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N°1 –PRINTEMPS 2010 REVENONS A NOS MOUTONS ! DANS LE NORD-EST COMPLEMENT DE « REVENONS A NOS MOUTONS ! » POUR LE NORD-EST DE LA FRANCE Crédits photos : Lycée agricole Charles Baltet ECHANGES ENTRE LYCEES AGRICOLES DANS LE NORDEST DE LA FRANCE Pour clôturer leur année de formation, les 2ndes Professionnelles (option : Productions Végétales) du lycée agricole Charles Baltet (Troyes – Saint Pouange) se sont rendus dans les Vosges pour élargir leur vision de l’agriculture et plus particulièrement de la production ovine. Les élèves racontent. Nous avons suivi tout au long de l’année des cours théoriques mais avons surtout participé à des travaux pratiques sur la production d’ovins viande. Cet apprentissage s’est déroulé dans le cadre du module EIE (Enseignement à l’Initiative de l’Etablissement) avec comme support la troupe de 450 brebis, Ile de France et Romane, de l’exploitation de l’EPL. En plus, plusieurs périodes de ministages nous ont permis d’appréhender le travail au quotidien d’une exploitation d’élevage. Cet EIE a souvent été pour nous une première approche de l’élevage notamment ovin et nous a permis de combler l’absence de zootechnie dans le référentiel. Les élèves de 2nde PRO PV du lycée agricole Charles Baltet : Anthony GUINOT, Benjamin CHEVRY, Guillaume PHILIPPAERTS, Quentin DABKOWSKI, Yohann GERARDIN, Emeric GUINOT, Tanguy LORNE. BERGERIE OU TOUT HERBE : DECOUVERTE DE SYSTEMES OVINS PAR DES LYCEENS AUBOIS Les Vosges : un pays vert ! Dans l’Aube, les terres plus faciles à travailler et à conduire en grandes cultures ont amené bon nombre d’exploitants à intensifier les cultures céréalières et légumières, le plus souvent au détriment de l’élevage. En arrivant dans les Vosges et plus particulièrement dans la zone de Mirecourt, nous avons découvert des étendues boisées et vertes : « des prairies ». Paysages peu répandu en Champagne Crayeuse, berceau de la majorité d’entre nous. Le contraste ne s’arrête pas là, des animaux pâturent ! Et oui l’élevage perdure, et permet aux exploitants de se diversifier et de valoriser des surfaces en herbe. C’est notamment le cas de la ferme de Braquemont du lycée agricole de Mirecourt, support premier de la sortie, qui a su tirer profit de l’herbe pour valoriser de multiples productions (voir encadré n°1). Cette valorisation est même basée sur une réflexion très globale visant à réduire les circuits pour les approvisionnements en intrants et les débouchés les plus directs possibles. Des systèmes différents… mais pas seulement Le système ovin est basé sur la gestion du pâturage pour couvrir les besoins fourragers des animaux. Concernant les ovins, la logique a aboutit au choix de races herbagères qui permettent la production d’agneaux d’herbe. La logique a même été jusqu’à construire une bergerie ne pouvant accueillir que 350 des 1000 brebis !! Le choix d’optimiser la structure et d’optimiser la conduite pour valoriser l’herbe permet aujourd’hui de dégager une marge par brebis correcte, relativement indépendante du prix des aliments du commerce. Et pourquoi pas le zéro bâtiment ? Si à la ferme de Braquemont un bâtiment existe permettant d’hiverner un tiers de la troupe, nous avons visité une exploitation où les bâtiments ovins étaient inexistants. En effet, Germain Pierson (voir encadré n°2) conduit une troupe des 785 brebis Suffolk en pâturage intégral. Et oui 365 jours par an dehors ! La particularité réside dans une méthode oubliée : la « vaine pâture ». C’est ainsi qu’avec 700 ha de surface en hiver l’éleveur suit sa troupe à travers les vallons vosgiens dans un rayon de 15km autour de son exploitation. Un système connu mais avec la mécanisation en prime Une autre visite très comparable au système connu au travers de l’exploitation de l’EPL de l’Aube est celle du GAEC du Roc (voir encadré n°3). En effet, cette exploitation de polyculture élevage compte une grande surface céréalière et une troupe ovine conduite en bergerie avec la production d’agneaux de bergerie. Si au lycée nous avons besoins d’une demi-journée pour alimenter et pailler la troupe, dans l’exploitation visitée ce temps est au plus de 2h, et sans une goutte de sueur ! Les exploitants expliquent également qu’ils ont fait le choix de réimplanter de l’herbe ! Cette décision a été prise afin que la bergerie soit vide durant l’été libérant ainsi du temps pour les récoltes de céréales et de paille. Des systèmes différents mais avec des points communs Ce voyage d’étude nous a permis de voir des systèmes différents mais qui font ressortir un certain nombre de points communs à tous. Pour commencer, pas d’élevage ovins sans chien ! En effet, que la conduite soit en bergerie ou en plein air, le chien a toute sa place et se révèle le meilleur salarié de l’exploitation pour tous les travaux autour des animaux. Autre point commun, le matériel de contention. L’élevage ovin représente beaucoup de travail en termes de parage, de traitements antiparasitaires, de tonte… Il nécessite donc de multiples manipulations qu’un parc de tri ou de contention bien réfléchi permet de réduire en pénibilité. Par ailleurs, bien que ce soit un élevage assez technique, il a l’avantage de permettre une installation rapide et à moindre coût. Les différents témoignages relatent tous le fait que la structure doit être réfléchie et adaptée aux besoins réels et que l’entraide est une valeur à préservée. Pour en savoir plus, contactez [email protected] Avec le soutien d’Interbev ovins et de l’ASORI interprofession ovine Nord-Est