Le Sacre du Printemps Sacre # 197 et Sacre # 2
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Le Sacre du Printemps Sacre # 197 et Sacre # 2
Le Sacre du Printemps selon et (d’)après Vaslav Nijinski Sacre # 197 et Sacre # 2 Dominique Brun production // diffusion Association du 48 12 rue Léchevin 75011 Paris t : 01 47 00 68 14 Frédérique Payn e : [email protected] m : +33 06 23 78 38 66 Pierre Reis e : [email protected] m : 06 22 37 36 81 Sacre # 197 Conception et écriture chorégraphique d’après Vaslav Nijinski et les dessins de Valentine Gross-Hugo Dominique Brun Distribution d’origine Cyril Accorsi, François Chaignaud, Emmanuelle Huynh, Latifa Laâbissi, Sylvain Prunenec, Julie Salgues assistés de Clarisse Chanel, Marie Orts, Marcela Santander Écriture musicale d’après Igor Stravinsky Juan Pablo Carreño Interprétation des musiques Marine Beelen Lumières Sylvie Garot Costumes La Bourette Régie générale Christophe Poux Régie lumières Sylvie Garot ou Thalie Lurault Photos et vidéos Ivan Chaumeille Remerciements à Gisèle Vienne, Christophe Wavelet, Tanguy Accart, Isabelle Ellul, Nicolas Vergneau, Amélie Couillaud, Laure Chartier et Clémence Huckel Durée 60 minutes Sacre # 197 a été créé le 15 décembre 2012 au Théâtre des Bergeries à Noisy-le-Sec. Coproduction Association du 48, Théâtre des Bergeries (Noisy-le-Sec), Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France), Centre national de la danse (Pantin), Centre national de danse contemporaine (Angers), Centre chorégraphique national de Montpelllier-Languedoc Roussillon (programme Résidences), Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, Musée de la danse – Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne, Le Vivat – scène conventionnée pour la danse et le théâtre, Association Ligne de Sorcière. La résidence de Dominique Brun au Théâtre de Bergeries de Noisy-le-Sec est soutenue par le Conseil général de Seine-Saint-Denis. Avec le soutien de la DRAC Île-de-France / Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide au projet de création et de l’aide à la résidence chorégraphique. Avec l’aide à la diffusion d’Arcadi. L’Association du 48 est soutenue par la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle. © Martin Argyroglo Sacre # 197 Présentation « Dans la nuit de l’intelligence, nous assistons ; nous sommes là avec notre corps, et c’est lui qui comprend. Une certaine disposition, une certaine reconnaissance par l’intérieur… Chaque geste du danseur est comme un mot qui me ressemblerait. Si quelquefois il me paraît étrange, ce n’est qu’aux yeux de ma pensée ; car d’emblée il se rencontre avec mes membres, avec le fond de mon organisme dans une harmonie basse, pleine et parfaite. » Jacques Rivière en novembre 1913, à propos de la chorégraphie du Sacre de Nijinski. On célébre en 2013 les cent ans du Sacre du printemps. Si la musique de Stravinsky subsiste, la chorégraphie de Nijinski, elle, a totalement disparu puisqu’elle ne fut ni enregistrée ni notée. Il existe pourtant aujourd’hui plus de deux cents versions chorégraphiques du Sacre. Dominique Brun part de cette contradiction – disparition de l’œuvre et prolifération de ses versions – et s’en saisit pour y puiser une étonnante vitalité créatrice, entre version et reconstitution. Car Sacre # 197 est bien ici une création (la 197e version ?) qui, d’une part, emprunte son matériel d’écriture à la reconstitution historique du film Coco Chanel & Igor Stravinsky de Jan Kounen (2010) et d’autre part, invite six danseursinterprètes – pour la plupart aussi chorégraphes – à inventer un solo à partir d’une série de dessins de l’époque du Sacre. Ce travail chorégraphique s’écrit parallèlement à une création musicale conçue par le compositeur Juan Pablo Carreño. Sur scène, une chanteuse en interprète la composition. © Martin Argyroglo Sacre # 197 Note d’intention de Dominique Brun Chorégraphe « Aujourd’hui quand j’entends l’œuvre superbe de Stravinsky, si orgueilleusement construite, je déplore souvent de ne plus voir en même temps ces violentes images vertes et roses, blanches et rouges, ces volumes d’attitudes simples, inévitables, ces groupes colorés, courbés sur la terre sous la rafale des sons comme des champs d’avoine sous le vent d’ouest, ces mouvements lourds, durs ou coupant l’air avec une cruauté primitive. » Valentine Gross-Hugo Sacre # 197 trouve son point d’ancrage dans la danse sacrale du fameux Sacre du printemps composé par Vaslav Nijinski et Igor Stravinsky en 1913. Il nous reste aujourd’hui quatorze dessins d’une jeune artiste, Valentine Gross-Hugo, qui témoignent de cette danse finale du Sacre où l’”Élue” se sacrifie pour sa communauté, en dansant jusqu’à la mort. Six danseurs, Cyril Accorsi, François Chaignaud, Emmanuelle