Cap sur les énergies renouvelables

Transcription

Cap sur les énergies renouvelables
N° 122 - Décembre 2010 - 120 DA
Algérie :
Cap sur les énergies
renouvelables
ion
t
c
u
d
Pro
nationale :
faut-il avoir peur
du made in
Algeria ?
L 11122- 12 - A - 120,00 DA - DZ
Edito
Les énergies renouvelables comme
alternative
E
n ces temps de crise financière mondiale, accélérer le développement des
énergies renouvelables en Algérie devient une urgence. D'autant plus qu'il
s'agit de préparer dès aujourd'hui l'après-pétrole et, partant, l'avenir des
générations futures étant donné que les ressources fossiles, principalement
pétrole et gaz, sont limitées, épuisables et non renouvelables. Pour ce faire, notre pays
doit saisir toutes les opportunités présentes afin de mieux préparer les jours à venir.
Comment ? Par, notamment, la mobilisation de toutes les parties et les forces disponibles.
Les pouvoirs publics, à leur tête le président Bouteflika, ont déjà attiré l'attention des
responsables du ministère de tutelle à ce sujet. En effet, le chef de l'Etat a exigé,
récemment, “la présentation d'un véritable programme d'action”, tout en précisant
que “les propositions qui en seront retenues bénéficieront d'un appui financier public
approprié”. Les propos du président de la République sonnent comme un appel pressant
pour mettre sérieusement l'Algérie sur le cap des énergies nouvelles renouvelables. Car,
a priori l'Algérie dispose d'un potentiel énergétique solaire inépuisable, hélas non
exploité.
En effet, l'Algérie est l'un des pays les plus riches en potentiel énergétique renouvelable
au monde. Son gisement solaire et l'un des plus élevés. Exemple : la durée
d'ensoleillement sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2.000 heures
et peut dépasser les 3.900 heures sur les Hauts-Plateaux. Ce gisement solaire dépasse
les 5 milliards de GWh. En matière d'énergie géothermique, plus de 200 sources
d'eau chaude ont été répertoriées dans le nord-est et le nord-ouest de l'Algérie. Environ
33% d'entre elles ont des températures supérieures à 45 °C… Ces statistiques font rêver
les différentes multinationales. Le marché est juteux. Du côté algérien, même si
l'investissement dans ce domaine est très lourd, ses retombées économiques,
environnementales et sécuritaires sont inestimables et peuvent épargner au pays des
milliards de dollars de pertes, et de dégâts écologiques irréparables. Les spécialistes en
la matière savent que les énergies renouvelables, au-delà de leur propreté, sont plus
rentables et que les investissements injectés peuvent être amortis relativement vite.
L'autre avantage collatéral est que le fait de valoriser une richesse naturelle très
demandée par le marché national et international nous permettra de créer des
opportunités d'emplois dont la jeunesse et la main-d'œuvre qualifiée ont grandement
besoin„
M. K.
Sommaire 122
Editorial:
L'Algérie dispose d'un potentiel
énergétique solaire inépuisable,
hélas non exploité P. 3
Les Nouvelles Revues Algériennes
R.C. : 99B 0008985
I.S.S.N.: 1.111.1054
Rédaction / Administration
Lot. Ben Achour Abdelkader
Villa n° 27 Chéraga - ALGER
Tél. : 213 (0) 21 37.29.63
213 (0) 21 36.38.73
Fax. : 213 (0) 21 37.58.58
6
Un riche programme pour le secteur de
l'énergie dans le prochain quinquennat
Site web : www.actuel-dz.com
e-mail : [email protected]
[email protected]
10
L'avenir énergétique de l'Algérie
à l'horizon 2010-2030
Directeur de la publication :
12
CASH : Tous les indicateurs
sont au vert
14
KNAUF : Leader dans le domaine des
plaques de plâtre
16
Conseils et efficience énergétique
dans le bâtiment : Lorsque la vraie
expertise vient de Warner et Balci
18
Préparer l'après-pétrole, l'autre objectif
du gouvernement
20
Production d'énergie électrique à
partir du solaire : Desertec, le projet
de tous les enjeux
22
Développement de l'énergie solaire :
L'UDES, ou le maître en la matière
24
Participation des entreprises au
développement des renouvelables :
L'ENIE ouvre le bal
Régie Publicitaire :
26
Les Nouvelles Revues Algériennes
et ANEP Régie presse
1, Rue Pasteur - Alger
NEAL : acteur dédié à la promotion
des energies nouvelles et renouvelables
28
Tout ce que vous devez savoir
sur la loi de finances 2011
Mohamed KESSACI
Directeur / Gérant :
Lakhdar KESSACI
Rédaction :
Abdelhafid MEFTAHI
Mustapha EL HACHEMI
Fayçal ABDELAZIZ
Nadim NOUR
Hayet OUZAYED
A. ZAKIA
Amar INGRACHEN
Othman GHAZI
Direction technique et P.A.O :
Djamel ATMANI
Salim RABIAI
Correction :
Omar HADJ BOUZID
M. HALLOUCHE
Abonnements & Publicité :
Abdelhafid MEFTAHI
Monia TOBBAL
Mahmoud TRIA
Kahina DEBOUZ
Larbi TEMIM
Dépôt Légal : Décembre 2010
Les manuscrits, photographies, illustrations
ou tout autre document adressés ou remis
à la rédaction ne sont pas rendus et ne
peuvent faire l’objet d’aucune réclamation.
