Ils sont aujourd`hui 60.000 trisomiques 21 en - SOS La Vie

Transcription

Ils sont aujourd`hui 60.000 trisomiques 21 en - SOS La Vie
* LES MÉDECINS DE LA MORT ? *
C’est dans le périodique KEPHAS de novembre 2005 que j’ai découvert le « témoignage » du
docteur Jean THEVENOT, gynécologue - obstétricien à Toulouse. A la lecture de celui-ci
me revient en mémoire l’ouvrage, en quatre volumes, de Philippe AZIZ qui a pour titre
« LES MÉDECINS DE LA MORT. »
Je laisse la parole à Jean THEVENOT qui écrit :
«Ils sont aujourd’hui 60.000 trisomiques 21 en France. Il pourrait en naître UN
pour 100 naissances. ‘Heureusement ‘ la chasse au trisomique est bien organisée.
Chaque jour, je fais une ou deux amniocentèses. Cinq ou six fois par an, je passe
le coup de fil qui va tuer l’enfant à venir, qui tue l’insouciance des jeunes parents,
qui tue aussi l’insouciance de mes jeunes années d’obstétricien. En 2004, mieux
vaut être palombe dans le Sud – Ouest que trisomique dans le ventre de sa mère.
La palombe a beaucoup plus d’associations qui la soutiennent.»
La construction de la guillotine, du nom de son inventeur le médecin Guillotin (1738 – 1814)
fut décidée par l’Assemblée législative du 20 mars 1792. Elle voulait abréger les
souffrances des condamnés à mort. Cet instrument macabre, que je vis à Mende, fut utilisé
pour la dernière fois en France, le 10 septembre 1977 aux Beaumettes, à Marseille, pour
Hamida Djandoubli, 28 ans. La peine capitale fut abolie le 17 septembre 1981 par 363
députés contre 113 et 5 abstentions et 126 sénateurs et 13 abstentions
La peine de mort est donc supprimée en France sauf pour les tout-petits, les innocents,
les sans défense dans le ventre de leur mère !... Pour le législateur, le fœtus, encore
moins l’embryon n’a aucun des DROITS de l’être humain. Malgré l’article Ier de la loi VEIL
stipulant que « la loi garantit le respect de tout être humain depuis le commencement
de la vie » on peut dire que les
« Droits de l’Homme » ne s’appliquent pas à celui qui n’est pas encore né. »
On considère le fœtus, dont on fait agrandir l’échographie que l’on encadre et admire
comme déjà son enfant et l’on refuse le statut de personne à l’embryon en refusant de
pénaliser sa destruction accidentelle. Aux yeux du législateur, il n’y a ni faute, ni
condamnation pénale alors que si le fœtus naît et survit seulement quelques minutes la
responsabilité de sa mort tombera sous le coup de la loi. Par contre, si, lors du même
accident, le petit chien de la conductrice est tué, la faute pénale est constituée.
Et Jean THEVENOT de relater, dans les Cahiers de Laennec, le vécu d’une I.M.G.
(Interruption Médicale de Grossesse) qui peut se pratiquer jusqu’à la veille de
l’accouchement !…
« Devoir tuer in utero ! Faire un foeticide ! Marie a choisi de ne pas être endormie. Elle
veut voir son bébé. Le médecin vit, lui aussi un moment de grande intensité dramatique.
J’accueille dans mes grandes mains ce petit bonhomme qui doit peser 150 à 200 grammes
mais qui reste un modèle réduit de l’humain que je suis. Il est étonnement beau : les traits
[email protected]
1
http://soslavie.free.fr
sont fins et la peau douce. Les pieds et les mains sont finement dessinés, semblant prêts à
se mettre en mouvement. Mais ils ne bougent plus… Je le prends dans une main. Il est tout
chaud et je me dis, comme chaque fois, que j’aurais pu être lui, qu’il aurait pu être moi et je
m’interroge sur le sens de nos vies et de nos morts respectives. Puis MARIE l’embrasse et
le colle sur sa poitrine. Emotion maximum ! »
Dans quelques semaines nous serons devant plusieurs échéances électorales !
Il est indispensable que ceux qui sollicitent nos suffrages se prononcent clairement sur ce
qu’ils pensent du premier des « Droits de l’Homme » qui est le DROIT A LA VIE et qui
conditionne tous les autres.
Frère Auguste THEROND
[email protected]
2
http://soslavie.free.fr