université de Aoyama Gakuin). ª Jérôme BOURGON — 26 mars, « L’émergence d’une communauté de juristes à la fin de l’Empire (1740-1920) », intervention au séminaire Tradition chinoise et démocratie : le problème du droit et de la légalité (Collège de France). — 30 mars-2 avril, « Patterning Justice. How Abstract Cases Prepared Qing Magistrates to Adjudicate Concrete Situations », contribution au panel « Evidence Precedent, Legal Reasoning: Creating Justice in Qing China », Congrès annuel de l’Association of Asian Studies, (New York, États-Unis). — 21 mai, « Using Visual Resources in Legal History : What, Why, and How ? », contribution à l’atelier Visual Documents in the Study of Modern China, (University of California, Berkeley, États-Unis). — 18-19 septembre 2003, « Supplice chinois : construire le cadre d’analyse d’une représentation complexe », contribution au panel « Le projet « Supplice Chinois » : approche méthodologique pluridisciplinaire dans le cadre d’une base de données », Ire Conférence du Réseau Asie, Paris. ª Françoise SABBAN — 25 novembre, « Dispute sino-japonaise à propos d’un traité d’agriculture : comment deux visions géopolitiques opposées s’expriment par le biais de l’histoire » (Journées scientifiques francophones, Service scientifique et technique de l’Ambassade de France). ª Bernard THOMANN — 5 décembre, « Les relations du travail et la formation d’un compromis social dans les années 1960 au Japon » (Institut de Recherches en Sciences Humaines, Université de Kyôto). Ł Publications des chercheurs de la MFJ ª Jean-Pascal BASSINO — « Indochina », in MOKYR Joel ed., Oxford Encyclopedia of Economic History, New York, Oxford University Press, 2003, Volume 3, p. 36-40. 7 — « Measuring the Contribution of Services to Japanese Growth (1975-1995) », Asian Business and Management, August 2003, Volume 2, Number 2, Pages 223-237 (en collaboration avec ANDREOSSOO’CALLAGHANA Bernadette). — Note de lecture dans Ebisu, no 30, Printemps-Été 2003, p. 225-228, sur l’ouvrage de TSURU Tsuyoshi Rôshi kankei no non union ka ; mikuro teki, seidoteki bunseki (La désyndicalisation des relations salariales ; une analyse micro-économique et institutionnelle), Tôkyô, Tôyô Keizai Shinpôsha, 2002. ª Jérôme BOURGON — « Abolishing « Cruel Punishments »: A Reappraisal of the Chinese Roots and Long Term Efficiency of the Xinzheng Legal Reforms », Modern Asian Studies 37.4, octobre-décembre 2003, p. 851-862. — « Chinese Executions: Visualizing their Differences with European Supplices », European Journal of East-Asian Studies, 2. 1 (janvier-mars 2003), p. 151-182 — Gong Tao [Jérôme BOURGON], Lin Huie (trad.) « Xifang falü yinjin zhi qian de Zhongguo faxue (Le droit chinois avant l’introduction du droit occidental) », in Faguo hanxue, 2003. — « Le droit chinois à la veille de l’introduction du droit occidental », dans NGUYEN-TRI Christine et DESPEUX Catherine, L’éducation en Chine, vol. 2, Paris-Louvain, Editions Peeters, 2003, p. 147-173. — Gong Tao [Jérôme BOURGON], « Zhongguo chujue xingfa shijuehua yu Ouzhou « Kuxing » zhi yitong » (trad. de « Chinese Executions: Visualizing their Differences with European Supplices »), Art Today, Taipeii, June 2003 — Rubrique « Chine (culture juridique) » dans RIALS Stéphane et ALLAND Denis, Dictionnaire de la culture juridique, Paris, Presses Universitaires de France, 2003, p. 213-222. — « Coutumes, pratiques et droit en Chine ; quelques remarques sur des termes couramment employés dans des ouvrages récents », Études chinoises, 2003, 22, p. 243-282. ª Bernard THOMANN — Comptes rendus : Colloque « L’Avenir des retraites d’entreprise aux États-Unis et au Japon », organisé par l’Institut allemand d’études japonaises, The Asia Foundation et l’Université de Hitotsubashi (15/04/03), Ebisu, no 30, Printemps-Été 2003, p. 221-224. Colloque des 28 et 29 novembre 2003, « Les migrations internationales et la citoyenneté : autour du cas français et japonais », co-organisé avec les services culturels de l’ambassade et MIYAJIMA Takashi (Université de Rikkyô), dans Ebisu, no 31, Automne-Hiver 2003, p. 195-201. Journée d’étude « Japon : une autre vision de la crise ? », Ebisu, no 30, printemps-été 2003 et Lettre mensuelle de la CCIFJ, no 235, février 2003. — « Menaces sur la société de bien-être à la japonaise », Le