Instruction construction cabanes CAS 2007

Transcription

Instruction construction cabanes CAS 2007
Instructions relatives à
la construction des
cabanes du CAS
Approuvé par la Commission centrale des cabanes le 10 février 2007
1ère édition 2007
2
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Table des matières
Page
1.
Introduction
5
2.
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
2.6
2.7
Marche à suivre
Elaboration des projets de construction
Analyse des besoins
Avant-projet
Projet de construction et études de détail
Appel d’offres et adjudication
Réalisation
Achèvement des travaux
6
6
6
6
7
8
9
9
3.
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
Conditions-cadre
Respect du paysage alpin
Facteurs locaux
Aménagement d’une cabane
Aspects de sécurité
Chemins
10
10
10
11
16
17
4.
4.1
4.2
Construction en montagne
Règles de construction
Durabilité
19
19
21
5.
5.1
5.2
5.3
5.4
Energie et communication
Généralités au sujet de l’énergie
Production et consommation de courant électrique
Chauffage, cuisson, eau chaude
Liaisons téléphoniques
22
22
23
25
26
6.
6.1
6.2
Eau
Alimentation en eau
Eaux usées
27
27
29
7.
Documents et renvois indicatifs
30
8.
Principes relatifs à l’énergie et aux eaux usées
31
Marche à suivre pour le dépôt de projets de
construction du CAS
35
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
3
4
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
1.
Introduction
Les présentes Instructions s’adressent aux spécialistes et autres personnes s’occupant de
la construction et de l’entretien de cabanes du CAS. Elle servent :
– de manuel aux sections CAS, en particulier aux préposés aux cabanes (gérants /gérantes de cabane) et aux commissions des cabanes appelés à préparer, planifier et réaliser
des constructions nouvelles, des transformations ou d’importants travaux d’entretien.
– de guide à la Commission centrale des cabanes du CAS dans ses tâches de soutien et
de conseil aux sections. Elles garantissent une certaine unité de doctrine, en particulier
lors de mutations parmi les membres de la Commission.
– d’ouvrage de référence pour les architectes et autres spécialistes mandatés par le CAS,
réunissant les principes à respecter, émis par le CAS sur la base des expériences faites
en montagne.
Les Instructions décrivent la marche à suivre lors de la définition et de l’accompagnement
d’un projet de construction. Elles fournissent des explications relatives aux conditions-cadre
découlant de la situation particulière des cabanes CAS en haute montagne et des exigences
de la protection du paysage. Elles traitent également des conditions et des exigences particulières régissant la construction en montagne, des questions d’approvisionnement des
cabanes en énergie ainsi que des raccordements aux réseaux téléphoniques et radio. Un
chapitre final est consacré aux problèmes d’alimentation en eau et d’élimination des eaux
usées.
Une liste de documents et de renvois indicatifs se trouve au chapitre 7. Elle réunit non seulement des données de caractère contraignant et des recommandations, mais également des
informations complémentaires susceptibles d’être utiles aux utilisateurs/utilisatrices des Instructions. Les chiffres entre parenthèses carrées contenus dans le texte se rapportent à cette
liste. Le bureau du CAS prépare la mise en place d’une banque de données facilitant
l’échange et la gérance de données avec les sections. Il sera possible de réunir aux différents stades d’un projet les bases et les documents permettant de prendre une décision.
Les Instructions sont mentionnées dans le Règlement 2006 des cabanes comme document
non contraignant. Elles sont susceptibles d’être reprises directement dans les contrats
d’étude et dans les contrats d’entreprise. L’attribution contractuelle des tâches aux intervenants aura lieu de façon individuelle en fonction des données spécifiques du projet.
Les Instructions présentent de nombreuses « règles de l’art » généralement admises. Elles ne
doivent toutefois pas compromettre de nouveaux développements dans la construction des
cabanes et devront être soumises à des révisions périodiques. Les Instructions sont disponibles sur le réseau Extranet du CAS à l’adresse http://extranet.sac-cas.ch. Des exemplaires
peuvent être demandés au bureau du CAS. Les Instructions sont basées sur les premiers
projets de Stéphane de Montmollin, précédemment membre de la Commission centrale des
cabanes du CAS, dont le texte a été remanié ensuite par Jürg Hiltbrunner, membre de la
Commission centrale, et par Peter Büchel, spécialiste de la construction de cabanes CAS,
enfin revu et rédigé par une instance externe.
Berne, le 24 janvier 2007
Reto Jenatsch
Président de la Commission centrale
des cabanes CAS
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
5
Elaboration par
étapes
2.
Marche à suivre
2.1
Élaboration des projets de construction
Un projet de transformation, de construction nouvelle ou de travaux d’entretien d’une certaine
importance exige de procéder par étapes. Le diagramme « Marche à suivre pour le dépôt de
projets de construction du CAS » se trouvant à la fin des présentes Instructions résume la
marche à suivre sous forme d’organigramme. Ce diagramme fait partie, selon le Règlement
des cabanes, et contrairement aux Instructions elles-mêmes, des documents contraignants.
Quelques points d’importance particulière sont traités ci-après, en complément aux deux
colonnes du diagramme, « principes & objectifs » et « compétences & décisions ».
2.2
Identification des
besoins
Etat des lieux
Conditions- cadre
Analyse des besoins
Décision quant aux
besoins
Il est opportun que la section propriétaire de la cabane prenne contact, dès la mise à l’étude
des besoins, avec le ou la responsable technique des constructions de cabanes CAS ou
avec le président ou la présidente de la Commission centrale des cabanes CAS. Un premier
pas consiste – combiné de préférence avec une visite locale – à identifier les problèmes
posés, à examiner la situation de la section et à donner l’occasion aux interlocuteurs et interlocutrices de faire connaissance.
Un relevé de l’état des lieux est établi avec le chef de cabane et le gardien ou la gardienne,
et en présence d’un membre de la Commission centrale des cabanes. Une attention particulière est portée à l’état de la construction, à l’intensité et au genre de fréquentation, à la
situation future du marché, ainsi qu’à l’accès et aux environs de la cabane.
Il est également important de s’intéresser assez tôt aux problèmes d’ordre juridique, en particulier en ce qui concerne la protection de la nature et du paysage, ainsi qu’aux droits de
propriété. Les constructions ne peuvent être envisagées que sur un terrain appartenant à la
section ou dans une situation garantie par un droit de superficie indépendant et de longue
durée (voir l’art. 3.6. du Règlement des cabanes 2006).
La section propriétaire établit ensuite une analyse des besoins à l’intention de la Commission
centrale des cabanes. Sur la base du relevé de l’état des lieux, il est possible de définir les
bases décisives du projet et de mettre en évidence l’impact des travaux du triple point de
vue des finances, de la fonctionnalité et de la construction. Dans ce cadre, les questions suivantes sont prises en considération de façon particulière :
– état de la construction de la cabane ?
– organisation appropriée de l’exploitation, en particulier du point de vue du gardien ou de
la gardienne ?
– genre de fréquentation prévue (public intéressé, visiteurs de passage, nuitées) ?
– ressources personnelles et financières de la section ?
La Commission centrale des cabanes prend la décision, sur la base de l’analyse des besoins
et en tenant compte des données du Règlement des cabanes 2006, en particulier de son
art. 6.4.5, d’approuver ou non la continuation du projet et de lui conférer le cas échéant le
statut de projet subventionné par le fonds central des cabanes.
2.3
Commission de
planification et de
construction
6
Analyse des besoins
Avant-projet
La section propriétaire porte la responsabilité principale de l’exécution d’un projet de construction. La section constitue une Commission de planification et de construction, dont font
généralement partie le ou la responsable du projet au sein de la Commission centrale des
cabanes et /ou le ou la responsable technique des constructions de cabanes CAS.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Le gardien ou la gardienne de cabane a un rôle important à jouer lors de la planification et
de l’exécution d’un projet de construction. Cette personne est en contact étroit avec les problèmes et les particularités d’une cabane. De ce fait, elle est en mesure d’apporter des propositions importantes sur la base de son expérience et de ses observations.
La Commission centrale des cabanes décide s’il y a lieu d’organiser un concours d’architecture. Pour la préparation du concours et pour son organisation, la Commission de planification et de construction de la section peut faire appel aux services du ou de la responsable
technique des constructions de cabanes CAS. Pour la constitution du jury, il est recommandé de faire appel, en plus des représentants de la section et de la Commission centrale des
cabanes, à des spécialistes externes et à des représentants des offices cantonaux des bâtiments. Le jury peut aussi être complété par des représentants des autorités fédérales, en
particulier dans les domaines de l’entretien des bâtiments classés [1], de la protection du
paysage [2] et de la protection contre l’incendie [3]. Le cas échéant, on envisagera de faire
appel à la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage (CFNP) et à la
Commission fédérale des monuments historiques (CFMH).
Le mandat d’élaboration du projet est attribué sur la base du concours d’architecture ou,
dans le cas de projets réduits, de gré à gré. Le choix de l’architecte ou du bureau d’architecture est du ressort des organes compétents de la section sur proposition de la
Commission de planification et de construction. Normalement, les mandats pour l’avant-projet et pour le projet de construction ne sont pas attribués séparément. Pour le contrat avec
le mandataire, on utilisera de préférence la norme SIA 102 [4].
L’avant-projet comprendra au minimum un concept architectural avec des plans à une
échelle convenable, tenant compte des conditions fixées par le CAS et par les autorités. Il
sera accompagné d’une brève note explicative et d’une description du système de construction et des matériaux prévus. Une attention particulière sera portée aux propositions
pour l’alimentation en énergie et pour le traitement des eaux usées. Il fournira également un
devis estimatif.
L’approbation de l’avant-projet comme base de la poursuite des études par le mandataire
prévu est du ressort des organes compétents de la section sur proposition de la Commission centrale des cabanes. L’avant-projet servira de base à une consultation préliminaire des
autorités compétentes.
2.4
Gardien/gardienne
Concours
d’architecture
Mandat
d’architecture
Etendue de
l’avant-projet
Approbation de
l’avant-projet
Projet de construction et études de détail
La poursuite de l’élaboration du projet par le mandataire tient compte des résultats de l’analyse des besoins et des données et conditions établies dans le cadre de l’avant-projet. Une
utilisation des art. 3 et 4 de la norme SIA 102 [4] est recommandée comme check-list des
points à prendre en considération.
Il est très important, pour la suite de l’élaboration du projet, de maintenir un contact étroit et
continu entre le mandataire et la Commission de planification et de construction de la section
ainsi qu’avec le ou la responsable du projet au sein de la Commission centrale des cabanes
et le ou la responsable technique des constructions de cabanes CAS.
Il est opportun de créer un climat de confiance mutuelle avec les autorités, telles que celles
citées en rapport avec le concours d’architecture, en les associant assez tôt à l’élaboration
du projet. De cette manière, on ne risque pas de pousser les études dans une direction qui
ne trouverait pas l’approbation ultérieure des autorités et évite ainsi des modifications de projet et les retards qui en résultent.
Le projet de construction comprendra tous les plans nécessaires à la demande du permis
de construire, à l’échelle prescrite et en tenant compte du cadre financier décidé. Il présentera une description du système de construction et des matériaux prévus. Il tiendra compte
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Elaboration du projet
Importance des contacts
Association des
autorités
Etendue du projet de
construction
7
Etudes de détail
Devis estimatif
Concept de financement
Procédure
d’approbation
des exigences relatives à l’alimentation en énergie et à l’élimination des eaux usées. Il sera
accompagné d’une brève notice explicative.
Les études de détail s’intéresseront aux standards de qualité et aux solutions apportées aux
problèmes architecturaux et de construction, ainsi qu’au genre et à la mise en œuvre des
matériaux. Des plans à une échelle adéquate permettront d’estimer les coûts. Les études
fourniront également tous les compléments éventuellement nécessaires à l’appel d’offres.
