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Université duQuébec INRS-ETE Utilisation desécaillesde cacaopour adsorberles métauxsolubilisés lors de la lixiviation chimique de solscontaminés par Nathalie Meunier M.Sc.Sciences de I'Eau B.Sc.Biochimie Thèseprésentée pour l'obtentiondu gradede philosophiaeDoctor (Ph.D.) en Sciencesde l'Eau Juryd'évaluation Examinateurexterne ProfesseurPeterG. Jones Départementde génie chimique Université de Sherbrooke Examinateur exteme Pro{esser.uRobert Hausler Dépaftement de chimie Universitédu Québecà Montréal Examinateur inteme Profèsseurinvité Bruno Côté INRS-ETE COREM Examinateur inteme ProfesseurGuy Mercier INRS-ETE Universitédu Québec Directeur de recherche Professeur RajeshwarDayalTyagi INRS-ETE Universitédu Québec Thèsesoutenue le 14mai2003 (ODroitsréservésdeNathalieMeunier REMERCIEMENTS Je tiens à remercier spécialementle professeurR.D. Tyagi, mon directeur de thèse, pour sa disponibilité de tout instant et I'encouragementqu'il m'a apporlédurant mes travaux. Je remerçie égalementlcs professeursPeterG. .Iones(Universitéde Sherbrooke),RobertHausler(Universitédu Québecà Montréal), Guy Mercier (INRS-ETE), ) et le docteur Bruno Côté (COREM) pour leru appui et leurs conseils, ainsi que pour avoir accepter d'évaluer oette thèse. Je remercie partioulièrementmes précieuxstagiaires,soit MessieursJérômeLaroulandieet Michael Haberman, pour l'aide qu'ils m'ont apportédans la réalisationde ces travaux et leur souhaitentbeaucoupde succèsdans la poursuitede leur carrière.Je voudraiségalementtémoignerde ma gratitudeenvers mes collèguesétudiantspour leur précieuxencouragement et leur excellentesprit d'équipe.Je dois égalementune grandereconnaissance au personnelde I'INRS-ETE, car le dévouementà leur travail leur fait honneur-Egalement,je remerciele fbnd FCAR et I'INRS-ETE pour ieur soutienfinancrer. Enfin,j'aimeraisaussiremerciertout particulièrement pour le soutien mon mari, Jean-François, moral et l'aide qu'il m'a apporlédurantmes études.Cettethèseest spécialement dédiéeà mes inspirations detouslesjours,mafille Mijanouet monfils Jérérnie. lll PREFACE Cette recherchea été réaliséedars le but dc développerde nouvellesconnaissances théoriqueset appliquéespouvant contribuer à la mise au point de nouvelles technologiesvisant à résoudrele problème croissantde la contaminationdes sols pollués par les métaux. Une bonne partie des connaissances acquisesdansle cadrede cettetl.rèseont d'ailleursfait I'objet de diversespublications dansdesrewes scientifiquesintemationales: Meunier N., J.F. Blais et R.D. I'yagi (2002) Selectionof a natural sorbentto remove toxic metals from acidio leachateproducedduring soil decontamination. Hydrometallurgt. 61219-30. Meunier N., Michael Haberman,J.F. Blais et R.D. Tyagi (2003) Utilisation et regénérationdes écaillesde cacaopour Ia récupérationdu plomb dansles effluentsacides.J. Env. Eng. Sci., 2 t 9-16. Meunier N., J.l.-.Blais ct R.D. Tyagi (2003) Sélectivitédes écaillesde çacaopour I'enlèvementdes métauxdeselfluentsde décontaminationde sols.I Ënv. Ens. Sci.,2 : l-8. Meunier N., J. Laroulandie,J.F. Blais et R.D. Tyagi (2003) Lead removal from acidic solutionsby sorptionon cocoashells: ef1ècto{'someparameters. I Env.Eng. Div. ASCE.,129 : 8(1). Meunier N., .I. Laroulandie,.I.F. Blais et R.D. Tyagi (2003) Cocoashellsfbr heavy metal removal from acidic solutions.BioresourceTechnol.(article acceptéle 8 mai 2003). Meunier N., Michael Haberman,J.F. Blais et R.D. Tyagi (2003) Récupérationdu plomb extrait dc sol conl,aminépar adsorptionsur descolonnesd'écaillesde cacao.I4rat.Qual. Res.J. Can. (soumisle 10 septembre2002). Meunier N., J.F'.Blais ct R.D. Tyagi (2003) Removalof heavymetalsfrom acid soil leachateusing cocoa shells in a ooulrter-cut:rent sorption processHydrometallurgt. (soumis le 6 mars 2003). RESUME Ce projet de recherchefài1 partie in1égrantedes travaux conduitsdepuis plusieursannéespar les chercheursde I'INRS-Eau, Telre et Environnementalin de développer des technologies de décontaminalion,de récupérationet de reoyolagede métaux toxiques de divers rejets urbains et industriels. De 1àit, l'objectif général de ce projet de recherche était de mettre à jour les connaissancesthéoriqueset pratiques visant le développementet l'optimisation d'un procédé économiquede décontaminationdes solsqui oombineraitla lixiviation chimique et I'adsorptiondes métauxtoxiquessur un adsorbantnaturel. Dans le cadre de te projet, les travaux ont d'abord porté sur la comparaisonde la performancede divers adsorbantsnaturelspour la récupérationdesmétauxà paflir de solutionsacidessynthétiques et des effluents issus de procédésde lixiviation chimique des sols, ainsi que sur l'étude de leur sélectivitéenversles cationsmétalliques. Des essais d'adsorption ont été cffectués dans des fioles d'erlenmeyers agitées en présence d'écaillesde cacao,d'écorcesde cèdre,d'écorcesde pin, d'écorcesde pruche,de vermiculite ou de pierres volcaniques.Les écailles de cacao se sont avéréesI'adsorbantle plus efficace avec une capacitéma,ximalcde fixation (q^") de 2,60 mg Pb/g pour desessaisconduitsavec un lixiviat très acide de sol (pHi : 1,59 et [Pb]; : 45,4 mgn ). Les écorcesde cèdre on1aussimontré une bonne capacilé de I'ixation des rnétaux de ces solutions très acides,mais à un degré moindre que les écailles de cacao. I)'aufies travaux ont por1ésur I'elTicacitédes écailles de cacao à enlever les métaur de solutions aoides(pH: 2) de dillërentes compositions.Les tests d'adsorption ont été conduits dansdes fioles d'erlenmeyersagitéescontenantdes solutionssynthétiquescomportantun seul cation métalliqueà la fois (0,25mM Al, Cd, Co, Cr, Cu, F-e,Mq Ni, Pb et Zn), ou uns solution multi-métallique(comprenant0,25 rnM de chacundescationsci-dessus)ou un lixiviat provenantde la lixivatior.rcl.rimiqued'un sol en présencede différentesquantitésd'écaillesde cacao(5 à a0 g/L). Les résultatsdesessaiseffectuésavec les solr:tionsmono-métalliquesont permis de montrer que la fixation des rnétaux par les écailles de oircaosuit un ordre spéoifique: Pb>Cr>Cd=Cu -Fe>Zn=Co>Mn=Ni-Al. D'autres travarx ont porté sru I'efÏcacité et la sélectivitédesécaillesde cacaopour I'adsorptiondes métauxprésentsdânsles lixiviats acidesde décontaminationde sols.Les expérienceseffcctuéesen fiolcs agitécsavcc 15 g/L d'écaillesde cacaoet un lixiviat acide (pH1:2,4) dopé (ajout de 100 et 300 mg métal/L) avec un ou l0 sels dc métaux ont montré que cet adsorbantnaturel cst cffrcace poru l'adsorptiondu Pb et, en secondlieu du Cu. Une tl:reur maximaleen Pb de 17 900 mg/kg a été adsorbéesur les écailles de cacao lors des essaisréalisésavec un lixiviat de sol dopé avec une concentralionde 300 mg Pb,{L.pour un rendementd'enlèvementde 15 oÂ.Ccs travaux ont aussi montré que la sélectivitédesécaillesde cacaopour I'adsorptiondesmétauxdanscesconditionssuit de manière généralel'ordre suivant: Pb >> Cu >> Fe > Al > Cr >> Co > Zn > Mn > Cd > Ni. L'étude de la cinétique d'adsorption des métaux sur une période de 24h a aussi révélé que l'équilibre d'adsorptionestpresqueatteintdansles deux premièresheuresde contact. I-a deuxièmepartie de cettethèsea été consacréeà l'évaluation de l'eIïèt des paramètresagissant sur les capacitésde fixation desmétauxsur l'adsorbantle plus peformant, soit les écaillesde cacao, ainsi que l'étude desmécanismeschimiquesimpliquésdansce phénomèned'adsorption. vii Des expérienccsd'adsorption ont d'abord été menéesavec divcrses fractions granulométriques d'écailles de cacao.Ces testsont montré que le broyagede cet adsorbantn'est pas requis et que I'utilisation de parlicules supérieuresà 1 000 pm permet d'obtenir des rendementsadéquats d'enlèvement du Pb. Des tests d'adsorption ont été réalisésen fioles agitéesavec des solutions synthétiqucsde Pb et une concentrationde 15 g/L d'écaillcs de cacao.Une capacitéde fixation similaire (14.5 à 16"0rnmol/kg) a été mesuréelors d'essaismenésdans des solutionsà pI-I initial compris entre2,0 et 4,0. mais unc baissemodérée(10,8 mmol/kg) a éténotéeà LurpH initial de 1,5. Des concentrationsélevéesdc Ca et Mg (2,35 mol/Q en solution causentégalementune baisse significative de I'enlèvementdu Pb par les écaillesdc cacao,alors que les ions K et Na n'affectent pasla prise en chargedu Pb par cet adsorb^ant. Ces^expéricnccs témoignentdonc que les protons,le Pb et lcs selsprésents(particulièrementCa" et Mg'*; dansles solutionscoustituentdesélémentsen compétition pour les sites dc fixaLion disponiblessur les écailles de cacao. L'utilisation de la microscopie électroniqueà balayageet de la difftaction par rayon X ont égalementpermis de montrer l'importante dispersion du Pb dans les écailles de cacao scuvent caractéristiquedes phénomènesd'adsorptionet d'échangecationique.De plus, lc bilan des cations fixés et relargués lors destestsd'adsorptionavec les écaillesde cacaorévèlc quc l'enlèvementdes métaux s'effectue par un mécanismed'échanged'ions avec relarguagedes ions Mg, Ca et K présentsinitialement dansI'adsorbant.I,galcment.le blocagechimiquede gronpementslbnctionnelsa permis d'identifier les fonctions carboxyliqueset aminescommc sitesprincipaux de fixation du Pb sur les écaillcsdc cacao. Finalement,la troisièmepartic de la Lhèsea consistéà étudicr diversesvariantesd'utilisation de cet adsorbanl dans la perspective de l'élaboration d'un système à grar.rdeéchelle combinant la lixiviation de sols et I'adsorptiondesmétaux. Tout d'abotd. des testsd'élution menésavec différentesconcenhationsd'acide chlorhydriqueont montré qu'une proportionélevéedu Pb fixé sur les écaillesde cacaopeut être éluéeen utilisant un coud temps de contact, de l'ordre de 10 min, dans une solution d'acide diluée (0,5-1,0M). L'utilisation d'unc solution d'acide plus concentréeentraîneune minéralisationsignificative de I'adsorbant et ne pcmet pas d'améliorer le rendementd'élution. f)es essaisde cycles répétés d'adsorption et d'élution ont montré que les écaillesde cacaopeuvent être réutiliséesà plusieurs reprises.Cependant,Ieur capacitéd'adsorptiondu Pb diminue progressiverlentavec ie nombre de clrcles.soit de 19,3mg Pb/g au premier cvclejusqu'à 4,8 mg Pb/g au dixième cycle. Finalement, I'utilisalion de cycles succcssifsd'adsorptionet d'élution du Pb ne s'avèreinGressanted'un point de vue éoonomiquequc dans la rnesureoù la solution d'acide est utilisée pour plusieurs étapcs d'élution. D'autre part, l'étude de la lixiviation et de I'adsorptionsimultanéeen utilisant diffërentesvariantes de réacteursà membranesn'a pas produit de résultatsconcluantsquant au poter:rtielvédtable de cettevariantetechnologique.Ainsi, les fines parliculesde sol et les matièrescolloidalesdes écailles de cacaoont causéun problèmesérieuxde colmatagedesmembranesde l0 pm de porositéutilisées lors dc la présenleétude. L'utilisation d'une nouvelle configuration de réacteur,qui permettrait d'éviter ce problème de coltnatagedcs membranes,sembletoutefois nécessaireavant de rejeter définitivemcntcetteoption. Dans le cadrede ce projet, un prooédéd'adsorptionà conûe-courant(PACC) a été élaboréet testé pour le traiternentd'effluent acide de déconlaminationde sol. L'effluent acide (pH; :2,0) utilisé v111 dansceltc étudeétait inilialement contaminéen Pb (27,1+ 2,9 mg/L), Cu (2,93+ 0,27 mglL) et Zn ( 17,1+ 0,9 mg/L). Trois à cinq courtesétapesd'adsorption(tempsde contact: I h) en utilisant 10 g d'écailles de cacaopzr litre d'effluent pemet de réduire,par un facteur2 à 4, la quantitéd'écailles dc cacaonécessairespour le traitementdes effluentsen comparaisonà un procédéconventionnel d'adsorptionen une seuleétape.Les résultatsont aussimontréque la concentrationde Pb adsorbée augrnente de 1060 mg/kg pour le procédé à une étape, jusqu'à une valeur moyenne de 2730+220 mgkg pour le procédéà cinq étapes.Du point de lue environnemental,cette vitiante permettraitd'obtenir une quantitérésiduellede Pb en solutionplus faible sansavoir à ajouter plus d'adsorbantspour le traitementd'un lixiviat acidede sol. Enl'rn, I'utilisation de colonne offre un support eThcaceaux écailles de cacao qui faciliterait les opérationsreliées au changementdu matériel adsorbantdans la perspeclived'une application à grande échelle. Aussi, la regénérationdes écailles de cacao serait facilitée par I'utilisation d'tm syslèmeen colonne de même que le recyclagede la solution d'élution. A cet égard. I'utilisation d'un systèmeen colonnescombinantla regénérationdesécaillesde cacao,une rotation de celles-ci aliu de créer un mode d'opérationà contrc-courantet une recirculationpartielle des lixiviats et des solutionsd'élution sembleure voie très prometteuseà explorerdansde futurs travauxde recherchc. Les essaismenés avec un cnsemblede huit colonnesd'adsorplionremplies de 50 g d'écailles dc cacaoet opéréesà différenteschargesh-vdrauliclues ont montré qu'un temps de contactminimal de pour I'ordre de 30 min est nécessaire le traitcmentde 100mL d'un lixiviat acide (C; = 36 mg Pb/L et pHi 2,0) par gramme d'écailles de cacao. Des essaisréalisésavec un système de quatre colonnesdisposéesen sérieet contenantchacune80 g d'écaillcs ont égalementdémontréque le Pb lixé peut être aisémentélué par une solution d'acide diluée (HCl 1 N) et que les écaillesde cacao peuvent être réutilisées pour plusieurs clcles d'adsorption-élution sans perdre de manière impofianteleur capacitéde fixation du Pb. En conclusion,l'adsorptionchimique des métauxpar les écaillesde cacaoapparaîtêtre ure option puisquece matérie1est peu coûteux,aisémentdisponiblcet qu'il est capablede fixer les intéressante rnétaur à parlir de soiutionsmétalliquestrès acides(pH < 3). Il sembledonc possibled'utiliser cet adsorbantpour traiter des cfflucnts provcnantde la décontaminationdes sols, sédiments,boues,et plusieurs autrestypes d'industrie (comme le drainageminier acide) qui sont multi-métailiqueset très acides. Il est donc recommandéd'explorer plus en profondeur ces avenuesdans de futurs travaux de recherche. Nathalie Meuni Rajeshwar D. Tyagi (directeur derecherche) TABLE DESMATIERES REMERCIEMENTS III PREFACE V LISTE DES ÉQU XXIII INTRODUCTION 1 REVUEBIBLIOGRAPHIQUE l.l PRoBLÉMATrorJE DELA coNTAMTNÀTroN DEssol-s ...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .l. . . . . . . . . . . . . . . I,I,I Elendude la contamination dessolsdansle monde.-................ ...........................4 1,1,2 'ljtpes de conlaminants retrouvës danslessolspollués............. ...........................6 1,1,3 Rëglementations concentantlesmétautdans/essr./,r.--............... l,1,1 ........................8 Per.spectives des solscontaminë[en mëtauxlourd.s............................................, sur la restauration 75 pARDESùÉTALIX 1.2 RrsrAURA.TroN DESsoLScoNTAMTNÉs roxreuEs...............1,2,1 Trairahilirë dessnl,ç. ....-..-.._.... l6 . .. .. .. .. . .. .. .16 1,2,2 lsolationet confrnement ......... . .. .. .. .. .. 1,2,3 Solidilicqtionet ;tûh I ,2,5 ëlecbo-acou.stique.. Electrorcstaurqtion ou traitement ......................................2 t S t T a r a t i rp nl r y s i t o - c h i m i q u c . . . . . . .......................................2J .......................... 18 t.2.6 |.2.- 1.2.8 Sipttrarion hyJrun,ltullurgiquc..... 1,2,9 ..................................... 2 6 huenktire destechnologiesde restqurqtiondes solscontqminésen métuux\owds........................... 37 xl 1,3 TRATTEMINT DESEFFI.tJTNTS ctL{RcÉsprrrI,rÉreuxroxteu[s............-..-..-.... I ,3,I Problématique des eflluerts chargés en métallx l,J,f' Extractionpqr r olv.rn/ ..-..-..-............,. .................46 J8 OBJECTIF ET DEMARCHE DE LA RECHERCIIE 2,3 91 DÉMARCHE Exr 2,3,1 ElJicqcitë de divers mutériaux naturels pour la récupération des métatLr toxiques et performanced'adtorptionde I'aclsorbant leplus elJicace...... 2,3,2 Cqracléristiques er mécanismesphysico,chimiques impliqués dans le procesrus d'adsorption desmétaw sur le malérielnaturelsélectionné ......-.....--....--.. 2,3,3 .......................................... 9J Optimisdtion d'un procLlé includnt séquentiellementI'enlèvemenl des métallx par adsorption sur un matérielnqturelet Ia regénération de celui-ci................ 2,3,1 ...............--.-.....................91 ......._............................96 Optimisation d'un procédé incluant simultanément I'enlèyement des métaût toxiques des sols pql li\ivktlion chimiqueet leur récupércttion par adsorptionsur un matérielnqturel.,.'... _'........-....-..........96 2,3,5 Oplimisation d'un procédé incluanl sëquentiellementI'enleyement des mëtql& p.tr edsorption sur un matérielnaturelselonun procédéd'enrichissement ù conlre-courant...............,.................................97 2,3,6 Optimisalion d'ttn proctllé incluant séquentiellementI'enlèvement des métauxpar adsorption sur un matérielnaturelselonunprocédéen co\onnes...,.......... MÉTHoDoLOGIE EXPÉRIMENTALE 3,2 ...... __..........................,.98 99 CARAcT'ÉRrsrreuES ETTRATTEMF]N t'sDES^DSoRBANTS NATURET.S ....,..,..,.... xll ..-....-....... l04 1,3 DEscRrprroN DFisBssArsËxpÉRTMENi AUX...............,..... -....-..-.....l0'7 3,3,1 Sélection d'an aclsorbantnaturel apte à récupérer les méxutx bxiquet dans lesefiluents acides de dëcontamination 3,3,2 Sëlectivité des ëcailles de cacao envers les mëtaw contenus dqns des solulionr synthétiques et d e sl i x i v i a tdr e s o l s . . . . . . . . . . . . . .1 . .0. .7. 3,3,3 Sélecti\)ité des écailles de cacao pour I'enlèvemant cles métatac des eflIuents de 3,3,4 ElTetde Ia tailledesparticulesd'ëcaillesde cacao..... ......................................_ 109 3 . 3 , 5 E J l edr e l a c h a r g ee n P b . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...... . . . . . . . . . . . . . . . . .I. l.0. . . . . . 3,j,7 Effetde la chargeen se1s............. ,................ ..........-.......-..- I I I 3,3,8 Cûpecitëd'échangecqtionigue desécaillesde cacao..... ................................... 11l 3,3,9 Eflètdu blocagedegroupements.fonctionnels....,............... .........-...-.................112 3,3.10Analysepar mieoscopieélec*oniqueà balayage.......... ................-.................. I 14 3,3,1 Difiiactiop n a r r c t y o nXs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - . . . . . . . . . . . .1. 1 . .4. . . . . . . 3 , 3 , I 2S i m u l a t i o nssu rM I N E Q L -. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - . . . . I. .1. 4 -........ 3,3,13 Utilisqtion et regénërqtion des i'cailles de cacao potu la récupéralion du plomh dans les 3,3,l4 Système de lixiyiation-(ldsorption simultanë................... 3 , 3 , 1 5S y s t è màec o n t r e - c o u t q n t . . . . . . . . . . . . .,.................................. I I6 . . . . . . . . . ,..... . . . . . . . . . . . . . . .1. 2 . .0. . 3,3,| 6 Récupération du plomb extrait de sol contaminëpar adsolption sur des colonnes d'ecuilles de L a r ' a '.t. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,5 . . . . . . . . . . . . . . . . I. 2. .0. . . . . . FÛRMULES MATH PERFORMANCE DES ÉCAILLES DE CACAO POUR LA RÉCUPÉRATION DE MÉTAUX TOXIQUES EN SOLUTION 727 4,1 SÉL[cïoN D'uN ^DSORB^NT N^TUREL ^prE À RÉcupËRER LESMET^uxroxteu[s D^Ns L[s EFFLUENTS ACTDES DEDÉCONTAMINATION DESsoLS......-....... 4,2 .-..-.. ..............,.,.,.,,,,,....,127 SÉLEcrrvrrÉ DES ÉCATLLES DE cACAo ENVERSLEs METAUXcoNTENUsDANS DES soLUTIoNs syNTHÉTIOuEs ETDESLIXIVLA.TS DEsoLS.,..-..-...................... x1l1 ..-..-.,..-..-..-..-....-..-....-..-.... 132 4,2,1 Sélectivité des écailles de cacao en,-ers les métaux présents dans de;t solutions acides c o n t e n a nutn s e u lm é k r l( S S M ) . . . . . . . . . . . . . . . 4,2,2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .i .3. .2. . . . . Sélectiyitë des écailles de cacao enyer,g les métua présents dans des solutions acides contetuntplusieurstnëtatu(SMM)........ 4,2,3 .........-................. 139 Sélectivitëdesécailles.le cacûoenver,sles métatuprésentsun I ixiviat de sol (LAS)......................... I 44 4,2,4 Isolhermede LangmuirdécrfuantI'enlèrement da Pb pas lesécaillesde cacao.............................., 146 4,3 SÉLDcTrvrrÉDES ÉicArLLES DE cAcÂo IouR I.'ENLÈVEMENT DES MET^ux Dtrs EFFLUENTS l)F. DÉcoNTMù'IATroN DEsors 4,3,1 Testd'ad"sorption sansdopagedu LA9........ 1,3,2 Essaisd'adsorptionqvecdtpugemulti-métallique..... ......._............................... I19 1,3,3 Essaisd'adsorptionqvecdopagemonÈuétqllîque..,. I 52 ........._..........-.................. INFLUENCE DE CERTAINS PARA\{ÈTRES ET .......................148 RECHERCHE DES MÉCANISMES IMPLIQUÉS LORS Dtr L'ENLÈVEMENT DU PB PAR LES ÉCAILLES DE CACAO 5,1 EF|ETDELA TArLt-E DËsPARTTCULES D'ÉcArr-r_F.s DECACAO.................._...... 157 ..-.-..-....-..-. 157 5,5 CApAcrrÉt)'Écl{ANcE cATroNIeuE DEsÉcA .l,tjsDtscAcAo 5,6 EFFET DUBI,OCAGE DEGROUPEMENTS FoNcTIoNNELs... ...-......165 -................167 5,7 MrcRoscoplE ÉLEcrRrlNreuE À BALAYAGE.-..-..-.....-............ pARDMRAcrroNAUXR^yoNsX-..-..-..-..,..-..-..5,8 ANALYSE UTILISATION DES ÉCAILLES DE CACAO POUR LA RÉCUPÉRATION SOLUTION SELON DTVERSESCHAÎlqnS Or, rn1,rreMENT.................... ............169 ..............1'17 DU PLOMB EN ..............185 6,1 UTILISATIoN ET RECiÉNÉRA froN DESÉc^tll-ts DEcAcAô potrRLA RÉctpFRA oN DUplor{B DANSLES 6,1,1 desconditionsd'ëlutiondaplomb..................... Optimisqtion 6,I,2 Cyclessuccessifs d'ahorption et d'ëlution. 6.1.J 0 XIV .....-.......-.............. 18J /88 . .......-........... PRocrÉDE DELrxrvlATloN Er RÉcupÉRATroN STMULT NÉ8......... -..-.......-......................... 198 PRocÉDÉÀ coNTRE RÉcupERATIoN DU pLoMB EXTRAT DE sol coNTAMINc pAR ADsoRprIoN suR t)r,ts coLoNNES 6,4,1 Efet de la chargehydrau1ique...................... 6,1,2 Essaisstu:cestfsdescyclesd'adsorptionet d'élution... 6,1,3 Coûtdesproduitschiûtiques.................... 7 CONCLUSION .....................220 ..................................... 226 ..........................231 LISTE DESTABLEAUX TABLEAUI coû1 DEs DrvtsRsEs rEcHNreuESDE RrsrAURATroNDE soLS coNT^MINÉssELoNCARRERA F.T TABLE^U2 porjR LES MÉTAUXET AU.rRr,scoMposÉs NORG NIouES GRTLLEDEs cRrrÈREscÉNÉRrerJEs pouRLESsol-sIAR LEMEFQ., ÉTABLTE ....-..-..-..-....-..-..............9 TABI,F,AU 3 ,I'ABLIAU 4 CRfrÈRËs cÉNÉRreuEs ENvlcuEURAUROYAUME-UNr LEICRCL {ANoN, 1987)............-....-.....-.12 SELI]N TABLI,AU5 p^R DES PRorôcoLE D'ÉvALrJATroN DELA TRArrABrLrrÉ DEssol-s, DESSÉDIN4EN [s ËTDESBOUES pollRerjErellBspAys,pRovtNcËs CoMpARArsoN DEScRrrÈREs ÉTABr-rs ou ÉTATS ,.,........,..,................ l4 (ENVTRONNEMENT TECIINOLOGTES MNÉRALURGIQUES CANADA,1998)-..-..-..-.......-..-.............................l8 TABLEAU 6 PRocÉDÉs DE sËp^R^TroN pHysrco-cHlMleuE polrR L^ DECONTAMINATION DES sor.s ( E \ \ r R o \ N r M r ' r\ C A NA D 4 ,l .s q S ). . . . . . . . ....,.............._...............25 TABLEAL] 7 'I.ABLEAU 8 TECHN0K]GIE D,EXTRACTIONACIDEDE ALEX SoL INC. .....,.,. TABLEAU9 TRA,ITEMENT PAREXTIL\CTIoN ACIDEDECoNCLTRRENT TECINoLoGIÛS CoRPoRA.TIoN..-.......,...............42 TABI-F,AUI O AU'1'RI'JS I)OMAIN!]S I]I',I,A t]IOI,IXIVIA IION DESSULFURES D'APPL,ICA'I'ION METAILIQUES .....,..,.......,........36 l(l TFicHNoLocttr ll't;uLÈvevgNt E I uFi RhcyclAcir Dbs METAUX DE ENVIRoNMMEN"T L L1 T f ( H \ ( J t . o c t F )I \ t Fl { NA O \ A t . . . . . . . TABLtrAUI 1 TEcHNoLocrE D'ENLÈVEMENT DESMÉTAr,xLôURDS TERRAMET@ -..-..-.....-..-..-.. .................................44 TABLEAU12 TABLEAUl3 TECtrNoLocIE DEL\V,\GEDESsoLSBERGM^NN DEBERGM^NN US4.......................................-..-.......,.45 " TECHNoLocEVrrRoxELE ne lq.vece nEssoLSDETA 0N METALTECHNOLOGIES INC,.................46 TABLEAU[4 EXEMPLES DETENEURS ENMÉTAUX LO[JRDs DANSLEsEFI'LUENTS INDUSTRIELS ..,..,..,.,,.,,.,,,,....,,.,,.,....,47 TABLEAI]I5 PRn'rcrpAr.Es rECHNor-ocrES Appr.rcrABLES À L'ENLÈVEMENT ET/ou À r.A RECUPERAIIoN Drs INDUSTRIELS.,..,...,..,.., METAUX PRESENTS DANSLËSEFFLUENTS ..........,.......,..........,48 TABLEAU16 EXEMPLES ETcol'RÉcrrr^TloN.....,.....,...................50 D'^ppLIC^TroNS DESpRocÉDES DEpRÉcrprrATloN TABr-EAU l7 (25"C, sol-uiroNÀ I N) (BL{sEr,{r, PorENrrELÉLECrRreur. DEsr:rouPLES MÉTALLTQUES TABLF,AI]I8 I)ISI.INC TIFsFN,I.RE I-,ADsoRPToN PTTSIQI]E ETCHIMIQUE CItTTÈIII.]S sI.]I,oNFAUSIF;IALY ( I999},..,..,64 T^BLEAU19 CL^SSIFICATION D[s IoNsMliT LLIeUES T,'rBLE^u20 GRouI,EsFONCTJONNELS IMpLIeuËsD,,\NS L'ADSoRprIoNDESIONSMËTAr-LIeUES ,...............................66 TABLE4U 21 LN soLL]]loNsuRDrs ECoRCES DEBots....,..,....,..,.71 Étungs ront,rNt suRL'ADSoRr oN DEsMBTAUX TABLEAU 22 Érulgs ponrar{TsuRL'ADSoRpïoNr)r-.s MbrrAU\[;Nsol.ur'roNsL]RDEsscruRES DEBors...................74 TABLE^U23 poRT NT suR L^ cÆ^clrÉ DF L{ MoussEDETOURBE poltR DNLDVER TR^v^ux DtrRECTIERCITE 1999).......57 ..................-..........-..65 (BROWN 1)ANs r.l-is l-rlrrr.llENl Erlou RÉcupÉRER r.EsMÉrAUXr.ouRr)s s rNDUs |RrELs rrrL, 2000).......76 TABI-EAIJ 24 R F \ D F . M\ rrs \ 4 { \ I V A I r x ( o / } )D t \ t a \ t v } N t D r s M É r A t ' xD l . I . I I T V | Àst y \ T H f I r e L F\ ' t u l (DL rs Er 11.,2002L)..... MÉT^LLreuDs TABLEAIJ 25 ..................................83 CoMPosrTroN DEsÉcArr-r-ES DEcACAo(GREENWOOD-BARToN. 1965)..-..-..-..-.......-...............................85 XVii TABT.LAU 26 StNïÈsE DE eut.LeuEs Étuots pom:,{N[ suR L'ADSoRprIoNDEs MÉTAUXpAR l)FjsDECHETS g6 .-..-..........-....-............ AGRO^LMENTATRES TABLEAU27 g9 CApAcrrEM^xtr\{AlED'ADSORI'TroN Dts MÉTAUX DED]FFEREN l.,surosoRBÀNTs................-....-..-....-..-. TABLEAU28 ANAI,YSE GRANULOIVIÉTRIQI]I1 I]FFECTUÉEPAR LI COREM SUR LES SOLS DE polrRr.{ FRÀcrroNsupÉRELRn PorNl'F.-AUX-LrÈVRES À20 pM (pAL) -..-..-.._.................,....,.......,........ 101 TABmAU 29 pouR LA FtL4.cToN ANAr-ysE GrL/rNULo-cHrMreuFi suR LES soLS DD poû..rrE-AUX-LDvrrEs S L J P E R I E^U2R0I p M ( P A L ) . . . . . . . . . . . . . . , . . , . . . . TABT.EAU 30 , . . . . , . . , . . , . . . . . . . . .1. .0. .2. . . . . pouR L ANALYSEcrrrMrerjE (Mci/Kc) suR LES sol-s DE potNTF.-AUX-LtÈvRrs s u p É R r E UÀR2t r0 p M ( P ^ I ) . . . . . , . . , . . , . . . . . . . . . . FRACTIoN , . . , . . . . . . . . . . . . . . . . .1. .0. .3. . . . . TABT.EAU3 I INFOILMATIONS RECtiE)LLrÈs AUpRÈs DESDrsrRrBrJTFtiRs strRLEsADSoRBANTS .........105 sÉLECTIoNNÉs TABLEAU 32 ANAtysE cHrMreuE (MG/KG) D[s rcAtr r-Es DE cACAo pouR L{ FRACTIONsupÉRGGI]R€ À T^BLDAU33 CoN IRôLE DE eu^LITÉ oBTENUt.oRS DESÀN^LysDSsuR ICP-A_ESET SPEC]RAAA DES ECHANTIT.r-oNS LreurDES c.ERT[rÉs... TArlLrrAu34 124 ...._..-.._....-..-....-....-..- CONTRÔLE DEQIIAI]TÉOBTENU LoRSDESANALYSES sURICP-AES DESÉCITANTILLONS SoLIDES (MGr'KC) cERTrnrÛs ..... TABT,EAU 35 125 CoNCENTRATIoN oss ruÉreux EN soLUTIoNDANSLE LrxrvrAT DE sor, fl-AS) ApRÈs24 H r)'ADsoRprIoN ^vEC20 c/L D'Ar)SoRBANTS N TURELS ....,..... TABLEAU36 CONCENTRATTûN ENMETAIDANSr.A sol-urroN swtuÉïquE ..-.._....................... 129 (SSM) ApRÈs MoNo-MÉTArLreUE 24 H DEcoN lAcl AVECDIIFÉRtrNTES -.._.... 134 _..-..-....-.... etiANrIrÉso'Écaues lE cÂc^o.............._....... TART.L]AU 37 BIL^N MAssreuEENl rrrrLEScATroNStrxÉs rr LBÉRÉSpARLEs ÉcA _r.Èts DE cACAo DANSL^ (SAC).-.. soLI roNACIDE CONTRôLE TARLËAU 38 136 ._.....-... ...-.-.-.._-..-.._. p,a.eLss Écerues DE c^c o DANSLÀ BJLANMdssrerrEFjN-.'TRE LESc^TIoNs nxÉs ET LrBÉRÉs SOLUTIoNMONoMÉTAI-I,TQUE DE PB (SSL) T^Btn^U 39 CONCENIRATT0NEN MÉTAUX DANS t.A soLUTroN MULTI-MÉT LLIeUE (SMM) coNTAcrAVECDI.FÉRENTES D'ÉcArLLEs DEcAcAo euANTrrÉs TABT.EAU 40 t4l .-.._....-..-....-.......-. CONCENTR {TroN EN Mt-IAUXD^NSLf LlxfvrAT ACTDE t)E sol- (LAS) ApRÈs24 H DDcôNTAcI AvEcDIFFERINTES D'Éc^tLLES DEcAcAo.-.._..-..-.. eTJANT[r'És TABLEAU41 ApRF:s24 H DE 145 ,............................. PARAMÈTRES DE L,ISOTTTERMB DE LANGMUIITDÉCNVANTL'ENLÈVEMEN'f DU PB PAR LES ÉCNLLESDÈ cAcAo LoRSDE DrFFÉREN'l's Irrsts D'ADSoRprtoN^vËc DIFFÉRENTES sot,u'l'|oNs MÉT LLIeUDS AvEcDF.s CONCENTRATI0NS D'ADSoRBANT ENTRE 5 Et.20ci/L,....,.............._.......-.......-. t4tt .fABLEAU 42 RENDEN,IENTS D,ENLÈVFMENT DESMÉTAUX[T ÉLÉMENTS DANSLE LIXIVIATDE SoL NoN-DÔPÉ ApRÈs24 H D'ADSoRproNEN PRÉSENCE DE 15 c/L D'ÉcArLLEsDE cACAo (EC) (pl-lr= 2,40 ET TABr-EAII43 R€NDEIua'trsD'ENI-ÈVEMENT DDsMETAux F.TELEMENTS D^NSLt LlxtvrAT DE sol DopÉMM100 ^pRÈs24 FrD'Ar)soRrrroNENPRÉSENCE DE l5 c,4- D,ÉcArLLEsDEcACAo (EC) (pH, = 2,25 xv11l T^BLDAU 44 RENDEMENTSD'FNI.ÈVFMENTDEs MûtAUx Et ÉLÉMENTSDANS LE LrxNL\T DE sol DopÉ MM300 ApRÈs 24 H D'ADSoRprroN FN pRÉsENcEDE 15 c/L D'ÉCATLLESDE c cÂo (EC) (pHr : 2,15 . , . . , . . , . . . . . . . . . . . . . . . .1. .5. 2_ . . . . . . TABLEAU45 RENDEMENTS D'ENLÈVEMDNT DEs MÉTAUXET ÉLÉÀ,rENTs DANSrirs L.JXtvLATsDE sol' DotEs (SM- 100)ApRrs24 H D'ADSoRprroN ENPRÉSENCE DE l5 c,ll, D'ÉcArLLEsDEcAcAo (EC).................154 TABLEAU46 RENDLMTNTS D'ENLÈVEMENT DESMÉTAUXET ÉLÉMENTS DANSLESLIxIvIÀTs DE sol- DoPÉs (SM-300)ApRÈs 24 H D'ADsoRprroN FiNpnÉssucE Dl 15G/L D'ÉcAllrrs DEc^c^o (EC)................. 155 T,\BLE^U 47 ENLDWN,fiNT DU PB DU LIXNI,AT DE sol- PAL APRÈS24 H D'ADSoRI.IIoN AVEC 10 G/L D'Ëc'Ar[ESDEc^cAo BRoyÉES ou NoNDEDIFFERENTES T{LLES.-..-..-..-..-..-..-..-....-..-..-...................... 159 TÂBr,BAU 48 ENLÈVEMENT DU PB À PARTTR DE soLUTroNSs\NTr#TreuESMoNo-MrrArLrerJEsCONTENAN t' DrFFÉRENTRS coNCrENrRATroNsDE PFrApRÈs24 H DE coN I'ACT AVEC 15 c/L D'ÉCATLLESDE TAILEAU 49 ENLÈVEMENT DU PB À PÀRTIRDD soLUTroNSsYNTitrTrerÆsMoNo-MÉTAl.r,reuBsDE pH DIFFÉRTNTS AFRÈS 24 HDEcoNT cr ^vEC 15 c,''I-D'ÉC^ILLES DEcAcAo..................-..-..-..-....-..-.......164 TAL]r-EAU50 ENLÈVEMENTDU PB À PARTIRDE SoLUTIONSS\NTI{ÉTIQUESMoNo-MÉTALLIQUES([PB]J= 50 r,{ci/L,PIII= 2.0) CONTEN^NT 2,35 M DEDIFFÉRËNTS SELSAPRÈS 24 H DECoNTACTAVEC15 G/I, t)'ÉcArLLEs DEcAcAo IABLEAU 5I ENtlt-wv}N"l ([PB],:0,25 MM, pH,:2.0) T^Br.EAU 52 ........................... 165 Dl. PB A p\R R r)F sor unoNs s\NTHL OUH\ Mo\c,-vETArJtetjts ApRÈs24H DE coNrACr AVEC 15ci/L I)'ÉCATLLES DE cACAo CoMposlrloN DELA soLUTtoNsyNTHÉTIouE DEPB ETDU LIXIVLq,T ACTDE DEsol ENMM ^VANT ETApRusCONTACT AVFtc T.usF-CAILT.Fts DEcACAoDURANT 24 H ........................................,.....,..,.,..,..,. 180 ]'AI}LEAU 53 CoMPLEXESDOMNANTSRETRouvÉsDANSLA soLUTtoNs\NTHEnel rE DF.PB I..'r DANSLE LIXIVLATACIDEDESoLAVANTETAPR-ES AVECLEsFCATLLES CONTACT DECACAoDL,TL\NT 24 II..,..,..,. I83 TABr.È.AU 54 TEsrsD'ÉLUTroN AVEC] L'ACTDE cHLoRHyDzueuE DUpLoMBADSORBÉ SURLES EC .......,....,..,....,..,....186 TABLEAII55 CoNcFN'lRAToNsFN PB (MG/L) DANSI,ESsoLI]TIoNSUTILISÉES IORSDEScYcLEs succÈss|}-s D'ADsoRproNFirD'Ér.tJTroN Du pr.oMBslrRLEsEC .-.....-..-.. TABLEÀU56 ..-..-......................... I 89 MISLTRES DD PH DDSSoLUTIoNSUTILISIËSLoRs DEScYcLTS SUCCTSStrS D'ADSoRPTIoN ET D ' É L U T r ODNUp L o M Bs u RL E SE C . . . . . . . . . . . . . . , . . , . . , . . , . . . . . . . , .1. 9. .5, . . , . . TABLEAU 57 DoNNÉEsÉcoNoMreLJES DBL'u't[.rsA froN DESEC potrRr.A RÉcupÉRdlroNDU pLoMtsDANSLEs T,\BLEAU58 COMPoSITIoN DU sol PAL, DËsÉCAILLES DECACA0ETDESLIXNIATSLORSDESESSÆS A-C EN TABLEATj 59 CoMPOSITION DIJso]- PAL, DEsÉCAILLISD[ CACÂoET D[s LIXNLq.TS LoRsDEsEssAIsD-G EN TARr-F]ALJ60 RÉPAR.IITIONDU PB (9/o')])ANS 1,I.]RÉACII.;IIRÀ NIEvBRII.iNE IPRÈS I,ESESSAISDE LIXIVIATIONET D A D S O R PI I O N S T M LL T A N I S . . , . . , . . , . . , . . . . . . . 205 TABLEAU 6l MATRTCEDEs ADSORBANTS uÏLISÉs DURANT l.Es DTVtrRsEsÉTAPESDU sysrÈMr À TABLEAU62 CoNCr-iN IRAIIoN ENPB(Mc/L) DANSLr LAS À L FN DEcFtÀcUN[DESÉTApEsD'ADsoRPTloN,....,..209 TABT.EAU63 CoNCENTRÀr'roN ENCu {MGIL) DANSr.t-.I-ASÀ LA FrNDEcrl4,ctrNEDESÉTAPES D'ADSoRp oN .......2l0 T^Br,EAU64 CoNCENTRATToN FNZN (Mc,4-)D^NsLELAS À r.AFN DrrcHAcuNEDESÉT,{PES D,ADSoRprroN......-210 TABLEAU65 MESURES DUpHDEsLAS AUcouRsDEL'urILrsATrôN DUsysrÈMFiÀ coN.rRE-couRANT,.................212 TABLEAU66 MASSTIET CoNCENTRATToN FN PB r-lxÉ suR LEs ËCAILLESDE cACAo r.oRs DU pR(xtÉDÉÀ coNTRE-couRANT.. TABLE^U67 ..-............................. 2 13 PARAMÈTRES D'opÉRATtoN DEScor-oNNEsEt BILAND'ENLÈVENIENT DUpLoMBLoRsDEsEssATS D'ADsoRprroN FNcoLoNNES ^vDc DrrFËRFNTFS c,HARcLs HyDRAUueuES......... ................................220 TABT.EAU 68 BrLq.NDEpLoMBADSORBÉ EI DÉsoRBÉ LoRSDEScycI-Es DETRÀTTEMFNT AVÈc LEScoloNNES DF cAcAo OPÉRÉES EN SDRIE 230 XX LISTE DES FIGI]RES FICIJRE1 SCHÉMA DUpR(rÉDÉDBDÉcoNTaMî'rlroNDEALEXSoLù.rc.,..,..,..................-................-..-..-..................4 t FIGURI 2 SCHÉM DEpRntcFEDEL'ENLÈVÉMENT DESMÉTArxpARpRÉcrprrA |IoN......................,..,..,......................5l FIGURE3 pARCÉMENTATToN.-..-...........................,....,.......,..,..,56 SCHÉM^ DEpRn{cIpE DEL'ENLÈVEMDNT DES\4ËTAUX FrcuRE 4 S( FIFMA DFl.RtNCnfDt t'LN-LIVEMEN I Dts MET^LXpARExrRAc'tto\ pARsot vnrr t ................,....,..,..,.., i9 FIGUI{B5 SCHEMA DEpRnrcDEDEL'ENLÈVEMENT DESMÉT^tx pARÉcILANGE D'roNs........-..-..-.._.............................6l FICiJRE 6 SCHEMA DrJDouBLrjRÉAcrruRÀ MEMBRANE..............,..,..,..,..,..,. FIGL]T{E 7 ENLÈVEMENT DUpr-oMBroRs DF.r.'ÉTUDE DEspEMoRMANctss DEsDTVERS ADSORBÀNTS......................._ 131 FIGUR!8 pARLESFCATLLES ENLÈVEN,!]NT DEs M'TAUX DESsoLUTloNSs\NT[ÉTreuEs MoNo-MÉTAr.r.reuF.s FIGURE9 VARLATToN Dtr pH LoRserJEDrFFÉRFN]-ES sol.urroNs AcrDEssoNTENCONTACT AVECD|FFERENTIS DEcACAo..-..-..euANTrrÉsD'ÉcArLr-Es .............-..-.-..-..-..... I l8 ..,.......,..,....................... 138 FIGUR€IO ENLÈ\'Et\fiNT METATLIeUI DANSLA soLUTroN s\1\ rHÉTreuE MULTr-MÉTAr.r,terJE ApRÈs24 H DE CoNTACT ^vECDIFFÉRENTES DEcAcAo...........-........-..-...... ................................-..142 eu NrrÉs D'ÉCATLLES FIGIjRF,11 CtNÉ'r'leuÈu'rNLÈvENrEr,J I DEScA:r-roNS MÉTArLreuEsDANSLA,soLUroN s\,}tTtllTteuE MIILTTMÉTALLretrE AVEC20 G/LD'ÉcAu-r.F-s DEcACAo................-. FIGUREI2 t43 CoNCENTRATIoN À L'ÉeuILIBRxDU pLoMBEN SoLUTIoNENFoNcrroNDE r.A errANrn L DË pLoMB ADSORBÉp^R eU^NTITE D'ÉC^ILLESDE c^c^o (ISorriERMEDE LANGMUR) LoRs DE DrFFÉRENTS TEsrs D'ADsoRprIoNAVECDIFFÉRENTFS sot.UTIoNsMÉTAL|reuËs AVECDESCoNCENTR^TIoNS D'ADSoRBAN r rNrRr 5 r l 20 (,/L..... F r c u R lLl Iso'ftrsnve 146 LNÉAI]SÉE DE L,Ar\cMUrR DÉCRIVANTL'ENLÈVEMENTDU PB pAR LEs ÉcArLLEs DE cAcAo LORSDE DFFÉRENTSTEsrs D'ADSoRrrroN AvEc DrFFÉRrNTEssoLUTIoNs MÉTA[LreuES AVECDEscoNcuNTRATroNs D'ADSORBANI BNTRB5 ri r 20 c/L.-..-............ ,,,,.,,,,,.,..,..,14'7 FIGURE14 lsorHERNrE D'ÀDSoRprroN ENTRrpLrcAT DrrPBpARLEsÉCATLLES DEcACAoÀ pH,,!lllo" DE2,0 .......,..,...... 162 FIGURE 15 PARrrcuLE T\?E D'ÉC^TLLES DEc^c o (^GR .NDTSSEMENT 100X)............................................................ 170 FtcutE l6 T,NE cRÈvAssÉE D'uNEpARTrcuLE D'ÉCATLLES DEcACAo(AGRéNDTSSEMENT 250 X)...........,................. 171 FIGIJRE 17 SPECTRE DE r,'ANArysE Atrx RAyoNs X pAR EDS D'IJNEzoNE cREVAssÉË(FrcuRE 14) D'UNE pARTIctJLE D'ÉCAILLE.S DEcACAo-..-.. ..................-.....l'12 FrciuRE18 PARTTCULEDrscRÈTE DE PBxOx RrrRouvÉE pRÈs D'Lr|lE p^RTIcuLDs D'ÉCAILLESDE cAcAo FIGURE19 SPECTRE DE L,ÀNAIYSE ÀUX RAYoNSX PAREDS D,LNE PARTICULE D,oX\.DE DE PB RFjIRoTIVÉ]E pRrsD'uNEpAtlrrrcul-E D'ECATLES DEcACAo(FrcuRE16)..,..,. .................................1'14 FIÛURE 2O ZôNED'rrNEpARTrcuLE D'ÉCATLLES DEcACAo(AGRANDTSSEMFNT 400 X)................................,....,..,..,.,.. 175 XXi FlciuRË 2l SPECTRE DE L,ANÀI-YSts AUx RAYo\]SX PAREDS D,UNEZoNE CoNTENANT DI] PR DIF-IUSPRÈS pARrcrILED'ÉrcArLLES D'Ln{D DDcAcÀo (FrcjuRB l8) .........,.. F.ICURE 22 ..._..-..-.......-.._............... 176 S TRUCTTURES IIELIcôiDAr.ES RETRowtEs srJR r.Es pARucu|-Ës D,ÉC^ILLES DE cAcAo (AGRANDTSSEM 1 4I N 0 0TX ) . . . . . . . . . . , . . , . . , . . . .......,...........................17j pARDIFFTL{CTIoN FIGURE23 ANAt.ysFr Arrx RAyoNSX D'u{ ÉCHANTILLoN D'ÉcArLLEs DEcAcAo.............,....,..,.,.., 17g FIGURT 24 PERTEDEMASSÈ r)r.rs EC cuMLL TtvEETÀ cHAeuEcycl-ED'ADSORPTrON-ÈLUTIoN .............-..-.-..-....-..-. l9l FIGIIRE 25 QUANTITÉDE PLoMBADSORBÉ LT ÉLUÉÀ CILAOUE cYcLE D'ADSORPTION-ÉLU.ToN PARRAPPoRT À r . AM A s s E R É S T D U ED L 'LEEc . - . . - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . , . . . . , . .1, .9. 2 ..,..,.. ,I-ENEI]RS FIGURE26 cAI-cUrlEs DE PLOMBPRÉSEN IËs sURLESEC APRÈSCILAQUE ÉTÀPED,ADSORPTJoN È.f pouRl.ETRAnÈMENTDES FrcuRE27 SCHÉMÀ DDBASED'tJNsysrÈMEÀ coNTRD-corJRANT LAS,......................_......207 FrcuRE28 ADSoRpTIoNcrrMUr-ATrttDU PB suR LLSECAILLES DEcACAoDURANTL'AtpLtcAroN DUpRocEDÉ I.ICIJRE 29 ADSoRpTIoN(]UMUL\TIVDDtJCU suR LËsÉCAjLLES DEc^c^o DtrIrÂNTL'AppLIcarroNou pnrrÉrÉ FTGURE 30 ADSoRpTIoNcuMULATrvl.:DUZN suR LEsÉcArLLEsDEcAcAo DITRANT l,'Appr.tcATroN DU pRocÉDÉ FTCURE 31 RÉSULTATS COMBINÉS DE TÔT]SI,ES ÈXPÉRIENCES EFFECTUÉES AVDC LE PRocÉDÉÀ coNTRECoIIRANT !.N1RE L'ADSoRprIoN C[JMIILAITVBDU pB suR LES ÉCA]LLESDE c^cAo ET LES coNcENTRAroNs l-rNAr-ES ENPB...._. ................................218 FIGURT32 EFFICACIÉcLoBÂr,FrDU pRocÉDÉÀ coNTRr-coLrRANT ENTERMED'AIlsoRptroNDU pB vERsusLA coNcËNlRArtoNFINALE DNPB(P&:27.0 + 2.8 Mc/L, pH,:2.20 + 0.03,[ECl : 10 c,,1_)........................219 FIGURI33 ÉvoLunor't poun DIFFÉRENTES clr RG[s IIvDRAULIeIJES DELA coNCENTRA rloN DEpLoMBDANSLE LrxrvL{.T TR^ITÉENFoNcrroNDUvoLUMEcuML,InrIFDELL\rvLq.T TRAITÉ_.._.._..-. ...................................222 FICI]RE34 EvoLU lloN pouR DrFFËRENTES cHARcr-rs HYDR{uLreuESDURTNDENGNT D'ENûVEMENTDU pLoMB ENFoNCTtoN DUvoLUMECUMULATTF DELIXIVLA.T TRAlrE.-. ......................................223 FrcuRE35 MODÉLISATION DEL'ENI,ÈVEMENT DUPLoMBDANSLELLXIVIAT ENFoNcToN DUTFMPS DÈcoNTAcT s u RL E SÉ C A I L L E DSEc A C A o. . . . . . . . . . . . . . . . . . ..-.......-..-..-....-.......-.......224 FIGIIRE36 MoDÉLrsATroNDE L euANTnÉ Dtj pLoMB ADSoRBEEN FoNCTtoNDU TEMpsDE coNTAcr strR l.Es FIGURE 37 ÉvolurIox DE LA (;oNCENTR{TIoNDtr pLoMB DANSLE LrxrvtAl EN [oNcfloN DL] voLUMË LTUMULATIF DELIxtvI T TRArrÉpotrRLBsysrÈMEDEoUATREcoLoNNEsDEcAcAo ENsÉRrE..-..-....-.._....227 FIGIJRI38 EVOI,UI.ION DU RENDEMENT D.ENLÈVF,MF]N'I. DU PLOMBEN FONCTIoN DU VOLUMtrCUMULATIF DE Lxtvr^TTRAtrÉpouRLEsysl ÉMEDEeu^TREcol-oNNusDEcAcAo ENsÉRrE ....-..-....................,.............228 FIGURE 39 ÉvoI-urror'l DE L^ euANTrrÉ DE ILOMB ADSoRBEsLrRLEs ECÂILLESDE cACAo EN FoNcrroN DU VOI,UMBCUMUL{TIFDE LIXVIAT TRAIIE POURLE SYSTËME DE QUATRD CoLoNNEsDE cACAo EN xxii LISTE DESEQUATIONS EQUATIoN1 Équerron2 Équ.trrou3 EQUATION 4 ÉquarroN5 bQUATIONÔ ÉquerroN 7 rron8 Éçu,+ bQUATION 9 EQUÀTION 10 ÉquerrouI I Éeu,rroN12 ÉeulrroNlj .....................55 E = Eô+ 2,303x (RT/NF) x LoG(Àv)......,..,..,..,..,..,..,. ...................,....._.........._.55 Éeu.,rrroN 14 ÉquarroNt5 ÉeuÀrroN 16 .............._.................._.67 Sr=S+SM.. Éçuerrol'r17 ÉqurlroNJI ........68 bQtrAïoN t9 Q.Ar{= [ST] / MASSED'ADSORBANT ÉeuArroN 20 o - a"^.BIM]/ ( I - u IM])....................... EQUATIONZ I .,..,..........,..,....,..,..,..,68 ÉeuArroN 22 23 ÉeuATroN ......................_..........68 .' . . . '..., . '...' . .' . .' .' . .' . .' . , .' . 6 8 c x o I H - o > ( c , o r r )- o H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Éeu.trrou24 Éqr.rerron 25 EQI]ATIONI6 I t') CH"O. HCOOH R-CH2NH2 -_--;> R-CHzN(CHr)2+ CO, +HrO ,l3 xxlll ÉeriArroN28 2 (C,H5O)rP,CHTNO, R-O-PO(oH), ---------------- R-O-PO(OCrHj), ÉerJArroN 29 Équanon30 ÉeuArroN 31 ÉeuArroN 32 Équ*rrroN 33 Éeu,lrror3+ Éeu.nrIot'i:s Èquarron36 ÉrluerroN3? EeuATroN 38 XXlV LISTE DESABREYIATIONS CEC Capacitéd'échangecationique(meq/100g d'adsorbantsec) Cr Concentrationfinale de métal en solution(mg/L) C; Concentrationinitiale de rnétalen solution(mg/L) CRM Centre de RecherchesMinérales (maintenant COREM : Consortium de Recherches Minérales) EC Écaillesde cacao INRS-ETE Institut National de la RechercheScientifique : Eau, Terre et Environnement LAS Lixiviat acideissusde la décontaminationd'un sol MEFQ Ministère de I'Environnementet de la Faunedu Québec ML,NVIQ Min:istèrede l'Environnementdu Québec PACC Procédéd'adsorptionà contre-courant PAL Pointe-aur-Lièvres POR Potentield' oxydo-réduction(mV) 9c Concentrationcalculéede métal adsorbésur I'adsorbant(mg/kg) qf Concentrationlinale de métal adsorbésur I'adsorbant(mg/kg) q- Concentrationmesuréede métal adsorbésur I'adsorbant(mg/kg) 9.* Capacitémarimale de fixation d'un métal (mg/g) TÇ Rendementcumulatif d' cnlèvement (Yo) Rr Rendementfinal d'enlèvement(%) Rru* Rcndementmaximum d'enlèvement(o%) USEPA ProtectionAgency United StatesEnvjronmer.rtal tc Temps de contact (min) Volume cumultail'delixiviat traité (L) INTRODUCTION La contamination de I'environnement par les métaux toxiques menace d'une façon réelle et croissânte la qualité de vie de notre société. Pour résoudre ce problème, les chercheursde I'INRS-ETE ont mis au point desprocédésinnovateurset efficacespour décontaminerdivers tJpes de rejets industrielset urbains.Ainsi, diversprocédéschimiqueset biologiquesont été conçuspour l'enlèvementdes métaux toxiqucs (Cd, Cr, Cu. Hg, Mn, Ni, Pb, Zn, etc.) présentsdans les boues d"épurationmunicipales(procédésMETIX) (Blais et al., 1992, 1993, 1995;Couillard et al., 1995; 'Iyagi et al., 1995), les sols et les sédiments(procédéAlex-Sol) (Charlier et al., 1997;'BIais et Mercier, 1998; Chafiier ef al., 2001), ainsi que les cendresvolantes d'incinérateur de déchets municipaux (procédéAlex-Cendre)(Painchaudet al., 7995; ChaÉier et al., 1997; Marco|le et al., 1999;Mercier e/ al., 1999). Les trar,'auxactuelss'intércssonttout particuliùcmcnt à la décontaminationdes sols qui représente un marché immense.Ainsi er.r1996, le Ministère de I'Environnementet de la Faune du Québec (MEFQ) a répertoriésur le teruitoirequébécoisI 870 sites contaminés.De plus, en mai 1996 il y avait encore54% des dossiers(1 012 sites)dont les travauxde restaurationn'étaient pas complétés (N4EFQ,2000). Aux Etats-Unis.prèsd'un demi-million de sitespotentiellementcontaminésont été dénombrésdepuisle débutdesannéesqua|re-vingtset prèsde 217 000 de ceux-ci requièrentencore une interventionafin de lcs ncttoyrr (USEP^, 1997).Enfin, plus de 3l 000 de ces sites induslriels seraientcontaminéspar des métaur lourds uniquement(Moore et Luoma, 1990). D'autrc part, la décontaminationdes sitespol)uésoonstitueaussiun vaste marché en Europe oir environ 600 000 sitesindustrielspolluésont été identifiésdansplusieurspays. L'enlèvementet la récupérationdesmétauxs'avèrentdonc essentielsur le plan environnemcntalet il est maintenant impératif de développer des technologies performantes en lemes de soûts/efficacitépour cffcctuer la décontaminationdes sites pollués. L'étude présrntéedans cette pouvant être exploitéespour concevoir de thèse vise à développerde nouvelles connaissances nouvellestecluologies de décontaminationdessolspollués par les métaur toxiquesqui soient à la fois performantesct économiques.Plus spécifiquement,la recherchc effectuée portait sur le développementde variantestechnologiquescombinantla solubilisationdes métaux par lixiviation par adsorptionsur desmatériauxnaturels. chin.riqueet leur récupérationsubséquente Lc premier chapitre porte sur la revue bibliographiqueeffectuéc sur les diverses connaissances scientifiquesreliécsà la présencede métauxlourdsdansles solset les elluents. De fait, la première sectionde ce chapitreprésentela problématiqueassociéeà la contaminationdes solspar desmétaux toxiques. La seconde section tracc un prolil suocinct des connaissancestechnologiques et scientiÏiquesactuellesen matiète de décontaminationdes soLs.La troisième section se veut une revue des teclrnologiesutilisées pour la récupérationdes métaux en solution. Les hlpothèses technologiqucs,ainsi que les objectifs associésà la présenterecherchesont présentésau deuxième chapitre. La démarcl.rernéthodologiqueutilisée fait l'objet du troisième chapitre. Le quatrièmc chapitre est consacréà la sélectivitédes écailles de cacao envers les mélaux susceptibiesd'être rctrouvéesdans les lixiviats de sols contaminés.Le cinquièmechapitreporte sur les palamètresct les mécanismesrégissantle phénomèned'cnlèvement du plomb par les écailles de cacao. Le septièrnechapitreproposequatrevariar.rtes technologiquespouvantmcner à l'élaboration de filières de décontaminationdes sols combinantI'adsorptiondes métarx lixiviés, Enfin, lcs conclusionset les recommandationsfbnt suite aur chapitresdc résultatsalors que le relevé bibliographiquedes documentscitésvient comnlétcrcettethèse. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE La revue bibliographiquea été dir.iséesen trois sectionsdistinctesportantsur desaspectsbien précis des oonnaissancesscientifiquesacquisessur la présencede métaux lourds dans les sols et les effluents. Ainsi, la première section de ce chapitre pode sur la problématjque associéeà la coutaminationdes sols par des métauxtoxiques.La secondeseçtiondresseun profil succinctdes connaissances technologiqueset scientifiquesactuellesen matièrede décontaminationdes sols. La troisièmesectionrésumclcs technologiesutiliséespour la récupéraliondesmétauxen solution. 1'1 Problématiquede Ia contaminationdessols l-a contanrinationde I'enviromement est une conséquencedu développementtechnologiqueet industrieldc I'humanité Q,{riaguet Pac1,na.1988;Dudka el u|..1996; Nriagu, 1996;Ulmanu et a/., 1996).Ainsi, plusieurssitesindustrielssont contaminéspar descomposésinorganiquescomme les métaux lourds et/ou des ccmposésorganiquescomnre les hydrocarbures.Le principal problème associé à cette contamination anthropogéniqueest la toxicité de ccs contaminantspour les organismesvivants cionttout particulièrementI'être humain. Il est donc imporlant d'enlevcr ou dc réduire la présencede cescontaminantsorganiqueset inorganiqucsafin de diminuer les dangersde prise en chargepar les planteset l'accumulationéventuelledansla chaînealimentaire,et aussipour empêcherces contaminantsde sc dissoudreet de se disperservia les eauxsouterraineset de surface (Gomezet Bosecker,1999;Mclaughlin et ai.. 2000). D'rure façon plus spécifique,plusieursdocumentsmajeurssru les risquesassociésà la pollution des solspâr les métauxlourdsont fait I'objet de publicationsau coursdesrécentesannées(Allen, 2002; Ferguson,1991;Adriano,19921Salomonser ai.. 1995).À titre d'exemple,la populationmondialea été alertéeplus parliculièrementpar le cas de rizières irriguéespar du drainageminier (mine de zinc) oir des cluantitésinrpodantesde Cd se sont retrouvéesdans le riz. Ce demier a ensuiteété consommépar les 1èmiers et les populationslocalescausantainsi des dommagesimporlantspour leur siinté(maladieconnuesousle nom de itaï-itai) (Kobayashi,1978).Des étudesont aussimontré que Ie plomb affccte le systèmcnerveux humain. les vaisseauxsanguinset le fbie et causerait égalenrentle cancer(I.,in el al., 1996:Marino et al.,1997).Il produit égalementdes effets néfastes sur le développementphysique et mental dcs bébés ct des enfànts et ce, même à des taur d'exposition très bas (Lin et al., 1996;).De fait, durantles annéesquatre-vingt.les risquespour les ieunes enlàntsde souffrir d'effets neuropsychologiques en raisonde I'ingestion exccssivede plomb sont apparuscomme étant beaucoupplus sérieuxquc précédemmenlestimés(I.{eedlemane/ a/., 1979, 1990).Conséquenrment, le niveau accepLable maximum de plomb sanguinchez les enfantsa été réduit de 40 ugldl- (la limite pour protégercontreI'aném'ieinduite par le plomb) à 10 ug/dl afin de protéger ccux-ci contre le développementde désordresphysiqueset intcllectuels (Chaney et Ryan, 1994). Des documentscomplets sur ce sujet peuvent être consultésdans Needleman et Landrigan (1981) et dansNeedlemanet Bellinger (1992). D'autre part, le mercure et ses dérivés constituentdes toxines qui s'accumulentlentementet qui sont très dangereuses pour la plupart des formes de vic (Hunrenick et Schnoor, 1974) alors clue le cuivre peut causer des dommagesà I'estomac,aux intestins,au lbie et aux reins et conduireà l'anémie (Gardea-Tonesdey et al., 1996). Enfin, le cadmiumpeut aussiprovoquerdesdommagesimponantsaux reins (Viessmanet Hammer, 1e93). 7,1,1 Étcndu de la contaminationrlessolsdansle monde La contanrinationdes eaux souterraincset des sols représentedonc un défi environnementaltrès oomplexe auquel plusicurs pays sont confrontés (NATO/CCMS, 1998). Ainsi, au cours des prochaines décennies,les gouvernementsde plusieurs pays et les industries privées devront débourserdes milliards dc dollars sur une base annuelle afin de nettoycr les nombreux sites contaminéspar des déchetsdangereuxet desproduitspétroliers(USEPA, 1997).De fait, Carreraet Robertiello (1993) estiment quc le traiternent des sols par des techniques in situ coûte entrc 5 à 80 $/mr, alors quc pour les techniquesex situ, ce montantpeut atteindre500 $/m3(ou plus dans lc casde la vitrification) (Tableaul). Tableau I Coût dcs divcrscs tcchniques de restauration de sols contaminés selon Carrera ct Robertiello (1993) Techniques de restauration Coût ($/m3) Lessivage 48-80 48-80 5-50 In siTu Phltorestauration Ventilation Ex situ Excavationet transpoddessols Réenfouissement avecdessols propres Dispositiondansdeslieux d'enlbuissement Incinérationou pytolyse Lessivage Phytoreslauration Solidification Vitrification 15-30 15 100- 500 100-500 150- 200 150-500 1 0 0- 1 5 0 Plusde250 Le marché potentiel de la décontaminationdes sols est immense. En fait, plusieurs sources menticnnentles turnagesestinréset mesuréspour plusieurssitesà traversle monde (USEPA, 1997; NATO/CCMS, 1998). Ainsi en 1996,le ministèrede I'Environnementet de la Faune du Québec (MEFQ) a réperlorié slr le territoire québécoisI 870 sitescontaminés.Une partie de ceux-ci sont des lieux de dépôts de résidus industriels (365 dossiers)alors que d'autres sont des tenains contaminéspar les opérationsjoumalièresd'activitésindustriellesou commcrcialesou encore,des déversementsaccidentels(1 505 dossiers).tlne répartitiongéographiquede ces terrainscontaminés rrontre que les régions de N4ontréalet de la Montérégiecomptent à elles seulespour près de la moitié (45%) des cas. D'autre part, la majorité desterrainscontaminésappartiennentà des intérêts privés (75%) alors qu'une très faible partie (25%) est du ressortdu secteurpublic (MEFQ, 2000). Enhn. en mai 1996,il y avait cncore54% des dossiers(1 012 sites)dont les travaux de restauration n'étaientnas con.rnlétés. Aux Etats-Unis. près d'un dcmi-million de sites potentiellementcontaminésont été dénombrés rlepuis le débu1des a:rnéesqrLalre-vingtse1 près de 217 000 de ceux-ci requièrent erlcore une intervention afin de les nettoyer (USEPA, 1997). De fait, le gouvernement prévoit que 187 milliards $E.-U. (dollars de 1996) serontnécessaires pour procéderà la restaurationcomplète de ces sites et qu'il Iàudra au moins de 10 à 30 ans porrr compléterles travaux. Bnfrn, plus de 31 000 de ces sites industrielsseraientcontaminéspar des métaux lourds uniquement(Moore et Luoma,1990). D"autre part, la décontaminationdes sjtes pollués constitueaussiun vastemarché en Europe. En ellbL.eltviron 600 000 sites industrielscontaminésont été identifiés dans plusieurspays d'Europe dont en Allen:ragne(240 000), en Belgique (13 000), au Danemark(15 000), en France(200 000), en Ilongrie (10 000), en Suède(10 000), en Suisse(3 000), en Norvège(3 350), aux Pays-Bas (110 000) et en Tchécoslovaquie(3 000) (Tuin et Tels, 1991;NATO/CCMS, 1998)..EnAnglererre et au Pays de Galles,plus de 100 000 siles seraientaffectéspar des contaminantsalors qu'il y en auraitjusqu'à 6 000 en Écosse(Davidsonet at., \998). De plus, à tous ces sites européens,il faut aussi ajouter plusieurs milliers de sites oubliés ayzrntété utilisés à des fins militaires durant la Prcmière guerre mondiale et la Seconde(\fATO/CCMS, 1998). Canera et Rober.tiello(1993) estiment lcs coûts de restaurationde ces sites euopéens à plus de 130 milliards de dollars (dollarsde I 993). an.réricains. 1,1,2 Types de contaminants retrouvés dans les solspollués Les sols contaminéscontiennerltsoit descomposésorganiques,soit des composésinorganiqucsou un mélangedes deux. Les polluantslcs plus ccmmunsretrouvéssur les terrainscontaminéssont les hydrocarburesaliphatiques,arornatiqueset pol)ahlorés,les pesticides,les cyanureset les métaux lourds(USEPA,1997). Au Québec,la compilation des donnéesdes 1870 dossiersdu MEFQ indique que les produits pétroliers sont les contaminantsles plus souventretrouvéssur ces sites (73%). En fait. 69% de l'ensemble de ces temainsprésenteune contaminationunique de tlpe organique,alors que 11% comporte une contamination de tlpe inorganique. Une proportion de 20Vodestenains renferme une contaminationde type mixte, soit à la fois organiqueet inorganique.De plus, les sites contaminés uniquementpar des métaux (i50 sites)représentcntun volume rnoyende 17 500 mr ce qui alonne un grând total de 2 625 000 mr clc sols à restaurer(M[,FQ, 2000). Conséquer nent cerlains sites s'avèrenttrès petits alorsque d'autressont énormescommecelui de la Pointe-Aux-Lièvres(ville de Québec)qui contientà lui seul environ 100 000 ml de solscontaminés. Aux Etats-Unis,les métaux se retrouventdans45 à 70% des sitescontaminés(USEPA, 1997).En effet, lc plomb, le cadmiunr, le zinc, le nickel, le chrome et l'arsenic sont sur la liste des dix contamirantsles plus souventretrouvésaux sitesrépertoriéspar le programmeSuperfundet par le Départementde la Dél'ense(Evanko et Dzombak,1997;USEPA, 1997,Mulligan et a\.,2001). L'extraction minière et ses procédésconncxcs,le traitement des métaur, les émissionspar lcs automobiles(Harrisonet ul., 1981;Garcia-Miragaya,1984;I{oward et Sova, 1993),les peinturesà basede plomb (Gooch. 