Desertec le projet de tous les enjeux
Plus d'une vingtaine de multinationales
veulent rapidement poser les jalons de la
production de courant électrique solaire en
Afrique du Nord et de sa livraison en Europe
pour couvrir 15% de ses besoins.
Ce projet, appelé Desertec, est évalué
à 400 milliards d'euros
P. 20
30
Porter la part de l'industrie dans la
production intérieure brute à 10%
34
Le gouvernement au secours de
certaines industries en souffrance
36
Développement de la
production nationale :
Le gouvernement met en place
une armada de lois incitatives
38
La mauvaise qualité de nos
produits, source de mauvais
résultats : Quelle est la place du
marketing et du merchandising ?
40
44
48
CGMP : partenaire des entreprises
titulaires de marchés et
commandes publics
Le secteur pharmaceutique
En quête d'un nouvel élan
50
Production de qualité,
exportation, sociétés de
conseil pour les agriculteurs...
Le département de Benaissa
reprend les choses en main
52
Sécurité alimentaire :
DL'autre défi du gouvernement
54
DQuestion
56
Chômage : Le revers de
l'économie algérienne
58
Coopération algéro-iranienne :
L'axe Alger-Téhéran prend forme
60
Interview de M. Werner
Matthias Dornscheidt,
président de la direction de
Messe Düsseldorf GMBH :
"Nous travaillons constamment à
rendre K encore meilleure"
62
Extrait de l'exposé
de M. Werner Matthias
Dornscheidt, président de Messe
Düsseldorf GMBH
64
Le pays en crise est contraint
d'accepter l'aide internationale :
L'Irlande dit oui à l'UE et au FMI
66
Jeux : Quiz monétaire et Sudoku
Les chefs d'entreprise prévoient
de bonnes perspectives
M. Werner Matthias
Dornscheidt,
président de
la direction
de souveraineté ?
de Messe
Düsseldorf
P. 60
Energie
Energies renouvelables, développement minier...
Un riche programme
pour le secteur
de l'énergie dans le prochain quinquennat
Le secteur de l'énergie et des mines revêt un cachet très important pour
les pouvoirs publics. Etant le pourvoyeur des ressources financières du
pays, le développement en amont et en aval de ce secteur est au cœur
des différentes politiques économiques mises en œuvre par notre pays.
Le président de la République, lors de sa traditionnelle audition organisée
au profit de son ministre, a mis l'accent sur l'importance de développer
certains segments relevant de ce secteur
Par Zakia A.
A
vant d'évoquer
les contours de
la feuille de
route pour le
prochain quinquennat, il est
utile de rappeler les réalisations
effectuées jusque-là. En effet,
en matière de réalisations, les
principaux points évoqués lors de
l'audition du ministre Yousfi
concernent l'effort d'accroissement
des réserves nationales d'hydrocarbures, à travers un investissement
soutenu dans l'activité de recherche
et d'exploration, mais aussi
en matière d'optimisation de
l'exploitation des gisements de
pétrole et de gaz.
En matière de transformation et
de valorisation des hydrocarbures,
le secteur a poursuivi la réalisation
de grands projets de pétrochimie de
base, d'unités de liquéfaction,
ainsi que la réhabilitation de l'outil
de raffinage et son expansion afin
de répondre en particulier à la
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 6
demande du marché intérieur en
carburants. La branche des mines
et carrières a connu, elle aussi,
une croissance appréciable au
cours de la même période.
S'agissant des perspectives de
développement à moyen terme
de l'amont pétrolier, il a été
montré que la production nationale
d'hydrocarbures connaîtra un
rythme de croissance reflétant
l'effort d'optimisation de l'exploitation des gisements.
Cette croissance de la production
primaire d'hydrocarbures sera
accompagnée par le confortement
et l'expansion des grandes canalisations de transport, notamment
du gaz naturel, pour répondre à
la forte hausse attendue de la
demande intérieure et à l'augmentation des capacités d'exportation.
Pour sa part, l'activité aval
connaîtra un réel déploiement
durant les prochaines années à
travers, notamment, la réalisation
de nouvelles unités.