Un devis estimatif sera établi au cours de l’élaboration du projet sur la base d’un métré et
d’offres d’orientation, avec une description détaillée des travaux et des fournitures, ainsi
qu’avec la désignation des matériaux prévus. On utilisera de préférence les subdivisions et
les catégories de travaux du Code des frais de construction (CFC) du CRB [6].
Un concept et un plan de financement font également partie de l’élaboration du projet.
L’approbation des autorités [5] sera sollicitée dès que possible sur la base du projet de construction et des études de détail. Le projet approuvé par les autorités et adopté par la Commission de planification et de construction sera transmis ensuite à la Commission centrale
des cabanes. Cette dernière fait une appréciation du projet et le transmet avec proposition
au Comité central, à l’attention de la Conférence des présidents, selon l’art. 6.4.3 du Règlement des cabanes 2006.
2.5
Appel d’offres
Chantier de montagne
Gardien / gardienne
Pension et logement
Transports
8
Appel d’offres et adjudication
Le mandataire chargé de l’élaboration du projet organise l’appel d’offres en étroite collaboration avec la Commission de planification et de construction et selon ses instructions. La
Commission définit la procédure et les critères d’appréciation des offres. Elle établit la liste
des entrepreneurs et des fournisseurs invités. Le mandataire est responsable de la mise à
disposition des plans, de la description de l’ouvrage et des devis descriptifs, du plan des
délais et du concept logistique du chantier.
Dans le cas de projets de construction du CAS, il s’agit de chantiers de montagne, dont les
particularités doivent être prises en considération. La période durant laquelle le chantier peut
être exploité est souvent très courte. Il faut spécialement tenir compte de ces circonstances
dans la planification et la préparation des travaux.
Les conditions d’engagement du gardien ou de la gardienne durant les travaux seront fixées
d’avance. Les rétributions et indemnités éventuelles seront comprises dans le coût des travaux.
Une attention particulière sera portée au ravitaillement et au logement des ouvriers. La manière de régler cette question sera définie lors de l’appel d’offres. Plusieurs variantes sont
possibles. Les frais de logement et de pension seront compris dans le coût des travaux.
Dans le cas où les transports et les opérations de levage exigent l’intervention d’hélicoptères,
l’appel d’offres peut se faire de deux manières différentes (voir paragraphe 4, Constructions
en montagne) :
– Mise en soumission séparée des travaux de construction et des transports par hélicoptères.
Cette solution a l’avantage d’une meilleure transparence des coûts et de meilleures conditions de la part de la compagnie d’hélicoptères, mais elle charge davantage la direction
des travaux et n’intéresse pas l’entrepreneur à une rotation efficace des interventions.
Dans l’appel d’offres, les vols d’approche de la base de la compagnie à la place de transbordement du chantier feront l’objet d’un prix séparé. La qualité et les caractéristiques
de la route d’accès à la place de transbordement sont d’une grande importance. Un bon
choix de l’emplacement de transbordement est en mesure de réduire sensiblement les
coûts.
– Intégration des frais de transport dans les prix unitaires.
Cette solution a l’avantage de définir exactement les coûts en rapport avec une adjudication forfaitaire des travaux et de régler clairement les responsabilités pour l’organisation
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
des transports. Elle présente toutefois des désavantages, tels que les risques dus à la
tentation de surcharger les vols.
Le mandataire du projet comparera les offres, les appréciera des points de vue technique et
économique et fera une proposition d’adjudication à la Commission de planification et de
construction. L’adjudication est faite par les organes compétents de la section.
2.6
Réalisation
Avant le début des travaux, le mandataire du projet mettra à jour les plans d’exécution et de
détail à une échelle convenable. Il contrôlera que les plans des spécialistes, des entrepreneurs et des fournisseurs sont conformes aux plans de l’architecte. Il choisira définitivement,
en collaboration avec la Commission de planification et de construction, les matériaux, les
détails de construction, les appareils et autres fournitures. Il établira également le plan définitif des délais et le plan des paiements correspondant. Il préparera les contrats d’entreprise
et les contrats de fourniture et les présentera pour signature aux organes compétents de la
section.
La direction des travaux assure la bonne marche des travaux sur le chantier et en surveille
l’exécution. Elle contrôle les matériaux et les fournitures et fait des propositions pour des
essais. Elle vérifie que les travaux exécutés sont conformes aux plans. Elle établit les métrés
avec les entrepreneurs et les fournisseurs, contrôle et vise toutes les factures. Elle invite les
instances officielles à procéder à des contrôles, dans la mesure où ils sont prévus. Elle fait
périodiquement rapport à la Commission de planification et de construction. Le mandat
d’établissement du projet et le mandat de direction des travaux sont de préférence attribués
au même mandataire. Une attribution séparée de l’établissement du projet et de la direction
des travaux est toutefois possible.
La subvention accordée par la Conférence des présidents est normalement versée par
tranches convenues d’avance avec la section propriétaire, en conformité avec le plan des
paiements établi par le mandataire pour le projet.
2.7
Adjudication
Tâches du mandataire pour le projet
Direction des travaux
Paiement de la subvention
Achèvement des travaux
En vue de la réception de l’ouvrage (ou de parties de celui-ci) par la Commission de planification et de construction, le mandataire du projet (et, si mandaté séparément, le directeur
des travaux) fait (ou font) les inspections nécessaires avec les entrepreneurs, les fournisseurs
et les spécialistes. Si des défauts apparaissent, les mesures nécessaires et les délais d’exécution correspondants seront ordonnés. Un procès-verbal de réception est finalement établi
et l’ouvrage (ou des parties de celui-ci) sont remis au Maître de l’ouvrage.
La direction des travaux vérifie et apure le décompte final et établit une comparaison avec le
devis estimatif. Il remet ces documents à la Commission de planification et de construction.
Le décompte final sera encore examiné par les vérificateurs de comptes de la section.
Après achèvement des travaux, un dossier de documentation sur l’ouvrage sera établi. Il
contiendra les plans d’exécution mis à jour ainsi que toutes informations utiles.
L’ouvrage terminé doit être réceptionné par les autorités.
Le versement de la dernière tranche de 20% de la subvention a lieu sur proposition de la
Commission centrale des cabanes après la remise des documents suivants :
– décompte final revu et approuvé par la Commission de planification et de construction
– dossier de documentation sur l’ouvrage
– contrat de gardiennage en vigueur
– confirmation de la prise en considération de conditions supplémentaires éventuelles.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Mise en service
Décompte final
Documentation sur
l’ouvrage
Réception
Versement final de la
subvention
9
Zones protégées
3.
Conditions-cadre
3.1
Respect du paysage alpin
Les cabanes de montagne sont situées en dehors des zones à construire. Les questions
relatives à la protection de la nature et du paysage seront traitées avant la mise en route du
projet avec les instances compétentes aux différents niveaux, communal, cantonal et national. Il y a lieu de vérifier si la cabane se trouve ou non dans une zone IFP (Inventaire fédéral
des paysages, sites et monuments naturels d’importance nationale) [7]. Si c’est le cas, il y a
lieu de coordonner la suite des études avec la Commission centrale des cabanes. Des indications supplémentaires se trouvent dans les directives CAS « Cabanes et paysage » ainsi que
dans la récapitulation CAS « Cabanes dans des zones protégées » mise à jour régulièrement.
3.2
Avalanches
Fondation
Modification du
climat
Statique
Neige
Utilisation passive
d’énergie solaire
10
Facteurs locaux
3.2.1 Avalanches
Du fait que les cabanes se trouvent en dehors des zones à construire, les emplacements
prévus n’ont généralement pas fait l’objet d’une appréciation relative au danger d’avalanches. Cette question, qui ne concerne pas uniquement la cabane elle-même, mais également les chemins d’accès, doit être traitée par des spécialistes [8].
3.2.2 Terrain de fondation et alentours des cabanes
La nature du sous-sol d’une cabane à construire ou à agrandir devrait faire l’objet d’une étude
par un ou une géologue, fournissant des données fiables sur la stabilité du terrain de fondation.
De nombreuses cabanes sont aujourd’hui menacées par des coulées de boue et des chutes de
pierres dues au retrait des glaciers et au recul des zones de permafrost. Ces dernières années,
les conditions régnant aux alentours des cabanes se sont profondément modifiées. Il convient
donc d’éclaircir les points suivants:
– état général des lieux, stabilité des pentes
– état des chemins d’accès et des passages aménagés (ponts, soutènements etc.)
– appréciation des risques naturels (chutes de pierres, coulées de boue etc.)
– accès hivernal, endroits critiques.
3.2.3 Vent et neige
Lors du dimensionnement de l’enveloppe du bâtiment, de la structure porteuse et de la fixation d’installations (panneaux solaires etc.), on fera appel à un ingénieur capable de quantifier l’impact du vent et de la neige sur la structure porteuse.
La formation d’amas de neige dépend de la topographie, de la direction des vents, de l’ensoleillement et du profil de la cabane. Le risque d’avalanches en provenance du toit sur les
entrées ou sur une terrasse ne sera pas oublié. La neige très légère chassée par le vent
pénètre presque partout ; on tiendra compte de ce phénomène dans les détails de construction (fenêtres, aération de la façade et du toit, drainages etc.). La fonte de neige peut provoquer d’importants dégâts.
3.2.4 Ensoleillement
Le soleil est une source d’énergie précieuse dont on peut tirer parti, soit sans frais de manière
passive (rayonnement direct par les fenêtres, isolation thermique transparente etc.), soit de
manière active (panneaux photovoltaïques, collecteurs thermiques etc.). Pour des raisons
d’exploitation, de révision et d’entretien, on tendra à une utilisation passive aussi élevée que
possible de l’énergie solaire. Les installations de captage actif d’énergie solaire sont techniquement compliquées, généralement coûteuses et sujettes à des dérangements.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
3.3
Aménagement d’une cabane
3.3.1 Généralités
Il n’existe pas de plan d’aménagement standard valable pour les cabanes. Les principes formulés ci-après seront appliqués de façon spécifique à chaque cabane. Toutefois, l’aménagement sera dans tous les cas conçu de manière à faciliter l’exploitation, le gardiennage et le
séjour des hôtes. L’aménagement sera planifié de façon objective, sans tenir compte de facteurs personnels (changements de gardien ou de gardienne !). On utilisera dans toute la mesure
du possible des constructions et des aménagements intérieurs à usage multiple.
3.3.2 Entrée
L’entrée doit être bien reconnaissable comme telle et être située sur une façade libre d’amas
de neige. Il est idéal de prévoir un avant-toit, une avancée fermée ou une niche. La porte d’entrée, le seuil et le socle dans la façade seront très stables (piolets, bâtons, skis etc. !). De plus,
l’entrée sera si possible placée dans la zone froide du sous-sol.
Le local d’entrée sert à la fois de coupe-vent et de local de rangement pour les chaussures
et le matériel, ainsi que de séchoir éventuel. Des dimensions suffisantes facilitent une telle utilisation multiple à l’arrivée et lors de préparatifs de départ.
Dans les cabanes fortement visitées en hiver, il est recommandé de prévoir un local spécial
pour le dépôt des skis.
Les cabanes reçoivent des groupes de visiteurs très différents, allant d’hôtes de passage à
des participants à des cours de varappe. Ils utilisent normalement la même entrée. Dans le
cas de grandes cabanes, il peut être utile de prévoir une deuxième entrée et de faire un tri
entre les hôtes de passage et ceux qui passent la nuit.
L’aménagement comprend des bancs, des barres à habits, des étagères pour les chaussures des hôtes et les pantoufles de cabane, de râteliers pour les piolets et les bâtons ainsi que
de crochets pour les crampons et les cordes.
3.3.3 Séchoir à habits
Il s’est révélé utile de prévoir à proximité de l’entrée un local indépendant de celui des chaussures pour le séchage des habits. Il sera équipé de barres à habits fixées au plafond, de cintres robustes, ainsi que d’une aération et d’un chauffage. Si l’alimentation en énergie est suffisante, il est possible de prévoir un séchoir électrique.