1993),lcs émissionset les rejetsindustriels(Oyler, 1990)et le recyclagedes batteries(Efliot et Brorm, 1989; Tmovsky et al., 1989; Papassiopiet al., 1999) constituentdes soulcesimpoftantesdc pollution métallique.C)nretrouveégalementbeaucoupde sites contaminés par les métauxlourds sur les basesmilitaires, soit sur les champsde tir, près desusinesd'armement ct dc plaquagemétallique(Marirro e/ al., 1997'1.De fàit, les métauxlourds représentcntcinq des six contaminants1esplus souvent retrouvéssur les sites militaires et les toois plus importants sont respectivcmentle Pb, le Cd et le Cr. L)'unc façon générale,le plomb est le principal contaminanlinorganiqueretrouvé dans les sols pollués en raison des activitésagricoles,urbaineset industriellescomme l'extraction et la fonderie (USDPA,1997;Stccleet Pichtcl,1998;Mulliganet a|.,2001).Il a mêmeétéclasséconrmeétan1la substancela plus dangereuseen Amérique du Nord puisqu'un amélicain d'âge préscolairesur 10 a un taux très élevéde plomb dansson sang(> 30 pg/ml-) (Mercier e/ al, 20A2a,b). En fait, le plomb est l'un desmétarx lourds le moins mobile puisqu'il se fixe à la matièreorganique,à I'argile et aux complexesd'oxydes/hydroxydestout en tirrmzrntdesprécipités(Khan et Frankland.1983) comme (Zimdahl et Skogerboe, lcs carbonatesde plomb (PbCOr, 2PbCOsPb(OH)2, 4PbCO3.2Pb(OH)2) 1977), les orthophosphatesde plomb. les plromorphites primaires et les plumbogummites(en milieu anaérobiquepôur cestrois demiers)(Nriagu, 1974). La contaminationen plomb provient majoritairementdes sites de recyclageet d'entreposagede batteriesou ce demier se retrouvegénéralementsousla forme de PbCO3,de PbSOa,de PbO et de PbO2 (Ilessling et al., 1990; Nedwed et Clifford, 1997). De fait, avant l'établissementd'une réglementationadéquatesur le contrôle environnemental,le recyclagedes batteriess'effectuait en brisanl ces demières afir.rde retirer le plomb tout en laisszmtles acides résiduelset les boîtiers s'empiler sw le site. Le plomb était quantà lui empileren tas avant d'être refondu sur le site même ou dansun autrelieu. Cesméthodesdc travail ont conduit à descontaminationsen Pb de I'ordre de quelquesmilliers à plusicurscenlainesde milliers de mg de Pb par kg de sol Q.Jedwedet Clifford, 1997).À titre d'exemple.deux sitcsde recyolageet d'entreposagcde batteriessituésdansla région dc Houston (Texas)avaientdcs teneursrnaximumsen Pb de 300 000 mg/kg de sol, soit 30% de pb. Les concenûationsmoyennessur I'un dc cessitesse situaiententre60 000 et 100 000 mg de Pb/kg. D'autres rappotts évaluantd'autressites américainsont noté des teneurssimilaires.Par ailleurs,il est fréquent de retrouver sur ces sitcs d'autres contaminantscomme l'antimoine, l'arsenic, le cadmium,le cuivre, le séléniumet l'étain mais en moindre quantité.Enfin, pour la plupart des sites de recyclagede batteries,les deux mécanismesgérantla distributiondu Pb sont le ruissellementdes particulesde plomb durantles fofies pluiesct le transportpar les vents de poussièresde plomb. Quant à lui. le chrome est un élémentpeu abontlantsoussa ftrrme native car il provient surtoutde I'extraction minière du FeCrzO+.Les principalessourcesde contanination par le Cr proviennent donc de I'exploitation desprocédésd'électroplaquageet de la dispositionde déchetsdivers (Smith et al.,7995\. Le zinc est utilisé comme agent anticomosionavec les alliages de tèr et d'acier. Il est I'un des métaux lourds les plus mobiles puisqu'il est présentdans les eaux souterrainessous la formc dc composéssolublesà pH neutreet acide(Srnithet a/., 1995). Pour sa paft, le cadmiumprovient majoritairementdes émanationsdes fonderiesde cuiwe. de zinc et de plomb, dcs usinesd'électroplacage, desindustriesfabriquantdesalliagesà basede Cd (Cd-Ni, Cd-Ag-Cu, Cd-Au), des centralesnucléaires,des sites de fabrication et de recyclagedes batteries Ni-Pb et de plusieursauftestlpes d'industries(Khalid er a/., 1998a). I,1,3 Réglcmcntations concernant les métaux dans les sols Afin de détcrminer le degré de contaminationd'rm sol, la plupart des pays industrialisésse sont dotésou sont en voie de le faire, de lois et de normesvisant à établir dcs critèresgénériquessur les contaminantsdans les sols. Ces critèresnc sont malheureusement pas rutiformes d'un pays. voir d'un état olr d'une province, à l'autre et une attettion particulière doit ôtre apportée à la teminologie utiliséeafin de bien comprendrelcs diflerentespolitiquesenvironnementales. Au Québec,le Ministère de I'Environnementet de la Faune du Québec (MEFQ) a préparéun documentintitulé ( Politique de protection des solset de réhabilitation des terains contaminë,ç >> qui pennet de détenninerle degréde pollutior.rd'un sol selondiverstlpes de contaminantset selon les usagesprojetéspour celui-ci (MEFQ, 1999).lJn résuméde cettepolitique de protectiondessols et de réhabilitationdessolscontaminésest présentéau Tableau2 pour les métauxet quelquesautres composésinorganiquesimpoflants.Pour situerun sol selon cescritèresgénériques,il faut procéder à une digcstioncn milieu acidc sclondesméthodesstandardisées du sol à l'étude afin d'en connaître les teneurstotalesen contaminânls. Tablcau 2 Grillc dos critèresgénériquespour les métauxet autres composésinorganiques établicpour lcs solspar le MEFQ Métaux et autres composésorgàniques Critères de sol (mg/kg de matière sèche) A B Argent 2 20 40 Alsenrc 6 30 50 Bar!'um 200 500 2 000 Cadmiurn 1,5 5 20 Chronre 85 250 800 Cobalt t5 50 300 Cuivre 40 100 500 Dra|l') 50 300 Manganèse 5 '710 1 000 2 200 Mercure 0,2 2 t0 Molybdène 40 2 t0 Nickel 50 100 500 Plomb 50 500 I 000 Sélénium I 3 l0 Ztnc Il0 500 I 500 Bromure disponible 20 50 300 Cyanuredisponible l 10 r00 500 5 50 Fluoruredisponible 200 400 2 000 SoufretQtal 500 I 000 2 000 Cyanuretotal Par la suite, les critères génériques(A. B. C) et les plages conespondantcs(A-B, B-C, > C) pennettentde déterminerlc positionnementdu sol par rapport aux usagesprojetéstel que décrit cldessous. Critère A: Cette valeur correspondà la concentrationnaturelledu milieu pour les paramètres inorganiques.Il s'agit donc du bruit de fond pour un sol typique sans aucune contamination. PlageA-B: À ce niveau, le sol est faiblementcontaminé.Il n'est pas nécessaired'entreprendre des travaux de décontaminationmais il est opportunde s'interrogersur les sources de contaminationet, parliculièremcntdansle cas de la nappephréatique,de vériTier s'il y a toujours apport de nouveauxcontenninants. Le sol retrouvé danscette plage de crintaminationpeut ôtre utilisé à des lins résidentielles,rnais il peut cependant s'avérernécessairede prerrdrecerlainesmesuresde protection (excavation d'une couchesuperficielle,additiond'unecouchede tene propre,etc.). CritèreB: À ce seuil, la oontaminationdoit faire I'objetd'analysesplus approfondies. PlageB-C: À ce niveau,le sol estjugé contamirÉ.Toutefbis,le sol ne fera pas automatiquement I'objet de travaux de décontarnination, à moins que l'impact des contaminantssur la nappephréatiquene nécessitcde tels travaux.Cetteplage de contaminationrestrcint cependantson usageà certainsniveaux.Ainsi, destravaux de restaurationpourront ôtre nécessairesavant d'utiliser ce sol à des fins agricoles, résidentielles ou récréatives. D'autres usages pourront cependant être envisagés sans qu'il soit nécessaire d'entreprendre des travaux de restauration (usages irrdustriels, commerciaux.etc.).Dans tous les cas,l'étenduedestravaux à effectuerserafonction de la nature des oontaminants,de I'utilisation prér,uedu sol et de I'impact sur la nappephréatiqueet sur le milieu environnanten général. Critère C: À partir de ce seuil, il pcut y avoir nécessitéd'une action correctricedans un bref délai. i0 Plage> C: À ce stade, le sol est lbrtement contaminé et il faudra procéder à une étude approfondieet à dcs travauxde restaurationavantde permettretoute utilisation de ce sol. Ce sol est impropreà êtreutilisé et tous les usagesy sont resFeints. Par contre,depuis la mise en vigueur définitive en janvier 2002 dl Règlementsur l'enJôuissement tles so/.r contaminës(RESC), la gestion de certainsde ces matériaux au Québec a radicalement changée(EnvironnementQuébec,2002). En effet, il existemaintenantun niveau de contamination au-delà ducluel le traitement des sols contaminésest légalementobligatoire avant toutes autres possibilités de gestion (confinementou réutilisation/entreposage). Ces niveaux maximums sont indiqués à I'annexe I du règlement selon un ordre similaire à celui clc la grilte des critères génériquesde la Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés quoique de nouveaux paramètresabsentsde le Politique aient été ajoutés.Dans ce contexte,on rifèrc de plus en plus à ces nouveauseuils en tant que < critère D > (Forlin, 2002). Le nouveau règlement vise I'harmonisationclesrèglemcntationsaméricaines(voir ci-dessous)et québécoises aftn dc réduire les arrivageshors-frontières.Par contre, ces règles ne peuvent cependantn'être appliquéesqu'aux expéditeurshors-Québecet dorénavant,tous les intervenantsquébécoisy sont égalementsoumis.En résumé.l'obligation de traitementest maintenantune réalité et le règlement est 1à pour rester quoiqu'il soit fort contreversépar les intervenantsdu milieu. Ainsi, il faut comprendreque les coûtsde gestiolrdessolscontaminés,suftoutceux contaminésau-delàdu critère D, augnenterontsérieusement et que peu d'alternativessontdisponibles(Fortin, 2002). Aux États-Unis,un critère minimum est imposépar l'agencede protectionde I'environnementd.es Etats-Unis(USEPA), qui laisseensuitele choix aur différentsEtatsd'appliquerd'autresrestrictions plus sévèress'ils le désirent ([JSEPA, 1992a).Cette réglementation,tel que stipulée dans <tThe RCM land disposalrestrictions:A guide to compliancel, se basesur un test de lixiviation appelé ( TCLP ) (Toxicity CharaclerislicsLeachingProcedure)développépar le USEPA ou sur I'analyse de risque. Le TCLP est une extraction à l'acide acétiquedilué qui simule la générationd'acide acétiquedans un sile d'enfbuissementsanitairelors de la décompositiondes déchets.Il ne prédit donc pas nécessairementI'absorption des métaux par le système digestif humain. En fait, contrairementà la simple digestiontotale des sols, le test TCLP permet d'évaluer la mobilité des contaminantsdans le sol étudié avant ou aprèsune décontamination.Cette 1àçonde procéderest d'ajlleurs de plus en plus recommandéeet utilisée de par le monde, même si le test n'est pas 11 parfaitemer.ttreprésentatifde 1a mobilité effective des contaminants.Par ailleurs, en mai 1998, le gouvemementaméricain(USEPA) étendaitaux solscontaminés(tirés dcs documentsaméricains63 FR 28555 et 40 CFR 268.49) I'obligation dc traitementpréalableau confinementqui existait déjà depuis plusieurs annéespour les déchetsdangereux.Pour les sols conlaminés,le gouvernement américainexigc I'application d'un traitcmentqui réduit la concentrationde 90% ou qui permet de rcspecterutt niveau de contaminationma,rimum défini commc <<I0 times the universal treatmenl standard (10 x UTS)ri. Ce nouveau règlementdemeurecependantmoins contra.ignantpour les intervenantsdu milieu quc le nouveaurèglementquébécoiscar la caractérisationdes sols est basée sur la lixiviation (TCLP) et non sur la concentrationtotale(mg/kg) comme au Québec. D'autre part tout commc lc Québec,plusieurs pays ajustent peu à peu leur réglementationen fonction des usages projetés pour lc sol. Ainsi, les Pays-Basont récemment effectué de tels changementsafin de mieux s'aiusterau marché de la décontamination.En elTet,une telle mesure permettra de réduire le coût de restaurationdes 110000 sites contaminés dans ce pays de 50 milliardsà 15-25milliards$US (dolleLrs de 1996)Q'IATO/CCMS,1998). Au Ro.vaume-Uni( I'ableau3), les concentrationsen contaminantsmétalliquessont comparéesavec les critères génériquesdonnéspar le comité interdéparlementalsur le redévcloppementdes sites contaminés (ICRCL) (Anon, 1987; Anon, 2002). Cependant, cette approche comporte d'importantes limitations puisqu'elle réfère souvent à la contaminationtotale et non pas à la mobilité et à la biodisponibilitéclescontaminants. T:rbleau 3 Critères génériquesen vigueur au Royaume-Uni selon le ICRCL (Anon, 1987; Anon 2002) Critères génériques Cortaminânts(mg/kg) Cr* a (résidentiel) b (parc,aire dejeu ct espaÇeouvert) 15 Zn Ni 600 (25) l0 40 Hg 450 I 000 (25) 20 750 d (espacevert) 130 70 300 e (espacevert, déterminépar extractionavec 0,05mol/I. de EDTA) 50 20 130 Les valeurs entre pat'enthèsesréJèrent du Cr de valence VI déterminé par extr(iction avec 0,1 mol/L IICI à 37.5oC. 12 En Corée.le Ministère de l'environnementa aussiétabli descritèresgénériquespour les principaux contaminants(Cd, Cu, As, Hg, Pb, Crryr),composésorganophosphorés, PBC, cyanures,phénolset hydrocarbures)retrouvésdans les sols. À titre d'exemple,ure contaminationen Pb de 300 mg/kg sur des terres agricolesou de 1 000 mg/kg sur le site d'une usine ou d'une industrie implique des actior.rs irnmédiatesalin de restaurerou de disposerde cessites(Ministry of Environment,1996). En1ln,le Tableau4 effectueune comparaisonentreles critèresgénériquesutilisésau Québeoet ceux de quelquespays,prûvincesou ÉtatsçAnon, 1987;Nedwed et Clil'ford, 1997;NATO/CCMS, 1998; PronK, 2000; Anon, 2002: Abollino et a1.,2002). Ce tableaumontre des variations importantes entreles divers pays,provincesou Etatsdansla réglementationsur les solscontaminés.Ainsi, le Zn varie (pour un critère similaire) entre 800 et 1 500 mg/kg, le Pb entrc 530 et 1 000 mg/kg et le Hg cntre 2 et l0 ms/ks. Dès lors, certains sols sonl jugés contaminéspour cefiains pays alors qu'ils ne le sont pas pour d'autres. D'autre paft, quelquesmétaux sont jugés problématiquespour certains pays et nonpréoccupantspour d'autres(voir Ba et Sn). 13 P - o F Ê = Ê s Ê = s Ê : i E 6 - F , 8 z 3 r . r ô l r J a t 3r er 8É 3 Èll O .ri U .'r ËÀ L ^ à ^é 9 x é Ë é é d o ^ , - ^ ^ , ^ i é r ' r - ^ l Ê - ' = nç * - ? Ê Ë E .{J t < I <t) /o , 9 = - .ci .dl € ( o .L!l Q _ o Ltl ,rÉ c ,G ( - 7 0 Lll oj ,!É d - ,.! - .o . o o q Ç Lrl .L! .l -d ,ct r d _ F o o J -(lJ i _ .LÈ .Ll â  S x s . â Ë * r 3 3 f s 1 i g . = ; = É 3 i = : ; ; ; - . = = - ; E â 'u a3 lEl ÉËEÉc !F7 êr iâ = ê Ë ; ^ ' ' 9 t ' , * Z F 1,1,4 Perspectivessur la restaurâtion des solscontaminésen métaux lourds Avant 1987,les méthodesde remédiationlcs plus utiliséespour traiter les solset les autresmatrices polluôes par les métaux toxiques impliquaient I'enlèvement des milieur contaminés et l'enfouissementdans des cellules à sécuritémaximale eVou le confinementdes contaminantspar des barrièresplrysiquesfaites d'acier, de ciment, de bentoniteou autresmalériaux in.rperméables (USEPA, 1997; Papassiopiet al., 1999; Mulligan et a|.,2001). Cependant,ces méthodessont de rloins en moius choisiescar elles sont susceptiblesde perdrede leur efficacitéavec le tempset ont donc une duréede vie limitéc (NÀTO/CCMS, 1998).De plus, les législationsactuelles(Europede l'Ouest et Amérique du Nord) proscriventde plus en plus ces méthodes,car elles ne sont plus acceptablcsdu point de lue environnementalpuisqu'elleslaissentla contarninationdans le sol au lieu de favorisersa réduction(Petersl:t Shcm. 1992;Rampleyet Ogden,1998). Au Québec,il existe des informationssur les technoiogiesde remédiationutiliséespour seulement 294 des I 870 dossiers.Seloncesdonnées,10%odes294 dossiersont fait l'objet de confinementou d'enfouissement.Il faut toutefois soulignerque 51 des 58 cas de confinement(88%) visaient des dépôtsde résidusindustriels,tandis que 129 des 147 cas d'enfouissement(88%) concernaicntdes terains contaminéspar desopérationsjournalièresd'activitésindustriellesou commercialesou des déversementsâccidentcls. Pour les autres dossiers,51 teruainsont fait l'objet de traitement biologiquc. 4 autresont subi un traitemcntthcmique ct 34 sitcs ont été traités par des procédés physioo-chimiques(MEFQ, 2000). . À Aux Etats-Unis,75% des technologiesde remédiationutiliséesentre 1987 et 1993 visaient avant tout la réductionde làçon s'ignilicativeet pennanentedu volume, de la toxicilé etToude la mobil:ité des contaminantssur les sitesaffectés(Steeleet Pichtel, 1998).Par contre,le USEPA mentionnait en 1993 que le bon fonctionnement du programme Superf,rnd nécessitaitde façon urgente l'élaboration dc nouvcllestcchnologiesefficacespour 1'enlèvementdes contaminantsinorganiques dansles sols (Rampleyet Ogden, 1998).De 1'ait,b;enpeu de tecbnologiesexistentpour restaurerles sitescontaminéspar les métauxlourds sur une basecommerciale(Papassiopiet al.,1999').Plusieurs contraintesdont les làcteurséconomiqueset la performanceexpliquentcettelacune. 15 Depuis lors à l'échelle mondiale, les programmesde développementtechnologiquelavorisent la rccherchede procédéspcrlbnnants capablesd'enlever les métaux lourds (USEPA, 1997) car ils pemettent d'apporler une solution finale ar-x problèmesde la contaminationdes sols par ceux-ci (NATO/CCMS, 1998). Conséquemnent,les procédésbiologiques,électrocinétiquesou physicochimiquesqui permettentd'enlcver ou de réduirede façon imporlantela pollution métallique dans les sols sont de plus en plus exploités(Sims, 1990;Sleeleet Pichtel, 1998).alors quc les techniques faisant appel à l'enfouissementclansdes cellules à sécuritémaximale eclou |e conTinementdes contaminantssont actuellernenten déclin. r12 Restaurationdessolscontaminéspar desmétauxtoxiques Il existe un nombre reslreintde techniqucsde restaurationdisponibles,éprouvéset viables pour lc tlaitement des sols contaminéspar les métaux lourds (Galvez-Cloutiere1Dubé, 1998). Selon les donnéesdu ministèrede l'Environnementet de la Faunesur la restaurationdes terains contaminés au Québec (MIlfQ, 1994), des activitésde restaurationont été entreprisespour plus de 90% des sites conLaninésexclusivementpar des composésorganiquesalors qu'aucunerestawationn'a été effectuée dans près de 50% des cas dc contamination avec présence de métarx lourds (contamination mixte ou non). La décontarninationdes sols pollués par lcs métaux toxiques constitue donc lc dé1i le ph-rs complexe auquel les restaurateùrsde sites doivent s'ajuster (Masscheleyne/ al., 1999). Dès lors, ce chapitre trace un profil succinct des diversestechnologiesd'enlèvcmentdes métaux pouvant être appliquéesaux sols comme I'isolation et le confinement, la solidification et la stabilisation,la vitrification, l'électro-restaruationet l'électro-acoustique,la phyoremédiation, lcs procédésde séparationphysico-chimiqueet I'h-vdrométallurgie (procédéschimiqueset biologiques). Enlin. quelquesfilières de reslaurationdisponiblessur le marché de la décontaminationdes sols serontprésentéesd'unc façon sommaireselonles hformations foumies par leurspromoteurs. 1.2.1 Traitabilité des sols AIin de développerdcs technicluesadéquatesdc restaurationde sites contanrinéspar les métaux lourds, I'acquisition de connaissances accruessur Ia distribution géochimiquedes métaux lourds dansces matricesest rapidemcntdevenneune nécessité.Conséquemment la spéciationdes métaux 16 lourds dansles sols a fait l'objct dc plusicursétudes(Khan et Frankland,1983;Brown et al., 7986; Gibson et Farmer, 1986; Calvet ct al,, 1990; Tuin et Tels, 1990a; Van Beschotenet al., 1997: Galvez-Cloutieret Dubé, 1998;Papassiopiet a|.,1999). Selon ces travaux, les mécanismesresponsables de la distribution géochimiquedes métaux lourds dansles sols et sédimentspeuventêtreclassésen quatregroupcssoit, 1) l'adsorptionà la surfacedes minéraux argileux, des oxydes/hydroxydes(Fe. Mn, A1) et de la matière organique, 2) 1a précipitatiorL/coprécitationavec les minémux secondaires (carbonates, oxydes/hydroxydes, sttllùres), 3) la complexation avec la rnatièreorganiqueet parfois 4) la pénétrationdes métaux lourds dans la st1rucnrre cristalline des minérauxprimaires (Van Beschotenet al., 1997; Ga|vezCloutier et Dubé, 1998; Papassiopiet al., 1999). Ces différents modes de rétention des métaux lourds par le sol jouent un rôle primordial au niveau du potentiel de transfeft des métaux lourds entre les phasessolide et liquide et donc dansla sélectionde méthodesadéquatesde restauration (Grassoetnl, 1997;Papassiopi et a|.,1999). Par ailleurs,la sélectiondesméthodesd'interventionà utiliser sur les sitescontaminésdépendaussi de la naturemême descontaminants,de leur concentration,du niveaude décontaminationrequis(au physico-chimiquesde la Québecselon les usagesprojetéspour le site) ainsi que descaractéristiques matrice à traiter (USEPA, 1997).Il est donc impératif d'examinerces différentsélémen1savant de pouvoir proposerune chaînede décontaminationpour ie traitementd'un casspécifiquede sol. À cet égard. les chercheurs de I'INRS-Géoressources(maintenant INRS-Eau, Tere et Environnement)et du Centre de RecherchesMinérales du Québec (ancierurcmentCRM mais actuellementCOREM) ônt proposéun protocoled'évaluationen cinq étapesde la traitabilité des sols, des sédimentset des boues par des tecll.rologiesminéralurgiques(Er'rvironnementCanada, 1998).Le Tableau5 reprendsommairementce protocoled'évaluation. 1'7 Tableau 5 Protocole d'évaluation de la traitabilité des sols,des sédimentset des bouespar des tcchnologiesminéralurgiques (Environnement Canada, 1998) Étapes Procédures Échantillonnage Étudede l'historiquedc la contamiration Prélèvcmentset conseNation Caractérisationpar I' approcheminéralurgique Analysegranulométrique Confirmation de I'applicationdes technologiesminélalurgiques Etudedesdonnéesde la caractérisation par 1'approcheminéralurgique Élabolationdu schéma de traitcmentprélimiluire Conciliationdesdonnies de la camctérisationavec les conditions d'utilisation et les performancesdesdiiTérentséquipements minéralurgique. Validation et optimisation du schérnade traitement Essaisà l'échglledu laboratoireet semi-industrielle Analyscchimique Étudeminéralogiclue Bien que ce protocole ne considèreque des procédésde séparationphysico-chimiquepour le traitcmentde solsou de sédiments,il consLitueune approchede baselogiqueet cohérente,à laquelle peut être greffée l'évaluation de procédésde séparationchimique eVou biologique. En effet. une chaînecomplèteet optirnalede décontaminationdessolspolluéspar les métauxinclut dansbien des cas I'utilisation coniointede procédésde séparationphysico-chimiquealin de réduire le volume de matériel à traiter ainsi cpredesméthodeschimiquesetiou biologiquespour extraircles contantinants (Gangulyer al, 1998). 1.2,2 lsolation et confinement L'isolation et le confincment,quoique de moins en moins utilisés, sont des méthodesde contrôle des sols contaminésencoreen applicationpour desraisonséconomiques.Ellcs consistentà isoler et à contenirles contaminantsdansune zonecontrôlécoù la migrationdespolluantsest inhibéesou du moins réduitc à un minin.rumjugé acceptable.f)irns cestechniques,des barièrcs physiquesd'acier. clcciment, rle bentoniteou autrematériel solide et inerle sont érigésen sorlede murs afin d'induire un encerclementtant vertical qu'horizontal des sols contaminés.L'implantation d'un système d'extractiondes écoulemcntssoutenainssous-jaccntsest souventrequisafin d'éviter le passagedes contaminantssouscesbanières.(Mulligan et uL.,20Q1) l8 1.2,3 Solidificationetstâbilisâtion Les techniques de solidification impliquent un processusphysique de transformation d'une subsl,ance liquide en une substancesolide par aiout cl'agentsde solidification tels les ciments, les pouzzolancs,les silicates.la chaux e1d'autresminérauxréactifsqui sont généralemcntd'utilisation couranteet donc peu onércux.Irar aillcurs, le ciment Portlandest I'agent solidifrant le plus utilisé car il imrnobilise bier.rI'ensembledes rnétaux.Pour ieur pafi, les techniquesde stabilisationiilnt appel à des réactions chimiqucs où des agentschimiques (tels les polyrnères)provoqueront la précipitationdes mé1auxqui deviendrontalorstrès insolubles.Les matériauxorganiquescolrme le bitume, lc polyéthylène, les paralïnes. les cires et d'aufes polyoléfines constituentdes agents cl.rimiquessouventutilisésdansles techniquesde stabilisation. Cesprocédéspeuvents'effectuersur le sitc ou prèsde celui-ci à I'aide de çontenantsou directement dans le sol (in siltt). Lorsque la techniquesur le site est privilégiée, il y a tout d'abord cnlèvement des gros objets et lavagepuis mélangedes sols avec les agentschimiquesretenus.Ce mélamgeest ensuite déposé dans des moules cle solidification. Ensuite l'éliminalion des produits résultants s'effectueen déchargescontrôléesou dansdescellulesde confinement.Lorsquela techniquein situ est retenlre,il lâut alors mettreau point ule n.rétl.rode de mélangedes solsen place et un systèmeale stockagcet de distribution des réactil's.Par exemple, des coulis peuvent être injectés à grande vitessedals le sol à partir d'un point de forage.Le rayon ainsi traité est souventdc plusieursmètres autourdu puits. lrn soit, lcs tcchniquesde solidillcation et d'immobilisation sonl elïlcaces pour immobiliser les rnétaux.En effet, les sols traitéspar cestechniquesrespectentles normesenvironnementales car la quantité de métaux mesuréedans les lixiviats des sols traités est infime par rappofi aux tenelus obtenuesdansles lixiviats des solsnon traités.Ainsi, les concentrations passcntsouventde plusieurs dizainesou centainesde mg/L à moins de 0, I mg/L pour une réductionglobales4érieure à 95%. Par contre,les réactionsde solidific.ationsont cxothermiqueset conséquemment il làut aussilraiter les émissions gazeusesen ras de présence de composés volatils. De plus, elles induisent téquemment des pH basiques,limitant alors leur utilisation en cas de présence de métaux amphotères comnre le plomb et I'alunrinium. Ces méthodes ont également le désavantage d'augmenterle volume de matériel en placc.ll faut aussinoter que leur efficacitén'est pas absolue 19 car un ceflain relargagede contaminantspeu subsisterà long terme aprèsle traitement.Dc fait, ce type de traitement est souvent réservé aux cas oir il n'existe pas d'autrc véritable traigment de décontamination applicable (llsEPA, 1993). En 1àir, les méthodes de solidification et de stabilisationont été utiliséesdans25% des opérationsde décontaminationsur les sitestraités aux États-unis avant 1993 0JSEPA, 1993) mais ellcs ne sonr cependantpas encore autodséesau Canada.Enfin, les coûts de traitementsur site varient de 100 à 150 $É.-U./m, (dont 40 $ pour le n'rélange)(USEPA, 1993). 1.2.4 Vitrification La vitrification in situ a été développéepar Batelle's Pacific Norlhwest Laboratory et est exclusivementcommercialiséepar GeosafeCorporation(usEPA, 1993).Cetteméthodethermique consistcà chaulïer les sols à destcmpératuresvariantde 1 600 à 2 000"C, soit bien au-delàdu point de lits'ionde ceux-ci.Les sols ainsi traitésforment alors une matricestableet de structurecristalline difficilement lixiviable car les métaux se retrouvent encapsulésdans une structure de verre composéede silicatesfondus. Au niveau opérationnel.lc sol est traité en couchessucccssivesen comrnençantpar la surfaceoù la chaleurest tout d'abord apportéc.Puisquele scl est un mauvaisconducteurthermique,il làut placer deslèt-rilletsde graphiteet du verre finementdivisé (fritte) à sa surfacepour permettreau courantde circuler. Ensuite,quatreélectrodesdisposéesen carré sont descendues de quelquescentimètrespar heure,jusqu'à ce que toute la matrice contaminéesoit vitdfiée. Parallèlement,les sous-produitsde la pyrolysemigrent vers la surfaceoù ils sont détruitspar oxydation.Enlin, un systèmefermé placé au-dessusde la zone de traitement permet de capter les émissionsgazeusesproduites et de les diriger vcrs un systèrned'épurationavantdc les rejeterdansI'atmosphère. La vitrification malgré sa grandeeflicacité comporteplusieursdésavantages. Ainsi, elle ne peut être utiliséeen présencede sols saturésen eau puisquela chaleurseraitalors utiliséepour l'évaporation de celle-ci.D'autre pafi, la prolbndeurdes sols à traitcr cst limitée car elle ne peut excéder6 m. De plus, cette technique ne permtt pas de revégétaliserla zone traitée. Enfin, la consommation énergétiqueest très importantesoit de 800 à 1300kW,4rpar torne de sol traité. La vitdficatian est donc très dispendiÈuse avecdescoûtsvariantsentre4 800 et 10 000 $ CAN/tome IJSEPA, 1993). 20 1,2,5 Electrorestauration ou traitement électro-acoustique Les procédésd'électrorestauratiilnconstituentune autre techniqueintércssantepour enlever les métaux lourds des sitcs contaminés (Ribeiro et Mexia. 1997). De fait, plusieurs universités. compagnies et institutions ont effectués des travaux de rccherche sru les procédés d'électrorestaurationdes sols comme I'université de l'éta1de la Louisianne(E,-U.). l'université du TexasA&M (É.-U.), I'jnstitut des technologies (MIT) (É.-U.),l'université du Massachaussette Lehigh (8.-U.). la compagnieElectro-Petroleuminc. (É.-U.), la compagnieGeokinetics(Pays-Bas), f 'universitéde Leeds(R.-U.)et I'universitéde Cambridge(R.-U.)(Acar et a\.,199Q;Yeung, 1994; West et Stcwarl, 1996;Pennet Savvidou,1996). En soit, la techniquc d'élcctrorcstaurationconsisteà introduire dans Ie sol à traiter une paire d'électrodesplacéesà une distancedonnéeI'une de l'autrc ct à induire un courarÏ électriquequi cnftaîneraalors les contaminantsvers une des électrodesoir ils pourront être récupérés(Chung ct Kang, 1999).L'électroosmose,qui permetle transportde l'cau, et l'électromigralion,qui assurela mobiliti desmétaux lourds,consLituentles deux fôrcesprincipalesresponsables de I'extraction des contaminantspar cettetcchniqucdc rcstauration(Acar er,r1.,1990;Yeung, 1994;Ribeiro et Mexia, 1997).En lait, plusier-rrs réactionsélectrochimiqueset interactionsentre les contaminantset le sol comme l'électrol).sc,I'adsorption et la désorptiondes contaminantssur les particules d'argiles, I'aoidification du sol par le hanspod des ions II- et la précipitation des espècesinorganiqucs surviennentd'rure fàçon quasi simultanée(Acar et Alshawabkelr,1993; Rosand et Acar, 1996; Yetrnget a|..1997). D'une façon plus spécifrque,lorsqu'un courant électrique est induit dans un sol safuré, I'cau s'électrolyseet l'oxygène gazcux ct l'ion hydrogènesont alors produits à I'anode alors clue de I'hydrogèneet desions hydroxydessontproduitsà la cat}rodeselonles réactionssuivantes: EquationI Anode: 2 H2O* 4 s => Oz 1 + + ff* Equation2 Cathode: 4 H2O+ 4 e-=> 2llz 1 + I OU-. Clesréactions induisent une baisse(acidification) du pH autour de I'anode et une augmentation (basilication) cle celui-r:i à la cathode. Par la snite, les ions H' migrent vers Ia cathode par électroosmose et électromigration tandis que les ions OH- se dirigcnt vers I'anode par 21 électromigration.Par contre, commc la nrobilité des ions H* est deux fois plus élevée que la mobilité des ions OFI-.il se produit une acidificationgraduelledu sol avec I'application du procédé électrocinétique.Cette acidifrcationest alols sulïrsantepour mobiliser les métaux contenusdans le sol car les ior.rsH- ont tendanceà s'écl.ranger avec 1esions métalliquesadsorbéssur les particules d'argiles. De plus, les faibles pH pcmetLrort la dissolutiondes précipitésmétalliques(Chung et Kang, 1999). Dès lors, les métaux se dirigcront vers la catlrodepar électroosmoscoù ils seront pompésvers la surfacecar lcs deux électrodessonttouioursplacéesdanstlespuits de recouvrement. Le principal avantageassociéeà cette techr.riqueest donc la non-dispersiondes contaminantsen dehorsde la zonede traitement. D'autrc parl. Hinchee eî al. (1990) ont étudié un nouveau procédé dr séparationappelé DES (décontaminationdessolspar élecûoacoustique) pour 1'enlèvementin sifu descomposésorganrques et des métaux lourds des sols cor.rtaminés. Ce procédé est basé sur les mêmes principes que I 'électrorestaurationavcc en plus I'ajout d'une sourcc d'ondcs acoustiquespour augmenter la vitessedu transportdes liquides dansle sol. Le traitementélectroacoustique seraitparticulièrement elllcace dans les sols argileux ayant une perméabilitéhydrauliquetrès bassemais sesrnécanismes ne sont pas cncore très bien compris. Dc fait, Hinchee et al. (1990) ont utilisé un sol argileux contenantdu n-décaneet du chlorurede zinc pour testercettetechniqueen laboraloire-Plus de 95% du zinc a alors été récupérépar la méthodedc DES ce qui suggèreque cettetechniquepuisseêtre utilisée avec un certain succèspour des traiTementsin situ de sols contaminés.Cependant,les auteurs n'ont pas encore effectué des essaisà grande échelle et non pas discuté de I'aspect iconorniquede cenerechnologic. 1,2,6 Phytorémédiation La phytorémédiationconsisteà fairc croître des plantesà la surfacedes sites contaminésde sorte que les matièrespolluantess'inliltrent par le systèmeradiculairedu végétalet s'accumulentdansles diverses parties (racines, tigcs. feuilles, etc.) de celui-ci. Toutes les plantes ont la capacité d'accumuler, du sol ou de l'eau, les métaux lourds qui sont essentielsà leur croissirnceel développement.Ces métaux incluent le fer, le manganèse,le zinc, le cuivre, le magnésium,le molybdènc ct le nickel. Certainesplantesont égalementl'habilité d'accumuler les métarx lourds qui n'ont pas de fonctionsbiologiquesconnuestels que le cadmium,le chrome,le plomb, I'argcnt, 22 I'arsenic et le mercure.La technologiede la phltoremédiationest très réccnteet remonteau début des amées 1990. Ellc a déià été appliquéein silu et làit l'objet de nombreusesrecherchcsdans plusieurs universitéset étatsaméricains.en Angleterreet ailleurs dans le monde. Le gouvement américain(USEPA) est très intéresséà la technologieet suit attertivementles développementscn subventiomant plusieurs projets de recherche.De plus, ceilains firmes commercialisent la phltoreméaliationuo* Étutr-Unis (Châtearureufet Leblanc, 2002). Cette techniqueest ccpendant lirnitée puisque la contaminationdu sol ne doit pas dépasserune certaineprof'ondeurafin que les racines du végétal soient en oontact avec les polluants métalliques. De plus, les conditions climatiqueset la biodisponibilitédcs métaux sont des élémentstrès impofiants à évaluer lorsque cette méthodede rémédiaticnest envisagée.De même,il faut souventune plus longue période de tcmps pour décontaminerun site er1raison de la vitesselimite de croissancedu végétal choisi, Il peut être éga)emer.rt nécessairepour totalementrestaurerun site de procéderà plusieurscycles de culture et dc récolte. Enfin, une fbis contaminéele plant doit encoreêtre disposéd'une manière apptopriée(Mulligane/ al, 2001). 1.2,7 Séparationphysi(o-chimique La contaminationmétalliquedansles sols est souventrestreinteà desplagesgranulométriquesbien définies et fréquemmentassociéesaux fines particules(mais pas danstous les cas).Ainsi, ilall et Holbein (1993) rapportentdansleurs travaux que la fraction inférieureà 210 prm(70 mailles) était très contaminée alors c1,reLang et Moulato (1993) font état de celle plus petite que 63 pm (230 mailles) de mômc quc Rubin et al. (1990)et Mercier (2000). II est donc usuel que les matériauxcontaminéssubissentune étapede traitementpar tamisageou classilication irfin de sépzrer les fi'actions contaminées de celles non-contaminées.Ainsi, I'utilisation dcs techniquesde séparationphysico-chimique,principalementpar hydrocyclonage,a été beaucouputiliséepour la décontaminationdessédimentspolluésaux Pays-Baset en Allemagne (De Waaij et van Veen, 1988;Faser-rr et ul., 1988;Werther et a/., 1988). Cetteapproohepermetde dirninr"rer ccnsidérablement le volume de matérielà décontaminerou à disposerde façon sécuritaire. De fait, I'attrait majeur desprocédésde séparationphysico'chimiqueest la possibilitéd'obtenir une grandequantitéde solsnon-contaminés, une petitequantitéde solscontaminéset un riohe concentré métallique. 23 Le Tableau 6 tiré d'Environnement canada (1998) préscnteles quatre principaux procédésde séparationphysico-chimiqueservantà restaurcrun site de rnêne que leur principc d'action et leurs conditionsd' utilisation. Souventà la suite de ce tlpe de traitement,les fractionsles plus contaminéespeuventêtre retraitées par des tccbnologies hydrométallurgiques (technologies chimiqucs ou biologiques) et pyrométallurgiquesadaptécsà desfi ns environncmentales. D'autre paft, si les procédésde séparationph-vsico-chimique présententdans la plupart des cas l'avantaged'être relativementéconomique.leur applicationest soumiseà diverseslimites. Ainsi, les contaminantsinorganiquesciblés ne doivent pas être liés chimiquementà la matrice. Dc plus, les matédauxcontatninésdoivent préserrtelure granulométrieappropriéepour que leur séparationsoit envisagcable.Aussi, les valeurs d'une or-rplusieurs des propriétés physiqueset chimiques des rralrices à décontamincrdoivent être suffisammcntdifférentespour leur séparation.En fait, les sols fins contenantde très faibles concenttationser.ra:gile et matièreshumiquespeuventêtre séparéset traités habituellementavcc succès.Par contre, des sols avec des teneurs en argiles et matières humiquesélevéescausentbeaucoupplus de dilÏicultés. llnfin, I'utilisation des procédés dc séparation physico-chimique dans une chaînc dc décontaminationde sols. tout paûiculièrementen amont dc procédésh.vdrométallurgiques, esr presqueincontounrableafin d'assurcr la viabilité économiquede I'opération de décontamination errvisagée(Mercier, 2000; Mercier et ctl.,2002c). 1tI i o 0ô - ê , ^ E 0 à.-D : ; U Ê Ë = r l-.: È t1 adt^ +-d l = Ê-.: ù tr 6 . Y i 6 F 9 "1 É F u . n = r ô Ë q À a t !2 E 6 , 5 F"H t .v i'= : È E :.s + b u g Ë F + : "! É .L\ 7 L Ê i t t = l l c - * ' ' = " ! . j . : E U à : 6.92 ,^ "À l2: I s , ! 92 :! .9 v u E ( D i = . - o Ë9 .à, - 6 4 E . o ô F r È n ^ F ? ; t l i l a É \() q â _ ! l i Ê c I, ; r ,a,Q E ô E F F E . ; e = ' 6 - .J' d l , 2 ' 4 - .or ! c'.1 € L ; i i q ô > È t Ê -ô : . p !: .ii I -, o : q E r'c c - . o û tr c ) ! ^ - 41' 'n r i E - ô l'È i i èoE i .d i + ' 4 J l ç I \ F È : 5 r ô . \ 5 t Ë , ! E - 4 ' g . ! r : l g Ê i . I , F - - = ' s ::i È L d 'dx t È v J i : ù À :u - ^ 7,2,8 Séparation hydrométallurgique Au coursdes demièresdécennies,plusieurschercheursont étudiéla disponibilitédesmétaux lourds dansles sols en appliquantdilferentesconditionsde pH ct de potentield'oxydoréduction(Gamettet .t/., 1,985;Elliot et al., 1986;Baath,1989;Tyler el a/., 1989). Ainsi, plusieurs teclniques d'extraction ont été exploréesdans le but de décontaminerles sols pollués par les métaux lourds,soit la lixiviation avecacidesinorganiclues(H2SOa,HCl, HNO3. etc.) ou organiques(CH:COOH, etc.), la lixiviation bactérienne(Thiobacillusferroùciddns,T'hiobacillus lhknxidans, etc.) et le lessivageavec agentschélateurs(EDTA, DTPA, NTA, etc.) ou oxydants (NaClO, H2O2,etc.) (Bricrley et LeRoux, 1978;trhrlich et Brierley, 1990;Tuin et Tels, 1990b;Peters eLShem, 1992;van Benscltotenet al., 1994:Chenet al., 1995;Cline et Reed, 1995;Davis et Singh, 1995;Macauleyet Hong, 1995;Rulkenset al.,1995;Hong et Chen,1996;Steeleet P:ichtel.1998; Mercier, 2002; Mercier et al., 2002a;Mercier c/ a1.,2002b; Mercier e/ al., 2002c). Ccs diverses approchcstechnologiquesont égalementété étudiéespour la décontaminationde sédimer.rts (van Veen et de Waaij, 1987; Mullcr, 1989; Couillard et Chartier, 1993) et de boues d'épuration municipaleset industrielleschargéesen métaux lourds (Lo ct Chen, 1980; Jenkins et ul., 1981; Campanellaet al., 1985;Fronker al, 1985:Wong et Henry, 1988;Rasmussen et Rockandel,1991; Blus et al., 1992;Tyagi et al., 1991,1993;Couillard et Mercier, 1994). Un fait, la plupart de ces approohestechnologiquestircnt leur racinedes procédésdéveloppésdans I'industrie minière pour la récupérationdes métaux (Rampieyet Ogden, 1998).Ainsi en condition acide, les métaux lourds ont un potentielde dissolutionimportant selon la forme sous laquelle ont les retrouvent (Galvez-Cloutierct Dubé, 1998).En efl'et, le comportementdes métaux s'explique selon la sensibilité relative qu'a r:haqueforme géochimiqueaux écarts dc pH. Ainsi, à des pH acides,les métauxlourds solubiliséspror'iennentprincipalementde la destructiondescarbonateset de la matièrc amorphe.À despH fortementacides(pH < 3,7), la presquetotalité desmétauxlourds associésaux carbonates,aux hydroxydeset aux oxydes sont solubilisés(Galvez-Cloutieret Dubé, 1998;Mulliganet a|.,2001). Les prochainessectionstmitent donc des divers procédéshydrométallurgiquespouvant être utilisés Dourfestaurerdessitescontaminés. to 1,2,8,1Lixiviation chimique avec acide inorgdnique L'extraction desmétauxdes solspar utilisationd'acidesinorganiquestels que lcs acidessullurique. nitrique ou cl orhydriquea fait I'objet de plusieurstravaux de recherche(Tuin et Tels, 1990b,c,d). Ajnsi, Tuin et Tels (1990a)ont recensé16 étudeseffectuéesà traversle monde sur I'utilisation de ces réac1iI's chirriques, en combinaison ou non, avec un traitement thermique pour la décontaminationdessols, De plus, Tuin et Tels (1990a)ont eux-mêmcsivalué l'cnlèvcmentdesmétauxde sols argileux avec une solution d'acide chlorhydriquece qui leur a permis d'extraireentre 80 et 90% du Cd, Cu, Pb et Zn par un traitementrépété(3 x 0,5 h) avec HCI 0,1N ou en une seulcétapeavec HCI 2N. Pour sa par1, le rendement d'exlraction du nickel varie pour les deux méthodesentre 45 et 80%. Ces cherchcursont égalementétudiéI'effet du pH, du ratio liquide/solideet de la ooncentrationinitiale en métauxsur le rçndementd'extractionde cestoxiquesinorganiques. D'autre parl, Adams et Allowa,v (1988) ont évalué I'effet de la température(5 à 38,5oC) sur l'extraction des métar-xpar cir-rqlypes de trailementsoit, la lixiviation avec acide ohlorhydrique, avec acide acétique,avec nitrate d'ammonium. avecEDTA et avec DTPA. Selon ces autcurs,une haussedesrendementsd'extractiondesmétauxest observéede manièregénéraleavecles cinq types de traitementlors d'une haussede la temoératuredu milieu. Tuin et Tels (1991) ont égalementproposéun procédécomplet d'extractiondcs métaux associésà clessols argileux. Ce prooédécomFortequatreétapesprincipalessoit, 1) le prétraitementdes sols par tamisageet/ou hydrocyclonage;2) la solubilisationdesmétauxdansdeux réacteursde type cuve agitée (CSTR) opérésen série,avec un temps de rétenlionhydrauliquede 0,25 à 0,5 h et comme extraetant,de l'acide chlorhydrique0,1 à 0,3 N (pH 0,5 à 1,0);3) la floculation ct sépârationdu sol de la phaseaqueuseavec lavageet neutralisationdu sol traité; 4) la précipitationdes métaux avec recyclagepartiel deseffluentset de l'extractant. Quant à cux, Assink et Rulkens (1987) ont réalisé unc étude comparative visant à évaluer l'efficacité d'extraclion des mélaux lourds par classilicationphysique (séparationdes parlicules fines contaminéesdc diamètre inférieur à 0,06mm), par lixiviation chimique HCI bH l) et par lcssivageavec l'acide nilrilotriacétiqueQ.JTA).Cestravauxpoflant sur neuf échantillonsde sol ont 27 démontré quc la classilication physiquc ct la lixiviation avec acide chlorhydrique soru prus pcrformantsen termede coût-efficacitét1"reI'utilisation du NTA. Pour sa paft, Muller (1989) a proposéune technologieen quatre étapesde décontaminationpour l'cnlèvcment desmétauxtoxiquesde sols,de sédirnents,de boueset de résidusde combustionsoit, 1) la solubilisationdes métauxen réacteuropéréavec un tempsde rétentionh,vdrauliquede 0,15 à 0,25 h et avec acidificationà pH 0,5 par de I'acide chlorhydrique:2) la floculation ct séparationdu sol de la phascaqueuseaveolavageet neutualisationdu sol traité; 3) la précipitationdes métaux à pH l0 avec ou sansproductiond'un résidu d'hydroxyde ferrique suite à une étapede précipitation sélectiveà pH 3,5-4,5;4) l'élimination desrnitallx résiduelsdemeuranten solutionpar une étapede coprécipitation des métaux avcc du carbonatede calcium formé par injection de dioxyde de carbone. Enfin, dans une autre étude (Urlings et al. 1988),une techniquede lessivageacide in situ a été proposée pour I'cnlè\'ement du cadmium de terrains contaminés.Cette variante technologique rcquicrt l'acidification du sol à plJ 3,5 avcc de I'acide chlorhydriqueet w1 systèmede récupération hydrologiquedcs lixiviats. Bien que cette approchepuissc ôtre cnvisageablepour l'enlèvementde métau-xaisémentsoluble commc lc cadmium,il semblepeu envisageableque celle-ci soit efficace pour des teffains contaminésavec des métaux plus difficilcs à solubilisertels que le plomb et le cuivre. En général.les étucleseffectuéesà traversle mondemontrenl que I'utilisation d'acidesconcentrés I:rvorisela mise en solution des métaux, cluoiquedans bien des cas, la haussedes rcndementsde solubilisationdes métaux demeuremodeste.Dc plus, 1'emploide solution d'acidesconcentrésfait cn sorte d'augmenterconsidérablementles coùts en produits chimiques,entraînela production de quantitésimportantesde résidusmétalliqueslors dc la neutralisationdeslixiviats e1causede sévères dommagesà la structuredu sol (solubilisationexcessivedessolidesdu soi). 1,2,8,2Llxiviation ûvec ugent chélateur La lbnrration de complexes métalliques solubles par réaction avec cedains agents chélateurs constitueunc autre approcheayant été séricusementenvisagéepour I'extraction des métaux lourds dcs sols contaminés.En effet, les chélateurssont des composésayant la propriété de se lier 28 fofiement et de mauièreplus ou moins spéci{iqueà un ion positif bivalent et trivalent (notammcnt métallique)avec lequel ils forment un composé(ou chélate)danslequel l'atome centralest [ié aux atomes voisins par au moins deux liaisons en fbrmar.rt une strarçturearmulaire. L'acide éth,vlènediaminetetraacétique(EDTA), I'acide nitrilotriacétique (NTA) et I'acide diéthylènetriaminepentuncétique (DTPA) sont les principauxagentschélateursayantété testéspour l'enlèvement des métaux lourds (Legiec, 1997; Fisher et û1., lq98; Rampley et Ogden, 1998; Sarnaniel al, 1998). Les arguments généralementavancésen faveur de l'utilisation des agents chélateurssont les grandescapacilésde lixiviaLion de ces agents,la grande stabilité themrodynamiqueet la bonne solubilité des complexesmétalliquesfonlés. r.ne faible adsorytiondes agentscomplcxantset des composésmétalliquespar les sols et une grandestabilitédes composésmétalliquesqui inhibent les éventuellestransformationschimiqueset biologiques(Fishere/ al, 1998). Assink et Rulkens (1987) ont donc évalué I'extraction des métaur de neuf sols di11érents par un traitementde pulpe à 20% (p/p) avecune solutionde Na3NTA à desconcentrationsvariant entre20 et 100 g/kg de sol ct à un pH aiusté entre 3,0 et 3,5 avec HCl. Les rendementsd'cxtraction des métaux se sont avérésnettementmoins bons que ceux obtenuspar une lixiviation en trois étapes avecde I'acide chlorhydriqueà plJ 1,0.Les meilleursrendementsd'enlèvementdesmétauxatteints dansce casavecIe NTA sont de 87y0As, 96% Cd,74% Cu, 9% Cr, 14%Hg,88oÂPb et 43YoZn. Adams et Allow-ay(1988) ont aussitestéle lessivagedesmétauxprésentsdanscinq échantillonsde scls avec des solutions de EDTA (0,05 M) et de DTPA (0,005M). Cependant,I'ell'icacité d'extractiondesmétaux(Cu, Mn, Ni, Pb et Zn) s'estavéréetrès variableselonles solstraités. Pour leur part,'I'uin et'fels (1990a) ont comparéI'extraction des métarx de sols argileux par un traitementà I'acide chlorhydriqueet ûn ffaitementà I'ED'I'A (0,005à 0,1 M). Des six métauxsuivis (Cd, Cr, Cu, Ni, Pb et Zn), seulementle cadmium et le plomb ont été extraits aussi bien par le traitementavec 1'agentchélateurque par le ûaitementavec I'acide. Par contrc,la solubilisationdcs métaux a été augmentéeavec la haussedu contenu en EDTA ajouté aux sols et I'acidilication pal1iellede ceux-ci (pH < 4). 29 Par ailleurs, le recyclagedes agentscomplexantsou la diminution des concentrationsrequisesont été séricusementexplorésen raison des coûts élevésde ceux-ci. Ainsi, Brown et Elliot (1992) ont testél'utilisation combinéede divers électroll.tesavcc l'EDTA. En I'absenced'électrolltes ajoutés, ceschercheursont mesuréune extractiond'environ 65% du Pb présentdar.rsdeséchantillonsde sols traités pendant 5 h avec 0,04 M EDTA pour une gamme de pH comprise entre 5 et 9. Dans ces conditions,I'ajout de 0,5 M de selsde perchlorated'arn.rmonium, de sodium ou de lithium a permis de hausserle rendementd'extractionaux environsde 80%. l,'utilisation de sels de perchloratede calcium ou de magnésirunfavorise égalementla mise en solution du Pb, mais en conditior-rs ligèrement ph"rsacides (pll 4 à 6). Le gain économiquede cette approchen'a toutefois pas été discuténar ceschercheurs. Enlin, des chercheursdu Bureaudes Mines (États-Unis)ont lapporté ph.rsieurs problèmesassociés avcc l'utilisation du EDTA à grandc échelle sur des sites cor.rtaminés comme les coûts élevésdu réactif. des difficultés à filtrer les sableset les argileset la difficulté de recyclagedu réactif. En fait, ils pensenlque les problèmesde filtration sont causéspar la présencede colloïdescrééspar les liens lbrmés entre le EDTA, les métaux et les parliculesde sols. Ainsi, les deux essaiseffectués(Ferme Lee, Woodville, Wisconsinct Site ILCO, Leeds,Alabama)par le BureandesMines se sont soldés dansles deux caspar desproblèrnesmajeursd'opérationdesunités-pilotesnotarnrnentà l'étape de filtration (Nedwedet Clifford, 1997). Dc plus, I'utilisation des agentsoxydantspour le traitementdes sols contnminésdemeuresujetteà controverseparticulièrementpour les applicationsin situ. En effet, le EDTA et ses composés dérivésse dégradenttrès lentementdansles dilÏérentssols oe qui peut influencerla spéciationet la biodisponibilitédesélémentsessentielsou toxiques.Le risquede pollution deseauxsouterrainespar les composés métalliques et lcs chélates doit aussi être pris en compte. Enfin, les risques toxicologiques pour lâ santé humaine provenant de l'ajout dans l'environnement d'agents possiblemer.rt mutagènescolnme lc NTA incitent forlementà réduire leur utilisation (Fisher e/ a/., ress). 1,2,8,3LLxiviation avec d'autres composëschimiques f)'autre pafi. cerlainsmétalrxcomme le çhromene peuventêtreextraitsde manièreefTcacepar une lixiviation avec des acides inorganiques.De même, l'utilisation d'agents complexants comme 30 I'EDTA ne permct pas non plus de bons rendemenlsd'extraction de cerlainsmétaux, tel que le chrome,comme l'a démonlréTuin et Tels (1990a)avec des sols argileux.Plnsieursautresréactifs chimiques (acide oxalique, dithionite de sodium, hydrochlorure-hydroxyammonium, soh-rtionsde phosphate)ont âussiété testéssanssuccèspour l'enlèvementdu chromedes sols contaminés(Tuin et Tels, 1990a).De fait, si les sols sont contaminésoriginalemcntpar la fome oxydée du chrome (Llr"*), ce métal est habituellementprésent dans le sol sous sa forne réduite (Cr:r*). suite à la réaction avec la matière organiquedes sols, Dès lors, le Cr3* formc des hydroxydesde chrome et rlltérieurement des oxydes de chrome très insolubles (Cr2O3). La formation de complexes polvmériquesd'hydroxydesde cluome réduit égalementla solubilitéde ce contaminar.rt. L,orsqueIe cllome dansle sol est principalementsousla forme Crl-. l'utilisation d'un agentoxyclant peut être une bonne altemative,car I'oxyclationdu chromesoussa forme Cr6*.permetclehausscrla rnobilité de cet élément.Tuin et Tels (1990a)ont d'a.illeursproposéI'utilisation d'hypochlorite de sodium (NaClO) et de peroxyded'hydrogène(H2O2).Le NaCIO est préféréau H2O2car I'efficacité de ce dernier est abaisséepar la décompositionnaturellede ce réactif. En milieu acide,I'oxydation du chromepar une solutiond'hl,pochlorites'ellèctueselonla réactionprésentéeci-dessous: Equation 3 2 cr3* +3 HClo + 4 H2o = cr2o?2-+ 3 cl + 11H* En milicu basioue.I'oxvdation du chromesefàit selon: Équation 4 Avec des sols argileux, 'Iuin 2 Cr(OH)3 + -j CIO- + 4 OH- = 2 CrO+2-+ 3 Cl- + 5 H2O et'l'els (1990a)ont atteint des rendementsd'extractiondu chrome de 437o après0,5 h de traitenrentavec une solution d'hypochlorite de sodium (0,46 M) à pH 8,5. Ce rendements'élèr'eà 70% avecun traitementthermique(80"C). Les agentsoxydants peuventégalementêtre utilisés en complémentavec les acidesinorganiques alin de hausserla solubilisationdes divers nrétaur.Assink et Rulker.rs(1987) ont lait des essaisde lixiviation de sols avecde I'acide chlorhydriqueprécédépzuune étaped'ox,vdationpouvant se faire avecdu peroxyded'hydrogène,de l'hypochloritede sodium,du permanganate de potassiumou par trrilementà l'air ou encotethetmique. Par ailleurs. la décontaminationdes sols pollués en métaux lourds a égalementété envisagéepar lixiviation avec des acides organiques.Toutefois, comme le démontre la recherchemenéc par 31 Adams et Alloway (1988) qui ont testé I'emploi d'acide acétique(0,05 M), les rendementsde solubilisation des métarx (Cu, Mn, Ni, Pb et Zn) qui sont obtenus par cette approche sont habituellementfaiblcs (<20%) et les coûts associésà I'utilisation des acides organiquessont nrohibitifs. L'enlèvcment des métaux des sols a aussiété exploréen utilisant des solutionsconcentréesde sels pouvant pemettre un processusd'échangeionique.Àinsi, Adams et Alloway (1988) ont utilisé du nitrate d'ammonium (1 M) avec cinq échantillons de sols. Cependant, les rendements de solubilisationdes métaux (Cu. Mn, Ni, Pb et Zn) qui ont été atteintssont très peu encourageants (< 14yo). 1,2,8,4 Lltiviatio n bactérienne La capacitémétaboliqueque possèdentccrlains microorganismesde faire passeren solution les mitaux constitue I'un des phénomènesbio)ogiquesles plus curieux qui ait été étudié par les microbiologistesclcI'environnerrent.Ce phénomèncde mise en solutiondesmétauxcatalysépar une activité microbienne et principalement bactérienne,qui est appelébiolixiviation, nécessitela présence de microorganismes capables de proliferer dans des écosystèmesextrêmes (pH fortement acide, conditions très ox,vdantes,teneursélevéesen solution des ions métalliques) et aptesà tirer leur énergie de I'oxydationde composésminérarlr sullirés. En fait, les procédésd'extractiolrdes métaux par solubilisationbiologique sont étudiése1 utilisés depuis plusieurs amées dans le domaine de la biohydrométallurgie(Guay et al., 1976; 'lôrma, 1e86). L)'une façon plus spécifique, la biolixiviation des métaux peut ôtre atteinte directen-rent par [e métabolisme des microorganismesou indirectementpar les produits de leur métabolisme (Lundgren et Silver, 1980).Dans le mécanismedirect,les bactérieslixiviantesoxydentdirectementles sull'ures dc métauxinsolublesen sulfatessolubles,selonl'équaton généralesuivante: Equation 5 MS+202=M2++SO42- 32 Cette oxydation directe des sulluresmétalliquesa été démontée pour plusieursmétaux: caùlium, nickel, zinc, cobalt,plomb, cuivre, fer, gallium, mmganèseet antimoine(ttossi, 1990;Torma, 1971, 1978). Dans le mode indirect, les sulfuresde métauxsont oxydésde façon purementchimiquepar les ions de fèr lènique ce qui produit du S" et desmétauxsousforme ionique.Les thiobac:illesoxydentalors ce So en H2SOaet ThiobacilLusJètooxidans oxyde le Fe*2 en Fe*3. À partir du t'er fenique de rlouveauproduit, le cycle peut recommencer.Les équationsci-dessousrésumentce mode d'action indirectede la manièresuivante: Equation6 2 F e z+t V " o 2 + 2 H ' = H 2 O + 2 F e r + Les sulfuresde mitaux (MS) sont oxydéspar les ions feniquesselonla réaction: Equation 7 + 2 Fe?