Energie
Réalisation de nouvelles centrales électriques
pour une capacité globale de 4.000 mégawatts
Les capacités de production
d'électricité, qui ont connu une
croissance soutenue durant la décennie,
enregistreront une forte expansion à
moyen terme à travers la réalisation
de nouvelles centrales pour une
capacité globale de plus de 4.000
mégawatts (MW), à l'effet de répondre
à la hausse de la demande nationale
avec une réserve adéquate de capacités
sur la période. Concernant l'électricité
et la distribution du gaz, l'évaluation
du secteur a fait ressortir les efforts
consentis par l'Etat en matière
d'alimentation de la population, qui
ont permis de porter le taux de
l'électrification du pays à plus de
98% et celui du raccordement au
gaz naturel à plus de 44% des foyers.
L'expansion significative du réseau
national de transport et de distribution
d'électricité et de gaz durant les
dernières années sera poursuivie sur la
période 2010-2014 par la réalisation
de 14.000 km par an de lignes
d'électricité, et de 9.300 km par an
de canalisations de gaz naturel.
L’objectif consiste en la production de
200 mégawatts d'électricité d'origine
renouvelable à moyen terme.
Le volet relatif aux énergies
renouvelables et à la promotion de
l'efficacité énergétique constitue un
axe important dans la politique
énergétique nationale. Aussi, l'Etat
poursuit la mise en place des moyens
institutionnels et financiers à même
d'assurer une pérennité du développement des énergies renouvelables
pour préserver les ressources en
hydrocarbures du pays et couvrir ses
besoins énergétiques sur le long
terme. Le programme à moyen terme
d'électricité d'origine renouvelable,
d'une capacité globale de près de
200 mégawatts (MW), comprend la
réalisation de trois centrales solaires,
dont une en voie d'achèvement.
En matière de rationalisation de la
consommation d'énergie, le secteur
prévoit le renforcement du programme
de maîtrise de l'énergie qui comprend
notamment une introduction plus
significative de la lampe basse
consommation (LBC) au niveau des
ménages, la promotion de chauffe-eau
solaires, ainsi que la réalisation
de logements à haute performance
énergétique.
Energie
Le chef de l'Etat exige un véritable programme d'action
"Nous devons donc investir davantage d'efforts
et de ressources dans la valorisation de nos
potentiels en hydrocarbures en intensifiant les
efforts de recherche et d'exploration à travers
le pays. Le développement des énergies
nouvelles et renouvelables doit aussi mobiliser
fortement notre attention, et j'en attends la
présentation d'un véritable programme d'action
tout en précisant, dès à présent, que les propositions qui en seront retenues bénéficieront
d'un appui financier public approprié", a déclaré
le chef de l'Etat.
Les perspectives à moyen terme de la branche
des mines font ressortir une forte croissance
de la production, notamment pour le phosphate
et le fer. Dans son intervention à l'issue de
l'évaluation du secteur, le président de la
République a relevé que la récente crise
économique et ses effets sur les cours internationaux des hydrocarbures ont, de nouveau,
mis en évidence la spécificité de notre économie
qui dépend essentiellement de cette ressource
naturelle.
Le président de la République a, aussi, demandé
une réévaluation des projets d'industries
pétrochimiques, en tenant compte de leur
capacité à générer une industrie en aval, et de
la meilleure valorisation de la rente gazière
disponible, insistant, en outre, sur la poursuite
des efforts publics de raccordement des foyers
ruraux au réseau électrique et au gaz naturel.
Renforcer la prospection et l'exploitation minières
Abordant la politique minière, le chef de l'Etat
a relevé les progrès accomplis dans ce domaine,
ces dernières années, dans la mise en place
d'un groupe national d'exploitation minière
et la création d'un établissement supérieur de
formation minière, indiquant que les efforts
doivent être renforcés dans ce domaine. "Nous
devons relancer fortement la prospection de nos
richesses minières qui est une mission de service
public. Nous devons aussi mobiliser des
financements nationaux et encourager l'apport
de partenaires extérieurs de haut niveau pour
l'exploitation de nos importantes réserves de
fer et de phosphate, par exemple. En un mot,
nous devons exploiter rationnellement notre
potentiel minier pour ce qu'il offre comme
emploi, ce qu'il générera comme activités en
aval, et ce qu'il représentera comme apport à
nos exportations", a ordonné le président de la
République.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a saisi l'occasion
de l'examen de ce secteur économique à forte
valeur ajoutée pour instruire les membres du
gouvernement de veiller à la valorisation des
entreprises publiques ou mixtes, chacun dans son
domaine de compétence. "Cette responsabilité,
qui ne saurait souffrir d'aucune exception,
nécessite que le développement de l'entreprise
et l'usage de ses ressources soient étudiés
et agréés par son actionnaire, l'Etat. De la
même manière, la sauvegarde de la viabilité de
l'entreprise publique commande que son produit
soit rémunéré objectivement pour lui éviter des
difficultés financières, et pour repousser les
trafics et la contrebande nourris par des prix
sous-évalués", a conclu le président de la
République„
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 8
Energie
Développement des énergies renouvelables en Algérie
Préparer l'après-pétrole,
l'autre objectif du gouvernement
L'appel du président de la République à l'élaboration d'un programme
d'action pour le développement des énergies propres n'est pas qu'un
simple vœu. Il s'agit là d'une orientation ferme avec des échéances qui
restent à définir une fois établi le programme d'action par le département
de Yousfi
Par Hocine Z.