3.3.4 Local d’urgence
Le local d’urgence devrait offrir le confort et la sécurité d’un bivouac et se trouver aussi près
que possible de l’entrée. Le nombre de places dépend de l’accessibilité de la cabane et de
l’étendue de la zone d’excursions qu’elle dessert (au minimum 6, au maximum 15 places).
Dans le cas de nouvelles cabane, il est recommandé de prévoir des locaux d’entrée assez
grands, afin qu’ils puissent aussi servir de local d’urgence. Il est aussi possible de combiner
séchoir et local d’urgence.
L’aménagement comprend un fourneau à bois, pouvant aussi bien servir à cuisiner qu’à
chauffer, un stock suffisant de bois et de matériel d’allumage, une batterie de cuisine minimale avec vaisselle, couverts et ustensiles, une possibilité de lavage, des tables, des bancs
et une zone dortoir. Seront également à disposition : un téléphone de secours, une pharmacie de secours, du matériel de sauvetage, un minimum de provisions, ainsi que le livre de
cabane, des formules de versement et une cassette bien ancrée avec fente pour le dépôt
d’argent.
Les toilettes seront aussi utilisables en hiver ; cette exigence implique l’installation d’une toilette à sec dans les cabanes avec chasses d’eau. L’éclairage sera minimal et fonctionnera
avec une minuterie (temps maximal 4 heures). Le commutateur principal avec horloge se
trouvera tout près de l’entrée de la cabane (bouton de couleur spéciale). Il est recommandé
d’installer un deuxième commutateur dans le local d’urgence.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Principes
Conseils pour la
construction
Utilisation
Aménagement
Aménagement
Conseils pour la
construction
Aménagement
Toilettes et éclairage
11
Vandalisme
Aménagement
Conseils pour la
construction
Aménagement
Hygiène
Matériaux
Hotte d’aspiration
Lave-vaisselle
Cuisinières
Rangement
12
Pour parer au vandalisme de plus en plus fréquent, les locaux d’urgence seront équipés
aussi simplement que possible et de manière robuste.
3.3.5 Réception
L’aménagement de la réception comprend une place pour écrire, des casiers de classement,
un téléphone avec raccordement, des rayonnages, un meuble à tiroirs fermant à clé, un
éclairage, une place pour un laptop ou une caisse enregistreuse, ainsi qu’une prise électrique.
3.3.6 Cuisine
La cuisine est au centre entre la réception, le séjour, les dortoirs et le magasin. Elle est également le lieu de travail et la source de chaleur de la cabane. Elle devrait être orientée si possible entre le sud-est et le sud-ouest, afin que le gardien ou la gardienne dispose d’un local
bien éclairé et ensoleillé et qu’il ait, dans des conditions idéales, une vue directe sur l’entrée
de la cabane.
L’aménagement de la cuisine d’une petite cabane correspond à peu près à celui d’une cuisine d’appartement, celui d’une grande cabane plutôt à celui d’une cuisine de restaurant. Le
niveau d’équipement dépend de l’intensité et du genre de fréquentation. La cuisine devrait
offrir au gardien ou à la gardienne ainsi qu’aux employés un endroit où se tenir à l’abri de la
vue des hôtes. Elle sera éclairée de manière suffisante de jour comme de nuit. Un tiroir fermant à clef devrait être prévu pour la caisse.
Les règles en vigueur dans l’hôtellerie sont valables pour l’organisation de base de la cuisine.
La zone propre de préparation et de distribution des repas sera nettement séparée de la
zone souillée de lavage et de nettoyage. Les lois et ordonnances de niveau communal, cantonal et national relatives à l’hygiène dans les hôtels et restaurants [9] seront appliquées.
Les meubles des petites cabanes seront en bois, en matériaux ligneux ou en métal. Les surfaces seront faciles d’entretien. Pour des raisons d’hygiène, dans les grandes cabanes, toutes les surfaces devraient être en acier chromé et les revêtements de préférence en acier
chromé ou en pierres naturelles. Les parois et plafonds seront lavables. Les revêtements en
bois sont exclus pour des raisons de protection contre l’incendie. Le revêtement du sol
devrait être résistant et facile à entretenir. Il sera de préférence d’un seul tenant, s’étendant
sous tous les meubles de cuisine. À proximité de cuisinières à bois, des revêtements incombustibles sont prescrits [3].
Une hotte d’aspiration de haute capacité sera si possible installée (hygiène et humidité de
l’air, ventilation). Un tel appareil consomme beaucoup d’énergie et ne pourra être prévu que
pour des cabanes avec un raccordement électrique suffisant (raccordement au réseau, turbine etc.). On prévoira sinon une ventilation naturelle. Le nettoyage, les changements de filtres et l’entretien des appareils ne doivent pas être négligés. Les grandes cabanes sont de
plus en plus équipées d’un lave-vaisselle. On choisira une machine de classification A. Une
telle machine consomme également beaucoup d’énergie et exige l’existence d’une alimentation électrique suffisante. A la condition que la production d’eau chaude soit suffisante, le
lave-vaisselle peut être alimenté directement en eau chaude à partir du chauffe-eau, ce qui
se traduit par une forte réduction de la puissance de raccordement. Les lave-vaisselle utilisés dans la restauration travaillent à une température de 90 °C; dans ce cas, un chauffage
intermédiaire est nécessaire.
La plupart des cabanes sont équipées de cuisinières à bois, avec, en complément, des réchauds ou des grils à gaz. Un équipement basé uniquement sur du gaz n’est pas conseillé,
la cuisinière devant aussi servir de chauffage et de source d’eau chaude.
Les espaces de rangement seront planifiés assez tôt avec le gardien ou la gardienne de la
cabane. Les armoires à vaisselle et à couverts devraient être accessibles à partir du séjour.
Les rangements devraient pouvoir se faire dans des armoires et des tiroirs, à l’abri des
vapeurs grasses.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Un passe-plat fermé par un store ou une porte coulissante devrait être prévu. Il aura des
dimensions suffisantes (largeur/hauteur au moins 250/200 cm). On pensera à prévoir assez
de place pour poser la vaisselle et les verres. Les dispositions de stockage et de distribution
des boissons seront planifiées assez tôt.
3.3.7 Magasin à vivres
Il existe une relation directe entre la carte des mets offerts, le stockage des vivres, la disposition et la grandeur du magasin à vivres. De ce fait, il est important de définir, avant de commencer la planification, le type de restauration prévu (à la carte, repas simples, menus à plusieurs services, restauration de jour seulement etc.).
Le magasin doit se trouver à proximité de la cuisine et n’être accessible que pour le gardien
ou la gardienne. Un accès direct de l’extérieur facilite, même en hiver, les livraisons et l’évacuation des déchets. Il faut éviter si possible une exposition au sud, afin de maintenir la température idéale d’environ 4 à 10 °C. La meilleure position du magasin se trouve en sous-sol,
protégé du gel (stockage hivernal). Les caves sont fréquemment humides (rocher fissuré,
absence de drainage). Une ventilation suffisante est recommandée pour assurer une bonne
conservation des vivres, des emballages et des structures en bois. Les fenêtres, les ouvertures de ventilation et autres seront munies de grillages fins contre les rongeurs.
Les pâtes, le riz ou la farine doivent être protégés de l’humidité et seront donc conservés de
préférence dans des armoires de cuisine ou dans un local sec proche de la cuisine. Pour la
consommation journalière, on prévoira une resserre ou une surface de rangement suffisante
(armoires et réfrigérateurs).
Des réservoirs d’eau sont susceptibles, grâce à leur volume, de garantir une température
très constante. Il est toutefois nécessaire de renouveler l’eau de façon régulière.
Les réfrigérateurs et les congélateurs sont très utiles pour conserver des vivres à long terme
et éviter des ruptures de stock. De plus, il est possible d’offrir des salades, des légumes et
de la viande fraîche. Il est recommandé de discuter en détail le choix des appareils avec le
fabricant ou le fournisseur, les appareils étant normalement réglés pour une température
ambiante de 15 –18 °C et pour une pression atmosphérique plus élevée que celle régnant en
montagne. La classification des appareils correspondra au moins à la classe A.
Les déchets seront toujours stockés à l’écart des vivres (Loi sur les denrées alimentaires,
LDAI, [9]).
3.3.8 Autres places de rangement
Il est recommandé de prévoir, en plus du magasin à vivres, d’autres endroits pour le rangement de bonbonnes de gaz, de matériel de nettoyage et d’entretien, d’outils, du mobilier
extérieur, de déchets et d’emballages vides. Ces emplacements devraient être accessibles
de l’intérieur et de l’extérieur, un accès direct à la place d’atterrissage ou de déchargement
des hélicoptères étant souhaitable. Les dépôts de déchets et d’emballages vides seront bien
aérés et bien séparés des magasins à vivre. Le stockage de bonbonnes de gaz sera conforme aux prescriptions correspondantes [10].
Bois, briquettes et charbon seront conservés dans un endroit sec. Les substances susceptibles de nuire à l’environnement, tel que le mazout et l’huile de chauffage, seront stockées
dans des récipients et des emballages de sécurité de contenance suffisante. Il est recommandé de stocker le bois à l’extérieur de la cabane, mais un dépôt de bois de feu débité
devrait se trouver à l’intérieur à un endroit directement accessible. La réserve de bois devrait
couvrir les besoins d’un an. Les briquettes de bois et les écorces ont un haut rendement
calorifique et prennent peu de place. L’emploi de charbon et de briquettes de charbon a le
désavantage de produire des particules de suie qui se dépose sur le toit, ce qui affecte la
qualité de l’eau de pluie et de fonte de neige récoltée par les chéneaux.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Passe-plat
Grandeur du magasin à vivres
Situation et accès
Stockage en cuisine
Climatisation
Hygiène
Affectation et accès
Réserve de combustibles
13
Nombre de places
Dimensionnement
Situation et
subdivision
Aménagement
Acoustique
Eclairage
Chauffage
Ventilation
Protection contre
le feu
Surfaces de
circulation
Conseils pour la
construction
Aménagement
14
3.3.9 Séjour
Lors de transformations, d’agrandissements ou de nouvelles constructions, il faut veiller à ce
que le séjour présente un nombre de places correspondant à celles des dortoirs. Le séjour
est en effet le seul endroit où les hôtes peuvent se tenir.
Pour le dimensionnement du séjour, on partira d’une valeur de 0,9 à 1,0 m2 par personne.
La surface qui en résulte devrait être adaptée à la forme du local et à la disposition des sièges,
le mobilier permettant les compensations nécessaires.
Le séjour sera orienté vers la vue et/ou vers le couchant, vu qu’il est occupé principalement
l’après-midi et le soir. Il sera suffisamment chauffé (+ 20 °C, également en hiver), éclairé et
aéré naturellement. Dans les grandes cabanes, il est indiqué de pouvoir subdiviser le séjour
en plusieurs secteurs (portes, parois coulissantes), afin d’en adapter la grandeur à la fréquentation. Il est alors également possible de créer des espaces pour des réunions spéciales
(cours de formation, camps de sociétés etc.).
Les zones de séjour sont équipées de tables, de bancs, de chaises et de tabourets. Les armoires de livres, de jeux etc., ainsi qu’une vitrine présentant les articles à vendre sont placées
de préférence à proximité du passe-plat. Le mobilier sera robuste et résistant à l’humidité.
Un tableau d’affichage donnant des informations sur la cabane, sur les prix, sur les excursions, sur le temps etc. sera placé bien en vue. Il en sera de même du livre de cabane.
Il est recommandé de s’intéresser à l’acoustique du local. La présence de nombreuses personnes, les effets d’écho et le manque d’isolation peuvent occasionner beaucoup de bruit.
L’éclairage du séjour sera suffisant, adapté aux besoins sans exagération. Il est recommandé de prévoir une commutation de l’éclairage par zone. Les commutateurs se trouveront à
la cuisine, permettant ainsi au gardien ou à la gardienne d’adapter l’éclairage à la fréquentation. Des ampoules économiques contribuent à limiter la consommation.
