Les K`occinelles - Communauté de Communes Tarn

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Les K`occinelles - Communauté de Communes Tarn
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COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
TARN-AGOUT
BRAZIS - 81500 - FIAC - Tél. : 05 63 33 15 15 - Fax : 05 63 33 61 70
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Communauté
de communes
Tarn-Agout.
Le projet éducatif
et pédagogique
Lieu Passerelle
«Les K'occinelles»
Sommaire
L’accueil de l’enfant et de sa famille
1 - La période d ’adaptation
2 - Le rôle de l'équipe
3 - L'accueil quotidien
Favoriser le bien être de l'enfant par des repères sécurisants
1 - Le besoin de sécurité affective
2 - Le besoin d'autonomie
3 - Le jeu libre
Favoriser l'éveil et le développement de l'enfant
1 - Les médiations éducatives
2 - L'importance du jeu dans le développement de l'enfant
Aider l'enfant dans son apprentissage de la collectivité
1 - Les repas
2 - Le sommeil
3 - Les soins et l'acquisition de la propreté
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Introduction
Le projet éducatif du lieu passerelle « Les K’occinelles » présente les principes et les valeurs de l’action éducative défendus par les professionnelles.
Le projet pédagogique, quant à lui, correspond aux moyens que se donne l’équipe pour mettre en œuvre le projet éducatif.
C’est donc la pratique quotidienne auprès des enfants qui est traduite dans le projet pédagogique, en conformité avec les Décrets d’août 2000,
février 2007 et juin 2010.
Ainsi, ce document a été élaboré grâce à un travail participatif de l’ensemble de l’équipe afin que ce projet reflète la réalité de terrain au quotidien
et le vécu des enfants et de leur famille.
1 - Historique et définition du Lieu Passerelle
Le lieu passerelle « Les K’occinelles », créé et géré par la Communauté de Communes Tarn-Agout (CCTA) a ouvert ses portes le 2 Mars 2009. Il accueille dans
des locaux neufs et adaptés les enfants et leurs familles résidant dans les Communes membres de la CCTA (Azas, Buzet-sur-Tarn, Ambres, Belcastel, Garrigues,
Labastide-St-Georges, Lavaur, Lugan, St-Agnan, St-Jean-de-Rives, St-lieux-lès-Lavaur, St-Sulpice, Teulat).
Il accueille des enfants ayant déjà été en structure d’accueil collective (crèche collective, multi-accueil, crèche familiale…) ou des enfants confiés en garde
familiale ou assistante maternelle.
L’équipe a aménagé les locaux, en particulier la salle de jeu, afin de proposer un espace avec des coins dînette, ferme, poupées etc…
C'est un lieu intermédiaire entre la famille, la crèche ou l’Assistante Maternelle et l’Ecole, destiné aux enfants de 2 ans à moins de 4 ans. Les enfants et leurs
familles y sont accueillis, au quotidien, par une équipe de professionnelles de la petite enfance qui sont garantes de l’épanouissement et du bien-être des
enfants.
2 - Présentation de l’équipe pluri-professionnelle
 Une Educatrice de Jeune Enfants Directrice à mi-temps auprès des enfants et mi-temps en direction
 Une Educatrice de Jeunes Enfants à temps plein auprès des enfants
 Une Auxiliaire de Puériculture à temps plein auprès des enfants
 Deux personnes titulaires du CAP Petite Enfance à mi-temps auprès des enfants, mi-temps entretien des locaux et mise en chauffe des repas.
Par ailleurs, le lieu passerelle accueille de façon régulière des stagiaires (stage de 3ème, BEPA service aux personnes, préparation CAP petite enfance, EJE en formation...) afin de leur permettre de se former et de découvrir le milieu de la petite enfance. En équipe, il a été défini une place pour les stagiaires en fonction
de la formation préparée : posture d'observation, accompagnement de l'enfant, mise en place d'ateliers... toujours sous la supervision d'une professionnelle.
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3 - Les partenariats, une ouverture sociale et culturelle vers l’extérieur
L’équipe éducative met en place des actions en lien avec divers partenaires extérieurs. Ceci permet, tant à l’équipe qu’aux enfants, de
s’ouvrir à des personnes et des environnements nouveaux, enrichissant socialement et culturellement.