+ MS + 2 Fer* -+ Su+ 1,,13+ Puis le soufie élémentaireest aussitôtréoxydécn acide sulfuriquepar Thiobncillu,s ferrooxidans ou d'autrestypesde thiobacilles: Equation8 S" + 1,5 C)2+ H2O --+H2SOa Le pH du n.rilieudiminue et le POR augmentece qui contribuentà la solubilisationdes oxydes rrétalliclues(MO) et descarbonates(MCO:): Equation 9 M O + H 2 S O 4+ M S O I + H z O Equationl0 MCO3 + H2SO4-+ MSOa + H2O + CO2 I,2,8,4,I Microorganismeslixiyiants Les bactéries Thiobacillus Jèrrooxidans et Thiobacillus thiooxidans ont longtemps été considérées cornme lcs principaux organismesimpliqués dans I'attaque directe e1 indirecte des sulfures nrétalliques. Les rnembres du genre Thiobacillus sont des bactéries Gram négatives, chimiolithotrophes, en forme de bâtonnetavec bouts anondis, habitucllementmotiles au moyen de ur ou quclques fois plusieurs llagelles polaires e1 capablesde tirer leur énergie métabolique de .I'outcfois, l'oxydationde composéssoufrésréduits. au coursdesdemieresannées,I'attaquedirectedes sulfurcsmétalliquesa éténriseen évidencechezplusieursautresgeffes bactériens.Ainsi, la bactérie --)-) spiralée Leptospirillum .fèrrooxida,?sdécouvertepar Markosyan (1973) oxyde I'ion fereux et peut égalen.rentsolubiliser la pltite mais d'une façon moins efEcaceque T. ferrooxidans. Réoemment,trois nouvellesespècesde thiobacillescapablesd'oxyderdirectementles sulfuresmétalliquesont étéisolées en Allemagne. La bactérie Thiobacillus cuprinus oxyde plusieurs sulfures métalliques mais montre une préférencenotablepour la solubilisationdessulfi.resdc cuivre (Huber et Stetler,1990;Huber et al, 1986).L'cspècehalotolérute Thiobacillusprosperusrqui peut croîtreen présencede 6% de NaCl, oxyde les composéssoufrésréduits,I'ion feneux et les sulfuresmétalliques(Huber et Stetter,1990). Enfin. la \acTéne Thiobucillus phtmbophilus isolée d'une mine d'uranium en Allemagne par Drobner et al. (1992) possèdeun métabolismeparticulieret unique.Celle-ci n'utilise que la galène(PbS), le sulfure d'hydrogène(FlS) et I'hydrogènemoléculaire comme substraténergétique,étant incapablc dc croîtrcen utilisantl'ior.rlèrreuxou les autrescomposéssouliésréduits. La capacité d'utiliser les sul lures métalliques cofiune substraténergétiquea égalementété démontrée clrez plusieursespècesde bactéricsthennophilesmodéréesou extrêmes.A\tsi Acidianus brierleyi (aussiappeléSafo lobanhrierleyi).un cocci de forme iruégulièrecapablede croîtreà deslempératures variant entre 45 et 75"C. oxyde aussi bien le soufre élémentaire que I'ion fcrreux ou les sulfures métalliques(Brierley et Brierley, 1973;Segererel al., '1986;7,illiget aL, 1980:). Acidianusinfernus,ùn thermophile extrôme prolilérant entre 65 et 96"C (qui a aussi été nommé Sulfoktbus ambivalens eT Desulfurohbusaml:ivalensl,oxyde égalcmentces subsfats(Huberet al., 1987;Segereret al., 7986; Zillig et al., 1980).De même,HLheret al. (1987)ont identifiéla bactérieMetallosphaerasedula,tne nouvelle cspèce de bactérie ohimioautotrophe facultative thermophile apte à biolixivier les sulfires métalliques. Il tàut également souligner lcs travaux des chercheurs Golovacheva, Karavaiko, Kovalenko et Malakhova qui permirent de methe à jour I'existencede trois souchesdistinctesde SulJôbacillus thennosulJidooxidans (souche tlpe thermotolerans asporogenes).Ces trois bâtonnets autotrophcs facultatifs se caractérisentpar leur capacitéà oxyder le soufre élémentaire,l'ion ferreux et les sulfiues de métaux (Golovacheva"1919a,b, c, Golovachevaet al., 1981.: Kovalenko et Malakhova, 1983). Toutefois, la souche type ainsi que T. thermosulfiùxtxidans q:porogenes ont une température optimale de croissancede 50uC,alors que T. thermosuffidooxidons thermotoleranscroît de façon maximalc à 40"C. Cette demière ainsi que la souchetype forment des sporesce qui les diflèrent de Z thermosulJiclooxiclans aspôrogenes Récenment, les rechcrchesde Dufresne et al. (1993) ont permis )+ I'isolementct la caractérisaliond'unenouvelleespècede Sulfobacillus(5. disuffidooxiùrns).capable d'uliliser I'ion feneux comme source éncrgétiqueet de croître sur les oomposéssoufrésréduits inorganiquestel que le soufreélémentaireet les composésorgtufquessoufréstels que la glutathione, la cystamine.le Thianthrène, la thiouréc,la cystéine,la cystineet le benzothiazole. CettebactérieGram positil. sporuléeet mésophilepeutégalementcroîtresurla plritc. Les trois espècesde Sulfolobrc isoléesà cc jour sont égalemenlaptesà attaquerdirectementles sulfures métalliclues,ainsi que d'oxyder le soufre élémentaire et I'ion feneux. Su(ôlobus acidacaldarius et solfdtot'ictls (aussi appelé Caldariella acidophila) sont tous deux des coccis iréguliers autotophes facultatifs,le premierayantune tcmpératweoptimale de croissancede 70 à 75"C,alorsque la sccondeprolifèreà sonmieux à 870C(B erleyet Brierley, 1973;Brocket al., 1972; Lirrdstromet al., 7993;ZiLlig el al., 1980).La bactériepolymorphcégalementautotrophefacultative, StllolubusthcrmosulJidooxidan:croiLopLimalemen[ à 500C(Kovalenkoet Malaklova.lq8]). Enlin. trois souchesthemophiles rnodéréesnon identifees.dont la températureoptimaleest de 500C, onLété isoléespar LeRoux et al. (1977),Brierley et Brierley (1973)et Brierloy et Lockwood (1978). Ces souchesnommées TH1, TH2 et TII3 sont des mlxotrophes capablesd'oxyder le soufre élémentaireet les sulliues métalliques"mais inaptes à utiliser I'ion lèrreux conxne substrat éncrgétique. /.2.8.1.2 Lixiviationbactérienneen milieu industriel L'utilisation desthiobacillespour la récupérationde métauxpar lixiviation bactériennede mineraise1 dc résidusminiers est le plus importantattrait industrielconnupour cesnricroorganismes. Plusieurs bons ouvragesde synthèseont d'ailleursété publiésà ce sujet (tsrierlcyct LeRoux, 1978;Ehrlich et Bricrle-v,1990;Lodi et ul., 1989;Lundgrenet Silver, 1980;Rossi, 1990;Torma, 1987;Tuovinen et tn.. 1991).Au coursdes demièresdécennies,diversesapplicationscommercialesde la biolixiviation orT été développéesalors que parallèlementde nombreux travaux de rechercheont été entrepris atirl d'élargirles domainesd'utilisationbioh"vdrométallurgique. Ainsi, la récupérationdu cuivre par lixiviation bactériemrerz,si/zireprésentela premièreapplication humaine de la biohydrométallurgieet de loin la plus largementrépanducà tavers le monde. Le développementdc procédésde biolixiviation en réacteurpour l'extractiondu cuivre a fait également 35 I'objet de multiples études(McElroy et Bruynesteyn,1978).Une autre applicationcommercialede la biolixiviation courammentutiliséeest la Écupérationde I'uranium(Gtay et al., 1976;McCready et Gould,1989). L'utilisationde la biolixiviation afir.rde hausscrla récupérationde I'or et l'argentà partir dc minerais, de résidus miniers et de concentÉs réfracLairesoffre aussiur fort potentiel d'application comnercial étLrdiéde prèsau coursdesdemièresannées(Morin et Ollivier, 1989).En effet, Lmegmndepartiedu matériel minéral contenantdes métaux précielx ne peut être exploité économiquementpar les méthodesmétallurgiquesusuelles,car ceux-ci se retrouventprisonniersà l'intérieur d'rurematricc sulf,ueusscomme la pyrite (F-eS2) et I'irsénopyrite(FeAsS).La biolixiviation de ce matériel,que ce soit par une techniquede lixiviation en tas ou en réacteuragité,provoqueure oxydationpartielle et prélerentielle aux points faibles de la stucture des cristaux dc sulfures fbrmés par les particules incluses de métaux précieux. Ce prétraitementbiologique permet de hausserconsidérablementles pourcentages de récupérationdesmétauxprécieuxafieintspar la suitelors de la lixiviation au cyamue ou à la thiouréedu matérielminéral. L'cxtractiou du cuivre, des métaux précierr,\et de I'uremiumne constituent pas les sculesapplications de la biolixiviation puisque plusieurs sulfures mélalliques peuvent aussi être attaquésdirectement ou indirectement Far une activité biologique. Le Tableau 7 donne un aperçu des travaux effectués dans cesdomaines. Tablcau 7 Autres domaines d'application de la bioliriviation des sulfures métalliques Matériel lixivié Microorsanisme lixiviant Référence As2S.; T.Jètooxidan,s T. Jëvooxidans Bosecker(1989) Torma et Legault ( 1973) CoS T.lerrooxidans, T. thiooridans, S. brierlevi Torma (1971); Torma et Legault (1973); Groudev( 198t); Sùgioet al. (1984) FeASS T.Jelroox.idatxs T. /ètooxidans Bosecker(198q) CdS Ga2S;3 Nis, Nies8 PbS sb2sr ZnS T. ferrooxidans,'I'. lhirnxidans, S. brierleyi T../èrrooxidtns,T.plumbophilu,s 'l'. Jerrooxidans T. fêrrooxidarc, T. thiooxtulans, lsolarsTH l, TFI2,TH3 36 Torma(1978) Torma(1971);Tormaet Legault(1973); Groudev(1982) Torma et Subrananian( 1974);Drobner et al. (19e2) Torma et Gabra(1977) Tornra (1971); Gormely et al. (1975); lbrma et Guay (1976); Konishi et al. (1992) Parallèlemcntaux travaux réaliséssr-rrla biolixiviation des sulfures métâlliques,de nornbreuses étudesont aussi été réaliséesafin de vérifier le potentiel de divers microorganismescapablesde lixivier certains oxydes et carbonatesniétalliquespar production d'acidesorgzuriquesou d'autres composésmétaboliques(Bosecker.1989;Groudevet Groude\'?,1989;Suklaet al, 1993). 1,2,9' Invcntaire des technologiesde restauration dessolscontarninésen métaux lourds ll existe actuellementsllr le merchéplusieursprocédésde restaurationdes sols contaminéspar les métaux lourds.Ces technologieslbnt souventappelà plusier-rstechniquesphysiques,chimiqucsou biologiques dans ieur chaine de traitement.En fait, il est possible d'avoir des iniormalions sur plusieursteclnologies via intemet sur les principauxsiles gouvememenûaux de rnêmeque sw des sitesenvironnementauxspécialisés. Par exemple, le USEPA (U.S. Environmental Protection Agency) a un programme intitulé Superfund Innovativc Technology Evaluation (SITE) qui suppode le développement de teohnologies susceptiblesd'être utilisés sr.u lcs sitcs identifiés dans la banque de donlées SUPERFLIND. Les docunents relatif's à oe programme (SITE) peuvent être consultés à < http://www.epa.gov/ORD/SlTE/profiles3.htm >. Un autreorganismeimpofiant du USEPA est le bureaudesinnovationstechnologiques(Technology Innovation Office - TIO) dont le mandat est d'accroîtreI'application par le gouverncmentet les industries dc techlologies de remédiation innovatrices aur divers sites contaminés. Des infbnnations sur ce bureausont disponiblesau HazardousWaste Clean-upInformation Web Site à < http://rvww.clu-in.org >r. Enfin, lc forum de développementsur lcs technologiesdc rcmédiation(RemediationTechnololgies I)evelopnrentForurn - RTDF) est un alltre org;urismerelevant du USEPA qui vise à établir des pafienariatsentre les divers paliers de gouvemement,les industrieset le public afin de développer, de testeret d'évaluer destechnologiesinnovatricesde remédiationqui soientà la fois sécuntarreset économiques. Plusieurs docmnents sur cet organisme sont disponibles auprès du Federal RernedialionTechnologiesRoundlableà < http://wwv.frtr.gov >. Cependant,les infirnnations lbumies sur ce genre de sites s'avèrentsouventfragmentairescar le degr'éd'avancement,les résultatsobtenus,les coûtsd'opérationet plusieursautresélémentsnc sont 37 pas toujours disponiblescn raison bien souvent de droits cornmerciauxet de protection de ces technologies.De plus, il arrive aussi que oertainestechnologicsmentionnéesou compagniesne soient plus en opération làute de rnoyen financier. Il est donc parfois difhcile de retracer une tecbnologiepar-ticulièreet d'obtcnir toutesles informationspertinentesla concemant.Par contre,un nouveausite tente de comblerles lacunesdesautressitesen foumissantle maximum d'inibrmations disponiblespour chacunedes techrologiesrépertoriéespar le USEPA. Ainsi, le EpA REACH IT (RDmediation And CI IaracterizationImrovative Technologies) est un nouveau système pour chercher, voir. télécharger et imprimer dcs inlbmrations sur les techniques innovatrices de rcmédiation que l'on retrouve à < http://rwr.lv.epareâchit.org/index3.html>. Ainsi, une petite rechercherapide cffectuée sur ce site cn avril 2002 a permis de trouver 315 technologiesde remédiation pour les sites contamiués par les métaux lourds. Sur ce nombre, il y avait 5 technologiesfaisant appel à l'extraction acide. 5 à l'électrocinétique/électroacoustique, 14 au lavage des sols, 18 à l'incinération et 145 à la solidication/stabilisation. soit 46% des possibilités offertes, Par ailleurs, le Conseil Canadien des Ministres de I'Lnvironnemcnt a instauré en 1989 un progr.urme national portant sr"rrla remédiationdes sites contaminés(National ContaminatedSites RcmcdiationProgram- NCSRP) afin de développerune approcheconsistantedansl'élaborationde priorités pour la gestion dcs sites contaminésau Canada.Cc programmea lu.i-mêmeconduit au développement du programme DÉTALC (développement et démonstration de techniques d'assaiuissementde licux contaminésou en anglais development and demonstration of site remediation technology (DSERT) Ce demier vise à travailler en étroite collabotation avec lc nril:ieuindustriel afin dc développeret d'effectuerla démonstrationde technologiesinnovatricesen matièrede restaurationdessitescontaminés. De plus, le programmeDÉTALC en collaborationavec le Centre Techniquedes Eaux Uséesde Burlington en Ontario (Canada) a élaboré une impofiante base de données sur les diverses techlologics de restaurationdes lieux contaminées.CeLtebasede donnéesest commercialiséesous la lbnle d'un logiciel spécialisé intitulé REMTECTM qui est disponible auprès de Water TechnologyIntemalior-ralCorporationà < http://www.occta.on.calsedtec/products/remtec.html)). Le logiciel REM1'EC|M permet d'avoir accès à une grande quantité d'informations sur des technologiesdisponiblespour le traitement des sédimer.rts, des sols, des eaux souterraineset des 38 émissionsatmosphériques.En fait, cette banqucde donnéescouvre plus de 500 technologiesdc l'étapc du banc d'essai à celle de la commercialisation.Elle foumit des infomrations sur les contaminants,les applicationsin-situ ott ex-situ,lestlpes de traitement,les pays d'origine, le stade de développemerrt,les limitations technologies,les coordonnéesdcs promoteurs,des exemplesde projetsspécifiques,descoûtsde projet, desr'étérences à desrevuesde littérature,etc. À titre d'exemple,quelquesfilières d'intérêt en malièrede décontaminationdes sols polluéspar des métaux lrouvés à I'aide des sourcesmenlionnéesci-hauts sont présentéesdans les paragraphes suivants. Ces technologies,particulièrementcelles comportantdes étapesde lixiviation, ont été choisiesen fonction de leur degréde développementet des informationsdisponiblessur celles-ci. En aucrurca-s,elles ne sauraientexclured'autlesfilièresteclnologiquesd'intérêt. La premièretechr.rologie présentée(Tableau8) est celle développéeconiointcmcntpar I'INRS-ETE et Alex Sol inc. Un schémade la technologiede décontaminationde Alex Sol inc. est également montré à la Figue 1. Un projet de développementet de démonstrationtechnologique de la décontaminationdcs sols ct dcs sédimcntsa été réalisé par Alex Sol inc. et I'INRS-ETE en collaboration avec EnvironnementCanada.En tout, plus de 45 toru1esde sols et de sédiments provenantdes régions de Montréal, de Trois-Rivièreset de Québec ont été décontaminéesavec suqcès. Les coûts de traitement indiqués comprennentla préparation du matériel mais pas I'cxcavation et la disposition des résidusrnétalliques.De fait, les donnéesrecueillies lors de ces Lravauxont pennis de montrer que la gestiondes lixiviats est une phaseimportantede ce procédé tant au niveau technologiquequ'au niveau économique.Ainsi, la méthodeactuellede gestion des lixiviats par neutralisationà la chaux génèreun résidu métallique pouvant représentersouvcnt jusqu'à l0% du poids des sols traités. Le coût de gestionde ce résidù considérécomme matière dangereusereprésentedonc une part importantede l'économie de la technologie.De plus, cette méthode de piéciFilation des métar"rxgénèreur résidu métallique présentantun pourcentageen métauxtrop 1àiblepour pemettre une récupérationeffrcaceet économiquede ceux-ci. 39 Tableau8 Technolosied'extractionacidede Alex Sol inc. Nom dc la technologie : Traitementpar exftactionacidede Alex Sol Coordonnéesdu promoteur : AlexSolinc. 8065,boulevardPiere-BertrândNord Québec(Qc) Caruda G2K 187 présidcnt: RichardPainchaud I'ype de technologie: Contaminants traités : Extractionacide Métaux lourds Matrices traitables : Prix : Solset sédiments 25à75$CAN/tonne Descriptiondc la technologie: La technologiede Alex Sol inc. utilise plusieurstecbniquesd'enlèvementdesmétauxqui peuvents'appliquerà différcntsaontaminantset à dilïérentcsconÇenbations. Lâ chaînede faitcmcnt développéepeut se diviser en 3 phasesde sdparationdesmétaux(pbysique,chimiqueet biologique]. Une I 'i'" étapcde séparationphysique(type I) permet d'cxtraire,par desptocédéssimplescommeJeconcassage et le tamisage.une lraction non-contaminéeet une ffaction contaminéeen vedu descritèresde décomtamination A, B et C du Québec.Cettc iiaction subiraune secondeétapede séparationph),sique(type II) mais cettefois avcc deséquipementsplus complexesqui cibleront lcs métauxen tbnction de leur natureet propriétés.Pami les procédésutilisés.on retouve la gfavimétrie(spirale,hydrocyclone),le magnétisme et Ia flottation. Le procédéchimiclued'extaction desmétauxs'elïectueerrutilisantle potentiellixiviânt de certains acideset de cellainsprodr,ritschimiquesdansle but de solubiliserlcs métauxcontenusdans les solset les sédimenm contaminés.Le procédébiologiquc utilise cerlainstypesde microorganismes dansle but de solubiliserles métaux.En effet, I'activité desfnicroorganismes tels Thiobacillus./èrrooxrdcrrs génèreun milieu à pH acideet à potentiel d'oxydoréductionélevé,favorjsantla solubilisationde cetains métauxcommele zinc, le cuivre et lc cadmiunr.Lors de la séparationphysique,chimiqueet biologiquc,un inrpoftantvolume de liquide chargéen métauxsolublesest généré.La gestiônde cc lixiviat se làit en précipitântles métauxpar ajustenentdu pl I avecun lait de chauxhydratée. Exemples de décontamination : Mâtric€ Sol Québec Sol Montr'éal Sol Trois-Rivières Métal Plomb Cuivle Zinc Plomb Cuivre Plomb CadmiLrm Cuivre Zinc Avânt (mg/kg) 2 300 202 870 I t72 4t0 1 202 1020 7 533 z2l 8()0 CritèreC (mgikg) I 000 500 I 500 I 000 500 I 000 20 500 I 500 (70) Après(mg/kg) EnlèYcment 601 69 66 600 i1 601 196 52 591 5l 3.4 99 r24 98 '7 19 99 Limites technologiques: Le volume de sol à traiter doit êtred'au moins 5 000 tonnesct le sol ne doit pascontenirde contaminantsorganiques Facteurs influençant le prix : Quantjtéde matéricl à tl?iter, concentlationsen contaminants,protbndeurde la contaminatior,quantitéde débrissur le site.contenuen humidité du sol, degréde décontaminationrequis. Sc,ls conlaminés Flaction non-contaminée Sep.rrrtion phtsique TYFC I Sédinrenis contaminés Séfâùation Fhysique Type II Frâclion iLétâlli.luc ï V Y Sépar'ârion Chimiltue 5épâr'ation biotogiquc l-r action métallique Sols .técorltâminés FigureI Sédirn€nts .1Écontâminés Schéma du procédé de décontamination de Alex Sol inc. l,lne autre technologied'extraction acide est olïer-tepar la compagnieConourrentTechnologies Corporation (Tableau 9). Cette technologiese démarquepar sa capacitéà régénérerla solution d'extractionen enlevantles contaminantssolublestout en gardantla capacitéacidifiantede celle-ci. Dc plus, elle cst cfficace pour touteslcs fractionsgranulométriqucsde sols incluant les super-fines (< 20 pm). Il faut cependantnoter que les caractéristiques du systèmede régénérationde la solution d'extraclion ne sonl pas connueset que les coirtsde celte technologiesont fiès élevés.Enfin, cette teclnologie a franchi l'étapedu pilote industrielmais n'a pasencoreétéutiliséeà grandeéchellesur un site domré.Les coûls de lraitementindiquescomprerulentla préparationdu matériel mais pas 1'excavationet la dispositiondesrésidusmétalliques. 4T Tableau 9 Traitement par extraction acide de Concurrent TechnologiesCorporation Nom de la technologie: Coordonnéesdu promoteur : Systèmede traitementpar extaction acide (Acid ExtractionTreaûnentSystem, AETS) Concufient'fechnologies Corporation 320,WilliamPittWay Pittsburg, Pensylvanie, Etats-Unis 15238 Ingénieur à I'environnement : BrianBosilorich Type de technologie : Contaminants traités : LxÎIaction âcide Métaux lourds Matricestraitables: Prix : 60à160$US/tonne Sols,sédiments,boues(nol-municipales),scories Description de la technologie: Cettetechnologiede remédiationcomprendune étapede régénérationde I'agçnt extractantpar etlèvementdesmétaux lourdsce qui penret de l€génâer l'acide de façon continue.La 1"* étapede traitenent compretrd1Êtamisageet le broyagede la matrice afir de réduirela qLrrntitede matérielà traiter.La.2'''" étapeconsisteà ajouterde I'acide (FICI, HNOr ou H2SOa)à la fiaÇtiotrcontaninée.Le tempsdc contactestde ]0 à 60 min selonIe type de sol et les contaminantsretrouvés.Lc Iixiviat est coDtinuellement pompévers un réseryoird'exlractionoir le sol et le lixiviat sont séparés.Le sol estrincé et déshydratéalnrs que JeIixiviat estenvoyéevers un systèmede régênérationqui enlèveles métauxet recycle la solution acide.ll estnécessaire d'aiouterau sol traitéun peu de chauxet de fenilisantsafin de le remettledanssa condition iDitiale. Exemples de décontamination : CctLetechnologiea ététestéesur 5 solscontenantun total de 7 métauxlourds(As, Cd, Cr, Cu, Ni, Pb et Zn). Ces sols provenaientde 5 sitesdu programmeaméricainSUPERFUND-Ce procédés'estavéréelTcacepour enleverles contaminantsdanstous les types de sols,à l'exceptiondu Pb pour I'un de scssols,sousles standardsde la Califomie et de l'CLP. L'enlèvernentdesmétauxest généralement de olus de 957o. Limites technologiques: Cettetecbnologien'est pasrecolnmândéepour les solscontenantdesdéchetscyanuréscar du cyanured'hydrogènepeut êtreproduit. De plus, cettetechnologien'est pasrecommandée pour desmatériauxcontenantplus 80 000 ppm de métaux lourds en raisondescoûtsélevésen produitschimiqucs.CetteteÇhnologien'a pas ététestéeavecdescontaminationsde rype mixte (organiquesct inorganiques). tr'acteursinfluençantle prix : Concenfationsinitialesen contaminants,Quantitéde matérielà traiter,Caractéristiques du sol, degréde décontamilrationrequis. Pour sa part. la oompagnie Environmcntal Technologies Intemational propose un système d'enlèvement ct dc recyclage des métaur (Tableau 10). Cependant,aucune information n'est disponible sur Ie type d'extractant et d'additifs requis pour eflectuer le haitement des matrices contaminéesde mêmc que sur la méthodede régénérationceux-ci.Les coûts de traitementindiqués comprennent la préparation du matéricl mais pas I'excavation et la disposition des résidus métalliques. Tablcau l0 Technologied'enlèvement et de recyclâgedes métaux de Environmmcntal TechnoloqiesInternational Nom de la technologie: Coordonnécsdu promoteur : Systèmed'enlèvementet de recyclagedesnétaux EnvironmentalTechnologieslntemational 3, ParkPlaza,suite215 wyomlSslng.Fennsylvanle, btals-UntS 19610 Dircctcur lcchnique: Troy Duguay Type de technologie : Contaminants traités : Ixtraction âcide Métaux Lourds Matrices traitables : Prix : Sols,sédiments,boues(non-municipales),scories 100à250 $ US /1onne Description de la technologie: Cettetechnôlogieestunique car elle permetd'extrai-rede laçon sélectiveles contaminantscibléstout en laissafltles autresen place.Les contaminantscibles sontenlevéssur unebasede 50 à 99% sousforme de concentréspurs qul peuventêtrerecyclés.Les solsdécontaninéspeuventêtreremis en placesur le site même.Le procédélui-mêmeest semi-colltinuet peut êfle divisé en fois étapesimpotantes : séparationph)'sique,extlactionchimiqueet traitcmentdes Iixiviats. La sépamtionphysiqueconsisteà excaverles solscontaminéset à séparerceux-cien diversesfractions contanrinéeset nor]-contaminées. L'extraction chimiqueestetÏectuéeer plusieursétapespar divers solvantsacideset additifs dc façon à extraireuniquernentles contaùrinants ciblés.Des essaisen laboratoiresout requispour déteminer Ia combinaisonidéaleen solvantsacidcsct additifs selonlcs contaminantsà extraire.Les lixiviats sonttraitésDarfiltration et desprocédésélectro-chimiquespour obtenirdesconcentésmétalliquespouvantêtle utiliséspar I'industrie ûrétallurgioue.Le solvantesttraité et rectclé nour d'autfestraitements. Excmples de décontamination : A cejouÊcettetechnologie a permisdedécontaminer dessolscontenant dù Hg,Pb,Cd,Cr, Cu,Ni et Zn- Lescoûtsde généralement décontamination varientbeaucoup d'un siteà l'autremaisdemeurent sousceuxde I'enfouissemenr. ou lavagedessolsou de [ùstabilisation. Limites technologiques : n'estpaséconomiquement perlilmantesi lescontaminants Cetletechnologie sontinclusdanslesmatricesà contauilter et si descontaminanls organiqucs sonlpréscnls. l'acteurs influençant le prix : Degréde décontarnination rec}ris,quantitéde malérielà traiter,caractéristiques du sol, conÇentrations initialesen contaû.rinants, coûtsen main-d"æuvre.quantitéde débrissur le site. D'autre part, la technologieTerraMet@proposépar la compagnieThe DOE Run Compagnysebase sur des conceptslargcmcntutilisés dansl'industrie minière et ce, depuisplus dc 140 ans (Tableau 11). Le procédéimplique un minimum d'ajustementsdu pH mais les produitschimiquesutilisésne sont pas mcntionnés.Enfin, il n'y pas d'effluents ou de résidus contaminésà gérer puisque lcs métauxsont recueillissousla lbnle de concentrésqui peuvent,danscertainscas,êtreréulilisésdans I'industrie minière. 43 Tableau 11 Technologie d'cnlèvement desmétaux lourds TerraMct@ Nom de la technologic: Technolosied'enlèvementdesmétaux lourdsTerraMet@ Coordonnées du promoteur : TheDOIJRunCompagny Hwy.KK HCL Box 1395 Boss,Missouri,États-Unis 65440 Type dc technologie : Contâminants traités : Extlaction acide Métaux lourds Matrices traitables : Prix : 100à200$US/tonne Sols,sédiments,boues(non-municipales),scories Description de la technologic : 'ferraMeto La technologicd'enlèvemenidesmétauxlourds estun procédéd'exfactiol chimiquequi permetde lixivier lesmétâux conlcnusdans diversesmatrices(sols,sédiments,boues(non-municipales),scories.La 1'"" étapede ce procédéconsisteà séparerla rnatriceen diversesfractionsafin d'obtenir une fraction riche en contaminants.Après dissolutiondescomposésmétalliques,les ions métalliquessonl cnlevésdu lixiviat soit par desliquideséchangeurs d'ions, desrésineséchangeuscs d'ions ou de la réduction.Le liriviat débarrassé dcs ions métalliquespeut alorc êtle réutiliséaitn de traiter d'autresmatriccscontaminées,Lorsqùela réductiondesions métaLliques du lixiviat est choisie, lcs contaminantsse retouvent soùsune formc solide.Si lesprocessusd'échanged'ions sontpréférésles contaminants avecdes solutionsappropriéesqui assurentégalcmentla régénérationdespropdétésd'échanged'ions du milieu choisi. Le paramèfc importantde la technologieTeffaMet@estque I'extractiondescontaminantset leul récupération s'effectued'une façon simultanée- Exemples de décontamination : La technologied'enlèvcmentdesmétaux lourdsTenaMet@a été utiliséepour décontaminerle site militaire Twin Cities Anny Alrmunition Plant (TCAAP) à New Brighton au Minnesota(E.-U.). Ce procédécombinaitplusieùs va antes technologiessuccessives comme la séparationpar taille, la séparationgravimétique et la lixiviation acideafin de réduire la contarninationen Pb, Hg, Cd, Cr ql Cu retrouvéeà cet endroit.Les étudespréliminairesont démontrÊqu'il était possiblede réduire la contaminationen Pb de 86 000 mg,4rginitialementà moins de 100mg/kg, soit bien en dessousdes niveauxrequisdc 300 mg/kg (Griffiths, 1995). Limites technologiques: La présenced'une grandequantitéde surÊactants dansles solsest nuisible,De fortesconcentationsen carbonateset oxydescausentune consomnationexcessivedessolutionslixiviantes.La présencede plus de 100 000 ppm de co[tamin.mtsaugmenientde façonnotableles coûtsen produitschimiques. Facteurs inlluençant le prix : Coût de la main-d'Guvre,quantitéde résidusà ûaiter, caractéristiques dessols,concentrations initialesen co[tarninants, degé de décontaminationrequis,préparationdu site,mânipulationdessols,quantitéde débrissur le site D'origine allemande,la compagnieBergmannest une division de Linatex lnc. qui offre aussiune technologiepour le traitementdes sols et sédimentsconlam:inés. Cetteteclnologie (Tableau12) est eflective lorsquela contaminationse retrouvernajoritairementdansla fraction inferieureà 45 pm et utilise alors des procédés de séparation physico-chimique des contaminants organiques et inorganiquesde façon à obtenirdcs réductionsde 10 à 30% desvolumesdc matricecontaminée.De fait. cettetechnologieest app)icableà des sols et des sédimentsayant des contenusen argile et en limons inférieurs à 40% et un contenuen solidesorganiquesinférietr à 20% (USEPA, 1992b).Les 44 coûts de traitcment indiquésincluent ia préparationdu matériel à traiter mais ne comprennentpas I'excavationet la dispositiondesrésidus. Tableau 12 Technologiedc lavagcdcssolsBergmannde Bergmann USA Nom de Ia technologie: Tcchnobgie de lavagedessoLsBergntann Coordonnées du promoteur : Bergmann USA 1550,Airyoft Road ûaraÛn,r ennessle, ljtats-Lrnls 37066-3739 Type de technologie : Contaminantstraités : Lavasedes solsct sédintents Métaux lourdset cefiainsconrposésorganiques(BPC, créosote.hvdrocarburesl. Matrices traitables : Prix : Solset sédirnents 45 à 145 $ US .4onne Description de l:r tcchnologic : l-a technologiede lavageBergmanndes solset sédimentscontâminésestune méthodequi utilise desprocédésphysicochimiquesatin de Éduire de façon sensiblele volume de la fractioncontaminée.Les matricescontaminéessont d'abord tamisésafin d'extrairc lcs plus grosseslrarlicules.Ellespassentensuitedansun trommel qui retire les panicules supérieuresà 6 mm, puis à travÊrstrois hydrocycloncscn séric.Un séparatsurde milieu densefâcilite I'enlèvementdes paftjculesorganiquesde Ia fractionsablonneuse. Un laveurpar attrition pemet d'cnlcver lcs contaminantsadltérantaux grainsde sable,Des surfactants,desacideset desbasespeuyentetreajoutésdansle laveur pour faciliter ia désoçtion des Çontarninants fixés aux pafiicules.Le pfocédéestcomplétépar destamis vibrantset rotatifs qui séparentle sablepropre descontaminants.et llar un clarificateurqui pemet la séparationdesparliculesflnes par floculationà I'aide de polymèrcs.Les ftactionscontaminéesrésiduellespeuventêtrc traitéespar une méthodeappropriéede destuction ou d'immobilisation comme I'incinération.la désorptionthermique,l'extractionchimique,)a biodégladation,la solidificationou la vitrification. La liaclion contaminécrésiduellereprésentesouventmoins de 30%odu volume initial à traiter. Exemples de décontamination : Cettetechnologiea fait I'objet de plLrsieurs démonstrations à l'échelleréelleaux États-Uniset lilleurs dans le mondc. Limites technologiqucs: Cettetechnologieestsuftout un procédéde féductiondu volulnËde matérielcontarniné.De plus, le matérielà traiter ne doit pasavoir plus de 407ode particu)es< 45 pm ct nc doit pascontcnirplus dc 20% de particulesorganiquescoutme des feuitles,racincsou tigcs-Enfin, il faut un minimum de 5 000 tonnesde matérielà haiter pourjuslil'icr les coûtsde lraitement. Facteurs influençant Ie prix : Dcgré dc décontaminationrequis,quantitéde matériclii traiter,concentrations initialesen contaminants,contenuen bumidité du sol, manipulationct préparationdu matérieLà traiter. En1in, Tallon Metal Technolcgiesinc. esl une compagniecanadierureétablie à Montréal depuis 1987qui a développéle procédéVitrokelerMde lavagedessols (Tableau13). Cettetechnologiefait appcl à plusieursprocédésphysico-chimiquesafin de réduirele volume de la matrice contaminée. 45 Les coûts de traitementindiquésincluent la préparationdu matériel à traiter mais ne comprerulent pas I'excavationet la dispositiondesrésidus. Tableau 13 TechnologieVitrokele rNrde lavagc dessols de Tallon Metal TechnologiesInc. Nom dc la technologie : Coordonnéesdu promotcur : ProcédéVitrokelerN{de lavascrlessols Tallon Metal Technologieshrc. 1961,rue Cohcn Ville Saint-Laurent(Qc) Canada H4R 2N7 Type de technologie : Contaminants traités : Lavagede sols Métaux lourdset certainscomposésorganiques Matrices traitables : Prix : SoLs 75 à 100$ CAN /tonne Description de la tcchnologie : Cettetecbnologieutilise plusieursprocédésphysico-chimiquesafn de restaurerles solsdont le lavage,la séparation granulométriqueet magDétique.Les particuJcsfires issuÊsde cesûaitementssont ensuitetraitéeschimiqucment (extractionhydrométa)lurgique)pour lixivier lescontarninarts.Par la suite,la technologieTallon utilise l'adsorbant VitrokeleN{cpour récupérerles métauxclansles padiculcsfines et leseaux de procédé.ies métauxextraitsdes sols peuventalors êtle recycléstandisque le pl I dessolstmitésestréajustéavantde les remetbeen place. Exemples de décontamination : Cettetechnologiea été utiliséelors d'essais-pilotes pour le traitenrerrtdessolscontaminésde Longue-Pointe (contaminationcn pbmb) à Monûéal et ensuiteau silc Ataratiri à Toronto (contaminationau plomb. cuivre,zinc, HAP, etc.).Les résultatsobtenuslors de cesétudesont démontréI'efficaÇitéde ce procédéà décontaminerÇesq4tesde sols en deçà du critère B de Ia Politique de rëhabilitdtion des teûdins contaminés (MENYIQ) tout en permettant la récupération cLlc rccl,cJagedesmétauxexfails. Cettetechnologiea aussiété utiliséepour le taitenent de sédimentsde Hamilton Harbour(Onta o). A I'échellecommerciale,la capacitéde traitenent de Ia technologieTallon atteint800 t/j. Limites technologiques: Il tàut traiter âu moins 20 000 tonnesde matérielDourresterdansune sammede coût intéressante. Facteurs influençant le prix : Quantitéde matériel à traiter,concentralionsinitialesen contaminants,répaftitiongranulométriquedescontaminants. 1'3 Traitement des effluents chargésen métâux toxiques L'augmentation de I'industriirlisationet de l'urbanisation crée des problèmes éoologiqueset 1a pÉservation de I'environnement deviert de plus en plus importante. Ainsi, I'eau es1 particuliùrementvulnérableaux dangersque représentent les grandesquantitésd'effluentsdéversées par diversesindustries(minières,transformationdes métaur, laitjères,papetières,épuation, etc.). De fait, la présencedansles rivières et les coursd'eau de métauxlourdscomme le cuivre, le zinc, le 46 cadmium et le plornb causent de nombreux problèmes en raison de lcur très grande toxicité (Alloway et Ayers, 1993;Ulmant et al.,1L)96). Cc troisièmechapitreprésentedonc, de manièresuccincte,les principes,les avantageset les limites conçerrant diverses technologieséprouvées.en développementet ayallt été suggéréespour la séparationet/ou la récr"rpération des métaux lourds des effluents industriels.ll ne se veut pas une revue des équilibreschimiqueset des mécanismesimpliqués dans ces procédésd'enlèvementdes métaux dss elÏluents industrielscar une telle démarchedeviendraitdans lc contextede cette étude beaucouptrop densc. I,3,1 Problématiquc dcs cffluonts chargésen métaux Une très grandcvariété d'industriespeut générerdes déchetscontenantdes métaux lourds. À titre d'exemple,la productionannuelleaméricainede déchetspar les industriesminière,métallurgiqueet de transformation dc métaux était estimée en 1987 à 1,8milliards de tonnes (Brooks, 1991). Quelquesexemplesde teneursen métauxlourds présentsdansdes etfluentsdc tlpe industriel sont donnésau Tableau14 (Blaiset al, 1999). Tableau 14 Exemples de teneurs en métaux lourds dans les effluents industriels TvDed'emuent industriel Métal Laminagcdc fcuillesen aluminium,solutiond'anodisation usée, lessivageacidede charbon Aluminium 0-7500 Étectroplaquage, alliagemétallurgique,céramiques, caux de drainageacidede mine de plomb Cadmiun 0-5000 Bains de décapagesélectif,solutionsde bainsde placage, productionde dichlomatede sodium Chrome Concentration (-g/L) 0-270000 Usinagede fils de cuivre,placage,bainsde trempagede métaux, Cuiwe 0-3600 Solutionsdc bainsdc dôcapageà l'acidc. productiondtLdioxydede tilane, eauxde drainageacidede mine Fer 0 98 000 Manganèse 0-6700 Épuratiol des fero-alliages,productionde nranganèse, caux dc drainagcacidc de minc Translbmation de métaux,placage,làbricationde sulfâtede nickel Nickel 0 900 Stockagede batteries,imprimerie,peinture.matérielsexplosilÈ, fàl.rrication de pignrents,placage Plomb 0-900 Grillage du zinc, placage,galvarisationdesconduites 47 Zrrc, 0-48000 Dc même, la mise au point récente de nouveaux prôcedés de décontaminationdes sois, des sédiments,des résidusminiers et desbouesmunicipaleset industriellesa entraînéla productionde lixiviats riches en métaux lourds. I-e développementde techniqucs efficaces et économiqucs permettantl'éliminalicn ou le recyclagc des métaux préserrtsdans oes lixiviats est donc aussr devenuune nécessité(Couillard et Mercier. 1992 ; Couillard et al., 1994; Blais et Sa.sseville, 1997; Mercier et al., 1997;Dufresne,1998). Depuis quelquesanuées,de nombreuxtravaur de rechercheet de développementont été effectués sur le traitementdcs effluentschargésen métaux (Brooks, 1986, 1991;Chmielewski et al., 1997). Conséquemment,un grand nombre de procédésapplicablesà I'enlèvementet/ou à la lécupération des métaux présentsdansles effluentsindustrielsa été développéà ce jour. Ces procédéspeuvent être regroupésarbitrahementen sept catégoriesdistinctes(Tableau 15) (Pattcrson,1989; Blais et al.,1999). Trbleau15 Principales technologiesapplicablesà l'enlèvement et/ou à la récupération des métaux présentsdans lcs clTluentsindustriels Technologies Classementselon leur utilisationacluelle Précipitationet coprécipitation Conventionnelle Éleçtrodépositionet électrocoagu Iation Conventionn€llc Cénentation Établie Séparationpar membrancs ûablie Extractionpar solvant ; , Ecnangeo tolts Émergeante Adsoqrtion Dmergearue Biosorplion Émergeante Établie Plusieurs de ces procédés de traitemenLdes e1]-luentssont issus directementdes technologies utilisécs dans I'industrie primaire ou de transfomation des métaux et doivent donc être adaptées aux caractéristiquesspécifiques des antres tlpes d'effluents à traiter, De fait, les techniques traditionnelleslorsqueutiliséespour enleverles ions métalliquescontenusdansles effluentsurbains et industrielssont souventinefficacespour réduireles concentrationsmétâlliquesaux niveaux requis par la législation (procédéde réduction ou de précipitationà la chaur) ou sont particulièrement onéreuses(procédéd'échangeionique,adsorptionsur charbonactivé,enlèvemenlélectrolltique). 48 D'autres techniques,pemettant ou non une récupérationsélectivedes métaux, ont été élaborées plus spécifiquernentpôur le traitcmentd'effluents variés (Blais et al., 1999).Ainsi, I'utilisation de microorganismescon ne les bactéries,les moisissures,les alguespour traiter les eflluents chargés en métaux lourds est une avenue de plus en plus intéressantemais qui nc connaît pas encore d'application sur une large base(Kapoor et Viraraghavan,1995, 1997; Aktar e/ al, 1996). Aux cours dcs demièresannées,la méthodealtemativela plus prometteusepour cnlever les métaux qui ait été étudiée consisteà utiliser les capacitésd'adsorptiondes matériauxnaturelsorganiquesou inorganiquesparticulièrementabondants(Voleskyet Holan, 1995). 1,3,2 Précipitation ct coprécipitation La méthodela plus souventutilisée pour enleverles métaux lourds des eaux industriellesest sans contredit la précipitationde ceux-ci (Patterson,1975;Paltersonet al., 1977; Cherry, 1982; Wci et Basu, 1990). De faiI, 75Yo des usines d'électroplaquageéliminent les métaux solubles en les précipitantsous fonne d'hydrox-vdes.carbonatesou sulfures(Peterset Ku, 1984), Le Tableau 16 donne d'ailleurs cluelquesexemplesd'applicationde procédésde précipitationet de coprécipitation utiliséspour le traitcmcntd'effluentsde provenancevariée(Blais et al., 1999). 49 Tableau 16 Excmples d'applications desprocédésde précipitation et coprécipitation Type d'effluent à traiter Technolosie utilisée Référence Clonsidérations théoriques Précipitationconrne hydroxydes et carbonates Eaudc lixiviationde boue d' épurationmunicipalc PrécipitationavecCa(OH)2 llau uséeindustrielle de placagcdu chronre Précipitationet coprécipitationavec NaOH, FeSOa. NallSOj Rabosky( 1984) Eau uséede traitement de gaz acide Précipitationet coprécipitationavec NaOH.Ca(OH):,Na:S,IeClr Lefers er al (1987) Eau uséeindustriellede condËnsateur Précipitationet coprécipitationavec céramiquemulticouches Ca(OH)r, F'cCl,,HrSOo Yatoe1aZ (1989) Pattersonel aI ( I 977) Jenkinser a/. ( l98l) Eauuséeindustriellede translormationde niokel PréÇipitationet coprecipitation avecÇarbonate de fer McFaddenel al ( 1985) Eau uséeindusnielle d'électroplacagede nétaux Précipitationet coprccipitationavcc Ca(OH)r,NarS et FeSOa Carpenterel al (1990) Peterset Ku ( 1984) Shefiield(1982) Eauuséeindustfielle dc placagedu ziuc Précipitationet copÉcipitationavcc Ca(OH)1,FeSOa,NarCO3 Mehla(198l) Wei et Basu (1990) Eau uséeindustrielle de circuit imprimé Précipitâtioret coprecipitationavec NaOH, NaBHa,NaHSO3et FeSOa l-indsayer a/. (1985) Baùuséemunicipale et industrielle PrécipitationavecCa(OH)2, NaOH et Mg(OH), Lixiviat de bouesd'épuration PrécipitationsélectiveavecCa(OH)? Lixiviat d'un siLc d'enfbuissement sanitaire Précipitationavcc Ca(OH)2 Solutionaqueusc(thèse) Précipilationcommesulfures Solulion aqueusecontenaDt 10 ppm par métal PrécipitationaveÇNH+CI et NaOH Solutionaqueusede métaux PricipitalionavecNaOHet Cu(\O,.J_ Kane (1989) CouiLlardct Mercier ( 1992) Keenaner al (1984) Holman(1984) Licskoet Takacs(1986) Patterson(1988) De plus, la précipitation sous fbrme d'hydroxldes des métaux lourds constitue la méthode de précipitation Ia plus usuelle.Cette dcmière consisteà ajouter des produits chimiquestels que la cliaux (CaO ou Câ(OH)2),Mg(OH)2, NaHCO3,NazCO:, (NH4)2COr,NaOH et NH+OII aux eaux usées.La Figure 2 illustre le principe de base de la préc:ipitationdes métaux en prenant pour exemple I'utilisation dc I'hldroxyde de sodium pour I'enlèvement de métaux en présencede chlorure(Blais er al, I 999). 50 Affluent à Iratler À/t} cf c' À/t} cf c' À,4-Cf C' 1,"4(oH), s r"4(oH), s Na'Cf Nâ'Cf Etfluenttraité Na' Na' (oHI Na' {oHI Nâ' (oHI cf cl Solution alcaline [4(OH),s [a(oH), s Résidu métallique Figure ? Schéma de principe de I'enlèvcment des métaux par précipitation La chaux est le produit le plus utilisé en raisonde sarelativesimplicitéct dc son faible coût (Deanet al-, 1L)72).Il n'esL cependantpas possibleavec ce produit de rec,vclerle résidu métallique ainsi généré.En effet, les rnétauxsolublesmis en présencede chauxprécipitentsousforme d'hydroxydes métalliquesinsolubles.Par contre,la plupart desmétauxd'intérêt (cobalt,cuivre, cadmium,nickel, manganèse.etc.) précipitentà un pH supiricur à 6 ou 7 ce qui rend possiblerurecertainesépzration du fer lènique dont la précipitations'efI'ectueà tLnpH inférieur à cinq (Brooks, 1986 ; Couillard et Mercier. 1992). Dc mêmc, la précipitation par hydroxydes, notamment en présence de ooncenûationslaibles de complexantconlne I'EDTA, s'avèreune techniquefacile, potentiellement économique,pour concentreret récupérerdesmétauxtels que le nickel en prcscncede contaninants commele fèr et I'aluminium.(Brooks, 1991). Cependant,cettetcchniquccomportcceslimitcs. car outre f impossibilitéde recyclerles métaux,les précipitésd'hydroxydestendentà serompre lorsquele pH de la solutionvarie. De plus, la presence cleplusieurs sofies de métaux dansune même solutionrend la précipitationtotale de ceux-ci plus 5l difficilc car la solubilité minimale de ceux-ci se trouve à desvaleursdil'ferentesde pH (Blais e/ al, 1999). Enfin, le chrome de valence six n'est pas récupérablepar cette technique,les cyanures causentde I'interférenccet les agentscomplexantsinhibe l'éliniination des métaux. (Peterset Ku, re84). Eu outre,la présenced'eflluents très acidescontenanldessulfàtesentraînela formation de quantités importantes de précipités sccondaires (CaSOa.2H2O)lorsque des agents alcalins comme I'hydroxyde de calciurn (chaux hydratée) sont utilisés. Ceux-ci peuvent faire augmenter considérablement la quantitéde bouesmétalliquesà géreret ainsi hausserles coùts de manipulation et de disposition (Baltpurvins et al., 1997). Ils peuvent aussi déstabiliserle précipité primaire métalliqueen induisantla fbnnation de colloïdeset l'étape de séparationsolide/liquidedevient alors plus dillicile (Blais er al., l9L)()).Il est donc préférabled'utiliser des agents alcalins tels qrc Na2CO3, NaOH, (l.JH+)zCO3et NIIaOH. qui forment des sous-produitssolubles, lorsqu'une récrçération des métaux est requise.Néanmoins,la précipitationavec des hydroxydesprocure un enlèvemcntefficace pour de nombreux métaux comme le cuivre, le zinc, le fer, le manganèse,le nickel et le cobalt alors qu'elle est souventincomplètepour le cadmium, le plomb et le meroure (Blaisel a/., 1999). D'autre part, la précipitation des métaux lourds par les carbonatesou par les sulfures est une altemativeau traitementpar les hydroxydesqui s'avèresouventtout aussisinon plus efficace(Blais cl al,, 1999). Ainsi, McFadden el al (1985) recommandentl'utilisation des carbonates,car la pÉcipitation s'effectue à un pH infërieur, les précipités lormés sont plus denses et mieux sédimentés.Les boues produites comportcnt aussi de meilleures caractéristiques.L'étude de Patterson(1975) indique qu'il est préférablepour le cadmium et le plomb d'utiliser les carbonates au lieu deshydroxydesrnaisqu'il n'y a aucunavantagedansle cas du nickel et du zinc. Enfin pour pnrdrrire un effluent dont lc pH se situe à 7 ou plus Dean et al. (1972) recommandentplutôt I'ntilisationdc la chauxhydraléeet de la chauxvive (Blais et al., 1999). Pour sa part, la précipiLationavec les sulfuress'effectueavec des réactifscomme le Na2S,NaIIS, H2S ou FeS (Robinsonet Sum, 1980;Higgins et Termaath,1982;McAnally et al., 7984; Godd et Sund-Hagelberg,i985). De fait, les solutions acidescontenantde faibles tencurs en méÉux ont avantageà être précipitéespar les réactifs sulfi.uéspuisque les sulfures métalliques sont plus 52 insolublesque les hy&oxydes métalliques.Ainsi, des procédésde précipitationpar sulfures sont commercialementdisponiblespour épurcr des effluents industriels (Higgins et Termaath, 1982; Godd et Sund-Hagelberg,1985).Cependant,cetteapprochen'est pas rccommandéesi le précipité doit subir une resolubilisationcommeune extractionliquideJiquide(Eisenberget a/,1985). Enfin, d'autresproduits clrinriquessont utilisésdansI'industrie cornmeles selssolublesde barlum potu'récupérerle chrome sous forme de chromatedans les usines de finition du métal (Tadgen, 1952, 1955) et plusieursrecherchestraitent de l'utilisation de réactifs organiques(Mallory, 1968: fuley et Topping, 1969; Zievers, 1975).Cepcndant,les coûts élevésainsi qu'une régénérationdu réactifrendentpresqueimpossiblece tlpe d'application(Brooks, 1986;Blais et al.,1999). D'autre parl, la coprécipitationpeut aussi constituerun moyen eflicace pour enlever les métaux lourds dansles eflluents (Mukai et al., 1979;Snoeyinket Jenkins,1980;Huang et al., 1982).Ainsi, le tèr, ajouté sous forme de FeCl:, de FeSO+ou de Fe2(SO4)3, l:st un métal souvent utilisé pour effectuer dc la coprécipitation (McFadden et al., 1985). Selon le pH utilisé, la formation d'hydroxydes de fer entraîne par coprécipitationl'enlèvement des autrcs métaux comme I'ont démontréles étudesde Mukai et al. (1979), McFaddenet al (1985) et Patterson(1988). Les sels cl'alunriniumpeuvent égalementêtre utilisés pour la coprécipitationdes métaux (Aulenbachet al., 198s). Par ailleurs, u.re fois le processusde précipitation/coprécipitation complétéla séparationdu résidu métallique, généralcmcnt dc faible granuloméftie, de I'effluent s'effectue par floculation, décantationou tiltration. Si la décantationdes particulesde grossestailles et de massesupérieurc permet de facilitcr la séparation,il faut toutefois ajouter un pôl)mère lors de la lloculation pour làvoriserl'agglomérationdespetitesparticules(Blais et al.,1999). Enfin, la gestion des résidusmétalliquesobtenuspar les procédésde précipitatiorVcoprécipitation s'avère souvent complexe. En ellèt, les compagnies récupéranl les métaux exigent une concentrationminimale de baseet une cluantitésuïfisantepour que le reclclage puisseêtre rentable et ces techniques ne permettent pas souvent de rencontrer de telles exigences.Toutefois, la précipitationsélectiveà des pH diflérents peut pemettre, danscefiainscas, d'obtent une fraction de précipité ayant une teneuren métal suffrsantepour la valorisation(Couiliard et Mercier, 1992; Dufresne,1998;Blaiset a/., 1999). 53 1,3,3 Electrodépositionetélectrocoagulation Il est égalementpossiblede récupérerplusieursmétaux(Ag, Au. Cd, Co, Cr, Cu, Ni, Pb, Sn et Zn) par électrodépositionavec des anodes insolubles. De fait, dans les industries minières et métallurgiques (lixiviation en tas, drainage minier, etc.) de même que dans les procédés dc transformationdes métaux (déchetsde placageet dc finition des métaux)et ceux de l'industrie de l'électronique,cettetechnologieest largemcnturiliséeet bien établie (Brooks, 1991; Hayes, 1985; Blaisel al, 1999). Âinsi, l'électrodépositionest habituellementutilisée avcc des solutions nronométalliques(un seul niétal) de concenftatiorlminimale d'au moins 1% (;plp)(Brooks, 1986,1991).Par contre,la mrseen place d'électrodesà grande surflace.d'électrodesrotatives, d'électrodesà li1 lluidisé et d'autres améliorationsdans la géométriedes électrodespour favoriserla cinétiqucde dépositionest requise lorsqrLeI'eftluent à épurer contient moins de 1% (p/p) de contaminantet ce, afin d'améliorer I'efÏicacité de la récupérationsans augmerrterde façon excessivela consommationénergique (Brooks,1991). Il est aussipossibled'utiliser un courantélectriquepour récupérerplusieursmétauxen solution (Al, Ba, Ca, Cd, Cr, Cu, Fe, Mg. Mn, Ni, Pb, Ra, Zn, etc.) (Renk, 1989). De fait, ces systèmesde traitementappclésélectrocoagulation s'appliquentprincipalementà desetfluentsfaiblementchargés en métaux, soit habituellement des concentrationsinférieures à 200 ppm conftaircment aux procédésd'électrodéposition.L'électrocoagulationpermetaussid'enlever les solidesen suspension, Ics métauxIourdsdissous,les tanninset les colorants(Blais etal., 1999). Le fbnclionuementdes systèmesd'électrocoagulations'appuiesur la générationd'ions de charges opposéesà celles des ions ct autrespafiiculesretrouvéesdans I'effluent qui sont ainsi neutralisés, déstabiliséset préoipitéssous une forme habituellementtrès stable.Les spécificationsexactesdu systèmesont établiescn fonction des contaminantsà éliminer et de la chargehydraulique désirée (Blais er al., 1999).Le traitemcntde divers types d'effluents (ellluents d'électroplaquage,drainage minier acide,efÏluentsde procédésde lixiviation, etc.) par cettetechniquea dorinédesrésultatsforts (Rojo, 1979;Lee. 1989; Renk,1989; Dalrynple, 1994). intéressants 54 t,3.4 Cémcntation Lir cémentation s'avère une autre façon de précipiter les métaux dans les effluents par un mécanismeélectrochimique.Dans ce pror:essus, un métal possédantun potentiel d'oxydation plus élevépasseen solution (ex, oxydationdu fcr métallique(Fe0)en Fe2*)en remplacementd'un métal ayant un potentiel d'oxydation moins élevé (ex. réduotion du Cu2* en Cu0) (Figure 3). Les conditionsthermodynamiquesnécessaires à la cémentationpeuventêtre établiesen considérantles potentielsde réduotiondes espècesimpliquéesdansla réaction(Hayes, 1985).Ainsi, pour chaque réaction: Équation l1 Mn* + n' =2 n4 le potentielde réductionestdonnépar la relation : Equation 12 E = E' - 1RT/nF) x In (aM/aMn+) ou<Eo>estlepotenlielderéductior.rstandarddumétal<M>et(aMlet<ayn*>rcprésentent respectivemcntles activitésdu métal et de I'ion métallique.Par conventionl'activité du métal pur équivautà 1. ainsi: Equation 13 E = Eo + 2,303x (RT/nF) x log (as") Lc Tableau l7 présenLe le potentielélectliquedesdilïérentscouplesmétalliquesimpliqués dansles systèmesde cémentation.Le cuivre constituele métal le plus fréquemmcntséparéce procédé. Touteibis. les métauxprécieux (Ag, Au et Pd), aussibien que As, Cd, Ga, Pb, Sb et Sn, peuvent égalementêtrerécupérésde cettemanière, 55 -\l /- Affluentà traiter (M2*) l Grenaillesde fer 1trê0\ v v / -\ Effluenttraité /trê2+\ M2. (aq) + Feo=> Fe2. (aq) + Mo \. ./ Précipité métallique \ Figure 3 Schémade principe dc I'enlèvementdes métaux par cémentation / Tableau 17 Potentiel éIectrique descouplesmétalliques 125oC,solution à I N; (Blais e/ al, 1999) Volts Métal Mg/Mgtt ZrJZn2' + 1,66 + 0,76 l er'Fe2t + O,44 Cd/Cd, + 0,40 Fe/Fert + 0,36 NiiNi' t + ô ?l Sn/Sn2' + 0,14 Pbi Pb't Cu,'Cu: + 0,13 - 0.34 AdAg't - 0,80 PdiPd't - 0,99 Al"Al3 -1') PtlPr" Les métaux utiliséspour la cénentation(Al, Fe, Mg et Zn) seprésententhabituellementsousforme dc grcnaillesou encorede poudres.Les rendementsde séparationse situentnomalement entre7002 à plus de 99% selon les systèrnesde traitementdeselluents considérés(Brooks, 1991;Bla.iset a/., 1999). 1,3,5 Séparationpar mcmbrancs L'osmose inverse et l'électroclia)yseutilisant des membranessemi-pennéablesconstituent deux autres procédéségalementapplicablcsà la récupérationdes ions métalliqucs (Michaels, 1968; Lonsdaleet Podalf, 1972;Golomb, 1910, 1913;Channabasappa, 1970;Lacey, 1979; Spatz, 1979). À titre d'exemple.l'utilisation de l'osmoscinverseavecune membraneà based'acétatcdc cellulosc permetd'atteindreun taux d'enlèvementse situantentre95 et 98% (Brooks. 1986). Pour sa part, le procédé d'électrodialyseutilise des membranescationiqueset sélectives qui s'insèrent entre les électrodesdans des cellules électrolyiques. Un courant électrique continu provoque la migration des ions et permct la récupérationdcs métaux. Le polysfrène sulfbné est pour lescations(Blaisel al, 1999). souventuiiiisépour fonler lesmembranes sélectives 51 I)'une façon générale,les techniquesde sépalationpar membranesont adéquatespour des solutions diluées cornne les eaux de rinçage.La littératuremontre que ces procédésont été appliquéspour I'enlèvementet/ou la récupérationde diversmétauxdont Ag, Al, Cd, Co, Cr, Cu, Hg, Mn, Ni et Zn. Par contre,les membraness'avèrentfragilcs mécaniquementet vulnérablesà la dégradationpar 1a coûosion e1I'oxydation. Enfin, la présencede particulesinsolublesou en suspensionrequièreune éLapepréliminaired'éliminatiori cer ellesbloquentla surlàcedesmetrbranes(Brooks, 1991). 