Huynh, Latifa Laâbissi, Sylvain Prunenec, Julie Salgues sont en prise avec un ou plusieurs de ces dessins. Ils en délient les fragments immobiles pour inventer une danse du sacrifice. Leur danse singulière s’articule à d’autres que je compose pour les réunir tous. Les danseurs sont ainsi, tour à tour, “élu sacrifié” ou un des membres de cette communauté primitive, cet “autre” qui agit le sacrifice. Ce que je cherche à soutenir et à éclairer par le mouvement dans ce Sacre # 197 pourrait se résumer ainsi : ce qui nous ramène à quelque chose du Sacre de Nijinski se manifeste peut-être, de Debussy à Stravinsky, des vases grecs aux dessins de Gross-Hugo en passant par Rembrandt et Manet, de son Faune annoté à ses Cahiers de 1919... Ce travail chorégraphique a servi de support pour la création musicale du compositeur Juan Pablo Carreño. Il s’est agi pour lui de démêler les registres instrumentaux de la partition orchestrale du Sacre de Stravinsky, de les explorer pour en tirer une partition vocale, chantée par Marine Beelen, sur fond de musique électronique. On y entend aussi quelques citations des Noces de Stravinsky, ainsi que Des pas sur la neige et des fragments du Prélude à l’Après-midi d’un faune de Claude Debussy. © Martin Argyroglo Sacre # 197 Note d’intention de Juan Pablo Carreño Compositeur La chorégraphe Dominique Brun m’a invité à travailler sur Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky (1913) pour son projet Sacre # 197. J’ai accepté d’emblée sa proposition parce qu’il se trouve que cette œuvre m’impressionne fortement depuis toujours, du fait de son pouvoir presque organique : elle nous donne à entendre la puissance d’une musique dont la fonction rituelle mène à la transe du corps. Pour un compositeur d’aujourd’hui, elle soulève une question cruciale qui pourrait se formuler ainsi : quelle est la voie musicale qui permettrait de transmuter l’énergie du Sacre du printemps – l’une des plus grandes œuvres du XXe siècle – en une nouvelle musique qui ne se réduirait pas à une simple transcription de celle de Stravinsky ? Pour répondre à la demande Dominique Brun, dans le cadre qu’elle m’a dessiné pour son projet, je dois cependant établir une partition du Sacre de Stravinsky pour une voix de femme mezzo-soprano. Je lui ai suggéré par ailleurs, pour dynamiser cette partition en réduction pour voix seule, d’y ajouter des sons électroniques. Avant même d’entreprendre ma composition, je comprends que mes aspirations personnelles m’enjoignent d’écrire pour le Sacre # 197 une œuvre capable de magnifier celle de Stravinsky, en en reprenant certains éléments clés. Ainsi, les thèmes de l’extase (avec laquelle chacun piétine la terre), la glorification (du renouveau de la nature, notamment la poussée de la sève chère à Stravinsky), le rituel et le sacrifice, se constitueront comme de véritables contraintes qui seront l’enjeu de ce travail de création. On y trouvera donc des citations et de véritables emprunts au Sacre du printemps mais également aux Noces de Stravinsky. Compte tenu des enjeux soutenus par Dominique Brun, une moindre part du matériel musical se verra aussi emprunter à l’œuvre de Claude Debussy, du fait de la proximité esthétique qui existent entre le Sacre du printemps et L’Après-midi d’un faune, dans la danse de Vaslav Nijinski. La musique s’établira en parallèle à ce projet de la chorégraphe. Çà et là, on pourra entendre des éléments du Prélude de Debussy en mutation vers ou dans le Sacre de Stravinsky. On devra pouvoir reconnaître la musique de Stravinsky mais avec l’idée qu’on la méconnaît, ou, que ce qui nous était familier d’elle, nous parvient dans une certaine forme d’étrangeté du fait de la simplicité des traits musicaux utilisés. Cependant les éléments du Sacre, des Noces, des extraits de musiques de Debussy – de l’ordre de l’allusion, voire d’une certaine forme d’illusion – seront atténués par l’électronique ou © Martin Argyroglo comme dilués par la voix de la chanteuse qui sera sur scène de façon continuelle, dans une présence qui reste à définir par la chorégraphe. Sacre # 197 Presse La chorégraphe n’en a pas fini avec Le Sacre du Printemps Après une reconstitution de l’original - perdu - de NIjinsky pour Coco Chanel et Igor Stravinsky de Jan Kounen, Dominique Brun s’inspire cette fois des dessins de Valentine Hugo, qui croqua ce ballet mythique et sa danse sacrale. Le # 197 renvoie au nombre de versions repertoriées. Paradoxe ultime selon Dominique Brun : disparition de l’œuvre et proliférations de ses (re)lectures. L’ouverture, une ronde des 6 interprètes dans la quasi-obscurité, est stupéfiante : comme un dessin qui prendrait vie. Peu à peu, on retrouve les traces réelles ou imaginaires de la création, ses mains