16/01/2016 - Orchestre National du Capitole

Transcription

16/01/2016 - Orchestre National du Capitole
Saison 2015-2016
Happy
16
Hour
JANVIER
samedi - 18H
Conception www.vifdesign.fr / photo © Kemal Mehmet Girgin / licences n°1-1078579, n°2-1078643, n°3-1078644
une heure avec
Mozart
Symphonie n°31
&
Beethoven
Symphonie n°6 « Pastorale »
DIRECTION
Giovanni Antonini
halle aux grains - 05 61 63 13 13 - www.onct.toulouse.fr
happy hour
Du Paris fréquenté par Wolfgang Amadeus Mozart à la
Vienne de Ludwig van Beethoven, l’esprit des Lumières, cher
aux musiciens, plane sur leurs symphonies, ces deux odes à
l’orchestre classique.
WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
Symphonie n°31 «Paris » en ré Majeur, K. 297
Allegro assai
Andante
Allegro
durée de l’œuvre : 17 min
LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1827)
Symphonie n°6 en fa Majeur « Pastorale », op.69
« Éveil d’impressions joyeuses en arrivant à la campagne »,
Allegro ma non troppo
« Scène au bord du ruisseau », Andante molto mosso
« Réunion joyeuse de paysans », Allegro
« Orage, tempête », Allegro
« Chant de pâtres, sentiments de contentement
et de reconnaissance après l’orage », Allegretto
durée de l’œuvre : 45 min
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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Symphonie n° 31 « Paris » en ré majeur
Au sortir d’années difficiles sur
un plan professionnel, Wolfgang
Amadeus Mozart se rend à Paris
où il passe six mois en 1778. Pour
le musicien de vingt-deux ans
jusqu’alors tenu par une double
tutelle – celle de son propre père
et celle de l’Archevêque Colloredo,
son employeur à Salzbourg –, ce
séjour s’apparente à une libération.
Avant de parvenir jusqu’à la capitale
française, Mozart, accompagné de
sa mère, s’arrête à Mannheim, cité
allemande alors réputée pour son
orchestre qui rassemblait certains
des meilleurs solistes européens.
Fort de cette nouvelle expérience
dans le domaine orchestral, Mozart
arrive à Paris au printemps 1778.
Las, le temps passé en France
devient peu à peu une épreuve
pour le jeune compositeur dont la
mère meurt le 3 juillet 1778. À cette
épreuve privée s’ajoutent bien des
déconvenues professionnelles :
contrairement à son premier séjour
en 1764, Mozart n’est plus un enfant
prodige et son génie musical fascine
peu une aristocratie parisienne plus
préoccupée par un climat social
tendu que par la découverte des
dernières œuvres symphoniques
du musicien salzbourgeois. Échecs
successifs dans le domaine de
l’opéra, ajournement de la création
de sa Symphonie concertante pour
vents…
Parmi tant de difficultés, la
Symphonie n° 31 en ré majeur
fait seule figure d’exception.
Commandée par la société du
Concert spirituel, organisation de
concerts publics payants qui avait
compris la demande économicoartistique de la bourgeoisie
émergente, la Symphonie n° 31 en
ré majeur y fut créée le 18 juin. « La
symphonie fut un succès auprès de
tous – et Legros en est si satisfait qu’il
dit que c’est sa meilleure symphonie.
L’andante n’a cependant pas eu
l’heur de lui plaire. Il dit qu’il y a là
trop de modulations et qu’il est trop
long. » Ces mots envoyés par Mozart
à son père disent sa satisfaction
autant que l’écart qui le sépare
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du goût parisien : les remarques
de Jean Legros, le directeur du
Concert Spirituel, sont assez
représentatives du goût parisien
pour une virtuosité brillante
mais souvent dépourvue d’enjeux
formels. Ainsi, Legros exigea que
Mozart remplace le mouvement
lent central initialement composé
par un autre, plus court. « Pour le
contenter (ainsi que plusieurs autres,
à ce qu’il prétend), j’en ai fait un
autre », relate encore le musicien.