Normalement, le séjour est, avec la cuisine, le seul local chauffé. Un unique fourneau suffit
la plupart du temps, pour autant que la géométrie du local ne soit pas trop compliquée. Dans
le cas de séjours plus grands et subdivisables, il est nécessaire de planifier spécialement le
chauffage et de faire appel à un spécialiste.
Il est possible qu’une ventilation soit nécessaire (concept énergétique).
3.3.10 Passages intérieurs
Les escaliers et corridors seront conformes aux prescriptions de la police du feu [3]. Il est
conseillé de convenir de la disposition et de l’équipement des issues de secours et des chemins de fuite avec les instances cantonales et communales avant de présenter un permis de
construire.
La largeur minimale prescrite de 1,20 m pour les corridors principaux est assez juste pour
croiser (avec sac à dos). Mais il reste que les surfaces de circulation doivent être réduites à
un minimum au profit des surfaces d’utilisation.
3.3.11 Dortoirs
Les dortoirs devraient comprendre de 4 à 12 places au maximum, à moins que la situation
en plan ne rende impossible une telle disposition. Les dortoirs seront placés de manière à permettre le captage d’une partie de l’énergie solaire. La position et la grandeur des fenêtres
garantiront l’éclairage et l’aération durant toute l’année. Les couchettes auront une largeur
minimale de 70 cm, une longueur de 200 cm. Les matelas auront une épaisseur de 12 cm
et seront recouverts de housses amovibles et lavables. Les matelas ne reposeront pas à
même le sol, mais sur un sommier à lattes.
Les sacs à dos étant généralement emportés dans les dortoirs, il faut prévoir des étagères
(b = 40 cm, t = 40 cm, h = min. 70 cm) avec une place pour une corbeille de matériel. En
complément, des coins de rangement seront attribués, suivant les cas, de façon individuelle
ou communautaire. De plus, il sera mis à disposition un nombre suffisant de crochets à
habits pour suspendre les vêtements, même humides, ainsi qu’un rayon au chevet de chaque
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
couchette pour déposer de petits objets. On donnera la préférence à des duvets en lieu et
place des couvertures classiques.
Pour des raisons d’hygiène, on donnera la préférence à des revêtements de sols en bois ou
en matériaux synthétiques. Le revêtement devrait aussi jouer le rôle d’isolation acoustique.
L’éclairage permettra de se changer ainsi que de remplir et de vider les sacs à dos. L’allumage se fera de préférence avec une minuterie.
La grandeur des fenêtres dépend de celle du dortoir. La surface totale sera d’au moins 10%
de la surface au sol. Les fenêtres doivent être librement accessibles. Un battant au moins
sera muni d’un système d’ouverture par rotation, basculement ou déplacement parallèle.
Les volets seront faciles à manœuvrer et pourront être fixés en position ouverte ou fermée.
Dans le cas de nouveaux modèles de fenêtres (par exemple des fenêtres en bois et métal),
il est possible de renoncer à des volets. Les fenêtres ne devraient pas se trouver du côté des
intempéries. Il est possible qu’une ventilation soit nécessaire (concept énergétique).
3.3.12 Installations sanitaires
Le genre et le nombre des installations sanitaires dépendent largement de l’alimentation en
eau et des possibilités d’évacuation des eaux usées. Tenant compte des conditions d’utilisation et de fonctionnement, on utilisera des installations en acier chromé, en céramique ou
en matériaux synthétiques.
La question des systèmes de toilettes est traitée en détail dans les « Directives concernant
l’évacuation des eaux usées ». Les toilettes seront en principe intégrées dans la cabane.
L’accès sera possible de l’intérieur à travers un sas contre les odeurs. Le système de toilettes à sec et à compost implique une installation sur deux étages, ce qui se répercute sur la
disposition des locaux. Les toilettes jouent un rôle dans le concept énergétique. Même dans
le cas de toilettes à chasse d’eau, on prévoira la place pour des toilettes à sec (exploitation
en hiver).
La cabane devrait disposer de lavabos séparés pour dames et messieurs. À condition d’avoir
assez d’eau, il est possible d’installer des auges ou des bassins. Il est également possible
que les lavabos ne soient alimentés en eau qu’à certaines périodes de l’année (temps de
gardiennage). Contrairement aux toilettes, les lavabos ne sont pas accessibles en dehors
des temps de gardiennage. Les lavabos seront placés de préférence à proximité des toilettes, et seront si possible indépendants ou au moins optiquement séparés.
Des rayonnages, des miroirs, des porte-serviettes et des crochets à habits font partie de
l’équipement de base. Il est indiqué d’installer des réducteurs de débit et des robinets à fermeture automatique. On devrait renoncer à l’apport d’eau chaude. Les lavabos seront aérés
naturellement.
A condition que l’alimentation en eau soit suffisante, il est possible d’installer des douches.
La production d’eau chaude devrait avoir lieu à partir d’énergies renouvelables et l’usage de
la douche devrait être soumis à une taxe spéciale. Pour des raisons de place et de coûts,
les douches seront normalement utilisées indifféremment par les dames et les messieurs.
Les douches exigent une aération artificielle intensive. Un chauffage est nécessaire. Le traitement des eaux usées sera garanti.
Toutes les conduites seront isolées pour éviter la condensation. Elles seront posées en surface, afin de permettre en tous temps des modifications. Les conduites noyées dans les
structures sont problématiques (risque de gel).
3.3.13 Domaine réservé au gardiennage
Les locaux réservés au personnel se trouveront dans une partie tranquille du bâtiment. En
effet, vu le nombre élevé d’heures de présence, le personnel a besoin de repos dans son temps
libre. La situation idéale se trouve à proximité de la cuisine (chauffage). Dans les grandes
cabanes à deux étages, un escalier séparé peut relier la cuisine au domaine réservé au personnel. Les chambres du personnel se trouveront dans cette zone.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Matériaux
Eclairage
Fenêtres
Généralités et
matériaux
Toilettes
Lavabos
Aménagement
Douches
Conduites
Situation
15
Aménagement
Fenêtres
Isolation contre
le bruit
Matériaux
Eclairage et
téléphone
Douche et WC
La chambre du gardien ou de la gardienne sera prévue pour deux personnes, avec une zone
de travail et un maximum de possibilités de rangement (habits, équipement de montagne,
comptabilité etc.). Une table et un raccordement téléphonique (réservations, mails, internet)
sera prévu. Les chambres des employés peuvent être aménagées simplement, mais présenteront aussi des possibilités de rangement suffisantes. Il est possible de prévoir des lits isolés ou des lits superposés.
Fenêtres : voir au paragraphe 3.3.11, dortoirs.
Les parois et plafonds seront suffisamment isolés contre le bruit. Dans le cas où les dortoirs
se trouvent en dessous ou au-dessus des locaux de gardiennage, une isolation contre les
bruits de choc est recommandée, par exemple à l’aide d’une chape flottante.
Pour des raisons d’hygiène, on donnera la préférence à des revêtements de sols en bois ou
en matériaux synthétiques. Le revêtement devrait aussi jouer le rôle d’isolation acoustique.
A part l’éclairage général, on prévoira des lampes de chevet et des prises électriques. Dans
le cas où la cabane ne dispose pas d’une centrale avec téléphone sans fil, un raccordement
téléphonique devrait se trouver dans la chambre réservée au gardien ou à la gardienne.
Le gardien ou la gardienne, ainsi que les employés devraient disposer de leur propre cellule
humide avec douche, lavabo et toilettes. Si l’alimentation en eau est suffisante, il est possible
d’installer une douche normale. Sinon, on pensera à une douche à sac ou à un autre système.
3.4
Planification de la
protection contre
l’incendie
Extincteurs
Détecteurs de fumée
Détecteurs de gaz
Eclairage de secours
Issues de secours
Sauvetage
16
Aspects de sécurité
3.4.1 Incendie
La protection contre l’incendie a avant tout pour but de mettre hors de danger les personnes
se trouvant dans la cabane. La disposition des passages intérieurs, des voies de fuite et des refuges est décisive pour la survie en cas d’incendie. Les prescriptions cantonales de protection contre l’incendie et les recommandations de l’Association des établissements cantonaux
d’assurance incendie AEAI sont en principe contraignantes. Il existe en plus une ordonnance séparée [3] pour les hébergements en montagne. Il est recommandé de prendre contact assez
tôt avec les instances compétentes et de définir d’avance le concept de protection contre
l’incendie avec les autorités appelées à l’approuver. Un concept bien étudié contribue à réduire
les frais de construction et permet de renoncer à des installations techniques coûteuses.
La police du feu compétente fournit les indications relatives au nombre et à l’emplacement
des extincteurs. Le produit d’extinction contenu dans les extincteurs sera résistant au gel.
On prévoira en plus un extincteur au CO2 à la cuisine.
Les prescriptions de protection contre l’incendie exigent l’installation de détecteurs de fumée
dans tous les locaux. Les instances compétentes se prononcent au cours de la procédure
d’approbation sur les installations à réaliser selon les conditions locales et sur la base de critères énergétiques (protection contre l’incendie [3]).
La cuisine, le dépôt de bonbonnes de gaz et tous les locaux avec des installations à gaz
seront équipés de détecteurs de gaz.
Pour de grandes cabanes, la police du feu est susceptible d’exiger un éclairage de secours.
Les installations d’une certaine importance seront raccordées de préférence de manière
directe à un réseau basse tension, des convertisseurs n’étant pas appropriés dans le cas
d’une faible demande de courant. La consommation d’énergie en dehors des périodes de
gardiennage fera l’objet d’une estimation exacte [3].
Les issues de secours seront signalées par des panneaux fluorescents de type standard ou par
des luminaires de secours EXIT. Un plan de fuite sera placé bien en vue dans tous les dortoirs.
3.4.2 Local d’urgence /sauvetage
Un local au moins de la cabane (voir au paragraphe 3.3.4, local d’urgence) sera toujours
accessible. Il servira d’abri et de logement de secours. Un téléphone de secours s’y trouve
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
à disposition. Une place d’atterrissage pour hélicoptères sera bien signalisée, en vue d’interventions de sauvetage.
3.5
Chemins
3.5.1 Subventions
Selon la Loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre
ainsi que selon la norme SN 640 829a [11], la construction, l’entretien, le financement et la
signalisation des chemins de randonnée, des chemins de montagne et des chemins de randonnée alpine sont de la compétence des cantons.
Ne sont subventionnés que les chemins établissant la liaison entre une localité dans la vallée et une cabane CAS ou d’une cabane CAS à une autre.
Les subventions ne sont accordées que pour des changements de tracés et le rétablissement de chemins existants, ou pour l’établissement de nouveaux cheminements d’opportunité reconnue. Après avoir été au profit d’une subvention, la section devrait s’engager à
assurer l’entretien du chemin et le contrôle des ouvrages correspondants. Cet engagement
concerne également le petit entretien de la signalisation et des installations fixes.
Les normes régissant les subventions aux travaux d’entretien seront appliquées (sous déduction de la franchise).
Une demande de contribution à la Commission centrale des cabanes CAS ne pourra pas
être renouvelée avant que 20 ans au moins se soient écoulés depuis la précédente. Dans des
cas exceptionnels (chutes de pierres, éboulement, coulée de boue, retrait de glacier etc.), la
Commission centrale des cabanes décide d’une éventuelle contribution extraordinaire.
Dans des cas particuliers, des travaux concernant des chemins de montagne (signalisation
blanc-rouge-blanc) feront aussi l’objet d’une contribution, pour autant qu’aucun autre financement, par exemple de la part de la Confédération, des cantons ou des communes, ne soit
prévu, ou si de sérieuses raisons (impraticabilité de l’accès à une cabane ou d’un passage
particulier) rendent nécessaire une intervention. La Commission centrale des cabanes décide
d’une éventuelle contribution.
La Commission centrale des cabanes décide en dernier ressort de contributions éventuelles
à la construction ou à d’importants travaux d’entretien de chemins de randonnée alpine (signalisation blanc-bleu-blanc).