à plat, les mouvements comme pris dans un bas-relief, les mollets tendus et les pieds en demi-pointe. Un vocabulaire vite dévoyé pour explorer d’autres possibilités plus contemporaines : on le verra à la présence d’une Emmanuelle Huynh à la beauté classique ou au numéro queer de François Chaignaud, en équilibre sur des pointes. Chacun sur le plateau joue avec la mémoire. Que reste-t-il du Sacre ? Traces ou preuves ? Seul bémol, la composition sans nuance de Juan Pablo Carreño, peu inspiré dans sa relecture d’extraits de la partition d’Igor Stravinsky. On lui préfère la voix nue de Marine Beelen. Du Sacre au massacre, il n’y a qu’une note. Heureusement, la danse résiste ici. Philippe Noisette - Les Inrocks - 3 avril 2013 Spécialiste de la reconstitution, la chorégraphe Dominique Brun a déjà “fréquenté” l’univers de Nijinski : en 2010, elle recomposait quelques instants du fameux Sacre du printemps pour Coco Chanel et Igor Stravinsky, le film de Jan Kounen. Aussi, en attendant sa tentative de résurrection du Sacre, la saison prochaine, avec trente-cinq danseurs, elle nous offre aujourd’hui une délicate mise en bouche. Soit une rêverie vécue comme la 197e version du fameux ballet créé en 1913. Les six interprètes (Huynh, Chaignaud, Prunenec, Laâbissi.., tous chorégraphes) s’inspirent des seules représentations connues de la gestuelle de Nijinski : une série de dessins de Valentine Gross-Hugo (1887-1968). dans la pénombre, ils apparaissent comme des silhouettes de vases grecs, toujours postés à l’amble, découpant l’espace de mouvements précis, telles des enluminures. Mais leur énergie parfois devient furieuse, en résonance avec une évocation métallique et lancinante de la musique de Stravinsky. Emmanuelle Bouchez - Télérama - 3 avril 2013 © Martin Argyroglo Le Sacre de Dominique Brun Programmé à La Ferme du Buisson dans le cadre de Hors Saison, le rendez-vous danse d’Arcadi, ce Sacre # 197 de Dominique Brun, à mi-chemin entre la recherche documentaire et la création la plus vive rafraîchit considérablement notre vision du Sacre du Printemps de Nijinski. Avec une distribution exceptionnelle, ce Sacre est une véritable plongée aux racines de l’œuvre. En choisissant une version vocale chantée par Marine Beelen, soutenue par les rythmes originels retravaillés par une partition de musique électronique de Juan Pablo Carreño, on imagine retrouver les heurts et le grinçant qui choquèrent les oreilles de 1913. Mais surtout, ce chant qui va parfois chercher dans la musique populaire ou téléscope une autre composition de Stravinsky, Les Noces, donne au ballet son côté à la fois labile et abrupt, sa tessiture âpre et sensuelle. Les interprétations des danseurs sont saisissantes. Repartant du dessin qui fige l’instant, ils font rejaillir l’actuel de la création. Avec sa liberté et son audace, sa difficulté à s’inscrire dans l’époque aussi. On ressent presque à quel point ces pieds tournés vers l’intérieur, ces sauts sans élans, ces équilibres précaires ont dû poser des problèmes à ceux qui les ont dansé la première fois. On voit passer des éclats du Faune, le fantôme de Nijinski et l’ombre de Nijinska. C’est exactement comme si l’on pouvait assister à la naissance d’une œuvre pourtant morte depuis cent ans. Et même si on remarque particulièrement Emmanuelle Huynh, Sylvain Prunenec, et François Chaignaud, le reste de la distribution (Cyril Accorsi, Marcela Santander, Julie Salgues) est tout aussi éclatante. Agnès Izrine - dansermag.com - 10 mars 2013 Sacre # 197 Le Sacre de Nijinski : un OVNI hypnotisant venu de loin Après des années de recherche, la chorégraphe Dominique Brun, grâce à des dessins de Valentine Hugo, à des vases grecs, mais aussi aux Carnets de Nijinski, dans sa version non expurgée traduite par Christian Dumais-Lwovski, fait ressurgir des ombres le Sacre du Printemps, et ce soir, au CND de Pantin, nous le découvrions. Il nous arrive souvent de voir des choses étranges, ou singulières, dans le monde des arts vivants. Oubliez tout ce que vous avez vu avant : Dominique Brun a fait revivre le Sacre du Printemps chorégraphié par Vaslav Nijinski en 1913 pour les Ballets Russes de Diaghilev. Une expérience que, croyez-moi sur parole, vous ne serez pas près d’oublier. On connaît beaucoup de choses sur le Sacre du Printemps. On connaît sa musique, évidemment, composée par Igor Stravinsky, œuvre mondialement connue. On connaît aussi le scandale qui eut lieux lors de la première, un soir de 1913, au Théâtre des Champs Elysées. Enfin, on connaît les adaptations, dont la plus connue reste naturellement celle de Pina Bausch. Mais une chose est certaine, ce qu’on ne connaît pas vraiment, c’est la chorégraphie authentique… Voilà à peine cinq petites minutes que le ballet