Monde, mardi 18 novembre 2003. Ł 3. Publications de la MFJ La fin de l’année 2003 a vu la parution d’une nouvelle édition du célèbre traité des jardins de Tachiban no Toshitsuna, le Sakutei-ki (De la création des jardins), un classique du genre, daté du XIe siècle. Ce texte présenté, traduit et annoté par Michel VIEILLARD-BARON est fort joliment illustré par Sylvie Brosseau de dessins. Cette nouvelle édition bilingue révisée et corrigée après la première de 1997, très rapidement épuisée, était très attendue des spécialistes, japonologues autant qu’amateurs de jardins. Il est en vente à la MFJ au prix de 15 euros (soit 2 000 yens), frais de port non compris. Le n° 31 de la revue d’études japonaises Ebisu (deux numéros par an, à 10,67 euros chacun) est actuellement sous presse. Il présente, en sus des rubriques habituelles – chroniques éclairant des événements d’actualité, comptes rendus d’ouvrages, vie scientifique de la MFJ – des articles axés sur les sciences sociales, ainsi qu’une présentation bilingue d’un texte philosophique de NISHIDA Kitarô. Page Internet d’Ebisu : http://www.mfj.gr.jp/ebisu/. 8 Ł 4. La bibliothèque de la MFJ La politique de rationalisation des fonds de la bibliothèque en relation avec ceux de la médiathèque de l’Institut franco-japonais de Tôkyô, engagée depuis un an, se poursuit à un rythme satisfaisant. Elle prévoit en particulier une meilleure répartition entre les ouvrages de sciences sociales qui seront conservés et mis en valeur à la MFJ, et les ouvrages littéraires qui correspondent mieux aux demandes des lecteurs de la médiathèque de l’Institut. Une adhésion commune aux deux bibliothèques, ainsi qu’un service de prêt interbibliothèque entre les deux institutions ont été mis en place depuis mars 2003. Les activités de la bibliothèque avaient pourtant durablement été perturbées par le projet de déménagement d’une partie de ses locaux pour faire place à la Chambre de Commerce et de l’Industrie Française du Japon. Une partie du fonds avait été mise en cartons dans cette optique. Aujourd’hui, après l’annulation du déménagement, la bibliothèque a retrouvé le cours normal de ses activités. Grâce à un reliquat de crédit FICRE, le fonds a été complété par l’achat de 1300 monographies (dons compris), dont un quart en langue japonaise, essentiellement dans le domaine des sciences humaines et sociales. La liste de ces nouvelles acquisitions est consultable à partir du catalogue collectif des bibliothèques françaises au Japon à l’adresse http://www1.ifjtokyo.or.jp. Par ailleurs, un nettoyage et un dépoussiérage de plus d’un millier d’ouvrages conservés en magasin et couverts de moisissures ont été effectués en février 2003, grâce à un soutien financier du Département. De son côté, le Bureau japonais de la MFJ a pris en charge l’installation, dans les magasins, de ventilateurs et de déshumidificateurs. 9 Ł5. Rencontres et visites Nombreux sont les collègues et les personnalités vivant au Japon ou venant de France pour une mission qui nous ont rendu visite, soit pour assister à une conférence ou à un colloque, soit pour un entretien amical. Nous avons ainsi eu le plaisir de recevoir : David BARROUX (journaliste, Les Échos, Financial Times), Henri BERESTYCKI (mathématicien, EHESS), Robert BOYER (économiste, EHESS), Doan BUI (journaliste, Le Nouvel Observateur), Jean-François CLEMENCEL (Conseiller pour la communication, Cabinet de Francis MER, Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie), Jean-Pierre DRÈGE (sinologue, EFEO), Hubert DURT (japonologue, Université des études internationales sur le bouddhisme), Annie GARANTO (économiste, Université de Paris 10), Sheldon GARON (historien du Japon, Université de Princeton), Sylvie GUICHARD-ANGUIS (japonologue, CNRS), Francine HÉRAIL (japonologue, EPHE), Éric ISRAELEWICZ (Rédacteur en Chef, Les Échos), Muriel JOLIVET (japonologue, Université de Sophia), François LACHAUD (japonologue, EFEO), Christophe MARQUET (japonologue, INALCO), Mechtild MERTZ (japonologue, JSPS, Université de Kyôto), Catherine PEGARD (rédacteur en chef, Le Point), Jacques PEZEU MASSABUAU (japonologue), Jacqueline PIGEOT (japonologue, Université de Paris 7), Philippe PONS (journaliste, Le Monde), AlainMarc RIEU (philosophe, Université de Lyon3), Jean-François SABOURET (japonologue, CNRS), Claudio