La lettre mensuelle - attac-54

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La lettre mensuelle - attac-54
La lettre mensuelle
Novembre 2008
du comité
Pour nous
contacter
Comité ATTAC-54
Tél : 03 83 35 95 01
29 rue de Pixerécourt,
54000 Nancy
Email :[email protected]
Les RendezRendez-vous
d’ATTAC
REUNION DU COMITE SUR
LE THEME DE L’ACTUALITE
ET LES MOUVEMENTS
SOCIAUX EN 2009
Lundi 5 décembre
20h au CLID
29 rue Gilbert
de Pixerécourt
ATELIER-ECO
Avec Hervé Lhotel,
le lundi 12 janvier à 20h
à la Fac de Lettres,
RDC, salle 015
Thème :
Les lois de l'offre et de la demande, et de la concurrence
sont-elles déterminantes dans
la fixation des prix ? Exemple :
le prix du baril de pétrole est
passé de 150 dollars à 50 dollars en quelques semaines, où
est l'erreur ? Quelles sont les
"explications "données par de
nombreux économistes ?
COLLECTIF
TRANSPORT
Réunion publique du collectif transport
le vendredi
23 janvier à 20h30.
(nous contacter pour connaître le lieu)
ATTAC-54
LE RSA
Avec le RSA, le gouvernement prétend avoir trouver la solution à l’impossible équation que
ses prédécesseurs chercher à résoudre depuis si longtemps : Comment combattre la pauvreté et réduire le chômage sans augmenter les salaire et créer de l’emploi?
Le Revenu de Solidarité Active (RSA) est
présenté comme une amélioration du RMI.
Le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) créé
en 1988 par Rocard, comportait deux volets : le « revenu minimum » qui permet de
survivre ; dont le volet « insertion » est
restée assez théorique. Malgré 1 100 000
bénéficiaires, on n’en a pas senti vraiment
les effets sur le niveau du chômage, il n’a
pas diminué la pauvreté, le phénomène
des « travailleurs pauvres » (souvent des
travailleuses) s’étant développé depuis, par
déréglementation du « marché » du travail,
les effets de seuil, la précarisation…
Le RSA se met en place, à l’initiative de
Martin Hirsch. Son principe est simple : les
gens actuellement au RMI continueront à
toucher le RMI (450€), ceux qui trouvent un
travail (par exemple un salaire de 300€)
continueront à toucher le RMI moins 38%
du salaire soit 450 – 3x38 = 450 – 114 =
336€. Donc un revenu total salaire plus le
RSA de 300 + 336 = 636 €. Même principe
pour l’API (Allocation de Parent Isolé) : on
ôte 38% du salaire à l’API.
A première vue, la mesure paraît de bon
sens, voire utile…
Cependant, le RSA n’est pas accompagné
d’une politique en faveur de l’emploi. C’est
l’acceptation d’un volant important de chômage, en particulier de longue durée, et
accepter aussi que la notion de travailleurs
pauvres soit une fatalité. En effet d’une
part le RMI avait été créé à cause de l’augmentation du chômage et d’autre part depuis 1984 l’allocation chômage est dégressive. Le chômage de masse, associé à la
dégressivité de l’allocation, avait conduit un
grand nombre de personnes à ne plus
avoir de revenu, d’où la création du RMI.
Cependant ces mesures montrent bien
qu’il y a renoncement au plein emploi et
acceptation du chômage de masse voué à
rester persistant. Cette situation accrédite
également le fait que le travailleur pauvre
est une fatalité, sinon les actions seraient
menées sur les emplois et les salaires.
Pour la droite et le Medef, ce n’est ni un
renoncement ni un consentement, c’est
une volonté.
L’analyse des causes du chômage qui est
derrière, accrédite l’idée que le chômage
-1-
est le fait (la faute ?) des chômeurs euxmêmes, soit de façon accusatrice, soit en
tentant de jouer sur l’incitation et la motivation. On peut constater l’évolution du langage, depuis Chirac qui énonçait la version
compassionnelle sur l’inadaptabilité des
pauvres qui ne pouvaient plus travailler, à
celle de Hirsch : si les gens ne gagnent
pas plus en travaillant, ils ne reprendront
pas d’emploi. De plus, le RSA impose aux
travailleurs de prendre n’importe quel emploi, sans considération de niveau de salaire ni d’éloignement du lieu d’habitation.
Hier le RMI remplaçait l’assurance chômage défaillante, aujourd’hui le RSA remplace le salaire dans la mesure où quand
quelqu’un trouve un emploi, c’est l’Etat qui
va en partie se substituer à l’employeur en
versant le complément de revenu. Les entreprises sont donc, une fois de plus, exonérées des charges salariales qui leur incombent. C’est toujours la même tendance : exonérer les entreprises de leurs
responsabilités, en reportant sur l’impôt ce
qui dépendait des cotisations sociales
(donc en partie des employeurs) voire du
salaire. Les entreprises sont encouragées
à sous payer et favoriser les temps partiels.