isposant d'un potentiel
énergétique solaire inépuisable, même s'il n'est pas
à présent exploité, le
développement des énergies
nouvelles et renouvelables
est au cœur de la nouvelle politique économique du pays. En effet, les plus hautes
instances du pays s'intéressent de près au
développement tous azimuts de cette
activité. Contrairement aux énergies
fossiles (pétrole et gaz) qui sont épuisables
et ne tiennent que quelques années, les
énergies renouvelables sont dans la longue
durée.
D
Lors de son audition du ministre en charge
du secteur, Youcef Yousfi, le président
de la République a fait savoir que "le
développement des énergies nouvelles
et renouvelables doit aussi mobiliser
fortement notre attention, et j'en attends la
présentation d'un véritable programme
d'action". Tout en précisant que les propositions
qui en seront retenues bénéficieront d'un
appui financier public approprié. En
d'autres termes, l'appel du président de la
République à l'élaboration d'un programme
d'action pour le développement des énergies
propres n'est pas qu'un simple vœu. Il s'agit
là d'une orientation ferme avec des échéances
qui restent à définir une fois le programme
d'action établi par le département de Yousfi.
Le ministre a affirmé, depuis Hassi-R'mel
(Laghouat), que l'énergie solaire est partie
intégrante de la stratégie de consolidation
du pays.
"L'Algérie aspire à développer, à l'avenir,
cette source d'énergie renouvelable", a
soutenu M. Yousfi, faisant connaître
l'existence d'autres projets en perspective
pour la production électrique à partir des
énergies solaire et éolienne, aux fins
d'une meilleure exploitation des ressources
énergétiques existantes. Côté statistiques,
les chiffres des spécialistes en la matière
parlent d'eux-mêmes : les capacités du
gisement solaire algérien sont évaluées à
2.000 kwh/m2/an alors que l'éolien, moins
important, est estimé à 41 mégawatts/heure.
La durée d'ensoleillement est estimée à
3.500 heures/an. A savoir que les énergies
renouvelables, au-delà de leur propreté,
sont plus rentables et que les investissements
injectés peuvent être amortis relativement
vite. En sus des instructions présidentielles,
le nouveau ministre de l'Energie et des
Mines a fait savoir depuis Montréal, lors
d'une table-ronde ministérielle animée
dans le cadre des travaux du 21ème Congrès
mondial de l'énergie, que "l'Algérie, qui
compte augmenter la part des ENR, entend
recourir de manière déterminée au développement de nouvelles technologies permettant
d'assurer la compétitivité des sources
d'énergie disponibles".
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 18
Energie
Des objectifs et des réalisations
Au sujet des réalisations effectuées
jusque-là par les pouvoirs publics, le
département de l'Energie et des
Mines a indiqué récemment que des
projets concrets ont été lancés, dont
celui de la centrale hybride de Hassi
R'mel de 150 MW dont la mise en
service est prévue pour l'été prochain.
Egalement, il a été mis en service la
ferme éolienne de 10 MW, suite au
récent appel d'offres international
confiant le projet à une société
étrangère.
N'en restant pas là, un autre
programme d'électrification des
villages isolés du Sud du pays est en
cours de réalisation, ainsi que la
création d'une unité de fabrication de
cellules photovoltaïques par Sonelgaz
à Rouïba, et dont le premier panneau
photovoltaïque est prévu pour 2012
avec une production de 50 MW/an.
A la lumière de ces chiffres, le
niveau d'exploitation des énergies
renouvelables dans le bilan énergétique national, estimé à seulement
0,05% actuellement, sera porté à
6% à l'horizon 2017.
Cet objectif est inscrit au titre de la
stratégie nationale de développement
du secteur énergétique visant la
consécration d'un taux d'exploitation
de 30% à l'horizon 2050. Pour ce faire,
plusieurs dispositions ont été prises
ces dernières années par les hautes
autorités, selon les mêmes sources,
qui citent parmi ces mesures la
mobilisation de dotations financières
conséquentes, à l'instar d'une enveloppe
de 400 millions d'euros pour la
période 2008-2017 et d'un autre
investissement de 1 milliard de
dinars pour les années 2009 et 2010,
consacrés tous les deux au financement
des recherches dans le domaine des
énergies renouvelables.
L'Algérie parmi les 14 pays à revenu intermédiaire
Au niveau international, notre pays
figure parmi les 14 pays à revenu
intermédiaire qui ont élaboré des
programmes pour rééquilibrer leurs
sources d'énergie en investissant dans
les projets d'énergies renouvelables à
grande échelle. Avec l'appui du Fonds
pour les technologies propres, ces
pays en développement investissent
dans les énergies renouvelables à
grande échelle, notamment l'énergie
solaire, éolienne ou géothermique,
comme des sources fiables d'accès à
l'énergie pour leurs populations, selon
le rapport de la Banque mondiale
(BM).
