dans un courrier adressé le 10 octobre dernier à la ministre de l
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dans un courrier adressé le 10 octobre dernier à la ministre de l
AGPH Houblons De France FNPChanvre Commission Agriculture biologique FNSEA Paris, le 10 octobre 2016 Madame Ségolène ROYAL Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer Hôtel de Roquelaure 246 boulevard Saint-Germain 75007 PARIS Madame la Ministre, L’heure est grave. Le monde agricole vit une crise sans précédent. Nous nous battons ensemble, FNSEA, JA, toutes les Associations spécialisées végétales et animales, les Chambres d’Agriculture, la Coopération Agricole, le Négoce Agricole, la recherche appliquée, pour donner des perspectives à chaque agriculteur, dans leur diversité, sur tout le territoire national, dans toutes les productions. Dans ce contexte, nous vous demandons solennellement de ne pas en rajouter sur l’encadrement de l’utilisation des produits phytosanitaires. Nous sommes pleinement conscients des enjeux de santé publique, d’environnement et de sécurité alimentaire. Dans les suites de la loi d’avenir, nous nous sommes mobilisés pour une signature, dans tous les départements, d’arrêtés préfectoraux visant à protéger les lieux accueillant des personnes vulnérables. Une bonne trentaine est déjà signée, une cinquantaine est sur le point de l’être. Et nous avons demandé à nos structures départementales, là où les discussions sont moins avancées, d’accélérer sur cet enjeu sociétal. …/… De même, nous nous sommes engagés dans l’élaboration et maintenant dans la mise en œuvre d’Ecophyto 2. Le réseau des fermes DEPHY s’étend, le dispositif des 30 000 exploitations vers la transition agro-écologique est sur les rails, les certificats d’économie de produits phytosanitaires sont lancés et le nouveau Certiphyto est applicable. D’ores et déjà, la quantité de produits phytosanitaires par hectare de Surface Agricole Utile a été divisée par deux, voire par trois dans certaines cultures, depuis les années 70. Et la place de la France, dans le concert des pays européens, ne cesse de s’améliorer. Nous sommes maintenant à la 10ème place pour la quantité de produits phytosanitaires achetée par hectare cultivé. Nous gérons nos cultures avec toujours moins de substances autorisées, avec des retraits du marché de produits qui induisent des programmes de traitement comportant plus de passages pour atteindre une efficacité similaire. Par ailleurs, nous implantons des bandes enherbées de cinq mètres le long des cours d’eau identifiés sur les cartes IGN ou par arrêté local depuis 12 ans. Nous travaillons, en département, à élaborer des cartes des cours d’eau partagées par tous, sur la base des trois critères définis par la récente loi « Biodiversité ». Et là aussi, les résultats sont au rendez-vous, comme le montre la récente étude du Commissariat Général au Développement Durable, qui conclut à une baisse de 10 % de la teneur en produits phytosanitaires dans les cours d’eau français, pondérée des risques environnementaux. Au vu de notre mobilisation et de nos engagements, comprenez notre émoi à la lecture de la version 11 du projet d’arrêté relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytosanitaires et de leurs adjuvants. Appliquée en l’état, ce sont plusieurs millions d’hectares qui sortent de la production agricole, avec un recul important de la production alimentaire de la ferme France, la suppression de milliers d’emplois agricoles et la perte de plusieurs milliards d’euros par an en termes de chiffre d’affaires agricole. C’est en outre une insécurité juridique encore plus importante pour les agriculteurs du fait de la complexité des mesures proposées. Le manque de cohérence entre les réglementations, les problèmes de lisibilité et d’applicabilité sont nombreux. Enfin, ce projet ne fait qu’accentuer les distorsions de concurrence avec les autres producteurs européens. Nous sommes prêts à poursuivre nos efforts, avec l’appui d’une recherche active de solutions efficaces et moins impactantes pour la santé et l’environnement, mais cela ne peut se faire au prix de quatre millions d’hectares et de sept milliards de chiffre d’affaires pour la ferme France, ou de nombreux agriculteurs au Tribunal. Madame la Ministre, vous pouvez compter sur nous pour une mobilisation de la Recherche, du Développement, des Agriculteurs et des Filières, pour produire une alimentation de qualité et toujours mieux préserver notre Santé et notre Environnement à tous. C’est pourquoi, nous comptons sur vous pour conserver l’équilibre de l’actuel arrêté d’encadrement de l’utilisation des produits phytosanitaires. Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, en l'expression de notre haute considération. FNSEA JA APCA Coop de France ACTA FNA Xavier BEULIN Jérémy DECERLE Guy VASSEUR Michel PRUGUE Jacques LEMAITRE Frédéric CARRE AGPB AGPHoublon AGPLin AGPM ANPLC CFA Philippe PINTA Bernard INGWILLER Bertrand GOMART Daniel PEYRAUBE Luc DESBUQUOIS Jean-Michel SCHAEFFER CGB FOP FNB FNAMS FNEC Chèvres FNPChanvre Eric LAINE Gérard TUBERY Jean-Pierre FLEURY Jean-Noël DHENNIN Jacky SALINGARDES Stéphane BORDERIEUX FNPF FNPFC Fruits à cidre FNPHP FNPL Luc BARBIER Thomas PELLETIER François FELIX FNPTabac FNSACC FNC FNO FNP GHN Rémy LOSSER Mathieu DOUAIRE Marianne DUTOIT Michèle BOUDOIN Paul AUFFRAY Philippe AUDIGE Légumes de France Riziculture PPAM de France UNPT Commission Viticole - FNSEA Commission Agriculture Biologique - FNSEA Jacques ROUCHAUSSE Bertrand MAZEL Bernard PREVAULT Arnaud DELACOUR Jérôme DESPEY Etienne GANGNERON FN3PT FNPPTP Thierry ROQUEFEUIL Eric FALLOU Un courrier identique est adressé à : Monsieur Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé Monsieur Michel SAPIN, Ministre de l'Économie et des Finances André MINGUY