Le lieu passerelle travaille en partenariat avec différentes structures :
 Le relais d’assistantes maternelles intercommunal (RAM) « Le Rayon de Soleil »
Le lieu passerelle et le RAM sont situés dans les mêmes locaux. Ainsi, de part leur proximité les échanges sont réguliers : partage de la salle
de psychomotricité ainsi que des échanges éducatifs entre les professionnelles.
 Les Ecoles Maternelles
L’équipe met en place un partenariat avec les différentes écoles maternelles qui seront fréquentées par les enfants accueillis au lieu passerelle. Des échanges ont lieu à partir du mois d’avril-mai avec les enfants de petite section, les enseignants et ATSEM des classes concernées.
Ces temps de rencontres ont pour but de familiariser l’enfant avec un nouveau lieu, des nouveaux adultes afin de favoriser une transition
en douceur vers cet environnement. Ces visites permettront aux enfants d’imaginer et d’anticiper leur prochaine rentrée scolaire avec une
expérience concrète qui accompagnera cette transition de façon plus sereine.
 Le lieu passerelle « Les P’tits Loup du Mail » à Lavaur
L’équipe souhaite mettre en place des échanges réguliers entre les deux lieux passerelle avec pour objectif la socialisation pour les enfants
par des échanges ludiques et des échanges éducatifs pour les professionnelles.
 La Médiathèque de Saint-Sulpice
Elle est située au centre-ville à quelques mètres du Lieu Passerelle. Elle propose des temps de lecture, de contes ainsi que le prêt de livres,
de CD, de jeux de société.
 Le Multi-accueil « Les Lutins » à Saint-Sulpice
Situé derrière le lieu passerelle, des temps de rencontre entre les enfants des deux structures sont mis en place. Ces moments de jeux en
commun leurs permettent de faire connaissance avec un nouveau groupe de pairs. Ces échanges s’inscrivent dans un processus de socialisation.
 Intervenants extérieurs, musique, psychomotricité...
Il est à noter que lors des sorties à l’extérieur, les parents pourront être sollicités afin d’accompagner et d’encadrer les enfants.
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L'accueil de l'enfant et de sa famille
1 - La période d’adaptation
Tout enfant doit absolument vivre une phase d’adaptation avant de ressentir un sentiment de confiance et de bien être dans un nouveau lieu
d’accueil. Pendant la période d’adaptation, à cette étape de la séparation, l’équipe prête une attention particulière à l’enfant et à ses parents.
Cette phase d’adaptation est nécessaire aussi bien pour l’enfant que pour les parents, pour apprendre à se connaître et faire le lien entre la
maison et le lieu passerelle.
L'enfant sécurisé va éprouvé un sentiment de bien-être, de confiance et de plaisir face a des nouvelles situations et des personnes inconnues. Peu à peu, il va être réceptif aux autres, ouvert aux échanges, au jeu et éprouver de l’intérêt pour les médiations
proposées.
La période d’adaptation dure au minimum cinq jours
 Le 1er jour, l’enfant vient avec son parent.
Lors de ce premier jour durant une heure environ, accompagné d’une professionnelle, ils peuvent se familiariser avec le lieu passerelle. Une
visite est proposée.
Ensuite, un temps d’échanges permet de mieux connaître l’enfant : santé, sommeil, repas, acquisition de la propreté…
 Le 2ème jour, le parent reste quelques minutes avec son enfant pour le sécuriser par sa présence dans nouveau lieu.
Puis, le parent dit au revoir à son enfant. Il est important que l’enfant sache que son parent s'en va même si cela est difficile à vivre les premières
fois. L’enfant reste environ une heure au sein du lieu passerelle.
 Le 3ème jour, l’enfant restera seul deux heures environ après le départ de ses parents.
 Le 4ème jour, l'enfant restera toute la matinée et pourra prendre son premier repas.
 Le 5ème jour, l’enfant passera une journée complète. Il pourra donc manger et dormir.
Ce dernier jour de la période d’adaptation est important car l’enfant va faire la sieste, parfois pour la première fois, dans
un lit différent de celui de la maison, avec d’autres enfants autour de lui.
Les professionnelles sont attentives pour que ce moment soit vécu le plus sereinement possible par l’enfant et sont disponibles pour le tranquilliser. L'endormissement est un moment qui peut raviver la séparation avec les parents. Il est donc
nécessaire de le rassurer, entre autre, sur le fait que ses parents viendront le chercher plus tard dans la journée.