ZANIER (historien, Université de Pise). Nous avons aussi rencontré à la MFJ Luc DREVET, directeur de la Chambre de Commerce et de l’Industrie Française du Japon, ainsi que Isabelle BROCHARD, Directeur Communication et Evénements à la Chambre pour l’organisation du futur séminaire « Lunch Seminar on the Japanese Economy ». Nous nous sommes également entretenus avec Thomas NÄCKE, Premier Secrétaire de la Délégation de la Commission Européenne au Japon, responsable de la section « Trade », à propos de collaborations éventuelles futures entre le MFJ et la délégation de la CE. Ł6. La MFJ, lieu d’accueil Parallèlement aux activités propres de la MFJ, nous accueillons bien volontiers dans nos locaux les activités régulières de plusieurs groupes d’étude et de recherche. Ainsi la MFJ est l’hôte des séminaires hebdomadaires du GRAAL, le Groupe de Recherches et d’Analyse de l’Actualité Littéraire, animé par Patrick REBOLLAR. Au cours de l’automne 2003, trois œuvres littéraires ont fait l’objet des travaux du Groupe : Colomba de Prosper Mérimée, Au piano de Jean Echenoz, et Manhattan, lettres de la préhistoire de Hélène CIXOUS. C’est aussi à la MFJ qu’ont lieu très régulièrement les réunions de la Société des Études Japonaises de Tôkyô qui regroupent de jeunes chercheurs et enseignants français et japonais. La communication du 19 décembre, envisagée dans une perspective résolument comparatiste, et donnée en français par SUGISAKI Taichirô (Université de Chûô) portait sur « Les morts et les vivants dans les société pré-modernes (comparaison des récits des âmes et des revenants) entre la France et le Japon ». Elle a donné lieu à un débat animé de la part du public. La MFJ est également l’adresse légale de l’Association Sciencescope, Association des chercheurs et étudiants francophones au Japon. 10 Ł7. Parole d’un ancien pensionnaire Avec le recul, cette formule, bien qu’elle soit probablement difficile à reproduire aujourd’hui, offrait de grands avantages et une grande force. Je pense en effet que la MFJ doit naturellement s’inscrire dans le dispositif scientifique français d’équipes de recherche associée au CNRS, à l’EHESS ou à l’INALCO, travaillant sur les sciences sociales du Japon, y compris dans leurs relations de toute nature avec ses voisins asiatiques, pas seulement avec la Chine ou la Corée, mais également avec l’Asie du Sud-Est, voire du Sud. Nous devons, en effet, élargir notre vision de l’Asie, non seulement à la connaissance de plusieurs pays de cette région, mais aussi à celle de leurs interactions. Le Japon représentant un formidable observatoire de l’Asie pour la compréhension tout autant de son passé, de son présent que de son devenir, j’appelle donc de tous mes vœux la MFJ à servir de pierre angulaire au renforcement de la coopération franco-japonaise en sciences sociales. Vingt ans se sont écoulés depuis mon séjour à la MFJ en tant que pensionnaire. Le mandat de directeur de Léon VANDERMEERSCH s’achevait, celui d’Augustin BERQUE commençait. Mes condisciples étaient Jean-Pierre BERTHON, JeanFrançois SABOURET, Pierre SOUYRI et François JULIEN, les trois premiers sont devenus d’éminents japonologues, tandis que le dernier n’est pas moins connu pour ses travaux comparatifs en philosophie et sinologie. À cette époque bénie, on comptait quatre à cinq pensionnaires, contre trois aujourd’hui. Par un heureux hasard, au début des années 1980, la moitié de l’équipe du Centre de recherches sur le Japon contemporain de l’EHESS, que dirigeait alors Augustin BERQUE, se trouvait résider au Japon. Ainsi le directeur et deux pensionnaires de la MFJ venaient-ils de ce centre. La configuration de ce laboratoire, hors les murs, tout à fait exceptionnelle dans l’histoire de la Maison, a été très productive en termes de fonctionnement interne, comme de travaux personnels et collectifs associant de nombreux chercheurs extérieurs à cette institution. Guy FAURE, CNRS Directeur adjoint de l’Institut d’Asie Orientale Ancien pensionnaire de la MFJ Responsable de la publication : Françoise SABBAN Conception graphique : Cléa PATIN Aide éditoriale : YABE Masafumi 3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013 Tel : 03.5421.7641 Fax: 03.5421.7651 http://www.mfj.gr.jp/ o MFJ Lettre d’information n 1 Ł Juillet - Décembre 2003 11