Les songes, plumes feuillées, hochent leurs pointes au ras l`eau tôle
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Les songes, plumes feuillées, hochent leurs pointes au ras l`eau tôle
Les songes, plumes feuillées, hochent leurs pointes au ras l'eau tôle ondulée La roue tôle martelée espère encore le délire saccadé d'une pression apprivoisée Le cul à l'air la bouteille bière dérive courant égout sous fleurs clochettes enroselées Les arbres torses en tête cheval mutilée questionnent l'espace nature La nuit tendrement frappée vient aux feuilles amassées, caresse les barquettes bouchons abandonnées Les chiens rose peau squelettiques lèchent le limon siave amer Dérapent les pieds nus, piqûres poros couverts, Main droite lave frotte sa gauche main au genou appuyée, Chevelure sur le cou nouée tire traits jeunesse en arrière sillons ravinés Reflétés en l'eau miroir assassine ondoyante qui, de son corps, était l'amie, Rives hérissées de dérives rivées en ses chairs essences, Son corps liane chaloupe frais dans ses paumes en coquilles formées Yeux en regards sur eux-mêmes enfermés, en honte regards sur naïve naïade. Échapper cris perçants, hurlements, D’amour, son cœur en demande voulvoul, lui offre claques doublées en ricochets menton visage épaule. Frotte roule la douce lessive, coule en chevelure sur la joue roche lentement dessinée Arale et batte la chemise en torsades resserrées comme pression ses lèvres sur son cou corps arqué Qu'a-t-il fait de son corps fait, sur roche à laver ses linges amaillés ? Qu'a-t-il fait de son corps fait, sur la racine banyan graver sa honte plaisir amant ? Qu'a-t-il fait de son corps fait, qu'elle ne voulait qu'avec duels sentiments ? Qu'a-t-il fait de son corps fait ? Tendresse défarlanguée souffre dans son présent.