1,3,6 Extraction par solvânt L'cxtrâction par solvant est aussi un processusqui permet d'enlever les métaux des eiïuents industriels.D'aillcurs, I'industriemétallurgiqueutilise cettetechr.rique depuisde nombreusesannécs pour un large inventaire dc séparaLions.Cette méthode est aussi utilisée depuis peu pour I'elrlèvementdesmétauxsolublesdeseauxuséeset est applicableà une solutionmixte contenantdu Cd, Cr, Co, Cu. Ni, Mo, U, V, Zn, crc.(81âiset a..,1999). L'exftaction des métarrxlourds par les solvantss'eflectuelors du contactavec la phaseorganique immiscible ce qui produit la formation de sels ou de composéscomplcxés (liés) qui selon ure distribution de solubilitépassede la phascaqueuseà la phaseorganique(Figure 4). La récupération des métaux transférés dans la pliase organique et la régénération du solvant s'eflèctue habituellementà l'aide d'r-uresolution aqueused'acide diluée ou encore, par précipitation des métauxdirectementdzrnsla phaseorganique(Bailar, 1956; Stary, 1964; Katzin, 1966; Monison et Freiser,1967;Marcus et Kertes, 1969). 58 Enlèvementdes métaux par êxtractionpar solvant Récupérationdes métaux et regénérationdu solvant Phaseorganique Mr+ Mr+ Phaseâqueuse (affluentà traiter) Figure 4 Phaseaqueuse (acidedilué) Schéma dc principc dc I'cnlèyement dcs métaux par extraction par solvant Plusieursréactil.sdilÎérents peuventêtre utilisés comme solvantdont les acidescarboxyiiques,les aniines aliphatiques ou aromatiques,les acides aminés, les phosphatesalkyl et les composés phénoliques.Selon le réactif choisi, il est possible de procéderà l'enlèvement sélectif ou nonsélectif des ccntaminants métallicluescontenus dans les solutions aqueuses.Par exemple, le 8Jiydroxyquinolinepeut servir à l'extraction non-sélectivede Cd, Co, Cu, Fe. Mo, Mn" Ni, Pb, V, 'li ct Zn (Brooks, 1991)alors que le cuivre peut être extrait de façon préférentielleavec les agents oximes LIX622. LIX63, LIX64 et le KELEX 100 tandis que le nickel est récupérésélcctivement avec le diméthyl glyoxime (Brooks, 1991; Hayes, 1985). De nouveauxréactifs prometteursont 59 égalementété étudiésrécemmenL pour I'extractionsélectived'autresmétaux,tels quo le cd, co, Cr et le Zn. Ainsi, I'emploi du DS5846 (bisdithiophosphoraminesubstirué)a éIé proposé pour la récrpérationsélectivedu zinc dansdessolutionsmixtes (Dalton et Quan, 1994). Par cotrtre, I'utilisation d'un solvant organiquc nécessiteune gestion et une régénérationdc ce dernier pour éviter des perteset génèredes coûts élevésen produit chimique. La combinaisonde I'extraction par solvant avec desprocédésde précipitationssélectivesou d'échangesd'ions laissent néânmoinsentrevoirdesperspectivesintéressantes (Blais elal. 1999). 1,3,7 Echange d'ions l,es processusd'échange ionique peuvent égalementêtre mis à contribution pour récupérerles métaux solubles des e1Ïuents industriels. En effet, les échangeursd'ions sont des substances insolublespossédantdans leur structurcmoléculairedes groupementsacidesou basiquescapâbles de permuter, sansmodification de leur structurephysique,lcs ions positif'sou négatifsfixés à ces groupemcnts (Blaisel al, 1999). À I'origine, les prenrierséchangeursd'ions utilisésétajentdessubstances naturellesà basede silicoaluminates (zéolites, argiles. etc.) (Eyde, 1993; Kesraoui-Ouki et al., 1994). Par contre, les échangeursd'ions lcs plus utilisés actuellementsont principalementde nature organique et sont appelésrésines. L'extraction des cations métalliques des solutions à traiter s'effectue habituellement avec le groupemcntsullonique (-SOr"H) d'une résineen poll'styrène,ou encore,peffune résinechélatrice avec groupement iminodiacétique (Duyvesteyn, 1998; IJayes, 1985 ; Vater et al., 1990). Ultéricurement,un traitementà I'acide pcrmet la régénérationde la résine(Brooks, 1986) (Figure s). 60 Enlèvement des métaux par échanged'ions Elution des métaux et regénérationde la résine H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ H+ G) Figure 5 Schémade principe dc I'cnlèycmcntdcs métauxpar échangedtions Il existe aussi des systèmesd'échange ionique moins conventiomels. Ainsi, il est possible d'el'fectuerur écharge de métaux avec un polyélectrolyletel que l'acjde polygalacturoniquÈou l'acide pol-vméthracrylique. et d'utiliscr unc solutionacidepour récupérerle métal (Jellinekct Chen, 1972; .Tellineket Sangal,1972).L'utilisation de l'ibrescomme des polyamines,du polystyrène,du pol-vméthacrylateet bien d'autres peut aussi permettre l'échange entre les sites et les ions métallioues de la solution. 6T Enfin, Duyvestcyn (1998) Iàit état des dévcloppementsrécentsen matière de résineséchturgeuses d'ions. Ceux-ci touchent surtout I'industrie du placage et de transformation des métaux pour I'enlèvementdu chrome,du cobalt,du cuivrc, du cadmium,du nickel, du 1èret du zinc. 'l'outefois, l'échangeionique est limité à aleselTuentspauvresen particuiescolloTdalesinsolubles, dortt la concentrationtotale eu métaux est inférieure à 1000ppm et qui comportent une laible compétitivitéentre les cations(Brooks, 1986).Cettetechr.rique serl dono plutôt à polir un faitement déjà effectué et plus rarementpour la dépollution d'effluents riches en métaux (Patterson,1988). Pour ces demiers,la compétitionentre les cationsrisque d'être forles et peut s'avérerun obstacle pour permettfe l'épuration conrplèteet I'atteintc dcs normes en vigueur pour le rejet à l'égout. Enfin, l'écha:rge ionique est pcu efficace en présencede pH très acide en raison de la forte compétitionprér,alantalors entreles ions H" ct les cationsmétalliques. Ils existent toutc une gamme de résineséchangeuscsd'ions sur le marché (Amberlite, Duolite. Dowex. etc.) présentanttoutes des caractélistquesdistinctes et pouvant êtrc utilisées pour le traitement de diffèrents types d'effluents coutaminésen métaux. Cependant,la plupatt de ces résinessont très dispendieuses et à ce titre, quelquesprocédésplus avantageuxont été développés depuisquelquesannées.Ainsi. lcs produitscompor1zmt à la tbis des capacitésd'échangeionique et d'adsorptionissusde matériauxnaturelscomme les argiles,les zéolites,les cendres,la celluloseet les déchetsd'agricr"rltures sont de plus en plus évaluéset utilisés(IJlmanuet al., 1996). I,3,8 Adsorption Lcs travaux de Adams et Holmes (1935) sont considérésgénérallementcomme non seulementle début de la rechercheen chimic sur le phénomènedes échangesioniques mais aussi comme un premier pas dansI'itude desphénomènesd'aclsorption.Dc fait, ils ont décrit I'enlèvementdes ions Caz*et Mg2t par desrésinestanniquesprovenantd'écorcesd'Acacia mollissima TraiTées (Volesky et IIolan, 1995).Aux cours des dernièresannées,l'adsorptiona fait I'objet de plusieursévaluationset ce, atln de déterminer son potentiel en tant que techniqued'enlèvementdes métaux en solution (Blais e/al, 1999;Brooks, 1986).Bailey el al. (1999)ont d'ailleurs eflectuéune revuede littérature sur Ia capacitéd'er.rlèvement desmétauxcontenusdansdiverstypesd'etïuents à partir d'adsorbants oz de faibles coûts comme les écorces,la lignine, la chitosine,les algues et les alginats,la zéolite, i'argile, les cendresvolantes,la moussede tourbe,les feuilles,la laine, .lecoton et quelquesautres. De fait, I'adsorytion, soit I'augmentationde la concentrationd'un composéà I'interfacc solideliquide, est à la basede 1aplupart desprocédéschimiquesde surface.Ainsi, l'adsorptioninfluence la clistributiondes composéschimiquesentre la phaseaqueuseet la phaseparticulairc.De même, clle affcctc lcs propriétésélectrostatiquesdes particulessuspendueset des colloides cornme leur tendanceà s'agrégeret à s'attacher(coagulation,sédimentation,filtration). Enfin, I'adsorptionagit égalernent sur la capacité réactive des surfaces.En effet, les propriétés d'une surfacc sont détcrminéespar les espècesprésenteset leursidentitésstructurales-Dès lors. les espècesretrouvées à la surfaced'un composéaffecterontdirectementles cinétiquesde plusieursprocédéscomme la précipitationet la dissolutionou bien encoreinten'iendrontdansla catalyse(ou photocatalyses'il y a lieu) de réactionsd'oxydo-réductionpour cesmilieux (Stumrnet Morgan, 1996). Les réactions d'adsorption peuvent être étudiées principalement en termes d'interactions intermoléculairesentre une phaseaqueuseet une phasesolide. En etTèt,dans tous les solidesou liquides, les atomes de surface sont sujets à dcs forces d'attractionsnormalesvers les surfaces planes.Ces filroesscnt simplenrentdesextensionsdesforcesagissantavecIe corpsd'une substance (Faustet Aly, 1999).Le processusd'adsorptionpermetde rétablir la balancede force et comporte une diminution de l'énergie libre du système.Par ailleurs, les processusd'adsorption sont soit physiqucou chimique selonla naturedesforcesimpliquées. Ainsi. l'adsorption physicluesur un solide est athibuée aux forces d'intcraction entre la surface solidc ct la molécule adsorbéeet ce, d'une façon similaire aux forces de van der Waals pour les molécules. Quant à elle, l'adsorption chimique est unc interaction conduisant à des énergies d'adsorption approchantcelle de la liaison chimique et elle implique le trans{€rtd'électrons et la lbrmation d'une liaison chimique entre l'adsorbatet la surfacedu solide.Les moléculesadsorbées sont alors localisécssur des sitesspécifiqueset ne sont pas libres de migrer à la surfac'e.À ce titre, Faust et A1y (1999) ont établi des critèresdistinctifs entre I'adsorptionphl,siqueet chimique qui sont présentésau Tableau 18. Enfin, les phÉ:romènes d'adsorptionsont dépendantsdes conditions cxpérimentalesimposéesdont le pH, les concentratonsen métaux,les concentrationsde ligands,la conrpétitivitéentre les diversions et la taille desparticules(Bailey et a|.,1999). OJ T:rblcau 18 Critères distinctifs entre I'adsorption physique et chimique selon Faust et Aly (19991 Adsorptionphysique Adsorption chimique Partaged'élecûons Non Oui Réversibilitédes interactions Oui Non Spécificitéà un site donné Non Oui Évaluationde I'aire de surfacedes sitesactifs Oui Non D'autre par1.lc phénomèned'échangeionique au senslarge correspondau remplacementd'un ion fixé sru un solide par un aùtreen solution.Au sensrestrictil',le temle ( éohangeionique > est utilisé pour caractériserle remplacementd'un ion irdsorbémais facilement échangeablepar un autreConséquemment,les phénomèuesd'adsorptionétudiéspar de nombrer.xchercheurspow récupérer les métaux en solution font appel à l'adsorption elle-même ainsi qu'à des procédésd'échange ionique. À ûtre d'exemple, l'adsorption cl'un ion métallique à la surface d'un aclsorbantpeut s'accompagnerde la mise en solutiond'autles ions comme le sodium,le calcium, le magnésiumet le potassium(Stumrnet Morgan, 1996). 1,3,8,1Ligunds et sitesassociésau phénomène d'adsorption L'identification de sites responsablesdc I'adsorption physique ou chjmique est extrêmement dilÏcile à effectuertout particulièrementlorsqu'il s'agit de composésde natureorganiques.En effet, les métaux, les ions H', et les ligands sont reliés par un réseaucomplexe d'interactions.De fait, puisque chaque oation interagit ct s'équilibre avec chacun des ligands et que chaque ligand s'équilibre avcc chacundes cations,la concentrationd'ions rnétaliiqueslibres et la distribution des cations et des ligands dépendentde la concentrationtotale de tous les constituantsdu systèmeà l'étude. De plus, I'addition d'ions métalliquesà un systèmedonné provoque des répercussions significatives dans les relations d'interdépendanceentre les cations et les ligands et peut mème induire une redisûibution cornplète de tous les métaur présentsdans oette solution (Stumm et Morgan,1996). Par contre,selondestravauxeffectuéssur les constantesde stabilitédes complexesmétauxJigands, lcs ions métalliquespeuventêtre classésen deux groupesdistinctssoit Ia classeA (ou dwe) ou la 64 elasseB (ou molle) (Tableau 19). Cette classificationest régit par le nombre d'électronsprésents demsla coucheexterne.Ainsi, les cationsmétalliquesde classeA ont une configurationélectronique se rapproohantde cellesdesgaz inertes(d") et font partiedes cationsayantune < sphèredure >. De fait, ces ions présententrure s1métrie sphériquedi fï'rcilernentdéformablemalgré l'influcncc de champs électroniquesvoisins tels ceux produits par des ions chargésadjacenrs.À I'opposé les cations métalliques de classe B ont une couche électronique qui est déformablc (grande polarisabilité)et sont souventappelésles ( sphèresmollcs )). Pour leur part. les cationsmétalliques de transition n'otrt pas de symétrie spiréricluecar ils ont de 1 à 9 électrons dans leur couche électroniqueexternc.Par conséquent,leur comportementen présencede ligands est plus aléatoire (Strrnrnret Morg an, 1996). Tablcau 19 Classification des ions métalliques Cations métalliquesde ClasseÀ Configumtion électroniclue desgaz iûertes,faiblepolarisabilité, ( Sphères dures) : (t f), Li, Nat, Kt, Bet*,Al,-, Sc,t. Lat*,si't, Ti't, zr**, Th4t Cationsmétalliquesde transition Cations métalliques de ClasseB I à 9 électrons dansla couche l0 à 12électrons dansla couche électronique extérieure, électonique extérieure,faible pasdesymétrie sphéTique : élecronégari\' ite.grandepolarisabiliLe< Sphèresmolles l : v2t, cr2t. Mft, Fe?-,co2*.Ni2*.cu2*, T i ' ' . v ' . c r ' . \ 4 n r ' ,F e '. c o ' . z n ! . cu*,Ag*,Au*,Tf, c a', zn'*, cd", Pbz*,Bir* Hg2', Pb2*,sn2', Tl3t, Aurt, lnr-, Bis Enfin, lcs cationsmétalliqucsdc tlpc A formcnt suftout des compkxes avec lcs ions fluors et les ligandsqui ont l'oxygène comme donneurd'électrons.Au conlraire,les cationsmétalliquesde type B se coordonnerrtpréférentiellementavecdesbasesayantdesi, S ou N comme donneursd'atomes (Stumm ct Morgan, 1996).De plus, certainscationsmétalliques(cationsmétalliquesde transitionet ', Zn2',Pb2' , Bi3' , SOz,NO B(CH3)I) sontplus ambivalentset peuventrecevoirdesélectronsautant du fluor, de l'oxygène, de l'iodc, du soufreou de l'azote. À ce titre, le Tableau20 donne un apcrçu desgroupesibnctiorurelsimpliquésdansl'adsorptiondesions métalliques. 65 Tablcau 20 Groupes fonctionnels impliqués dans I'adsorption des ions métalliques (a) Ligands retrouvés dans les svstèmesbiologiques I Ligancls préferés par les ictns métalliques de Clûsse A F , o'-, oH-,H2o,co.r2, so4:', Po43-, R-osoj-,Noj-, HPo42-, RoH, RCOO-, RCO,ROR,etc. ll ALdrcs ligand\ impolt1nts III Liganck préferés par les ions métalliques de Classe l3 cl', Br',Nr, Noz',so3l, NHi,N?, If, f, R, c]s, co, sl, RS-,R2s,R.,As RNTI,,R,NH,R1N,RNR,RCONR, o?, o?-,o22 (b) Sitesd'associationsdes ions métalliquesbaséssur des étudesen cristaltographie GrouPesfonclionnels recherclÉs par les ions métulliques cle cldsse A Groupesfonctionnels recherchéspar les ions métqlliques de classe B Carboxylate: RCOO' Carbonyle: RCOOR, RNHCOR Âlcool : RCOI I Phosphate:ROPOr'' Phosphodiester:ROPOOOR Sullhydrytc: RSH Disulfide : RSSR Thioether: RSR Amlno : RNH2 Azote hétérocycliqueI basesnucléotides,imidazole d'histidine Le symbole R représente un radical ullqtl comme CHi, CH3CH|, efc. Le RNH2peut repré.senter une amine comme ()HjNH2. Dans quelques cqs, R peut être un cycle qrometiquecommeLtnanneauphénol. Conséquemment. l'utilisation d'adsorbantnaturelou légèrementmodifié pour enleverles métauxen solution devient très intéressantpuisque la pluparl des composés naturels comportcnt des groupementsfonctionnels susoeptiblesd'être impliqués dans des processusd'adsorption. À titre d'exemple, les résidus de I'industrie agroalimentairecontiennentttès souventde la cellulose,des polyrhérroliques,de la pcctineet plusieursautrespolymèresqui comporlent tamins, des substances des groupementschimiques susceptiblesde se chélater,de se réduire"de s'oxyder ou de faire de l'échange ionique et donc conséquemmentd'aider à enleverles métaux lourds présentsdans des effluents industriels et ce, à des coûts très raisonnables(Waiss et al., 1973). Les groupes pol.i.'hydroxydeset polyphénoliques des tannins seraient aussi impliqués dans les processus d'adsorption des écorces et autres matériaux végélaur riches en tannins comme les pelures d'arachides,les sous-produitsde noix et les coquillesde noix de coco (Bailey et dl.,1999). Entin, la chitine et le chitosan,despolymèresnaturelsprésentsen grandequantitédansla paroi cellulaire de moisissureset dans les carapacesdc crustacées,possèdentégalementd'excellentespropriétésde 66 fixation desmétaux(Guibal ef al., 1993; Maruca et al., 7982;}r4cKaryet al., 1989; Saucedoe/ al, 1e92. 1993). 1,3,8,2Mesures de Ia capacitéd'adsorption Dans plusieursétudes,la capacitémaximalede lixation de métauxsur desadsorbantsest déterminée simplemer.rt sur la basedesrésultatsobtenussousdifférentesconditionsexpérimentaleset s'exprime en terrne de quantité de métal adsorbépar unité de masse d'adsorbantutilisé (par exemple: mg métal/g adsorbantou rnmole métaVg adsorbant).Cette techniquene tient pas compte de la spiciation en solutiorr. Elle ne s'appliqueraqu'à un milieu or) la force ionique, le pH et les concentrationsde ligandssont constantes.De plus, elle ne tient pas comptedesformes du métal qui peuvent réagir avec la surfacede l'adsorbant.Enfin, elle ne considèrepas ut nombrc fini de sites d'adsorption. Ccpendant.la capacitém:rximaled'adsorptiondesmétauxsur desadsorbar.rts peut aussiêtre définie rnathématiquement par des isothcrmes.Ccux-ci rcprésentcntla relationentrela concentrationd'une substanceen solution et la quantité adsorbéesur un substratà une températureconstante.Les isothetmesles plus souventcitéssont les isothermesde Langmuir et de Freundlich. L'isotherme de Langmuir, d'aprèsStumm et Morgan (1996),est basésur un principetrès simplc où le nombre de sites d'adsorption < S >, à la surfàced'un solide est occupé par l'adsorbat de la solution ( M >>.En utilisant r.urestcechiométrie1:1, l'isotherme de Langmuir s'obtient aisémenrà naftir de l'éqr;ationsuivante: E q u a t i o 1n 4 S + M - + S M oir < SM > représentel'adsorbatfixé sur un site d'absorption.La constanted'équilibre pour la réaction(14) pcut ôtre cxpriméeselonla relationsuivante: Equation15 [SM]/ lsl tMl :b=exp(-AG/RT) où<bi>estlaconstanted'équilibredelareaction.<ÀG>estlavariationd'énergielibre,<R>estla constantedes gaz parfaitset ( T ) est la température.En faisantl'hypothèsequil y a un nombre fini de sitesd'adsorptior.r < Sqr sur I'adsorbant.l'expressionci-dessouspeut alorsêtreutilisée : o/ liquation l6 Sr=s+sM En combinantles équations(15) ct (16), Ia relationmathématiquesuivanteest obtenue: É:quation 17 s M = b 5 1 [ M ]/ ( 1 + b t M l ) EnJin,en définissantla concenlrationde surface( q D Darl'expressionci-dessous: Equation18 q = ISI / massedradsorbant Equation19 9n'a"= [Srl / massed'adsorbant I'cxprcssiongénéralede l'équationde Langnuir devientalors: Équation20 I = en^*b IMI /(1 + b IMI) La validité de cette isothenned'adsorptionest régie par les conditions suivantes: l) l'équilibre est alteint lorsqu'il y a formation d'une monocouchesur I'adsorbant;2) tous les sitesd'adsorptionsont équivalentset la surfaceest ur.riforme; 3) la capacitéd'urremcléculepour s'adsorberà un site donné est indépendantede I'occupationdessitesvoisins. Par contre, ce modèle ne s'appliquequ'à un milieu où la force ionique, le pH et les concentrations dcs ligands sont constants.De plus, il fait I'hypothèsequ'il y a un seul tlpe de sitesd'adsorption,ce qui n'esttoujours pasIe cas. I)'autre par1,l'éqr,tation(20) indique que ( q ) approche( qm.,jr ) d'une façon asyrnptotiquelorsque la concenftationà l'équilibre tend vers f infini. Il est donc possiblede translbrmerl'équation(20) sousune forme linéaire selon: Equation 2L l/q: 1 / q*1* + I / (b q*^, [Ml) I)ans cette demière équation(21), I'ordonnéeà I'origine pemret de calculer ( qn'x l> alors que la pentepemet de détcrminerla constanted'équilibre< b >. D'autre part, I'isothermedc Freundliclrest égalementun modèleempiriquequi est largementutilisé pour décrireI'adsotptiondesrnétauxsur desmatièresvégétales.Sareprésentation malhématiqueest la suivante: Équation22 q=mlMl " 68 clùr<qr>estlaquantitéd'adsorbatassociéàl'adsorbant,(mlrélèreàlaconstantedeFreundlichqui est reliée à la force de liaison. < M > est la concentrationtotale de I'adsorbaten solution et ( n )) est la mesurede la nonJinéaritéimpliquéedue à la distributiondesforcesde liaisons. Cette équationest utilisablepour des solidesprésentantplusieurstypes de sitesd'adsorptionet pour des solidesayant une sudacehétérogène.Lorsquetous les sitessont semblables,n=1 et I'isotherme clcFreundlichdevientI'isotl.rermede Langmuirpour lequelq,n*-+ "o. 1,3,8,3Synthèsede travaux de recherclte elTectuësflvec desadsorbanlt naturels Les adsorbantsorganiqueset inorganiquesretenuspour évaluationpar divers chercheursont une provenancetrès diversifiée.À titre d'exemplc, Srivastavaet al.. 1988 ont évalué l'adsorption du plomb par tur gel d'oxyde de fer ou d'oxyde d'aluminium. Slapik et al. (1982) ont proposé de récupérerle plomb avec une colonne de percolationcontellantdu chlorureferrique et de la soude. De même,Netzer el dl., 1974 ont utilisé despneusdéchiquctésjumelés à rur systèmed'ajustement du pH avcc dc la chaux poru réduirela concenlrationde métauxtracescomme le plomb, le cuivre, le zinc, le chromeet le cadmiumà moins de 0.1 ppm (au départà 100ppm). En outre, plusieurs déchetsde nature biologique ont égalementattiré l'attention de nombreux cherchcùrsquantà leur capacitéd'adsorptionet d'échangeionique en raisonde leur faible coût et de leur disponibilité (Kumar et al.,2000). Parmi ceux-ci, il faut mentionnerI'arnidon (Wing el al, 1974, 1978; Wing et Doane, 1981; Marani e/ al.,7980, 1981,Rayford et al., 1979),la paille (Changgeng,1991), les brins dc scic (Srivastavaet al.. lL)86), la mousse de tourbe (Shamraet Forster,1993),la pr-rlpede canneà sucre(Shzumaet Forster,1994)et les coquillesde noix de coco ('l an et a\..1993). D'autresproduits d'origine industricllecoûimc les selsd'ammoniumet d'agentscomplexantà base de cellulose(Licsko et Takacs,1986),les parliculesde fer (Mayenkaret Lagvankar,1984),la brique broyée (.Azizct Smith, 1992),lcs fibrcs dc titanc hydratéc(Fuijiki el a/, 1985),le ciment Porlland (Taguchi, 1986),le xanlhatede cellulose(Tiravanti et a1.,1988'1oula lignile (Saleevaet Kydyr.rov, 1989) ont égalementfait I'objet de nombreur travaux de recherchede même que des argiles et autrescomposésnaturclscommc lc sablc(Ed'r.vards ct Bcniamin, 1989)le charbonactivé (Wang et 69 a/., 1990),un mélangecomposéde cl.rarbonet de pydtc (Feneira, 1979)et le gravier (Aziz et Smith, tqg?)L)ès lors, les sections suivantcs exposent d'une manière succinctc les principaux travaux de recherche effectués sur des déchets forestiers, dcs argiles et composésnaturels, des déchets industriclset desdéchetsasroalimentaires. I, 3,8,3, 1 DëchetsJbrestiers Les résidus de coupeset de transformationdu bois représententl'une dcs principales biomasses étudiéespour l'adsorption des métaux en raison de leur présenceun peu pafiout dans le monde. Ainsi. la productionmondialc de bois a été estiméeen 1996 à 3 354 millions de mètreseubesalors que celle d'écorcesde bois représentaitenviron 413 nrillions de mètres cubes, soit 12oÂde la productionmondialede bois (F-AO,1998). I-es écorcesde bois constituentdonc un substratdisponiblect peu dispendieuxpuisque seulement de laibles quantitésd'écorcessont valorisées.Dès lors, l'utilisation d'écorcesde bois telles que les écorcesde pin, de chêne ou d'épinettepour enlever des métaux en solution a été rappofiéepar plusieurschercheurs(Randall et Hautel4 1975;Kumar et Dara, 1980a;Fuiii et al., 1988;Gaballah et al. 1997;,Âl-Âsheh et Duvnjak, 1998).Dc fait, les écorcesnaturellesou traitéeschimiquemer.rt ont été étudiéespour l'enlèvementdesmétaux(Ctl, Ni, Cu, Pb, Zn. U, Cr et Hg.)par les principales espècessuivantes: Acacia arblca (Kumar et Dara, 1980a),Sequoiasempervirens(Piandallet al., 1974b), Pinus pttlaslris (IJendersonet al., 1977).D'ailleurs, le Tableau21 résumesommairement quelquesétudesportantsur l'adsorptiondesmétaur par desécorcesde bois de diversesespèccsainsi que les principauxparamètresétudiéslors de cestravaux. 70 Tableau 2l Etudes portant sur l'âdsorption des métaur en solution sur des écorcesde bois Références Copeauxde bois Métaux Paramètres étudiés Al-Aslteher al (1998) Pin Cu2* Rôle desgroupenentsfonctionle]s et desradicauxlibres,mécanismes, compositionde l'écorce cu2-,cd2t,Ni2- Fquilibrebinaire.modelesde Langmuir et Freundlich,mécanismes Al-Ashehet Duvnjak(1998) Al-Ashehet Duvnjak(1999) rln cd2t, cu2t, Ni2*. Pb?' pH, combinaisond'écorceet de charbon activé.systèrnesimple,binaire,ftniaire et quatemaire,n1écanisme Fujii e/ aL (1988) Cèdrejaponais Pin rlugejaponais Mélèzejaponais Mélèzesibérien cu2t, u Traitementà I'açidenitriquc et au formaldéhyde.taux d'adsorption,effet de [a tempéËtureet taille de I'adsorption,élution Gaballah et al. (1997) Quercuspedonculatd Pinus sylvestris f-agus sybatica Piceq qbies Cu2' Caballahet Kilbertus(1995) PinLNslbestris Aso43-, Hg2t, Znl* Khanganel ai. (1992) Telminalia bellirica l{umar et Dara (1980a) Acqciq {ub ic.l Ptetocarpus tr1r1f,\uptulrl Tertninalia tomentosa Techtonagrandis I(umaret Dara(1982) Acaciq l,awier Teck pH, effet du taitemenl, cinétique, concentrarion irritiale, effetde la presence des anionset cations,élution, incinérationdcs écorces Traitenrcntdesécorces,colcentation initiale, compétilionpar les cations,mécauisme, essaià l'échcllepilote pll. tempsde conlact.température, anionsquantirdde subsnat.concenrarion 'fraitemenl cu2*,Pb2*,zn2*, ru lormaldihydc.essai<n cdr* colonne.pl l. eflet du conlre-anion /,r1' Cu , Pb . Cd" . Fssaien colonne.conrpetition enlrecations Hg2'N , i z ' ,z n 2 ' , Cr- 71 Tableau 21 Etudesportant sur I'adsorptiondesmétauxen solutionsur desécorcesde bois (suite) Références Randall (1977) Copcauxde bois Métâux AInu,çrubra cdr*,cu:', Pb2', I"rûxinus arnlericana Ni'n,zn'-, ca2-, Tilia antericqna Mg'n Prunus serotina Uhnus qmericana Abiet grandis Àbiesprocera Àbiesamabili.t Tsuga canadensir Tsugt heterophylla Acer rubrum Paramètres étudiés Étudedeplusieurs écorces dediflérefltes origiues Quercusfàlcata Pinus conto d Thuja plicata Sequoi sempervirens Piceasitchensis Li.luidat bar st),racifluû Randaller al (1974a) Chênerougc Sapin cu2*, Pb2t,cd2*, zn2,cf',Ag' Mécanisme,régénération, traitement d'effluent P.a|rlall et el. (1974a) Sapin-ciguë Chênerouge Séquoia cd?*, cu?*, IIg2*, Ni2', Pb2',zn2' Essaien colonne,çompétiliondescations, essaisur un e1i'luentminier Randaller al ( 1976) Chêncrouge Sapin cu?-, Pb'*. cd't Traitementau formaldéhyde Randallet Hautala(1975) Séquoia cut-, Pbtt, cd2t Expérienceen colonne,échanged'ions, essaià l'échelleindustrielle Pb'*,rlg'-, Traitementà l'acidesulfurique Shuklaet Pandey(1990) 'l'ent inal ia t oinenl osA Cr)O7' et colorant Singhet al( 1994) Acacia arabica cr6t Traitement au fomaldéhyde, isotherme de Langmuir, pH, tempsd'équilibre,effet de ta température. étudesen colonnes Vasquezer al (1994) Pinui pinqster zn2*, cu2-, Pb2n Pré-traitementau formaldéhyde,pH, tempsde contact,concentrationinitiale 12 De ph,rs,les sciuresnaturellesou taitées chimiquementde différentesespècesd'arbresont aussiété étudiécspour l'enlèvementde divers métauxen solution dorl le cuivre, le cadmium, le plomb, le nickel, le chrome (Cr'* ct Cr"'), le mercure et le zinc. Les travaux de recherche oru pofle principalenrentsur les sciuresdes espècessuivantes: sapin rougeAbies magnifica) (Bryant et al., 1992), manga (Mangifera indica) (A.imal et al., 1996; 1998),tilleul (Tilia americana) (Holan et Volesky, 1995), épinette (Picea engelmanll) (Holan et Volesky, 1995), pin (Pinus roxhurghii) (Chatterjeeet al., l9L)6). cèdre(Cedrandeodara) (Chatterjeeet al., 1996), Ieck (.Tecct)(Shukla et Saklrardande.I 990), akamatsu(Pinusdesiflora)et buna (Fagascrendta)(Morita et al., 1987),ainsi q\e lJctssiûlatifolict (Y aishyaet Prasad, 1991). Le Tableau 22 présenteur résumé succint de quelquesétudesrépertoriéesportantsur l'adsorptiondesmétauxsur des sciuresde bois de diverses espèces,ainsi que les prinoipauxparamètresétudiéslors de cestavaux. La capacitéd'adsolption de la moussede Lourbea aussilaiL I'objet de divers travaux de recherche. De fait, la moussede tourbe est âbondanto,largementdisponibleet relativementlàcile à obtenir. Ainsi, environ 1,5% de la surfacede la terre est recûuvertede tourbe (Smith et al, 1978)etlesplus gros dépôtssc retroLlvent dansla panie nord des hémisphères nord. À titre d'exernple.l'ancienne Union Soviétiqueconstituaitune importanteréservede tourbe mais des réservesimpofitultes ont aussi été découvertesces demières annéesau Brésil, en Indonésieet dans d'autres pays soustropicaux (Bel'kevich et al., 7972; Spedding,1988). La décompositionpartielle de la végétation morte accumuléedansdes conditionsd'excèsd'humidité est à I'origine de la iormation géologique de la tnoussede tourbe. Celle-ci est un matériel complexedont les constituantsprincipaux sont la lignineet la cellulose.La lignine,les acideshumiques,Iesgroupesfonctionnels polariséscomrneles alcools, les aldéh1'des,les célones,.les acides carboxyliques,les hydroxydes phénoliqueset les étherspeuvent être impliqués dans de nombrelx liens chimiques(Chane1,et Hundemman,1979). lrn soi. le mécanismed'associationdes métaux avec la moussede tourbe demeureun sujet de contreverse ou l'échange ioniclue, la oomplexation et I'adsorption de surface supporlent les principalcsthéorics(Bronn et a/., 2000). '73 9 v. c. E ËsEg=5 e ËË E: b ::* â; eË"! €Ê;ÉËË, ; r g Ë=" +É Ë+ = ' ÈEE E =E i iE E :Ë-=E = i EÉË Ë:= HË; E 1É = É E a Ë € Ë Ë 'F : r Ë Éi ; : F E ; ; È = -e E E -9é I 1 2 3.= Ë U n H . 3 * 95 Ë'.r .= È" s E Ë Ë Ë à Ë ; E = Ë i q ! = ËËË EiË;ËË E:gE;q !É_ EE Ë u * : : E gEÈ .: zE + ÈE- ? q) ô ,= :E6 L - F .f 3 _ F L t ;Ë *c"{ Ë F a- -v ,; o 3 o. tr. F d :d E A À ÊF_ +'.1.'i' ^= ô'{' r-r E X r,_  ^ bD.'rr À-;-N . F .J À U U EZ Q tt. Sac ^-.' q \q,l c 1 ? ES' ^ - : i È i . , r ^ ^ ^ .^; - "^' -." "i1 ^. , q !È È:-: .-.- ^r_â^. ? ô F $ r T -i + - a Ë É = $ZiS: = + --o-a.i :] .. l a- 3 : ' ^ t1-Ea_=, = -+c" +!. _ - i- . . o- o, ? . c - - ^< ' -jo' =-; ,ôô(d F-.oyslr)ô\â 499 ! ! E X FF cl L : i ù : : - È Ë ËÈËÈr P F v Ë*s! F ti d| Ê_: A,: P ù s \ .o ! . { g3 €È S È s S L h-" F- ..I ôl F È ; ! A titre d'exemplc, Âl-Asheh et at. (.1998)ont déterminéla capacitéd'adsorptiondu Cu par la moussede tourbe à 9,5 mg/g d'adsorbanten utilisant une solutiolr de 100 mg de Cu/L, et 46 g d'adsorbant/Lpour un pH initial de 4,5. D'autre part, Ho et McKay (2000) ont utilisé la moussede tourbe afin d'extraire le plomb d'une solutionde nitrate de plomb. En fait, ils ont mélangé8 g/L de moussede tourbe (500 - 710 pm) avec une solutionde 100 à 500 mg/L de plomb durant 5 jours et ont obtenuunr capacitéd'adsorytionmaximalede 122 mg de Pb / g de tourbe. Enfin, plusieurs étudesont démontré )e potentiel de la moussede tourbe pour I'cnlèvement de divers métaux lourds (Ag, As, Be, Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb, Sc et Zn) des eaux rninièresacides,de lixiviats de sitesd'en{truissement et d'earx uséespolluées (Tableau23). 1,3,8,3,2Argîleset mineruux D'autres composésnaturelscornme les argiles et les minéraux ont été proposéscomme adsorbant potentielde métauxlourds.Àinsi. lcs zéolitcs,les silicateset les oxydesd'aluminium ont été utilisés pour enleverles rnétauxlourdsdansles elfluentsindustrielset pour immobiliserlcs métauxdansles sols poilués (Lothenbachet al.,1997). De fait, les zéoliteset lcs aluminosilicatessont caractérisés par de grandescapacitésd'échangeioniclue(Garcia-Sanchez et al., 7999). Illnranu e/ al. (1996) ont pour leur pul évalué I'enlèvementde cuivre en solution aqucuse(66 à 240 mg/L) par 12 matériauxdiflérents (gel de silice, charbonactivé,Kielseguhret kaoline, zéolites (ZMS-5 et Y), bentonite(montmorillonite),diatomite,cendrevolante (mélangede quarlz, mullite, albite, hématite et magnétite), brin de scie, résidus de cendre provenant de I'industric agroaiimentaireet enfin un composéd'aluminosilicatesde potassiumet sodium (avec présencede carbonatescle calciurn-potassium-magnésium et un brin de silice) comportanttous des capacités d'échangeionique et d'adsorption.Lors de cetteétude,l'influence du tempsdc contacta été éva1ué avec 20 g/L d'adsorb:u.rt et 180 mg/L de cuivre (souslbmre de sulphates)à 25oC duranl I à 3,5 h. Les meilleurs résultatsont été obtenusavcc les cendresprovenantde l'industrie agroalimentaire(1 l-reurede temps de contact)suivis par la bentoniteet la zéolite ZSM-5 (3 h de temps de contact). 15 Tableau 23 Travaux de recherche portant sur la capacité de la mousse de tourbe pour enlcver etlou récupérer les métaux lourds dans les effluents industriels Auteurs Aho et Tummavori (1984) Bencheikh-Lebocine(1989) Blais er d1.(2002b) Blais e/ 41 (2002c) Métâux Bloom et McBride(1979) Boyd et 4/. ( 1981) Brown (1993) Fe,Co,Ni, Cu, Zn, La, Al, Ca Cu Zn Pb, Zn PL,) Bunzl(1974a,b), Bunzlet al. (1916) Chen et al. (1990) Cu, Fe Cu, Cd, Zn, Pb, Â1 Pb, Cu. Cd, Zn, Ca Cu Chane)'et Hundernan(1979) Chistovaet d1.( 1990) Coupal et Lalencette(1976) Crist el a/. ( 1996) Cd Fe, Cu, Crr*, Zn, Ni, Pb, Ba Hg, Cd, Zn, Cu, Fe, Ni, Cr6., Cr3', Ag, Pb, Sb Mg, N,fr1Ca, Ni, Zn, Cd, Cu, Pb Dissanalakeet Weerassoriya( t98l) Egerer al (1980) Gambleet a/. (1970) Cu Ni, CU Camblee1,/ (1976) cardea-Torresdeyet ql. (.1996) Glooschenkoet Copobianco( 1982) Gossettet al (1986) Ho et a/- (1995) Iloraceker .r1 (l994) I-alencetteet Coupal (1972) Leslie(1974) Masler'rnikovet Kiselvâ (1989) McKay et Porter(1997) Ong et Swanson(1966) Pakarinen el.rl ( 1981) Parkashet Brown (1976) Shama et FQrster( 1993) Shikorvshiet V iraraghavan(1995) Snlith et al. (.1977) Spintie/ al (1995) Truiillo er al ( t991) Viraraghavanet Dronanuaju(1995) ViramgbaYanet Kapoor (1995) Wolf et al. (1977) Zhipei et al. (1984') Ho et Mckay (1999) D'Avila er aI (1992) Smithet al (1977) Cossetel al (1986) Cu Mn Cu Zn, Pb, Cr, Cu, Hg Cu, Cd, Zn, Ni Ni Cu, Pb,Zn IJo cd, cr6t, crrt, cu, Fe, pb, Ni, Zn Cu, Zn, Fe, Ca Cu, Cd, Zn Cu Pb, Cu, Zn 7t,Ti cr4t Cr Ba, Cu Fe, Al, Pb, Cu, CD, Zn, Ca, Mn, Mg, Na Al, Cd, Zn, Ca, Mn, Mg Cu, Ni, Zn Hg Pb, Cd, Cu, Zn Pb, Cd, Z-n.Cr Pb?Pbz Cu2* Cu2', cdzt. zl1'*, Ni2* Dans unc autre expérience,Ulmanu et al. (1996')ont utilisé 180 mg/L dc cuiwe sous diflérentes fbnnes (sulphates,acétatcs,chlorrueset nitrates)afin d'examinerl'influence desespècesanioniques présentessur la capacitéd'er.rlèvement desdifférentsmatériauxutilisés.Les résultatsont rnontréque de meilleurs rendemcntsd'cnlèr,ementdu cuiwe sont obtenus pour les cendres volantcs, les aluminosilicates,le gel de silice, la kaoline et la zéolite Y lorsqueles chloruressont présents.En présencede nitratesde cuivre, la diatomite et le Kieselguh compofient de meilleurs rendements d'enlèvement.Enfin, la bentonite,les cendresissuesde I'industrie agroalimentaireet la zéolite ZSM-5 semblentpeu inlluencéespar les diftérentesformes de cuivre. Dans tous les autrescas, la présencedu cuivre sousforme d'acétatcscmblenuire à l'enlèvementde celui-ci. Par contre, cette étudc n'est pas directemenlapplicablearx efI'luentsissusde la décontaminationdes sols puisqu'il s'agit d'Lrnesolutions1'nthétique mono-métalliquede pH prochede la neutralité. Plusieurschercheursont aussiutilisé des oxydesde fer pour adsorberles métaux lourds dars des ellluents industrielsou deseauxusées.La plupart desoxydesde fer sont disponibleseulementsous forme de fines poudrcsou sont généréscn suspensionaqueusecommedes f'locshydroxydesou des gels. Sousde telles formes,ils conserventleurspropriétésd'adsorptionpour desmétauxtracesmais sont limités à des configurationsde réacteurincluant de grandsbassinsde sédimer.rtation ou des unitésde filtration. Plus récemment,deschercheursont développédestechniquespour recouvrir les parlicules de sable de limailles de ler afin d'outrepasserl'utilisation des poudresde fer dans les procédésde traitementdeseaux.De fait, les sablesrecouvertsde limaillcs dc fcr ont étéutiliséspour enlever les calions et les anions de solulions synthétiqueset réelles d'eaux usées.(Edwards et Benjamin, 1989; Lai et û1., 1994a, 1994b; Benjamin et al., 1996). Cepcndant,cette variante teclurologiqueest efÏcaoe poul des solutionsde pH 3,0 à 6,5 et de faiblesconcentrationsen métaux (< 10 mg/L) ce qui en fait une technologieplus adaptéepour le polissaged'un effluent que pour I'adsorptiond'un effluenttrès chargéen ions métalliques. 1,-1.8.-1,-t Déchetsindustriels D'auftes rejets d'origirre industrielle on1 été proposésporu enlever les métaux lourds dans les effluents industriels.Ainsi, les matériauxfibreux contenantde la kératine,comme la laine et les poils (ou cheveux),sont reconnuspour leur capâcitéà adsorbcrles ions métalliqueslorsqu'ils sont dans leur état natif ou lorsqu'ils sont chimiquementmodifiés (Kobayashiet Nishi. 1974; Masri et '77 Friedman,\913,1974a, 1974b;Kulkami eLRirne,1980).D'ailleurs,Kulkarni et Rane (1980)ont obLenuune capacité maximale d'adsorption de 41,6 à 50,5mg de Hg'* p* gramme de poils provenant de tannerie et préalablementtlaités dans des solutions alcalines de NazS. De plus, 80-85%du mercuJeadsorbépeut êtresubséquemment élué avcc une solutionde 0,2 N HCl. Tm et al. (1985), pour leur pad, ont prélevédes cheveuxhumainsdans divers salonsde coitÏtre puis les ont traitésavec diversessolutions: HCl, FI2SOa, NaOFI et Na2S.Cependant,les haitements alcalins (0.1N NaOH/ 0,1 N Na:S) se sont avérésles plus perlormantsczLrils assouplissaientla kératinesiurstoutefois la dénuire. Enfin, la capacitédes chevel.Lx humainsprétaités à adsorberles métaur peut être résuméedansl'ordre suivant: Hg2nlHg) > Agt > Pb2*> Cd2*>Cu2- (Cu*) > Cr6* > Ni2*> cr3n. I, 3,8,3,4 Déchetr'agroalimentdires La production dc produits alimentairesimpliquc inévitablementla générationde sous-produitsdu matérielbrut desquelsils sont issus.En 1àit,la générationde sous-produitsdébuteavecle traitement même des fruits de la récolte telle la préparationd(js céréalesqui laissentdes déchetscomme les enveloppesde riz et de mars,les coquesd'avoine et les pailles ou bien encorela décorticationdes noix et graincsoù I'enveloppeprotectriceest rethéc ct, cnim. la transformationde la canneà sucre oir de gremdesquantitésde bagassesont pÏoduites.La production de déchetsse poursuit lors de I'usinageoù le son est retiré alin de produiredesgrainsblancsou de la farine; où les pelures,cosses et noyaux sont enlevéesdes ftuits et légumes et où les ûimures de viandes et de poissons s'accumulent(Greenwood-Barton,I 965). Dès lors, Ia dispositionde cespartiesindésirablesest rapidementdevenueun problèmemondial. La solution idéale à r:ette problématiqueserait de les convertir en produits utiles lesquels seraicnt vendusà profit. Malheurelsemen| cela ne sc produit que très rarement.En làit, dansla plupart des cas, des sornfiles importantessont dépenséesafn d'en disposer de manière sécuritaire et sans nuisance(Grecnwood-Barton,1965). Ar,LxÉLats-Unis,les statistiqucsnationalespour l'année 1992/93indiquentle rejet de 10 rnillions de tonnes métrique de bagasseissue du traitement de la canne à sucre, de 9,9 millions de tolnes rrétriques de pailles de riz, de 4,8 millions de tonnesmétriquesde coquesde soyaet 1,4 millions de 18 tonnes métriquesde coquesde grainesde coton. De plus, à I'exception des coquesde soya, ces sous-produitsn'ont que très peu de valeur commerciale(0,00 à 0,04 $/kg) pour les producteurs. Pour leur part, les coquesde soya sont largementutiliséespour I'alimentationanimale et peuvent valoir entre 0,06-0,10$/kg (Marshall ct Champagne,1995). I n'est donc piis surprenantque beaucoupde chercheursaienteffectuédeslravauxde recherchesur cesdéchetsagroalimentaires. À cet égend,Waiss e/ al, (1973) ont évaluéles capacitésd'enlèvementdu Hg de quelquesrésidus agroalimentairesdont la bagasse,les coquesde riz, les écaillesd'arachides,les noyaux de prunes, les pailles de riz, les enveloppesd'arachides(peau),et les déchetsde noix. Pour ce l'aire, ils ont utilisé une solutionmono-méterllique de Hg(OAc)2à un de pH 3.5 et I'ont mis en présencede 4 {L d'adsorbantdurant 24 h, Les résultatsont montréune capacitéd'adsorptionde 880 mg de Hg/g de déchetsde noix. de 840 mg de IIg/g d'enveloppesd'arachides,de 280 mg de Hg/g de pailles de riz, de 240 mg de Hg/g dc noyaux de prunes,de 220 mg de Hg/g d'écaillcs d'arachides,de 180 mg de IIg/g de coquesde riz et de 180mg de tlg/g de bagasse,soit desrésultatsintéressants par rapport à desrésinesconrnrerciales (SRXL: 550 mg/g,AmberliteIRC-50: 47 mglg). Pour leur part. Khalid et al. (1998a. 1998b, 1999a, 1999b) ont évalué plus spéciliquementla capacitéd'adsorptiondescoquesde riz. En effet, les coquesde riz sont particulièrementabondantes dans les pays producteurscar elles représententsouventde 20 à 23yo du poids en grains de riz. I-'utilisation de ce déchetalimentairedu point de vue de la disponibilité et du faible coût semble ainsi très intéressante pour cespays.Ceschercheursont donc travaillé avecdescoquesde riz lavées dansdc l'cau millipore et séchéesà 80"Cjusqu'à I'obtention d'un poids constant.Ils ont utilisé des solutions mono-métallique de IIg (1,03x 10-3mole/L), Cd (1,03x 10-3mole/L), Cr (2.73 x 10-3molc/L) ct Pb (4,82 x l0-5mole/L), Les paramètresévaluésau cours de ces travaux étaientla composition(IINO3, IICI, FIzSO+ou HCIO+)et la concentration(0,01 et 3.0 moles/L) en acide de la solutionmono-métallique,lc tcmps de contactadsorbat-adsorbant (0 à 24 h), la quantité d'adsorbant(1,0 à 3,0 g/L) et la température(20 à 50oC).De laçon générale,cestravauxont montré quc l'adsorptiondécroîtavcc une augmentationsignificativedesconcentrationsen acide (de 0,01 à 3,0 moles/L) et ce, peu importe l'acide utilisé, rnaisaugmenteavec une élévationde la température. Lcs capacitésmaximalcs d'adsorptionobtenueslors des travaux de Kïalid e/ rzl (1998a, 1998b, I 999a,1999b)sontde 10,2mg de Hg, 7,02mg de Cd, de 4,0 mg de Pb et dc 2,37mg de Cr par g de coquesde riz et il faut aussipeu que 5 à 10 min pour atteindrecesrendementsd'adsorption. 79 Par ailler-rs.Cimino et al (2000) cnt étudié l'efficacité des coquesde noisettes(Corylus avellana) pour enlevcr les ions métalliquestoxiques (Cd. Zn, CI(III), C(V!) contenusdans des effluents urbains ou industriels.Âinsi, les noisettessont particulièremcntabondantesen Sioile où I'on er.r produit plus de l0 000 Lonnespar année.Ccpendant,près de la moitié des noisettessiciliennesest invenduecar leur prix n'est pas très compétitif avcc celui despaysvoisins (Turquie,Espagne).Cette biomasseconstiluedonc pour les Italiens un résiduagricolefacilementdisponiblequi offre peu de possibilitéde réutilisation.En fait, I'uniquc fonle de recyclageaotuelleest la récupérationd'énergie par combustion.Cinino et a/. (2000) ont donc vérifié I'effet du pH des solutionsmono-métalliqr.res sur les capacitésd'adsorption des coqucsde noisettesnon-traitéeset traitéesà I'acide sulfurique. Les résultatsobtenus montrent que les pH optimums d'adsorption des coquesde noisettessont t, respectivementde 3,5 pour le Cr3 de 4,0 pour le Cd2+et de 4,2 pour le Zn2t avea4 glI- d'adsorbant et 0,02 mnol/L d'ions métalliques.En présencede la même quantitéd'adsorbant(4 g/L) mais de plus d'ions métalliques(2,0 mmol/L), les pH optimums d'adsorptiondes coquesde noisettessont plutôt de 3,1 pour lc Cr3*, de 3,6 pour le Cd2* ct de 3,9 pour le Zn2*. Enfin, avec des coquesde noisettes préalablementtraitécs avec de I'acide sulfurique. les pH optimums d'adsorption des coquesde noisettes(so)rLtions rnono-métalliquesde 2,0 mmoles/L) deviennentalors de 2,4 pour le Cr3*, cle 2,8 pour le Ccl2nct de 3,1 pour le Zn2*. Ils expliquent ces résultatspar les équarions suivantestiréesde Sharmaet Forster(1994) : Equation 23 C * O + H 2 O + ( C " O H ) * + O H É quation 24 cxO+H- -+ (c"oH)- É quation25 C,O + Mc(H2O)"v'-+ (C,OMe(H2O)"--)v* + mH2O Ainsi, selon Sharmaet Forster(1994). les groupementsoxo (C-O) des matériauxriches en carbone (dont lcs coquesde noisettes)libèrcnt des ions hydroxydesselon l'équation (23) en présencede solutionsfaiblement acides.Pour des solutionsplus acidcs,l'équation (24) s'applique.Par corrtre, lorsque les conditionsacidesdiminuent et en présenced'ions métalliques,il y a compétition entre l'équation (24) et l'équation (25). Dès lors, il est possiblede hausserla capacitéd'adsorptionde ces systèmesen augmentantla concenftationen ions métalliques,ce qui provoque une plus grande ccmpétitionentrel'équation (24) et l'équation (25). Par ailleurs,avecles coquesde noisettestraitéqs à I'acide sulfurique, Cimino et al. (2000) pensentque l'abaissementdespH optimums d'adsorption est provoquépar une plus grandcabondanceet une diversificationde sitesactifs car la structuredes 80 polysaccharidesdc la celluloseet de I'hérnicelluloseseraitmodifiée de mêmeque la compositionen lignine (probablement par déshydratation,réduction et sulphonation). Enfin, ces chercheurs conclucnt que la capacitécl'adsoçtion maximale à pFI 4,0 du Cd2* est de 5.42 mg/g d'adsorbant, alors qu'elle est de 3,08 mg/g pour le C/* et de 1,78mg/g pour le Zn2* et que les isothermes d'adsorptionobéissentà une isothermede Langmuir. Par ailleurs, Dronnet et al. (]991) ont étudié la capacitéd'adsorption<lemétarx divalents 1Ca2*, Cd2*,Cu2*,Ni2t et Zn2') par la pulpe de sucrede betterave.De fait, la pulpe de bettcraven'est pas dispendieuseet sa production dans la communautéeuropéerureatteint 14 rnillions de tonnes de matièressècheschaqueannée.Quoiqu'elle soit principalementrecycléedans la nourriturepour les animaux car elle est richc cn pcptidesct en cellulose(respectivement> 409toet 20% de matière sèche),Ia présencede for.rctioncarboxyleset des acides galacturoniqueslui confère une grande capacitéd'échangcdes cations.Ainsi. les isothermesd'adsorptiondéternrinéespar Dronnet el a/. (1997) révèlentdes capacitésmaximalespour cet adsorbantde 0,62, 0,46 et 0,47 mequiv/g pour le cuivre. le plomb et le cadmiun ct cc, à un pH do 7,2. D'autrc part, les résidusde canola.dont la fiuine, ont aussiété étudiéspour leur capacitéà adsorber les métarx (AI-Asheh et Duvnjak, 1996), En effet, le Canadaa produit plus de 4,3 millions de lonnesde grainesde canolaen 1991-92et résiduellernent1.1millions de tolnes de farine. La farine de canola contient environ 37% dc protéincsainsi que desvitamines,des minérau-r,des composés phénoliqueset des acidesphltiques. Cesderniersauraientde grandeshabilitéspour lier les métaux. Les travaux dc Âl-Âsheh et Duvniak (1996) effectuéssur la farine de canolamontrentune capacité d'adsorptionde 37,8 mg de çhrome (lII) /g de farine de canolapour une concentrationinitiale en Cf* dc 100 ppm et un pH initial de 6,0. La noix de coco, très abondantesur la côte brésilienne,a aussi été utilisée pour l'enlèvement du cadmium par Bhattacharyaet Venkobachar(1984) airxi que par Espinolaet al. (1998)-La surface de la fibre de noix de coco serait chimiquementriche en composésactifs (non-précisés)pour :rdsorberle cadnrium.Des Iibres de noix de coco ont aussiété éRrdiéespar Quek el a/. (1998) pour adsorberle cuivre et le plomb. Les fibres de noix de coco sont efficacespour enleverle cadmium et dans les travarx d'Espinola et al. (1998), la capacitéde rétention atteint plus de 9970 pour une solutioninitiale contenant10 mg/L de cadmium(Macchi et al., 1986). 81 De plus, Gharaibehct al. (1998) ont étudié la pulpe d'olive comme adsorbantde métaux lourds puisque celle-ci a une grandeaire de surfacespécifiqueet un grand potentiel pour adsorberles contaminantsmétalliques.La majorité des olives produitesest utiliséepour la productiond'huile et une grande quantité de résidus est alors produite soit plus de 50 millions de tonnes en 1992. De laibles quirntitésde ces résidussont utiliséescomme fertilisant et dansla fabrication de nourriture pour animaux. Une capacitéde 5,40 et de 21,56mg/g ont été obtenurespectivementpour le zinc et le plomb lors destravauxde Gharaibehet al. (1998). Quant à lui, Blais et al. (2002a)a étudié les capacitésd'adsorptionde plusieursdéchetsd'origine agroalimentaires(carapacesd'huîtres, ralles de mars. écailles d'arachideset de cacao) avec une (Al, Ca, Cd, Cr, Cu, Fe, Mg, Mn, Ni, Pb et Zn) synthétiquestrès acides solution multi-métalliqr"res (pH 2,0). Ainsi, ces chercheurscherchaientà recréerdes conditionspouvântêtre retrouvéeslors de la décontaminationpar destechniquesdc lixiviation de matricespolluées(sols, sédiments,cendres, boues,etc.).La concentrationen adsorbantretenueétait de 20 g/L, la concentrationen adsorbatétai1 de 0,25 mM/L pour chacun des cations métalliqr"res et le contact adsorbat-adsorbant s'etTectuait durant 48 h. De plus, les adsorbar.rts ont été étudiéssansavoir subis de traitementpréalable(état naturel),arrecun traitementacideet un traitementbasique.Un résuméde cestravalrxest présentéau Tableau24. Ces résultatsmontrent que les écaillesd'huîtres sont efficacespour enleverplusieurs métauxdont 1'Al. le Cd, Ie Cr, le Cu, le lre, lc Mn, le Ni, le Pb et le Zn et que ie traitementacide ou basique n'améliore pas lcs perfomrancesde cet adsorbant.Pour leur part, les raTlesde mars naturellcset ayant subi un traitementacidc ne sont pas très efTcacespout eulever la plupafi des métauxsélectionnésmais cellcs ayantsubi un traitementbasiquesont un peu plus perfomantos.Par ailleurs.lcs écaillesd'arachidessont efficaccspour enleverplusieursmétauxcomme Al, Cu, Fe et Pb et les perlormancesde cclles-ci sont amélioréesaprèsun traitementbasiquepour le Cd, Mn et Zn. Quant à lui, le traitementacidedes écaillesd'arachidespermetd'augnrenterIa sélectivitéde cet adsorbantpour le Pb. Enfin, les écaillesde cacao(EC) dansleur état naturelsont très efficâcespour enleverI'Al, le Cr, le Cu, le Fe et le Pb alors quc lc traitementbasiqueamélioreles per{irrmances pour le Cd, le Mn et le Zn. Dc plus, le traitement acide des EC permet aussi d'augmentcr la sélectivitéde cet adsorbantpour le Pb. 82 Tableau 24 Rendementsmaximaux (ol') d'enlèvementdcs métaux du lixiviat synthétique multi-métalliqucs (Blais et al., 2002a) Àdsorbants l Iuîues N" Fe 100 -301 92,6 -9020 Arachides -112 99,6 -19,3 67,0 '7,7 99,8 -78,5 7,1 -?q 1 -82,1 6,0 5 R 33,0 32,0 1.1 -26,2 5.8 B 42,6 20,8 73,' 7 30,9 N 96,2 -658 t8,9 3s,s 66,8 r3,0 -4.0 t0,3 10.9 43,4 64,6 38,6 74,6 53.0 31,0 N 89,7 -375 -39,1 -166 B -57,3 28,4 34,2 I1,0 65,l 99.9 9n,5 100 4,5 N B Cacao 99,3 21,3 -2853 85,2 -20,6 6,5 93,3 Mais 97,7 9919 |1,1 '7,4 Mg 99,2 99'5 86,9 96,3 97,8 26,3 97.8 48,2 3 r,2 42p 99,'7 89,9 5,9 2,3 8:7 -1 ') 6,6 6,8 13,4 4,0 7,4 83,2 -1095 I,5 3t,2 34,0 45,8 d 0 12,l 92;70 13,6 19,6 1 1 9,4 95,40 q q 60,4 4,2 -297 88,1 52.1 66,2 92,'7 -1152 11,9 '11,5 13,4 -13.9 -375 8,7 44.3 43,9 47,2 -366 52,7 1q ) 89,0 69,8 23,9 92,4 28,1 10,8 86.1 '76,3 8,7 45,1 55,6 +.+{< t:++ Respectbementsanstrûitemen, ttaiîementacide,traitementbdsique. Pour sa part. Fiset (2001) a é\,aluéla capacitéd'adsorptionde différents déchctsagroalimentaires (écaillesd'arachides,écailles de cacao)pour récupérerde façon économiqueles métaux présents (Al. Ca, Cd, Cr, Cu. Fe, Mg, Mn, Ni, Pb e1 Zn) dans divers tlpes d'eflluents acides.Ainsi, il a effectué des essais d'adsorption en erlenmeyeren utilisant d'abord un lixiviat synthétiquede conccntrationséquimolaires(0,25 mM) à un pH dc 2,0 afi-ndc vériher la capacitéd'adsorptiondes substrats.Les résultatsont montréqu'il était possibled'enleverplus de 90% du plomb de la solution s1.nthétique multi-métalliques(préparationidentiqucà ccllc dc Blais et al.,2002a) à un pH de 2,0 et ce, avec les EC. De fait, une isothermede Lar.rgmuira révéléque la capacitémaximaled'adsorption du plomb sur les EC est de 7,56 nrg/g danscesconditions.De plus, Fiset (2001) a égalementétudié la capacitéd'adsorptiondesEC avecdeslixiviats provenantde la lixiviation d'une boued'épuration et d'un sol. En fàit. les travaux de Blais el al (2002a)et Fiset (2001) ont montré une capacitéintéressantedes EC à enlever les métarx des lixiviats très acides d'oir un intérêt nouveau pour leur possible ulilisation dans dcs applicationsindustriellesde décontaminationde matr.icespolluées par les 83 métaux. [n fait, les EC proviennentdes fruits du cacaoyersoient les baies. Les baies appelées cherellesau jeune âge et cabosscsà l'âge adulte,sont brillamment colorécset contiennentde 20 à 50 fèves par cabosse.Les fèves sont exlraitesdes cabosses,fermentéeset séchéesprès des zones agricoles, d'où elles sont commercialiséessous le nom de fèves de cacao. Les tèves sont approximativenrentde la taille desamandeset sontrecouveflesd'une fine peauappeléeaussiécaille qui représenteenviron 120lode leur poids. À l'anirréc à l'usine, les fèves solrt nettoyéeset griilées cntrc 100 et 140oC.ce qui donnelc côté crcquantet cassantaux écailleset au contcnuintérieuredes fèves.Les feves sont ensuitelégèrernentbroyéesafin dc réduiresousforme de llocons les écailleset dc transformerI'intérieur en fragmentsangulairessolides.Les écailleset les fragmentssont ensuite séparésI'un dc I'autre par tanrisage(Greenwood-Barton,1965).Les l'ragmentssort ensuitetraitées alin d'obtenir les divers produitsà basede cacao.Les principauxsous-ptoduitsdu cacaosont donc les gousses,lcs écailles,Ia poussièreissuedu broy'agedesËves de cacaoet le gâteaurejetéà I'usine de transformation(Abiola et Tewe, 1991). Mais les EC, constituantau moins l0% du poids des fèvcs, sont considéréspar plusieurs comme le sous-produit ie plus irnportant de l'industrie cacaotièreet chocolatièrc(Greenwood-Barton,1965) D'une façon générale,les EC sor.rtlégères,facilc à manipuler,ont une couleurbrune et un délicieux arôme. Selon Abiola et Tew-c (199t), les EC contiennent95% de matières sèchcs, 13,2% de protéines,13,0% dc fibres, 12,3% d'extrait d'éther,l,2Vo dc cendreset 1,9% de théobromine.Les EC contierrnentaussienviron 30Âd'azote,10lode phosphore,10lode potassiumet d'autresmineraux impotant commele magnésiumet le calcium.Le Tableau25 donnela compositiondesEC telle que déterminéepar Greenwood-Barton(1965). 