communiqué - TDG - 24 Heures

Transcription

communiqué - TDG - 24 Heures
COMMUNIQUE DE PRESSE
RESTRUCTURATION
La presse régionale romande est en danger
Le groupe TA-Media annonce pour 2017 un nouveau plan d’économies qui touchera fortement 24
Heures et la Tribune de Genève. Le personnel des deux titres craint de ne plus avoir désormais les
moyens d’assumer sa mission d’information.
Suite à l’accélération de la baisse des revenus publicitaires en 2016, le groupe TA-Media s’apprête à
couper dans les budgets de la Tribune de Genève et de 24 Heures, deux titres qui lui appartiennent.
Très inquiets des conséquences inévitables d’un plan d’économies qui s’annonce drastique, les
collaborateurs des deux quotidiens ont décidé de sortir de leur silence, d’informer l’opinion publique
de la situation et de préciser leur position.
Que restera-t-il ces prochaines années de l’information culturelle, économique, politique ou sportive
dans les régions genevoise et vaudoise ? Telle est désormais la question que se posent tous ceux qui,
jour après jour, confectionnent ces deux quotidiens, après avoir été informés par la direction
romande de Tamedia que « chaque titre doit être rentable ». Car ce rentable signifie une baisse des
charges en 2017 qui pourrait atteindre deux millions pour chacun des titres. Même si l’ampleur
exacte des coupes exigées ne sera révélée qu’à la fin du mois de septembre par Tamedia, l’ordre de
grandeur de l’effort demandé fait craindre de nombreux licenciements.
Or, après des années de rationalisation, de pertes de postes et le développement en parallèle de
leurs offres numériques, 24 Heures et la Tribune de Genève ne pourront plus cette fois continuer à
faire autant avec moins. C’est donc bien la substance même du journalisme régional qui est
aujourd’hui en danger : l’information, sa diversité et sa qualité. Ce n’est pas une crainte, c’est une
certitude, puisque des plans de réorganisation du travail sont en phase d’élaboration dans les deux
titres afin de parvenir malgré tout à produire un journal, mais redimensionné.
Si les employés des deux quotidiens sont parfaitement conscients des difficultés économiques que
provoque partout sur la planète la chute des recettes publicitaires dans les médias traditionnels, ils
appellent le groupe TA-Media à sortir de sa logique purement financière et à parier sur l’avenir plutôt
que de s’engager dans la voie sans issue d’un affaiblissement de l’offre. Pour passer le cap du
chamboulement médiatique en cours, ils demandent qu’on leur fournisse les moyens financiers de
remplir leur mission d’information.
Loin d’être en difficulté, le groupe TA-Media réalise en effet, année après année, de substantiels
bénéfices. Il le doit notamment à des entités devenues autonomes actives sur Internet, comme le
secteur des petites annonces, qui assuraient autrefois une partie des revenus des journaux.
Désormais privées de ces rentrées financières, comment des rédactions pourraient-elles être
rentables ?
Les sociétés du personnel de 24 Heures et de la Tribune de Genève jugent le projet de restructuration
de TA-Media périlleux pour l’avenir même de la presse régionale. Elles feront tout ce qui est dans
leurs moyens pour en limiter l’impact sur la qualité des journaux et atténuer les dégâts qu’elle
provoquera sur les collaborateurs.
La Société des rédacteurs et du personnel de la Tribune de Genève (SDRP) & La Société des
collaborateurs de 24 Heures (SDC)
PERSONNES DE CONTACT
Pour la Tribune de Genève
Laurence Bézaguet (coprésidente de la SDRP) 078 890 82 10
Eric Budry (coprésident de la SDRP) 078 788 24 02
Pour 24 Heures
Karim Di Matteo (président de la SDC) 078 894 93 84