a commencé, et déjà, nous nous mettons à la place de toute cette haute société parisienne de 1913, qui avait hurlé au scandale et quitté la salle (et rebaptisé l’œuvre “Massacre du printemps”). Pour nous autres déjà, en 2013, l’expérience est d’emblée singulière, prenante, déconcertante : est-ce vraiment Le Sacre, le fameux ? La musique de Stravinsky, revisitée par Juan Pablo Carreño, offre à l’ensemble un air métallique et froide, comme venue dans loin, qui s’insère dans nos tripes et nos oreilles. Les danseurs, au nombre de six, vont assister au sacrifice d’une jeune artiste lyrique, avant de chacun être passé par le siège du sacrifié : leur corps sont froids, à la limite de l’humain, presque robotiques, et dépourvus de tous sentiments, à part peut-être un semblant d’érotisme lointain. Leurs postures sont mortuaires, violentes, agressives. On retrouve ces positions latérales, aux consonances égyptiennes, que l’on avait déjà dans L’Après-Midi d’un Faune, du même Nijinski. Le chorégraphe, en 1913, avait décidé alors de bafouer les codes qui régnaient alors à l’époque, les codes de la danse classique qui permettaient aux jeunes filles en fleur de s’identifier à un idéal. Si, de près ou de loin, cette chorégraphie proposée par Dominique Brun (et nous faisons confiance à ses études poussées) ressemble vraiment à cette fameuse représentation au Théâtre des Champs-Elysées, le sentiment de vivre un moment crucial de la danse est alors évident, et hypnotisant. En deux mots, le Sacre du Printemps / Sacre # 197 est sans doute un des spectacles les plus singuliers à voir, comme les Cahiers de Nijinski sont eux-aussi une expérience Marine S. - Sortiraparis.com - 20 mars 2013 à sensations fortes. Lorsque Dominique Brun, à la suite de ses remarquables travaux et productions autour de L’Après-midi d’un faune de Nijinski, se voit confier la reconstitution de séquences du Sacre pour le film de Jan Kounen, Coco Chanel & Igor Stravinsky, on ne dénombre pas moins de 200 à 300 versions du Sacre depuis sa création, tous types de productions confondues, du ballet classique à la danse contemporaine. Pourtant, un mystère demeure : il ne subsiste de la pièce d’origine que la musique de Stravinsky, et peu de traces de la chorégraphie, sinon quelques dessins et témoignages. Retrouver les éléments de cette danse perdue grâce aux chercheurs et au traitement des documents d’archives internationales est une gageure. Iconographie, articles de presse, biographies et interviews des proches de Nijinski, la chorégraphe se penche sur ces documents divers. Cofondatrice en 1994 du Quatuor Albrecht Knust, elle a déjà travaillé et questionné la recréation de danses du répertoire contemporain (Isadora Duncan, Doris Humphrey, Kurt Jooss, Yvonne Rainer et Steve Paxton notamment). Réflexion sans doute à l’origine de l’intérêt et des nouvelles démarches entreprises ensuite par différents jeunes chorégraphes. Également danseuse, pédagogue et notatrice, Dominique Brun poursuit son propre parcours artistique à travers sa nouvelle association Ligne de Sorcière où elle crée et collabore avec de nombreux jeunes artistes tels Virginie Mirbeau avec laquelle elle cosigne Medea Stimmen ou Olivier Dubois pour son spectacle Faune(s). Ses premiers extraits du Sacre réalisés entre « émergence et résurgences » captivent nombre de chorégraphes dont Emmanuelle Huynh qui lui propose de poursuivre ce travail au sein du CNDC d’Angers qu’elle dirige, projet que Dominique Brun envisage dans une double dimension. Avec les quinze étudiants-danseurs de la formation d’artiste chorégraphique (FAC 3), elle crée S_F/Sacre_ Facsimile. La déclinaison du travail autour du Sacre s’effectue à partir de ces archives « blanches », considérées comme des objets-mémoire, et de sa propre connaissance de l’écriture de Nijinski développée dans ses recherches autour du Faune. Parce qu’elle considère qu’« écrire, c’est toujours inventer », Dominique Brun ne cherche pas une reconstitution impossible mais laisse à chacun sa part d’interprétation dans une revisitation au présent de l’œuvre d’origine. Irène Filiberti, « Sur les pas de Nijinski » (extrait), in supplément Les Inrocks, Festival schools 2011 Sacre # 197 Dominique Brun chorégraphe Juan Pablo Carreño compositeur Dominique Brun danse dans les années 1980 avec Jean Gaudin, Daniel Larrieu, José Caseneuve, Michèle Ettori, notamment. Au sein d’un collectif de danseuses, La Salamandre, elle signe de 1981 à 1988 une dizaine de pièces dont Waka Jawaka, 3e prix au Concours international de Bagnolet. Elle est également assistante et conseillère en chorégraphie auprès du metteur en scène Klaus Michaël Gruber pour La Cenerentola de Rossini (1985), et collaboratrice du chorégraphe Christian Bourigault. Après