rions un peu avec le ministre provincial libéral claude
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rions un peu avec le ministre provincial libéral claude
RIONS UN PEU AVEC LE MINISTRE PROVINCIAL LIBÉRAL CLAUDE BÉCHARD AU PAYS DES PÉTROLIÈRES PARTIE 1 Texte de Léo-Paul Lauzon, professeur au département des sciences comptables et titulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’Université du Québec à Montréal FÉVRIER 2008 Je suis trop tendu, trop sur le gros nerf que ne cessent de me répéter mes thérapeutes Pancho et Igor. Faut que je me calme le pompon sinon ils vont faire intervenir un troisième thérapeute du nom de Roger, un journaliste quérulent recyclé dans la méditation existentielle cognitive. Ne me demandez surtout pas en quoi ça consiste, je ne le sais et il ne le sait pas lui non plus. Mais je sais qu’il a obtenu son diplôme aux States en six mois. Ne riez pas, l’ex-chef du Parti québécois, André Boisclair a bien obtenu lui aussi sa maîtrise en administration de la «prestigieuse» université Harvard en moins d’un an. Vous savez bien qu’aux États-Unis on peut tout obtenir avec du fric, même des doctorats par correspondance. Lucien Bouchard, l’expert en lucidité, qui n’a jamais caché son profond amour inconditionnel pour ce pays, vient de demander à son fils d’y aller pour entreprendre ses études universitaires. On souhaite juste qu’il ne nous revienne pas avec les mêmes idées que son paternel sinon on n’est pas sorti du bois, pour ce qu’il en reste au Québec. Dans cette série d’articles «Rions un peu avec…», on s’amuse avec des humoristes qui s’ignorent et qui, au lieu de faire rire le monde, rient carrément d’eux afin de parvenir au modèle de société souhaité et exigé par leurs maîtres. Continuons, si vous le permettez bien, avec notre très cher ministre libéral des Ressources naturelles, Claude Béchard, qui s’est énervé récemment le poil des jambes et d’ailleurs sur le dos pétrolières et des papetières. Une vraie belle histoire loufoque qui pourrait très bien faire l’objet d’un téléroman. Ça pourrait intéresser le «créateur» Réjean Tremblay de La Presse. «Le litre d’essence à… 1,13$, un cadeau pascal des pétrolières. Les pétrolières ont sorti un lapin en vue du week-end de Pâques : elles ont majoré le prix de l’essence de plus de 10 cents le litre» qu’écrivait Yvon Laprade dans le Journal de Montréal du 4 avril 2007. «Faut se compter «chanceux» que les prix n’aient pas augmenter le week-end dernier» qu’a répondu Carol Montreuil, le porte-queue des pétrolières. Dites merci au monsieur bande d’ingrats. Puis, pour le long congé de la fête des patriotes, le Journal de Montréal du 19 mai 2007 titrait en première page : «Les pétrolières défient le ministre Béchard. Nouvelle hausse du prix de l’essence : Bon congé». Enfin, dans le Devoir du 11 juillet 2007, on titrait : «Les vacances commencent, le prix de l’essence s’emballe. Claude Béchard demande des explications aux pétrolières». Clisse, y vient de se réveiller! «Bienheureux les simples d’esprit, le royaume des cieux est à eux», que nous dit la Béatitude. C’est quoi le maudit problème au juste. «L’essence n’est pas trop chère, disent les pétrolières», titre de l’article du Journal de Montréal du 11 mai 2007. Bien plus, pour le très suave rédacteur en chef de La Presse, André Pratte, l’essence n’est pas assez chère tel qu’il l’écrivait dans son éditorial du 23 janvier 2007 intitulé : «Pour l’essence chère». C’est comme ça que la famille Desmarais de Power Corp. propriétaire de La Presse et actionnaire majeur de la multinationale du pétrole, la française Total aime ses laquais d’éditorialistes et de chroniqueurs. Comment peuton demander un minimum d’éthique et de rigueur journalistiques à un tel lèche-cul. Pour lui, il n’y a pas l’ombre d’un conflit d’intérêt. Entièrement d’accord avec le journaliste sportif de La