Malgré les réserves du directeur, la
Symphonie n° 31 en ré majeur fit forte
impression sur le public français :
le spectaculaire « coup d’archet »
par lequel débute l’Allegro assai
était particulièrement attendu par
l’assemblée fascinée d’entendre un
groupe d’instrumentistes démarrer
strictem en t et b r il l a mmen t
ensemble. Foisonnante, l’œuvre
montre combien Mozart profita
du séjour à Mannheim : le
nombre des pupitres sollicités, la
place élargie accordée aux vents
renvoient aux nouvelles techniques
instrumentales entrevues dans la
cité allemande. Étape-jalon entre
la France, rêvée mais décevante, et
la maturité viennoise, la Symphonie
n° 31 en ré majeur apparaît comme
l’un des premiers chefs-d’œuvre
symphoniques du classicisme
mozartien.
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Ludwig van Beethoven (1770-1827),
Symphonie n° 6 en fa majeur « Pastorale »
Chaque symphonie de Ludwig
van Beethoven fait figure d’entité
propre : s’enchaînant à l’expression
tragique de la Symphonie n° 5, la
Symphonie n° 6 offre un tout autre
climat. À la construction forcenée
du fameux motif de la Symphonie
n° 5 se substitue le déploiement
lumineux de grands thèmes
lyriques ; à la quête obsessionnelle
sur le matériau musical s’oppose la
référence à la nature.
Longtemps la Symphonie n° 6
apparut comme l’un des points
de scission dans le parcours du
musicien : œuvre à programme
décrivant les beautés de la campagne
ou maintien du cadre classique
symphonique hérité de Mozart et
de Haydn ? « Plutôt expression du
sentiment que peinture » indiqua de
lui-même Beethoven : œuvre solaire,
la pièce ne décrit pas mais transpose
les impressions du compositeur
recueillies lors de ses nombreuses
promenades dans la campagne
qui entourait Vienne. Certes,
quelques imitations d’oiseaux
se font entendre au pupitre
des bois à la fin du mouvement
lent. Certes, rarement orage fut
évoqué avec autant de génie que
dans le troisième mouvement, le
musicien exploitant avec esprit le
potentiel sonore des cordes graves
(violoncelles, contrebasses) pour
faire entendre des effets de lointain
et d’approche, jusqu’au coup de
tonnerre en fa mineur – quand
l’ensemble de l’œuvre demeure
majeur.
Pour autant, la Symphonie n° 6
n’appartient pas encore au cadre de
la musique « à programme » tel que
le forgeront ensuite Hector Berlioz
ou Franz Liszt : le maintien d’une
architecture classique où deux
mouvements développés encadrent
un autre plus lent, un passage
rapide, auquel Beethoven ajoute la
scène de l’orage, renvoie au cadre
classique symphonique.
S’il est un pendant vocal à trouver
à l’œuvre, ce serait bien plutôt
l’oratorio de Haydn Les Saisons qui,
dès 1801, avait évoqué les beautés
bucoliques de la vie paysanne.
Sept ans plus tard, le 22 décembre
1808, la création à Vienne de la
Symphonie n° 6 ouvre au cadre
orchestral de nouveaux horizons :
que le sentiment de la nature puisse
dépasser la tradition de l’imitation
en musique au profit d’une réflexion
philosophique et panthéiste.
Charlotte Ginot-Slacik
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GIOVANNI ANTONINI
PROCHAINS
DIRECTION
HAPPY HOUR
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Concertgebouworkest (Orchestre
Royal du Concertgebouw des PaysBas), l’Orchestre de la Tonhalle de
Zürich, l’Orchestre Mozarteum de
Salzbourg, l’Orquesta Nacional
de España (Orchestre National
d’Espagne) et l’Orchestre du
Gewandhaus de Leipzig.
Parmi ses productions d’opéra
figurent Les Noces de Figaro de
Mozart, Alcina de Haendel à la Scala
de Milan ou Jules César de Haendel
avec Cecilia Bartoli. En 2013, dans
le cadre du Festival de Salzbourg, il a
dirigé Norma de Bellini, œuvre qu’il
reprendra au cours de l’été 2015. Sa
saison 2014/2015 a été marquée par la
direction de nombreux orchestres, en
particulier l’Orchestre du Konzerthaus
de Berlin, l’Orchestre de la Tonhalle de
Zürich, l’Orchestre Symphonique de
Bamberg, l’Orchestre Symphonique
de Berne, et par la poursuite de
son étroite collaboration avec le
Kammerorchester Basel (Orchestre
de chambre de Bâle).