une formation au Conservatoire national supérieur de Paris, elle devient notatrice pour la danse (1995). Elle est cofondatrice d’un collectif de danseurs, le Quatuor Albrecht Knust (1994-2003), avec lequel elle travaille à la recréation de danses du répertoire historique, à partir de partitions établies en système Laban (Doris Humphrey, Kurt Jooss, Steve Paxton, Yvonne Rainer et Vaslav Nijinski). Formé en Colombie, aux États-Unis et en France, Juan Pablo Carreño fait ses études de composition à l’Université Javeriana à Bogotá avec Guillermo Gaviria et Harold Vásquez, où il obtient son diplôme en 2003, puis reçoit une bourse de l’Université Internationale de Floride aux États-Unis où il fait des études de Master avec Orlando Jacinto García, et travaille comme professeur de théorie et composition. En arrivant à Paris, il intègre la classe de composition de Jean-Luc Hervé au Conservatoire de Nanterre. Diplômé du Conservatoire de Paris en 2010, il y poursuit ses études de composition dans la classe de Gérard Pesson, et y reçoit l’enseignement de Claude Ledoux, Michaël Levinas, Tom Mays et Luis Naón. Après la dissolution du Quatuor, elle s’engage dans une recherche qui se situe au croisement de son intérêt pour l’histoire de la danse et de la création chorégraphique contemporaine, elle crée Siléo (2004) à partir d’un texte de Wajdi Mouawad et de danses de l’entre-deux guerres de Valeska Gert, Kurt Jooss, Dore Hoyer, Doris Humphrey, Mary Wigman. Elle co-signe avec François Chaignaud et Natalia Tancer, un solo dansé par François Chaignaud qui remporte le premier prix au concours « Jeunes Talents » organisé par l’ADAMI. Elle conçoit et réalise Le Faune – un film ou la fabrique de l’archive, (2007). Ce DVD pédagogique, outre les deux versions filmées de L’Après-midi d’un faune comporte des interviews et textes apportant un éclairage pluridisciplinaire de l’œuvre. Elle cosigne avec et pour Virginie Mirbeau, le solo intitulé Medea Stimmen pour la 3e édition du festival Météores du Havre. Elle recrée pour la 62e édition du festival d’Avignon L’Après-midi d’un faune dans le spectacle Faune(s) d’Olivier Dubois. Elle fabrique avec Latifa Laâbissi, une version lente de La danse de la sorcière de Mary Wigman (2009). Elle chorégraphie pour le film Coco Chanel & Igor Stravinsky de Jan Kounen (2010) des extraits du Sacre du printemps (1913) de Nijinski, à partir d’archives de l’époque. Son projet actuel est un diptyque « selon et d’après Le Sacre du printemps de Nijinski ». Il se compose de Sacre # 197, et d’une reconstitution historique de la danse de Nijinski, Sacre # 2 (création en mars 2014, avec 34 interprètes dont 26 danseurs contemporains professionnels et 8 danseurs amateurs conviés localement). En 2006, il gagne le prix du programme des résidences artistiques du ministère de la Culture de Colombie et le Fonca du Mexique. Il participe au cours de composition de Salvatore Sciarrino au centre Acanthes en 2008, où il rencontre également Philippe Hurel, Oscar Strasnoy et Unsuk Chin en 2011. En 2010, il est invité comme compositeur en résidence du Festival Musique sur ciel, dans le Tarn, festival qui lui commande Golpe en el diafragma. En 2011, il est invité comme artiste en résidence au Centre Intermondes à La Rochelle. Récemment nommé pensionnaire à l’Académie de France à Rome (Villa Médicis), il a également été sélectionné à New York pour travailler en 2012 comme compositeur en résidence de l’International Contemporary Ensemble dans le programme ICELab. Juan Pablo Carreño a reçu le soutien du gouvernement colombien, des fondations Meyer, Tarrazzi, Legs Jabès, Legs Saint Paul, et de l’Université Javeriana et l’Université International de Floride. L’un des fondateurs de l’ensemble Le Balcon, influencé par la richesse des musiques traditionnelles de son pays et par ses origines colombiennes, il développe depuis 2008 ce qu’il appelle une « musique disjonctive » en relation au dédoublement du phénomène sonore à partir de la sonorisation – dont la confrontation entre une musique et son double transformée dans une sorte d’auto-découverte – , et le rapport en parallèle entre cette expérience d’auto-découverte et d’autres musiques sur d’autres plans sonores, issues d’une sensibilité moderne qui pourrait rencontrer des préoccupations de divergences musicales extrêmement cloisonnées. Sacre # 197 Cyril Accorsi danseur Latifa Laâbissi danseuse Interprète depuis les années 1990 pour de nombreux chorégraphes Karine Saporta, Alban Richard, Christian Bourigault, Laura Scozzi, Béatrice Massin, Olga de Soto, Dominique Brun, Odile Duboc, il a été l’assistant de Philippe Decouflé pour La Mêlée des mondes (2007), et est assistant depuis 2008 pour Olivier Dubois, dont il collabore à