Outre l'Algérie, les pays ayant engagé
ces programmes sont la Tunisie, le
Maroc, l'Afrique du Sud, l'Egypte,
la Jordanie, la Turquie, l'Indonésie,
le Kazakhstan, le Mexique, les
Philippines, la Thaïlande, l'Ukraine
et le Vietnam. La BM rappelle les
résultats de la réunion du Comité du
fonds pour les technologies propres
(FTC) tenue à Washington. Cette
réunion a fait le point sur les bilans
de réalisation d'une première série
de ces projets d'énergies renouvelables engagés par ces pays pour un
total de 2,4 milliards de dollars.
Concernant l'Algérie, les trois projets
cités par ce fonds sont les trois
centrales solaires hybrides CSP
(Concentrating Solar Power) de
Naâma, Hassi R'mel et Meghaïr. Il
est à rappeler, à ce propos, que la
centrale de production d'énergie
hybride, solaire et gaz de Hassi
R'mel, près de Laghouat, qui devra
être réceptionnée en janvier 2011,
est un projet mené près d'un gisement
de gaz naturel considéré comme le
plus important en Algérie.
Réalisé pour le compte de Neal
(New Energy Algeria), une filiale de
Sonelgaz et Sonatrach, ce chantier
d'un coût de 315 millions d'euros
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 19
devrait créer environ un millier
d'emplois et ouvrir à l'Algérie des
perspectives d'exportation d'électricité
vers l'Europe„
Production d'énergie électrique à partir du solaire
Desertec le projet de
tous les enjeux
Plus d'une vingtaine de multinationales, surtout allemandes, veulent
rapidement poser les jalons de la production de courant électrique
solaire en Afrique du Nord et de sa livraison en Europe pour couvrir
15% de ses besoins. Ce projet, appelé Desertec et évalué à
400 milliards d'euros, prévoit d'installer en Afrique du Nord et au
Moyen-Orient une vingtaine de centrales solaires de 5 GW chacune
Energie
L
'Algérie est l'un
rares pays riches en
potentiel énergétique
renouvelable
au
monde. En effet, le
gisement solaire en
Algérie est l'un des plus élevés. La
durée d'ensoleillement sur la quasitotalité du territoire national dépasse
les 2.000 heures et peut dépasser les
3.900 heures sur les Hauts-Plateaux.
Ce gisement solaire dépasse les
5 milliards de GWh. Le potentiel
éolien diverge selon la situation
géographique. Avec un régime de
vent modéré, ce potentiel convient
particulièrement pour le pompage
de l'eau, notamment sur les HautsPlateaux. En matière d'énergie
géothermique, plus de 200 sources
d'eau chaude ont été répertoriées
dans le nord-est et le nord-ouest de
l'Algérie. Environ 33% d'entre elles
ont des températures supérieures à
45° C.
L'ensemble du débit d'exploitation
des sources et de cette nappe
représente une puissance estimée
à 700 MW/an. Le potentiel de
biomasse se répartit entre les
déchets issus des activités humaines,
déchets urbains et agricoles non
recyclés. Son potentiel actuel est
évalué à environ 37 millions de TEP
et le potentiel récupérable est de
l'ordre de 3,7 millions de TEP.
Au-delà de ces statistiques sur le
potentiel solaire algérien, les étrangers
ne veulent vraisemblablement pas
rester les bras croisés. Ils veulent à
tout prix investir en Algérie dans ce
créneau, ô combien juteux. D'autant
que, pour eux, la bataille du solaire
est déjà lancée. Expliquons les
choses comme elles se présentent :
afin d'assurer leur approvisionnement
en énergie électrique solaire, les
pays occidentaux ont recours aux
acrobaties les plus spectaculaires.
Les grandes manœuvres ont déjà
commencé, tellement l'enjeu est
énorme. En clair, plus d'une vingtaine
de multinationales, surtout allemandes,
veulent rapidement poser les
jalons de la production de courant
électrique solaire en Afrique du
Nord et de sa livraison en Europe
pour couvrir 15% de ses besoins.
Ce projet, appelé Desertec et évalué
à 400 milliards d'euros, prévoit
d'installer en Afrique du Nord et au
Moyen-Orient une vingtaine de
centrales solaires de 5 GW chacune.
L'électricité serait transportée en
Europe via des câbles sous-marins
en courant continu à haute tension et
pourrait fournir 15% des besoins de
l'Europe en énergie. Les concepteurs
de ce projet se montrent optimistes
quant à sa réalisation, d'autant
que l'évolution rapide sur le plan
technologique est l'un des facteurs
stimulants. Toutefois, ce gigantesque
projet ne manque pas de contradicteurs
dotés de solides arguments. Pour
une fois, l'enjeu semble être avant
tout d'ordre économique et politique
plus que technique.