84 Tableau 25 Composition des écaillesde cacao(Greenwood-Barton, 1965) Compositi()n Pourcentage(!/o) Composition Eau 3,8 3,4 Hydratesde carbone Total 8,1 Amidon (takadiastase) 2,8' SolubledansI'eau 3.5 Pectines 8,0 Insolubledâns l'eau 4,ô Fibres 18,6 Silice I,I Cellulose Graisses Pourcentage(%o) Sucrose Celrdre Glucosc Alcalirité (en KzO) 0,1 Pentosanes 7,1 0,07 Mucilage 9,0 0,03 Tannins Acide phosphorique(Pr03) 0,8 Acétoncsoluble 1,8 Cuivre 0,004 Acide taûrique 1,3 Couleurrouge 2,0 Chlorure (en NaCl) Fer (FerOr) AZOTC Azote total 2,8 Acides Azote protéinique 2,1 Acide acétique(libre) Azote ammoniacal 0,04 Acide citrique 0,'7 Azote aminé 0,1 Acidc oxalique 0,32 Theobromine t,3 Extractables Cafféine 0,t Eau froide 20,0 Alcool 10,0 0,1 Pas d'umidon vérilal:sle. Par ailleurs, le Tableau26 donneune synthèsed'autresétudesportant sur I'adsorptiondes métaux rar desdéchetsasroalimentaires. 85 Tableau 26 Synthèsede quelques étudesportant sur I'adsorption des métaux par des déchetsagroalimentaires Référcnces Adsorbants Métaux Arulanautham er al (1989) Coquillesde noix ilc coco cd'*, Pb'* Paramèlresétudiés 'liaitement chimiquc, isothermede Freundlich,étudesde la diffusion particulaire Orhar €t Bùytikgùngôr ( 1993) Fcuillesde thé,café, écaillesde noix cru*, cdt*, Alt* Isothcrn]ede Freundlich Tec et Khan(1988) |euilles de thé Pbz', cd2',2n2' EffËt de surfactânts, câpacité d'adsorption Tiwari er al (1995) Déchetsde riz I{g'* Tempsde contac! isothermildc Langmuir Macchicl aI (1986) Café Hg'* Al-Ashehet Duvnjak(1996) Farinede canola Cr3t Effet de la concentrationen chrome, cffett1upH. isotherme de Langrnuiret de Freundlich Randallel.11(1975) Écaillesd'arachides CLl2' Essaisen colonne,mécanisme Randallet al (1978) Écaitlcsd'arachides Ag-, cd2t, cr6*, cu2*, Hg2*. Ni2t, Pb2t, zn2*, ca2 , Mg2' Okieimen ei crl (1990) Noix Low et al. (1993) FibresrésiduelLes de la productiond'huile de palnre Low e/ .,/l (1995) Pcluresde bananes Essaisen colonrre. essaisen présence de chlorures cd'n, Pb?n cu't, Pb'*, cf', Ni" Pb2*,cu2*,Ni2*,cr3*, Zl2' Marshall ct Champagne(1995) Marshall et al (1993) Cocluesde soya, Coquesde graincsde Coton,Paillesdc riz. bagassede canûeà sucre /-r]r Coqueset son de riz iaJ+ a^2+ /-,,2+ r-,,2r /,n' 86 'fraitement chimique avec EDTA TraitementchimiqueavecNaOII ou colorant(Jaune2), effet du pH, des conceffrâtionsinitiales,compélition enfe les cations 'l'raitemeflt chimiqueavec HNO] ou NaOH, Solutionssynthétiqueset efi'luentsd'électroplaquage, erlenmeyeren cuvéeet colonneen continu, isotheme de Langmuir t\ri 2 IsothermËsd'adsorption,solutions slmthétiquesmono-rnétalliqueset effl uentsd' électroplacage. conlpositiondes adsorbants À rj l Tsothermes d'adsorption,solutions synlhétiquesmono-tnétalliqueset et.I]uÊnts d'électroplacage /,rr' rf^l Traitementformaldéhyde,essaisen erlenmeyerset en colonnes 1,3,9 Biosorption Ilne méthodebiologique appeléebiosorptiona égalementété proposéecomme trltemativeetlcace et économiquearx méthodesconventionnellesde détoxification et de récupérationdes métaur toxiques ou précieuxdes eaux uséesindustrielles(Aksu et Açikel, 1999).La biosorptionimplique l'utilisation de biomassevivante ou morle et/ou lcurs dérivéspour adsorberles ions métalliques avec Ies ligands ou les groupesfonctionnelssituéssur ia surlaceextemedes cellulesmicrobiennesÀ cet égard. plusieurs lewres. algues, bactéries et quelques autres espècesaquatiques sont reconnucspour leur capacitéà enleverles métauxen solutionet à les accumulerà l'intérieure même de leur structure (Aksu ct Âçikcl, 1999t Barba et al., 2001). En tait, l'examen de la littérature scientifiquerévèle que l'utilisation de biomasses(bactéries,ierures, moisissures,alguesmarineset d'eaux douces)a été largementétudiée(Brierley, 1990;Volesky, 1990;Prasetyo,1992;Volesky et Holan, 1995)pour la récupérationde plusieulsmétauxdont Ag, Au, Cd, Co, Cr, Cu, Fe, Hg. Mn, 'lh Ni, Pb, Pd, Pt, U, et Zn. D'ailleurs diversbiosorbantscommerciauxtrès performantsont déjà été proposés, telsque le BIO-FIX, le AMT-BIOCLAIM et l'AlgaSORB(Brierley,1990). I-e biosorbzmtBIO-FIX a été développépar le BureauAméricain des Mines. De fait, BIO-FIX est constitui de billes faites d'un polysulfone à haute densité dissout dans du diméthylformamide (DMF). La biomasscploduito par des algues,des ler.ureset des bactériesest tuée themliquement, séchéeet mélangéeà la solution de polysullbne-DMF. Les billes sont alors formées en injectant cette solution dansdc l'cau. Lcs billes ainsi produitesBIO-FIX sont fuciles à manipuleret peuvent ôtreutiliséesdansdesréservoirsagitéset desoolonnesà lit fixe ou fluidisé.Une fois le processusde biosorption complété,l'élution des métaux contenusdans les billes est ef1èctuéeà l'aide d'acides minéralcsdilués(Brierley,1990;Jeffèrset Cor-win,1993;.Ief1èrs el al, 1989). Pour sa pad, le produit AMT-BIOCLAIM est oonstituéde microorganismes,principalementdes bactériesdu genreBacillus, lesquellessont d'abord traitéesdansune solution caustiqueforte, puis lar'éesà I'eau et immobiliséesdans des billes poreusesde polyéthyleneirnineet de glutaraldéhyde (Brierley,1990: Brierleyet Brierley,1993). F.rrfin,le biosorbantAIgaSORB est préparéà partir de biomassesde I'algue Chlorella vulgaris ei d'autres types d'algues, lesquellessont tuées et immobiliséesdans unc matrice de gel de silice (Brierley, 1990; Damall et al., 1989). De fait, les agents immobilisânts ou matrices les plus 87 courammentutilisée sont I'algirrate,la polyacrylanrine,le p<llysulfone,le gel de silice, la celluloseet la glutaraldéhyde(Atkinson et al, 1998). En outre,il est égalernentenvisageâbled'utiliser desbiosorbantsnon-commcrciauxpréparésà partir de dir.erses autres bionrasses microbicnnes (algues, bactéries, moisissures, lewres) pour I'enlèvemer.rtd'ions métalliqueseu solution.D'excellentsarticlesde synthèseet ouvragesde base traitant de la biosoçtion des métaux ont été préparés(Volesky, 1990;Volesky et Holan, 1995),À cet effet, Volesky et Holan (1995) ont préparéunc cxcellcnte synthèsesur les capacitésdes microorganismespour la biosorption des métaux (Blais e/ a1., 1999) et le Tableau 27 résumc seulementquelques-unsde cesrésultats. 88 Tableau 27 Capacité maximale d'adsorption des métaux de différents biosorbants Biomâsse Type Capacité Référelcc (mcic) Absidia orchidis Ascoplqllum nodosum nrorsissure alguenrarine Pb cd Co Ni Pb Aspergillus niger molslssure Bac il lus I iehenifurm i.t bactérie BacilhÆ subtilis et Bctcilhls sp. bactérie/ AMTBIOCLAIM Mn cd Cr(Cr') Cr(Cr') Cu Pb Zn 351 Holan et Volesky ( 1995) 215 100 30 2'70-360 Holanet al (1993) Holan et Voleskl (1994) Kuyucak et VolesLy (1988) l'76 Townsleye/ .Jl (1986) 38 Beveridgc(1986) l0l 118 60 152 189-601 137 Beveridge(1986) Brierley et a1.( 1986) Brierleye1Brierley(1993) Candida tropicctlis levure Cu 80 Mattuschkael ,7i.(1993) Fucus vesiculosus alguemarine Cd Ni Pb 73 40 220-370 Holan el ai. ( 1993) Holanet Volesky(1994) Penic ill ium chrysogenwn molslssure Hg 20 Nemec er al (1977) Rhizopusanhizus nl(]tstssure Au cd Hg Th U 54 164 27-30 54 93-160 t95-220 Tobinet al (1984) Gadder al (1988) Kuyucak et Volesky (1988) Tsezoset Volesky(1981) Voleskyet Tsczos(1981l) Zn 14-40 Volesky et May-Phi)lips Sacchar omycet cerevisiae morsrssure (ree5) Sdwrgas.\un natans SIr eptomyces ktngw oodensis Phdnerochdete chtys ospor ù1m alguemarine levure moLSlssute Au cd Ni Pb 400 135 24-44 220-270 Voleslg,et Kuyucak (1988) Holan et al. (1993) Holan et Volesky (1994) ti 400 Friiset Myers-Keith(1986) Pb 80 Yetis er a/. (2000) D'autuepart, l'enlèvementd'une espècemétalliquepar des biosorbantsest influencépar plusieurs facteursdont 1asurfacespécifiquedu biosorbantet les paramètresphysico-chimiquesde la solution comme la température,le pH. la concentrationinitiale en ion métallique et la concentrationde la biomasse.À titre cl'exemple,très souvent la capacitéde biosorption diminue appréciablement lorsqueI'acidité de l'effluent augmente.Enfin, d'autresfacteursinterviennenten présencede plus d'une espèce métallicpre dont le nombre d'ions métalliques compétionnant pour les sites 89 d'ixlsorption, les concentralionsrespectivesdc chacunedes espècesmétalliques,les interactions entreles cspèces,le tempsde résidence,etc. (Aksu et Açikel, 1999). Du point de r'r:e économique,I'utilisation de bjomasseconstituantdéjà des déchetsindustrielsoffre nne altemativetrès intéressante (Atkinson et (i., 1998).Ainsi, la levureS cerevisiaeet la moisissure R. arrhizus sont des biomassesprovenant de f industric alimentairealors que la moisissureP. chrysogenumest produite lors de la fabricaLiond'zrntibiotiques.De plus, la moisissureAspergillus niger peul être obtenuedes indush'iesde productiond'acide citrique et d'enzlmes tandis que les bactéricsdu genreBacillus sontlargcmentutiliséespour la productiond'enzymes,d'acidesaminés et d'antibiotiques. D'autre part, d'autres oonsidérationstcchniques et économiquesinhérentes aux choix et à l'utilisation des biosorbantsont été discutéesrécemmentpar Atkinson et al. (1998). Ainsi, le clévcloppemer.rt d'un s,vstèmepetformant de récupérationdes métaux par biosorption dépend principalementde la capacitéde fixation, des rendementsde récupératior.r et de la sélectivité du biosorbantconsidéré.De plus, les propriétésregénératrices et de réutilisationde la biomasse,ainsi que son coût d'acquisition et d'imrnobilisation dans unl: matrioe ou un suppoÉ facilement récupérablc,sont des làcleurs égalementtrès importants.Hors donc, l'utilisation de biosorbants pour enlever les métaux dcs elfluents industriels semblent offtir une opportunité comrnerciale intércssante(Brierley, 1990). 90 OBJECTIF ET DEMARCHE DE LA RECHERCHE Ce chapitreest consacréà la présentationde l'hypothèsede rechercheet de sesobjectifsspécifiques. La démarchccxpérimentaleutiliséepour vérifier I'hlpothèse de rechercheet atteindreles objectifs viséspar oetterecherchey est égalementexposée. 2'l Hypothèsede recherche La revue de littératureeffectuéedansce documcntmontrequ'il est diflircilepour les propriétairesde sols contaminéspar desmétauxlourds de réhabiliterces écosystèmes. En effet, plusieursméthodes de restaurationou de décontaminationsonl actuellementdisponiblesmais chactutcd'entre elles engendrentdescoûtsgér.réralement éler'éset desrésultatssouventvariables. Ainsi, la nrajorité des procédésde décontaminationcomportenttme extraction des métaux de la fraction solide par dcs techniquesde lixiviation chimiqueeVoubiologique.Les métaux solubilisés sonl ensuitegénéralementséparésdessolidespar déshydratationde ceux-ci.Les métauxen solution sont alors)dansla pluparl descas étudiés,récupéréspar précipitationtotale et ce, par un aiustement de pll. Cestechnologiesde décontamination, notammentcellesmisesau point par les chercheursde I'INRS-ETE, ont dans bien des cas passésavec succèsles étapesde pilotage au banc d'essai en laboratoire,ainsi que de pilotageà l'échellepréindustriclle. Toutefois,la commercialisationde cestechnologiespourraitêtre grandementfacilitée en améliorant l'étape de récupératior.rdes métaux. En effet, oette étape lorsque réalisée par la méthode conventionnelle dc précipitation à la chaux génère une quantité de résidus métalliques très imporlante pouvant représenter.iusqu'à 10% du poids des résidustraités. Ces résidusmétalliques doivent être disposésde manièresécuritairepuisqu'ils sont encoreconsidéréscomme des déchets dangereux.Le coût de gestionde cesrésidusreprésentedonc une part importantede l'économie de cestechnologies.De ph,rs,les teneursen métauxde cesrésidussont trop fàiblespour permettreune récupérationefficace et économiquede ceux-ci. Enfin, la neutralisationdes lixiviats fait en sorte qu'il n'est pas possiblc dc réutiliser une partic de l'acide utilisée lors de l'étape de lixiviation en recirculantl'etl'luent pour le traitementd'autlessols. ol Des études sont donc requises afin d'identifier des altematives plus performantes cr prus économiquespour la récupérationen milieu acide des métaux présentsdans les lixiviats de décontaminationdcs sols.À cet égard,I'adsorptionchimiquedesmétauxsur desmatériauxnaturels apparaîtêtre une option intéressanteparticulièrementlorsque les adsorbantsutilisés sont tlès peu dispendieux. De nombreusesétudesont abordé le principe de I'adsorptioncomme techniqued'enlèvementde métaux en solution et la nature des adsorbantstestésest parliculièrement variée tant du point de vue dcs adsorbanlsorgemiques qu'inorganiques.Par contre,la majorite de ces étudesa été effectuéesur des solutionssynthétiquespeu acides(pII > 3) contcnantsouvcntun seul métal alors que la pluparl dcs cfflueuts produits par la décontaminaticndes sols. sédiments,boues,et plusieursautrestlpes d'effluents industriels(comme le drainageminier acide) sont multi-n.rétalliques et très acides(pH entre1,5et 2,5). D'autre part, bicn que les diversesétudesmonûent une réductionde la capacitéd'adsorptionavec une diminution du pH, il est probablcmentpossible d'identifler des adsorbantsnaturels aptes à capter les métaux toxiques sans neutralisationou avec une neutralisationparlielle des elTluents acides générés lors de la décontaminationdes sols. Des travaux préliminaires effectués à I'INRS-ETE ont d'ailleurs monlré le potentiel de certains adsorbantspour capter les métaux toxiqucsdansdeslixiviatstrèsacides(Blaiset a|.,2002a;Fiset,2001). Hors donc, I'objectif principal de ce documentvise à améliorerl'étape de récupérationdesmétaux produit lcrs de la décontaminationdes sols par lixiviation chimique en utilisant des matériaux naturels aptent à adsorberchimiquementles métaux toxiques sans neutralisationou avec une neutralisationparlielle deseffluentsacidesgénérés. 92 ) 1 Objectifs spécifiquesde recherche L'obj ectil'généralde ce projet de rechercheestdonc de mettreàiour les connaissances théoriqueset pratiquessur le développementet l'optimisation d'un procédééconomiquede décontaminationdes sols qui combineraitla lixiviation et l'adsorptiondcs métauxtoxiques,tout en réduisiurtles besoins en produits chimiques et les quantitésde résidus métalliques génerés.À ce dtre, les objectifs spécifiquesdu projct de rechcrchcsontprésentésdansles énoncéssuivants: l. Comparer I'elïcacité de divers matériaux naturels pour la récupérationdes ftétaux toxiques à partir des effluents acides de décontaminationde sols et évaluer les perlbrmancesd'adsorption de I'adsorbant le plus effrcace pour récupérerles métauxtoxiquesdeseffluentsde décontaminationdessols; 2. Détetminerles principalescaractéristiques et les mécanismesphysico-chimiques impliqués dans le processusd'adsorption des métarx sur le matériel naturel sélectionné; 3. 'I'tster et optimiser un procédé incluant séqucntiellementI'enlèvement des métauxpar adsorptionsur un matérielnaturelet la regénérationde celui-ci; 4. Testeret optimiserun procédéincluantsimultanémentl'enlèvementdesmétaux toxiquesdes solspar lixiviation chimiqueet leur récupérationpar adsorptionsur un matérielnaturel; 5. Tester et optimiser un procédé incluant séquentiellementI'enlèr'ement des métauxpar adsorptionsur un matérielnaturelselon un procédéd'enrichissement à contrc-courant; 6. Tester et optimiscr un procédé incluant séquentiellementI'enlèvement des métauxpar adsorptionsur un matérielnaturelselonun procédéen colomes; 93 213 Démarcheexpérimentale Cctte sectionprésentede façon succinctela démarchccxpérimentalequi a été suivie afin de vérifier I'hlpothèse de rechercheproposéeet d'atteindreles objectifscibléspar cetteétude. 2,3,1 Efficacité de divers matériaux naturels pour Ia récupération des métaux toxiques et performances dtadsorption de I'adsorbant le plus efficace Afin de développer et d'optimiser un procédé économique de décontaminationdes sols qui combineraità la fois la lixiviation et I'adsorptiondesmétauxtoxiques,il faut tout d'abord identifier des adsorbantsnaturels susceptiblesd'être ellicaces dans des conditions acides (pH < 31 et en présenoede solutionsmulti-métalliques. À cette fin, I'effrcacité de quelquesmatériauxnaturelspour la récupérationdes métaux toxiques a été étudiée en fioles d'erlenmeycrsagiléeset a consistéà évaluer lcs capacitésd'adsorption de divers adsorbantsnaturels en présenced'un lixiviat de pH - 2,00. Ce lixiviat provenait d'une lixiviation avecacidechlorhydriqued'un sol contaminé. Une fois la sélection du matériel adsorbantle plus efficace complétée,celui-ci a subi quelques évaluationssupplémentairesafin de mieux connaîtreses capacitésspécifiquesd'adsorption par lapport à des solutions synthétiquesmono-métalliqueset multi-métalliqueset des lixiviats de sols enrichis en métaux. I-es essaissw les performancesd'adsorptionde I'adsorbantle plus efficaceont été réalisésen Tioles agitécs et ont consisté avec des solutions synthétiquesmono-métalliqueset multi-métalliquesà déterminerles perlbrmancesspécifiquesdes adsorbantsnaturelssélectionnéspour la récupération des diflërents métaux.Par la suite,d'autrestestsen fioles agitésont été menésavec des lixiviats de sols enrichisavecdescationsmétalliques(Al. Ca, Cd, Cr, Co. Cu. K, Fe, Mg, Mn, Na, Ni, Pb et Zn) en concentration imDortante. 94 2,3,2 Caractéristiques et mécanismes physico-chimiques impliqués dans le processus d'adsorption des métaux sur Ie mâtériel naturel sélectionné Afin d'augrnenterles connaissances théoriquessùr les phénomènes d'adsorptionen milieu acide,un effort particulier a été mené afin de comprendre les caraotéristiqueset les principaux mécanismes physico-chimiquesitrpliqués dans le processusd'adsorption des métaux sur le rnatériel naturel sélectionné.Pour ce faire, une attention pa(iculiùe a été apportée au relargwrgedes cations susceptiblesd'être impliquésdansun processusd'échangecatiôniqueentreles oations(Ca, K, Mg, Na) fixés à 1asurfacedesadsorbantset les qalionsmétalliques(Al, Cd, Co, Cr, Fe, Mq Ni, Pb, Zn) contenusdansles lixiviats de décontaminationdcssols. f)ès lors, f influence des fractions granulométriques, de la chargeen Pb (0 à 4 mM), du pFI (1,5 à 4.0) et de la charge en sels (Ca, Na, K, Mg) sur les caractéristiquesd'adsorytion du matériel sélectionnéont été évaluécsl:n fioles agitéesavecdes lixiviats de sols et des solutionsslrtthétiques mono-métalliques(Pb). La recherchedes mécanismesphysico-chimiquesimpliqués dans lc phénomèned'adsorption des métaux solublespar le matérielnaturelsélecticnnéa été efTectuée en fioles agitéestout d'abord par un blocagedes groupementsfonctionnelsà la surfacede I'adsorbantsusceptiblesd'être irnpliqués dansun phénomèr.re d'éohangecationiqueentre les cationsmajeurs(Ca, Na, K,Mg) et les métaux sclubles.Aussi, la capacitéd'échangecationiquedu matérielnaturel sélectionnéa été évaluéepzn un test standard. L)c plus, I'adsorbant naturel sélectionné a été analysé par spectroscopieà infrarouge, par microscopie électroniqueà balayageet par diffraction aux rayons X après avoir été soumis à diversesconditionse1ce, aJin d'évaluer les groupementsfonctionnelssusceptiblesd'être impliqués danslc processusd'adsorptiondesmétauxen rnilieu acide. Enfin, rure analysecomplète des lixiviats dc sols et des solutions synthétiquesmono-métalliques (Pb) a été ef{ectuéeafin de cormaîtrela compositionde ces solutionsavant et ap(èsle phénomène d'ixlsorption. Les valeurs obtenusont ensuiteété intégréesau logiciel MINEQ qui a permis de détermincr.d'un point de vue théorique,les principauxcomplexesprésentsdansces solutions. 95 2,3,3 Optimisation d'un procédé incluant séquentiellcment I'enlèvement des métaux par adsorption sur un mâtériel naturel et la regénération de celui-ci Le développementet I'optimisation d'un procédé économiquedc décontaminationdes sols qui combinerait à la lois la lixiviation et l'adsorption des métaux toxiques peut être conçu selon plusieurs variantes.L'une d'entre elles consisteà dissocier l'étape de lixiviation chimique et la récupérationpar adsorptiondes métaux toxiques. Cette variante permettrait à la fois d'éliminer partiellemer.rtou totalementla neutralisationdu lixiviat et favoriseraitla recirculationde l'etïluent acide pour le traitementd'autres sols. Ainsi, la possibilitéde réutiliser I'adsorbantpour plus d'un cycle d'adsorption contribueraità diminuer lcs coûts d'acquisiton de ce demier. De même, la production d'un concentrériche cn métaux solublespermettraitd'envisagerla revalorisationdes métauxrécupéréset là aussid'abaisserles coûtsd'opératior.r du procédé. Conséquemment, l'évaluation d'un procédéincluant séquenticllement I'enlèvementdes mérauxpar adsorption sur u.n matériel uaturel et la regénérationde celui-ci a été effectuéeen réacteur de laboratoire.Des lixiviats synthétiquesmono-métalliques(Pb) ont été mis en contactavecle matériel naturel sélectionné.Les métaux adsorbésà la surfacede I'adsorbantont alors été élués par une solution fortenrentaoide.L'adsorbanta été réutilisépcur adsorberles trétaux issusde la lixiviation des sols contaminésjusqu'à la perte de son efficacité. Les conditions optimales d'élution des métaux (rclarguage des métaux et réutilisation de la solution d'élution), I'intégrité physique (résistancede la structuredes adsorbar-rts aux conditionsd'adsorption,d'élution et dl; régénération) desadsorbants,ainsi que leur duréede vie serontquelques-uns desparamètresqui ont été étudiés. 2,3,4 Optimisation dtun procédé incluant simultanément I'enlèvement des métaux toxiques des sols par lixiviation chimique et leur récupérâtion pâr adsorption sur un matériel naturel Une autre possibilité de cléveloppementet d'optimisation d'un procédé économique de décontaminationdes sols combinânt à Ia fois la lixiviation et I'adsorption dcs métaux toxiques consisteà effectuer d'une façon simultanéel'étape de lixiviation chinique et la récupérationpar adsorptiondesmétauxtoxiqucs.Ainsi, cettevariantepermettraitde récupérerles métauxau fur et à mesure que ceux-ci seraient solubiliséset du point de we théorique elle devrait acoroître les rendementsd'enlèvcment des métaux. En cffet, les ions méterlliquessolubilisésseraientenlevés 96 immédialementpar fixation sur les adsorbantsce qui provoqueraitune modification des conditions chimiques entrc le solide à décontaniner et Ia phase liquide. Cette pernrbation des conditions cl'équilibres devrait donc favoriscr une solubilisation accrue des métaur associésau solide et augmenterla perlbnrance tectnologique. Enfin. cette variantetechnologiquepermettrait aussi la recirculationde I'effluent acidepour le traitcmcntd'autressolset donc deséconomiessubstantielles pour la commercialisationde ce procédé. Dès lors, les testssur un procédéincluantsimultanémentl'enlèvemcntdesmétauxtoxiquesdes sols par lixiviation chimique et leur récupérationpar adsorptionsur des matériaux naturels ont été eflectués en réacteur de laboratoire comprcnant deux parties séparéespar une membrane de faible porosité (< 10 pm). Les sols y ont été lixiviés chimiquementavec de I'acide chlorh.vdriqued'un côté alors qu'en même tempsle lixiviat passantau traversde la membraneséparatricea été mis en contactavec les matériauxrraturelssélectjonnés. Les principauxparamètxesd'opérationqui ont été étudiés sont la durée dc la lixiviation, le temps de contact avec I'adsorbantet la durée du cycle d'adsorption.Une attentionparliculièrea égalementété apporléeà la consommatior des produits chimiqueset au bilan massiquedu procédé. 2,3,5 Optimisation d'un procédé incluant séquentiellementI'enlèvement des métaux par adsorption sur un mâtériel naturel selon un procédé d'enrichissement à contre-courânt Malgré une gestionoptimum du nratérielvégétalrequispour adsorberles métaux solublesincluant la regénérationde celui-ci, la consommationrequiseen adsorbantpour traiter les lixiviats acidesde sol peut s'ar,érertrès imporlante et donc contraignantedu point de lue de la gestion de cette biomasseet dc scs coùts d'acquisition-De plus en raisonsdes équilibreschimiquesprévalemtsdans les lixiviats métalliques,la décontaminationtotale de ces solutionspeut s'avérerdiflicile à obtenir malgré l'utilisation importante de matériel adsorbant.ll scmble donc intéressantd'évaluer le potentiel d'un procédéd'adsorptionà contre-courantaÏin de réduireles coûts en adsorbanttout en maximisantl'enlèvementdesmétauxdeslixiviats. Dès lors, des essaisont donc été effectuésen réacteurde laboratoiresur I'enlèvementdes métaux d'une lixiviat dc sols par l'adsorbantsélectionnéselon un procédéà contre-courant.Le procédéà conhe-oourantconsisteà utiliser le mêmeadsorbantpour traiter dessolutionsmétalliquesde teneus 91 dc plus en plus Ior-tesde sorle de saturer compiètementle matériel végétal. Les principaux paramètresd'opérationqui ont été oplimiséssont le nombrede cycle d'adsorptionqu'il est possible d'effectucr de façon e{ficaceavec le même matérielvégétalavant que celui-ci perdeson efficacité d'adsorption. Encore une fois, une attention particulière a été apporlée à la consommationdes produitschimiqueset au bilan massiquedu procédé. 2,,3,6 Optimisation d'un procédé incluant séquentiellement I'enlèvement des métaux par adsorption sur un matériel naturel selonun procédé en colonnes La mise au poinl d'un procédé applicable à grande échelle combinar.rtla décontaminationpar lessivageacide dc sols et le traitement des lixiviats généréspar adsorptiondes métaux sur un matédel naturel requière égalementl'élaboration d'une méthode efficace poul assurerle contact cntre le lixiviat à lraiter et l'adsorbant.De plus, I'enlèvenrentde I'adsorbantet son remplacement par du matériel frais doit égalcmentse làire d'une manière rapide et efficace. À cet égard, la possibilité d'immobiliser le matériel végétal dans un systèmed'adsorption en colonnesopéré en phasessuocessives de fixation et d'élution desmétauxpeut s'avérerune solutionadéquate. Dès lors, des essaisont été effectuéssur I'enlèvementdes métaux d'un lixiviat de sols selon un procédéoù l'adsorbantsélectionlé a été immobilisé dansdes colonnes.Le débit d'alimentationen lixiviat qu'il est possiblc de mainlenir de façon efficace avec le même matériel végétal avant que celui-ci perdeson eftioaLitéd'adsorptiona été tout d'abord optimisé.De plus, des cyclescombinant la fixation desmétauxet la regénérationde I'adsorbantont égalementété effectués.Encoreune fois, une attention particulière a été apportéeà la consommationdes produits chimiques et au bilan massiquedu procédé. 98 MÉTHODoLoGIE EXPÉRIMENTALE Le présent chapitrc décrit l'approche méthodologiqueet les méthodesanalltiques utiliséespour étudier la performancedes adsorbantsnaturels à fixer les métaux solubles produits lors de la lixiviation chimique de sols contaminéset ce, en fonction de divers paramètreset selon dil'flerer:Ltes con[igurationsd'opération. 3'l Descriptiondu sol PAL Le sol contaminéutilisé pour produirc des lixiviats provient du site de Pointe-aur-Lièvreset plus spécifiquementdu site numéro I (Painchaudet al,, 1995).Ce sol, contenant73% de sable,21% de limon et 60/ud'argile. a subi diverstraitementsafin d'obtenir un concentrémétallique. Ainsi, le sol du site de Pointe-aux-Lièvresa tout d'abord été dirigé vers ur1tamis Grizzly pour permettrcl'élimination de corpsétrangerse1le bris desagglom&atsde ter,e. Ensuite,il a été envoyé sur un tamis Tylet. lequcl I'a divisé en trois fractions, soit une lraction contenantdes particules supérieuresà 2 pouces,une autre présentantdes particulesentre 2 et % pouceset la demière des parlicules inférieuresà % pouoes.La fraction contenantdes parlicules inférieuresà % pouccs a ensuiteété ensachéeet tamiséesousforme de pulpe sur un tamis Swecode 10 mailles (1,9 mm). La liaction de sol du site de Pointe-aux-Lièvrespassant au travers ce dernier tamis (paniculcs < 1,9mm) a par la suite été dirigéevers un bassinde conditionncmentservantd'alimentationà une spiraleReichert# 7. Cette étapea générétrois produits,soit le concentrémétalliquelui-même, soit une ftaction mixte qui a étérecirculér afin d'améliorerI'effrcacitéde la séparationgravimétdqueet un rejet de pafiiculesmoins concentréesen métaux.Cettedernièrefraction de sol du site de Pointeaux-Lièvreset identifié comûreun rejet de la spiralea alors été épaissieet asséchéesur un filtre à courroie puis mise en barils. L'un de ces barils a été utilisé pour I'ensemble des travaux de rcchercheprésentédansce document. Cependant,afin d'ôvitcr d'évcntucls problèmcs de colmatage,il a été décidé de procéder à un tamisagehumide afin d'enlever les pnticules inferieuresà 20 pm. Suite à cette opération,lc sol a été divisé en deux fractionsdont l'une de 86 kg (répartiessur 6 chaudières)et de 58% d'hutridité contenant Ies particules de sols inférieures à 20pm et l'autre de 198,5kg (réparties sur neuf 99 chaudières)et de 33% d'humidité ayant96Vodesparliculessupérieuresà 20 pm (Tableau28). Cette dernière lraction sera dorénavantappelé sol PAL @ointe-aux-Lièr,res).D'autre part, I'analyse granulo-chimiquemoyenneefTectuée sur les solsde Pointe-aux-Lièlrespour la fraction supérieureà 20 pm montre bien que lcs contaminantsmétalliques(Cu, Pb, Zn) se retrouventsurlout dans les particulesfines, soit cellesinferieuresà 75 ;rm ce qui représentent environ 11% du sol (Tableau29). Lc Tableau 30 présenteI'analyse chimique effectuéesur les sols de Pointe-au"x-Lièvres pour la liaction supérieureà 20 Fm et Ie positionncmentde ces sols par rapport aux nonnes du MENVIQ.  cet égard,le sol PAL n'est pasûès contemriné puisqueles plus fortesteneursmétalliques(Pb, Cu, Zn) se retrouventdansla plageB-C. Conséquemment pour les besoinsdestravauxptoposésdansce document,les effofis de décontaminationviserontà faire passerla contaminationdansla plageA-8. 100 Tableau 28 Analyse granulométrique cffcctuée par le COREM sur Pointc-aux-Lièvres pour la fraction supérieure à 20 pm (PAL) Frâction (pm) Quantilé retenue Fraction (Fm) ('v,) les sols de Quantilé r€tenue (%) 850,00 6,64 37,00 0,13 600,00 I0,36 33,93 0,67 425,00 t9,17 3l,tI 0,60 418,60 0,54 28,53 o54 383,90 3.35 26,16 0.48 0,43 322.80 3.4l j,i8 7l qs 22,00 n10 296.00 115 20,17 0,36 271,40 3.31 18,50 0,33 248,90 3,20 16,96 0,30 228.20 3.05 209,30 2,88 t4,27 0.26 191,90 2,70 13,08 0.23 I 76,00 ) \ 1 12,00 0,22 161,40 ? ?1 1t , 0 0 0,21 r48,00 2,t2 10,09 0,r9 135,70 1,95 q ?5 0,19 124,50 1,80 0,18 I 14,10 1,66 8.48 '7,'78 104,70 1,54 7 ti 0,l6 95,96 1,45 6.54 0,16 88,00 t,37 6,00 0,15 80,70 1 , 30 5,50 74,O0 I ?( 5,04 0,15 ot5 67,86 I,19 0,14 62,23 l,l4 4,63 t)4 57,06 1.08 3,89 0,13 s2,i3 l,0l 1 57 0,13 47,98 0.95 44,00 0 , 88 3,00 0,10 40,35 0,81 11\ 0,06 352.00 0,2'7 0,t'7 0,14 0,12 Total t0l 100,00 P'r- - : i c . ! È Ê ô ''i'j o \c .r rr ôi l <|, il ^{ =l Ë I i Fl ôl d+r ri r i + i ri+ a\ ,6t +i + ++ôi oi +l oi \d +l oi : - n " I o iô ç ^ x.+É ç H +r H : â + ë ^ +l q. 3 o c Ê - a.t - - ' t_. f , - L 'cÀ ë.rR U 3 ': g S ,, ' c..r :! 1.t : \o ' 'r1 |q 'r è I -^ +l .il --iL I f- +l \o- i I "l q I i i !- Ô^ + c.l .il ^ l - i o +l I . - i - + l a\) f- O at F + l o +l t- a- F- ô, l E== l.i À\ê +l I i .+"i ..i +l - i ô d + I i I I I I *-l t'- c] É+l , r-- l i I I I + r.: a.l i i + i ..i +L æ- ,a' â*, Ë I i I i I rc.i + s ôl c.t I i èl f l r - I i : I C\l I ','ri + + l .J. .]. ,t.- ".i î, d i U èn (.l a- 4? 5U F  +r I F * ,B ,-1 --l .r) Z c ê O\ =t +--i x - o ..i+l a o o 9 "^ R ^ é + r5 (J - r | = o à $ - R $ + f f ! + rf f ! i + * + rR . r + i ; - ; Ê + Ri i E q l : ; o : ô = ..j +r -r i-r + 6 = = x o - ; i ! --i +l ..i z cl .al ! cj+ O t T . o - .â +t '.o * 3 +r8 3 *, Ë 3 *, 3 \o \ô '.) cê ^. ,tr t- ' ;r o. ', r-. v l-t \ô +l \ô i - r - : ; - r ; ^ r lr (.) t_- +l I \o +l - â t.) r] +l .. È +r! F] (,) * +t 'i- o +t r- - + = Ô o U d U \o" +l 9. q) L ô O (J ë! à c À+ - I , * g.Ë U ( J ( J O 1 ? Caractéristiqueset traitementsdesadsorbantsnaturels Les adsorbantsretenuspolr les essaisexpérinrentauxsont les écaillesde cacao (CAO décor), la vermiculite (VIL Vermiculite inc.), les pienes volcaniques(Fafard inc), les écorcesde pin (Far West Forests inc.), les écorcesde côdre (Premier Horticultue) et les écotces de pruches ([,es exportationsSoutherninc). Le choix de ces adsorbantsa été eflectué en hnction de la revue de littérature effectuéeet surtout des travaux de Blais et al. (2002d)et Fiset (2001). læs facteursde disponibiliteet de coùtsont égalernen( éte pris en corpt"- À cet égard.que)quesdistributeurs ont accepté de donner des informations économiques sur leur produit alors que d'autres ont préferé s'abstenir à ce stade-cides travaux de rechcrche.Les infomrationsrecueilliessont Drésentéesau I'ableau31. Lcs adsorbantsont subi très peu de manipulationavant de procéderaux essaisexpérimentauxafin de minimiser les coûts dc préparatiorrassociésà une éventuellemise à l'échelle. Ainsi d'une façon générale,Ies EC ont ététamiséesà secsur un tamisde 1 mm de maillagepuis la fraction supérieure à 1mm a été conservéeà 4oC afin de réduire la biodégradationde ce matériel. Tous les autres adsorbants(vermiculite,pierresvolcaniques,écorcesde pin, cèdreet pruche)ont été tamisésà sec sur un tamis de I mm de maillage et les fractions supérieuresà 1 mm conservéesà température anbiante (20-22"C)car ils sontmoins biodégradables que les EC. Par ailleurs, le Tableau 32 donne 1'analysechimique (mg/kg) des EC non-broyéesqui seront majoritairementutiliséesdansles travauxde rechercheexposésci-dessous. 104 G ".. rÉ' = ù^ E = ô :; <?R ?'= Ë1 q v * Ê g F * È C 4.r |B i F é :Por ,i I É.E i- , l : c Ici e E À F. Ë r 0 N o (: s s\ c EË !?E .Êl .) ;t-ù,3 "; É -! Ë ! : i - : -E =E ; 9e'q , î E=F=àâËâ Ê 3 3E e g È ry ja' ;: -x ov - i: +it" éd 9 te,A ui .X, \e = iD > d : É o i â r 'rr ,. ra i - v 9 : eB. 9 1 6 . 9 d B5 p x EËi; * l Gîi s à:: --A È:r r g d'o E :a ,-.: . ; a- -r: trif : . i9 1 o - ' ; E = F .-I Ë q: c.l 3Ë"-I q : ? È., \ 'i ! F ; :/' v q/ . i ; . * '= t! .lj]Ë t +.i ESÈ âFÂj= û*= ! ! 1F B= È Foi . = 9 '-q loa Ë". À : Ë N ô È 3 a^ ' â i \ . €8 ô. Ë (: ; '9 ,- q E h .= '9 d F ê^: : .t ) q : 9 _?" x 3 Y s q " - t E- ; U Ê È ...r .i2 ,\: h ô E"Ê î€ ^f 3 = . = . i . =€ ^ Y > - - - ; L ll ! û l l,- Ou t , j€ F ; llr : r n ,9 L V \o- = - à n Ë 9 ^ : ! ,= t+ =f t È o- ^;l o ,o o x ?r È É- !? - - ;-3co 9, L È Y : v ; -:.z 6 & F tr tr =9 E 6 \ è0 c. - Ë= 'rî :i: .9Y 't-i ; I o (-) r r . . ! t r s r : --l ôi .'i vi É T . t ! ô . . - i ,?i 1l S \o- oê^ oo- ô" ôt c . o t - ô a t o ô \ ' t ô c ê a - . = o = v t J** z /€ èn -i_ F- \O o cl R s . ô . . l \ . . < _ ' <- Ôô '.1 B-,R r . t i * : ô c.l .ê 'r') co a..t \o a I\ s t . ô n - . ô . ô L à r F O ëc Q O .1 \r) '^ .i- r.i oi oi r-l tr c \ l . r ' + c r = q_ + \o_ o o Q . i Ê o o t - r . r t . - .ô- ùi ..i ei ' o - \ ë! b! F - ( a Ê o c \ l Ê ô.1 oo Ô ...1 s _ d 4r t - Ê O \ , È . 4 d r l . . ( . l \ o .. cl ôl N Q ' " + ço .j < - r - Ê o r r r.) + \o <- 'ô f.l p É ô t . a < - r ô F \ + Ë l JrJ Descriptiondesessaisexpérimentaux Plusieursessaisexpérinrentauxont été effectuésen fioles d'erlenmeyers,on béchersou en diverses configurationsde réactcur.La descriptioncomplètede chacunde cesessaisest présentéedanscette section. 3,3,1 Sélection d'un adsorbant naturel âpte à récupérer les métaux toxiques dans les eflluents acidesde décontamination dessols La perfonnance des adsorbantssélectionnés(écailles de cacao, vermiculite, piene volcanlque, écorcesde pin, cèdre et pruche) a été étudiée en triplicatâ en fioles d'erlenmeyersde 500 mL contenant200 mI- de lixiviat et 20 g/L (a g) d'adsorbants(granulométriesupérieureà 1 000 pm). Le lixiviat de sol PAL a été préparédans un réacteuragité à 500 rpm par une hélice en acier inoxldablc (SS-3l6L) reliée à un moteurde type Cafiamo RZR50 en mélangeant100 g de sol PAL par liLred'eau du robinet afin d'obtenir une densitéde pulpe de 10% (p/v). Le mélangea été acidifié jusqu'à l'obtention d'un pH stablede 2,00 avec de I'acide chlorhydrique4 N (Fisher Scientifique, réactif ACS). Après deux heuresde lixiviation, le lixiviat a étérecueilli par décantationdu sol après l'a.joutd'unc solution(1 g/L) de polymèreE-10 (Ciba SpecialtyChemicalsWater Treatments,inc.). Ce floculant légèrementanioniquede très haut poids moléculaireà based'acrylatede sodium et de co-pol].rnère d'acrylamide est reconnu en hydrométallurgie pour favoriser la séparation solide/liquidedesmineraisde fer et autreslixiviats acideschargésen métaux.Par la suite,le lixiviat décantéa été filtré sur un filtre Whatman# 4 (Whatmaninc.) avant son utilisation pour les divers testsd'adsorption. Enfin, les fioles ont été agitéesà 150rpm à températureambiante 172-24"C)durant 24h. Des mesuresde pH et de POR ont été effectuéesaux temps0,112, 1,2,4 et 24 h en mêmr:tempsque des prélèvementsde 10 mL pour l'analysedl:smétauxet câtionsmajcurs. 3.3.2 Sélectivité des éc:rilles de cac:ro envers les métaux contcnus dans des solutions synthétiqueset deslixiviats de sols La sélectivitédcs EC enversles métauxa été étudiéeen faisantvarier la quantitéd'absorbantset en utilisant soit dessolutionssynthétiquescontenantuniquementun cationmétalliqueà la fois (Al, Cd, 10'7 Cr. Co, Cu, Fe, Mn. Ni, Pb ct Zn), soit une solutions1'nthétique multi-métalliques(tousles éléments précités)ou soit un lixiviat issude la décontaminationdu sol PAL. Ccs essaisont été effectuésen triplicata cn fioles d'erlenmeyersde 500mL contenant 200mL de lixiviat de sol PAL, de solutionssynthétiquesmono-métalliquesou de soiutionsynthétique multimétalliqueet des quantitésdécroissantes d'EC. soit a0 g/L (8 g), 30 g/L (6 g),20 sn (a g), 15 g,{(3 g), 10 s/L (2 g) et s g/L (1 g). Le lixiviat de sol PAL a été préparéde la môme façon que lors de l'essai précédent.Les solutions synthétiquesmono-métalliquesont été préparéesavec de l'eau millipore et 0,25 mM de cations métalliques sous forme de sels dc nitrate (AI(NO3)3.9H2O,CdOIO3)2.4H2O,Cr(NO:):.9HzO, Co('1'{O:)r.6}Iz0,Cu(},JO.;)2.3H2O, Fe(}.{O:):.9I1:O,MnOJO:)2.4H:O,Ni(l'JO3)2.6FIrO,PbO{Oj)2, Zn0'iOr)z.6HzOde Fisher Scientific, réactif ACS). La solution synthétiquemulti-métdliques a été préparéeavec 0,25 mM de chacundes cationsmétalliquesci-dessussousforme de sels de nitrate. Le pH des solutionssynthétiquesa été aiustéà 2,00 avecdu HNO3 14,2N (FisherScientific,réactif ASC). Comme lors de l'essai précédent,les fioles ont été agitéesà 150rpm à tcmpératureambiantc (22-24"C)durant24 h. Des mesurcsde pH et de POR on1été eflèctuéesaux temps0,2,4 et24h en mômetempsque desprélèvementsde 10 mL pour l'analysedesmétauxet cationsmajeurs. 3,3,3 Sélectivité des écailles de cacao pour I'enlèvement des métaux des effluents de décontâminâtion de sols La sélectivitédes EC pour l'enlèvementdesmétarx des effluentsde décontaminationde sols a été évalué avec des lixiviats acidesde sol (LAS) naturel (sansdopage)et des LAS effichis de cations métalliques(mono-métalliqueset multi-métalliques)à desconcentratonsde 100 mg/L et 300 mg/L. Ces essaisont été effectuéscn triplicata en lioles d'erlermeyersde 500 mL contenant200 mL de lixiviat de sol PAL, de LAS rnono-métalliques ou de LAS multi-métalliqueset 15 g/L d'EC. Le lixiviat dc sol PAL a été préparéde la même façon que lors de I'essaiprécédentmais des aiouts de nitrates de métaux (Al, Cd, Co, Cr, Cu, Fe, Mn, Ni, Pb et Zn) de qualité réaotif (voir essai précédent)ont été effectuésdansles fioleset ce, afin de doperles LAS à desconcentrationsajoutées 108 de 100 mg/L (SM-100) et 300 mg/L (SM-300) de chaquen.rétal.Des fioles ont égalementété additionnéesde I'ensemble de 10 sels de métaux pour l'obtention de dopages équivalents à 100 mg/L (MM-100) et 300 mg/L (MM-300) de tous les métaux. Un contrôle sansaiout d'EC a aussiétéutilisé pour la solutionMM-300. Comme lors des essaisprécédents,les fiolcs ont été agitéesà 150 rpm à températureambiante (22-24"C.) dwanT24 h. Des mesuresde pH et de POR ont été effectuéesaux temps 0, 2, 4 et 24 h en même tempsque desprélèvementsdc 10 mL pour I'analysedesmétauxet cationsmaietrrs. 3,3,4 Effet de la taille des particules d'écaillesde cacao L'effet de la granulométriesur la capacitéd'adsorptiondes EC a été étudié en triplicata en fioles d'erlenmeyersde 500 mL contenant200 mL de lixiviat de sol PAL et 10 g/L (2 g) d'adsorbantsde granulométrie différente. Les gremulométriesqui ont été retcnues sont: > I 700 prm, entre 1 700-1 000 pm, entre I 000-425pm, entre 425-250pm, entre 250-125pm et entre 125-75pm. Ces différentesfractions granulométriquesont été préparéesde deux façons difflerentes.La premièreméthode consistaità faire sécherl'adsorbant à 400C durant 24 h et à le faire passergrâce à I'action mécaniqued'un agitateurpour tamis de la compagnieEndecottSievesTest ltd (Angletene) au traversde tamis de différents maillages. l,es particules naturellement séparées(non-broyées)pat cette méthode constituaientdonc les diversesfractions retenlres.La secondeméthode consistaità faire sécher l'adsorbant à 40oC durant 48 h. puis à récupérerla fraction supérieureà I mm selon le même procédéde tamisagedécrit ci-haut. Cependant,la iraction supérieureà 1 mm a ensuiteété broyée dansun moulin à cafe afin de créerdesparticulesfines qui ont ensuiteété reséparées au traversde tamis de différentsmaillagesgrâceà l'agitateurmécanique. Avec les deux modes de préparation,il a été impossible d'obtenir en quantité suffisante des fractionsinférieuresà 75 pm. l)'ailleurs, la fraction comprisr enûe 75 et 250 microns est aussitrès difïicile à produire. Le lixiviat de sol PAL a été préparédc la môme façon que lors des essaisprécédentset le même protocole expérimcntal(agitation,température,durée,mesures)a été respectéà l'exception de la 109 concentrationd'adsorbantqui était de 10 g/L (2 g) au lieu de 20 gll et ce, afin de limiter la capacité d'adsorption.En effet, une trop grandeelïicacitéde I'adsorbantrisquantdc produireune trop grande similarité dans les oapacités d'adsorption des differentes fractions granulométriques et conséquenrment une interprétationdillicile desrésultats. 3,3,5 Effet de Ia charge cn Pb L'effet de la chargeen Pb sur la capacitéspécifiqued'adsoçtion desEC a été étudiéen maintenant constante la quantité d'absorbants tout en utilisant des solutions synthétiques de Pb de concentrationsdifférentes. Ces essaisont été eJlectuésen triplicata cn fioles d'erlenmeyersde 500 mL contenant200 mL de solution synthétique mono-métallique et une concentration de 15 g/L d'EC. Les solutions synthétiquesmono-métalliquesont été préparéesavec de I'eau millipore et des concentrations clifïérentesde Pb (0, 0,25 mM, 0,50 rnM, 1,0mM, 2,0 mM et 4,0 mM) sous forme de selsde nitrate (PbQ'lor)r). Le pII des solutionss)a1thétiques a été ajustéà 2,00 avecdu HNQ 14,2N. Comme lors des essaisprécédents,les lioles ont été agitéesà 150 rpm à températue ambiante (22-24"C)durant24 h. Des mesuresde pH et de POR ont été efJèctuées aux temps0, 2, 4 et 24 h en même tempsque desprélèvementsde l0 mL pour I'analysedesmétauxet cationsmqjeurs. 3,3,6 Elfet du pH i.'el'lèt du pH sur la capacitéspécifiqued'adsorptiondesEC a été étudiéen maintenantconstantela quantitéd'absorbantstout en utilisant des solutionssynthétiquesde Pb de concentrationsidentiques rnaisde pH différents. Ces essaisont été effectuésen triplicata en fioles d'erlenmeyersde 500 mL conterumt200 mL de solutions s)'nthétiquesmono-métalliqueset une quantité constanted'EC, soit 15 g/L (3 g). Les solutionss)4rthétiques mono-métalliquesont été préparéesavecde I'eau millipore et 0,25 mM de Pb sous for:rnede sels de nitrate (PbQ,{O3)2). Le pH des solut'ionss1,nthétiques a été ajustéà 1,5, 2,0, 2,5,3,0,3,5 et 4,0 avecdu HNO3 14,2N. 110 Comme lors des essaisprécédents,les fioles ont été agitéesà 150rpm à ten.rpératureambiante (.22-24oC) durant24 h. Des mesuresde pH ct de POR ont été eflectuéesaux temps0,2,4 ct24hen môme tempsque desprélèvementsde 10 mL pour l'analysedesmétauxet cationsmajeurs. 3,3,1 Effet de la charge en sels L'efïèt de la chargeen selssur la capacitéspécifiqued'adsorptior.r desEC a éteétudiéen maintenant constante la quantité d'absorbants tout en utilisant des solutions s),nthétiquesde Pb de concentral'ions identiquesmais préalablementsaturéesen scls. Ces essaisont été effectuésen triplicata en fioles d'erlenmeyersde 500 mL contenant200 mL de solutionssynthétiquesmono-métalliquessaturéesen selset une quantitéconstânted'EC, soit 15 g/L (3 g). Les solutionssynthétiquessaturéescn sclsont étépréparéesavecde I'eau millipore et 2.35 M de Ca, de K, de Mg et de Na sous la forme de sels nitrates (Ca(NO:)z.4FIzO,KNO3, MgQ'JO3)2.6H2O, NaNO3).Ces solutionsont été équilibréesdurant 24 h et filtrée sur du Whatman #4 pour enlever d'éventuelsdépôts (causéspar la saturationen sels des solutions).Par la suite 0,25 rnM de Pb sous forme de sels de nitratc (Pb(NO3)) a été ajouté à ces solutions.Le pII des solutionsslmthétiquesa étéajustéà 2,0 avecdu HNO3 14,2N. Comme lors des essaisprécédents,les fioles ont été agitéesà 150rpm à tempéralue ambiarnte (22-24"C)durant24 h. Des mesuresde pH et de POR ont été elfectuéesaux temps0,2,4 eT24hcn rnêmetempsque desprélèvementsde 10 mL pour I'analysedesmétauxet cationsmajeurs. 3,3,8 Capacité d'échange câtionique des écaillesde cacao La méthodologiedécritepar Brown et al. (2001) a été utiliséepour meswer la capacitéd'échange cationique (CEC) des écailles de cacao.Cette techniqueest une méthode standardde la société américainepour les tests et les matériaux(American Society.for Testing and Materials) (Thorpe, 1973).laquelleest une méthodemodifiéede Puustjarvi(Puustjarwi,1956). Cette mesurede la capacitéd'échangecationiquca été effectuéeen triplicata sur des EC > lrnm non-lavéeset lavées à I'eau du rcbinet. De fait, 2 g d'EC sec (> I mm) ont été placés dans un erlenme,verde 300 mL avec 100 mL de HCI 0,5 N. La fiole a cnsuite été agitée à I'aide d'un âgitateur mécaniquedurant 2 h. Cette étape a été suivie par ure filtration au travers d'un filtre 111 Whatman 4 (Whatman inc.). Le résidu solide a alors été lavé avec 100 rrrl- d'eau millipore jusqu'à ce qu'un échantillonde l'eau résiduellen'ait montréaucuncprécipitationavec3 mL d'ur.resolution 10/ode nitrate d'argent (AgNO3). Les écailleshumides de cacaoont alors été tralsferées dans un autre erlenmeyerde 300mL et agitéespar I'agiteur mécaniquedurant th avec 100mL d'une solution0.5 N d'acétatede barium (Ba(Oac):).Par la suite,la solutiona été filtré (Whatmanno 4) et lavée avectrois poftions dc 100 mL d'eau millipore. La solutionrésiduelle(filtrat et eau de lavagc) a été titrée avec 0,5 N de NaOH, en utilisant 5 gouttesde phénolpthaléineconLmeindicateur.La capacitéd'échangecalioniquea ensuiteété calculéecommeci-dessous: mcq/100g d'écaillesde cacaosec: (mL x normalitéNaOH x 100)/ g d'adsorbant. 3,3,9 Effet du blocagede groupementsfirnctionnels L'effet du blocagede groupementsfonctiormelssur la capacitéspécifiqued'adsorptiondesEC a été étudié en utilisant des EC modifiées.Les EC ont été modifiés selon les techniquesspécifiéescidessousafin de bloquer certainsgroupementsfonctionnels(carboxyliques.amines et phosphates) afin qu'i1sne soientplus clisponiblescommesitc potontielde fixation descationsmétalliques. Ces essaisont été elÏèctuésen triplicata en fioles d'erlenmeyersde 500 mL contenant200 mL de solution slnthétique mono-métalliqueet une quantitéconstanted'EC modifiéesolr non, soit 15 g/L (3 g). L'estérification dcs groupements carboxyliques est basée sur la méthode utilisée par Gardea-Tolresdeyet al. (1996) pour estériller les groupementscarboxyliquesde la mousse de tovbe Sphagnumselon lâ réactionsuivante: Equation26 R-cooH+Ho-cHr (cH'o),cll > 63.C + 2Ho-cHr R-coocrI r + crIrci:)oH De fait, I g d'EC a été transférédansun ballon de 250 mL auquel60 mL de rnéthanolet 20 mL de trimethoxyméthancont été ajoutés.La températurede ce mélangea été élevéejusqu'à 63oCafin de maintenir le reflur. Alors, 1,3 mL de H2SOaconcentréea été ajouté goutte à goutte. Le reflux a ensuite été maintenu durant 2h e[ le contenu du ballon a éti centrifugée(100009 x 15 min). t12 Finalementle précipité a été lavé trois fois avec de l'eau déminéraliséefroide, et séchéà 65-70"C (Al-Asheh et Duvnjak. 1998). I-a tréthylation des groupementsamines a été effectué en chauffânt I g d'EC sous reflux avcc 15 mL de formaldéhyde(HCHO) et 30 mL d'acidc formique (HCOOH) durant4 h selonla réaction suivante(Tobinet a/.. 1990): Équation 27 CII.O, HCOOII R - C I I 2 N I I 2- - - - - - R-CH2N(CHr)2+COz+HrO Après la méthylation,le résidua été cenh'ifugé(10 000 g x l5 min), puis lavé plusieursfois avec de l'eaudénrinéralisée el séchéà 65-70"C. L'estérification des groupcmentsphosphatesa été effèctuésen chauffant1 g d'EC sousretlux avec 40 mL de triéthyl phosphite et 30 mL de nitrométhanedurant 6 h (Tobin et al, 1990). Après I'estérification.le résiduâ été centrifugé(10 000 g x 15 min), puis lavé plusieursfois avec de I'eau déminéraliséc et séchéà 65-70"C. Équation 28 R-O-PO(OH), 2 (CrH5O):P,CHTNO, ---------------- R-O-PO(OCrH5), mono-métallique a été prépiuéeavecde I'eau millipore et Quantà elle, la solutionsynthétique 0.25mM de Pb sousformede selsde nilrate(Pb0'{Ott. Le pII de cettesolutiôna étéajusléà 2,0 avecdu HNO314.2N. Comme lors des essaisprécédents,les fioles ont été agitéesà 150rpm à températureambiante (22-24'C) durant 24 h. Des tresures de pll ont été effectuéesaux temps 0, 2, 4 et 24 h en même tempsque desprélèvementsde 10 mL pour l'analysedesmétau{ et cationsmajeurs. 113 3,3,10 Analyse par microscopie électronique à balayage Lcs EC soumisesà I'ar.ralyseen microscopieélectroniqueà balayage(MEB) ont été préparéspar suspensiondurant 24 h dans une solution synthétiquede Pb(NO3), (600 mg,{-) préalablernent acidifiée à pH 2,00 avecdu HNO: 14,2N et agitéepar une liélice reliée à un moteur.Par la suite,les EC ont été séchésdr"rant24 h à 80"C. Enfin les EC ont été fixées sur une lame minoe de 25 par 45 rr.rmpolie à la pâte de diamant. Ilne métallisation avec de I'or-paladium a également été cffectuéeafin de déposerur.recoucheconducûiced'électronssur la surface. Par la suite, la lame a été examinéeafin de rcpérer les particulesplombifères par un microscope électronique à balayage en mode BSE (électron rétro-diffusés) muni d'un ana.lyseurd'image (logiciel Noran TN8602-5). Aussi, une analyse des rayons X par EDS (spectrophotométriede dispersion de l'énergie) pennet de vérif,rer la présencede plomb et d'identifier la plupart des élémentsde )a particule. 3,3,11 Diffraction par rayons X Les mêmes EC utilisées pour la microscopie électroniqueà balayage ont été soumises à la diffraclion par rayons X (DRX) sur un dilliactomètre SiemensD5000 aprèsavoir été broyéesen lines particules(< 125 pm). Les analysesont été effectuéesavec une sourcede radiationau cuivre et une longucur d'onde de 1.54 Angstrom. Les angles de Bragg considéréss'étalaient de 10 (position de départ) à 60 degrés (position d'anêt). Le temps de comptage par pas était de 1.2 secondesavec un pasdc 0,020 degrépour une duréetotale de mesurede 50 min. L'intensité du courantétait de 30 mA avecun voltaeede 40 kV. 3,3,12 Simulations sur MINEQL* Afin de mieux conprendre les interactionspotentielles entre les éléments contenus dans les solutionsmétalliqueset ceux provenantdes EC, desessaisd'adsorptiondesmétaux en solution par des EC olrt été réalisésen bécherde 1 L contcnant500 mL de lixiviat acide de sol préparécomme lors des essaisprécédentsou une solution syntl.rétiquede Pb en présencede 15 g/I" d'EC. La concentrationen Pb de la solutionmono-métalliquea été ajustéeafin d'être similaire à celle du LAS pour Iin de oomparaison.Les suspcnsionsont é1éagitéesdurand 24 h puis les solutions ont été filtrées sur des filtrcs Whatman no 4. Le contenude ces solutions a ensuiteété analvsésafin de 1t4 connaîtrela compositionen cations et anions majeurs.De même, les échantillonssolidesont été digéréset leurscontenusanalysés. Enfin, l'ensembledes paramètresmesurésont été utiliséescommevariablesd'entréesur le logiciel MINEQL* version4.5 lEnvironmentalResearchSoftware,Hallowell, ME, États-Unis). 3,3,13 Utilisation et regénération des écaillesde cacaopour la récupération du plomb dans les cffluents acides Le proootoleutilisé pour étudier l'utilisation et la regénérationdes EC pour la récupérationdu Pb dansles effluentsacidesestprésentéedanscettesection. Lcs EC utilisées lors de ces essaisont été séchéespendant environ 24 h à 65"C, puis ont été tanrisées.La fiaction supérieureà 1,0mm a été utiliséepour les essaisd'adsorptionet aucun autre traitementn'a été appliquéaux EC. L'ensembledes essaisd'adsorptionont été effectuésen utilisantune solution synthétiquede nitrate de plomb (Pb0.IO3)2.2H2O) à une concentrationde plomb égaleà 300 mg/L. Cette solution a été préparéedans de l'eau distillée, laquelle a été préalablementacidifiée à pH 2,0 avec de I'acide nitrique concentrée.Une solution fraîchede nitrate de plomb a été ainsi préparéeà chaquejour et ce, pour éviter la précipitationdu plomb pouvantsurveniraprèsplusieursheuresde préparalron. 