3.5.2 Elaboration de projets
Les procédures cantonales seront respectées dans tous les cas lors de la planification de
chemins et avant d’entreprendre des travaux. Les associations cantonales de tourisme
pédestre [12] ainsi que les services cantonaux responsables des chemins pour piétons et
des chemins de randonnée pédestre seront consultés. L’organisation « Suisse Rando » est
susceptible de donner des renseignements généraux.
Le projet de chemin en élaboration sera discuté avec la Commission centrale des cabanes,
avec les autorités cantonales et avec les associations cantonales de tourisme pédestre. On
attendra une appréciation positive de ces instances avant de présenter une demande de
permis de construire. La marche à suivre est la même que pour des projets d’entretien de
cabanes.
L’aménagement des chemins se fera selon les recommandations de « Suisse Rando ». Les
passages particulièrement difficiles seront sécurisés par des mesures spéciales (échelles,
cordes, chaînes etc.). Les chemins de randonnée alpine seront signalés de préférence en
début et en fin de parcours par un panneau bien visible « chemin de randonnée alpine ».
Les données relatives aux chemins de randonnée alpine seront transmises après leur construction à « Suisse Rando » pour être intégrées à sa banque de données. Les modifications
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Compétences
Objet des
subventions
Normes
Périodicité
Chemins de
montagne
Chemins de
randonnée alpine
Planification
Elaboration de
projets
Signalisation et
sécurité
Banque de données
17
Adaptation
Recommandations
en vigueur
Responsabilité
Assurance
18
de tracé ou la suppression d’un chemin ou d’une route seront également signalés au CAS
et à « Suisse Rando ».
Les chemins seront intégrés de manière optimale dans le paysage et adaptés aux conditions
locales. On évitera de toucher à des réserves naturelles ou de les traverser. Les exceptions
seront discutées d’avance avec « Suisse Rando » et avec les instances cantonales. Le cas
échéant, une visite des lieux sera organisée avec les autorités et les associations écologistes
(WWF, Pro Natura etc.).
La norme SN 640 829a [11] et d’autres recommandations [13] sont valables pour la planification et la signalisation des chemins. Un guide pour la signalisation de chemins de randonnée paraîtra probablement en automne 2007.
3.5.3 Responsabilité pour l’ouvrage et protection en matière d’assurance
Lors de la réalisation et de l’entretien d’un ouvrage, les exécutants se conformeront aux
règles de l’art ainsi qu’aux normes et recommandations en vigueur [14]. Des passages-pièges
(passages sans possibilité de fuite) seront évités. Les randonneurs et randonneuses admettent que les infrastructures qu’ils rencontrent sur des cheminements alpins sont fiables et
bien entretenues.
Les responsables de la construction et de l’entretien sont tenus de conclure une assurance
couvrant les risques qu’ils encourent, par exemple une assurance responsabilité civile liée à
celle de la cabane.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
4.
Construction en montagne
4.1.
Règles de construction
4.1.1 Fondations et parties de bâtiment en sous-sol
Le type de fondation dépend de la nature du terrain et des efforts à transmettre. Les spécialistes dans ce domaine (géologues, ingénieurs civils) sont en mesure de fournir les données
indispensables. Les fondations et les parties de bâtiment en sous-sol conditionnent les terrassements nécessaires. Ces éléments sont normalement exécutés en béton. Le béton
transporté par hélicoptère est coûteux et il sera par conséquent utilisé avec parcimonie. Les
anciennes fondations sont encore fréquemment constituées de pierres naturelles, dont la
portance est toutefois beaucoup plus réduite.
Les parties de cabanes de haute montagne situées en sous-sol sont rarement prévues pour
être habitées. Il s’agit généralement de locaux sanitaires ou de dépôts, dans lesquels de
basses températures sont tolerées. Il faut toutefois penser aux problèmes d’humidité et
d’étanchéité. Une isolation thermique intérieure sera prévue sur les éléments de construction
massifs (en béton). Il est recommandé de munir les ouvertures de ventilation de grillages fins
contre les rongeurs.
4.1.2 Ancrages
L’ingénieur civil décide de la nécessité d’ancrer au sol certains éléments ou des parties
d’ouvrage exposés aux charges de neige ou de vent. Il peut également donner des indications sur la forme et sur l’orientation à donner à la cabane pour réduire l’impact du vent et
de la neige.
4.1.3 Façades
Les anciennes cabanes ont été fréquemment construites en maçonnerie de moellons bruts,
qui a l’avantage de bien intégrer la cabane dans le paysage, mais qui est problématique du
point de vue de la physique des bâtiments (humidité, diffusion de la vapeur etc.). De plus,
les joints de mortier doivent être régulièrement entretenus. Pour ces raisons et vu le manque
de spécialistes dans ce domaine, on devrait renoncer à l’exécution de façades en maçonnerie de pierres naturelles. Aujourd’hui, les façades sont généralement constituées d’éléments avec aération et isolation thermique intégrée. Les points suivants sont importants :
– Les exigences légales relatives à l’isolation thermique sont aussi applicables en haute
montagne [15].
– La construction sera conçue de manière à éviter des ponts thermiques. On appliquera
aux sols, parois et plafonds le principe de construction par couches.
– Il est indispensable de poser et de coller une couche de protection (matériel permettant
la diffusion de vapeur) sur la face froide de l’isolation thermique, afin de rendre la cabane
étanche au vent et à la neige. On tiendra compte des importantes variations de pressions
à l’intérieur de la construction sous l’effet du vent (pression et dépression).
– Une aération continue des façades et du toit ne sera réalisée qu’à la condition que les
eaux de fonte puissent s’écouler sans pénétrer dans les parois et les plafonds. Dans des
situations particulièrement exposées, les bouches d’aération pourront être aussi fermées
en hiver.
– Les revêtements de façade doivent être choisis en fonction des conditions régnant en haute
montagne. Ils seront par exemple constitués de planches ou de bardeaux en bois, de
tôles avec double joint à rabat, de plaques d’Eternit, d’éléments en tôle profilée etc. Les
tuiles ou les éléments de façade en céramique ne conviennent pas, car leur fixation n’est
pas conçue pour une utilisation en haute montagne. Les plaques de petit format et les
bardeaux d’Eternit et de bois sont en principe adaptés aux conditions de montagne. La
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Charges et
matériaux
Étanchéité
Charges de vent et
de neige
Matériaux et isolation
thermique
19
Condensation
Fermeture
Ventilation
Joints
Isolation thermique
Indications diverses
Forme du toit
Systèmes de toiture
20
qualité des fixations fera l’objet d’une vérification. Des revêtements en pierre sont traditionnellement utilisés dans les alpes tessinoises et valaisannes.
– Les revêtements en bois auront une épaisseur d’au moins 30 cm.
Les enveloppes de bâtiment de construction massive, telles que des murs en béton avec
isolation thermique extérieure, ne conviennent pas pour des cabanes ouvertes seulement
durant une saison. Au début d’une période de chauffage, il se forme beaucoup de condensation en surface, causant des dégâts à la construction. Ce phénomène peut être observé
dans toutes les anciennes cabanes avec maçonnerie en moellons bruts et boiseries intérieures.
La condensation n’y est pas toujours visible, mais pas moins nuisible de ce fait.
4.1.4 Fenêtres et portes
Toute ouverture dans l’enveloppe du bâtiment représente un point faible. En principe, toutes
les fenêtres et portes proches du niveau du sol devraient pouvoir être fermées par un volet
en dehors des périodes de gardiennage. L’attention sera moins portée sur les dimensions
des ouvertures que sur leur orientation par rapport aux vents dominants. Les volets pourront
être facilement manœuvrés et fixés, aussi bien en position ouverte que fermée.
Dans chaque local, une fenêtre au moins devrait être munie d’un battant basculant pour permettre une ventilation naturelle.
On prévoira de préférence des systèmes de fermeture à trois points pour garantir une compression uniforme des joints. On évitera des fenêtres ouvrant vers l’extérieur (neige), tout en
tenant compte des exigences de la protection contre l’incendie.
Les joints d’étanchéité devraient être posés de façon continue à la périphérie des cadres de
portes et des battants de fenêtres. Cette condition implique une liaison durable dans les
angles (vulcanisation).
Les fenêtres en bois ou combinées bois-métal sont recommandées. Elles sont très robustes
et présentent de bonnes caractéristiques d’isolation thermique.
Les vitres présenteront d’une part une valeur U aussi basse que possible et d’autre part des
valeurs aussi élevées que possible pour le facteur G et pour le facteur de transmission de la
lumière. On réunit ainsi les avantages d’une bonne isolation thermique avec ceux du captage
d’énergie solaire.
Des phénomènes de condensation peuvent se produire sur des vitres isolantes présentant
des valeurs U élevées. Les cadres de fenêtres devraient donc être résistants à l’eau. Les
points les plus faibles de l’isolation se trouvent au niveau des embrasures. Cette zone fera
l’objet d’une isolation particulièrement bien dimensionnée. Les raccords entre les différents
éléments de façade et les fenêtres dans la zone des appuis seront étanchés. Les amas de
neige peuvent être réduits par des embrasures peu proéminentes.
4.1.5 Toit
Le choix de la forme du toit dépend de différents paramètres, qui seront pris en considération déjà lors des premières études :
– orientation générale du toit, de manière à réduire l’emprise du vent et les amoncellements
de neige
– utilisation du volume sous le toit
– amas de neige tombant du toit
– risque d’avalanche (pente du toit)
– position des cheminées et ventilations.
Une utilisation de la place sous le toit est problématique dans le cas d’un système de toiture
froide ventilée. Les détails de construction du faîte, tels qu’ils sont habituellement adoptés
en plaine, ne sont pas applicables sans autre en haute montagne. Il faut tenir compte de la
pénétration de neige fine chassée par le vent et assurer une bonne fixation des tôles de faîte.
Dans le cas d’un système de toiture chaude, un pare-vapeur continu devrait être mis en
place. Une sous-couverture continue est indispensable. Le système de toiture froide (com-
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
bles ventilés, différent du système de toiture froide utilisé en plaine) implique une sous-couverture parfaite et un écoulement sûr de l’eau de fonte. Si les combles présentent un volume
d’air suffisant, il est possible de se contenter d’entrées et de sorties d’air de petites dimensions.
Les toits sont presque toujours exécutés avec une forte pente et recouverts de tôles profilées ou de tôles avec double joint à rabat. Cette construction garantit une étanchéité optimale et une sécurité élevée par rapport aux risques de découverte par le vent. Les intervalles
entre les joints et entre les fixations seront adaptés aux conditions locales. Pour les tôles, le
choix du matériau a lieu sur la base de critères de fonctionnalité et d’esthétique. Si l’eau du
toit est récupérée, on utilisera du zinc-titane ou de l’acier chromé. Les glissements de neige
sont susceptibles d’exercer de fortes charges sur les chéneaux. Les chéneaux seront montés de manière surbaissée par rapport au bord du toit, de manière à ce que la neige puisse
glisser librement. La fixation des chéneaux sera particulièrement robuste. Les crochets de
chéneaux habituels sont généralement trop faibles. Il est possible de prévoir des systèmes
démontables. Les descentes de chéneaux seront démontées en hiver, pour éviter leur occlusion par le gel. L’eau peut alors être récupérée dans des fûts. Il est possible de réduire les
glissements de neige en posant des crochets à neige. Ces crochets seront disposés sur plusieurs niveaux pour assurer une répartition de la charge de neige.
En principe, des toits plats peuvent être envisagés en haute montagne. Le fait que la neige
ne puisse pas glisser est un avantage, mais présente également le risque de surcharge du
toit, impliquant des structures plus coûteuses. Par contre, du fait de la faible inclinaison, la
charge est uniformément répartie.
Lors de la planification et de l’exécution d’un toit plat, on tiendra spécialement compte de la
nécessité d’éviter des détériorations mécaniques de l’étanchéité et de son arrachage par le
vent. On appliquera une couche de protection adéquate (pas de gravier). L’écoulement de l’eau
se fera à la périphérie du toit. Des conduites de descente intérieures sont problématiques.
