(72) Le Mans - Déco : l`arrivée d`Alinéa bouscule ses

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(72) Le Mans - Déco : l`arrivée d`Alinéa bouscule ses
Ouest France - Sarthe 03/01/2013
page 8
(72) Le Mans - Déco : l'arrivée d'Alinéa bouscule ses concurrents
Rétrospective 2012. Avec ses 12 450 m², le gigantesque magasin, ouvert en août, risquait de faire frémir ses voisins
spécialistes du mobilier et de la déco, Fly et Bois & Chiffons. Enquête.
Voir un concurrent arriver sur son marché, quel qu'il soit, fait rarement plaisir. François Bourgeais, responsable avec son
épouse Emmanuelle du magasin Bois & Chiffons, n'a plus qu'à dessiner un gâteau ou un camembert au choix, tracer des
parts et attribuer le plus gros morceau à Alinéa. « Nous avons été désagréablement surpris quand nous avons appris
l'arrivée d'Alinéa, reconnaît-il. Nos décideurs continuent d'autoriser des implantations sans concertation avec les
commerçants de la zone. Qui prend la décision finale et au nom de quoi ? »
Les travaux auraient porté préjudice à ce magasin de 850 m². « Pendant un an, nous avons vu moins de monde. Et il fallait
se battre pour obtenir des panneaux de signalisation. Mais la trémie, elle, nous a fait du bien. »
Pour le patron, difficile d'expliquer le chiffre d'affaires en berne. « Le mois de décembre a été beaucoup plus faible que ce
qu'on faisait les années précédentes. Mais il est très difficile de mesurer ce qui crée véritablement des pertes. Nous sommes
en pleine période de crise. Tout ça se confond », nuance-t-il.
Dernier trimestre difficile
Le magasin qui employait sept personnes a dû licencier deux salariés. François Bourgeais annonce qu'il risque encore de se
séparer de personnels. Installé dans la zone Nord depuis 1998, le magasin va bénéficier d'un petit rafraîchissement au
printemps. Pas question de perdre la face...
À quelques dizaines de mètres, Flya déjà rénové ses façades, une opération que tous les magasins ont réalisée, supprimant
au passage l'oiseau du logo.
Régis Lecointre, directeur des 3 000 m², s'était préparé à l'arrivée d'Alinéa, qu'il prend avec hauteur. « On aborde
différemment les choses, on connaît leurs faiblesses. On a vécu le contrecoup de son ouverture, en septembre, avec moins
20 % de chiffre d'affaires par rapport à septembre 2011. Puis une petite érosion du chiffre en octobre et novembre, sans
doute due à la crise. Décembre a été un mois difficile, les week-ends ont été très bons mais les semaines très dures. »
Fly se recentre sur le design
Un point positif, la création de la bretelle d'accès qui permet depuis la RN138, d'arriver directement chez Fly. Ouverte
depuis fin juin,« elle nous a amené des clients ». Autre source d'enthousiasme, un changement de concept à l'intérieur du
magasin, attendu pour le printemps. « On va réduire le mobilier nature, bois, exotique. On va faire beaucoup plus de
design, du meuble tendance, c'est vraiment notre créneau ! »
Quant à Alinéa, l'ouverture a dépassé les espérances du patron, Stéphane Moity-Blanchard. Les chiffres prévus pour les
quatre mois ont été réalisés en trois mois. Seul le mois de novembre a connu « un fléchissement auquel on s'attendait ». Le
magasin emploie 110 salariés dont les trois quarts en CDI et les deux tiers à temps plein.
Le drive, qui permet au client de prendre ses achats sans descendre de sa voiture, fonctionne très bien, selon le directeur.
Le drive servira également pour le « cliquer-emporter », un service que lance Alinéa mi-février : les commandes sur
internet pourront être récupérées au drive, sans passer par le magasin.
En quatre mois d'activité, l'enseigne a tenté de répondre aux demandes des clients, sondés chaque fin de semaine : mieux
signaler les sorties caisse, mieux baliser les raccourcis, installer des porte-manteaux dans les toilettes ou encore un
chauffe-biberon...
Florence Lambert
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