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2- Le rôle de l'équipe
Pendant la période d’adaptation, le rôle de l’équipe est double. Elle doit à la fois aider l’enfant à s’intégrer, à se qu'il se sente en sécurité et échanger
avec les parents afin d’apprendre à le connaître.
La première rencontre avec les parents permet de répondre aux questions, à leurs inquiétudes et de leur donner toutes les informations nécessaires concernant le fonctionnement du lieu passerelle.
3 - L'accueil quotidien
La séparation peut être difficile pour l’enfant et ses parents. L’équipe sera présente pour les accompagner, les écouter, les rassurer. Elle sensibilisera
les familles sur l’importance d’échanger matin et soir des informations essentielles concernant, le sommeil, l’alimentation et l’état général de l’enfant. Une « bonne » communication entre les parents et l’équipe est une des conditions essentielles au bien-être de l’enfant.
L’accueil est donc personnalisé. Il permet ainsi de vivre la séparation de manière constructive en créant un lien entre la maison et le lieu passerelle.
Au moment de la séparation une professionnelle est présente afin d’accompagner ce temps. Il est important que l’enfant et son parent se disent
au revoir. Elle peut aider à la séparation, si celle-ci est compliquée, en expliquant à l’enfant que son parent s’en va mais qu’il le retrouvera en fin
de journée. Ils peuvent se dire au revoir à travers la porte vitrée. L'enfant voit ainsi concrètement son départ et petit à petit il va mieux accepter la
séparation.
Pour autant, nous ne cherchons pas à empêcher l’enfant de pleurer car il est important qu'il puisse exprimer ses émotions.
Nous verbalisons donc à l’enfant qu’il a le droit de pleurer en le rassurant et l'aidons progressivement pour l'apaiser et aller
vers le jeu lorsqu’il est prêt.
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Favoriser le bien-être de l'enfant par
des repères sécurisants
L’équipe du Lieu Passerelle accompagne l’enfant à travers ses besoins spécifiques tels que le besoin de sécurité affective,
d’autonomie et d’expression libre.
1 – Le besoin de sécurité affective
Comment savoir si un enfant se sent suffisamment sécurisé au sein de son lieu d’accueil ? Question complexe pour les professionnelles, qui grâce
à divers outils, entrent en relation avec l’enfant et l’accompagnent dans sa relation au monde et aux autres, en complémentarité de son milieu
familial.
 Le besoin de sécurité dans la relation à l’autre
Les professionnelles sont en relation avec l’enfant. Ainsi, chaque situation est exprimée, expliquée, sans toutefois laisser la parole devenir trop
envahissante pour l’enfant.
La verbalisation, c'est-à-dire poser des mots sur une action, un ressenti, va permettre à l’enfant d’accéder au langage. Elle est utilisée comme
mode relationnel, adapté à chaque âge, à chaque niveau de compréhension.
L’observation au quotidien permet également à l’équipe d’adapter ses actions éducatives aux situations quotidiennes.
Elle permet de soutenir l’enfant dans ses évolutions, ses progrès ou ses régressions.
En effet, si l’on prend l’exemple du doudou, en début d’année, le besoin de se rassurer, grâce au doudou, peut être important pour l’enfant car ce doudou représente un repère sécurisant. Toutefois, les professionnelles vont peu à peu proposer
à l’enfant de se détacher de son doudou pour pouvoir jouer et s’ouvrir aux autres.
L’observation aura donc ici un rôle important afin de considérer l’évolution de l’enfant face à ce besoin de réassurance.
Lorsque l'enfant sera prêt émotionnellement, les professionnelles pourront alors l’encourager à poser son doudou en lui
expliquant ce que cela va lui apporter.
 Le besoin de sécurité dans les repères quotidiens
Ce besoin de sécurité passe également par un quotidien jalonné de temps ritualisés et verbalisés qui permettent à l’enfant de se préparer, de
savoir ce qui va se passer pour lui et le groupe.
Ainsi, l’équipe a mis en place des repères et des rituels permettant aux enfants de mieux se situer dans l’espace et le temps mais aussi de se responsabiliser par rapports à leurs affaires (doudous, vêtements…).