3,3,13,1 Etude de I'optimisation des conditions d'élution Les essaisd'adsorptionont d'abord été réalisésen triplicata avec des volumes de I L de solution synthétiqueplacésdansdesréacteursde type cuve agitéed'une capacitéde 2 L. Un apportd'EC de 15 g/L a été effectuédanschaqueréacteu. Les solutionsont étébrasséespendantune périodede 2 h à tcmp&atue ambiante(22 + 2"C) à l'aidc d'agitateursmunis d'une hélice de t)?e axiale. Après l'étape d'adsorption,les solutionsont été filtrées sur des membranesWhatman No. 4 et les EC ont été rirrçéesdeux lbis avec des volumesde 100mL d'eau distillée.Une fois rinçées,les EC ont subi une étape d'élution pendant 2 h avec des volumes de 200 mL de HCI à différentes concentrations(0, 0,25, 0,5, 1,0,2,0, 4,0 et 8,0 M). Ensuite,les EC ont été filtrées et rinçéesselonla procéduredécriteprécédemmeffet ont été séchées pendantenviron 18 h à 65oC. 115 Après avoir été séchéeset pesées,les EC ont été utiliséespour ùne autre étape d'adsorption et d'élution selon la rnéthodedécrite antérieurement.Tout au long de ces essais,des échantillons (10 mL) des divcrsesfractior-sliquides ont été récoltés,puis filtrés sur des metrbranesWhatman 934-AH. 3,3,13,2 Etude de cycles successifs d'atlsorption et d'élution Les cyoles succesifsd'adsorptionet d'élution ont été réalisésavec des volumes de 5 L de solution synthétiquedéposésdansun réacteuren polypropylènede type cuve agitéed'une capacitéde l0 L. Une concentrationde 15 g EC/L a été utilisée pour l'étape initiale d'adsorption.Pour les cycles subséquents, les EC récupéréesà la fin de chaqueétaped'élution ont été réutiliséespour les étapes d'adsorptionsuivantes.Lors de I'adsorption,les solutionsont été agitéespendantune périodede 2 h à températureambianteà I'aide d'un agitateurmuni d'une hélice de tlpe axiale. Une lbis l'adsorption complétée,les solutions ont été filtrées et les EC ont été rinçées selon la méthodeprésentéeci-dessus.Par la suite,les EC ont subi une étaped'élution pendant l0 min avec des volumes de 1 L de HCI (1 M). Les EC ont été ensuitefiltrées et rinçées selon la procédure décriteprécédemmentet ont été séchéespendantenviron 18 h à 65'C. Âprès avoir été séchéeset pesées,les EC ont été utiliséespolr une autre étâpe d'adsorption et d'élution selon la méthodedécriteantérieuement. A chaquecycle, des échantillons(10 mL) des diversesfractons liquides ont été prélevéset filtrés sur desmembranesWhatman934-AH. 3,3,14 Systèmede lixiviation-adsorption simultané Un réacteurdouble avecune membraneséparantl'adsorbantet le sol a été utilisé afin de procéderà des tests de lixiviation-adsorptionsimultanée.Le réacteur double utilisé est constitué de derx cylindres fermés à leur basede 34,5 cm de hauteuret de 20 cm diamètrequi ont été coupéssur le sensde Ia hauteuren soustrayant5 cm à leur diamètre.Cesdeux cylindresont ensuiteété fixés I'un à I'autre par un cadreouvert en son centre.Une membranede porositéde 10 pm a été lixée au cadre reliant les deux cylindrespar un systèmede boulonsqui assureune parfaite étanchéitéaux niveaux desjoints. La membraneest découpéedansla cartouchefiltration de modèleBP420-10-155388-03 116 (description:PO 10 C420)fabriquéepar la compagnie Ametek(PlymouthProductsDivision,502 avenueIndiana,Sheboygan, Wisconsin.E.-U., codepostal5308).Par ailleurs,chaquecylindre placéesà 12,3 et 6 h pourl'un et 12,6 et 9 h pourl'autre.Ceschicanes comportetroischicanes ont 1.5cm de largcuret unehauteur29,5cm.Ellessontfixéesà 5 cm du fonddescylindres(Figure6). par la membrane Enfin"le réacteurdoubleest agitéde chacundescôtésséparés sélectivepar une hélice en acier inoxydable(SS-316L)reliée à un moteurde type CaframoRZR50. Du côté iixiviation,la vitessede rotationde I'héliceestde 800 rpm alorsqu'elleestde 100rpm du côté adsorptionet ce, afin de créerun courantcntreles deuxpartiesdu réacteurmais surtoutpoul éviter debriserlesEC oarfrictionavecl'héliceet leschicanes. 1t7 Vue de haut Vue de face Joint en forme de cadre Figure 6 Schéma du double réacteur à membrane 118 Deuxième cadre Diurs un premier temps,un essaicontrôle (A) a été réaliséen I'absenced'EC avec un volume de l0 L d'eau du robinet (5 L de chaquccôté de la membrane)rnélangéavec 1 kg de sol PAL (densité de pulpe de l0% (p/v)) placéd'un seul côtédu réacteurdoublepuis acidifiéjusqu'à I'obtention d'un pH stabJede 2.0 avec de I'acide chlorhydriquc(F'isherScientifique,réactif ACS) 4 N. La lixiviation du sol s'est ellectuéesdurant4 h. Le secondessai(B) s'est effectuéd'une façon similaire à l'essai contrôle nrais 200 g d'EC (sans traitement)ont été ajoutéesaprès2 h de lixiviation de la suspensionde sol à pH 2,00 du côté du réacteuren opposition au côté où le sol a été déposé.La lixiviation-adsorptiondu sol s'est alors ooursuiviedurant2 h. Le troisième essai(C) s'est aussielIèctuéd'une façon similaire à l'essai contrôlemais 200 g d'EC (sanstraitement)ont été aioutéesavant le début de la lixiviation de la suspensionde sol à pH 2,00 du côté du réacteuren oppositionau côté où le sol a été déposé.La lixiviation-adsorptiondu sol s'estalorselfectuéedurant4 h. Le quatrième essai (D) s'cst cffcctué d'une 1àçonsimilaire à I'essai conûôle mais 200 g d'EC préalablementlavéestrois fbis à I'eau du robinet (pH prochede la neutralité)ont été aioutéesaprès 3 h de lixiviation de la suspcnsionde sol à pH 2,00 du côté du réacteuren oppositionau côté ou le sol a été déposé.La lixiviation-adsorptiondu sol s'estalorspoursuiviedurant3 h. Le cinquième essai (E) s'est effectué d'une façon similaire à l'essai contôle mais 200 g d'EC préalablementlavéestrois tbis à l'eau du robinet (pH prochede la neutralité)ont été ajoutéesavant la lixiviation de la suspensionde sol à pH 2,00 du côté du réacteuren oppositionau côté où le sol a été déposé.La lixiviation-adsorptiondu so) s'estalorspoursuiviedurant6 h. Pour le sixièrneessaj(F) 200 g d'EC préalablenentlavéestrois lbis à l'eau du robinet (pI-I proche dc la ncutralité)ont été ajoutéesdansle compartimenten oppositionau côté où le sol a été déposé après2 h de lixiviation de la suspensionde sol à pH 2,00 puis retiréesaprès 1 heured'adsorption. Une aufte portion d'EC lavées(200 g) a étérajoutésaprèsdeux autresheuresde lixiviation du sol et égalementretiréeaprèst heurl:d'adsorption. 119 Pour le septièmeessai(C) 240 g cl'EC préalablementlavéestrois fois à I'eau du robinct (pH proche de la neutralité) ont été ajoutéesaprès2 h de lixiviation de la suspensionde sol à pH 2,00 en oppositionau côté où le sol a été déposé.Les EC ont été ajoutéset retiréespar fraction de 20 g à toutesles demi-h (30 min) durant6 h de lixiviation-adsorption. Dans tous les cas, le lixiviat a été séparéde la pulpe et de I'adsorbanlpzr ajout d'une solution (1 g/L) de pol),mèreE-10 (Ciba SpecialtyChemicalsWater Treatments.inc.) ct filtration sur du papierWratman # 4 (Whatmaninc.). Pour chacun des essais,rlcs mesuresde pII et métaux solublesont été prises à toutes les 30 min durant la lixiviation-adsorytion de chacun des côtés du réacteur (partie lixiviation et partie adsorption)et des échantillonssoljdes(sol et adsorbant)ont été prélevésà la fin pour analysedes métaux et cations tnajeurstotaux. Enfin, des mesuresde solidestotaux et de volumes initiaux et finaux ont été cffectuéesalln de pouvoir établirdesbilans de masse. 3,3,15 Systèmcà contre-courant Les essaisà contre-courantont été cffectuéavec I l, de lixiviat acide de sol (LAS) préparécomme lors des essaisprécédentset 10 g d'EC (>1 000 pm). Lcs suspensions ont été agitéespar une hélice cn acier inoxydable (SS-316L)reliée à un agitateurCalïamo RZR50 à températureambiantedans ur.rbécherde 2 L de capacité.Après t heured'agitation,les suspensions ont été filtrés sur des llltres Whatman no 4 (Mratnan inc.). Des échantillons(chacunde 10 mL) ont été recueillis et filtrés à traversdes filtres Whatman 934-AH. Les liltrats ont été gardéset retraitésdurant un total de cinq étapesconsécutivesd'adsorption(étapes1 à 5). Les EC ont été séchéesà 65oC durant une nuit et réutiliséesdurantun total de 5 étapesd'adsorption(étapes1 à 5). 3,3,16 Récupération du plomb extrait de sol contaminé pâr adsorption sur des colonnes d'écaillesdc cacao Les lixiviats acidesde sols (LAS) requispour lcs essaisd'adsorptionsur des colonnesd'EC ont été préparésen suspendantdes quantitésappropriéesde sol PAL dansde I'eau du robinet dc manièreà obtenir une conccnhationde pulpe de 10% (p/v). Les suspensions ont été eflèctuéesdansune cuve en polypropylènede 40 L de capacitéet ont été mélangéesavecun agitatcurCaframoRZR50 muni 12Q d'une hélice en acierinoxydable(SS-316L)toumantà 500 rym. Les suspensions ont été acidifiéesà pH 2.0 avecHCI (4 N) (RéactifACS, Fisher Scientifique).Après 2 h de lixiviation, desvolumesde I mL d'une solution (1 g/L) de poll,rnère anionique E-10 (Ciba Specialty Chemicals Water Treatments,inc.) par litre de pulpe ont été aioutésaux suspensions et celles-ciont été séparéespar décantation-Les lixiviats (sumageants)obtenus ont ensuite été filtrés sur des membranesWhatman no.4. Une masscde 1 kg d'EC a été lavée à trois reprisesdans des volumes de 10 L d'eau du robinet acidifiée à pH 2.0 avecHCI (4 N). Les EC ont été séchéespendantenviron 18 h à 80oC,puis ont été tamisées.La fraction supérieureà 1.0 mm a été utilisée pour les essaisd'adsorption.Aucun autre traitementn'a été appliquéaux EC. Les 12 colomes utiliséesont été conçuesen Plexiglasde 0.64 cm d'épaisseurde paroi, de 3.82 cm de diamètre extérieur et de 120 cm de hauteu. Dans le cas de l'étude de l'effet de la charge hydraulique,le remplissagedes huit colonnesutiliséesa été réaliséavec 50 g de cacao(poids sec), ce qui pemettait d'avoir une hauteurmol,ennede cacaode 80 cm (densitéapparentede I'adsorbant de 0.123g/cm3). En ce qui concerneles essaisavec le systèmed'adsorptionconstituéde quahe colonnesdisposées en série,desmassesde 80 g de cacaoont été utilisées,pour une hauteurmoyenneinitiale de 100 cm d'adsorbants(densitéapparentedc l'adsorbantde 0.I58 g/cm1). Une hauteurde 5 cm de gravier â été ajoutéeà la basedes colonnesafin d'éviter le colmatagede I'entréedu système.De même,une hauteurde 5 cm de graviera été placéesur le dessusdesEC a{in d'empêcherla remontéede l'adsorbantau coursdesessais. L'alimentation descolonnesétait assuréepar la basedescolonnes(courantascendant)de manièreà assurerun meilleur contact du lixiviat à traiter avec les EC. Des pompespéristaltiquesdigitales Masterflex ont été utiliséespour l'alimentationen mode continu descolonnes.Les oolonnesétaient I'emréesà la baseet dansla partie supérieurepar desbouchonsvisés en acrylique,lesquelsétaient munis d'une ouverturepar un petit tube. En ce qui concemele systèmede quatrecolonnesdisposéesen série,celles-ciétaientraccordéespar desconduitesflexibles en Tygon reliant l'ouverturesupérieuredescolonneset la basedes colonnes. t2r Ce systèmehemtétiquepermettaitI'alimentationde tout le systèmeavecune seulepompereliée à la première colonne du système (colonne A). Des valves d'échantillonnage permettaient le prélèvementd'échantillonsà la sortiede chaquecolonne. 3,3,16,1 Etude de I'effet de la charge hydraulique L'effet de la chargehydrauliquea été étudiéen alimentantles huit colonnesavecdesdébits de LAS différentssoient de 2.0,2.5,5, 10, 20. 30, 40 et 50 ml/min. Le volume de LAS traité danschaque colonne a varié en e 5 420 et 6 000 mL. Des échantillonsde 10 mL ont été prélevés à chaque 20 min pour les analysesde plomb en solution. 3,3,16,2 Essais rle cycles d'adsorption-élution du plomh Quatre cycles complets d'adsorption-élutionont été effectuésavec le systèmede quatre colonnes opéréesen série. L'étape d'adsorption a été effectué avec un débit d'alimentation des LAS de 40 ml/min. Les phasesd'adsorptionont été menéesjusqu'à ce que la concentrationen plomb à I'effluent de la quatrième colonne soit approximativement équivalente (écart < 5aÂ) à la concentratonen plomb de I'affluent du système.Ainsi, desvolumesrespectifsde 60.4, 35.1, 39.8 et 42.4L de LAS ont ététraitéslors de chaquccycle de traitement. Après chaqueétaped'adsorption,une étaped'élution a été réalisée.L'élution comprenaitd'abord I'addition pendant3 h d'une solution d'acide chlorhydrique(1 N) à un débit de 40 ml-/min. Par la suite, les colonnesont subi une étapede rinçage pendant t h avec de I'eau distillée, suivi d'une période de regénération de l h par ajout d'eau distillée préalablementacidifiée à pH 2.0 avec de I'acide chlorhydrique. Un débit de 40 mlimin a également été utilisé pour le rinçage et la regénérationdes colonnes.Des échantillonsde 10 mL ont été prélevésà la sortie de chacunedes qr,ntrecolonnesopéréesen sérieet ce, lors de chaqueétapede chaquec1cle. 122 314 Mesuresanalytiques Pour I'ensemble des cssaiseftèctuésau cours de ces ûavaux, les mesuresde potentiel d'oxydo, réduction (POR) et de pFI ont été pdses sur un pH-mètre F'isherAcumet modèle 915 avec des électrodesCole-Parmerà double-jonction,cellule de réferencede type Ag/AgCl pour le pH et à bandede platinepour le POR. Les échantillonsrecueillis pour la déterminationdu contenuen métaLLX et cations majeurs ont été acidifiésavecdu HCI (.5oÂvlv) et conservésà 4oCjusqu'aux analyses.De fait, les métauxet cations majeurs ont été doséssous forme solublc directemeff dans les échantillonsliquides ou à la suite d'une digestiondansle casdeséchantillonssolides.Les appareilsde mesurequi ont étéutilisés sont un ICP-AES de marque Varian, modèlc Vista et un adsorptionatomique SpectrA-A.220FSde marque Varian, modèle Vista. Des contrôles de qualité ont été effectuésavec des échantillons liquidcs certifiés (Étalon multi-éléments, numéro de catalogue 900-Q30-002, numéro de lot SC0019251,SCP Science,Lasalle, Québec)afin d'assurerla conformité de I'appareil de mesure (Tabieau33). De fait, lorsqueI'analysedes échantillonsliquides certifiés variait de plus de 10%, l'appareil de mesurea étérecalibréjusqu'à l'obtentionde résultatsplus satisfaisants. La méthode de digestion retenue pour 1cs échantillons solides â été ellèctuée aveo 0,5 g d'échantillon sec auquel a été ajouté du IINO3, de I'acide fluorhydrique (lIF) et de I'acide perchlorique(HC1O4),le tout étantrepris dansune matriceà 5% HCI (méthodede digestiontotale, APHA, 1995).Des éohar.rtillons certifiésde RTS-3 (Energie,Mines et RessourcesCanada,Centre canadiende la technologiedes minérauxet de l'énergie(CANMET), CanadianCertified Rel'erence Materials Project (CCRMP)) ont été digérés en parallèle alin de s'assurerde I'efficacité de la méthodede digestion(Tableau34). t23 Tableau 33 contrôle de qualité obtenu lors des analysessur ICP-AES et spectra AA des échantillons liquides certifiôs Èléments (ne/L) ICP-AES Spectra AÀ Étalon 900-Q30-002 Moyenne Nb d'analyse 107,0r 6,5 t29 99,00 127 99,60 cd 127,4+ 47,6 9 , 1 5+ 0 . 9 4 t29 10,02 Co 1 0 . 1t7 0 ,4 0 80 9,92 Cr I 0 , 2 41 0 , 3 8 80 10,01 Cu 9,6710,5-5 qRqs+4s,4 129 Fe 129 9,92 oo )o K 85,90 +4,81 80 99,50 129 99,80 Ca Mg 4,lt 11.1 Moyenne Nb d'analyse Valeurscertifiées Mn 9,96r 0,35 80 9,95 Na 99,94r 8.99 80 99,50 Ni 9 , 1 9! 0 , 7 3 129 '76 10.00 P 88,3+ 9 21,95 Pb 9,19r 0,50 S /,n 1 0 0 , J0 5 , 7 q79+ft66 99,50 129 '75 10,07t 0,62 130 9,93 101,00 t29 9,95 124 Tableau 34 Contrôle de qualité nbtenu lors des analyses sur ICP-AES des échantillons solidescertifiés (mg/kg) Éléments Digestion du RTS-3 et analysesur ICP-AES (mg/kg) Moyenne Nb d'analyse A] 39 000r l0 600 l1 Ca 19000r2400 RTS-3 (cCRMP) Certificatd'analyse 4790011700 tl 22 000r 900 Cd 9.6x 2,3 ll 9 , 1r 1 , 6 Co 209!25 8 8 260rt6 '75 2 8 6 01 3 3 0 ll 2820190 Fe 201600r 29 800 tl 21040016600 K 3 670+ 690 8 Mg 26900i4700 Mn 1 8 0 0r 1 5 0 Na 5 220! 520 Ni 7l131 ll 71113 P 4091 46 8 500 Pb 1 7 01 3 0 l1 t46 x20 S 92400I 12800 8 99 80012 600 Zn I 800+ 190 ll 1 850:t 80 Cr Cu 3 500 24 500I 600 8 2 000 5 100 Le dosagedes anions a été effeotuéavec un chromatographeionique Dionex DX 300 avec une colomre AS14, une pré-colonneAG14 et un suppresseuAMMS-II. Une boucle d'injection de 20 pL a aussiété utlisée. Pour le dosagedu NIJa*,une méthodedu LachatQuichemm 10-17-06-Ba été adaptéeen méthodemanuelleet doséeavcc ùn spectrophotomètre UV-visible Varian Cuuy 100 Bio. 125 3,5 Formulesmathématiques La concentrationmétallique dans les phasesliquides est déterminéeinitialcment (C') et après (C) équilibre (après 24 h d'adsorption).Les équationssuivantesont été utilisées afin de calculer le pourcentagcde métaux {ixéspar l'adsorbantfq): Equation 29 7o d'adsorption = ((;C1C1)lC)* 100 Équation 30 q=((CyC)/Cr)t (V/m) oir Zest le volume de l'échantillon et lz la quantitésèched'adsorbantutilisée. Certainesdesdonnéesacquisessur le phér.romène d'adsorptior.r ont été utiliséespour déterminerdes isothcrmesde Langmuir. La forme linéairedc cet isothermeest la suivante: Equation3l I/t = 1 1r-,** 1 I (b q^*lCf,) où C" représentela conccntrationdu métal dans la solution à l'équilibre, q,,,,, est la capacité nraximaled'adsorptionde I'adsorbantà l'équilibre et à est la constanted'équilibre. 126 4 PERFORMANCE DES ECAILLES DE CACAO POTIRLA nÉcupÉruuoN DEMÉTAUxroxreuESENsoLUTroN I-es connaissances acquisessur les phénomènesde fixation des métaux par des adsorbantsen sont encore à I'enfance de l'art et les fastidieux travaux de rechercheeffectués sur des adsorbants fâciletnentdisponiblesdemeurentla basedesdécouvertesmajeuresen ce qui a trait au potentieldes nouvcauxmatériaur étudiés(Volesky et IIolan, 1995).A cet égard,les premiersessaiseffectuéssur la récupérationde métauxtoxiquesdeslixiviats de sol ont tout d'abord étéorientésvets la recherche de matériaux naturels susceptiblesd'avoir de bonnescapacitésd'adsorption en milieu très acide (pH 2,0) (Blais el a1.,2002a; l'isct e/ al.,2002). Ce chapitretraite de la capacitédes écailles de cacaoà récupérerles métaux toxiques contenudans des solutionsmétalliquesslnthétiqueset des effluentsacidesde décontaminationdessols. 4rl Sélectiond'un adsorbant naturel apte à récupérer les métâux toxiques dans les effluentsacidesde décontaminationdessols La performancedes adsorbantssélectiorrnés(écaillesde caoao,vermiculite, pienes volcaniques, écorcesde cèdre,écorcesde pin, écorcesde pruche),telle qu'étudiéeen fioles d'erlenmeyers,est présentéedanscette section.De fait, les adsorbantssélectionnéssont mis en présenccd'un lixiviat acide issusdc la décontaminationd'tur sol (LAS) et ce, afin de déterminerlequel est le plus apteà caplerles métauxen conditionsnaturelles(solutionmulti-métalliques,présoncede beaucoupde sels minéraux.milieu très acide).En efÏet, la plupart desétudesantérieureset actuellessur les capacités d'adscrption de composés naturels sont effectuées avec des solutions s]'nthétiques mono-métalliquesà des pH peu acides(> 3,0). Les résultatsobtenussont souventforts intéressants mais i1s ne pemettent pas d'extrapoler le comportementd'un adsorbantdonné en présencedes conditions refolrvées lors de la iixiviation chimique d'un sol. Il apparaîtdonc plus intéressantde faire la démarchcinverse c'est-à-dircdc sélcctionnerun adsorbantselon son effrcacité dans les conditions rencontréeslors de I'application d'un procédé standardde décontaminaton des sols (lixiviation à I'acide chlorhydriqueà pH 2,0). Hors donc, le Tableau35 présenteles variationsdu pH, du POR et des concentrationsen métaux solubles après 24 h d'adsorption en présencede 20 g/I- des différents matédaux évalués. Ces r27 résultatsmontrcnt que la présenced'EC fait augmentersensjblementle pH du lixiviat à 3,00 après 24 h, alors que pour les écorces (pin, cèdre, pruche) le pFI se situe entre 2,08 et 2,34. Cette augmentationdu pH suggèreun échangeprotoniqueavec ces matériauxvégétaux.D'ailleurs, ce phénomènea été souventobservéavec des solutionsacidesoù les fortes concentrationsen protons tendentà compétionnerles cationsmétalliquespour la fixation sur les sitesdisponiblesà la surface de ces matériaux (Cimino et u1.,2000). D'autre part, lc POR décroît en présencede tous les adsorbântsétudiésmais cettebaisseestplus importanteaveol'utilisation d'EC (POR: 307 mV). La diminution du POR peut être reliée à I'acroissementdu pH et/ou la fixation de certains cations métalliques.Enfin, le pll et le POR tendentà se stabiliseraprès 1 à 4 h d'agitæion pour tous les adsorbants. 128 q, r., v-, rr Ô\ f \a- + ..). 1ô +tO ôr^O oê^O+ r.t c o O ô a^i 6n v;. ri ..l j îr ,1- co ôo ^ i' c- i + l j i \d +l :î ôi +l é t_.i ,ar 1r c) .r| t_a.i a.t +r o 0\ Ôr a\l +r ô n_ +l ..' \,o É+t + ..| <t+al \c ++t r-- ' j .1 '. Ô, \â cl r.' + - "l .ô 1__j .ô ' .. o, +r ; F- \ O o É +t .1 <-^ + n. \ O O O O o+l c..l +t +^ ôl a\l z .ô ao ..i +l o - i - : - \O F- ôl +é l - : - : O, ; ti +l r) + !r N ^ - O i.-.+ - U) U U .'t ' +l cê ' -j t ' +:j _ +l ; o N O . O + ,:ê- +t --t. +l c^ \q. +l -. ei (.) ^ o, J a d , , O A i d t n , c..l .È 3. f r * à \J ti ôt ...l o.Ll rê) - : ê F- __j I- a - o 1 â __j Oi cl vr ..1 + r| rt . i C ) Ê ,.. ,_. -r q) _: O rl 6 O . \ o n l - Ô rr .v = ! :g È o = 3 E u > 9 ; Ë d ;a .3 rl F 't ,.r_ 1 .-1 __j ^ O tl : o .'t fL og ,_ O +t ô fr .È ^i ^ o .,) . ,,n ^i 'l:i \o ôl oo .i .+ o- +t o- -^+o^.1 +t 'l1"- F 3 9 =i" +ts K + ! È + B $ + E cn '., c! +l o- ô-+L o- o)+o^ O a:l a3 +r rr, c..l c. ,_ c.l o ôt + ô] d é+r ts -r +à6 à O ô.! av_) c al cô c ) 1 ô o 1 o ê 1 c O d d n. 9 : ^ ) : 1 ^ ! 'rlJ ô l O a . l O I)'auh'e parl, les conccntrationsen métaux solublesdans le lixir.iat de sol sont modifiées de façon significative etr présencede cefiainsmatériaux.Ainsi, les pienes volcaniquesn'ont aucun el'fet sur le contenumétalliquedu lixiviat et les rendementsd'er.rlèvement sont inférieursà 570pour tous les métaux étudiés.La vermiculite pennet une ceftainediminution du contenuen Al (24%) du lixiviat avecun acroissementdu Mg (37%) et du Fe (88%). Cestleux demiersélémentssontnéanrnoinsdes consLitllantsimpoltants dc la verrniculite qui est composéc principalement de silicates de magnésium-aluminium-fer(Windholz et a|.,1983). f)e plus, la présencede vermiculite n'induit pas un abaissementsignificatif de la concentrationdes autres éléments(Ca, Cd, Cu, Ni, Pb et Zn) rctrouvésdansle lixiviat de sol. Les écorces de pin, de cèdrc ot de pruche lorsque ajoutéesau lixiviat, font diminuer de façon sensible lcs concentrations en cuivre (rcspectivement l7yo. 43% eL 25o/o:)et en plomb (respectivement30%. 56% et 41%) du lixiviat de sol. De même,les écorcesde cèdreinduisentun léger enlèvementde 1'Al (15%). Par contre, ccs écorces(pin, cèdre, pruche) n'ont aucrrrreffet notablesur I'enlèvementdes autrescations(efficacitéd'enlèvementinferieur à 10%). Ces résultats sont assezsimilairesà ceux obtelruspar d'autreschercheursqui ont observésun impact imporlaril des pH acidessur la capacitéde fixation des écorces.Ainsi, Gaballahet al. (1991) ont trouvé que des pH entre 4,0 et 7.0 pemettaient d'obtenir une meilleurerécupérationdu Cu. De même, Kumar et Dara (1980) ont déterminéque des pH entre 4,0 et 7,0 permettaientune meilleure fixation du Cu (.72-'l6o/c', C; : 40 mg/L) et du Pb (90-96%.C; : I I 0 mg/L). Néanmoins,les résultatsobtenusavec le lixiviat acide de sol (LAS) montrent que les écorcesde cèdre peuvent constituerun matériel naturel intéressantporu enlèver les métaux lourds, particulièrementdans le cas du Cu et du Pb, contenusdirnsdessolutionstrès acides(pH < 2.0). Pour leur pafi, Ies BC pcrmettentd'obtenir u.r plus grand enlèvementen Al (50%), Cu (6'/0Â'),Fe (20%) ct Pb (91%) du LAS que les autresadsorbantsétudiés.De plus, un accroissementimportant de fa ooncentrationen Mg (77%) estobservéen présenced'EC. Ce demier aspectsemblesuggérer un mécanismede fixation desmétauxlourds sur les EC par un procédéd'échangecationique.A cet égard, les EC contiennentgénérallement3Yo d'azote, 1% de phosphore,l%ode potassiumet des quantitésappréciablesde Mg et de Ca (Greenwood-Barton,1965). 13t) Par ailleurs, les capacitésde fixation du Pb par les divers adsorbantsont aussiété évalués.Ainsi, la capacitéde fixation du plomb mesuréelors de ces testsest de 1,28mglg d'EC, de 0,12m{g de vermiculite,de 0,05 mg/g de pierres volcaniques,de 0,58mg/g d'écorcesde pin, de 0,80mg/g d'écorcesde cèdreet de 0,42mglg d'écorcesde pruche.Les EC sont égalementplus efficacespour enlever1'Al (0,98 mdg),le Cu (0,13mglg), le Fe (0,11mglg) et le Zn (0,07mÙù que les autres matériaux étudiésquoique les rendementssoientplutôts faibles dans le cas du Fe (19,60Â)et du Zn (13,4%). D'autre part,la Figure 7 illustre la cinétique d'adsorption du plomb sur une période de 24 h pour l'ensembledes adsorbantsétudiées.En fait, un équilibre est atteint après4 h pour tous les matériaux étudiésà I'exception des écorcesde pin qui semblentréagirplus lentement. 100 80 '9 Ë o u O Ê 4 0 20 16 t2 Temps(heures) -+ ÉCAILLE DE CACAO -*- PTERREVOLCANIQUE -o- ÉcoRCEDEcÈnnn Figure7 -I_ VERMICULITE I ÉCORCE DE PIN -.- ÉCORCE DE PRUCHE desdiversadsorbants Enlèvementdu plomb lors de l'étudedesperformances 131 412 Sélectivité des écailles de cacao envers les métaux contenus dans des solutions synthétiques et des lixiviats de sols Les travaux présentésprécédemmentmontrent que les écailles de cacao constituentun adsorbant naturel intéressantpour récupérerles métaux toxiques des effluents acidesde décontaminationdes sols.Par contre,ces essaisn'apportentque très peu d'informationssw la sélectivitédes écaillesde cacao envers les divers cations métalliques.En effet, certainsadsorbantspeuvent fixer la majorité des métaux lourds sanspriodté spécifique,alors que d'autres peuvent être plus ou moins sélectifs enverscertainsmétaux(Hoseaet aL.,1986;Volesky et Kuyucak, 1988).Cettesectiontraite donc de façon spécifique des affinités des écailles de cacaoenvers differents cations métalliques contenus dans des solutions mono-métalliques (un seul cation métallique), multi-métalliques (10 cations métalliques)et des lixiviats de sol PAL (10 cationsmétalliquesmesuréset d'autresnon-mesurés). 4r2rl Sélectivité des écaillesde cacao envers les métaux présents dans des solutions acides contenant un seul métal (SSM) Les EC peuvent avoir des affinités plus fortes envers certains cations métalliques qu'envers d'autres. Des travaux ont donc été effectuésavec des solutions synthétiquesacidescontenenantun seulcationmétallique(0,25mM A1,Cd, Co, Cr, Cu, Fe, Mn, Ni, Pb,Zn) à la fois. À cet égard,,le Tableau 36 et la Figure 8 présentent l'enlèvement des métaux de solutions mono-métalliquespar difTerentesquantitésd'EC après24 h de contact.Ces résultatsmontrent une préferencemarquéedesEC enversle Pb. En fait, l'utilisation de 40 glL d'EC produit un enlèvement du Pb de 94Yocomparativement à 0olopour l'AI,82yo pour le Cd, 52yopour le Co,63Yopour le Cr, 67Yopoturle Cu, 50% pour leFe,59%opour le Mn,45o pour le Ni et 61% pour le Zn. En terme de capacitéde fixation par I'adsorbant,les meilleurs résultatssont générallementobtenus lorsque les plus petitesquantités(5 glL) d'EC sont utiliséescar il y a alors saturationde I'adsorbant (beaucoupde métauxpour peu d'adsorbant): 1,8 pmolesde Cd, 2,9 pmolesde Co, 3,1 pmoles de cr,7,4 pmolesde cu, 18,9pmolesde Fe, 1,1pmolesde Mn, 2,8 pmolesde Ni, 25,0 pmolesde pb et 0,1 prmolesde Znpar grammed'EC. 132 A partir de ces résultats,il est possibled'établir une séquencepréférentiellede fixation des métaux sur les EC avec la sélectivitémolaire de chacundescationsmétalliquesen comparaisonavec le Pb. Cette séquencese décrit de la façon suivante: Pb > Cr > Cd : Cu : Fe ) Zn: Co > Mn :Ni : Al Même si les mécanismesphysiques etlou chimiques régissant cette ordre sont très diffrciles à identifier (pas de corrélationavec la sériede Irving-Wallace ou les pK de dissociationentre autres), ces résultatssont néanmoinscohérentsavec ceux obtenuspar Gaballah et Kilbertus (1995). Ainsi lors de leurs essaisavec des solutions de pH inferieurs à 3.0 mises en contact avec des écorcesde bois modifiées, le Pb2* aété enlevé préferentiellementau Cu2* et auZr]*. De même, Al-Asheh et Duvnjak (1993) ont observé une séquenced'enlèvement allant du Cu2* au Cd2+et au Ni2* en utilisant des écorcesde pin comme adsorbant. 133 a q) q) +' ' NN )9) \v $ (.) q) + ! l : q '' c\ 1 = v" Y + - i.j f- I I co Y (, co q) eôo z rr ôl a .A . N oo ^; o\ y. c.) = ^ ; - x a a a l j T o.t N ? - i l È o - - o.. - 1 f -f o \ -fi . : - o . - l o 3 - 0 - € e t'-. o F- o ô o 3 -tj _ - H € e o K -tj _ p e s e F ..1 \ o R _ I ; " eq E s e N o o o È i : a-t î : = c,l + 5 ô9 o j os 1 ]5 U I 3 F- o --: : è! 3 o .ô o 5 9 E € € " eF e s e . <r . # + 5 3 . q ' ar c) ô.1 o : ; ô s + è 3 s ' : o 66' +' ' c î c\ a \ + C) !l r ) r o g- î ï ô s é ) q) ô.1 c-'l c C -t-.1n N ' l b.o \q) cî a I q) e c \ U q) + . n : +' ' \ co\ v Y _ o l 3 v : + - o o - g , - - O , - o R j H : o . c o - 1 ! ï F - l o K - Ê e .q g ; . " . q e à e a E oO r.- \c) o S o \O t\ I P a ô ë ^ o - . R . o o 1 r € e + .: :_l \O \ S \O r ô F i cf o . E o i . . e ç e o.\ F- - F- H - - t i - - \ o Xc t B e \o l - f r E \o \q) cô tr e o o U) I I U +r) = _{ ; çc.t q E (-'l ^; s ô.1 a U 2 c! +' ' n c\ !E o,r U ! ( , 9 æ +' r ? $ \ g o-fi s C) F é r\ c\ di + ^ _ : = o i ë e F o\ :-.: R ? -tl O € 9 g o h e R o\ o ?rO 5 3 e .ri df F çt'- é ^ op Re t-- ' c..l N \o ^ô \o v, s T \ô ! G l - e = , S m c-n \é) c E v , 0 ra .C) E 9 q) od o c\ E u ) - o ) ra ?n € € E c o s n C) â é r\ -l = jj ( . ) o c. Y ^ [-- --J e c o ^^ , o o Ô.l -i É o G ' o ê ! ;q e$ is "Re ix rt. e? ni R i R qe qe \e \o ra) \o \o F-- c-.t cô t.- è .+ v ca 100 80 60 s 40 q) 20 q) /At 0 -20 -40 -60 0 f, 10 t5 20 25 30 35 40 45 Écaillesde cacao(etL) -f- Al -I- Cd -G Co . Figure8 Cr ^ Cu -*- Fe -i- Mn Ni -X- Pb Zn Enlèvement des métaux des solutions synthétiques mono-métalliques par les écaillesde cacao D'autre part, la fixation descationsmétalliquesà la surfacedes adsorbantsest souventassociéeavec la libération d'autres cations comme le Na, le Ca, le Mg et le K (Stumm et Morgan, 1996).En fait, les phénomènesde fixation de métaux étudiéspar de nombrerx chercheurspeuvent être expliquésà la fois par des procédésd'adsorptionet d'échangeionique. L'expression échange-ioniquedéfinie le remplacementd'un ion fixé par un autre. Dès lors, le Tableau37 etle Tableau38 montrentle comportementdesprotons,du Ca, du K, du Mg et du Na en présencede quantitésvariablesd'EC pour une solution acide contrôle (SAC) dépourvue de métaux (Tableau 37) et une solution acide contenantuniquementdu Pb (SSL) (Tableau38). Ces résultatsmontrent que la présenced'une solution acideavecun (SSL) ou plusieursmétaux (SMM et LAS) ou sansmétaux (SAC) induit par les EC une consommationdes protons (Figure 9). En fait, 135 aprèsnne période de24hde contactentreles EC et les solutionssynthétiquesmonométalliques,il y a toujours une augmentationdu pH proportionnelleà la quantitéd'adsorbantutilisée (un pH final de 4,13 + 0,01 pour les essaiseffectuésavec40 glL d'EC et un pH de 2,19 + 0,02 pour les essaisavec 5 glL d'adsorbant). Quant à elle, la solution acide contrôle (sans cations métalliques) produit un accroissementsimilaire du pH pour les mêmes quantitésd'EC. De même, l'addition d'EC à une solution légèrementacide (pH initial de 5,35) a aussi induit un augmentationdu pH à 6,10 ce qui sembleconfirmer la présencede groupementsanioniquesà la surfacede ce matériel. Tableau 37 Ecaillesde cacao Bilan massiqueentre les cations fixés et libérés par les écaillesde cacao dans la solution acide contrôle (SAC) Cationslixés (mEquivalent) (e/L) l0 15 20 30 40 I Cations libérés (mÉquivalent) i Ca2* K- R f/tt Mgt* Na* i Tous sans K'- Na* 3,97 + 0,98 0,00 + 0,00 0,85 + 0,08 2,67 + 0,07 2,12 + 0,04 0,04 + 0,00 0,70 1,34 8,30 + 0,95 0,00 + 0,00 1,10 + 0,05 5,48 + 0,17 ?q? 0,06 + 0,01 0,79 l,65 + 0,11 9,50 + 0,94 0,00 + 0,00 1,03 + 0,09 151 4,54 + 0,54 0,07 + 0,00 0,72 1 , 7| + 0,37 9,79 + 0,00 0,00 + 0,00 0,87 10,17 + 0,19 5,66 + 0,06 0,10 + 0,01 0,58 1,50 9,91 + 0,98 0,00 + 0,00 0,86 6,82 + 0,19 0,12 + 0,01 0,45 1,29 0,02 14,12 + 0,32 9,94 + 0,98 0,00 + 0,00 1,03 * 0,02 18,19 + 0,22 8,53 + 0,23 0,16 + 0,01 0,36 1,04 t 0,04 f Ratios entre les cationsfixés et libérés. 136 Bilan massiqueentre les cationsfixés et libérés par les écaillesde cacaodans la solution monométalliquede Pb (SSL) Tableau 38 Ecaillesde cacao (gil) t0 t5 Cations lixés (mEquivalent) i H + Pb2+ 2,'76 + 0,95 K+ Mg2+ 0,25 + 0,01 0,84 + 0,02 2,80 + 0,14 6,69 + 0,95 0,40 + 0,01 1,14 9,02 0,44 0,00 9,57 0,44 R f/ll Na+ Tous sans K+ - Na+ 2,21 + 0,01 0,06 + 0,01 0,51 0,90 4,12 + 0,05 0,0'7 + 0,00 0,66 1 1'7 0,02 5,48 + 0,19 1,76 + 0,00 7,98 * 0,26 5,66 + 0,07 0,09 + 0,00 0,64 9,82 * 0,26 6,19 + 0,06 0,08 + 0,00 0,59 1 , 35 i 0,95 0,00 0,92 + 0,01 9,82 0,93 + 0,02 14,21 + 0,44 7,68 + 0,09 0,11 + 0,00 0,45 l,l4 0,98 0,44 + 0,00 9,88 + 0,98 0,44 + 0,00 0,93 + 0,01 16,94 + 0,13 8,53 + 0,02 0,13 + 0,01 0,39 1,04 f 40 i 0,95 f 30 i i Cations libérés (mÉquivalent) Ca2+ t 20 i i Ratios entre les cationsfixés et libérés Par contre, ces élévations de pH sont contrairesaux résultats obtenus par Al-Asheh et Dujnjak (1999). Ainsi, ces chercheursont notésque les pH finaux de solutionspeu-acides(pH initial de 4,0) lorsque mises en contact avec des écorces de pin ou de la mousse de tourbe comme matériel adsorbantavaientune tendanceà décroîtrede I à 2 unités logarithmiques.De même, Randall et al. (1975) ont mentionnéque les acidestanniquescontenusdansles écorcesde pin agissentcomme des résineséchangeusesd'ions de faible acidité où deux atomesd'hydrogènessont libérés pour chaque cation métallique divalent fixés par l'adsorbant.Selond'autreschercheurs,les conditionstuèsacides induisent souvent une compétition entre les protons et les cations métalliques pour les sites de fixation disponiblesà la surfacedes adsorbantsnaturels(Tee et Khan, 1988). t37 4r5 4r0 315 F.r - 300 215 2r0 0 s 1 0 1 5 2 0 2 5 3 0 3 5 4 0 4 5 Écaillesde cacao(elL) -|_ SAC -} Figure9 SSL -} SMM _'_ LAS Variation du pH lorsque différentessolutionsacidessont en contact avec différentesquantités d'écaillesde cacao D'autre part, Greenwood-Barton(1965) a mentioffié que la présencede conditions oxydantesinduit la transformationdespolyphénolscontenusdansles EC en polyphenoquinonesce qui provoqueune grande mobilité des protons. Cette demière observation peut expliquer I'accroissementdu pH observéquanddes solutionsacidessontmisesen contactavecdesEC (Figure 9). Le Tableau 37 et le Tableau 38 montrent égalementune libération de cations (Ca, K, Na, Mg) en quantitéplus importanteque la quantitéde protonset de Pb fixés. Ces résultatssont indépendantsde la solution étudiée (SAC ou SML). Ainsi, le ratio entre les ions fixés et libérés (R flD pour la solution acide contrôle (SAC) en contactavec 5 glL d'EC est de 0,70 alors que celui-ci est de 0,36 pour 40 glL d'EC. Par contre,en présencede Pb (SML), cesratios sont de 0,51 avec5 glL d'EC et de 0,39 avec40 glL. 138 A cet égard,un ratio de I entre les ions fixés et libérésindique un échangeionique effectif à 100% alors qu'un ratio supérieurà 1 implique la présenced'autres mécanismescomme la formation de complexes.Finalement,un ratio inférieur à 1 peut provenir de la dissolutionnaturelle des minéraux de Ca, Na, Mg et K dansdesmilieux très acides.Dès lors, en prenanten considérationla dissolution naturelledu K et du Na dansles milieux très acides,un autreratio a été calculéentre les ions fixés et libérés. Ce ratio montre une fixation des protons supérieureà la libération du Ca et du Mg pour la solution acide contrôle.Donc, il ne semblepasque la fixation desprotonssoit totalementreliée à un procédé d'échange ionique. Par ailleurs, les mêmes ratios ont été calculés pour la solution monométalliquede Pb et ceux-cisemblentplus prochesde 1. Ces résultatspeuvent s'expliquer par une compétitionpartielle entre les protonset les autrescations (Ca, Mg, K et Na) pour les sites disponiblesà la surfacedes EC. Lorsqu'un cation métallique (en l'occurrence le Pb) est ajouté à la solution acide une nouvelle compétition s'instaure entre les protonset les cationsmétalliquesmais cettecompétitionn'influence pas ou très peu la libération des autres cations (Ca, Mg, K et Na). En fait, le Tableau 38 montre que les protons et le Pb compétionnentréellementpour les sitesdisponiblesà la surfacedes EC parceque moins de protons sontflxés lorsqu'il y a peu d'EC (5 à 10 g/L). En présencede quantitésuffrsanted'EC (> 15 g/L), il y a sufflsamentde sites présentspour permettreà la fois la fixation des métaux et des protons. La libération observéedes autres cations (Ca, Mg, K et Na) peut être tout simplement reliée à la dissolutiondu matériel carbonéou peut aussiêtre accentuéepar desphénomènesd'échangeionique. À ce stade,il n'est pas possiblede statuerde façon définitive sur le mécanismeexactede fixation desmétaux sur les EC (cet aspectseradiscutéplus en détail au Chapitre7). 4r2r2 Sélectivitédes écaillesde cacao envers les métaux présents dans des solutions acides contenant plusieurs métaux (SMM) La capacitédes EC à frxer des cations métalliquespeut aussi être fortement influencée par une compétition entre les differents cationsmétalliquespour les sitesde fixation disponiblesà la surface de I'adsorbant. De fait, la présenced'autres ions en solution complique l'évaluation du système d'adsorption selon la façon dont les nouvelles espècesen solution interagissententre elles et avec l'adsorbant de sorte qu'une réelle connaissancedes phénomènesen corrs peut être extrêmement diffrcile à acquérir(Voleskyet Holan, 1995). t39 Le Tableau 39 et la Figure 10 montrent les résultatsobtenus lors des essaiseffectués avec une solution synthétiquemulti-métalliques(0,25mM Al, cd, Co, Cr, cu, Fe, Mn, Ni, pb, zn) en présencede quantitéscroissantesd'EC. Ces résultatsindiquentque l'enlèvementdu Pb n'est pas affecté par la présencedes autres cations métalliques.En fait, avec 40 glL d'EC,95o du Pb est enlevéde la solution ce qui est de beaucoupsupérieurà l'enlèvementdes autrescationsmétalliques (I5o Al,81yo Cd, 57oÂCo, 53YoCr,70YoCu,45oÂFe,53oÂMn,50%Ni, 64% Zn).D'ailleurs,ces résultatssont assezsimilaires à ceux obtenuslors des essaisavec les solutions s5mthétiques monométalliques(Tableau 36). Ainsi, l'enlèvement du Cr décroît de 10oÂen présencedes autrescations métalliques,l'enlèvementde l'Al s'accroîtde 760Â,celui du Cu augmentede 9%oalorsque celui du Mn décroît de 7Yotandis que l'enlèvement des autrescationsmétalliquesn'est modifié que de 5%o ou moins. De plus, les capacitésdes EC à enleverles cationsmétalliquessonttrès prochesde cellesretrouvées lors des essaisavec les solutionsslnthétiquesmono-métalliques.Dès lors, la séquencepréferentielle de fixation des cationsmétalliquesa pu êhe établi comme suit : Pb> cu : Fe> cd : Al : cr > co : zn> Mn > Ni soit,uneséquence similaireà celleretrouvéeaveclessolutionsslnthétiquesmono-métalliques. 140 a \q) N t- O\ e a - v +'' c \ ô.1 *i9 - \O fi n c\ c . 6 0 O' +ô . l -{ o ;ï e c i )!l '' (, é) ô.1 oê $ 9 O è ï (-- cî q') L \ t o NË Y ïY UO 9 - t o - ot V c .m - v v -? { V : V: . l - V t Pe ,Y - è { 6 V s at) 0) O . v f\ 'H 9 : v - ë cî o l V N \ o o \ Y ï \c )  ùâ Y .-: 2 \ c a Y ï + r ^ C\ N ô o O r ^ ï c) i.] W c) = ô r') \O . l v O Ô.I ON ï V c) V +5 ù-V C i N e c o I z "c\| a.t v. c-.t CJ q) ^= a ç ôl an /q.) -l bo q) = a = â a cê) ô.1 eoo +' ' c î c\ \ : ga ;\ F" 4l ; " 3 N Ï? - x \ ca 9 o c1 ôl $ . o + e [ \ 0) ;f- aY. q q) o r o ) c \ î o c î cl ! )O -: i^ = l r t r c o a . 1 r ) t t - o æ o ; n n , , q ù î ï n ï È o Y d + v V i - N c o t . Y c F '+ r Ê - n i -.-l- Ï - J \ i ô . ) - v S r f : T O iâ ?- T3 ô , o i ) - d , T . r a , ? " o V É q) oo \q) \ - e o o \q) Q ' oo F- N ^Y. I o : -: Î 5 : ê 9 U Q +r)  ' l o^3 o o F = a o o o a - 8 c ) v é o T o æ c ) - t F l o K E È é È é R é D é i F : r i t o ï o S n v q, I 6 o - r x : ) :i 6 o a ; : - + _ r i + ô - æ \ = G - é 6 J + =Ê €.ê K E r € e é È é àe S o i \ t { , r i \ t v) r) C\ çt) Q O il\' +' ' ra) N r) .-J ôt v. U H C E .- q) e q v , o ) é : +'. c \ c\ oo v. :i. ci N v - oO l . ô -J . t-- l \ r c 9 Y s o \ o r ..i X Y = Ê _ o ) -: n ê O C oi ï_ P \O c d,, O oo c + V .{ B,, .f,a ) v f l o rî c 3,, ô$ ) Ë 9 t'r \t l O -: i r i V \ ^ C ;iv tt- Ô\ i t w ù o v ? 3 o o o + O ? 8 O N ,ri a) t") N o F-r b ! a-.l .{ ^ ? F - ? K \ t _| v + _ ? ç o r Ë_ f l o I ? e ri -l- é-t-l â (1 c...l ' Y O\ \ n J-r-.1 Ê oO c.t o o c1 --J c O\ t t - . 4 q V .i' ^' ô.1 Y \cr) d â(:.l o ,, ô.1 'o^ v N s çi rc..| ï (')Cg E 9 r .\ O\ ô oo \q) . O ô rai N c O o o C 1 ^ . 1 r, . n + ,, m + c.) T ! s 100 80 60 x <-, 40 Ë (,) z o ' l 9 0 Fl -20 -40 -60 0 f, 10 15 20 25 30 35 40 45 Écaitlede cacao(efL) -r- Al -l- Cd -t} Co -O Cr *** Cu -l- Fe -.F Mn Figure10 'ft Ni -x- Pb I Zn Enlèvementmétalliquedansla solutionsynthétiquemulti-métalliqueaprès24 h de contactavecdifférentesquantitésd'écaillesde cacao D'autre part, la Figure 11 montre la cinétiquede fixation descationsmétalliquessur les EC au cours d'une période de 24 h. Ces courbesmontrent que la fixation métallique est très rapide danstous les cas (à l'exception du Fe) car la majorités des métaux sont fixés en moins de 2 h. Cette caractéristiqueest évidemmenttrès importante du point de lue pratique, car un temps de contact court est requis pour diminuer la capacité(dimensions)des systèmesd'adsorption qui pourraient êtreutilisés pour le traitementd'effluents avecles EC. r42 80 ; 6 0 q) 6) -â> = ^ (l 'tl, 20 t2 16 Temps(h) -+Al+Cd-GCo-+Cr*l-Cu FigureL1 r Fe-|-Mn 4' Ni-x-Pb ' Zn Cinétique doenlèvementdes cationsmétalliquesdans la solution synthétique multi-métallique avec 20 g[L d'écailles de cacao Pour le fer, un léger accroissementde la fixation de ce demier sur les EC est observéaprèscette période de temps. L'oxydation des ions ferreux (Ft'*) en ions ferriques (Ft'*), qui sont habituellementplus fortement adsorbéssur une biomasseque les ions ferreux, peut expliquer cette differencepar rapport arlx autrescationsmétalliques. Ces observations sont conformes avec d'autres travaux qui ont montré que la plupart des adsorptions métalliques s'effectuent dans les premiers 5 à 15 min de contact solide-liquide (Kuyucak et Volesky, L989a,b) alors qu'une fixation résiduelleet plus lente de métal est également souventobservé(Tsezoset Volesky, 1981).Ce dernierélémentpouvantsuggéréI'implication d'un deuxièmemécanismede fixation différent du premier (Volesky et Holan, 1995). t43 4,2,3 Sélectivitédes écaillesde cacaoenversles métaux présentsun lixiviat de sol (LAS) Les précédentsessais effectués sur la sélectivité des EC envers les métaux contenus dans des solutions très acides se sont limités à des solutions synthétiques dont la composition a été soigneusementcontrôlée (sélection et concentrationdes cations métalliques, minimalisation des anions et cations non-métalliques, absence de composés organiques naturels). Par contre, en conditions naturelles,les lixiviats issusde la décontaminationdes sols auront une composition très diversesselon les contaminantsretrouvésdans ces matrices et il est possible que la sélectivité des EC envers les cations métalliques soit alors modifiée. Des travaux ont donc été effectuésavec un lixiviat acideprovenantde la lixiviation chimique d'un sol. Ces résultatsprésentésau Tableau40 montrent que la préferencedesEC enversle Pb ne décroît pas malgré la présencedes multiples composésqui peuventêtre retrouvésdansle lixiviat de sol. En fait, un enlèvementde 93oÂduPb est obtenuavec 40 glL de Pb comparativementà64%pour le Cu. Ces valerrs sont similaires à celles obtenues avec les solutions synthétiques monométalliques et multimétalliques. Parallèlement,l'enlèvement du Mn (4%) et du Zn (21%) semblent avoir chuté. Enfin, une légèreaugmentationde I'enlèvementde l'Al (55%) et du Fe (66%) toujours avec40 glIest observée.Cet accroissementpeut aussi provenir de la formation de complexesavec les acides humiques nonnalement retrouvésdans les sols et potentiellementsolutilisés lors de la lixiviation chimiquede ce dernier. t44 a \() cî .f, O '.' N ô.1 oo' ' ; ^ t ' l v l v c'- oo t-ô1 s + v -.1..1 co a c) tr :9) la, N cî I o ; ? \o ê : O # 3 I c=/ > $ F- c) i + â e <f, o= - O \O +r 5 d n C\ ql Fl F c î O ô + 5 \O = s = c.i O Cj'- +5 nei d c.ri? c.i c.i <. e z I tt- ' i v O q) ç ôl a ^ v- a m + (-.1 tl ô.1 v. a.t ;a b v) .e + c o 'À ^ \o^ g ô.1 L -.9 O ! v = t A . t q a \q) .-i Ô.1 o c-l ! r - i È = ^-a !ô -a s cô co ca o^^ oyl q) Q q) tr) s I -^;^ e c) (, X I U 6 ô.1 ;3 ë 3 ôo :. e c\ = e '.' ? ; ^ r' v = e = N ? v ^ s (\ N v ^ i. = v c{ )ic-r (-.1 vc{ ? ^= v ^ ^ v q) a ^ jr) Q â O X \q) :- \o i\' e o U q ) û o è o è o è o è o ë N à O à \ O h O h O : i O : - O ; < O = s ) .- q) s c g e t .t) É ; +\o (JcÉ E \q) 9 f- â -- " æ oo tr- .1 V t-^ I v o ca s < t -, O H c 1 O O + O n - tr€ t O 6 ; O c r ] F - + . s l f \o C , = \ - O r \ ] ' r ) \ o . ! ô { e ë o o . É \ j 9 $ " = - = ' o . V = 3 \ V ô.1 - ltôl .1 c{ !i c"l F- I ç q) a/ CJ ( . ) 1 o b D I c-.1 ca v 40204 Isotherme de Langmuir décrivant l'enlèvementdu Pb par les écaillesde cacao La capacité maximale d'adsorption des métaux sur des adsorbants peut aussi être définie mathématiquementpar des isothermesqui, pour une températuredonnée,établissentune relation entrela concentrationd'un élémenten solution et la quantitéadsorbéesur un substratdonné. A cet égard,la Figure 12 montre la concentrationde Pb fixé à l'équilibre selon la concentrationde Pb en solutionpour des solutionsmétalliquesde contenudifferent (SSM, SMM et LAS). 30,00 25,00 \ q ) ^ Ë # 20,00 rÊ rgO ê ) E € = o 9 15,00 F = g . s10,00 x 'c! 5,00 0,00 r0 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 r20 Concentration de Pb en solution à l'équilibre (umoles/L) _} SSM _l Figure12 SMM *_ LAS Concentration à l'équilibre du plomb en solution en fonction de la quantité de plomb adsorbépar quantité d'écaillesde cacao(isotherme de Langmuir) lors de différents tests doadsorption avec différentes solutions métalliques avec des concentrationsd'adsorbant entre 5 et20 gtL De plus, la Figure 13 montre l'isotherme de Langmuir qui peut être tracépour des concentrationsen écailles de cacao variant de 5 à 20 glL (au-delà, il y a une forte diminution du coefficient de détermination,l). t46 0,160 0,140 0,120 y= 1,400x+0,050 R2:0,978 .rt .q) x q) fèo o,too + Y : 0 , 5 9 6 x+ 0 . 0 3 3 R 2: 0 , 9 1 Q t è {a 0,080 i o,ooo q) I (J y=0,538x+0,032 R2= 0,894 \0) ,cr 0,040 0,020 0,000 0,000 0,020 0,040 0,060 0,080 0,100 Concentration de Pb en solution à l'équilibre (mg/L-l) I SSM I Figure13 SMM A LAS - -Linéaire(LAs)'" -Linéaire(SsM) Linéaire(SMM) Isotherme linéariséede Langmuir décrivant I'enlèvementdu Pb par les écailles de cacao lors de différents tests d'adsorption avec différentes solutions métalliquesavecdes concentrationsd'adsorbant entre 5 et20 gtL Enfin, le Tableau 41 donne la capacitêmaximale d'adsorption du Pb (q^*) par les EC selon l'isothermede Langmuir et en fonction de la compositionmétalliquedes milieux étudiés(SSM, sMM, LAS). En fait, la capacitémaximale d'adsorptiondu Pb est similaire dans le cas des solutionssynthétiques monométalliqueset multimétalliquesalors qu'elle est plus faible pour le lixiviat de sol. Par contre, cette differencen'est pas attribuéeà une moindre gande affinité des EC enversle Pb mais plutôt à une concentrationinitiale plus faible (un tiers en moins) en Pb dans le lixiviat de sol. Ces résultats montrent égalementque I'isotherme de Langmuir décrit de façon adéquateI'enlèvement du Pb car les coefficientsde déterminationsont supérieursou équivalentsà 0,90. r47 Tableau 41 Paramètresde I'isotherme de Langmuir décrivant I'enlèvementdu Pb par les écaillesde cacaolors de différents testsd'adsorption avecdifférentessolutions métalliquesavecdes concentrationsd'adsorbant entre 5 et20 gtL Paramètres SSM SMM qmax (mg/g) 6,23 654 4,76 qmax (pmol/g) 30,I 31,6 20,1 Constanted'équilibre (b) 0,269 0 , 1l 3 0,003 Coefficient de détermination(l) 0,910 0,894 0,978 413 Sélectivité des écailles de cacao pour I'enlèvement des métaux des effluentsde décontaminationde sols Les sols peuvent être contaminéspar divers métaux et ce, en concentrationstrès variables les unes des autres.De fait, quoique le Pb soit le contaminantle plus souventretrouvésur les sitespollués, il n'en demeurepas moins que d'autres métaux peuvent être présentsen quantitésplus importantes. Dès lors, il faut se demandersi les EC seront aptes à décontaminerdes matuicescontenant des métaux autres que le Pb en des teneursimportanteset des travaux ont donc été effectuésafin de démontrercet importantenjeux. 4,311 Test d'adsorption sansdopagedu LAS La performance des EC pour la récupérationdes métaux présentsdans les lixiviats de sol a tout d'abord été évaluée en utilisant le lixiviat de sol non-dopé (LAS). Les compositions initiales du LAS après24 h d'adsorption en présencede 15 glL d'EC sont livrées au Tableau 42. Le LAS est principalementcontaminéen Pb et Zn avec des concentrationsrespectivesde 23,0 et 18,0mg/L. I1 faut également souligner les concentrations élevées de Ca (2 190 mglL) et Mg (70,0 mglL) provenantde la dissolutiond'une partie du sol lors de l'étape de lixiviation chimique. Un bon rendement d'enlèvement du Pb, soit 87,3yo,est obtenu lors de cet essai et ce, de façon simulaire aux résultatsobtenusprécédemment.La charge calculée de Pb fixée sur les EC est de 1 340 mg/kg. La perforrnancedesEC pour l'enlèvementdes autresmétaux s'avèrenettementmoins bonne. Les concentrationsinitiales très faibles en métaux du LAS expliquentdans ce cas les faibles rendements(%) ef chargesen métaux (q) obtenuslors de cetteexpérimentation. 148 IJne haussenotable du pH a été observéelors de cet essai,soit de pH1: 2,40 à pHi: 3,48. Cette augmentationdu pH résulteprobablementdu processusd'échanged'ions impliquant les ions If et Ca2*,lesquelsse fixent sur les groupementsfonctiomels des EC, et les ions K* et Mg2*, lesquels sontrelarguésde I'adsorbant. Tableau 42 Eléments Rendementsd'enlèvement des métaux et élémentsdans lc lixiviat de sol nondopé après 24 h d':rdsorption en présencede 15 g/L d'écailles de cacao(EC) (PHi = 2,40 et PHr = 3'48) Composition du lixivial (mgil) Enlèvement ("/") q (mglkg) AI 30,2 21.9 Ca 2 t90 2 020 7,8 11300 Cd 0 , t0 0,08 20,0 1.33 Co 0,00 0,00 3,33 11 \ 553 Cr 0,09 0,04 f,l,o Cu 2,73 1,03 !-e l,l3 I 1S 62,3 -19,5 I 13 - 14.'l K '7'75 3'79 -4790 - 24 800 - 4 ()70 Mg 70,0 l3l -87,1 lvt n 8,89 8,69 2,2 Na 22,6 20,7 &,4 Ni 0,37 0,32 13,5 Pb 23.0 ') o, 87,3 S 18,7 19,3 LN 18,0 18,8 -44 127 't 1'l 1340 - 40,0 - 53.i 4,3,2 Essaisd'adsnrption avec dopagemulti-métallique La sélectivitédesDC enversles métauxcontenusdansles lixiviats de sol a été évaluéeen utilisant le lixiviat de sol LAS dopé avec 10 cationsmétalliques(Al, Cd, Co, Cr, Cu, Fe, Mn, N, Pb, Zn) à des concentrationsde 100 et 300 mg/L (MM-100 et MM-300 respectivement).Ces concentrations représententpour une densitéde pulpe de 10% (p/v), des contaminationsde I'ordre de 1 000 et 3 000 mg de cations métalliques/kgde sol, soit dansle cas du dopageavec 300 mg/L, des teneurs excédantsle critère C de la gri1ledescritèresgénériquesdu MEFQ (Tableau2) pour les 10 cations métalliquesà l'étude. Un contrôle a aussi été effectuéavec le lixiviat MM-300, mais sans ajout 149 d'irC ct ce, alin d'évaluer les évenftrellesprécipitationsou complexationspossibles dans une solutionaussifoftementchargée. Le Tableau 43 fournit les résultatsde I'cssai réalisé avec la soluton MM-100. En présencede plusieursmétaux,les EC montrent une préferencenotablepour la fixation des ions Pb et Cu avec des rendementsd'enlèvenrentrespectifsde 64,1V,el 42,39/o. Les chargescalculéesde Pb et de Cu adsorbéssont de 5 170 mg/kg ct 3 080 nrg/kg respectivement. En fait, I'ordre de sélectivilébasésur les chareescalculéesest le suivant : Pb >> Cu >> Fe > Al > Cr >> Cd > Ni > Zn > Mn> Co Le Tableau 44 présentelcs résultats du test effectué avec la solution MM-300. De manière semblableà l'essai précédent,les EC ont adsorbépréférentiellementle Pb avec un rendement d'enlèvementde 37,1Toet une chargecalculéede 7 390 mg,4rg.Un ordre de sélcctivitélégèrement différent,lequel est présentéci-dessous,a été obtenulors de cet essai: Pb >> Cu > Fe >> Cr > Al > Zn > Ni > Co > Mn > Cd Un comportementdifférent du Ca a été noté lors desessaisavecles solutionsMM-100 et MM-300 en comparaisonavec I'essaimcné avec la solutionnon-dopée(LAS). Ainsi, la concentrationde cet élément en solution est demeuréestable lors des expérimentationsréaliséesavec les solutions dopées.alors qu'uue baissenotable a été mesuréelors de I'essai avec la solution LAS. Cette obsenaton peut s'cxpliquer par la présencede concentrationsplus élevéesdc métaux dans les solutionsdopées,lesquelsmétaux (principalementle Pb) compétitionnentavantageusement avec le Ca pour les sitesd'échangescationiques.Le mêtre phénomènepeut expliquerla plus faible hausse de pH notéeavec les solutionsMM-100 et MM-300 en comparaisonavec la solution LAS. D'autre part, un rclargttagetrès irnporlantde K et Mg, semblablea celui noté lors du test avec la solution LAS, a été remarquéavecles solutionsdopées. 150 Tableau 43 Éléments Rendementsd'enlèvement desrnétaux et élémentsdans le lixiviat de sol dopé MM-f00 après 24 h d'adsorption en présencede 15 g/L d'écailles de cacao(EC) (FHi = 2,2Set pHl= 2,83) ConcentrstionMM-100 (mcil-) Enlèvenent 0 ("/") (mgikg) AI t2D 105 Ca 2 180 2 200 12,7 -0,65 Cd 91,6 88,1 3,82 Co 109 t07 102 q?5 I,68 s ?? 62,9 L)1 CI Cu 109 | 020 -947 122 634 3 080 Fe RÉ] K 7,42 408 22,4 -5400 1280 -26'700 Mg 70,l r39 -98,8 - 46 1 0 Mn tt2 I t0 t,77 Na 22,7 132 -99,3 Ni 86,7 83,'I 3,46 200 Pb 12.1 474 64,1 t9,2 20,8 -9. â7 5 170 -1 0 8 116 I 13 2,39 S LO 185 Le Tableau 44 montre égalementles rendementsd'enlèvementdes métaux obtenuspour I'essai contrôle sans ajout d'EC. Ce contrôle témoigne de la stabilité des solutions dopées,puisqu'une variationinférieureà 8% a été déterminéepour les 10 métauxajoutésà la solutionMM-300. i51 Tableau 44 Eléments Rendcments d'enlèvemcnt des métaux et élémentsdans le lixiviat de sol dopé MM-300 après 24 h d'adsorption en présencedc 15 gll d'écailles de cacao (EC) (PH1= 2'15 et PHr = 2'40) Enlèyement (contr'ôle) Concentrâtion MM-300 (mg/L) (,' l Enlèvement .I ("/') (InC/kC) 314 291 7,3I I 540 Ca -4.58 2 140 2 130 0,72 1030 Cd 0,23 273 259 4q) 894 Co 315 299 5 ?'t I 098 Cr 0,41 -0,04 299 276 ? q5 1 590 Cu -2,02 316 249 21,2 4 470 Fe 0,73 259 193 ?{ ? 393 -5120 4370 :25 700 -92.9 -4 290 K t92 Mg -q 5q 69,j 134 Mn -7 qq 297 281 Na 23,8 24,1 Ni 0,78 -6,41 29'l 219 5,88 1 160 Pb 1,31 188 37,1 7 390 S 4,43 299 t c )s 19,4 0,72 9,33 Zn I,64 326 308 5,48 1 190 5d? -1,38 | 070 -?t o 4,3,3 Essaisdtadsorption avec dopagemono-métallique La présencesimultanée de concentrationsélevéesde plusieurs métaux a pennis de vérificr la sélectivitédesEC pour cesmétaux.Toutefois,d'autresessaisont été effectuésen dopantla solution LAS avecun scul métal à la fbis à desconccntrationsde 100 et 300 mg/L et ce, de manièreà établir I'efficacité desEC pour traiterdeseffluentsprésentantdiverscasde contamination. Lc Tableau45 montre les résultatsdesessaisd'adsorptionavecdesajoutsindividuels de métaux de 100 mg/L. Comme pour les essaisavec la solution multi-métallique (MM-100), les meilleurs rendementsont été atteintspour le Pb (85,1%) et le Cu (57,8%). Les chargescalculéespour ces deux métaux sont respectivementde 5 770 et 3 710 mg/kg, Iesquellessont légèrementsupéricurcsà cellesobtenuesavecla solutionMM-100 (5 170mg Pb/fu et 3 080 mg Cr-r,rkg). 