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Tamasa et Celluloid Dreams présentent
Avec Hana-Bi, Kitano a amené la beauté à l’extrême bord du gouffre !
à partir du 17 mars 2010
Résumé
Au cours d’une mission, le détective Nishi, laisse tomber son ami et partenaire Horibe pour se rendre au chevet de sa femme. A l’hôpital,
on lui apprend qu’elle est condamnée. Nishi reçoit un deuxième choc quand un officier de police l’informe qu’une fusillade a éclaté et
qu’Horibe a été blessé par balle. Des semaines plus tard, Nishi rend visite à Horibe, cloué dans un fauteuil roulant. Incapable de supporter cette situation, la femme d’Horibe l’a quitté, emmenant leur petite fille avec elle. Maintenant qu’il vit seul au bord de la mer, Horibe
aimerait bien se remettre à la peinture, mais il n’a pas les moyens d’acheter le matériel nécessaire. Nishi, obsédé par les événements
traumatisants qui ont brisé la vie de ceux qui l’entourent, a quitté la police.
Rongé par la culpabilité, il emprunte de l’argent à un yakuza afin d’acheter du matériel de peinture à Horibe et venir en aide à la veuve
d’un de ses amis tué au cours de la fusillade. Nishi va chercher son épouse à l’hôpital afin qu’elle passe auprès de lui les derniers jours
qui lui restent à vivre.
sur le film
Dans Hana-Bi, Takeshi Kitano montre des adultes au bout du rouleau qui se réfugient dans l’enfance et tentent un dernier feu d’artifice avant
l’extinction définitive. Un film à la fois lyrique et abstrait, élégiaque et hilarant, violent et contemplatif, d’une pureté formelle impressionnante.
Mais aussi une critique virulente de la société japonaise.
Kids return, présentait des adolescents perdus qui ne parvenaient pas à devenir des adultes présentables. Dans Hana-Bi, il est question d’adultes épuisés
qui cherchent à redevenir des enfants curieux. ... Si Kitano reprend son personnage de Violent cop ou de Sonatine, il nous le restitue à la fin de son processus de dégradation. Il ne parle déjà plus, il cessera bientôt de respirer, sans même s’en apercevoir. La mort est là. Faut-il faire l’effort de la chasser ou
s’y abandonner avec soulagement ? Maintenant que le jeu des gendarmes et des voleurs est devenu une simple routine privée de sens, maintenant que
le chromo familial a été dévasté sans espoir de restauration et que même le corps n’est plus animé que par des gestes automatiques et des tics nerveux,
que faut-il inventer pour retrouver quelques sensations ? Le flic ankylosé doit d’abord renaître pour sentir passer sa mort. Hana-Bi est l’histoire de cet effort
final, l’ultime pavane du samouraï, sa dernière révolte.
Car sous ses allures de grand film paisible, derrière sa sérénité apparente, Hana-Bi dissimule un bouillonnement de colère. Comme Oshima, Imamura
ou Yoshida, Kitano hait la société japonaise, ses rituels faussement compassés qui cachent une violence extrême, sa corruption généralisée soigneusement dissimulée par de beaux discours unanimistes et la brutalité policée de son idéal productiviste. Au sein de ce système strictement cloisonné où les
individus sont entièrement consommés avant d’être repoussés vers la décharge, Kitano-metteur en scène a offert à Kitano-acteur le plus beau rôle, celui
de l’élément perturbateur, dont les métamorphoses sont symbolisées par les arrière-fonds picturaux sur lesquels son corps se détache. A la fois dragon
aussi invincible que débonnaire et ange exterminateur autant que rigolard, son programme est une subversion généralisée des apparences. ... Avec
Hana-Bi, Kitano apporte la touche finale à sa conception proprement révolutionnaire du comique indirect. Chaque gag résonne comme un écho différé et
frappe comme un ricochet, à la fois comme une libération et comme un signe avant-coureur du déchaînement qui menace. D’abord agité de temporalités
chaotiques et indiscernables, le film suit le mouvement de ses personnages et s’affranchit du temps compté. ... A la fois devant et derrière la caméra,
sans cesse écartelé entre son désir de peser sur la société de son pays et son besoin de contemplation solitaire et mélancolique, à la fois Beat Takeshi le
bouffon et Takeshi Kitano le cinéaste de génie, il trouve ici la voie étroite qui lui permet de concilier les contraires, de féconder sa schizophrénie structurelle
et d’inventer le lyrisme grinçant. ... Avec Hana-Bi, Kitano a amené la beauté à l’extrême bord du gouffre. Frédéric Bonnaud.
HANA-BI un film écrit et réalisé par Takeshi «Beat» Kitano - Image Hideo Yamamoto
Montage Takeshi Kitano, Yoshinori Ota - Musique Joe Hisaishi - Décors Tatsuo Ozeki
Production Bandai Visual, Office Kitano, Television Tokyo Channel 12
Japon - 1997 - 1h43 - Couleur - 1,85 - Dolby SR - Visa 93003 - Lion d’Or, Venise 1997
Distribution et Presse : Tamasa - www.tamasadiffusion.com - Tél. 01 43 59 01 01
Takeshi Kitano Yoshitaka Nishi
Kayoko Kishimoto Miyuki
Ren Osugi Horibe
Susumu Terajima Nakamura
Tetsu Wanatabe Tesuka
Hakuryu Yakuza