Des descentes ouvertes sur un côté (profil en U) sont recommandées pour l’écoulement
extérieur. En effet, dans le cas de toits plats, l’écoulement de l’eau se poursuit alors que la
température environnante a déjà passé sous zéro.
4.1.6 Aménagement intérieur
Les parois de séparation garantiront une protection acoustique suffisante. De simples parois
en planches ne remplissent pas les conditions de la protection contre l’incendie.
Les revêtements de sol seront massifs et très robustes. Ils présenteront des caractéristiques
élevées de résistance à l’usure et d’isolation contre les bruits de choc. Une bonne imperméabilisation de surface facilite l’entretien. Dans le cas de nouvelles constructions ou de
transformations, les prescriptions de protection contre l’incendie [3] exigent des portes de
classe El-30. Les portes seront robustes et résistantes à l’effraction. Toutes les portes seront
de préférence équipées de cylindres de sécurité, permettant ainsi de fermer certaines parties de la cabane en dehors des périodes de gardiennage.
On devrait éviter de poser des prises de courant librement accessibles (utilisation par des
personnes étrangères à la cabane).
Le mobilier d’une cabane de haute montagne sera limité aux tables, chaises et étagères. Les
couchettes, les armoires, les vestiaires et les rayonnages sont généralement encastrés ou
installés de façon fixe. Des indications sur le mobilier sont données au paragraphe 3.3, Aménagement d’une cabane.
4.2
Exécution
Toit plat
Indications diverses
Protection contre le
bruit et l’incendie
Matériaux et sécurité
Prises de courant
Mobilier
Durabilité
Au sujet des risques naturels, dont l’importance est susceptible de se modifier continuellement avec le recul du permafrost, on se référera au paragraphe 3.4, Aspects de sécurité.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Risques naturels
21
Matériaux
Entretien et
démolition
Rôle d’exemple
du CAS
Choix des systèmes
Energie renouvelable
Contributions
Directives
Marche à suivre
Accumulation de
chaleur
22
Le choix des matériaux tiendra compte des conditions extrêmes régnant en montagne. La
Commission centrale des cabanes n’exclut pas de nouvelles constructions, mais exige une
étude approfondie des matériaux, apte à réduire les risques. Elle se réserve par ailleurs de
renoncer à subventionner des constructions comportant des risques.
Les différents éléments d’une construction devraient pouvoir être séparés les uns des autres,
afin de réduire les frais d’entretien, de faciliter des transformations et de rendre possible des
démolitions. Cette exigence concerne l’ensemble de la construction, y compris les installations.
5.
Energie et communication
5.1
Généralités au sujet de l’énergie
5.1.1 Principes
Quel que soit le projet, son élaboration devrait tendre à réduire autant que possible les
besoins en énergie. Les prescriptions légales correspondantes régissent aussi la construction
de cabanes. Le CAS veut montrer l’exemple et aller, dans toute la mesure du possible, audelà des exigences légales.
Les systèmes passifs de production d’énergie seront préférés autant que possible aux systèmes actifs. Il en sera de même pour les systèmes simples par rapport aux systèmes complexes.
L’alimentation en énergie est basée en priorité sur les sources d’énergie renouvelables disponibles sur place, pour autant que leur utilisation soit possible à un prix raisonnable. Les
besoins restants seront couverts par des sources d’énergie renouvelables en provenance de
la vallée.
Seuls les projets énergétiques basés sur un concept d’ensemble de la section CAS jouiront
d’une contribution du fonds central des cabanes. Même l’argument d’une situation d’urgence
ne suffit pas à justifier une contribution. Dans ce cas également, un concept énergétique
tenant compte du développement ultérieur de la cabane doit être présenté. En l’absence
d’un tel concept, il faut remédier à la situation par des mesures provisoires.
5.1.2 Concept énergétique
La Commission centrale des cabanes a émis des directives au sujet de l’alimentation en
énergie des cabanes CAS. Elles se trouvent sous chiffre 8 des présentes Instructions. La
Commission en exige l’application pour tout projet de construction ou d’entretien.
On trouvera également sous chiffre 8 des instructions au sujet du contenu d’un concept
énergétique, ainsi que des indications sur les données générales et sur les documents à
fournir en annexe au concept.
5.1.3 Captage passif d’énergie solaire
Un captage passif d’énergie solaire permet, s’il est bien conçu, d’assurer, même en haute
montagne, une température intérieure régulière, et ceci également en dehors des périodes
de gardiennage. Il est important de disposer d’un accumulateur de chaleur permettant une
utilisation déphasée de l’énergie par rapport à la durée d’ensoleillement. Des parties de la
cabane (parois ou planchers) sont susceptibles d’être aménagés pour servir d’accumulateur.
Un surchauffement n’est pas à craindre en haute montagne, car il suffit d’ouvrir les fenêtres
pour refroidir les locaux.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
5.2
Production et consommation de courant électrique
5.2.1 Généralités
Seules quelques rares cabanes sont raccordées au réseau électrique public. L’électricité doit
généralement être produite sur place au moyen de panneaux photovoltaïques, de microturbines, d’éoliennes ou de générateurs. Il est souhaitable que l’alimentation électrique soit
basée sur des sources d’énergie renouvelables. La Commission centrale des cabanes refuse des concepts énergétiques entièrement basés sur des générateurs. La production de
courant sera étudiée ou réétudiée dans le cadre de chaque projet de nouvelle cabane, de
transformation ou d’agrandissement.
5.2.2 Energie hydraulique
L’exploitation d’une turbine hydraulique implique un débit d’eau suffisant, régulier et, dans
des conditions idéales, disponible toute l’année. Sinon, il faut prévoir une production d’énergie d’appoint. Les turbines hydrauliques ont l’avantage de produire du courant en continu,
garantissant un confort élevé dans l’emploi d’appareils ménagers.
L’eau doit être claire et libre de sable ou autres particules, afin d’éviter l’abrasion des pales
et des buses de la turbine. Les eaux de fonte de neige et de glace devraient passer par un
dessableur de grandes dimensions (par exemple du type « Tyrolerwehr »). Un spécialiste doit
être chargé du projet correspondant et de l’accompagnement de la réalisation.
La conduite forcée devrait être enterrée et entièrement vidangeable (risque de gel). Si une
pose enterrée n’est pas possible, la conduite sera ancrée. La conduite devrait être constituée de tubes de polyéthylène à haute densité.
Le surplus d’énergie devrait être consommé. Sinon il est transformé en chaleur et le générateur doit être refroidi. Dans une cabane de montagne, le surplus d’énergie peut être utilisé
sans problèmes pour la production d’eau chaude, pour le chauffage etc. Un système de
mesure et de réglage de la consommation de courant sera installé.
5.2.3 Capteurs solaires
Les cellules photovoltaïques sont disponibles sous diverses formes : panneaux avec cadre
métallique, cellules solaires, éléments de façade et de toiture avec revêtement, vitres avec
cellules solaires semi-transparentes etc. Le meilleur système et la manière de l’installer sont
choisis selon des critères d’ordres technique, architectural et économique. Des fixations permettant de varier l’inclinaison des panneaux en été et en hiver existent, mais elles sont difficiles à manipuler.
Les cellules solaires étant branchées en série, le meilleur rendement sera atteint en exposant
toute la surface des cellules à la même intensité lumineuse. Dans le cas de différentes expositions, on prévoira des groupes de cellules branchés séparément. L’ensoleillement peut être
contrôlé au moyen de courbes solaires. La fixation des panneaux sera dimensionnée pour
les pointes de vitesse des vents.
Pour l’essentiel, les collecteurs d’eau chaude sont régis par les mêmes règles.
5.2.4 Eoliennes
Dans les Alpes, l’utilisation d’éoliennes est de plus en plus fréquente. Les petites éoliennes
disponibles actuellement ont atteint un niveau élevé de fiabilité, de rendement et de résistance
aux intempéries. Leur coût est également devenu intéressant. La planification continuera
toutefois de prendre en considération les rapides variations d’orientation et de force des
vents en montagne, ainsi que les risques de givrage. Il s’impose donc de choisir des éoliennes
particulièrement robustes. Les éoliennes sont en mesure de produire du courant jour et nuit.
Le couplage avec un captage d’énergie solaire garantit en plus une sécurité élevée, même
en présence d’intempéries variables.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Principes
Généralités
Exigences de qualité
de l’eau
Conduite forcée
Surplus d’énergie
Choix du système
Branchement
Eau chaude
Généralités
23
Emplacement
Fonction
Période de
construction
Couplage
chaleur-force
Courant faible
Tension
recommandée
Convertisseurs
Appareils à fort
ampérage
Batteries
24
Les petites éoliennes sont légères et peuvent donc être montées au début de la saison et
démontées à la fin de la saison. Le choix de l’emplacement dépend des vents locaux, du
bruit produit, des vibrations, de l’accès pour l’entretien et des tourbillons produits par l’atterrissage d’hélicoptères.
5.2.5 Groupe électrogène de secours
Un petit groupe électrogène de secours est susceptible de rendre service en complément
de la production de courant par cellules solaires ou par éolienne. Lors de travaux d’entretien, il permet par exemple l’emploi d’un aspirateur ou d’une perceuse. Il rend possible le
chargement des batteries en cas d’interruption de la production d’énergie solaire pour des
raisons d’intempéries. La planification tiendra compte de l’influence de l’altitude sur le rendement des appareils.
5.2.6 Générateurs
La Commission centrale des cabanes ne préconise pas l’installation de générateurs. Ce
moyen de produire du courant est exclusivement réservé à la période de construction.
5.2.7 Couplage chaleur-force
Ce système permet de compenser les désavantages d’un générateur. La chaleur perdue est
directement utilisée pour le chauffage de la cabane et/ou pour la production d’eau chaude.
La station de couplage chaleur-force doit utiliser des énergies renouvelables.
5.2.8 Types de courant
Les cellules photovoltaïques et les éoliennes produisent du courant continu avec une tension
de 12 ou 24 volts. Les installations pour courant faible exigent toutefois des sections plus
importantes et des composants plus coûteux. Elles ne conviennent donc que pour les petites
cabanes sans gardiennage et pour les bivouacs.
Un convertisseur permet de transformer le courant continu en courant alternatif avec une
tension de 230 volts. Grâce aux coûts raisonnables, à la fiabilité et au rendement des convertisseurs modernes, il est possible de réaliser des installations électriques traditionnelles
avec des composants habituels et d’utiliser des appareils électriques normaux. De ce fait, la
Commission centrale des cabanes recommande des installations à 230 volts.
Les convertisseurs sont équipés de disjoncteurs de surcharge, qui peuvent être réactivés en
appuyant sur un bouton. Les convertisseurs ne se branchent que si la demande de courant
atteint un certain niveau. D’autre part, certains appareils ne fonctionnent qu’avec une faible
alimentation en courant (par exemple: chargeurs de batteries, éclairage de secours, téléphones
mobiles etc.). Pour éviter des dérangements, les raccordements de tels appareils doivent
être modifiés, leur transformateur intégré doit être mis hors service et le raccordement doit
avoir lieu directement aux batteries.
Les appareils électriques à fort ampérage, tels que les aspirateurs, les perceuses ou les
machines à laver, ne peuvent pas fonctionner de manière économique à partir d’une installation de cellules photovoltaïques.
5.2.9 Batteries
Les cellules photovoltaïques et les éoliennes n’alimentent que rarement un réseau de manière
directe, mais sont raccordées à des batteries et à des appareils de contrôle de charge. Une
personne spécialisée devrait choisir le type de batteries et en calculer le nombre. Les batteries émettent durant le chargement des gaz explosifs et corrosifs. Le local des batteries doit
donc être aéré de manière permanente. Les batteries ont une durée de vie d’environ 10 ans.