Presse, Ronald King, que j’aime bien, qui écrivait, dans sa chronique du 22 octobre 2007 intitulée : «Les Anglais de l’Ouest à Saint-Léonard», à propos de la convergence présente chez Québécor, TVA, LCN et le Journal de Montréal, que «Il faudra s’y faire, certains médias importants, de nos jours, ont tendance à mêler publicité et information. Si vous écoutiez LCN la semaine précédent le combat de Lucian Bute, vous aviez l’impression que l’événement le plus important de la planète était le retour de Nathalie Simard à la chanson…». Et La Presse, monsieur King, votre employeur, qui mêle régulièrement propagande, désinformation avec conscientisation et information… Revenons je vous en prie au ministre Béchard qui, en juin 2006, instaurait une taxe verte aux pétrolières afin de financer le Fonds vert créé pour s’attaquer aux émissions de gaz à effet de serre. «Fonds vert : Québec se fie à la «bonne volonté» des pétrolières», titre de l’article du Devoir du 8 décembre 2006. Si Jean Charest, notre très courageux premier ministre, se fiait à la bonne volonté des pétrolières, Claude Béchard lui en appelait à la «responsabilité sociale» des entreprises. Réponse des pétrolières : Il n’y a aucun doute que ces coûts seront refilés aux consommateurs», dans la Presse du 18 juin 2006. Même les dirigeants de la ville de Montréal ont embarqué dans le folklore tel que l’indique le titre de cet article du Devoir du 16 juin 2007 rédigé par Louis-Gilles Francoeur : «Gaz à effet de serre : Montréal souhaite que les pétrolières fassent un effort» puisqu’elles n’ont jamais rien fait à cet effet sinon d’en rajouter. Je vous l’avais bien dit qu’on se bidonnerait un peu beaucoup. Absolument pas question mes amis pour ces voleuses milliardaires étrangères d’assumer en tout ou en partie cette nouvelle taxe. En 2006, juste au fédéral, les pétrolières ont eu droit à une aide gouvernementale de 1,4 milliards$ et à des baisses d’impôts sur le revenu de plus de 1 milliards$ qu’elles n’ont pas daigné répercuter dans le prix de leur essence en le baissant même modestement. Elles ne révisent jamais à la baisse leurs prix suite à des subventions gouvernementales ou à des réductions d’impôts et de taxes comme elles ont eu droit en 2006, mais si jamais on s’avise de les augmenter, hop elles sont répercutées de facto par une hausse «justifiée» et «nécessaire» du prix de l’essence. Faut qu’elles soient compétitives, voyons donc. Et puis, les pétrolières importent la majorité de leur essence pour desservir l’est du Canada et paient leurs factures on dollars américains. Avez-vous eu droit à une baisse significative des prix suite à l’augmentation récente du dollar canadien face à la devise américaine qui a résulté en milliards de dollars de profits additionnels pour les pétrolières? Il y a deux leçons à tirer de ça mes amis. Premièrement, vos politiciens sont les complices consentants de ces voleurs en leur octroyant, avec des fonds publics, donc votre argent, des milliards en subventions et en baissant l’impôt sur le revenu de ces multinationales milliardaires qui devra être compensé en haussant les taxes et les impôts des «suckers» que nous sommes et en coupant, en privatisant et en tarifiant généreusement nos services publics. Deuxièmement, voilà une belle preuve de la dictature dans laquelle nous vivons et qui nous est imposée par les transnationales et le patronat. Nos gouvernements n’ont plus le choix de leurs politiques fiscales. Elles ne peuvent plus taxer équitablement les compagnies et les nantis qui vont s’empresser de nous refiler la note. Reste donc le «taxage» du monde ordinaire, avec qui nos élus se comportent en matamores tout en s’écrasant face aux puissants de ce monde. Dans le Devoir du 13 août 2004, George W. Bush est cité en disant : «Il est inutile d’augmenter les impôts des riches car ils frauderont». Même si