Développement durable: A Gland, une nouvelle ne start

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Développement durable: A Gland, une nouvelle ne start
Développement durable: A Gland, une nouvelle ne start-up encourage l...
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A Gland, une nouvelle ne start-up
encourage le système D
Développement durable Inspirée par lausanne-repare.ch, Christelle Giraud a
créé une plateforme pour aider les gens à trouver un dépanneur ou un
bricoleur.
Par Yves Merz
It's gone. Undo
What was wrong with this ad?
Bilan positif de
Repetitive
l’opération
lausanneIrrelevant
repare.ch
Inappropriate
La Glandoise Christelle Giraud a créé la start-up Popnfix en mars dernier.
Image: Léo Duperrex
Ce n’est pas parce qu’une porte d’armoire ne ferme plus qu’on doit changer
l’agencement de la cuisine. Et il n’y aucune raison de jeter son pantalon à cause
d’un trou dans la poche… Sans parler des smartphones et des appareils
électroménagers qui finissent à la poubelle sans savoir s’ils étaient vraiment
fichus. Mais encore faut-il trouver la personne qui saura réparer ou recoudre ces
objets. Et cela à un prix suffisamment attractif. Car, souvent, le consommateur
préfère racheter un objet neuf et bon marché.
C’est dans le but d’inciter les gens à donner une deuxième vie aux objets que la
Ville de Lausanne et la Fédération romande des consommateurs (FRC) avaient
lancé la campagne «Réparer ou jeter?» fin 2015. Cette opération s’accompagnait
de la mise en ligne du site lausanne-repare.ch, qui répertorie une liste d’adresses
proposant les services de réparateurs dans la région lausannoise. Après quelques
mois, le bilan partiel est encourageant.
«Il s’agit également de faciliter le quotidien des
gens et de créer des liens sociaux. Souvent, on
ignore que notre voisin pourrait nous sauver
la mise»
La Glandoise Christelle Giraud est également convaincue qu’il faut avoir une
consommation plus responsable. De retour en Suisse après avoir passé quelques
années dans le secteur bancaire à Singapour, elle a suivi la formation de
conseillère en environnement du WWF avant de créer la start-up Popnfix en
mars dernier.
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La campagne «Réparer ou
jeter? Offrez une deuxième vie»
a été lancée en octobre 2015
par la Ville de Lausanne et la
Fédération romande des
consommateurs (FRC). Elle
était accompagnée de la mise
en ligne du site lausannerepare.ch qui répertorie une
liste d’adresses proposant des
services de réparation dans la
région lausannoise. Près d’une
année plus tard, Laurianne
Altwegg, responsable de
l’environnement à la FRC,
annonce avec satisfaction qu’il
y a eu 23'000 visites du site,
soit environ 100 par jour en
moyenne. Elle note aussi que le
nombre d’adresses des
prestataires a augmenté de 46
à 75.
Samira Dubart, déléguée de la
Ville à l’environnement durable,
tire un bilan positif de cette
initiative. «Nous avons reçu de
nombreux témoignages qui
relèvent l’importance de freiner
la surconsommation et de
réagir contre l’obsolescence
programmée. Cela montre bien
que nous avons réussi à
sensibiliser les gens. En
revanche, nous n’avons pas
encore sondé les commerçants
et artisans pour voir s’ils ont
connu une hausse de leur
fréquentation.»
Un petit coup de sonde à la
Bonne Combine (magasin
atelier spécialisé en réparations
en tous genres), à Prilly, permet
de constater que l’élan du
début s’est un peu essoufflé.
«Quand le site a démarré, avec
l’effet de la campagne, on a eu
pas mal de gens, se souvient
Dragan Ivanovic, administrateur
de la société. Mais ça a duré
deux ou trois mois De toute
façon, l’idée est bonne et j’ai
bon espoir que ce type d’action
touche de plus en plus de
jeunes.»
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«Je me suis un peu inspirée de lausanne-repare.ch, mais avec une stratégie
différente, explique-t-elle. Au lieu d’entreprises, j’ai choisi de mettre les
consommateurs en lien avec des particuliers qui sont prêts à rendre service,
pour qui bricoler est un hobby. Eventuellement des retraités ou des gens qui
veulent arrondir leurs fins de mois.»
Sa plateforme est dès lors aussi ouverte aux échanges de services et à la vente –
ou aux dons – d’objets de deuxième main. Parmi les annonces postées, en plus
des réparations, on trouve ainsi des propositions très diverses: aide à la
personne, traductions, baby-sitting, assistance informatique, transports,
livraisons… «Le but de Popnfix ne se limite pas à la consommation durable. Il
s’agit également de faciliter le quotidien des gens et de créer des liens sociaux.
Souvent, on ignore que notre voisin pourrait nous sauver la mise», ajoute
Christelle Giraud.
Démarche commerciale
Mais attention, la démarche est commerciale. Les utilisateurs de la plateforme
postent gratuitement leurs compétences ou leurs besoins, puis Popnfix prélève
une commission de 10% sur chaque transaction au moment du paiement de la
prestation. Christelle Giraud a la fibre écologique, mais plutôt vert’libérale. «Je
ne suis pas pour le tout gratuit. Tout travail mérite salaire. En plus, mon site
amène des garanties, comme le paiement par PayPal et la possibilité donnée aux
utilisateurs de s’évaluer mutuellement.»
Depuis le mois de mars, Popnfix a enregistré 200!utilisateurs, mais la start-up
n’a pas vraiment décollé. «Je sais qu’il y a une demande. Ce qui me chagrine,
c’est la difficulté à trouver et à fédérer une communauté de bricoleurs. On n’a
certainement moins besoin du système D qu’en France, par exemple, où les
modèles de consommation collaborative marchent de mieux en mieux.» (24
heures)
(Créé: 15.09.2016, 11h04)
La plateforme n’est pas
encore assez visitée
Philippe répare les meubles,
Marie propose des cours de
couture pour recycler des
habits et Antonio est du genre
homme à tout faire. Inscrits sur
le site www.popnfix.ch, ils sont
un peu déçus du résultat.
Ebéniste de métier, Philippe
Decker ne compte
heureusement pas uniquement
sur PopnFix. «Je fais dans la
rénovation et j’ai une agence
immobilière. Mais je trouve
important d’avoir une solution
autre que celle de jeter. Je suis
un des premiers à m’être inscrit
et je n’ai eu que deux
demandes. Je suis peut-être
trop cher. Mais 90 francs
l’heure, c’est correct, surtout
que je propose un tarif à la
minute, car je peux très bien
faire un boulot en quelques
minutes. Alors je ne compte pas
l’heure entière. je pense que le
site n’est pas encore assez
connu. Je garde espoir.»
Marie Mretsuwan-Schenk
enseigne les travaux manuels à
l’école de Rolle à mi-temps. A
côté, elle a son atelier de
couture et décoration. «Je vous
apprends à réaliser un
vêtement d’enfant à partir
d’une vieille chemise d’adulte
en trois heures, au prix de 60
francs. C’est mieux que d’aller
mettre 50 francs ou plus dans
la caisse d’un magasin. mais les
gens ne se bousculent pas au
portillon. je vais donner mon
deuxième cours la semaine
prochaine. je suis pour une
consommation responsable et
je fais aussi cela pour gagner
ma vie.»
Quant à Antonio da Silva,
paysagiste (65 francs l’heure)
et homme à tout faire (à 50
francs), il n’a pas non plus eu
plus de deux ou trois
demandes.
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