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De façon concrète sur le terrain cette notion de repères et de rituels peut prendre différentes formes.
Les repères par rapport à l’espace et aux affaires des enfants
 Dans l’entrée, des casiers nominatifs portent le symbole que l’enfant a choisi en début d’année.
 Un espace doudou-sucette délimité par un tapis, où l’enfant à une pochette pour son doudou qui porte son symbole.
 Deux panneaux, un représentant une maison, l'autre une Koccinelle, afin de permettre à l'enfant de faire passer son symbole de l'un à l'autre qui va représenter
son propre passage de sa maison au lieu passerelle. C'est un rituel d'arrivée qui peut être vecteur de discussion.
 Dans la salle de change, un casier où l’enfant retrouve son symbole et une panière pour ses changes.
 Des espaces de jeux repérables grâce à des tapis qui permettent à l’enfant d’aller là où il souhaite jouer tout en sachant le jeu qu’il va trouver.
Les rituels dans la journée
 Vers 9h30, dans la salle de repas, une collation est proposée (un jus de fruit). Après la collation nous faisons « la météo » : quel jour sommes nous ? , quel temps fait-il ? S’il y a un événement particulier (anniversaire, pâques, épiphanie, mardi-gras…) nous en discutons.
Ce moment de la collation est un rituel qui marque l’arrivée de tous les enfants au sein de la structure et qui permet de se regrouper et
d’échanger.
 Vient ensuite, un temps de chants, de comptines : l'un après l'autre, ils peuvent aller choisir une des comptines imagées
accrochées sur un panneau à hauteur d'enfant.
 Avant le repas, un temps de lecture d’albums permet au groupe de se reformer et de se calmer après le temps de jeu ou
d’activité de la matinée.
 Après le repas, un temps calme est nécessaire avant d’aller à la sieste : la lecture d’albums, l’écoute de contes musicaux où de
musiques douces font parties d’un rituel qui permet aux enfants de se calmer avant d’aller se coucher.
 Un cadre sécurisant avec des règles et des limites
Favoriser la sécurité affective de l’enfant passe aussi par la mise en place de règles communes pour toutes les professionnelles. Ainsi, l’équipe est cohérente
autour des règles du lieu passerelle. Ces règles, expliquées et répétées aux enfants, donnent un cadre garant de la sécurité affective pour chaque enfant mais
aussi pour le groupe en son entier.
L’équipe veille donc à la sécurité physique et affective de l’enfant. Les professionnelles interviennent lorsque cela est nécessaire, en cas de conflits entre pairs et
pour faire respecter les règles établies. Néanmoins, les conflits entre enfants sont inhérents à la vie en collectivité car leurs désirs immédiats priment parfois sur
la négociation, l’échange, la réciprocité.
Les professionnelles restent attentives mais ne peuvent pas toujours intervenir dans les relations conflictuelles entre les enfants. Toutefois, elles mettent des
mots, auprès des deux enfants, sur ce qu’il vient de se passer. La règle est rappelée et selon la situation, il est proposé à l’enfant de réparer son acte (par exemple
en aidant l’adulte à soigner l’enfant, en rangeant s’il a jeté un jeu, …).
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2 – Le besoin d'autonomie
L’adulte va accompagner l’enfant à faire par lui-même. Favoriser l’autonomie de l’enfant implique de la part de l’équipe une position d’observation, attentive face aux initiatives de l’enfant de façon à le soutenir. L’équipe prend en compte le rythme de chaque enfant et adapte son action
éducative.
L’autonomie de l’enfant peut se décliner de façon concrète tout au long de la journée en lui laissant :
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





Choisir son jeu
Jouer seul
Ne rien faire, observer
Aller seul aux toilettes
Savoir demander ce dont il a besoin ou ce qu’il souhaite faire
Choisir de poser sa sucette
Choisir de poser son doudou
Se servir seul lors du repas
Se laver le visage et les mains avec un gant à la fin du repas
Se déshabiller seul avant la sieste.
S’habiller seul après la sieste…
sous le regard attentif de l’adulte, qui va l'encourager dans sa démarche par son attention ou par la parole.
Toutes ces actions ne sont pas d’emblée réalisées en autonomie. Le rôle de l’adulte est de soutenir l’enfant dans ses capacités nouvelles en l’encourageant peu à peu à faire par lui-même, tout en respectant son degré d’autonomie.