6
samedi - 18H
samedi - 18H
Bernstein candide, ouverture
Gershwin un américain à paris,
Beethoven
Symphonie n°3 « Héroïque »
en mi bémol majeur, op.55
© Kemal Mehmet Girgin
Né à Milan, Giovanni Antonini a
suivi ses études à la Civica Scuola di
Musica (École de musique de Milan)
et au Centre de Musique Ancienne
de Genève. Il est l’un des membres
fondateurs de l’ensemble baroque
« il Giardino Armonico » qu’il dirige
depuis 1989. Avec cet ensemble, il a
fait des apparitions en tant que chef
d’orchestre mais également en tant
que soliste à la flûte à bec et à la flûte
traversière baroque en Europe, aux
États-Unis, au Canada, en Amérique
du Sud, en Australie, au Japon ou
encore en Malaisie. Il s’est produit aux côtés de nombre
d’artistes prestigieux au rang
desquels Cecilia Bartoli, Isabel
Faust, Viktoria Mullova, Giuliano
Carmignola, Giovanni Sollima, Sol
Gabetta, Katia et Marielle Labèque,
Sumi Jo et Kristian Bezuidenhout.
Giovanni Antonini est par ailleurs
régulièrement invité à collaborer avec
des orchestres tels que l’Orchestre
Philharmonique de Berlin, le
23 avril
février
pour orchestre
Bernstein danses symphoniques
DIRECTION
Gustavo Gimeno
de west side story
DIRECTION Pierre Bleuse
© Marco Borggreve
© Romain Serrano
Giovanni Antonini a enregistré avec
« il Giardino Armonico » de nombreux
CD d’œuvres instrumentales de
Vivaldi (dont Les Quatre Saisons)
parmi son plus vaste répertoire
d’enregistrements comptant des
œuvres de compositeurs italiens des
XVIIe et XVIIIe siècles, de J.S. Bach
(Les Concertos Brandebourgeois), de
Heinrich Biber et Matthew Locke
sous le label Teldec. Avec Naïve il a
enregistré l’opéra de Vivaldi Ottone
in Villa, et il a au cours des dernières
années réalisé des enregistrements
avec « il Giardino Armonico » pour
la compagnie Decca. Aux côtés
de l’Orchestre de Chambre de
Bâle, il est en train d’enregistrer
l’intégralité des Symphonies de
Beethoven dont les six premières
sont déjà sorties. En 2013, il a dirigé
un enregistrement de Norma de
Bellini pour Decca en collaboration
avec l’Orchestra La Scintilla.
Depuis septembre 2013, il est le
Directeur Artistique du Festival
d’oratorios et de cantates Wratislavia
Cantans en Pologne.
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FORMATION ORCHESTRALE
Marjolaine Charles
Geneviève Laurenceau
Altos
Premiers violons
Bruno Dubarry
Lambert Chen
Isabelle Mension
Claire Pelissier
Vincent Cazanave-Pin
Mailyss Cain
Audrey Leclercq
Pauline Guenichon
Eléonore Darmon
Nicole Boussinot
Maryse Ursule
Sylvie Mougeat
Mary Randles
Aline Marciacq
Stéphane Guiocheau
Julia Raillard
Marie Cauchefer
Frédéric Pazio
Charlotte Lederlin
Seconds violons
Audrey Loupy
Chiu-Jan Ying
Yves Sapir
Virginie Allemand
Anne-Laure Cornet
David Benetah
Guilhem Boudrant
Eléonore Epp
Alejandro Serna Acero
Violoncelles
Sarah Iancu
Philippe Tribot
Christopher Waltham
Benoît Chapeaux
Thomas Dazan
Léa Birnbaum
Contrebasses
Théotime Voisin
Pierre Hequet
Daniel Ben Soussan
Conor Mc Carthy
Flûtes
Sandrine Tilly
Charlotte Bletton
Florence Fourcassie-Tardy
Hautbois
Louis Seguin
Jean Michel Picard
Clarinettes
David Minetti
Laurence Perry
Bassons
Lionel Belhacene
Mylène Poulard
Cors
Thibault Hocquet
Arnaud Bonnetot
Trompettes
Hugo Blacher
Nicolas Pardo
Trombones
David Locqueneux
Patrick Dubarry
Timbales
Jean-Sébastien Borsarello
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Premier violon solo
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