Il faut continuellement contrôler (à distance) leur niveau et leur capacité de charge, afin de
parer à un manque imprévu de courant. L’alimentation basée sur des batteries sera dimensionnée de manière à assurer une autonomie de 4 à 5 jours. Un système de protection contre un déchargement complet des batteries sera prévu.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
5.2.10 Minuteries
L’installation de minuteries pour l’éclairage des locaux fréquentés par les visiteurs (dortoirs,
couloirs, WC etc.) est recommandée afin d’éviter des consommations de courant incontrôlées. L’éclairage du séjour peut être commandé à partir de la cuisine.
L’ensemble des installations électriques du local d’urgence devrait dépendre d’une minuterie centrale (déconnexion après 4 heures au maximum).
5.2.11 Moyens d’éclairage
L’éclairage consomme beaucoup de courant. On utilisera donc des luminaires fluorescents
et des lampes économiques PL de classe énergétique A. Il est possible de choisir une lumière
agréable parmi la palette de teintes qui existent actuellement. Les lampes à diode luminescente, qui consomment peu de courant et qui durent longtemps, représentent une alternative intéressante. Toutefois, elles sont encore coûteuses et n’existent que pour des teintes
de lumière assez désagréables. Elles suffisent pour l’éclairage des couloirs, des toilettes et
des dépôts.
5.3
Eclairage
Minuteries
Luminaires
Chauffage, cuisson, eau chaude
5.3.1 Cuisinières et fourneaux
Malgré le coût élevé du transport et du stockage du bois de feu, les cuisinières à bois, qui
servent aussi de chauffage, représentent encore la solution la plus économique. Les critères
suivants devraient être pris en considération pour le choix du modèle de cuisinière ou de
fourneau:
– puissance thermique nécessaire pour cuisiner et/ou pour chauffer
– encombrement
– protection contre l’incendie
– position du raccord à la cheminée
– chargement du bois par l’avant ou par le haut (répercussion sur les dimensions de la
zone de plancher à protéger)
– éventuelle accumulation de chaleur (fourneau en catelles)
– position de l’entrée d’air frais.
L’emplacement des cuisinières et des fourneaux devrait être planifié assez tôt, car la position
et la forme de la cheminée, sa sortie sur le toit et la réalisation des mesures de protection
contre l’incendie en dépendent. Il existe des fourneaux assurant une combustion complète
et lente et produisant peu de cendres, ce qui simplifie fortement le travail.
5.3.2 Amenée d’air frais
Une amenée d’air frais est indispensable à la combustion du bois et à l’établissement du tirage
dans la cheminée. Une amenée spéciale à partir de la cave ou d’une cavité sous la cabane
est susceptible d’améliorer le rendement thermique. Une telle installation a aussi l’avantage
d’éviter des courants d’air à travers les portes et les fenêtres et d’assurer un meilleur confort.
5.3.3 Cheminée
Les cheminées seront autant que possible verticales et permettront une exécution facile du
ramonage annuel (accès au toit et aux portes de ramonage). La forme à donner à la sortie
de la fumée joue un rôle important. Les systèmes tournants ont tendance à se gripper et se
bloquent par le gel. Pour cette raison, on donnera la préférence à des chapeaux profilés
fixes, indépendants de la direction du vent. La position de la cheminée par rapport au vent
(turbulences) et par rapport à la neige (glissements) devrait être soigneusement étudiée.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Cuisinières et
fourneaux à bois
Emplacement
Amenée spéciale
Position
25
Collecteurs d’eau
chaude
Systèmes de
production
Questions relatives à
l’entretien
5.3.4 Collecteurs thermiques
Les collecteurs d’eau chaude disponibles sur le marché sont utilisables en haute montagne
pour le chauffage et pour la production d’eau chaude. La marche de la pompe de circulation
exige toutefois de l’énergie électrique. Pour des raisons de garantie, on donnera la préférence à des systèmes et des composants courants sur le marché.
5.3.5 Production d’eau chaude
Les appareils suivants sont susceptibles de produire de l’eau chaude :
– chauffe-eau avec échangeur de chaleur branché sur la cuisinière à bois
– chauffe-eau avec échangeur de chaleur branché sur les collecteurs thermiques
– chauffe-eau électrique (uniquement en présence d’un raccordement au réseau ou d’une
turbine hydraulique assez puissante)
– chauffe-eau à gaz à chauffage instantané (exige une pression suffisante).
Tous les appareils exigent un entretien régulier et le contrôle de la qualité de l’eau (légionelles).
Avant de choisir un système, on devrait analyser soigneusement l’exploitation de la cabane,
en se posant entre autre les questions suivantes :
– La cuisinière à bois doit-elle être mise en service en dehors des périodes de gardiennage
(chauffe-eau vidé) ?
– Les collecteurs thermiques peuvent-ils rester en service avec un chauffe-eau vidé ?
– Y a-t-il possibilité de chauffer avec les collecteurs ?
– Le chauffe-eau à gaz à chauffage instantané fonctionne-t-il avec la pression d’eau existante ou faut-il installer une pompe ?
5.4
Alimentation
autonome
Importance
Système
Prestations
Liaisons téléphoniques
Pour des raisons d’exploitation (interruptions), l’installation téléphonique sera indépendante
du réseau électrique normal. Elle aura ses batteries propres (avec, le cas échéant, un appareil de surveillance de la tension).
5.4.1 Installation et système
Le téléphone représente la seule liaison permanente avec la cabane. Cette liaison est d’une
grande importance pour l’exploitation de la cabane (réservations, commandes etc.) ou pour
l’organisation d’opérations de sauvetage. Le raccordement principal devrait être installé
dans le domaine réservé au gardien. L’installation d’une centrale est très pratique, mais elle
implique un raccordement de courant alternatif pour le chargeur.
Le système est celui de la radiotéléphonie, utilisant de plus en plus un raccordement de téléphone mobile avec une station de base, donnant également accès à Internet.
5.4.2 Téléphone de secours
Le téléphone de secours dans le local d’urgence permet d’atteindre un poste de secours
préprogrammé (police ou premiers secours). Des appels de l’extérieur peuvent toutefois être
reçus. Les appareils seront robustes et montés au mur de manière bien visible.
Téléphone apprécié
par les visiteurs
5.4.3 Téléphone pour les visiteurs
Il n’est pas absolument nécessaire que les visiteurs puissent téléphoner, mais une telle possibilité est généralement appréciée. Dans les grandes cabanes, il est recommandé d’installer un téléphone pour les visiteurs.
Avenir
5.4.4 Téléphone mobile
Les zones de réception de téléphonie mobile s’étendent également de plus en plus en haute
montagne. De nombreuses cabanes se trouvent maintenant dans de telles zones.
26
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
6.
Eau
6.1
Alimentation en eau
6.1.1 Généralités
De nombreuses cabanes ne disposent pas d’une alimentation en eau suffisante, ce qui peut
poser des problèmes sérieux à l’exploitation. Il faut donc examiner et planifier l’alimentation
en eau et la capacité du réservoir parallèlement à la définition des nouveaux besoins.
6.1.2 Capacité du réservoir
L’alimentation en eau dépend fortement de l’altitude de la cabane. Dans le cas où la cabane
dispose d’une source fiable, un petit réservoir d’une capacité de 1000 à 3000 litres est suffisant. Il faut compter avec une consommation journalière de 10 à 12 litres par personne pour
la cuisson, les repas et le nettoyage.
Les cabanes alimentées par de l’eau de fonte ou par une source de faible débit devraient
disposer de réservoirs d’une capacité totale de 10 000 à 20 000 litres. L’alimentation est ainsi
également garantie durant la saison d’été. Dans le cas de cabanes avec exploitation hivernale, on prévoira une capacité plus grande. La quantité d’eau à accumuler dépend de la
grandeur de la cabane, du genre de fréquentation et de la place disponible. L’eau sera toujours prélevée dans le réservoir, afin d’en assurer le renouvellement.
6.1.3 Eau de pluie
L’eau de pluie devrait être récupérée, même si son utilisation est limitée du fait de la pollution
de la couverture du toit (poussière, particules de suie, produits d’abrasion de toitures en
cuivre etc.). Elle peut être collectée dans un réservoir séparé et utilisée comme « eau grise ».
6.1.4 Température de l’eau
L’eau de fonte a une température d’environ 4 °C. Cette source de froid peut être utilisée pour
la conservation de vivres à proximité d’un réservoir spécial à installer dans le même local (voir
paragraphe 3.3.7, Magasin à vivres). L’eau de condensation sera captée et évacuée.
6.1.5 Qualité de l’eau
En haute montagne, l’eau ne peut généralement pas être considérée comme eau potable.
La qualité de l’eau des sources sera vérifiée et contrôlée régulièrement (bétail, animaux sauvages etc.). L’eau de fonte est très peu minéralisée et contient des impuretés. L’eau provenant des glaciers est chargée de sable et doit être filtrée. L’utilisation de filtre céramique ou
le traitement UV dépend de la situation spécifique.
Dans tous les cas, il est recommandé d’installer un dessableur qui se trouvera à proximité
immédiate du captage. Il devrait être bien accessible (contrôles) et facile à entretenir.
6.1.6 Pression, distribution, disposition et matériau des conduites
La pression dans les conduites, générée par la pesanteur ou par une pompe, devrait atteindre 3 bars. Si la pression est faible, il est possible d’augmenter le débit en choisissant un
plus grand diamètre pour les conduites.
Le réservoir peut présenter plusieurs sorties. Par exemple, il est possible d’alimenter les lavabos des visiteurs à partir d’un départ situé dans la partie supérieure du réservoir et d’alimenter la cuisine à partir d’un départ inférieur. Cette simple disposition assure automatiquement
une priorité à la cuisine en cas de pénurie d’eau.
La condensation sera évitée en isolant les conduites à l’intérieur de la cabane. Il sera possible de les vidanger complètement (gel). Elles seront posées de manière à permettre en tout
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Généralités
Sécurité de l’alimentation en eau
« Eau grise »
Source de froid
Eau potable
Dessableur
Pression dans les
conduites
Priorité de l’alimentation de la cuisine
Isolation et matériau
27
temps leur remplacement (Sanipex), donc visibles ou dans des gaines démontables. Il est
recommandé d’employer des tubes Mepla ou des tubes en acier chromé extrudé.
Généralités
Réservoirs à l’intérieur de la cabane
Réservoirs à l’extérieur de la cabane
Nettoyage
Généralités
Type de pompe
Indications diverses
Généralités
28
6.1.7 Réservoirs d’eau
Les réservoirs d’eau peuvent être placés à l’intérieur ou à l’extérieur de la cabane. Dans le
commerce, il existe différents types de réservoirs en matériau synthétique pour l’accumulation d’eau potable ou la collecte d’eau en général.
Les réservoirs à l’intérieur sont en général transparents, ce qui permet de repérer le niveau d’eau
et le degré de pollution. En variante, les réservoirs massifs peuvent être revêtus intérieurement d’une feuille en matière synthétique souple et doivent avoir un accès (trou d’homme).
Pour autant que la topographie et la situation en général le permettent, le réservoir peut être
situé à l’extérieur de la cabane – de préférence enterré – et être placé de manière à assurer
la pression nécessaire dans les conduites. Pour éviter des pertes d’eau, le trop-plein débouchera dans des citernes situées en contrebas. La conduite de trop-plein aura un diamètre
suffisant ou sera équipée d’un clapet de dépression, afin d’éviter une vidange du réservoir
par effet de siphon. Les mesures nécessaires seront prises pour éviter le gel dans les conduites et dans les réservoirs (isolation, chauffage, vidange etc.).
Dans l’intérêt de la qualité de l’eau, les réservoirs seront débarrassés régulièrement des
dépôts de matières fines. L’intérieur des réservoirs sera nécessairement accessible grâce à
un trou d’homme [18]. Une vidange de fond est souhaitable.
6.1.8 Pompes
L’emploi de pompes sera limité aux cas exceptionnels, car elles consomment beaucoup
d’énergie.