En effet, les technologies nécessaires
existent et fonctionnent déjà. En
revanche, la construction d'un réseau
d'approvisionnement traversant la
Méditerranée et s'étendant sur au
moins 2.000 km est très coûteuse.
L'ensemble du projet peut, selon
les experts, monter jusqu'à 400
milliards d'euros sur plusieurs
années. Par ailleurs, même s'il
devrait être plus facile pour l'Union
européenne de régler un conflit
d'intérêts avec l'Algérie qu'avec la
Russie, certains s'interrogent sur un
projet qui, au bout du compte, ne
diminue pas la dépendance énergétique de l'Union européenne.
D'autres protagonistes, mettant en
avant les facteurs géopolitiques,
indiquent qu'il s'agit bel et bien de
colonialisme, avec une autre forme.
En décodé, les grands groupes et les
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 21
multinationales continuent leurs
"croisades" pour créer de vastes
implantations en Afrique… même
habillées en vert. Et les exemples ne
manquent pas. Et comme la charité
bien ordonnée commence toujours
par soi-même, la future énergie
solaire saharienne sera, de prime,
destinée…à chauffer l'Europe.
Que feront alors les pays maghrébins,
dont l'Algérie qui dispose d'un
gigantesque potentiel solaire ? Si, à
présent, le Maroc et la Tunisie
semblent séduits par un tel projet, du
côté de l'Etat algérien rien ne semble
clair sur ce sujet et aucune décision
n'a été prise, hormis l'annonce du
P-DG du groupe privé Cevital qui
semble intéressé par ledit projet. Sur
ce point, au niveau du ministère de
l'Energie et des Mines, la politique
algérienne en matière d'énergies
renouvelables est "simple et transparente, fonctionnant selon les principes
de la majorité au partenaire algérien,
transfert de l'engineering et de la
technologie, production d'équipements en Algérie et ouverture du
marché européen à l'exportation de
l'électricité à partir de l'Algérie".
L'enjeu est énorme„
Hayet O.
Agriculture
Sécurité alimentaire :
L'autre défi
du gouvernement
Par Hayet Ouzayed
Les pouvoirs
publics ont
élaboré un Plan
national
d'appui aux
industries
agro-alimentaires
(PNDIAA) qui sera
mis en œuvre
prochainement
et s'étalera
jusqu'à 2014.
Les grands axes de
ce plan portent
essentiellement sur
l'intégration de
la production
nationale, la
substitution aux
importations et
la promotion
des exportations
L
e défi est aujourd'hui
de taille pour les
pouvoirs publics :
comment parvenir à
nourrir les quelque
35 millions d'Algériens,
mais surtout comment réduire la recette
alimentaire couverte exclusivement
par la rente pétrolière. A l'image de ses
voisins maghrébins, l'Algérie a pour
objectif de résoudre le problème de
l'insécurité alimentaire en assurant un
volume suffisant d'aliments pour une
population sans cesse croissante.
La production "naturelle" ne suffit pas
à elle seule, encore moins les stocks.
Donc c'est parvenir à la suffisance
alimentaire et plus loin à la sécurité,
par notamment le développement de
l'industrie agroalimentaire. Il convient
de rappeler sur ce point que l'Algérie
bénéficie d'une conjoncture économique
très favorable depuis 2003, grâce à la
manne pétrolière. Chose qui pourra
jouer en faveur de la mise en œuvre
des différents programmes lancés
dans le secteur à l'image du
Programme national de développement
agricole (PNDA).
La valorisation de l'activité productive
de cette filière industrielle est, de
l'avis des experts, une alternative aux
différentes stratégies entreprises dans
ce cadre et qui ont surtout fait preuve
de leur incapacité à assurer une
suffisance alimentaire pour l'Algérie.
Le secteur agroalimentaire demeure
encore le parent pauvre de l'agriculture
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 52
nationale compte tenu des multiples
entraves relevées par les opérateurs
dans ce domaine. L'importance de
valoriser, voire d'édifier une réelle
activité agroalimentaire dans le cadre
de la sécurité alimentaire est soulignée
de la part des hauts responsables du
pays. Citons le ministre de l'Industrie,
de la PME et de la Promotion
des investissements, M. Mohamed
Benmeradi, qui a souligné la nécessité
de réduire la dépendance de l'Algérie
vis-à-vis des importations de produits
agroalimentaires. Le ministre a, lors
d'une réunion avec les présidents des
directoires de trois sociétés de gestion
des participations (SGP) du secteur
de l'industrie agro-alimentaire, rappelé
"la nécessité pour ces types d'industries,
aujourd'hui très extraverties, de réduire
la dépendance vis-à-vis des importations et de lancer toute action de
nature à favoriser le développement
de l'amont agricole". Cela pour dire le
grand intérêt porté par les autorités
concernées pour développer ladite
activité.