152 L'ordre de sélectivitésuivantbasésur les chargescalculéescorrespondassezbien à celui déterminé pour la solutionMM-100 : Pb >> Cu >> AI > Fe > Cr > Zn >> Co > Ni > Cd > Mn l,es résultatsdes essaisd'adsorption avec des ajouts de métaux de 300 mg/L sont montrés au 'fableau 46. Encore une fois, le rendementd'enlèvementle plus élevé a été obtenu pour le Pb (14,9yù, ce qui correspondà une charge fixée de 17 400 mg/kg. Cette charge est nettement supérieureà celle calculéedansle cas de I'essaiavec la solutionmulti-métalliqueMM-300 qui est de 7 390 mgikg. Cette différences'explique sansdoutepar une compétitionmoins importanteavec les autresmé1auxpour les sitesd'échangecationique. L'ordre de sélectivitéobtenu,lequel est montré ci-dessous,correspondtrès bien à celui établi pour la soluton MM-300 : Pb >> Cu > Fe >> Cr > Al > Co > Zn > Mn > Cd >> Ni Finalement,les divers essaisréalisésavec des lixiviats acidesde sol dopés avec ur (SM-100 et SM-300) ou plusieursmétaux (MM-100 et MM-300) ont montré que les EC s'avèrent efficaces principalementpour I'enlèvementdu Pb et en secondlieu du Cu. Cetteétudea aussimontré que cet adsorbantnaturel est d'une efficacitémoyennepour l'enlèvementdu Fe, Al et Cr. De plus, les EC sont peu efficacespour l'adsorptiondesautresmétaux,soit le Co, le Zn, le Mn, le Cd et le Ni. En fait, l'efficacité des EC pour I'adsorptiondesdivers mélaux à l'étude peut être dé{inie globalement selonI'ordre de sélectivitésuivant: Pb >> Cu>> Fe> Al > Cr>> Co > Zn> Mn> Cd> Ni Le plomb étant Ie contaminant inorganique le plus souvent mis en cause dans les terrains contaminés,l'utilisation des EC dansun procédéde lessivageen milieu acide pounait représenter une option intéressantepuisqu'ellepermettraitpossiblement1aréutilisationdes lixiviats acidessans avoir recours à lcur neutralisationpour e11èctuerla précipitation des nétaux. Cette pratique pennettrait ainsi de réduire les coûts en acide et en basepour le traitementdes sols contaminés. Toutefois dans le cas où I'effluent final ne rencontreraitpas les normes de rejet à l'égoût, la précipitationdesmétauxdemeureraitnécessaire lors du rejet final deseauxrecyclées. 153 êo Ê s' Èô r(-.1 ti) tr Ô - a : l l O o o - r ) - - . . 1 .dcê,o:r\ È rj o- o v_j <j c . l c ê o \ ( \ ' - . ô ! o - 0 ô - a (h \q) lr U .o" c.L oo. 1 ô: .l 1 \ \ ol c..l oê o ôt ta.t 6 c . o c ê \ o + ( . ) 0 \ c ê - c À c{ r-- < t .t o - - o c ê c ê . . < . 6 o oFj \ vio t'.i - ô' è t . r ô ri \ o -:- o) .l .1 --.! f.l c. .. a.l .a .i .r) tr- .<., Y .q, e c ) : x ô € 9 È r é q ) = ra cl ,i..l r, o .ô .ô o".1 A .1 +-+- :: 'c) 9rl 'o b.0 trlr) r - - o ê ô ô F - @ r ) o o o \ o \ . a ^ l É . a . a . . l ôl t' ^l cl ô.1 al ^.1 c.l ^r ct ^l L & 6 |fl = F < - Û ù - ; : 7 Ê , 5 |- ôn s È ! N .qJ = a U) J O .r: .ô \o .ô \o ô{ vî ct (.lv - ) Ë c ê . j ' o o r - a o o È o o - - ( . l ( r r ô ê . 1 c . l. 1 ô l a l v, r ^ o t ^ r r î o - F - . , 1 - o < o . t ) . a o Ô \ r- - ^l oê c..l t - - m . 1 .1 .1 a.l \o cr ôl ô - \ o . . 1 a.l 11 a\t cÈ l_. . .l < l c. 1 Lr, oa l-- ra) o\ \o .r ôr ..t (..t c.t o\ .., d cê c, .a .i_ c..t ôl oo ..) c.l \q)'qJq ) : X è J È'5 4 ) = - 6 i'c) !, il '4) êO Ê r,â i o r E C ) E E : : a) 'Irl ôr Des travaux sur différentesconfigurations(systèmesd'adsorptionen colonnesou en pulpe agitée opérésen cuvée, en continu et à contre-courant)de procédésd'adsorptiolrutilisurt les EC pour le taitement de divers types d'effluents acides issus de la décontaminationde sols et de reiets industrielset urbainspolluéspar les métaur serontprésentésau Chapitre8. 156 INF'LIIENCE DE CERTAINSPARAMETRESET RECHERCHE DES MÉCANISMES IMPLIQUÉs T,ons DE L'ENLÈVEMENT DU PB PÀR LES ECAILLES DE CACAO D'une façon générale,la recherchede matériauxefficacespour fixer les métaux solubles serait complétéeplus rapidementsi les phénomèncsde Tixation des métaux sur les adsorbantsétaient mieux compris. Ces connaissances seliraient alors de guide dansla recherchede matériauxayant un potentielélevéà fixer les métarlxen solution(Voleskyet Holan, 1995).Au niveau desécaillesde cacao l'étude de I'influence de certainsparamètressur la fixation des métaux peut pennettre de mieux comprendrevoir d'identifier les mécanismesassociésà la prise en chargemétalliquepar cet adsorbant.Conséquemment, ce chapitretraite de l'impact de certainsparamètressur I'enlèvement du Pb et identifie les principauxmécanismesimpliquésdansce phénomène. 5'1 Effet de la taille desparticulesd'écaillesde cacao Les capacitésde fixation desmétauxlourdspar les EC ontjusqu'à présentété déterminéesavecune fraction bien spécifique d'adsorbantsoit les particulessupérieues à I 000 pm. Cependant,une analysede l'effet de la taille desadsorbantssur leurs capacitésde fixation semblenécessaire.Ainsi, I'utilisation de fractions plus fines d'EC pounait hausserde façon substantielleles capacitésde fixation de celles-ci.De plus, le broyagedes EC pounait permet1red'augmenterle nombre de sites disponibles pour I'adsorption pafiiculièrement si certains sites d'adsorption se refouvent à l'intérieur desgrossesparticulesde cacao.Par contre,il est évidentque la productionde fractionsde tailles différentes par séparation simple ou broyage induira à l'échelle réelle (application commerciale)une augmentationdes coûtsreliés à la manipulationde l'adsorbant.Toutefois,si une telle manipulationentraînedes gains imporlantsau niveau des capacitésde fixation, la rentabilité d'une telle opérationseraitalors assurée.L'efflet de la tailles des EC sur leur capacitéà f,xer le Pb est donc présentédanscctte section. À cet égard, le Tableau 47 montre les résultatsd'enlèvementdu Pb ontenus avec différentes liactions d'EC broyées ou non. D'une f'açongénérale,le broyage des EC permet d'obtenir un meilleur enlèvementdu Pb qu'avec les LC non-broyées(Tableau44). De même, les capacitésde fixation du Pb sontplus élevésavecles EC broyées. 't 57 Au niveau de la taille des pa:licules. les résultatsmontrent que le pH linal est presqueidentique d'une lraction granulométriqueà I'autre et ce, tant pour les EC broyéeset non-broyées.Au niveau, de I'enièvement du Pb, les différentes fractions d'EC broyées permettent d'obtenir des concentrationsfinales de Pb similaires et donc des rendementsd'enlèvementet des capacitésde fixation quasi identiques.Ces résultats sont dilfrrents de ceux de Ajmal e/ al (1998) qui en niodifiant la taille des particulesdesécorcesde Mangifera indica (1.0g,{L)de . 100 pm à < 500 pm ont réduit I'enlèvementdu Cu(II) (C;: 17 mg/L) de 81 à 41% lors d'essaiseffectuésà pH 6,0. Selon ces chercheurs,la baissed'efficacité de fixation est la conséquencede la réduction de la surface spécifiquedisponiblepour la fixation métalliquece qui ne setrble doncpas être le casavec les EC. f)'autre pafi, il y a une impofiante varialion des résultatsentre les petitespafiicules et les grosses particulesd'EC non-broyées.Ainsi, les rendcmentsd'enlèvementdu Pb et les capacitésde fixation sont plus graldes avec les grossesparticulesqu'avec les fines particulesd'EC non-broyées.Par ailleurs,la nalure des fines parliculesgénéréespar la séparationmécaniquesansbroyagepréalable n'est pas clairementdéfinie.Ainsi, ellespeuventêtreconstituéesde poussièresou de {incs particules attachéesaux écaillesde cacaolors desdiversesétapesde manipulationde ce matériel.Il n'y a donc aucunegarantieque toutesles lines particulessoientsréellementdesécaillesde cacao.En fait, selon ces résultatsil semblejudicieux d'utiliser des parliculesd'EC non-broyéessupérieuresà I 000 prn car elles sont plus efficaccsct que leur constitutantestplus clairementétabli. Finalement,les résultatsmontrent que I'utilisation de fractions broyéesd'EC semblepréférableà l'utilisation d'EC non-broyéespour fixer les métaux lourds provenantde la lixiviation d'un sol contaminé.Par contre.I'utilisation de lines parliculespeut causerdesproblèmesde colmatagedans les systèmesde percolation.De même,leur séparationdesphasessolides,4iquides peut ê1reentravée et conséquemment,leur réutilisationdans des systèmesoù les adsorbzurts sont directernentagités avec les ellluents à traiter peut être diffrcilc à exécuter. Dès lors, il semble plus intéressar.rtpour enlèverles métauxen solutiond'utiliser desEC de taille supérieureà 1 000 pm. Enfin, si le broyage des EC pemel d'obtenir une légère amélioraiion dans les capacitésde fixation, ces gains ne semblentpasjustifier du point de r'r-rede l'écouomiede I'ense-hl- ,1" ^.^^;,iÉ 1s8 Tableau 47 Enlèvement du Pb du lixiviat de sol PAL après 24 h d'adsorption avec 10 gll, d'écailles de cacaobrovéesou non de différentes tailles Taille des particules (pm, PHnn"r Pbnn"r (-g/L) Enlèvement (%\ q (mg Pb/g) Écaillesde cacaonon-broyées Contrôle > 1700 1 , 7 1L 0 , 0 0 1,89a 0,00 3 8 , 7+ 1 , 5 l 7, 9+ 2 , 0 10001700 1,89+ 0,00 1 , 8 4+ 0 , 0 3 425-1000 250-425 125-250 '7 5-t25 0,0 5?S 2,09 1 9 , 0+ 1 , 0 2 l , 6+ 2 , 8 50,9 T(|7 44,1 1,71 1 , 8 8+ 0 , 0 1 1 , 8 6+ 0 , 0 1 21,6+ 2,1 * 2,1 31.0 28,7 l,lI 19,9 0,77 1 , 8 8a 0 , 0 1 Itr1+O? 11,6 0y'5 0,0 Ecaillesde cacaobro,vées Contrôle > 1700 I,71! 0,00 2,03+ 0,03 45,0+ 7,2 t 6 . 2+ 0 , 1 64,0 2,88 1000-1700 2,05* 0,00 1,96+ 0,03 1 8 , 6+ 0 , 8 16,+ 1 1,0 58,8 )64 64,1 tRa ti5+ô6 65,6 ?q5 t25-250 2 , 0 I+ 0 , 0 t 1 . 9 5* 0 , 0 4 6t,7 2.78 75-125 t , s 9+ 0 , 0 1 20,2+ 0,7 425-1000 250-425 <7 141 Effet de la chargeen Pb L'effet de la chargeen Pb sur son enlèr'ementpar les EC a été évaluéen fiolcs d'erlenmeyers-Le 'l-ableau 48 montre un accroissementde la concentrationde Pb en solution et une baisse de I'errlèvementdu Pb avec une augmentationdes quantitésinitialement ajoutés de Pb. Les tests contrôlessansla présencedes EC démontrecluele Pb ne précipitepas dansces solutionsmême en de fortes quantités(près de 800 mgÀ). Cet aspectpeut égalementêtre observéà la Figurc 14 qui représentela variation du Pb tixé par les EC en lbnction de la concentrationde Pb en solution à l'équilibre. La Figurc 14 montre aussique la plus grandequantitéde Pb fixé est de 161 mmolc/kg (33,4 mg Pb/g de EC) qui a été rnesuréavecune solutioninitiale de 3,66 mmolerT,de Pb. La capacitéde fixation du Pb évalué lors de ces essaisest de beaucoupsupérieureà celle obtenue par Khalid et al. (1998) pour les coquesde riz (19,3 mmole,4rg)sous des conditionsmoins acides (pH:6,0). Quant à eux, -fee et Khan (1988) ont observéune capacitéde fixation du Pb de 381 nrmole/kgpour les feuilles de tl.réavecun pFI entre4,0 et"7,0.Dansune autreétude,Kumar ct Dara 159 (1980b) ont calculé une capacité de fixation de 30,2 mmole/kg d'écorces d'accacia avec r:ne solutionde pH : 2,0. En comparaisonà ccs études,les EC semblenttrès eflicacespour enlevele Pb de solutionstrès acides(pH : 2,0) et peu d'adsorbantsnaturelsont les mêmescapacitésà enleverle Pb en conditionsacides. llnlin, lc Tableau 48 montre aussi un accroissementlinéaire de la fixation du Pbr* avec I'augmentation dc la charge en solution pour des concentratiôn inférieures ou égales à 400 mg,4-. Au-delà de cette concentration.il est possibleque les sites disponiblespour la fixation des cations métalliques soient tous occupéset donc qu'il n'y ait plus dc place disponible pour les cations restantsen solution(pour cctte quantitéd'adsorbants- 15 g/L). 160 q) o ^ o v) d + Ë ^ + 4) \o > o - |r o^ R { = O r , r 1 o\ c \ O . - \ i i + F - d i oo o\ i É d o O æ d + d + ô] i \ o + l c\ O i \ O q) q) rJ a q) a \ê O â triJ == n= 9 1= -- -' i P= - = -i= q) h q o t r +t# +t# +t+t *l+  v oo OO _iO q) )t'l Ê O == \q) f = c.lc.t rôÊ ^îO v v oO tô F-. e v v e +, , l + *+ l+ o.h(\ ..t_ \otr\Ocn ^jO ta) = d ; =e iÀC.lS ôl \rt--ô] \O..l v v j à0 in c) I (t) \c - ooI ooP v v v v v v o o \q) * I + FFô.1 at) Q ^f 1 e oA ë E ' " ô A ë à Ê v o 8 ^ ; oN r c ô o é) O ^,N q) + t F0o ôl c ô + + ca oO $ f'. ô.1 c.t N + + \O ttôl f-. V') N a Fr :': .ê) (.) Ê c) o | l = ^ >'0- = ) r ) t û æ o .ln r oro > o - t) a) l 9 \q) = Ë v J â0^ \ C,)< or b! Era o v L c ) c Ë > Ê i c 'CB c,r I E o o 0) (o *:€ ô N V a ,Q v o v v v À v o v c ) tr1+ ç - { F- g c t F R \ ' "o q " = - é^ f cî c{ ^" ii nl [ lo5a e)tr I j bla E i é)= _S ;ù r-.5 \o= orF ç8 =ùi 6è =o. f \ v v v v v . = v té) É = It æ ç q) çr cq rn t-t .f, r) cô Ê c \ a . l N c \ N 1 80 160 'g ^ 140 Ê È r2o q.)tr ïo 5q )t o o EÊ 80 E.f 60 ,j 'c 40 20 0r2 0r4 006 0,8 lro lo2 Concentrationde Pb en solution à l'équilibre (mmol/L) -o- rénlicat I -lFigure14 513 icat2 -*- réplicat 3 Isotherme d'adsorption en triplicat du Pb par les écaillesde cacaoà pHinitiode 2r0 Effet du pH Les travaux effectuésjusqu'ici ont montré une relation directe entre la quantité d'EC en solution acide et les pH finaux obtenus. De fait, dans la plupart des cas rapportés dans la littérature, l'enlèvement des métaux cesselorsque le pH initial de la solution en contact avec I'adsorbantest égal ou inferieur à 3,0 - 3,5 (Randall et al., L974a).De plus, I'adsorption des métaux lourds conduit généralement à I'acidificationdes solutions(Volesky et Holan, 1995).Ainsi, Randallet al. (I974a) ont démontréavec des écorcesde bois que la fixation des cationsmétalliquesest dépendantedu pH initial de la solution et ce, probablementparce que les tannins contenusdans les écorcesagissent comme desrésineséchangeuses d'ions de faible acidité où deux protons sont libérésdansla solution pour chaquecationmétalliquedivalentfixé au solide(Kumar et Dara, 1980b).Aussi, Brooks(1986) t62 indique que le procédéd'échangeionique est moins etficace quand le pH de la solution est 1rès acide car il y a alors une uès fode compétitionentreles protonset les cationsmétalliquespour les sitcs de fixation disponibles.Enfin, selon Yin et al. (1999) et Fourestet Roux (1992), les acides faibles comme ceux retrouvés dans les groupements carboxyliques sont des groupements fonctionnels souvent impliqués dans la fixation des cations métalliqueset à pH très acides ces groupementsdeviennentfofiement protonés.Ainsi. à de faibles valeursde pH, la concentrâtionen protonsvient en cornpétit'iondirecteavecles rnétauxlourdspour la lixation sur les sitesdisponibles à la surfacedesadsorbantscommeles groupementscarboxyliques(Klimmek et aL.,2001). Conséquemment, l'effet de la concentrationen protonssur la fixation du Pb2t à la surfacedes EC a éLéétudiéeavec dilïérentessolutionssynthétiquesde Pb (0,25 mM = 50 mg/L) de pIJ entre 1,5 et 4,0. L'effet de pH supérieurà 4,0 n'a pas été évaluécar à partir d'un pH de 5,0, il y des risquesdc précipitationdes complexesPbO{Or)rPb(OH):et Pb(NO:)z5Pb(OH)2et donc d'une altérationdes résultatsd'adsorption(Volesky et Holan, 1995). Le Tableau49 préscntcla fixation du Pbz*sur lcs EC selon le pH initial dc la solution métallique. Ces résultatsnontrent que la tixation clu Pb2' est très similaire pour les pH initiarx se situantentre 2,0 et 4,0 (^r 95%) alors qu'une diminuticn du tiers de celle-ci est obsewéeavec une solutior.r rrétallique de pH initial de 1,5 (= 68%). Conséquemment, la capacitédes EC à fixer le Pb2* en quantitésimilairc pour unc gamme de pH initiaux se situantentre 2,0 et 4,0 est sanscontredittrès intéressantepour le traitement des lixiviats très acidesissus de la déocntamir.ration des sols, des sédiments,desrésidusminiers et deseauxusées(municipaleet industrielle). 163 Tableau 49 PHiniriot PHn-r Pbr*r (mS/L) Enlèyement (%) q (mg/c) l i ? I , 8 5+ 0 . 0 1 l6lî+01s 6'7,6+ 0.7 2,03 3,25+ 0,03 2 , 4 1I 0 , 1 0 95,II 0,2 ?{? 5 , 1 0+ 0 , 3 9 r,8010.08 96,1+ 0,2 ,os 5.96+ 0,28 2,23t 0,05 95,6a 0,1 2,24r 0,01 3,14r 0,01 2,99+ 0,01 3,21r 0,00 6 , l 6+ 0 , 1 7 2,08t 0,09 96,0+0,2 l tl +001 6,23+ 0,14 2 , 2 5* 0 , 1 8 - 1q 5 514 Enlèvement du Pb à partir dc solutions synthétiques mono-métalliques dc pH différents après 24 h de contact avec 15 g/L d'écailles de cacao 3,29t 0,0r Effet de la charge en sels Des étudesrécenteseffectuéessur les phér.romènes de biosorptionont révèlé que les biosorbants, cornmeles résineséchangeuses d'ions, peuventêtre préparésselon difïérentesformes ioniques soit protonées(- H) ou saturécsavec du Ca2*,Mg2-, Na* , etc. par des lavagesclela biomasseavec les acidesminéraux,des selsou des bases.Conséquement, plusieursquestionssont soulevéesà savoir quelles {bnnes ioniques dewaient être favoriséespour enlèver les métaux et quels produits chimiques devraient sélectionnéspour procéder à la désorption des métaux alin d'assurer des performancesoptimalesd'adsorption-désorption (Kratochvil et Volensky, 1998). Dans le cas des EC, les travaux antérieursont montré que la fixatior.rdes cations métalliques s'accompagnaitégalenrentd'un relarguagede cerlainscationsnon-métalliquescomme le calcium, le potassium.le magnésiumet le sodium. Quoiqueces cations soient particulièrementsolublesen conditionsacides,il est aussiforl possiblequ'un phénomèned'échangecationiquesoit à I'origine clela fixation descationsmétalliquespar les EC. Ainsi, desessaisde saturationen selsiNa, K, Ca et Mg) ont été effectuésatln de déterminersi la présenoeexcessivede I'un de ces cations limite les réactionsd'échangecationiqueentreceux-ci et les cationsmétalliques. À oet égard, les résultatsdu Tableau50 montrentune impodanteréductor.rde la fixation du Pb2t (..23,4Yo au lieu de 94,2%) en présencede fortes quantitéscle Ca2* dans la solution synthétique mono-métallique.Par ailleurs,la présenced'une importantequantitéd'ions Mgl- induit également une réduction dc la fixation du Pb'- mais à un desré moindre (64.6% d'enlèvement).Le rôle dcs 164 ions Mg'- sembledonc moins inpofiant que celui des ions Ca'*. Enf,rn,les quantitésimportântes d'ions K* ou Na* nc semblepasavoir un impact majeursur la capacitéde fixation desions Pb2*par les EC car l'enlèvement de ce métal n'est réduite que de respectivement4,7 et 5,40%dans ces conditions. Dès lors, il est possibleque la prise en chargedu Pb par les EC sontrégispar un procédéd'échange ionique avecle Ca et le Mg selonla réactionX présentée ci-dessous: Équation 32 R-XCa(Mg) + Pb2*<+ R-XPb + Ca2*(Mg2) Enfin, en raison de la compétitonentre les protons,les métaux et les sels(particulièrementCa/* et Mg-), il semblepossibled'utiliser une solution acide ou saline (par exernpleNazCO:, NaHCO:r, CaCl:.2HzO,HrSO4,HCI) pour procéderà l'élution desmétauxet regénérerI'adsorbant. Tableau 50 Sel ajouté 5,5 Enlèvement du Pb à partir de solutions synthétiques mono-métalliques ([Pb]; r 50 mg/L, pH; = 2.0) contenant 2,35 M de différents sels après 24 h dc contâct avec 15 g/L d'écailles de cacao PHtinrt Pbn.,r (mg/L) EnlèYement ('t") t (mcig) q-L1+t)L 3,0610,01 23,4+5,5 0,45+ 0.1I 89,5 + 0,5 2,03t 0,0t 9,98r 0,51 64,6+ 1,8 t,2l r 0,03 4,29r 0,31 88,8+ 0,8 )1É'+î(\) Sanssels 2 , 9 1: 0 , 0 2 2,82! 0,21 Selde Ca 2,78..0,03 Sel de I( 1,25= 0,03 2 2 , 1 11 1 , 5 8 j , - 5 9 10 . 1 7 Sel de Mg 2,76+ 0,06 Sel de Na 3,50+ 0,03 Capacitéd'échangecâtioniquedesécaillesde cacao ll n'est pas possible de déterminer avec précision, à ce stade, si la diminution des cations rnétalliqueseu solution est provoquéepar lcur fixation sur des sites à la surfacedes ÉC selon un rnécanismesd'adsorption,par de l'écharigeicnique avec des composésà la surlace des EC qui s'accompagncalors d'un relarguaged'autres composés,ou desphénomènesde précipitationeVou de complexationsuiteà la haussedu pH qu'induit la présenced'EC. 165 Néanmoins,plusieursélémer.rts tendcnt à démontrerque le phénomèned'échangcionique puisse constituerun élén:rentimportant pour la fixation des métaux. À cet égard. la capacitéd'échange cationiquedes EC a été évaluée.De fait, la capacitéd'échangecationiqueest baséesur la rhéorie que les adsorbantstels la tourbe et les moléculesde lignite sont constituésde grossesmoléculeset que I'activité de surfacede cesmoléculesprovientde groupementsfonctionnelsde chargerésiduelle négative.Ces chargesnégativespermeltentde fixer desprotons à la surfacede cesmolécules.Dès lors, les protons libres ou non-fixés représentel'acidité du matériel alors que les protons fixés sont considéréscomme potentiel acide. Ces deux lormes sont habituellementen équilibre chimique et lorsque les protons libres sont nelrtralisésou enlcvés de la matrice, les protons liés sont alors rernplacéspar d'autrcs iorrsde chargeposirivecomme le cuivre (Cu:*). le sodium 1Na2.yer le calcium (Ca'). Ce remplacementdes ions positifs (cations)d'une espècepar une autreespècedans la matrice constitucalors l'échzmgecationique.I.a quantitétotale de chargespositivesou de cations fixés par l'adsorbantest appeléecapacitéd'échangecationique(CEC). Cette quantitéest exprimée en meq/100g d'adsorbantsec(Brown el a|.,2007). La CEC a donc été tnesuréepour desEC naturelles(nonJavécs)mais aussipour des EC lavées.En eltet, les EC libèrent plusieurssubstancesorganiquessolubies,tels les flavonides,les tannins, les teryènes,ctc. qui accroissentla demandebiologiqueet chimiqueen oxygènetout commela quantité totale de cerbone.Ces substancesinteragissentaussiavec les cationsmétalliqueset donc peuvent modifier la CEC réelle desEC. Cc problèn:re peut êtrerésoluen utilisantune sirnpleétapede lavage à I'eau desadsorbantsavantleur utilisation(F-isetet a|..2002',. Hors dor.rc,la CEC mesuréepour les EC nonlavées a été évaluéeà 54,2 t 3,8 meq NaOH /100 g d'adscrbantsecet à91,7 + 5,2 meq NaOH /100 g d'adsorbantsecpour les EC préalablemerTlavées aveode I'eau. Ces valeursconespondenttrès bien à cellesobtenuesavecdiffrrents types de mousse (14 variétés)qui se situententre20 et 210 meq NaOH /100 g d'adsorbantsec(Brown et al., 2001). Par contrc, des travaux effectuésau laboratoired'assainissement de I'INRS-ETE antérieurement allx travaux actuelsont monûé que la moussede tourbe est nettementmoins efTcaceque les EC pour enleverles métauxlourdsde solutionstrèsacides(pH : 2) (Fiset,2001). r66 5,6 Effet du blocagede groupementsfonctionnels Les travaux effectuéssur les capacitésd'adsorptiondes cationsmétalliquespar les EC ont montré jusqu'à présent c1u'aumoins une partie du phénomèned'adsorption étudié est régie par la concentrationen protons,en selset en cationsmétalliques.Par contre,selonplusieurschercheursles protéines,les hydratesde carboneset les composésphénoliquessont égalementresponsablesde l'adsorption des métarx lourds par des composésnaturelsgrâce aux groupementscarboxyliques, h-vdroxyliques.sulfates,phosphateset aminesqu'ils renferment(Volesky et Holan, 1995;Al-Asheh et Duvinak, 1998).Conséquemment, desessaisd'adsorptiondu Pbr* ont eté effectuésavec des EC modifiéesoù les groupementscarboxyliques.aminesou phosphatesne sont plus disponiblescomme sitc de fixation potentiel. Le Tableau51 présenteles résultatsobtenus lors de ces essais.Ainsi, lorsque les groupements carboxyliquesne sont pasprésentsà la surfacedesEC, il y a alors une impodantediminution de la flxation du PIlt ($3,7% de réduction). De même, mais de façon moindre, la disparition des groupementsaminesinduit une baissede 20,9%de la capacitéde fixation du Pb2*par les EC. Par oontre,l'élimination desgroupementsphosphatessenrblentn'avoir aucr.rrel'lèt(baissede 1oZ)sur la capacitéde fixation du Pb2-par cet adsorbant.Ces résultatssont très cohérentsà ceux récoltéspar Gu et al. (1994) qui mentionnentque l'écl.rangecationiqueentreles groupementscarboxyliqueset hydroxyliques retrouvésdans les matériatx naturelsconstituele mécanismedominant de fixation desmétauxen solution et ce. oafiiculièrementen conditionsacides. Tableau 51 Enlèvement du Pb à partir de solutions synthétiques mono-métalliques ([Pb]i = 0,25 mM, pH1= 2.0) après 24 h de contact avec 15 g/L d'écailles de cacaomodifiées Écaillesde cacao PHr.,' Pbnn"r (mg/L) Enlèvement (%) Adsorption (Ing Pb/g) Non-modifiées 3 , 6 1+ 0 , 1 0 2 , 3 4+ 0 , 0 1 2,25+ 0,0'7 i6,78+ 3,56 95,8 3,36 1 3 , 6+1 1 , 5 8 2,83+ 0.46 '7 4,9 SansCOOH SansNH2 SansPOa ))q+nol 167 1,16 94,8 2,'70 De nrême, Gardca-Tonesdeyet al. (1996) ont décrit f importancedes anions carboxylatesdans la biosorptiondu cuivre et de l'aluminium par cinq tlpes d'alguesalors que d'autresétudesont monûé la grandeinflucnce des sitesanioniquesà la surfacedes adsorbants(Klimmek et a1.,200r). D'aut.e paft. l'échangeionique cntre les protonsct les n.rétauxsur les groupcmentsaminess'effectueraientà des pll optimums d'adsorption plus élevés pour ces groupementsque pour les groupements carboxyliques (pÇ entre 3,5 et 5,5) (Kratochvi) et Volesky, 1998), ce qui pourrait également expliquerles résultatsobtenus.Il est égalementintéressantde noter que, selon Majidi et al. (1990), les groupementscarboxyliquesont été identifiéscommeles principaux sitesde fixation des métaur mais qu'ils ne constituentpas nér:essairemcnt les seulssitesactifs. Ainsi, aprèsl'estérification des groupementscarboxyliquesde ccrtains algues,la fixation du cuiwe a chuté de façon importante alors que la f,rxationde I'or a augmentésubstantiellement (Gardea-Tonesdey et al.,1990). Par ailleurs.lors desdivers essaisréalisésavecdeslixiviats acidesde sol dopésavecun (SM-100 et SM-300) ou plusieursmétaux(MM-100 et MM-300) (section4,3 du présentdocument),l'efficacité des EC pour l'adsorption des divers métaux à l'étude a été définie globalementselon l'ordre de sélectivilésuivant : Pb >> Cu>> Fe > Al> Cr>> Co > Zn> I\{n> Cd> Ni Cct ordre de sélectivité peut désoma'is s'expliquer par la stabilité généralementplus grande des Iiensformés entrc les ions de plomb et de cuivre et les ligandsorganiques(commeceux compofiant lcs fonctions carboxyliques(R-COO)) que ceux formés avec les autres rnétaux à l'étude. Des simulationsinformatiquesont d'ailleurs été effectuéesà l'aide du logiciel MINEQL+ (version 4.5) afin de vérifier d'un point de vue théoriquela prédominancedes différentscomplexesd'acétatede métauxpour une solutionmultimétallique(concentrations équimolairesdesdiversmétauxà l'étude) à pH acide (pH 2,a). Ces simulationsont monté que les complexcsd'acétatede plomb devraient s'y retrouver en plus fortes concentrations.suivi de ceux de cuivre et, ensuite,des autresmétaux (Cd, Cr, Zn, Mn, Fe, Co, Ni, Al). Cette classificationest donc tout à 1àit confome à I'ordre de sélectivitédéterminéexoérimentalement. 168 5'7 Microscopie électroniqueà balayage Afin de compléterles renseignements recueillis sur la fixation desmétaux et particulièrementdu Pb sur les EC, des échantillons d'EC ayant adsotbé 3,5o de Pb ont été examinéspar microscopie électronique à balayage (MEB). Quoique cette technique soit le plus souvent utilisée en minéralogie, la MEB couplée à l'analyse des rayons X par EDS est une techniquequi permet non seulementde voir à de forts grossissements desparticulesde matériel bien spécifiquemais ausside vérifier la présencede Pb (ou autresmétaux) et d'identifier la plupart des élémentsmajeurs de la particule. Dès lors, la Figure 15 montre une particule type d'EC agrandie 100 fois. Cette particule a une longueur moyenne de I,75 cm et une largeur de 0,6 cm. Elle présenteune forme inégulière et une surfacecrevassée.Elle montre ésalementdeszonesde brillancetrès variable. r69 Figure 15 Particule type d'écaillesde cacao(agrandissement100 X) La Figure 16 montre une région crevasséede cette particule agrandit 250 fois. Une zone plus brillantede 5 par 0,5 pm indiquela présencede Pb, de Ca et de K. D'ailleurs,la Figure 17 présente le spectrede I'analyseaux rayonsX par EDS de cetterégion. 110 Figure 16 Zone crevasséed'une particule d'écaillesde cacao(agrandissement250 X) Seniçs Iï Laç';tT Univ*r.ri *ur'ssr* r Ë. *EBlieV Ë m FrtN 13-F1ËY*Êe ggra? tç 1Ë" Ë49 {EXEû(7-D} Figure 17 trfrTÊ LFBEL Spectrede I'analyseaux rayons X par EDS d'une zone crevassée(Figure 14) d'une particule d'écaillesde cacao La Figure 18 et la Figure 19 montrent une particule discrèted'oxyde, de carbonateou d'hydroxocarbonatesde Pb d'une longueur 333 pm et d'une largueur de 133 pm et son spectre située en bordure d'un échantillon d'EC. Cette particule peut avoir été formée par la précipitation du Pb en excèscontenudans la solution de 600 mg/L utilisée pour preparerles EC et qui n'aurait pas été fixé sur l'adsorbartt. La précipitation sous forme d'hydroxo-carbonatesde Pb (Pb(OH).(CO3)') peut égalementêtre un phénomènecourant survenantsimultanémentavec le phénomèned'adsorption sur les EC. t72 Figure 18 Particule discrètede Pb"O* retrouvéeprès d'une particules d'écaillesde cacao (agrandissement200 X) Fer'i es IT L a v * i Un i vet*si t"tr frul*st:t* I B. Bt#lqeV n f i f't+f'l t3-ffiY-æe ' stg Figure 19 1#;53 1æ.Ë46 Spectrede I'analyse aux rayons X par EDS d'une particule d'oryde de Pb retrouvée près d'une particule d'écaillesde cacao(Figure 16) La Figure 20 montre une autre région d'une particule d'EC qui présente plusieurs formes métalliques diverses. Ainsi, en bordure de la particule, une zone très brillante (15 x 30 pm) est associéeà la présenced'un oxyde de fer. Une autre région brillante beaucoupplus petite (10 pm) provient d'une particule de Pb*Si*O".Enfin, une zone spécifiquede très faible brillance est montrée à l'aide de flèches et est associéeà la présencede Pb très diffi.rs.La Figure 21 dorurele spectrede l'analyse aux rayons X par EDS de cetterégion. En fait, la présencede ce Pb de forme très diffuse est rehouvée sur la quasi totalité de la surface de l'ensemble des particules d'EC examinées (16 particulesau total) au MEB. Ces zonessont tuèsdifficiles à voir même à de forts grossissements (2 000 X) en raison de leur petite taille mais le déplacementde la sonde à rayons X a très bien montuéque le Pb est présenten faibles quantitésà peu près partout. Selon cesrésultats,il semblerait donc que les phénomènesd'adsorption ou d'échangecationiquegèrentune très grandepartie de la t74 fixation du Pb sur les EC. Par contre, même s'il y a précipitation partielle du plomb sous fotmes diverses(Pb*Oy,Pb(OH).(CO3)y,Pb*SirO2,etc.),il est probableque ces précipitésne se seraient pas formés si une concentrationen Pb plus faible (et plus proche desteneursréellesretrouvéesdans les lixiviats de sol) avait étéutilisée. Figure 20 Zone d'une particule d'écaillesde cacao(agrandissement400 X) 175 5et^ i *s IT Laval Uni--tst*Ëi tU Ëuf*sûh I fl.0ËEKeV * S E"A@@ d.vJ Figure 21 f'tçN {3*PIHY-AÊ VF5 'e56 NFt-1{ PHçTÛ 1Ë 11116 1fr.Ë4fl Spectrede I'analyse aux rayons X par EDS d'une zone contenant du Pb diffus près d'une particule d'écaillesde cacao(Figure 18) Enfin, certaineszonessur les EC ont montré une absencetotale de Pb selon les analysespar rayons X. Il s'agit des zonesde forme hélicoïdalesouventassociéeà la présencede ponts disulfures (S-S) (Figure 22) (Lehninger, 1982).Cetteparticularitépeut confirmer que la fixation du Pb sur les EC est associéeà des sites bien spécifiquescomme les groupementscarboxyliques et amines et qu'elle n'est pas aléatoirementdistribuéesur les EC. 176 Figure22 518 Structures hélicoidales retrouvées sur les particules d'écailles de cacao (agrandissementI 400 X) Analyse par diffraction aux rayons X L'analyse par diffraction aux rayons X permet d'identifier les principaux minéraux retrouvésdans un échantillon solide en autantqu'ils constituentplus de 2Yodesélémentsdu composé.Ainsi, il est souventpossiblede faire la distinction entreles carbonates@bCO3,2PbCO3'Pb(OH)r)et les oxydes (PbOz;Pb:O+et PbO) de Pb. La Figure 23 montre donc l'analyse par DRX d'un échantillon d'EC saturés en Pb (3,5%). Malheureusement,un seul pic est visible lors de l'analyse de cet échantillon et il correspondà du t77 carbonesoit l'élément majeur composantles EC. Il n'a pas été possible de distincter d'autres pics pouvant dénoterla présenced'une forme dominantede Pb danscet échantillon.Il sembledonc que le Pb fixé sur les EC lors du processusd'adsorptionne se retrouve pÉrssous une forme principale (<2%) identifiable par cette technique d'analyse. Ces résultatssemblent démontrer que le Pb se retrouve dans les EC soit sous plusieurs fo{mes de concentrationtrop faible pour être identifiée adéquatementpar l'appareil ou soit qu'il ne se rehouvepas sousune forme cristalline. lD: 2F16JF01,16-May-2002'l 0:08 File:2E'l6JF01.RAW Anode:CU Scan:10-60/.021 1.21#25A1. 150 o Ë 100o O 50 20 2-Theta Figure 23 Analyse par diffraction aux rayons X d'un échantillon d'écailles de cacao t78 OU 5'9 Simulationsur MINEQL- Ahn de mieux comprendreles équilibreschimiquesprévalantentre les divers élémentscomposant les solutions synthétiqueset lcs lixiviats acidesde sols lorsqueen présenced'EC, des simulations sur le logiciel MfNEQL' ont été effectuées.Bien que ce logiciel ne puissemodéliserles interactions de moléculesorganiquescomplexesprésenlesdansles lixiviats de sol et sur les EC avec les ions métalliques,cet outil performantpermetde prédirelcs formessouslesquellesdevraientse présenter Ies métaux solubles retrouvésdans les lixiviats à l'état initial (avant adsorption)et final (après adsorption).Ce logiciel peut égalementprédirela formation de précipitésen tenantcomptede l'état initial du systèmcétudié. À cct égard,le Tableau52 donnela compositionde la solutionsyrthétiquede Pb et du lixiviat acide de sol avant et aprèsmise en contactdurant24 h avecdes EC. Ainsi, la solution s1'nthétiquede Pb, est initialernentcomposéeprincipalementde chlorureet de plomb. Il y a égalementquelquestraces d'autrcs métaux (Al. Cu, Fe. Mg, Zn) mais en très laibles quantités.De plus, elle comportepeu de potassiumet de faibles quantitésde calcium,magnésiumet sodium.Après 24 h de mise en contact avec les BC, la solution synthétiquede Pb a un contenuaccru en Al, Cu, Fe, Mn, Ni et Zn soit des nétaux présenten faiblesquantitésdansles EC. Elle contientégalementplus de Ca, K, Mg, P et Na qu'avantl'ajout desEC. Pour sa pat1,la cotrposition initiale du lixiviat acidede sol est plus complexecar il comporteplus d'espècesen solution. Ainsi, il contient plus de Al, Cu, Fe, Mn, Pb et Zn que la solution initiale synthétiquede Pb. Il contient aussipius de Ca, K, Mn et Na. Après I'exposition durant 24 h avec desEC, le contenuen Al, Ca, Cu et Pb du lixiviat acidede sol diminue substantiellement, alorsqu'il augmentepour le K, Mg, P et Na. 179 Tableau 52 Composition de la solution synthétique de Pb et du lixiviat acide de sol on mM avant et âprès contact avecles écaillesde cacaodurant 24 h Paramètres pH SYN-O ) )5 SYN-24 LAS-24 4,10 2,24 AI 0,0046 0,1268 |,5267 r,0398 Ca 0,1856 0,4862 60,5739 52,3004 Cd 0,0000 0,0000 0,0005 0,0005 Cr 0,0000 0,0003 0,0039 0,0029 Cu 0,0002 0,0034 0,05'72 0,0195 Fe 0,0004 0,0329 0,0646 0,0518 3.4I K 0,0000 15,6491 0,335s l 8 , l 5t 2 Mg 0,0099 2,5248 2,8960 7,1304 Mn 0,0007 0,0092 o,2203 0,2137 Na 0,0071 0,2330 0,5816 0,7211 Ni 0,0000 0,0015 0,0034 0,0045 P 0.0015 1,6285 0,5009 1,6022 Pb 0,1956 0,0128 0,1546 0,0133 Zt't 0,0013 0.0150 0,3800 0,2665 NI14- 0,00r4 0,9300 0,0200 0,9150 CI 10,1269 5,0994 141,043'7 14r,043'7 Br 0,0001 0,0316 0,0001 0,0024 Not'' 0,3837 0,4808 0,0462 0,0954 Poot' 0,0038 1,4970 0,4377 t,2430 SOot- 0,0259 0,3418 0,5028 0,7486 Le Tableau 53 présenteles complexesdominantsretrouvésdans la solution synthétiquede Pb et dansIe lixiviat de sol avantet aprèsla mise en contactdurant24 h avecdesEC selon les simulations effectuéessur lc logiciel MINEQL* (Températurede simulationde 25oC-1. Au niveau dc la solution synthétiquede Pb, la majorité des espèceschimiques à l'origine se retrouvent majoritairementsous leurs formes libres. Le Pb se retrouve tout d'abord libre puis en associationavec les chloruresutilisés pour acidierla solution synthétique(sousforme de HCI) dans une proportion respectivementdc 80,1V"et 19,39/..Après 24 h de misc cn contactavec les EC, la majorité des espèccsprésentessont encoreen grandeparlie sous leurs formes libres mais on ies retouvent égalementdarrscefiainscasen associationavecles SO+r-et lcs PO+2-.Lr Pb derneurelui aussi en grande partie sous sa forme libre (87,4%) et en associationavec le Cl (9,1%) mais le 180 rclarguage de phosphatespar les EC provoque une légère associationdu Pb avec oe demier composédansunc proportionde 3,5%. D'autre part, la présenoeinitiale de plusieursespèceschimiquesdansle lixiviat acidede sol induit la présencede complcxes légèrementdifférents que ceux retrouvés initialement dans la solution synthétiquede Pb. En effet. la présenceaccruede chlorure suite à un ajout plus irnporlantde HCI causeraitla fonlation de pJusieurscomplexeschlorure-métal.Au niveau du Pb, on retrouve donc Lmedistribution initialc dcs complexesdifférente de celle obtenueaveo la solution synthétique. Âinsi, il y a 49,3Vodu Pb sousfbrme de PbCl', 34,1% de Pb libre (?b') et \6,6% de PbCl2.Ceue réparliton demeurela mômc après24 h de contactavecles EC. mais en moindreconcentration(une panie du Pb est llxée sur I'adsorbant). Les simulationsrnontrentégalementque le seul précipité solide susceptiblede se former dans les solutionsinitiales de lixir.iat de sol et de lixiviat synthétique(en absencede EC) est,à long terme.la p1'rornorphite [PbClr.3Pb3GO4)z].D'autre part, les simulations montrent aussi la formation probablc de MnFIPO+,en plus de la pyomoryhite, dans le cas du lixiviat linal de sol. En ce qui conceme le lixiviat synthétique final, les précipités pré\'us sont la plumbgunrmite I'alunite [KrS(]4.Alr(SO4)3.441(OH)tet MnHPOa. lAl.rPb(OH)5(PO+)u.ÉIzOl, La présencede pyromorphiteet de plumbgummiten'a toutefoispas été détectéelors de l'étude de MEB coupléeà l'analyse desrayonsX par EDS. Il faut toutefoissoulignerque la fbrmation de ces composéspourrait nécessiterdestempsde réactionbeaucoupplus longs que ceux prévalantlors des tcsts d'adsorption.En elïet, le logiciel MINEQL+ ne tient pas comptede la cinétiquede formation des complexeset précipités.Les résultatsde simulationfournis correspondentdonc à des temps de réaction infilris, ce qui est très dil'lërentde la situationprésentelors des tests d'adsorption.Cette différence peut être importante particulièrementen ce qui conceme la formation de précipités solides.La présencedes moléculesorganiquesrelarguéspar les EC pourrait égalementinter{érer avecla formation de précipitésde Pb dansles lixiviats. Il Iàut égalementremarquerque )essimr-rlations montrentque la formation de précipitésde Pb dans lcs solutionsinitialcs serait surtoutimportantedansle cas du iixiviat de sol (p;romorphite : 2,09 x 10-2mM) et faible dans le cas du lixivial synthétique(pyomorphite : 1,45 x 104 nrM). Cette différence peut s'expliquer aisément par 1a concentrationinitiale nettement plus élevée de r81 phosphoredans le lixiviat de sol (0,5009mM) que dans le lixiviat syrthétique (0,0015mM). Par contre, au terme de l'étape d'adsorytion, les concentrationsde phosphoreen solution dans les lixiviats de sol et slnthétiquc sont presqueidentiques(1.60 et 1,63mM) suite au relarguagede pl.rosphore par les EC. Cesconcentrationsélevéesde phosphorepourraientthéoriquementet, à long terme, lavoriser la formation de précipités de plomb aussi bien dans les lixiviats de sol (pyromorphite: 2.48 x 10-3M) que synthétiqueftrlumbgun.rmite : 1,28x 10-2mM). En considérantla fbmation maximalede précipitésde Pb prér,ue,soit dansles solutionsinitiales ou linales, par rapport aux concentrationsinitiales dc Pb en solution, il est possible d'estimer la contributionthéoriquetna-ximaledc 1aprécipitationdansle phénomèned'élimination du Pb. Ainsi, pour le lixiviat slnthétique, une production dc 0,0128mM de plumbgummite est prélue, ce qui rcprésenteseulement6,54% de la concentrationinitiale de Pb en solution(0,1956mM Pb). Porr le lixiviat de sol, la générationmaximale de pyromorphiteserait de 0,0209mM, soit 13,5% de la concentrationinitiale de Pb en solution(0.1546mM Pb). Il est tres intéressantde combinercet estiméde la contributionde la précipitationavec les résultats obtenus du blocage des groupementsfonctionnels des EC. Ainsi, le biocage des gloupements carboxyliques,amineset phosphatesa réduit respectivementla capacitéd'adsorptiondu plomb de 63,1%,20,9 % et 1,0 o%,pour un total combinéde 85,6 %. En ajoutantla contributionmaximalc dc la précipitation, soit 6,5 %, le bilan serait donc presquecomplet avec une contribution totale de 92.r%. 182 Tableau 53 Complexesdominants retrouvés dans la solution synthétique de Pb et dans le lixiviat acide de sol avant et après contact avecles écaillesde cacaodurant 24 h Pâramètres Alr..,A(so4f SYN-24 LAS-O LAS-24 Ar'., A(SO4f, Arrt, Al(so4)r' At3*,A(so1)r- AlorFCa Ca2t ca2t,caso4, CaHrPOa' Cd cd'*, cdcl* cd'*, cdcl' cdct*, cdclr, cd'+ cdcf, cdclr, cd't Cr cr3., CrloH;'-, CrSOr Cr(OH)2n, Crr-, CrH:Po4't,crSo4t crt*, crclr*, CrHrPOa'- crr*, c11oH1't, CrH2Po4?*, CrCl2' Cu cut*, cucln cutt, cuso4 cu2*,cucl' Cu'*, cucln Fe Fer* Fe2*,FeHrPo.,t, FeSOa Fe2*.FeHrPol Fecl Fe2*,FeH2Po4', Fecl Cal Ca'\ K K- K- K- K' Mg Mg" Mg' , MgHrPo.t, MgSOa Mgt' Mg'* Mn Mnt* Mn2*,MnSoa Mn'*, Iv{nclt Mn'*, Mncl- Na Na Na- Na- Na- Ni Ni2.-Nicl- Ni", Niso4 Ni?., Nicf Ni'*, Nicl* Pb Pb'*, Pbcl* Pbt*,Pbclt, Pbso4 PbCI*, Pb,T,PbCI, Zî znz*,ztcl' znz', znsoo t\ 114 NHr NH4 CI CI cl BI Br BI znz', znc)', znCI, NË1''cf Br Ir2c03 P CO,tt- H2COr NOi NOt PO.t H2PO4-, H3PO4 so,' NOi NOj HIPOa',MgHrPOa- NO3-,CaN03* zn2*, zrcl' Nr{4' CI BI H2C03 NO3-,CaNO3' H1PO4-,IIrPO4, HrPOa-, MglIrPOa*, CaH2POa',MgH2POa' CaHzPOa-,I l3POa so42-,FISO4 MgSOa, , PbSOa, SOa2-, Alsoa',KSoa,casoa caSoa' Les espècesmaiûritairessont en caractèresgras. 183 Pbcf, Pb", Pbct, CaSOa,SOa2-, Also4-, LISO4. MgSOa SOaz-,MgSOa, CaSOa,AISOa=,KSOa UTILISATION DES ECAILLES nÉcupÉnATroNDU PLOMB DE CACAO POUR LA EN SOLUTION SELON DIVERSES CHAINES DE TRAITEMENT Le développementet I'optimisation d'un procédééconomiquede décontaminationdes sols qui combinerait à la fois la lixiviation et I'adsorption des métaux toxiques peut êûe conçu selon plusieurs var:iantes.Ce chapitre présentedonc quatre variantes pouvant servir à élaborer une chaîne de décontaminationdcs solsincluantune étaned'adsomtiondesmétarx lixiviés. 6rl Utilisation et regénérationdes écaillesde cacao pour la récupération du plomb dans leseflluentsacides Los groupementscarboxyliquesprésentsdansles matériauxnaturelset syn-rthétiques sont reconnus pour leur grande affrnite envers les protons et, conséquemment,de petits volumes d'acides inorganiquesperrnettentgénéralementd'obtenir une désorplion efficace des métaux lourds des adsorbants(Kratochvil et Volcsky, 1998). La regénérationdes EC par élution acide suite à I'adsorptiondu Pb dansles efïluentsacidesa donc étéé1udiéedanscettesection. 6,1,1 Optimisation des conditions d'élution du plomb Le Tableau 54 regroupeles principaur résultatsissus des essaispoftant sur la déterminationdes conditionsoptimalesd'élution. En lait, un volume de lL d'une solutio4 syrthétiquede Pb (300 mg) a été mise en présencede 15 g d'écaillesde cacaodurant t heureavant de procéderà une première élution. Lors de la première étape d'élution, les essaisréalisésavec I'eau distillée (contrôle) ont pemis d'enlever une proporlion très faible de plomb avec un rendementd'élution de seulement 1,8%.Ce fait témoigneque la présenced'une solutionacide est nécessairepour désorberle plomb fixer sur les écaillesou bien encorepour redissoudreun précipitéde plomb cristallisé. D'aufie par1,les meilleursrendernentsd'élution (> 80%) ont été obtenusavec les concentrationsde HCI de 0,5 et 1,0M, soit à desvaleursrespcctivesde pH 0,91 et 0,62.Les concentrationsplus fortes d'acide n'ont pas permis d'améliorer le rendenrentd'élution, ur.refaible baisse ayant même été observéedansle casdesessaiseffectuésavecHCI 2.0 et 4.0 M. 185 .1 q. s- o- "1 ô- ',.1 .s 1 ù Ê c ) Ê Ê C . . . . l . . l ;:: 'a ro èi .ù c.l r) É (\t co at Ô ...j a1 c.t t-cJ oi oc co .ô !.i oi d 9 + i + ï + + + + < + + + + + + J l "1 ,a S ! 4 .1 \ C r r ç. q. F - F 0 1 1 cô- .,I l \ \ O ii -tr . ..1 .:t c. r c t - o o ô e d d d d d d o ,.) ci -i + ,/i vi : < f ï É = + - i _ < - ! c !? v t q * o q ! e È d d d d d d ô + + + + + + - 1 r l l + l r + + + - r 3 3 â È ' + 3 ; . i - i ô d d c i ? F S A B S s A . f - - i d < j d d ? U * . " 9 o \ c - . l É { ô f : r i à ^ i ll + n + +i + + oo .n cô t \ti, N * ! -i L Fr? ^i èd o oô =f \o .i\É) X r ' . : o * ' ' ai -; i 1 = ' i X T . 1 1 + l * r.r E- +. ,- Fl.- _i a- ï + 1 €^ rv.r aê 4 * 1 r- vl * ..) - : _ : = = - ë ê - oô o : . . 11 \ o \ . 1 4) i: .". : E -o'o ^ E 5 ._ \ c . i Ê l - - m r J r a ) .ô T .ô .1 c.l .id !!+ ! T + + n { - . O a - . . I . - : j - . . ) + 9 ; - i - < j + c ' i i ; : : : : ! : È .s o ç \ â r n . . , . o ô , ô t - - :4tr ^ i\ .-l + oi I-J -i oi 9 . n r ' N . . : ' + . î s * + -+t + + + + i v -! i  J r * - l - i ; + È d H € c ë S f f È Ê, È a) :_.: cé , + l I E z ô , n 4 n l i * r 1 " : À) d € ô :_t o' i r ' , + + + rrî \o o\ \o r, ôl : s c i \ o o F - c . i d o i ù a ê ê ê t - \ â o \ o \ f - $ - - ' - v.i ll .n Ë .o o. * * j o I R . È H ï \o^ v1 \ ! 9 8 - i q s ,È _h .:î È t " t '/} o r-. '4 v-, ! i è d R r i + + + J l + .., æ^ c't a. n Ê î . . i I ) o s l-{ i .i ! $ Ë v F E . - ^ '-: c\l ,ô i - d . - i , - : - ô { s l o o :g S I . E n f f ô - o ^ o - o ^ < ' d c t d r ô r n - o ê .! 5 t-.{ ,L' A I-ors desessaisd'élution, deséchantillonsont été prélevésà différentstempsde réaction(10, 20, 30, 60 ct 120 min) pour les mesuresde plonrb en solution. Les quantités de plomb éluées et les rendementsd'élution présentésau Tableau54 correspondent pour I'ensembleaux résultatsmesurés après l0 min d'élution. En effet, danstous les cas,les meilleursrendementsont été atteintsaprèsce court tcmps de réaction.Cetteobselation pounait s'expliquerd'une part par I'instabilité du plomb dans la solution d'élution, celui-ci ayant une tendanceà précipiter dans cette solution, ou d'autre part, par la réaction des protons en solntion avec les EC entraînantun relarguagedes protons adsorbéssur les EC pour compenserla perle des protons consommés,causant ainsi une réadsorptiondu plomb sur les siteslibéréspar les protons. Par la suite, les éoaillesde cacaoont été remisesen contactavecune nouvelle solution s1,nthétiquc de Pb (300 mg/L) durant une autoeheue. Puis lors du deurième cycle d'élution, les meilleurs rendementsd'élution ont été obtenuspour les solutionsd'acide diluées,soit de 0,25 à 1,0 M. Les valeurssqrérieuresà 100%indiquentqu'une paltie du plomb n'ayant pas été éluéelors du premier cycle a été enlevéelors de la derxième élution. Une pefie de massenon-négligeable,de I'ordre de35 à39%, a été observéeà la suitedespremièrcs étapesd'adsorptionet d'élution. Cetteperte de masseest attribuableà la soh-rbilisation d'une partie des EC et à l'enlèvemcnt des particulescolloïdalescontenuesdans cet adsorbant.Concernantce phénomène,Greenwood-Barton(1965) ont indiqué qu'environ 20Yo de la nrasse des EC est extractibledansl'cau froide. La pertedc masseestplus importante(46%) dansles casdes EC ayant subi une étape d'élution avec HCI 8.0 M. Cette haussede la perle de nrasses'explique par la minéralisation des EC sun'enant en présenced'une concentrationd'acide très élevée. Les EC traitéessont d'ailleurs noircieset fortementnlorceléeslors du traitementoar HCI 8.0 M et. dansune moindre mesure,par HCI 4,0 M. La perle de massecumulative s'accroîtd'environ 10% suite au deuxièmecycle pour afieindredes valeurs se situant pour la plupart des cas entre 45 et 47V"- Cette pefie peut s'expliquer par une dégradation d'une parlie des EC, sous forme de fines parlicules, lesquellesne peuvent être récupéréeslors des étapes de Ïiltration des EC. Une perte légèrementplus imporlante (12%) aLteignantune valeur de 50% de pertecumulativea été observéelors du deuxièmecycle en utilisant 1&7 la solution de HCI 4,0 M. Cettepcrte totale s'élèveà plus de 60% dansle casde l'utilisation de IJCI 8,0M. Ur.reréduction significativede la quantitéde plornb adsorbéa été notéelors du deurième cycle en comparaisonaux résultatsobtenuslors du premier cycle. Ccci s'explique aisérnentdans le cas du contrôle,puisque le plotrb adsorbéau cours du premier cycle n'a pratiquementpas été élué. Dans les autrescas, la massede plomb adsorbélors du secondcycle, soit entre 45 et74mg, représente entre 24 et 39% de la massede plomb fixée lors du premier cycle. Cette baisses'explique par la perte de masse de cacao et, par oonséquent,la diminution du nombre de sites d'adsorption disponibles.Le plomb non-élué dc la première étape d'élution contribue égalementà réduire le nombre de sitespour fixer lc plomb lors des cycles suivants.Enfin, la présencede I'acide pourrait égalementcontribuer à la destructiond'une partie des sites de fixation des EC causantainsi une r'éductionde la capacitéde lixation de cet adsorbant. 6,1,2 Cycles successifsd'adsorption et d'élution Considérantles rendementsd'élution et lcs pertesde masseobtenuslors de la déterminationdes conditions optimales d'élution, il a été choisi d'effectuer une série de 10 cycles d'adsorption et d'élution en utilisant, d'une par1,des solutionssynthétiquescontenant300 mg Pb,4-et, d'autre part, une concenûationde HCI de 1.0M et un temDsd'élution de seulement10 min. Les concer.rtrations initiales (avant adsorption)et finales (après adsorption) de plomb dans les solutions synthétiquessont exposéesau Tableau55. Ces résultatsmontrent un accroissementdes concentrationsrésiduellesde plomb dans ces solutionsavec l'augmentationdu nombre de cycles d'adsorption-élution.Par conséquent,une chute progressivedu rendement d'adsorption a été mesuréedu premierau demiercyclc,soit de 61,6à 5,1%. 188 o !Q ? c . 6 ; R o ^ ^ o o - c q r u = o: _ " \ o - - ] J 9 9 ; : . 3 i L q U 1 o = ; ' ? r = \ o R + r.'r . - . = + o 3 3 o\ @ Q *Ë H* 3Ë À - i \ o _ \O- iJ) . l a q' 11 ^ . t o . o ^ c . i i -l : E f 2 - ê i:9 Ë - - " ' .* ..: :..-i _ o-= c. ô r . . rn 8 = E ! - - à ^ "'. ^, oo* - c È ;àÀ - Z =( j - r _ = c _ ! + ' {- t d 2 À i O < = E , - \ i - : = - ô :- À qv ^- . = . = , i E = . = . = = E : v) , q u l û ) : È r A q ) Le Tableau 55 présenteégalementles concentrationsdc plomb dans les solutions de rinçage utiliséesaprèsles étapesd'adsorptionet d'élution. Après deux étapesde rinçage,lcs concentrations sont relativementIaibles (< 10 mg Pb/L). à l'exception des solutionsde rinçageaprèsélution pour les deux premierscyclcs avec des valeursdc I 17 et 12.4mg Pb/L. Ces concentrationsplus élevées résultcntdesquantitésplus importantesde plomb élué lors de cesdeux premierscycles. Les concer.ttrationsde plomb mesuréesdans les solutions d'élution subissentégalement une réduction progressiveen fonction du nombre de cycles d'adsorption-élution.Cette obseruation s'expliquedirectementpar la chutede la quantitéde plomb fixé à chaquecycle. I-a réduction de la quantitéde plomb fixé résulteen partie de la perte de massesurvenantà chaque cl'cle d'adsor?tion-élution.La Figure 24 montre d'ailleurs la pcrte de massemesuréeà chaque cycle, ainsi que la perte de massecumulativeen fonction du nombre de cycles.La perte de massela plus importante sc situe principalement lors des deux premiers cycles. De fait, l'expression mathématiquesuivantedécrit, avcc une bonne conélation (rt : 0.840;. la rclation exisrantentre la pertede masseet le cycle d'adsorption-élutioncorespondant: Équation 33 PM (%) = 29,087C r'0606 Oir PM (%ù conespond à la perte de masseexprimée en pourcentageet C représentele nombre de cyclesd' adsorption-élution. D'autre part, l'équation mathématiquesuivanteexprime très adéquatement1l : O.ltl_l la relation entreIe nombrede c,vcleset la perle dc massecurnulativedesEC: Equation34 PC (%):1I,752ln C + 34,956 Dans cette relation, la variable PC 17o) rcprésente la perte de masse cumulative exprimée en pourcentage. 190 70 60 ^50 y:11,752Ln(x) + 34,956 R2= 0.989 s 0) 440 q) 8 3 0 c) q) È20 y : 29,087x-l'0606 R2 = 0,8489 10 0 Cycles I - Cumulative Puissance(Cumulative Figure 24 O Individuelle (chaque cycle) - Logarithmique Qndividuelle (chaque cycle Perte de massedes EC cumulative et à chaque cycle d'adsorption-élution La diminution de la capacitéd'adsorption des EC en fonction du nombre de cycles est aussi clairementmontréeà la Figure 25. Ainsi, lors du premier cycle 19,3 mg de Pb a été fixé par g d'EC, alors qu'entre 1,5 et 8,9 mg de Pb/g a été adsorbéau cours des autres cycles. Cette figure révèle égalementque la quantité de plomb éluée est généralementun peu plus faible que la quantité adsorbéeau cycle coffespondant.Cette différence entre les quantitésde plomb adsorbéeset éluées fait en sorte d'augmenterprogressivementau cours des cycles les teneursrésiduellesen plomb sur les EC. Ce phénomèneest d'ailleurs très évident à la Figure 26 où les teneurscalculéesde plomb adsorbé sur les EC sont montrées après chaque étape d'adsorption et d'élution. Une hausse progressivede la teneur résiduelle(aprèsélution) de 1,1 à 10,5mg Pb/g EC a étédéterminéeentre les cycles2 et 10. 191 22 20 18 19,3 16,8 Q ro ê0 et4 \0) *-tz .e 10 5l 8,8 L E 8 F 6 7,3 8,9 7,1 7,6 6'6 6.2 1. s,4s,3 I r: 5,0 3,7 4 3,7 4,8 3,8 2r0 ) 0 10 Cycles I AdsorbéI ÉtuO Figure 25 Quantité de plomb adsorbéeset éluéesà chaquecycle d'adsorption-éluton par rapport à la masserésiduelled'EC t92 )) 20 19,3 18 ê0 Bro 13,6 * 1 4 É12 9,8 3ro ll,0 ll,0 l0'4 9,9 I 1,4 8,6 1 1 8 att 5,6 : 5,7 4,8 6 4 l0,s 919 \q) 5 12,5 12,3 2r8 2,6 ) lrl 0 l0 Cycles I Adsorption I Elution Figure26 sur lesEC aprèschaqueétape de plombprésentes Teneurscalculées d'adsorptionet d'élution Le Tableau 56 présente les valeurs de pH initiales et finales des lixiviats synthétiqueset des solutionsd'élution, ainsi que les valeurs finales de pH des solutionsde rinçage.D'abord, le pH des lixiviats utilisés pour les essaisd'adsorption est stable avec des valeurs initiales comprisesentre 1,96 et 2,04. Après l'étape d'adsorption, les valeurs de pH sont égalementtrès rapprochées,soit entre1,92 et2,0I, à I'exceptiondu lixiviat de la premièreétaped'adsorption,avec une valeur de 2,66. Cette valeur de pH plus élevée lors du premier cycle s'explique par le relarguage des concentrationsélevées de cations (Mgt*, K*, Ca2) à partir des EC (Meunier et at. 2003). Ce relarguageest attribuableau processusd'échanged'ions avec les ions Pb2*et les protons selon les réactionssuivantes: 193 Equation 35 R-XCa (Mg) (2 K)+ pb2*ê R-Xpb + Ca2*(Mt') (2 If) Equation36 R-XCa (Mg) (2 K)+ Z rf e R-XHz + Ca2*Mt') (2 K.) Ce phénomènede relarguagede cations se fait égalementsentir au niveau du pH des solutions de rinçage du premier cycle, lequel est plus élevé (Sln A: 3,05; Sln B: 3,15) en compamisonaux valeursde pH pour les autrescycles(Sln A: 2,41 - 2,52; SlnB:2,66 - 2,80). Le pH des solutions d'élution demeuretrès acide pour les 10 cycles avec des valeurs finales se situantentre 0,51 et l,04.Il est ainsi envisageable de pouvoir réutiliserla solution d'élution pour plusieurs cycles de manière à réduire la consommationd'acide et, par conséquent,diminuer les coûts d'opération du procédé. Finalement,le pH des solutions de rinçage aprèsélution tend à se stabiliseraprèsquelquescycles autourde pH 1,5 (Sln C) et de pH 1,9 (Sln D). Après rinçage,le pH des EC se situe donc près de celui des lixiviats synthétiques,ce qui minimise certainementle phénomènede précipitation qui pourrait suruenir suite à une modification significative du pH et ce, principalementdansle cas où le pH des eaux de lavageseraitélevé. 