Le type de pompe sera choisi en fonction des critères suivants :
– hauteur de refoulement
– démontage et vidange
– moteur à courant fort ou à courant faible
– résistance à la corrosion (l’eau de fonte est très pure)
– entretien et pièces de rechange.
Les pompes seront commandées par une horloge, évitant ainsi qu’elles continuent de tourner sans nécessité. Les pompes à courant faible utilisées dans la batellerie de plaisance sont
inadéquates ; on donnera la préférence aux types courants dans la construction.
6.1.9 Eau chaude
La cuisine et les locaux utilisés par le gardien ou la gardienne disposent d’eau chaude. L’utilisation d’eau chaude par les visiteurs sera aussi réduite que possible. Si des douches sont
prévues pour les visiteurs, elles pourront aussi fonctionner à l’eau chaude à titre onéreux. Les
lavabos ne seront pas raccordés à l’eau chaude. Les conduites seront isolées selon les prescriptions de la législation cantonale. Un chauffage complémentaire et un système de circulation ne sont pas nécessaires.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
6.2
Eaux usées
L’évacuation des eaux usées de la cabane sera conforme à la législation ou aux instructions
des instances cantonales. Les environs immédiats de la cabane seront protégés au mieux
des nuisances éventuelles de cette évacuation, tant du point de vue des odeurs que celui
de l’esthétique. Le concept de traitement des eaux usées tiendra compte de l’alimentation
disponible en eau et en énergie. Elle prendra également en considération le traitement des
déchets, des boues fécales et biologiques et des graisses retenues par flottation. Les éléments fertilisants (azote et phosphore) seront tenus à l’écart de l’environnement, dans la
mesure où cela est possible et souhaitable.
Les principes émis par la Commission centrale des cabanes sont contraignants.
On donnera la préférence à des systèmes simples et robustes n’exigeant qu’un minimum
d’énergie et d’eau. Lors du choix du système de traitement des eaux usées, on consultera
les « Directives concernant l’évacuation des eaux usées » du CAS.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Généralités
Principes
Choix du système
29
7.
Documents et renvois indicatifs
[1]
Les adresses des services cantonaux des monuments historiques se trouvent sous
http://ead.nb.admin.ch/web/denkmal/h_kant_fachstellen.htm.
Des informations sur le thème de la protection de la nature et du paysage se trouvent sous www.bafu.admin.ch. On trouvera également à cette adresse une liste des
offices cantonaux de l’environnement et de protection de la nature.
En Suisse, les prescriptions de protection incendie de l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI) sont valables. Elles se trouvent sous
http://bsvonline.vkf.ch.
Norme SIA 102 « Règlement concernant les prestations et les honoraires des architectes », Société suisse des architectes et des ingénieurs SIA, Selnaustrasse 16,
8027 Zürich.
En Suisse, les communes sont en principe compétentes pour les cabanes situées
sur leur territoire. Leur liberté de décision est toutefois influencée et restreinte par un
grand nombre de prescriptions fédérales et cantonales.
CFC: Code des frais de construction du Centre suisse d’études pour la rationalisation de la construction CRB, Steinstrasse 21, 8036 Zürich.
La liste des zones IFP se trouve sous www.admin.ch/ch/f/rs/451_11/app1.html.
Le contact avec des spécialistes sera pris de préférence par l’Institut fédéral pour
l’étude de la neige et des avalanches ENA, www.slf.ch.
Loi fédérale du 9 octobre 1992 sur les denrées alimentaires et les objets usuels (Loi
sur les denrées alimentaires, LDAI), voir sous www.admin.ch/ch/f/rs/c817_0.html.
La notice de la CNA sur le stockage des bouteilles de gaz se trouve sous
wwwitsp1.suva.ch/sap/its/mimes/waswo/99/pdf/67068-f.pdf.
Norme suisse 640 829a « Signaux routiers – signalisation du trafic lent ».
La prise de contact a lieu de préférence par « Suisse Rando », www.swisshiking.ch.
Recommandations pour la planification et la signalisation des chemins, « Suisse Rando ».
Une vue d’ensemble des normes et recommandations existantes sont fournies par
exemple par l’Association suisse de normalisation SNV sous www.snv.ch.
Pour le calcul d’isolations, on peut se référer à la norme SIA 180/4 « L’indice de
dépense d’énergie » et à la norme SIA 380/1 « L’énergie thermique dans le bâtiment »,
voir renvoi [4].
Loi du 26 juin 1998 sur l’énergie (LEn), à trouver sous:
www.admin.ch/ch/f/rs/c730_0.html.
Les directives correspondantes se trouvent sous:
http://www2.bafu.admin.ch/buwal/fr/fachgebiete/fg_tankanlagen/index.html
[2]
[3]
[4]
[5]
[6]
[7]
[8]
[9]
[10]
[11]
[12]
[13]
[14]
[15]
[16]
[17]
30
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
8.
Principes relatifs à l’énergie et aux eaux usées
Principes relatifs au concept énergétique
Page 32
Contenu du concept énergétique à présenter avec le projet
Page 33
Principes relatifs au traitement des eaux usées
Page 34
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
31
Commission centrale des cabanes
Principes relatifs au concept énergétique
1.
Dans le cadre de tous les projets, on tendra en premier lieu à réduire autant que possible les besoins en énergie. On planifiera ensuite la manière de les satisfaire.
2.
Les prescriptions légales relatives à l’énergie régissent aussi la construction de cabanes. Le CAS veut montrer l’exemple et aller, dans toute la mesure du possible, au-delà des exigences légales.
3.
Les nouvelles techniques seront encouragées. Toutefois, la priorité sera accordée dans tous les cas à un
fonctionnement fiable et durable. Un système redondant sera prévu dans le cas d’installations pilote.
4.
Les systèmes passifs de production d’énergie seront préférés autant que possible aux systèmes actifs. Il en
sera de même pour les systèmes simples par rapport aux systèmes complexes.
5.
Les systèmes énergétiques d’une cabane seront accouplés dans toute la mesure du possible.
6.
L’alimentation en énergie sera basée en priorité sur les sources d’énergie renouvelables disponibles sur
place, pour autant que leur utilisation soit possible à un prix raisonnable.
7.
Les besoins en énergie restants seront couverts par des sources d’énergie renouvelables en provenance de
la vallée.
8.
Si, pour des raisons particulières, l’alimentation en énergie ne peut pas être entièrement assurée de cette
manière, on aura recours en dernier lieu à l’emploi d’énergie fossile.
9.
Seuls les projets énergétiques basés sur un concept d’ensemble, présentés par une section CAS, jouiront
d’une contribution du fonds central des cabanes.
10.
Même l’argument d’une situation d’urgence ne suffit pas à justifier une contribution. Dans ce cas également,
un concept énergétique tenant compte du développement ultérieur de la cabane doit être présenté. En l’absence d’un tel concept, il faut remédier à la situation par des mesures provisoires.
32
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Commission centrale des cabanes
Contenu du concept énergétique à présenter avec le projet
Le concept énergétique comprendra dans tous les cas les documents suivants, rapportés séparément à
l’état existant et à l’état projeté :
1.
Brève description des systèmes énergétiques existants et prévus dans les domaines de l’électricité, de la force,
du chauffage et de la réfrigération, ainsi que les données relatives à l’enveloppe du bâtiment (valeurs U)
2.
Liste de tous les appareils électriques existants et prévus (si possible avec leur classe énergétique) avec les
précisions suivantes :
- puissance
- durée d’utilisation journalière
- consommation journalière d’énergie
On tiendra compte des situations saisonnières (avec ou sans gardiennage, occupation complète ou partielle).
3.
Liste de toutes les sources d’énergie mises à contribution selon leur type, avec leur puissance et l’énergie
journalière fournie, à l’état existant et dans le projet (y compris la cuisson et l’eau chaude)
4.
Indications sur les sources d’énergie inutilisées à l’état existant et dans le projet, avec justification correspondante (par exemple: énergie éolienne, énergie hydraulique, énergie solaire etc.)
5.
Données sur les concessions éventuellement nécessaires
6.
Données sur les installations électriques intérieures, les convertisseurs etc., à l’état existant et dans le projet
7.
Données sur l’accumulation de courant, de chaleur et d’eau chaude à l’état existant et dans le projet
8.
Données sur l’autonomie en jours à l’état existant et dans le projet
9.
Coûts du projet, ventilés par postes
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
33
Commission centrale des cabanes
Principes relatifs au traitement des eaux usées
1.
L’évacuation des eaux usées de la cabane sera conforme à la législation ou aux instructions des instances
cantonales.
2.
Les environs immédiats de la cabane seront protégés au mieux des nuisances éventuelles (odeurs, esthétique).
3.
On donnera la préférence à des systèmes simples et robustes n’exigeant qu’un minimum d’énergie et d’eau.
4.
L’évacuation des eaux usées tiendra compte de l’alimentation en eau, du concept énergétique, de l’élimination des déchets et de l’environnement de la cabane.
5.
Le concept de traitement des eaux usées tiendra compte de l’évacuation des boues fécales et biologiques,
ainsi que des graisses retenues par flottation.
6.
Les éléments fertilisants (azote et phosphore) seront si possible tenus à l’écart de l’environnement.
34
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
Marche à suivre pour le dépot de projets de construction du CAS
En cas de collaboration avec un architecte il est recommandé de se référer complémentairement à la norme SIA 102.
Principes et objectifs
Diagramme opérationnel
Identification des besoins
Établissement d‘un inventaire
réponse
négative
Section propriétaire de la
cabane en collaboration
avec la Commission
centrale des cabanes.
Formulaire basé sur la banque
des données.
Responsable construction
des cabanes avec des
membres de la Commission
centrale et les préposés
des cabanes .
Section propriétaire de la
cabane.
Analyse des besoins et de
l‘impact des travaux du point
de vue des finances, de la
fonctionnalité et de la constrution.
Analyse des besoins
Décision quant
aux besoins
Règlement des cabanes.
acceptation
Avant-projet
non
Approbation
oui
Projet de construction
Élaboration d‘un programme
d‘aménagement, estimation
des coûts, définition des
installlations techniques
(énergie, eau, égouts).
Appel d‘offres
Adjudication des
travaux
Réalisation du projet
Achèvement des travaux
Décision et établissement
du cahier des charges pour
l‘avant-projet, fixation du
taux de subvention par la
Commission centrale.
Constitution d‘une commission de construction. Inttégration du gardien. Concours d‘architecture ou
mandat gré à gré. Prise de
contact avec les autorités et
autres intéressés.
Choix du mandataire et du
projet à poursuivre plus
avant.
Organes des sections sur
proposition de la Commission centrale.
Études de détails, devis
estimatif, concept énergétique,
traitement des eaux usées.
Appui donné par les responsables du projet au sein
de la Commission centrale
et par le responsable construction des cabanes.
Conférence des présidents
du CAS.
non
Procédure d‘approbation
oui
Compétences et décisions
Se familiariser avec la situation
de la cabane et de la section,
faire connaissance des
interlocuteurs.
Proposition d‘approbation du
projet par la Commission
centrale des cabanes .
Dètermination de la meilleure
offre, conforme aux conditions
et aux plans d‘exécution.
Mandataire pour le projet
de construction.
Adjudication à des fournisseurs et des entreprises
qualifiés en conformité avec
les conditions d‘adjudication.
Comité de la section sur
proposition du mandataire.
Exécution des travaux conformément avec la qualité exigée,
aux délais prévus et aux prix
agrées.
Direction des travaux
désignée par la commission
de construction. Versement
des tranches de subvention
sur proposition de la Commission centrale.
Réception de l‘ouvrage et
archivage de tous les documents et plans importants.
Versement des derniers
20% de la subvention après
l‘achèvement correct des
travaux et sur proposition
de la Commission centrale.
Instructions relatives à la construction des cabanes du CAS
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Club Alpin Suisse CAS
Monbijoustrasse 61
Case Postale
CH-3000 Berne 23
T 031 370 18 18
F 031 370 18 00
e-mail: [email protected]
www.sac-cas.ch

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