Notons que dans la pratique les choses
sont plus compliquées puisque les
opérateurs peinent souvent en essayant
de garder le cap. Une enquête d'opinion
effectuée récemment par l'Office
national des statistiques (ONS) auprès
des chefs d'entreprise rapporte que
près de 14% des chefs d'entreprise
jugent "mauvais" l'état de la trésorerie
des entreprises en raison, essentiellement,
de l'allongement des délais de
recouvrement et aux charges trop
élevées. Ainsi, précise-t-on, 25% des
concernés par l'enquête ont recouru
à des crédits bancaires et 11% ont
eu des difficultés à les contracter.
L'activité de l'industrie agroalimentaire
a progressé au cours du second
semestre 2010, précise la même
source.
Agriculture
Une industrie face à de multiples entraves
Il convient de préciser également que
plus de 28% du potentiel de production
ont enregistré des ruptures de stocks,
induisant des arrêts de travail de
plus de 30 jours pour plus de 44% des
entreprises touchées par l'enquête.
Cela va sans compter les pannes
d'électricité qui ont causé des arrêts de
travail inférieurs à 6 jours pour 88%
des industriels concernés par l'enquête.
Sur un autre volet, 80% des chefs
d'entreprise questionnés estiment la
satisfaction des commandes de matières
premières égale aux besoins exprimés
alors que 18% l'estiment inférieure. Cette
enquête qui traite, notons-le, du type et
du rythme de l'activité industrielle et
non pas sur la production, révèle
que les capacités de production sont
utilisées à plus de 75% par 62% des
entreprises de cette filière. Aussi,
développer l'industrie agroalimentaire
relève grandement de la qualification de
la main-d'œuvre. 21% des entreprises
touchées par cette enquête affirment
avoir trouvé des difficultés à recruter
des cadres et des agents de maîtrise et
28% jugent le niveau du personnel
"insuffisant".
L'urgence de fonder une industrie de
l'agroalimentaire semble encore plus
importante si on prenait en compte la
hausse effrénée des cours des prix
alimentaires dans les bourses internationales. Des hausses qui poussent
certains spécialistes à s'interroger sur
les capacités des marchés internationaux
à assurer les approvisionnements
nécessaires en nourriture à des prix
abordables. En Algérie, les exportations
de produits agroalimentaires restent
marginales alors que le Maroc, avec
plus de 2 milliards de dollars, réalise
plus de 20% de ses exportations dans
ce secteur.
Ces exportations ne représentent que
0,15% des exportations totales et 6,1%
des exportations hors hydrocarbures.
Elles ne couvrent par conséquent
que 1,5% des importations de biens
alimentaires. Par ailleurs, au niveau
gouvernemental, développer et augmenter la production agroalimentaire
est au cœur des différentes politiques
mises en œuvre. Les pouvoirs publics
ont élaboré un Plan national d'appui
aux industries agroalimentaires
(PNDIAA) qui sera mis en œuvre
prochainement et s'étalera jusqu'à 2014.
Les grands axes de ce plan portent
essentiellement sur l'intégration de
la production nationale, la substitution
aux importations et la promotion des
exportations.
Le but principal de ce plan est
d'accroître de 10 points la contribution
des industries agroalimentaires (IAA)
dans le PIB industriel en la faisant
passer de 50% en 2009 à 60% en
2014. En 2003, le secteur agricole a
participé à hauteur de 11,1% au PIB.
Ce plan vise également à densifier le
tissu industriel dans les IAA à travers
la création de 500 entreprises au sein
d'agropoles entre 2010 et 2014 et la
création de 100.000 emplois jusqu'à
2014.
En Algérie, les exportations de produits
agroalimentaires restent marginales alors
que le Maroc, avec plus de 2 milliards
de dollars, réalise plus de 20% de ses
exportations dans ce secteur
Ce plan vient consolider le programme
élaboré en 2000 et qui vise particulièrement à reconstruire le territoire
agricole de l'Algérie afin d'améliorer
la compétitivité de l'agriculture,
accroître les productions et les
rendements, protéger les écosystèmes
et poursuivre la mise en valeur des
terres à vocation agricole„
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 53
Société
Chômage, le revers de
l'économie algérienne
S
elon l'Office national des statistiques (ONS),
l'année 2009 s'est terminée avec un bilan très
positif, le taux de chômage ayant, estime-t-on,
considérablement baissé durant les dernières
années. En effet, après avoir atteint un total de
1.169.000 personnes sur une population active de
10.315.000 en décembre 2008, la population en chômage ou en
quête d'emploi est de moins en moins nombreuse. Cependant,
malgré cette légère baisse, il n'en demeure pas moins que ce
taux reste l'un des plus élevés des pays méditerranéens.