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3 – Le jeu libre
Favoriser le bien-être de l’enfant passe également par le fait de le laisser jouer, car c’est en jouant qu'il découvre le
monde qui l’entoure : les objets, les jeux, les personnes…
Le jeu est essentiel pour son développement car il entretient sa créativité, son imaginaire et sa relation avec les
autres.
L’aménagement de l’espace en petits coins thématiques (cuisine, structure de psychomotricité, lecture, garage, poupées, château ….) lui permet de choisir son jeu et de se repérer dans la salle.
L’accessibilité aux jeux est libre grâce à des bacs à roulettes, des étagères de rangement et des armoires à sa hauteur.
L' enfant a la possibilité de se servir sans interpeller l’adulte. Pendant le jeu libre, il choisi avec qui jouer ou bien il
observe en s’installant sur un tapis.
Nous proposons un cadre, un aménagement de l’espace qui peut évoluer en fonction de ce que l’on observe du jeu des enfants. Mais, à l’intérieur
de ce cadre, les enfants sont libres de jouer, seul ou à plusieurs, avec ou sans l’adulte.
Les professionnelles restent toujours attentives à ce que fait l’enfant mais ne participent pas forcément au jeu afin qu’il puisse être créatif dans le
jeu par lui-même et pour lui-même.
La plus grande importance du jeu est le plaisir immédiat que l’enfant en tire et qui se prolonge en joie de vivre (D.W Winnicott).
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Favoriser l'éveil et le développement de l'enfant
C’est par le biais de multiples propositions (psychomotricité, motricité fine, jeux sensoriels …) que l’équipe des "K'occinelles" va accompagner
l’enfant dans son développement.
1 - Les médiations éducatives
L’équipe propose des activités variées telles que : peinture, pâte à sel, collage, transvasements…
L’enfant est libre de participer ou non à ces médiations.
Ces activités sont encadrées et conduites par une professionnelle qui connaît au préalable le déroulement de l’activité
tout en laissant l’enfant libre dans sa création.
Ces activités demandent une certaine concentration et sont pratiquées de préférence le matin. Elles permettent de développer la créativité et l’expression libre de l’enfant par le langage ou les travaux réalisés. Elles ont une fonction ludique, de
stimulation et de libération. L’enfant laisse sa trace à travers ses créations.
Il est possible de catégoriser différents types de médiations, selon le ou les besoins auxquels elles répondent :
 Les jeux moteurs : ils répondent au besoin de mouvement de l’enfant. Ainsi, dès que le temps le permet, nous proposons des temps
à l’extérieur, dans le jardin, afin que les enfants puissent libérer leur énergie et profiter des diverses possibilités, courir, sauter, faire du vélo… Une
salle de psychomotricité est à notre disposition tous les vendredis. Les enfants peuvent y bouger, monter, descendre, sauter, sentir (plaques sensorielles) lors de ces parcours de psychomotricité.
 Les jeux d’assemblage : ils développent la motricité fine des enfants, leurs capacités d’observation, d’attention. Les puzzles, les perles,
les abaques, les emboîtements, les jeux de piquage…
 Les jeux de manipulation, de transvasement : ils permettent de répondre au besoin des enfants, de manipuler, de toucher, par le
biais de divers matériaux : riz, lentilles, eau, sable, pâte à modeler, pâte à sel, terre, farine.
 Les « jeux de société » : des jeux de Memory, de loto sont proposés aux enfants. Ils permettent, entre autre, de leur apprendre à respecter une règle du jeu, d’attendre son tour, de jouer à plusieurs à un même jeu.
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Au lieu passerelle, nous n’anticipons pas sur les apprentissages scolaires. Toutefois, nous mettons à la disposition des enfants
des supports qui répondent à leur besoin croissant d’apprendre et de découvrir par le biais du jeu.
Nous n’avons pas pour objectif que les enfants apprennent les couleurs, les noms d’animaux, de fruits et légumes mais, au
quotidien, lors des temps de lecture et de discussions, ils sont entourés par le langage, par des mots qui sont mis sur les choses.
Ainsi, certains vont développer de la curiosité pour ces éléments et nous allons essayer d’y répondre sans aller au-delà des capacités cognitives de l’enfant.