l’ensemble des créations. Formée en France et à New York (studio Cunningham), Latifa Laâbissi travaille depuis 1990 comme danseuse et chorégraphe. Elle a été l’interprète de Jean-Claude Gallotta, Thierry Baë, Georges Appaix, Loïc Touzé, Robyn Orlin, Jennifer Lacey, et poursuit aujourd’hui des collaborations avec Nadia Lauro, Boris Charmatz et Dominique Brun. En parallèle à ses créations, produites au sein de Figure Project, elle enseigne à l’université, dans des écoles d’art et d’architecture et dans des centres chorégraphiques nationaux. www.figureproject.com François Chaignaud danseur Diplômé du Conservatoire Supérieur de Danse de Paris, il danse depuis 2003 auprès de nombreux chorégraphes : Boris Chamartz, Emmanuelle Huynh, Gilles Jobin, Tiago Guedes, Alain Buffard, etc. Il présente des performances à la croisée de différentes inspirations – de la littérature érotique à l’opérette, jusqu’à l’art du hulla hoop. Il initie des collaborations déterminantes, notamment avec la légendaire drag queen de San Francisco Rumi Missabu, le performeur Benjamin Dukhan, ou le cabarettiste Jérôme Marin (Sous L’Ombrelle, 2011). Depuis 2005, un dialogue soutenu en collaboration avec Cecila Bengolea donne vie à des œuvres hétéroclites, présentées dans le monde entier, notamment Pâquerette (2005-2008), et altered natives’ Say Yes To Another Excess - TWERK (2012). François Chaignaud prépare actuellement un solo qui sera créé pendant le festival Montpellier Danse en juin 2013. Emmanuelle Huynh danseuse Emmanuelle Huynh a fait des études de philosophie et de danse. Parallèlement à un parcours d’interprète, elle crée ses propres pièces à partir de 1995, collabore régulièrement avec des artistes plasticiens, propose des performances dans des musées et des laboratoires. De 2004 à 2012, elle est directrice artistique du Centre national de danse contemporaine d’Angers, centre chorégraphique national et école supérieure de danse contemporaine. Elle y a développé la formation d’artiste chorégraphique (niveau licence), créé un nouveau cursus, Essais (master) et obtenu l’habilitation à délivrer le DNSPD (diplôme national supérieur de professeur de danse). Sylvain Prunenec danseur Sylvain Prunenec est interprète depuis 1985 pour Odile Duboc, Dominique Bagouet, Boris Charmatz, Deborah Hay, etc. Il développe ses propres projets dès 1995, en collaboration avec des artistes d’autres champs – musique, théâtre, poésie, littérature –, dans lesquels il questionne sa propre pratique de la danse et la place de l’interprète dans les processus de création et de représentation. Il est actuellement en résidence en Seine-et-Marne (communauté d’agglomération de Marne et Gondoire) pour trois ans. www.sylvainprunenec.fr Julie Salgues danseuse Julie Salgues collabore régulièrement aux projets de Nathalie Collantes, Dominique Brun et Myriam Gourfink. En association avec Anatoli Vlassov, elle a conçu des projets chorégraphiques avec la participation d’éboueurs professionnels (festival Paris Quartier d’Été, Nuits Blanches Paris, Montréal, La Paz). Elle est l’auteur, avec Nathalie Collantes, d’un livre pour les enfants On danse ? aux éditions Autrement. Avec Philippe Chéhère elle mène des ateliers adressés à des personnes touchées par la maladie de Hungtinton (autrefois appelée Danse de Saint Guy). Sacre # 197 Marine Beelen soprano Elle se produit dans un répertoire varié allant de l’opéra à l’oratorio, et explore également l’espace du récital de lieder et mélodies. Elle chante régulièrement en ensemble vocal, notamment dans l’ensemble baroque de voix de femmes Athénaïs dirigé par Laurence Pottier, et collabore régulièrement avec l’ensemble de musique renaissance Non Papa dirigé par Clément Lebrun. Son intérêt pour les arts de la scène l’amène à se rendre disponible pour le spectacle musical ou la comédie musicale (Stephen Sondheim, Bernstein, Stephan Schwartz, etc.), alliant le chant, le théâtre, l’art du mime, la danse et les arts plastiques, et souvent un répertoire de musique contemporaine. Elle est également enseignante au conservatoire de Champlan (91). workshops (Erna Omarsdottir, Emio Greco, Trisha Bauman). Elle danse comme interprète depuis 2005 sur diverses scènes à Milan et au Chili. Parallèlement à sa formation en danse, elle suit des études à l’Université de Trente en histoire. Elle obtient en 2011 le diplôme national supérieur professionnel de danseur délivré par le CNDC d’Angers et une licence en danse suivie parallèlement à l’Université de Paris 8. Elle travaille actuellement avec Dominique Brun et Mickaël Phelippeau et collabore avec différents artistes en Italie, en France et au Chili. Sylvie Garot lumières En parallèle à des études d’arts plastiques à la Sorbonne, où elle oriente son travail