Avec la RSA, le gouvernement prétend
avoir trouvé la solution de l’impossible
équation que tous ses prédécesseurs cherchaient a résoudre depuis si longtemps :
comment combattre la pauvreté et réduire
le chômage sans augmenter les salaires et
créer des emplois !
Pour éradiquer la pauvreté, il faut poser la
question de la répartition des richesses :
- augmenter les salaires, ce qui entraînerait une élévation des cotisations sociales,
diminuer le temps de travail en compensant les heures libérées par de réelles
créations d’emplois.
- éviter que l’impôt « sur le capital » tienne
compte du « bouclier fiscal », aujourd’hui,
on nous dit qu’on « taxe le capital », mais
sans « taxer les capitalistes ».
- revenir au partage de la valeur ajoutée
qui amènerait près de 200 milliards annuellement dans l’escarcelle des revenus du
travail (source INSEE : 10%du PIB).
- éviter de faire glisser les cotisations sociales en impôts.
Forum Social Local 2009
Le 31 janvier et 1er février à l’espace Jean Jaurès de Tomblaine
Le FSL aura lieu en même temps que le Forum Social Mondial de BELEM, dans la forêt amazonienne, au Brésil.
Théâtre, musique, stands et débats sont prévus avec en prévision un défilé festif et revendicatif dans la ville pour
lancer la dynamique "d’un autre monde possible" et informer la population Nancéienne du FSL et du FSM.
Cette année 3 thèmes seront à l’honneur :
•
l’alimentation avec des interventions sur les OGM, le commerce,
•
la justice sociale et l’écologie avec des interventions sur "les riches qui détruisent la planète",
•
les fermetures d’usines en Lorraine.
ATTAC organisera un débat intitulé :
POMPEY 1986 - KLÉBER 2009 : LE CAPITAL PRÉDATEUR .
LES FERMETURES D'ENTREPRISES SONT-ELLES UNE FATALITÉ ?"
Avec la participation de
Jean Leickner, ancien syndicaliste aux Aciéries de Pompey, auteur de Travail
de mémoire de la CGT.
Et Guy Pernin, syndicaliste à l'usine Kléber de Toul.
ATTAC 54
sur les ondes
Radio Caraïbes
(radio du Haut-du-Lièvre)
- le lundi de 18 à 19 h
⇒ Radio Déclic
(radio du Toulois)
- le samedi de 10h à 11h
⇒
Une quarantaine d’associations participeront au FSL et le comité de pilotage
est composé d’une vingtaine de personnes très motivées. Cette année sera un
grand cru!
Cependant, nous cherchons toujours des bénévoles pour assurer la logistique et tenir le stand d’ATTAC le jour J. Merci de nous signaler par mail
ou autres moyens vos disponibilités si vous souhaitez venir nous aider.
Pour plus d’informations sur le programme, vous pourrez vous connecter au
site : www.fsl-nancy.fr
JEUDI CINE D’ATTAC DANS LE CADRE DU FSL :
LA BIO ATTITUDE SANS BEATITUDE
D’Olivier SARRAZIN
Le Jeudi 29 janvier à 20h30 au Caméo St Sébastien
Nous sommes plus d’un quart aujourd’hui à nous préoccuper sérieusement de ce qu’il y a dans nos assiettes. La
surexploitation des surfaces cultivables et l’industrialisation de l’agroalimentaire ont appauvri et pollué les ressources naturelles de notre planète. Pesticides, engrais chimiques et farines animales ont contaminé nos aliments et notre santé n’est pas plus épargnée que l’environnement.
Pourtant, une petite tribu d’irréductibles “Gaulois”, résiste encore à la mondialisation du secteur paysan. Agriculteurs et éleveurs “bio”, ou “biodynamiques”, réseaux alternatifs de proximité, tous pratiquent des techniques
d’exploitation et de distribution différentes. Ils respectent les saveurs, les hommes, la nature et génèrent de l’emploi et du lien social. Leur réussite dépend de nous, les consommateurs. Alors qu’attendons nous pour soutenir
cette filière novatrice ?
Sur le mode de l’enquête, ce film nous emmène à la découverte de la production bio dans plusieurs régions de
France. Sans passéisme ni béatitude, le propos est de battre en brèche quelques rumeurs infondées qui voudraient cantonner le bio à une consommation élitiste ou marginale.
Et s’il fallait que nous mangions tous “bio” pour offrir un avenir à nos enfants ?
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