 Les médiations plastiques : peindre, coller, déchirer, découper sont des médiations proposées en petits groupe. Ces temps d’expression libre avec des supports (papier, carton, bois…), des matériaux (pinceau, rouleau, doigts, pieds, bouchons…) et des plans divers (vertical, horizontal) permettent à l’enfant de laisser aller sa créativité, son imaginaire, une part de lui-même.
Ensuite, si l’enfant est d’accord, nous exposons ses œuvres puis les remettrons plus tard aux parents.
2 - L'importance du jeu dans le développement de l'enfant
Le jeu, activité essentielle pour le jeune enfant, est reconnu être un facteur important pour son développement. Si
l’on regarde un enfant jouer, il est facile de constater que son jeu peut être parfois "imaginaire", parfois "apprentissage". Dans son jeu imaginaire, l’enfant agit à l’exemple des adultes. Il se libère des tensions affectives, équilibre son
caractère et développe ses possibilités d’expression, crée sa personnalité et fait, à sa manière, l’apprentissage de la
vie.
Dans les jeux symboliques comme les jeux d’imitation (entre 18 mois et 6 ans), l’enfant va puiser dans sa vie courante
pour la représenter le plus souvent de manière exagérée. Ces jeux de « faire semblant » ou de fiction sont un moyen
d’exprimer des sentiments et de les explorer. Le jeu symbolique constitue la part essentielle des activités libres du
jeune enfant. Il s’y construit sur le plan affectif, cognitif, social et langagier. L’aménagement de la salle de jeu en coins divers (dînette, château-fort,
poupée, voiture, ferme…) permet à l’enfant d’exprimer son imaginaire, ce qui l’a touché, marqué. Il vit et revit des émotions. Cela suppose qu’il les
reconnaît, les contrôle, les codifie, en faisant fonctionner son intelligence et va pourvoir ainsi la développer.
Les jeux symboliques n’apparaissent qu’au cours de la deuxième année du développement de l’enfant. La plupart des jeux symboliques mettent
en œuvre des mouvements et des actes complexes. Ils sont à la fois sensorimoteurs et symboliques. A travers ces jeux, l’enfant peut être dans la
compensation en réalisant son désir (régulation du conflit) ce qui est une façon pour lui, de se soustraire à la réalité.
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Aider l'enfant dans son apprentissage de la collectivité
Le lieu passerelle propose un accueil collectif et permet ainsi une certaine socialisation. La socialisation, c’est, dans un premier
temps, la rencontre de l’enfant avec son entourage familial, puis, dans un second temps, la rencontre avec ses pairs et d’autres
adultes.
Vivre en collectivité induit pour l’enfant d’apprendre progressivement à faire des compromis, à partager. Mais, il ne faut pas
confondre la socialisation du jeune enfant avec une injonction collective qui serait de nier son individualité. Ainsi, le lieu passerelle est un lieu de rencontre qui permet à l’enfant de se créer des espaces d’intéractions, de faire des expériences relationnelles,
affiliatives mais aussi parfois conflictuelles.
Plusieurs moments dans la journée sont des moments collectifs où nous prêtons attention à chacun.
1 - Les repas
 La collation du matin : Un jus de fruit ou un fruit, va être proposé vers 9H30. Les enfants vont découvrir
de nouveaux goûts (acide, sucré, âpre). Ce temps permet également de se retrouver, tous ensembles. La collation terminée, il leur est proposé de participer à la « météo ».
 Le déjeuner à 11h30 : L’objectif à long terme est d’amener l’enfant à se servir seul, à lui apprendre à doser
son appétit « j’ai plus faim, j’ai encore faim ». Des petites quantités de nourriture sont servies une première fois. Ensuite, selon le désir de l’enfant, il est resservi. Il utilise des couverts, cuillères et fourchettes adaptées, pour manger
tout seul.
Pour accompagner ce temps de repas que l’équipe souhaite convivial, les enfants sont invités à toucher, à sentir, à
exprimer leurs goûts (j’aime, je n’aime pas).
Le repas est aussi un moment d’apprentissage des règles sociales : apprendre à se tenir à table, en laisser pour les autres, essayer de finir son assiette, goûter, ne pas gaspiller la nourriture… Le partage d’un repas apprend à l’enfant à intégrer, à adapter son comportement afin de trouver sa
place dans un groupe. Il faut donc qu’il puisse parler, échanger, négocier avec les autres (enfants et adultes).