vers l’interrogation du corps dans la performance et l’installation, Clarisse Chanel se forme durant deux ans à la danse aux Rencontres internationales de la danse contemporaine (RIDC). Elle intègre ensuite la formation d’artiste chorégraphique au Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers, où, de 2009 à 2011, elle travaille avec de nombreux artistes dont Dominique Brun. Elle enrichit depuis sa pratique d’artiste chorégraphique au côté de Fabienne Compet, Faustin Linyekula et Dominique Brun, dont elle est à la fois l’assistante et l’interprète. Sylvie Garot vit à Paris, elle conçoit des lumières scénographiques pour le spectacle vivant et des installations d’art plastique. C’est à la suite d’un atelier de recherche avec le scénographe Josef Svoboda en 1990, que Sylvie Garot s’intéresse à la création des lumières. Cette rencontre est pour elle déterminante. Elle quitte la compagnie de théâtre corporel qu’elle dirige en tant que metteur en scène depuis 5 ans et se consacre exclusivement à la conception des lumières. Chaque projet est pour elle l’occasion de poursuivre une recherche d’écriture, d’investir de nouveaux champs de réflexion en collaboration avec des chorégraphes, metteurs en scène, plasticiens, scénographes, musiciens et vidéastes. Elle se spécialise depuis 10 ans dans la réalisation de films de lumière, vidéo-projetés dans l’espace scénique, qu’elle considère et utilise comme des sources lumineuses venant proposer d’autres perceptions spatio-temporelles. Marie Orts assistante La Bourette costumes Marie Orts est titulaire du diplôme national supérieur professionnel de danseur et d’une licence d’art chorégraphique, obtenus respectivement au CNDC d’Angers et à l’Université de Paris 8. Aujourd’hui installée à Paris, elle est selon les projets interprète, assistante ou collaboratrice d’Emmanuelle Huynh, Dominique Brun, Sylvain Prunenec, Faustin Linyekula et David Wampach. Elle continue ses propres recherches sur l’imaginaire auprès d’Alain Michard, Loïc Touzé et Mathieu Bouvier. Poète multicartes. Son expérience professionnelle dans la Haute Couture lui a enseigné, entre autres, l’arrangement des plumes. Alternativement costumier, performer, maquilleur... Magicien doré pour Christian Rizzo... Un fidèle collaborateur de Rachid Ouramdane, Sfumato, créé cet automne, à la Biennale de Danse de Lyon, est leur huitième collaboration en tant que costumier... En 2011, des coiffes imposantes pour, La Clôture de l’Amour de Pascal Rambert, et Sous l’Ombrelle, de François Chaignaud et Jérôme Marin… La Bourette est aussi chanteur de cabaret, les nuits de pleine lune. Signe distinctif : talons Vertigineux et parfums Rares. Clarisse Chanel assistante Marcela Santander assistante Marcela Santander Corvalàn a suivi une formation danse-théâtre à la Scuola D’Arte Drammatica Paolo Grassi de Milan. Elle a participé également à de nombreux Sacre # 2 Reconstitution historique de la danse de Vaslav Nijinski de 1913 Dominique Brun assistée de Sophie Jacotot avec Matthieu Bajolet, Caroline Baudoin, Marine Beelen, Garance Bréhaudat, Marie-Laure Caradec, François Chaignaud, Clarisse Chanel, Volmir Cordeiro, Miguel Garcia Llorens, Sophie Gérard, Anne Laurent, Corentin Le Flohic, Johann Nohles, Marie Orts, Edouard Pelleray, Laurie Peschier-Pimont, Sylvain Prunenec, Énora Rivière, Jules Sadoughi, Julie Salgues, Marcela Santander, Lina Schlageter, Vincent Weber, Wu Zheng... (distribution en cours) Lumières Sylvie Garot Régie générale Christophe Poux Durée 35 minutes Création le 13 mars 2014 au Manège de Reims, en co-réalisation avec l’Opéra de Reims Coproduction Association du 48, Manège de Reims, Théâtre des Bergeries (Noisyle-Sec), l’Apostrophe (Cergy Pontoise), CCN de Belfort, Le Grand R (La Roche-surYon), Le Théâtre scène nationale de Saint-Nazaire (en cours). La résidence de Dominique Brun au Théâtre de Bergeries de Noisy-le-Sec est soutenue par le Conseil général de Seine-Saint-Denis. L’Association du 48 est soutenue par la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle. Après Sacre # 197, Dominique Brun propose avec Sacre # 2 une reconstitution historique in extenso du Sacre du printemps d’origine, sur la musique d’Igor Stravinsky, qui réunit 34 danseurs dont 8 amateurs conviés localement. Dessins de Valentine Gross-Hugo « Je crois que je peux danser avec grâce dans les ballets des autres, si la grâce est de mise. Et je pourrais composer des ballets “gracieux” si je le voulais – dans mes partitions. Mais il se trouve, que je déteste la poésie conventionnelle à l’eau de rose, mes aspirations personnelles sont « primitives ». Je mange ma viande sans sauce. Certaines écoles de peinture et de sculpture ont tellement cultivé la suavité que les œuvres qu’elles