Cette question, importante et sensible à plus d'un titre,
interpelle aussi bien le gouvernement que les opérateurs
économiques privés qui, eux, peuvent jouer un rôle monumental
dans la prise en charge, en termes d'emploi, des diplômés des
universités, notamment ceux ayant suivi des formations dans des
filières techniques et scientifiques ou celles liées aux domaines
de la gestion et de l'économie comme cela se passe dans les
pays émergents. Des analystes connus pour la rigueur de leurs
opinion n'ont d'ailleurs pas manqué d'attirer l'attention des
autorités publiques par rapport à cette question, qui peut peser
de tout son poids à travers, en particulier, la coopération entre
le secteur économique et l'université dans le cadre du système
LMD. Cela a eu un certain effet, mais les résultats demeurent
toujours insuffisants.
L'optimisme du gouvernement algérien, traduit par
les chiffres de l'ONS, quant
à la question du chômage,
est peu réaliste compte
tenu de la morosité du
paysage économique et
de sa dépendance
quasi-totale du secteur
des hydrocarbures
Tout récemment, les responsables de l'ONS ont communiqué
les résultats préliminaires d'une enquête nationale effectuée
auprès des ménages sur la base des critères du Bureau
international du travail (BIT). Selon cet organisme, la
population active du moment (âgée de plus de 15 ans et en
mesure d'exercer une activité) est estimée à 10.544.000
personnes. De plus, l'ONS a noté que les deux-tiers de la
population occupée totale sont des salariés soit permanents
(33,1%), soit non permanents et apprentis (32,5%) alors que
29,2% de la main-d'œuvre totale sont constitués d'employeurs
et d'indépendants, et 5% sont des aides familiaux. Cependant,
à bien triturer ces chiffres, on se rend compte que même si
à première vue il paraissent apaisants, il est bien vrai qu'il
traduisent une incohérence certaine ; d'où d'ailleurs le
scepticisme de nombre d'analystes.
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 56
Société
En effet, en plus du fait qu'ils
soient peu "crédibles", ces chiffres
démontrent clairement que le nombre
de travailleurs permanents est
presque le même que celui des
travailleurs non permanents, ce qui
est loin d'être un simple problème
compte tenu de l'instabilité professionnelle que cela cause et de la
vulnérabilité sociale qui peut en
résulter.
Selon l'expert Abderahmanne
Mebtoul, dans des propos repris par
Infosoir, "les taux annoncés au
début de l'année en cours par l'ONS
concernant le chômage et le travail
dans notre pays sont loin d'être
réels". Selon lui, en fait, "l'Etat ne
dispose d'aucune politique salariale
pouvant assurer une baisse réelle
du taux de chômage et les chiffres
avancés sur le chômage sont liés aux
chiffres de croissance économique
du pays". Et Abderahmanne Mebtoul
est loin d'être le seul à contester
ces chiffres. Beaucoup d'autres,
des économistes pour la plupart,
joignent leurs avis au sien y compris
certains organismes internationaux
à l'image de the Oxford Business
Group qui estime que le "taux de
chômage en Algérie avoisine les
30%".
la République, qui consacre 42,6
milliards de dinars à la création d'ici
la fin 2010 de 60.000 emplois dans
la Fonction publique, 13 milliards
de dinars à 144.000 postes via le
secteur de la solidarité nationale, et
24 milliards de dinars destinés à
celui du travail pour 432.000
emplois.
On peut signaler, cependant, que
l'évolution des principaux indicateurs du marché de l'emploi ces
derniers temps s'est également
caractérisée, ce qu'il ne faut pas
voiler, par une augmentation de la
population occupée qui est passée
de 6 millions en 1999 à plus de 9
millions, soit une augmentation
moyenne annuelle de 5,6%.
Par ailleurs, la loi de finances
2010 engage des mesures sociales,
économiques et financières pour
lutter contre le chômage et la
création de nouveaux emplois
avec, comme cheval de bataille,
l'encouragement des investissements
productifs générateurs d'emploi.
Elle prévoit de réduire le taux de
chômage à 9% avant la fin 2014.
Dans ce sens, le FMI ne rechigne
pas et, tout en affichant sa volonté
de voir l'Etat algérien faire plus
d'efforts, prévoit un net recul du
taux de chômage en Algérie pouvant
atteindre les 9%.
Dans cette optique intervient
également la loi de finances complémentaire pour l'exercice en cours,
signée récemment par le président de
Cet optimisme paraît, néanmoins,
peu réaliste compte tenu de la
morosité du paysage économique
algérien et de sa dépendance quasitotale du secteur des hydrocarbures,
à moins que l'on déroge cette fois-ci
à la règle et que, pour la dernière
fois, les opérateurs économiques
algériens, publics et privés, apprennent
à travailler dans le cadre d'un
partenariat équilibré et que le
gouvernement comprenne qu'il est
temps de diversifier l'économie
algérienne et d'associer les cercles
universitaires à la décision„
I. A.
L’ACTUEL / Décembre 2010 - 57