 Le goûter : Lorsque tous les enfants sont levés (réveils échelonnés), ils vont au goûter. Ce dernier est composé d’un laitage (yaourt,
petits suisse, fromage) et d’un élément sucré (biscuits, pâtisseries, pain et confiture…).
Manger est le premier plaisir de la vie et doit le rester
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2 - Le sommeil
Il est important de répondre au besoin de sommeil de l'enfant. Le sommeil est loin d’être une période de récupération passive. L' enfant étant actif et constamment en situation de découverte, d’apprentissage, il a besoin de
repos.
Avant la sieste, un temps calme est proposé afin de faire diminuer l’excitation et favoriser un endormissement serein. Les enfants sont couchés sur des banquettes individuelles, réparties en deux dortoirs. Le coucher s’effectue à
la même heure, pour tous les enfants. Une professionnelle est présente dans chaque dortoir afin d’accompagner
les enfants, si besoin. Les levers sont échelonnés selon les réveils.
3 - Les soins et l'acquisition de la propreté
 Les soins portés à l’enfant touchent à son intimité. Les professionnelles sont donc respectueuses de cette intimité et prêtent attention
aux mots qu’elles vont utiliser lors des soins corporels. Ainsi, elles préviennent l'enfant des actions qu’elles vont effectuer afin qu'il soit serein et
rassuré sur ce qu’il va se passer lors du change. De plus, elles le sollicitent en lui demandant d’aller chercher sa couche dans son panier, de lever ses
jambes…, ainsi l’enfant ne reste pas passif mais plutôt acteur de ce qui se passe pour lui.
 L'acquisition de la propreté s’effectue d’abord au sein de la famille, l’équipe informée poursuit cet apprentissage au quotidien. Cette
maturation est différente pour chaque enfant, il n’y a pas d’âge « idéal ». Ainsi, c’est en maintenant un dialogue avec la famille que nous accompagnons progressivement l’enfant dans cette maîtrise qui doit partir de sa volonté, de son désir.
Tout comme l'adulte, l'enfant a "une horloge biologique" qu'il est nécessaire de respecter. Au début, nous nous devons d'être auprès de lui pour le
guider dans cette acquisition qui doit être naturelle, tout comme marcher. C'est quand il y a maturité physiologique que les choses se mettent en
place. Il est alors proposé à l'enfant d’aller aux toilettes sans le forcer, certains sont dans l’imitation et ne sont pas prêts.
Nous sommes donc dans l’observation et l’échange avec les parents afin que cette étape se fasse le plus sereinement possible. La propreté de l’enfant s’acquiert lorsqu’il est prêt.
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Conclusion
Le lieu passerelle "Les K'occinelles" est un espace transitionnel entre la famille, la crèche, l’assistante maternelle et l’école.
Dans ce projet éducatif, nous avons souhaité mettre en exergue cette spécificité à travers les objectifs éducatifs et pédagogiques que nous défendons.
Ainsi, le bien être de l’enfant est primordial. Il passe par le respect de son individualité mais aussi par ses besoins et ses rythmes propres. Nous veillons donc au respect du rythme de chacun, notamment en ce qui concerne l’acquisition de la propreté, tout en restant à l’écoute des familles pour partager et échanger nos observations.
Le deuxième élément important de la vie au sein du lieu passerelle c'est le "vivre ensemble" ou la socialisation de l’enfant qui
passe entre autre, par le respect des autres et les règles de la vie sociale.
Nous prêtons également une attention particulière à favoriser l’autonomie de l’enfant.
Des petits gestes au quotidien, si rapides quand c'est l’adulte qui s’en charge, vont prendre un peu plus de temps si l’on laisse
à l’enfant le soin de les réaliser par lui-même.
N’est-ce pas cela notre quotidien ?
SE LAISSER LE TEMPS pour observer, laisser faire, soutenir du regard ou par la parole, intervenir lors de conflits, de difficultés…
Notre quotidien, c'est aussi maintenir les échanges et le dialogue avec les parents, adresser une succession de mots aux enfants, être attentif et observer la vie de chacun au sein du lieu passerelle.
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