produisent, ne contiennent aucune autre expression que la banalité ; à partir de ce moment-là, toujours, une révolte se produit. Peut-être que quelque chose comme cela est en train de se passer dans la danse. » Vaslav Nijinski Sacre # 2 Présentation Le projet de Dominique Brun, aujourd’hui, soutenu par les ayants droit et la Vaslav & Romola Nijinsky Foundation vise la reconstitution historique in extenso d’une seconde version du Sacre du printemps, une alternative aux travaux de la première version Hodson-Archer. Elle se fera avec l’aide d’une historienne, Sophie Jacotot, qui a déjà travaillé sur le film Coco Chanel & Igor Stravinsky de Jan Kounen (2010) pour lequel Dominique Brun a chorégraphié des extraits du Sacre du printemps (1913) de Nijinski, à partir d’archives de l’époque. Les archives rassemblées à cette fin sont diverses : – des témoignages écrits et oraux qui nous renseignent sur la danse par le biais de comptes rendus souvent métaphoriques, la presse française et anglaise de l’époque, les autobiographies et interviews des artistes qui ont côtoyé Nijinski et ceux de Nijinski lui-même ; – des « objets-mémoire », ouvrages faisant état de la danse de façon plus précise, plus étendue que les témoignages mentionnés ci-dessus : notamment deux exemplaires de la partition pour piano du Sacre de Stravinsky, qui portent chacun des annotations (de Stravinsky et Marie Rambert, alors assistante de Nijinski) plus ou moins élaborées de la danse de Nijinski, en tout cas articulées à la temporalité musicale ; également, une pièce de théâtre de Sébastien Voirol écrite en 1914, qui fonctionne comme une sorte de scénario écrit cependant dans l’« après coup » du ballet. Ces ouvrages nous donnent d’importantes informations sur le déroulement temporel et spatial de la danse ; – une iconographie composée d’une dizaine de photographies du programme de la soirée, d’un nombre conséquent d’esquisses crayonnées et cinq pastels en couleur de Valentine Gross-Hugo ; et encore, quelques dessins d’Emmanuel Barcet. Cette iconographie nous renseigne sur l’espace qu’occupe la danse : l’organisation de son évolution et les formes et contours d’instantanés de mouvements. La prérogative de Dominique Brun pour entreprendre une telle démarche sur le Sacre s’appuie aussi et surtout sur l’existence et les potentialités de la partition autographe de L’Après-midi d’un faune, du même Nijinski. Cette partition, écrite en 1915, est un document d’archive exceptionnel. Elle constitue une référence historique fondamentale et incontournable qui témoigne de façon unique et tardive de son écriture. Elle en Dessins de Valentine Gross-Hugo permet l’analyse, la reprise, voire un éventuel prolongement « à la manière de ». Ainsi, la danse de cette seconde version, documentée par des chercheurs, confiée à des danseurs contemporains, s’écrira selon un double mouvement : elle se tiendra au plus près des archives collectées mais se soutiendra également de cette partition autographe. Finalement, l’enjeu du projet consiste bel et bien à reconduire la modernité du Sacre, en œuvrant pour nous dégager du fantasme de l’authenticité qui sévit dans les discours de la reconstruction en danse. Dès lors, il s’agira non pas de retrouver – chose improbable – la danse de 1913, mais plutôt d’inventer une autre danse, pourtant arrimée au moment historique de l’émergence de celle de Nijinski. Calendrier de tournée Sacre # 197 15 et 16 décembre 2012 (création) Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec 24 février 2013 Festival Hors Saison d’Arcadi, La Ferme du Buisson, Marne-la-Vallée 15 mars 2013 Théâtre de l’Espace – scène nationale, Besançon 20, 21 et 22 mars 2013 Centre national de la danse, Pantin 26 mars 2013 Théâtre d’Arles – scène conventionnée danse 3 avril 2013 Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers 5 avril 2013 Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape 9 avril 2013 Le Vivat – scène conventionnée danse et théâtre, Armentières 12 avril 2013 Théâtre et Auditorium de Poitiers (TAP) – scène nationale 14 avril 2013 Festival Plastique Danse Flore, Le Potager du roi, Versailles 18, 19 et 20 avril 2013 L’Orange Bleue, Eaubonne (Festival Escales danse en Val d’Oise) 23 mai 2013 Le Prisme, Elancourt 29 mai 2013 Vooruit, Gand (Belgique) 20 novembre 2013 Kaaitheater Bruxelles dans le cadre de la Biennale Charleroi Danses 19 mars 2014 Espaces Pluriels, Pau Sacre # 2 30 mars 2014 Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec en diptyque 13 et 14 mars 2014 (création Sacre # 2) Manège de Reims, en co-réalisation avec l’Opéra de Reims 21 mars 2014 Le Carré Les Colonnes, Saint-Médard-en-Jalles Avril 2014 L’Apostrophe, Cergy Pontoise, dans le cadre du festival Escales en Val d’Oise