194 oo ct r ) ra) N $ o o ô \o^ rI \o (-.l l O \ ô vl l s^ oq U) q) L O Ô O a ô.1 ôl ô.1 c ô O + O \ \o^ q cl oo^ N Ô I O O \ t r O t ) t - F q . \ o o ô $ o \ $ o o ô:l c.l \c) ci tt- \ç o ^ o -s c-t c-.1 O q) o qq L a .(.) I \o . i c O * o ê o \o^ rl \o^ o^ o^ q a . l ( t n c { ô n o o rn s r ) = q \ O \ c\ O oo^ .? U) a L c) o a a o q) CJ I c) e) ôt ô.1 c o S r \o- vl . O \ O crr oq c) r ) O çh q) q\ U) L ^t ^l ca oo cn ô] t $ O S \o^\o^ o o o{\ t) q) \0) o) çt) c\ (t) aÀ q) é) v) c) tr (t) q) a rri o q) t ) ç) S \o l'. co o o o c1 \ rr) ^ 6,1,3 Economiquedu procédé Le Tableau 57 fournit une évaluationdes coûts associésà trois scénariosde traitementd'un lixiviat chargéde 300 mg Pb/L (0,3 kg Pb/ml) en utilisant les EC comme matériau adsorbant.Le premier scénarioconsidèrel'emploi d'une concentrationde 25kg EC/m3,mais sansétapesd'élution et de ré-utilisationdesEC. Le prix desEC étantévaluéà0,12 $/kg, le coût en EC est alorsestimépour ce scénarioà 10,20$lkg Pb extrait. Tableau 57 Donnéeséconomiquesde I'utilisation desEC pour la récupération du plomb dans les effluents acides Paramètres Variantes de procédé Sansrecyclage desEC Concentrationde Pb (kg Pb/m3) Avec recyclage des EC U'J 0,3 0,3 Quantité de Pb récupéré (kg Pb/m3) 0,294 0,294 0,294 Concentrationde EC (kg EClm3) 25 11,35 11,35 Consommationde EC (ke EC/Pb) 85,03 38,59 38,59 Coût des EC ($/kg Pb)* 70,20 4,63 4,63 non l0 cycles Consommationd'acide (kg HCLa<gPb) 0,00 111,49 1l , l 5 Coût de I'acide($/kg Pb)** 0,00 56,46 19,51 7,95 13,86 13,96 14,12 ?41 3,47 RecyclageHCI Productiond'EC à disposer (kg EClkg Pb) Coût de dispositiondesEC ($/kg Pb) *** Total ($Canlkg Pb) )4 7) 27,61 Basésur un prix desEC de 0,12 $/kg. ** **{< Basésur unlrix de I'acide (HCl 36,5%ùde 0,175$/kg. Basésur unprix de dispositionde 0,25 $/kg résidu. 196 10,05 Il faut égalementtenir compte des coûts de disposition des EC chargéesen plomb. Cet adsorbant doit alors être considérécomme une matière dangereusedont le coût de disposition dans un site spécialiséest évalué, au Québec,à environ 250 $Canlt.m. En prenant en considérationune perte moyennede 33,60Âde la massedes EC, la quantitéd'EC à disposerseraitalors de 56,46kg EC/kg Pb. Le coût de disposition serait alors équivalentà 14,12$/kg Pb, pour un coût total de 24,32 $kg Pb. n faut souligner que cette évaluation de coûts considèreque les EC sont séchéesdans d'être acheminéesau site de disposition. Les deuxièmeet troisième scénariostierurentcomptede l'élution du plomb et de la ré-utilisation des EC. Ces scénariosconsidèrentégalementI'addition à chaquecycle d'une quantitéd'EC de manière à compenser pour les pertes de masse des EC et pour maintenir un rendement équivalent d'enlèvementdu plomb à celui obtenu sansré-utilisationdes EC, soit 98% (0,29410,300). Ces scénariosconsidèrentégalementle remplacementcomplet desEC aprèsune sériede 20 cycles.Pour ce faire, des simulations informatiques ont permis d'établir la consommation d'EC à 1 1 , 3 5 k g E c l r r f , o u e n c o r e 3 8 , 5 9 k g E C / k g P b , s o i t u n c o û t d edseE4C, 6 3$ / k g P b e x t r a i t . Le coût de l'utilisation de I'acide doit être pds en considérationdans ces scénarioscomprenantune étaped'élution du plomb. Le deuxièmescénadofait étatd'une utilisation unique de l'acide, c'est à dire, sansré-utilisation de la solution d'acide pour plusieus cycles d'élution. En comparaison,le troisième scénadoest basé sur l'utilisation de la solution d'élution pour l'équivalent de 10 cycles d'adsorption-élution. Les consommations respectivesd'acide sont établiesrespectivement à lIl,49 et 11,15kg HCI/kg Pb pour les deuxièmeet troisièmescénarios.Le prix de l'acide étantévaluéà 0,175$/kg, le coût de I'acideporr cesdeux scénariosestainsiestiméà 19,51et I,95 $/kg Pb. Le coût de disposition des EC chargéesen plomb après 20 cycles d'adsorptionet d'élution a égalementété calculé pour les deuxièmeet troisièmescénarios.Pour ces scénarios,la quantitéd'EC à disposerseraitde 13,86kg EClkg Pb. Le coût de dispositionseraitdonc équivalentà3,47 $/kg Pb. Encore une fois, cette évaluationde coûts considèreque les EC sont séchéesdansd'être acheminées au site de disposition. Le coût total du deuxièmescénadoest évaluéà27,61$/kg Pb, ce qui est légèrementplus élevéque le coût du premier scénario, excluant l'étape d'élution du Pb et de ré-utilisation des EC. Ce der.rxièmescénado semble donc moins intéressantque le premier, considérant de plus que la 191 concentrationde plomb dansla solution d'élution seraitprobablementtrop faible pour un recyclage du plomb dansI'industrie métallurgique. La ré-utilisation de la solution d'élution permettraitde réduire considérablementle coût associéà la consommationd'acide.Ainsi, le coût total du troisièmescénario,lequelestbasésur un recyclagede l'acide à un taux moyen de 90o/o,est estiméà 10,05$/kg Pb, ce qui est nettementplus faible que le premier scénario (24,32 $/kg Pb). De plus, cette ré-utilisation de l'acide permettrait de hausserla concentrationde plomb en solution et, par conséquent,hausseraitle potentiel de recyclage de la solutiond'élution dansf industrie. 612 Procédéde lixiviation et récupération simultanée Une autre possibilité de développement et d'optimisation d'un procédé économique de décontaminationdes sols combinant à la fois la lixiviation et l'adsorption des métaux toxiques consisteà effectuer d'une façon simultanéel'étape de lixiviation et la récupérationpar adsorption des métaux toxiques. Une telle variantepermettraitde récupérerles métaux au fur et à mesureque ceux-ci seraient solubilisés et du point de vue théorique elle devrait accroître les rendements d'enlèvementdes métaux.En effet, les ions métalliquessolubilisésseraientenlevésimmédiatement par flxation sur les adsorbantsce qui provoqueraitune modification des conditions chimiques entre le solide à décontamineret la phaseliquide. Cette perturbationdes conditions d'équilibres devrait donc favoriser une solubilisationaccnredes métaux associésau solide et augmenterla performance technologique.Aucun systèmen'a d'ailleurs été développéà ce jour pour combiner la lixiviation et l'adsorption des métaux toxiques. De plus, cette variante technologique permettrait aussi la recirculation de l'effluent acide pour le traitementd'autres sols et donc des économiessubstantielles pour la commercialisationde ce procédé.La recirculation de l'effluent acide permettrait également d'éviter le rejet de concentrationsde certainsmétaux supériewesaux norrnesde rejet à l'égout. Dans le cas à l'étude, la conceptiond'un réacteurde lixiviation-adsorptionsimultanées'est effectué en séparantpar une membranede 10 prmdeux demi-sectionsde réacteurscylindriques(voir chapitre sur la méthodologie).Le sol était placé d'un côté de la membraneet les EC ajoutéesde l'autre côté. Ce chapitre présentedonc les résultatsaccumuléssur cette variante technologiqueselon le design proposé. 198 Le Tableau 58 donne la composition initiale et finale du sol, des EC et des lixiviats pour les essais (A-C) effectués avec des EC naturels de granulométrie supérieureà I 000 pm (pas d'EC pour l'essaiA). Cesessaisont été menésdansdesréacteursde 10 L de capacitéavecdesmassesinitiales de I kg de sol et 200 g d'EC. Ainsi, pour l'essaicontrôlesansEC (A) après4 h de lixiviation une partie de la contamination métallique se retrouve sous forme soluble (lixiviat du côté du sol + lixiviat du côté de l'adsorbant)soit 47 mg de Cu, 377 mg de Pb et 191 mg de Zn.De plus, le bilan massique indique une très bonne répartition des éléments solubles de chacun des côtés de la membrane séparatrice(54% du côté sol et 460 du côté de I'espace prévue pour l'ajout de l'adsorbant). Cette dernièren'est donc pas colmatéepar la présencedu sol. Enfin, il y a passage d'une partiedesparticulesextra-fines(moinsde 10 pm) du sol car il y a présenced'un résidude sol du côté opposéau dépôt initial de sol contaminé(36 mg de Cu, 102 mg de Pb et 51 mg de Zn). Ce demier point ne constituepas en soi une entraveau procédépuisque ces particulestrès fines sont dans le cas du sol PAL très contaminéeset les faire passerdu côté opposéau dépôt initial de sol contaminépelmet ausside les extrairede celui-ci. Par ailleurs, dansle secondessai(B) où les EC ont été ajoutéesaprès2 h de lixiviation, la répartition desélémentssolubilisésesttotalementdifferentede celle observéedansl'essai témoin (Tableau58). Ainsi, après 4 h de lixiviation une partie de la contaminationmétallique se retrouve encore sous forme soluble (lixiviat du côté du sol + lixiviat du côté de l'adsorbant)mais en quantitémoindre soit 37 mg de Cu, 271 mg de Pb et 208 mg de Zn. De plus, le bilan massiqueindique une répartition differente des élémentssolublesde chacundes côtésde la membraneséparatriceavec 78oÂdu Cu, 86% du Pb et 75oÂduZndu côté du sol. Par contre,l'analysedu contenudes EC aprèsl'essai montre qu'une bonne portion de la contaminationmétallique se retrouve maintenantdans celles-ci (31 mg de Cu, 139 mg de Pb et 50 mg de Zn). Cet essaia donc permisde retirer de façon efficace une partie de la contaminationmétalliqueretrouvéedansle lixiviat de sol se retrouvantdu côté de la membraneoù les EC ont étéaioutées. D'autre part, les résultatsdu troisième essai(C) où les EC étaientintroduitesdans le systèmeavant de procéderà la lixiviation du sol montrent que cettevariantetechnologiqueest moins perfolmante que l'autre et ce, fort probablementen raison de problèmesde colmatagede la membrane.En effet, après4 h de lixiviation une partie de la contaminationmétallique se retrouve sous forme soluble (lixiviat du côté du sol + lixiviat du côté de l'adsorbant)en quantitésupérieureà celle de l'essai B r99 soit 38 mg de Cu, 353 mg de Pb et 232 mg de Zn et le bilan massiqueindique une répartition similaire des élémentssolublesde chacundes côtés de la membraneséparatriceavec 81olodu Cu, 88% du Pb et 81% du Zndu côté du sol. Par contre,l'analysedu contenudes EC aprèsl'essai montre qu'une plus faible portion de la contamination métallique se retrouve maintenant dans celles-ci(10 mg de Cu, 93 mg de Pb et32 mg de Zn).Il sembledonc que les métauxsolubiliséspar la lixiviation aient plus de difficultés à traverserla membranelorsqueles EC sont ajoutéesau début de l'essai avant la répartition des élémentsentre les deux parties du réacteur.Les problèmes de colmatage observés plus particulièrement dans cet essai (C) semblent provenir surtout de la formation de particules colloïdalescréespar l'immersion des EC. Comme les EC contiennentune ceftaine partie de graisse(3,5%) provenanten partie des gras natwels retrouvésdans les écailleset en partie du beurre de cacao déposélors du rôtissagedes fèves de cacao, il est possible que les particulescolloïdalessoientd'origine graisseuse (Greenwood-Barton, 1965). Af,rn de diminuer la présencedes particulescolloidalesdans le réacteurau moment de I'immersion desEC, une procédurede lavagede l'adsorbantaétéutilisé.Les EC lavéesont ensuiteété utilisées lors d'autres essaiseffectuésavec le réacteurà membrane(essaisD à G). Le Tableau 59 donne la composition initiale et finale du sol, des EC et des lixiviats pour les essais(D-G) effectuésavec des EC préalablementlavéesde granulométriesupérieureà 1 000 pm. Pour le quatrièmeessai(D) où les EC lavéesont été ajoutéesaprès3 h de lixiviæion, la répartition desélémentssolubilisésestprochede celle observéedansI'essaiB (Tableau58). Ainsi, après4 h de lixiviation une partie de la contaminationmétallique se retrouve encoresousforme soluble (lixiviat du côté du sol + lixiviat du côté de I'adsorbant)soit 40 mg de Cu, 156 mg de Pb et 191 mg de Zî. Par contre, le bilan massiqueindique une répartition differente des élémentssolublesde chacundes côtés de la membrane séparatriceavec 95oÂdu Cu, 93oÂdu Pb et 79oÂdu Zn du côté du sol. Néanmoins, l'analyse du contenu des EC après l'essai montre qu'une bonne portion de la contaminationmétallique se retrouve maintenantdans celles-ci (24 mg de Cu,2l1 mg de Pb et 45 mg de Zn). De fait, I'utilisation d'EC lavéespermetd'aller chercherune plus grandequantité de Pb du lixiviat que les EC non-lavées(essaisB). 200 \ q o ^ h Cô.1 ca 0 0 r . ) s h f - | rl .f,ca N N o .0) <o q} (J = bo a-.1 ô.1 Or .ô oo^ ô.t X ' q) doo d oo r \ I v) .q) v) a c) cÀ q) Q o tu () O Q oo at) = ,ri c'.i @ o ê X v) o r ) o o . a \ o \o c.) O\ o r | o o o cô aê) cô ^l é) N <J (,) a a é) N O v} \o oo d i o s e) cô <o q o C) \q) U) ôO ttr l r l \ o F- .q) -i- c.l o ôl cô N C \ c a ttcô \O cô X \q) I q) a 00 cî oO cO O\ V - r O $ a-t c.l oo oo oo \o) Q q) U) U ôl oo- oo. {al ôl OO ô:l r i t N o o 4 O cô È Q 's\ Q 9 -x c\ U .a c.l oO co o O S F - cn ô] co \O \o \r æ |.n q a o a O E q) , \O D'autre part, les résultats du cinquième essai (E) où les EC lavées étaient introduites dans le systèmeavantde procéderà la lixiviation du sol montrent que cettevariantetechnologiqueest plus performante que celle avec les EC naturelles (essai C) et ce, fort probablementen raison de la réduction du colmatage de la membrane. En effet, après 6 h de lixiviation une partie de la contaminationmétallique se retrouve sousforme soluble(lixiviat du côté du sol + lixiviat du côté de l'adsorbant)en quantitéinferieureà celle de l'essaiC soit 2l mgde Cu, 198mg de Pb et 178 mg de Zn, alorc que le bilan massiqueindique une répartition similaire des élémentssolubles de chacun descôtésde la membraneséparatrice avec88% du Cu,9Io du Pb et 80oÂdu Zndu côté du sol. Par contre, I'analyse du contenu des EC après l'essai montre qu'une plus forte portion de la contaminationmétallique se rehouve maintenantdanscelles-ci (12 mg de Cu, 282 mg de Pb et I 38 mg de Zn). Il semble donc que l'utilisation d'EC lavées soient préférables encore une fois à l'utilisation desEC naturelles. Le sixième essai(F) consistaità utiliser des EC lavéesen quantitésimportantes(400 g) répartiessur deux cycles de lixiviation et adsorptionsimultanées.Ainsi, une lixiviation de 2h atout d'abord été effectuéeet a été suivie d'une adsorptiond'une heure avec200 g d'adsorbant.Les EC ont ensuite été retiréeset une autre lixiviation de 2 h du même sol a été effectuéeavant d'ajouter une nouvelle quantité d'EC durant une autre heure.Après 6 h de lixiviation et d'adsorption simultanéeune partie de la contamination métallique se reûouve encore sous fonne soluble (lixiviat du côté du sol + lixiviat du côté de l'adsorbant)en quantitésimilaire aux essaisD et E soit 35 mg de Cu,192 mg de Pb et 197 mg de Zn. Pour sapart, le bilan massiqueindique aussiune répartition similaire aux essais D et E des élémentssolublesde chacundescôtésde la membraneséparatriceavec glYo du Cu,92Yo du Pb et72o duZn du côté du sol. Par contre,l'analysedu contenudes EC aprèsl'essai montre qu'une portion légèrementplus forte de la contaminationmétallique se retuouvemaintenant dans celles-ci(16 mg de Cu, 299 mg de Pb et 93 mg de Zn). Le septièmeessai(G) consistaità utiliser desEC lavéesen quantitésfaibles (20 ù durant une courte période de temps (30 min) puis de les retirer et de les remplacerpar une autreportion fraîche d'EC lavéesafin : 1) de saturerau maximum les EC et donc de diminuer la quantitérequisepour traiter un volume de sol, 2) de réduire les effets de colmatagede la membranneen ayant une faible quantité d'agents colmatants et 3) de forcer une lixiviation accrue des métaux du sol en réduisant constamment la quantité de métaux en solution par l'adsorption. Après 6 h de lixiviation et 202 d'adsorption simultanéeune partie de la contaminationmétallique se retrouve encore sous forme solubleavec 16 mg de Cu, 128 mg de Pb et 134 mg de Zn.Pour sa part, le bilan massiqueindique une répartition des élémentssolubles(lixiviat du côté du sol + lixiviat du côté de l'adsorbant) de chacundes côtésde la membraneséparatriceavec 78%odu Cu,82Yodu Pb et 63yo dn Zn du côté du sol. L'analysedu contenudesEC aprèsl'essaimontrequ'uneportion similaireà cellesdesessaisE et F de la contaminationmétallique se retrouvemaintenantdanscelles-ci (17 mg de Cu,273 mg de Pb et 138 mgdeZn). Par ailleurs, le Tableau 60 donne la répartition du Pb dans le réacteurà membraneaprèsles divers essaisde lixiviation et d'adsorption simultanés.Au niveau de I'enlèvementdu Pb contenu dans le sol, les essaisA et F s'avèrent ceux ayant permis d'extraire le plus de Pb avec tous les deux 610lo d'enlèvement.Au niveau du Pb dans le lixiviat du côté du sol, les essaisC et G laissentune plus forte proportion de Pb de ce côté. Au niveau du Pb dans le lixiviat du côté de l'adsorbant, l'essai contrôle A laisse une tuèsgrandeproportion de Pb en solution puisqu'il n'y avait pas d'adsorbant présentlors de cette expérience.Dans les autrescas,les essaisD, E et F laissentmoins de 20Âdu Pb en solution de ce côté du réacteurà membrane.Au niveau des EC, les essaisD, E et F permettent d'obtenir les plus grandesquantitésde Pb dansl'adsorbant.Enfin, malgré les diffrcultés à établir des bilans massiquesprécis avec d'aussi faibles volumeset poids, il y a peu de perte observéedans les bilansétablis. Il semble donc que l'utilisation des EC lavées soit préférable à l'utilisation des EC naturelles puisqu'elles semblentgénérermoins de problèmede colmatage.À cet égard,le choix d'un réacteur comportantune membranesembleune option technologiquepeu viable en raison de la très grande finessedu sol à l'étude et de la faible perméabilitédes membranesayant d'aussi faibles porosités (< 10 pm). Il n'a pas été possible avec ce systèmed'établir avec certitude la viabilité de la lixiviation et de l'adsorption simultanée.D'autres essaisavec desdesignsde réacteurdifferents sont donc recommandésafin de statuerdéfinitivementsrr cettehypothèse. 203 \O .i- \O F- q c ê Q o o ca V) C.l cl < ' o \ - r ) r ) s o \ V c A r ) + N N L q rf \O ca^ É \ i = R \é) o <o ca tr- OO = = t R êo oo C \ N N o\ ô tr- I O q) X r]âR q) rl N O \ c i \o qJ r ô $ t . ) t - - \q) I a \o) q) a a oo o) v) L c\ llr a q) Q \o \o cq cî .f, c\ U \o (, U o c o ç ^ , n U) \ar o n , c \ e - + - i ! . d X .t) q,) - .1 qi \ c.) v oô fal tn a.l a{ q) N q) N O\ oo rô v , { ^ r ) \ o I é) c'I r ) c .i- r) \O sl s r ) l . ) s oô uÀ q) q) \q) \o o F-. \o $ o O t r - O t t c n N F - * s o \ s v a ô a ô U) q) . t € o ^ n 3 ô.1 t-. f- \O t-r s o o \ o r ) C- oo oO t-- q) v) U t\ Fcî (t) oo oo oo cô oo ô.1 U I r \ O o\ c j ô I'a.l \^ ^ rrt rr /l v ô : l r ) v 1 o \ o r ) o o \ o o\ ra q c) , o o ^ q rrr r- ri t c'i \(!) ct) \q) c 1 q S € ^ ç - O . q .'i ".i J + c'r ..i q) \q) l tn l ra L. aÀ () c) ci ôl ôl ra) ra) o ô l C - o o + + \ f q cq Ci e) cn .rc X q) an E U) U) c) v) q) v) .Al L q) : .e ii .E8 = 9 ô l r o + F - F - g ' \ h c'l a.t s EË :i .H j ta) N L \ar) q) ,GI L q) c.) \0) lr <o o o o r o t .s'ËSôl o ô1O ocôO ÈO \ ciO Oa.l \ .1O X F1 a) U) Fl c.r \o^ 1 00^ oq vl .l ^ O \ | r ) \ t | . ) O \ O \ C - . 1 . ô . + + l r ) * . ô r . ) n a F \0) q \o o q E q) a/ /ra f ) rrt b r'1 613 Procédéà contre-courant Il y a très peu de donnéesdisponiblesdansla littératuresur le designde systèmesd'adsorption avec des matériaux naturels capablesd'enlever les métaux en solution (Ho et McKay, 2000). Ainsi, la plupart des études existantestendent à minimiser la massed'adsorbantrequise pour enlever une certainequantité de métal par rapport à un volume fixe d'eaux usées.De fait, ce paramètreest très important lorsque les adsorbantschoisis sont très coûteux mais la qualité du contact et le temps de rétention sont souventnégligés(Ho et McKay, 2000). Un systèmeà contre-couranta été élaboré afin de réduire la consommationen adsorbantrequise pour traiter les lixiviats acides de sols (LAS). Un schémaconceptuel simple de ce système est présenté à Figure 27. De fait, le traitement des LAS s'effectue selon cinq étapes consécutives d'adsorptionsur les EC. Ainsi, les EC utiliséeslors de l'étape5 du traitementsontpar la suiteutiliséeslors desétapes4, 3,2 et 1 des autuestraitements.L'adsorbant saturéen métaux qui a subit toutes les étapesd'adsorption (5 étapes)peut alors être disposéou recyclé par élution à l'acide. Un total de neufs lixiviats acides de sol (LAS de A à D ont donc ététraités parlaméthode d'adsorptionà contre-courant. Le Tableau 61 montre la matrice des 13 échantillonsd'adsorbant(ECr à EC3) qui ont été utilisés pour traiter les neufs LAS (A à I). L'échantillon EC1 a été utilisé une seule fois à l'étape d'adsorptionI du LAS (A). L'échantillonEC2a étéutilisé derx fois soit à l'étaped'adsorption2 du LAS (A) et à l'étape I du LAS (B). Sur le même principe, les échantillonsEC5 à ECq ont été utilisé lors de cinq étapesd'adsorption.L'échantillon ECr: a été utilisé une seule fois lors de l'étape d'adsorption5 du LAS (I). Le Tableau 62 montre les volumes finaux en LAS mesurésà la fin des essais de cinq étapes d'adsorption. Environ 20Yodu volume initial de LAS est perdu lors de la filtration et des diverses étapesd'adsorption.Les concentuations initiales en Pb sont égalementprésentéesau Tableau 62.La concentrationinitiale moyennedu Pb en solutionestde 27,0+2,8 mglL. 206 Liquiviat acidede sol ( I I t Adsorbant saturéen métaux Nouvel adsorbant Figure27 pour le traitementdesLAS Schémade based'un systèmeà contre-courant Tableau61 Matrice des adsorbants utilisés durant les diverses étapes du système à contre-courant Étapesd'adsorption 4 A ECr ECz B ECz EC: C ECs D ECs EC: ECs ECo ECs ECe ECt ECs ECa ECz ECr E ECs ECo ECt ECs EC.) F ECo ECz ECs 0Ce lrl(lr0 G ECz ECs l.l(:q I.l(lro ECn H ECn li( t,) 1 . .l(r { } ECu ECrz I ECs l',('ri| ECr r ECrz EC'., 208 o ' - ô t o \ ' a a . t c ! c o ! i + o ^i o . o' c o.t !-i ê a c c.i + o o -i o o ..i r:v.i ll r- \ c + o ( r ) É o \ . 4 \ o . r | oô^ (..1. o: .a^ --.i- c.L .o- o: .o" ct c.l ct n .i- 'j. -i- .i. ê o c r o o \ o r ô . ô r , . r 3 r \ . o ^ l : ' l o - . l o \ \ 1 t- ( . É r a r , r . o o o o o o O \ o ' \ a-- c.t ô O ô O \ ! i ' +:.1 à i \ o -o I + . * - . \ d o d g c r i " r n < I + l! q,) \qJ oo c À o c â t - c ô I : - \ o r - - . ô É'- v1 v1 vl cê- q 'o- c^ \ - . 1 + . . r o o \ o c o o \ o Dl rr r ) O ' , r ) ! t . . \ O r) .t |. ô') c Ê r.) o o t\ (.n ai c.l ôl t - ci U) Fl { r t _ - @ .$ oÔ |.1 Ê.a.1 c! .:r ...1 \c al .i Fl â0 o . n . . j o ê - - o a . l c i Ô v 1 a - c ê 6 : ô ô J . i f Ë : ^ .-i ôd \d .-i "d + .5 ct oo al c! ct a] a.t câ t-- o, a- '.r l- co t-- o co oî É ôt a.t \t ôt X v r i\ 'r ol l- o. l-- oo F- a - O U " i î a.l < c 0 ( ) Ê ' ! t ' . ( , E - F ô d . : = Ë à t Tableau 63 Concentrâtion en Cu (mg/L) dans le LAS à la fin de chacunedes étapes d'adsorption Enlèvemcnt (.%) Étapes d'adsorplion Cuiniti"t (mgll-) 3,12 2,46 tg? B 3 , 1I 2,81 )'lR 1,10 64,7 c ?q3 2.8'1 )44 1,90 1,32 55 I D ?4r 't t6 )t1 111 |,79 ') \') I ?5 49,7 1,89 40,3 2,56 )trq 2,02 1,38 46,3 2,61 t,87 4l,0 1,96 1tq E F |,44 t,2s t,92 3,09 I0i )44 2,36 3,06 2,81 j , 1I 1,05 G 3.17 H ?q? 2,89 2,86 I ?qq ,91 2,85 )4\ 2,O2 ?)4 Moyenne )9â 2,80 ) 6 2,O5 154 41 61 0,26 0,2'7 o l0 0,53 0,48 ô'lo 12,51 t ql 2,81 2,80 t ao |,82 38,57 0,26 0,27 0,28 0,23 0,26 5,90 Déviation std MoyenneE-I Dév. Std. E-I Tableau 64 0,25 Concentration en Zn (mg/L) dans le LAS à la fin de chacunedes étapes d'adsorption Zni',iti"r Étapesd'adsorption Enlèvement 1()1 (mC/L) (%) 16,86 16,16 15,67 14,60 13,00 I 1,93 B 18,25 t 7t ) 11 1<, 16,64 lsql 14,18 c 17,O7 16,42 15,88 1 51 7 t 4,01 13,08 )1 4 D t6,70 14,82 14,44 t3,94 t2,20 27,O E 18,24 r5,87 l'7,54 r7 , 3 8 16,82 16,33 14,67 19,6 F 15,76 15,'72 15,42 1,4,8'7 14,13 t?4: 2t,2 c 16,:t9 16,09 16,00 14,20 1 1 4 H t7,33 t6,()2 16,21 t5,12 15,66 1541 14,97 13,2t 23,8 I 15,70 15,01 14,65 I4,15 12,67 19,3 Moyelne 16,92 16,40 15.96 | 54l 14,65 13,17 22,t2 Déviation std 0,93 0,74 0,89 0,87 1,08 0,98 4,61 Moyenne E-l 16,69 16,34 16,00 t554 15,00 ll tt 19,45 Dév. Std.E-l 1,09 0,87 0,90 0,85 0,92 0,97 3,82 210 Les çoncentrationsde Pb en solution à la fin de chacune des étapes d'adsolption sont aussi indiquéesdansce tableau.De fait, unebaisseprogressivedu Pb en solutionest observéede l'étape I (Pbr:21,8+2,3mglL;1àl'étape5(Pbr:3.6+1.2mglL).A I'inverse, lesrendements d'enlèvement du Pb s'accroissent de 19,0+ 7,3%(étape1) à86,7+ 4$% (étape5). Le haiternentdes LAS (E) à (D révèlemieux les possibilitésdu procédéà contre-courantpuisque Iors de ces essaisune séquencecomplèted'adsorbanta été utilisé (i.e. l'étape d'adsorption 1 est effectuéeavec un adsorbantayant déjà subi les étapes5,4, 3 et 2). Le Tableau62 montre que les rendements{inaux d'enlèvement du Pb sont légèrementinférieurs pour ces essais avec une moyenne de 83,2+ 1,6%, alors que la concentrationfinale moyenne en Pb soluble est de 4,5 + 0,3 mg/L. Les Tableaux63 e164 présentent,pour leur par1,les résultatsconcemantI'enlèvementdu Cu et du Zn. Les concentrationsinitiales mol'ennesdu Cu et du Zn en solution sont respectivementde 2.94+ 0.26mglL et 16,9+ 0,9 mg/L. De lâit, une baisseprogressivedu Cu en solutionest observéede l'étape i (Cuç= l,gg 1 0,27 mglL) à l'étape 5 (Cu1: 1,54 + 0,39 mg/L). Le mêmephénomènea été constatédansle casdu 7-navecune chute progressivedu Zn en solution de l'étape I (Znr : 76,4+ 0,7 mg,tl-) à l'étape 5 (Znç -13,2+ 1,0mg/L). Les Tableaux63 et 64 montrentégalementles rendementsfinaux d'enlèvementdu Cu et du 7-npour les essaiscomplets(E) à (D. Les rendementssont légèrementinférieursaux moyennesglobalesdes cssais,avecdesvaleursmoyennesde 38,6 + 5,9% pour le Cu et 19,5+ 3,8o% pour le Zn. Le Tableau65 montre les valeursde pH du LAS à la lin de chacunedes étapesd'adsorption.De fait, un accroissementdu pH cst observéde l'élape I (2.26+ 0,20) à l'étape 5 (3,38 + 0,32). Cette accroissementdu pH a déjà été expliquépar une mécanismed'échangecatonique entrele Pb et les protons(cationsadsorbés)et le Ca, le Mg et le K (cationsdésorbés). 211 cê \o c) .o- o1 o\o\ vl. <l- o" c9. c{ o: ol \o- \â- ,^- v} -+- .ê' ..l a.l ôl a..l ai ô.) a'l .o. cô, r: O, * câ vf .1 ..) C\ .,1 "1 .a ô,1 .\ a I c..l a.l at c.t ô.t c{ .î \. ôl É r - ô i \ c \ o e^ +- 1 ..1 -. --i .1 al al a\l .n .i cl N o .1 -.ô -^ 1 È . 4 , 4 ) Ê t \ h a.i a] cê o^ ! l- ? r o , c o ( ' t o o t_- .1 .a L Ôl al cl c\l ...1 ôl ôl c.i ôt aj cn N O at (h j r - c ' . a . t ô ô F N o l o ê o \ 1 ...1 "-: n. ..1 -a. .J. -.! a..] c! ôl a! c.l .-t .-i a.l o\ a.l ..1 ! ' i T Ft ql tr! < c0 O ÊÊ] . . ' .O : Ë - d ; È t at Le fableau 66 montre les qr-xrntités de Pb fixées sur les échantillonsd'EC au cours des étapes successivesd'adsorption. L'utilisation d'unc seule étape d'adsorption avec un échantillon frais d'EC (ECr) permet de fixer 10,2 mg de Pb. L'utilisation de plus d'une étaped'adsorptionpermet d'accroîtrela quantitéde Pb fixée. Dn fait, une moyennede 21,2+ I ,8 mg de Pb a été adsorbésur les écaillesECs à ECq qui ont été utiiiséeslors de cinq étapesd'adsorption.L'accroissementdu Pb fixé a éténoté d'une façonplus parliculièrclors de l'utilisation de deux ou trois étapesd'adsorption. Tableau 66 Massc et concentration en Pb fixé sur les écaillesde cacaolors du procédé à contre-courânt Adsorbants Pb adsorbé total ("'e) Mr (c) q" (ng/g) q^ (mg/9 ECr 10,18 1)l 1,O2 I,06 EC: 18,01 6,98 2,09 2,0'7 EC,; 20,28 6,96 2,36 18,65 6,87 )45 ECs 18.32 6,60 7,50 ECu 20,88 ECr 22,95 ECr 2t,49 EC, 22,12 6,47 ECro 1' 7,' 71 6,68 ECrt ECr: 9,t4 2,38 2,40 2,88 6,61 3,18 2,98 ?qd 2,7'7 3,02 2,83 ? 1q 6,88 '7,92 1,85 I,95 1 , 11 1,12 0,39 0,37 ECr 3,89 '7 41 Moyenne r6,78 5;77 6,90 2 , iI 2,t0 î t') 0,86 0,79 6,54 )qn 1 '7'\ 0,06 0,25 0,22 Déviation std MoyenneEC5-ECe Dév- std EC5-ECe 21,15 1. 1 6 Les concentrationscalculéesde Pb adsorbé(4") sont égalementprésentéesau Tableau 66. Ces résultatsmontrent que le procédéà oontre-courantpermetd'accroîtreles q. de 1 020 mgikg (ECl) pour une étaped'adsorytion à une valeur moyennede 2 900 + 250 mg/kg (échantillonsECs-ECq) pour un systèmeà cincl étapes.De plus, le contenuen Pb (q.) des EC a aussi été évalué par des digestionsà I'acide de ce matérielorganique.De fait, I'accroissementde la quantitéde Pb fixé sur 2t3 lcs EC a été confirmé par ces valeursde q,,. À tite d'exemple,w Q- : 1060 mg/kg a été mesuré pour les écaillesEC1, et une valeur moyenne de2730+220mglkg a été meswée pour les écailles EC5 à ECe. Une très bonne oorrélation(inférieureà 10% de variation) est donc obtenueentre les valeurscalculées(q) et nextrées (q,). D'autre part. le poids des EC récupéréesà la fin de chaqueessai(M) est donlé au Tableau66. Il Iàut se souvenirqu'une nusse initiale (M) de 10 g a été utiliséepour tous les essais.Environ, 2870 de la masseiniliale est perduelors de la 1'"' étaped'adsorptionalors qu'une moyennede 35% de la masseinitiale (Mr: 6,54 + 0,06 g) est perdueau colrs descinq étapcsd'adsorption(EC5-ECe).Ces résultatssont similairesà ccux obtenuslors descssaissur la resénérationdesEC. La Figure 28 montre la fixation cumulative du Pb sur les EC durart les étapes consécutves d'adsorption.En conditiond'opiration normale(EC5à ECe),la quantitéde Pb llxée estrelativement bien distribuée entre les quatre premièrcs étapes d'adsorption. La fixation du Pb lors de la cinquième étape est moins imporlante que lors des étapesprécédcntes.Cette figute démontre clairement qu'il est possible d'opérer un procédé d'adsorption à contre-courânten utilisant seulemerTtrois à quatrc étapesde fixation sansperdredc façon significativela capacitéde fixation du Pb. 2t4 IÉtape I lÉtape 2 IÉtape 3 IÉtape 4 IÉtape 5 20 o! iro = 1 ) \q) ! , 2 < > ; o ECl ECz EC3 NC4 ECs EC6 E.C7 EC8 ECg EC1OECll NCI? EC13 Écailtesde cacao Figure28 Adsorption cumulative du Pb sur les écaillesde cacaodurant I'application du procédé à contre-courant La Figure 29 etla Figure 30 montrent la contribution relative de chacunedes étapesd'adsorption pour I'enlèvement du Cu et du Zn des LAS. Les concentrationsinitiales de ces métaux dans les LAS se situaientrespectivemententre2,93 + 0,07 mglL et 17,I + 0,9 mglL, Pow le Cu et le Zn soit des teneurs plus faibles que celle du Pb. La Figure 29 révèle que I'enlèvement du Cu survient principalementdurant les étapesd'adsorption4 et 5. En fait, I'abaissementdes concentrationsen Pb lors des trois premièresétapesde fixation peut permettreun meilleur enlèvementdu Cu et ùt Zn dansles deux demièresétapesd'adsorption.En d'autresmots, les EC préfèrentadsorberle Pb et par la suite d'autres métaux comme le Cu et le Zn. Cette sélectivité a déjà été démontréedans les présentstravaux de rechercheet pourraît être exploitée dans le cadre de l'élaboration d'une filière complètede traitementdes lixiviats. 215 lÉtane 1 lÉtane 2liltaoe3 lÉtaoe 4 !Étape 5 à0 l.z a 0,8 \q) aÀ 6l u 0,4 ECl ECz EC3 NC4 ECs EC6 EC7 EC8 EC9 EC1OECll NC12 EC13 Écaillesde cacao Figure 29 Adsorption cumulative du Cu sur les écaillesde cacaodurant I'application du procédé à contre-courant 2t6 IÉtape 1 lÉtape 2liltape3 !Étape 4 !Étape 5 b n - - E "to 7 9 )- ) 14 q) \q) L 2te N 0r8 ECl EC2 EC3 NC4 ECs EC6 EC7 EC8 EC9 EC1OECl1 EC12 EC13 Écaitlesde cacao Figure30 du AdsorptioncumulativeduZn sur lesécaillesde cacaodurant loapplication procédéà contre-courant Par ailleurs, la fixation cumulative du Pb sur les EC lors de toutes les étapesdu procédé à contreconranta été tracéeen fonction des concentrationscorespondantesde Pb en solution mesuréesà la fin de chacune des étapes d'adsorption (Figure 31). Ainsi, une bonne correlation linéraire (f :0,9172) est observéeentreces deux paramètres.D'une façon générale,dans les expériencessur I'adsorption des métaux, une baisse significative de la capacitéde fixation est obtenueau fur et à mesure de la diminution des métaux en solution. Ceci peut s'expliquer par l'équilibre chimique entre les métaux fixés (adsorbés)et les métaux solubles(non-adsorbés).Par contre, l'application du procédé à contre-courantpermet de réduire, presque complètement, la chute de la capacité de fixation du métal par l'utilisation d'un adsorbantcontenantmoins de Pb pour des concentrations plus faibles en Pb soluble. 217 28 24 y:0,9087x t R'= 0.9172 g0 20 716 (, â I t T t t at f 8 8 1 16 2 20 24 28 Concentration fTnaleen Pb soluble (mg/L) Figure31 Résultats combinésde tous les expérienceseffectuéesavec le procédé à contrecourant entre I'adsorption cumulative du Pb sur les écailles de cacao et les concentrationsfinales en Pb D'autre part, la capacité globale du procédé à contre-couranta aussi été évaluée en traçant à la Figure 32 la quantité finale de Pb fixé sur les EC (q^) durantle traitementdes neufs LAS versusla concentrationfinale corespondante du Pb en solution (Pb). Cette figure montre clairement que I'accroissementdu nombre d'étapesd'adsorptionpermet d'améliorer à la fois la quantitéde Pb fixé sur les EC et de diminuer les concentrationsrésiduellesen Pb soluble. Le gain est principalemment observélorsque le nombre d'étapesd'adsorption est augruentéde 1 à 3. Néanmoins,l'utilisation de trois étapesd'adsorptionpeut être particulièrementavantageuxdu point de vue environnementalcar elle permettrait d'obtenir une quantité résiduelle de Pb en solution plus faible sans avoir à ajouter plus d'adsorbantspour le traitementd'un LAS. 2r8 3s00 3000 ê0 â0 E 2500 .qt 2000 U) c) E lsoo \q) L I 10oo s00 0 6 8 1 0 1 2 1 4 1 6 1 8 20 22 24 Concentrationfinal en Pb soluble,Pb1(mg/L) I 5 étapesd'adsorption A 4 étapesd'adsorption A 3 étapesd'adsorption t 2 étapesd'adsorptiono I étaped'adsorption Figure32 Efficacité globaledu procédéà contre-courant en terme d'adsorption du Pb versusla concentrationfinale en Pb (Pbi : 27.0+ 2.8 mg[L, PHi = 2.20* 0.03, lECl : l0 glL) En terminant, ces travaux démontrentque le procédéà contre-courantest particulièrementefficace pour adsorberle Pb mais peut aussiêtre utilisé, mais de manièremoins efficace,pour I'enlèvement d'autres métaux comme le Cu et LeZn. L'efficacité moins grande d'adsorption des métaux, autre que le Pb, pourrait rendre nécessairel'obligation de recirculer complètementl'effluent du procédé de manière à ne pas avoir à rencontrer les normes de rejet à l'égout en vigueur pour ces autres métaux. Finalement, ce procédé à contre-courantpourrait sans doute être appliqué avec d'autres adsorbants,au lieu des EC, pour le traitement d'autres solutions métalliques de diversesorigines (décontaminationdes cendresd'incinérateuret de bouesd'épurationpar exemples). 2r9 614 Récupérationdu plomb extrait de sol contaminépar adsorptionsur des colonnesd'écaillesde cacao La récupération du Pb desLAS a égalementété évaluéeavecdescolonnescontenantdesEC. De fait, I'utilisationde colonnepermetd'offrir un supportefficaceauxEC et,dansla perspective d'une application à grande échelle, I'utilisation de colonnes faciliterait les opérationsreliées au changement du matérieladsorbant.Enfin, la regénération des EC seraitfacilitéepar I'utilisation d'un systèmeencolonne. 614rl Effet de la chargehydraulique Le Tableau67 montreles chargeshydrauliques lors desessaisd'adsorptionavec réellesmesurées huit colonnesde percolation.Ces chargessont légèrementinferieuresaux valeursdes charges hydrauliquesvisées.En fait, les chargesréellesreprésentent entre 90,3 et 94,0o/odes charges hydrauliquesvisées.Ceci s'expliquepar la résistancehydrauliqueattribuableà l'écoulementde I'eflluentaufraversdescolonnesrempliesd'EC. Tableau 67 Charge visée (mUmin) 2,0 2,5 5,0 t0 20 30 40 50 Paramètresd'opération des colonneset bilan d'enlèvementdu plomb lors des essaisd'adsorption en colonnes avec différentes charges hydrauliques Charge réelle Charge réelle tc (ml/min) (crn/min) (min) pH final * Cr ** & 9r (mslL) (%) (mg Pb/g) 1,88 0,37 127,7 l,9l 6,24 82,8 2,86 2,31 0,46 103,9 1,97 6,93 79,5 2,69 4,58 0,90 52,4 2,03 9,78 73,1 2,71 9,27 1,83 25,9 2,00 13,78 62,1 2,34 18,7 3,69 12,8 2,00 18,86 48,0 1,75 27,7 5,47 8,7 1,99 20,48 43,6 1,53 37,5 7,40 2,00 19,93 45,1 1,64 45,2 8,92 6,4 s? 2,02 20,68 43,0 1,56 Le pH initial du lixiviat est de 2,03. La concentrationinitiale deplomb du lixiviat est de 36,3 mg/L. 220 Dans les systèmesde traitement d'effluent en colonnes de percolation, la charge appliquée peut égalementêtre exprimée en terme de hauteurde liquide traitée par unité de temps. Dans ce cas, les chargesréellestraitéesse situaiententre0,37 et 8,92 cm/min. Le volume vide mesuré dans la hauteur des colonnes (80 cm) occupéepar les EC a été établi à 240 mL. En se basantsur cette valeur et celles des chargeshydrauliques,il a été possible d'établir les différentstemps de contact(t) de l'effluent avecles EC. Les valeursprésentéesau Tableau65 se situent entre 5 et 128 min. Le Tableau 67 montre égalementles valeurs finales de pH mesuréespour les effluents de chaque colonne. Ces valeurs coffespondentde près à celle du LAS utilisé pour alimenté les colonnes,soit unevaleurde pH :2,03. L'évolution de la concentrationcumulative de plomb dans les effluents (C) des colonnes opérées avec différentes chargeshydrauliquesen fonction du volume de LAS traité (V") est montrée à la Figure 33. Des comportementstrès différents sont observésselon la chargeutilisée. Par exemple, des volumes de lixiviat inferieurs à I L ont été traités avant d'atteindre une concentrationde plomb de 5 mglL dansle casdeschargessupériewesà 10 mllmin, alorsque desvolumesde2,29,3,90 et 4,66L ont étérespectivement traitésdansle casdeschargesde 5,0,2,5 et2,0 mLlmin. 221 : 9 2 0 .i 16 o ct 1r,r q ra tl .o F = o : é) 1o E v 8 4 9 () 0 2 3 Volumecumulatifde lixiviattraité,V" (L) ---.-2,0ml/min -r-20 ml/min Figure33 +2.5 ml/min --.-30 ml/min --.-5.0 ml/min --.- 40 ml/min -*- 10 mL/min --.- 50 ml/min Evolution pour différentes chargeshydrauliques de la concentration de plomb dans le lixiviat traité en fonction du volume cumulatif de lixiviat traité L'effet de la chargehydrauliqueet, par conséquent,du tempsde contact sur l'efficacité d'adsorption du plomb est égalementprésentéà la Figure 34. Cettefois-ci, desvolumes respectifsde I,82,3,40 et 3,72L ont été traités avant que le rendementcumulatif d'enlèvementdu plomb (&) ne soit réduit à 90% dans le cas des chargesde 5,0, 2,5 et 2,0 mLlmin, alors que des volumes inferieurs à 1 L ont ététraitésdansles cas deschargessupérieuresà 10 mllmin (tc < 25,9 min). 222 100 7 e 0 Ë s o 'O -EQzo ' - 6 0 Ë s o Ë l o 30 2 3 Volumecumulatifdelixiviattraité'V" (L) '-.-2.0 ml/min -r,- 20 ml/min Figure34 -'.-2.5 ml/min -ê30 ml/min -*-5.0 ml/min --.- 40 ml/min * 10 ml/min --.-- 50 ml/min Évolution pour différentes charges hydrauliques du rendement d'enlèvement du plomb en fonction du volume cumulatif de lixiviat traité Le Tableau 67 montre égalementla concentrationmoyenne de plomb dans les effluents lors du traitement de 5 L de LAS, ainsi que les rendementsconespondants.Une charge de 5 mllmin et pour l'obtentiond'un rendementmoyen supérieurà70%. Les chargesélevées moins est nécessaire (30 ml/min et plus) ne permettentd'atteindredesrendementsque de l'ordre de 45oÂ. Le Tableau 67 fournit aussi les valeurs de masse de plomb adsorbé sur les EC (qr) après le traitement de 5 L de LAS. Une haussede la quantité de plomb adsorbé a été observéeavec la diminution de la chargehydraulique,soit une valeur maximale de2,86 mg Pb/g EC pour une charge viséede 2,0 mLlmin, ainsiqu'une valeurminimalede 1,56mg Pb/g EC' Des efforts de modélisation ont été portés afin de décrire le comportement du rendement d'enlèvementdu plomb (R) et de la quantitéde plomb adsorbé(qr) en fonction du temps de contact 223 (t") avec les EC dans ce systèmed'adsorption en colome. La Figure 35 montre, d'une part, une très bonne relation (f :0,972) entre le Rl et le L selon l'expressionmathématiquesuivanteapparentéeà I'isothermede Langmuir: Équation 37 Rr: R."* t. / (a + t.) Où R*. est le rendementmaximum d'enlèvementdu plomb pour un temps de contactinfini et a est une constantereliée à l'énergie d'adsorption, à la concentrationinitiale de plomb, au volume de lixiviat traité et à la configuration du système.Une valeur de Rn,'u* de 82j0 a étê établieselon cette relation. 90 o 80 -- o 70 o 5 6 0 = g 5 0 o Rr: R.r* * t. / (a + t.) c,) .ô 40 R**:82.29 a = 6.339 n'= O.9ZZ -c) Ë {) 3 0 q) 820 l0 0 20 40 60 80 100 r20 140 Tempsde contact,t" (min) Figure 35 Modélisation de I'enlèvementdu plomb dans le lixiviat en fonction du temps de contact sur les écaillesde cacao 224 La Figure 36 expose,quant à elle, la relation existanteentre Ql et le t., laquelle peut s'exprimer selonla relation mathématiquesuivante: Équation 38 er: emaxt. / (a + t ) Où Q.u,.représentela quantitémaximale de plomb fixée par unité de miuse d'EC pour un tempsde contactinfini. Une valeur de q.u* de2p2 mg Pb/g EC a été calculéeà partir de cette équation. à0 è ! J o \o o â Q r = Q m a * * /t ( a + t . ) L o qmx = 2.916 a= 5.723 R2 = 0.973 é) \q) € Ë r 3 a r 20 80 60 100 120 140 Tempsde contact,t. (min) Figure 36 Modétisation de la quantité de plomb adsorbé en fonction du temps de contact sur les écaillesde cacao Une valeur d" q-u* (isothermede Langmuir) égaleà 7,56 mg Pb/g EC a été établie par Fiset et al. (2002) pour l'adsorption du plomb sur les EC à partir d'une solution monométallique (Ci : 54,0 mg Pb/L). La valeur plus faible de q-u* obtenuedansle présentcaspeut s'expliquerpar la 225 présence de plusieurs métaux et cations pouvant compétitionner avec le plomb pour les sites d'adsorption etlou d'échanged'ions des EC. La concentrationinitiale plus faible de plomb dans la présenteétude (C1: 36,3 mg Pb/L), en comparaisonaux travaux de Fiset et al. (2002), contribue aussicertainementà cet écartde la capacitéde fixation du plomb sur les EC. 6,,412 Essaissuccessifsdescyclesd'adsorption et d,élution Dans une seconde étape,des cycles d'adsorption et d'élution des EC avec un systèmede quatre colonnesopéréesen série ont été effectuésafin de déterminerles performancespréliminaires d'une telle variante technologique.Dès lors, un total de 14 volumes de 15 L de LAS a été requis pour la réalisationdes cyclesd'adsorptionet d'élution.Un pH moyen de 2,09+ 0,13 a été mesurépour ces 14 volumes de LAS, avec une concentTation moyennede Pb de 34,9+6,2mg/L. La Figure 37 montre d'ailleurs les concentrationsde plomb dans les LAS utilisés pour l'alimentation des colonnes. 226 '] àt) .ot 40 ë 3 0 {,) É, 20 E l n I (J 0 60 100 80 120 Volumecumulatifde lixiviat traité (L) --r--Affluent --r- ColonneA --r- ColonneB Figure37 ' ColonneC *- Colonne D Évolution de la concentration de plomb dans le lixiviat en fonction du volume cumulatif de lixiviat traité pour le systèmede quatre colonnesde cacaoen série Les concentrationsde plomb dansles effluentsde chacunedesquatrecolonnesopéréesen sériesont aussimontréesà la Figure 37, alors que les rendementsd'enlèvementdu plomb sont exposésà la Figure 38. Les profils de concentration et de rendement sont présentéspour les quatre cycles d'adsorption, entrecoupésdes étapesd'élution, de rinçage et de regénérationdes EC. Ces figures démontrentque les EC peuvent être utiliséespour plusieurs cycles d'adsorption-élutionsansnoter de perte significative de l'efficacité du système. 227 100 û 8 0 : 6 0 q) q) 'q) _o 40 q) q) 8 2 0 60 100 80 120 140 Volumecumulatifde lixiviattraité (L) --r- ColonneA Figure 38 + ColonneB --r- ColonneC -*- ColonneD Evolution du rendement d'enlèvementdu plomb en fonction du volume cumulatif de lixiviat traité pour le systèmede quatre colonnes de cacao en série La duréede l'étape d'adsorptiona étéprolongéejusqu'à ce que I'efficacité de I'ensembledesquatre colonnesai chuté à moins de 50Âd'enlèvementdu plomb. Ce faisant, des volumes importants de lixiviat ont été traités, soit environ 180 L pour un total de quatre cycles, ce qui correspondà un volume moyen par cycle de 140 mLlgEC, comparativementà un volume de 100 mUgEC lors des essaisportant sur l'étude de l'effet de la chargehydraulique. Le volume vide mesurédansla hauteurdes colonnes(4 x 100 cm) occupéepar les EC a été établi à 1 200 mL. En se basant sur cette valeur, le temps de contact (t") dans le systèmea été estimé à 30min. Cette valeur de Ç se rapprochede celle mesurée(L:25,9 min) pour la chargeréelle de 9,27 mUmin (chargevisée de 10 mllmin), lors de l'étude de l'effet de la chargehydraulique. 228 La Figure 39 illustre I'accumulation de plomb sur les EC lors des quatre cycles d'adsorption. De manièregénérale,l'accumulation de plomb s'effectuede manièrecroissantede la premièrecolonne (colonneA) vers le dernièrecolonne (colonneD). Une valeur maximale de 4,93 mg Pb/g EC a été calculée dans la colonne A à la fin de la première étape d'adsorption, ce qui se rapprochede la '/,56 mg/g déterminéepar Fiset e/ al. (2002). Cette figure révèle égalementque valeur d" q.u* : l'étape d'élution réaliséeavecune solution d'acide diluée (HCl 1 N) permet de réduire à desvaleurs très faibles (q. < 0,5 mg Pb/g EC) les teneursen plomb dansles EC. à o { b \q) t - J O c) \o o 1 60 100 80 r20 Volumecumulatifde lixiviattraité(L) -r- Colonne A Figure39 + Colonne B -*- Colonne C * Colonne D Évolution de la quantité de plomb adsorbéesur les écaillesde cacaoen fonction du volume cumulatif de lixiviat traité pour le systèmede quatre colonnesde cacaoen série 229 Le Tableau 68 permet d'apprécier la répartition du plomb obtenue lors des diverses étapes du traitement et ce, pour les quatre cycles réaliséslors de cette étude.Ainsi, le bilan global des quatre cycles montueque la presquetotalité du plomb adsorbé, soit 99,9Yo.se retrouve dans la solution d'élution. D'autre part, de très petites quantités de plomb ont été calculéespour les fractions constituéesdes eaux de rinçageet de regénération,soit des massesinferieures à0,5yo des quantités de plomb fixé sur les EC lors desétapesd'adsorption. Tableau 68 Bilan de plomb adsorbé et désorbé lors des cycles de traitement avec les colonnesde cacaoopéréesen série Étapes Quantité de plomb (mg) Affluent Adsorption Élution Cycles Total I 989 1 385 | 648 | 272 6294 r 141 I 183 1 002 I 140 r 014 4 297 988 I 109 I 015 4295 Rinçage 6 5 Regénération I 2 n I I J l6 0 4 (%) Rendement Adsorptior/ Affluent l,luilon/ 57,4 t03,7 1 a a 69,2 79,7 68,3 98,6 977 100,1 99,9 Adsorption Dans le cadre de ces essais,un volume total de 28,5 L de solution d'élution a été produit pour une concentration moyenne de plomb de 150 mglL.En considérantune concentrationmoyeTrnedu lixiviat de 35 mg Pb/L, un facteur de concentration de 4,29 a été obtenu suite au procédé d'adsorption et d'élution. Il faut toutefois soulignerque la plus grandepartie du plomb est éluée au début de l'étape d'élution. Par exemple, une proportion de 96,00Âdu plomb a été éluée dans un volume total de 15,0L, soit une concentrationmoyennede275 mg Pb/L. Dansce cas,un facteurde concentrationdu plomb de 7,85 a été calculé. De plus, dans cette étude,la solution d'acide n'a été utilisée que pour une seuleétaped'élution. Or, il est d'usagecommun dans les procédésd'échange d'ions de réutiliserla solutiond'acidepour plusieursétapesd'élution,ce qui pennet d'augmenterle facteur de concentration.Cetteoption serad'ailleurs étudiéedansde futurs travaux de recherche. 230 À la fin des cycles d'adsorptionet d'élution, les EC ont été prélevéesdes quatrecolonneset ont été peséesaprèsséchage.Une perte de massese situantentre I I et 160Âa été constatéepour les EC des quatre colonnes par rapport à la masseinitiale (80 g) d'écailles utilisée. Cette perte de masseest attribuable à la solubilisation d'une partie des EC et à I'enlèvement des particules colloïdales contenuesdans cet adsorbant.La perte de masseplus faible observéedans cette étude s'explique certainementpar les étapesde lavageeffectuéeslors de la préparationdes EC, qui ont certainement contribuéà éliminer préalablementune partie desmatièrescolloïdaleset desmatièressolubilisables. 6,4,3 Coût des produits chimiques En considérantune perte de massede l5Yo d'EC à chaquecycle, la consommationde cet adsorbant peut êtueestiméeà 1,5 kg EC/ml de lixiviat traité,soit une quantité de 15 kg EC/t.m. de sol traité. Le prix des EC vendues en horticulture étant environ de 0,I2 $/kg EC, le coût associé à la consommationdes EC est évaluéà 1.8 $/t.m. de sol traité. D'autre part, la quantitéd'acide utiliséepour l'élution desmétaux(sansréutilisationde l'acide) a été évaluée,sur la basedes essaisen colonnes,à 8,24 kg HCI/m3 de lixiviat traité, ce qui correspondà une massede 82,4 kg HCI concentré/t.m.de sol traité. Le prix de l'acide chlorhydriqueconcentré,à l'échelle industrielle,étarfid'environ 0,175$/kg, le coût relié à la consommationd'acide peut être estimé à 14,4$/t.m. de sol traité. Évidemment, ce coût pourrait être susbtantiellementréduit en réutilisant l' acidepour plusieus cyclesd' adsorption-élution. Finalement,en contre-partiedes coûts associésaux produits chimiques,il faut souligner que le fait de pouvoir adsorberle plomb au pH du lixiviat de décontaminationde sol, sansavoir recoursà une neutralisationde celui-ci par addition d'une base,permet de pouvoir recycler le lixiviat traité pour d'autres étapesde lixiviation et adsorption.De plus, ce procédépelmet égalementd'éviter de devoir gérer les boues d'hydroxydes métalliques qui seraientgénéréespar précipitation des métaux par addition de chaux ou de soudecaustique. 231 CONCLUSION Les travaux présentésdans ce document ont permis de présenterune alternative intéressanteaux procédés conventionnelsde gestion des lixiviats acides produits lors de la restaurationdes sols contaminéspar les métaux. Ainsi, les écaillesde cacaosont très efficacespour enleverle plomb (Pb) contenudansdes solutions très acides (pH < 3,0) synthétiquesou naturelles(lixiviat de sol). De plus, la présenced'autres cations métalliques ne modifie pas de façon significative la capacité de fixation du Pb de cet adsorbant.Les écaillesde cacaopeuventégalementfixer des cationsmétalliquesautresque le Pb en quantitésappréciableslorsque les concentrationsen solution sont suffisamentimportantes.D'autre part, l'enlèvement des cations métalliques est très rapide (moins de 2 h) et s'accompagned'une fixation importante de protons et d'une libération de calcium, de potassium,de magnésiumet de sodium. Aussi, I'utilisation des écailles de cacao non-broyéesde taille supérieure à 1 000 pm semble suffisant pour obtenir des rendements adéquats d'enlèvement du Pb. Par ailleurs, le pH, la concentration en Pb et les sels présents (particulièrement Ct* et Mgt*) dans les solutions constituent des élémentsen compétition pour les sites de fixation disponibles sur les écailles de cacao. D'ailleurs, la mesure de la capacitéd'échange cationique montre rm grand potentiel des écailles de cacao à enlever les métaux par un tel procédé. Également, le blocage de groupes fonctionnelsa pennis d'identifier les groupementscarboxyliqueset aminescofilme sitesprincipaux de fixation du Pb sur les EC. L'utilisation de la microscopie électronique à balayage et de la diffraction par rayon X ont égalementpermis de montrer f importante dispersiondu Pb dans les écaillesde cacaosouventcaractéristiquedes phénomènesd'adsorptionet d'échangecationique.La présencede précipités de composésde plomb a aussi été observée,ce qui laisse supposerqu'une partie de I'enlèvementdu plomb peut égalementêtreattribuéeà desphénomènesde précipitation. En ce qui a trait à l'élaboration d'une chaînede traitementdeslixiviats acides,les variantesétudiées montrent plusieurs éléments intéressantspour la mise à l'échelle d'un procédé comprenant une étaped'adsorption des métaux en solution par les écaillesde cacao.Tout d'abord, la possibilité de zJ3 réutiliser les écailles de cacao par une élution acide des métaux semble une voie prometteuse particulièrementsi elle s'accompagnedu recyclagede la solution d'élution. D'autre part, l'étude de la lixiviation et de I'adsorption simultanéen'a pas produit de résultats concluantsquant au potentiel véritable de cettevariantetechnologique.L'utilisation d'une nouvelle configuration de réacteursembletoutefoisnécessaireavant de rejetercetteoption. Le procédé à contre-courantpermet quant à lui d'améliorer à la fois la quantité de Pb fixée sur les écailles de cacao et de diminuer les concentrationsrésiduellesen Pb soluble. Du point de vue environnemental,cette variantepermettraitd'obtenir une quantitérésiduellede Pb en solution plus faible sansavoir à ajouter plus d'adsorbantspour le traitementd'un lixiviat acide de sol. Il est donc recommandélors de travaux futurs de valider le procédé à contre-courant,particulièrement avec recirculation complètede l'effluent de manièreà obtenir ultimementun procédéde décontamination sansaucun rejet liquide. Ce procédépermettraitd'éviter de devoir rencontrerdesnormes de plus en plus strictesde rejet à l'égout. Enfin, I'utilisation de colonne offre un support efficace aux écaillesde cacao ce qui faciliterait les opérations reliées au changementdu matériel adsorbantdans la perspectived'une application à grande échelle. Aussi, la regénérationdes écailles de cacao serait facilitée par l'utilisation d'un systèmeen colonne de même que le recyclagede la solution d'élution. À cet égard,l'utilisation d'un systèmeen coloTrnescombinant la regénérationdes écaillesde cacao,une rotation de celles-ci afin de créer un mode d'opération à contre-courantet une recirculationdes lixiviats et des solutions d'élution sembleune voie très prometteuseà explorerdansde futurs travaux de recherche. En terminant, l'adsorption chimique des métaux par les écailles de cacao apparaîtêtre une option intéressantepuisquece matériel est peu coûteux,aisémentdisponibleet qu'il est capablede fixer les métaux à partir de solutionsmétalliquestrès acides(pH < 2). Il sembledonc possible d'utiliser cet adsorbantpour traiter des effluents provenantde la décontaminationdes sols, sédiments,boues, et plusieurs autres types d'industrie (comme le drainageminier acide) qui sont multi-métalliques et très acides(pH entre I,5 et2,5).I1 est donc recommandéd'explorerplus en profondeurcesavenues dansde futurs travaux de recherche. 234 BIBLIOGRAPHIE Abiola S.S.et TeweO.O. 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