on diminue l’impôt et les taxes des nantis et des compagnies, ils frauderont encore et toujours plus qu’aurait pu ajouter le cowboy sanguinaire du Texas. Comme je recommence à m’énerver, rions un peu avec l’éditorial de la doucereuse Nathalie Collard paru dans La Presse du 18 juin 2006 et intitulé : «Un plan pour tous». Après une longue énumération d’inepties, elle conclut son «œuvre» en disant : «On mettra donc sur le compte de l’émotion (sic) la réaction arrogante de Carol Montreuil de l’Institut canadien des produits pétroliers. Les pétrolières ne devraient-elles pas saisir cette occasion de «reverdir» (sic) leur image en clamant haut et fort qu’elles seront des «bonnes citoyennes» (sic) et assumeront, comme tous les Québécois, le coût de la détérioration de notre environnement. Qui sait? Les actionnaires, les dirigeants des pétrolières ont peut-être des enfants ou de petits-enfants (sic) à qui ils souhaitent léguer une planète en meilleure santé». Vite, composez le 911, l’éditorialiste de La Presse a besoin d’une aide urgente et pas nécessaire de la déchausser pour identifier la source exacte de son mal probablement incurable. Et puis ce qui devait arriver, arriva comme l’expose éloquemment le titre de cet article de La Presse du 27 juin 2007 intitulé : «La redevance verte» de 1,3 cent le litre d’essence imposée prématurément. Des pétrolières «taxent» déjà les automobilistes». Ce n’est donc plus une nouvelle taxe imposée aux pétrolières mais bel et bien aux consommateurs. Comme si ce n’était pas assez comme humiliation, la ministre québécoise du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Line Beauchamp a dit, tel que titré dans La Presse du 27 juin 2007 : «La taxe verte est là pour rester, dit la ministre Beauchamp aux pétrolières». Elle feint de faire sa brave face aux pétrolières, sachant très bien que ces dernières s’en crissent de sa taxe verte puisque ce ne sont pas elles qui la paient dans les faits mais bien les automobilistes. Emmenez-en des taxes comme celle-là qu’elles chantent en cœur. Vraiment pathétique. Au lieu d’en rajouter, la dite ministre pourrait se la fermer par élémentaire respect pour le monde. Madame Beauchamp qui veut mettre les pétrolières au pas est la même qui avait dit être «incapable d’agir sur la concentration de la presse», tel que titré dans le Devoir du 14 mai 2004. Madame Beauchamp, puis-je vous référer à cet article du Devoir du 13 octobre 1999 intitulé : «Les coûts de l’environnement ne doivent pas nuire à la compétitivité des entreprises». Faut pas nuire au «libre marché» et briser «l’équité» entre les entreprises qu’avait dit alors le patronat. Madame la ministre, arrêtez donc vos ridicules «sparages». Et pour les naïfs invétérés qui croient encore à la bonne foi des politiciens et qui prennent au sérieux le parti libéral du Québec et son ministre Claude Béchard, disons que lors de son budget provincial de 2007, le gouvernement a augmenté l’impôt sur le revenu des banques et des pétrolières de 111 millions$ et baissé leur taxe sur le capital de 161 millions$, ce qui leur fera économiser 50 millions$ net d’impôts est de taxer annuellement, tel que rapporté dans La Presse du 2 juin 2007 sous le titre de : «Banques et pétrolières reçoivent la facture et… 50 millions de réductions d’impôts». Après ce qui venait d’arriver, les libéraux auraient pu laisser tomber la baisse annuelle de leur taxe sur le capital de 161 millions$ par sympathie pour la population. La baisse de la taxe sur le capital des pétrolières ne sera point répercuter sur le prix de l’essence mais quant à la hausse de leurs impôts sur le revenu, il y a de bonnes chances qu’elle sera refilée aux automobilistes : «L’Institut canadien des produits pétroliers refusait de dire hier si la hausse de l’impôt se répercuterait à la pompe», tel que signalé dans cet article. «Les consommateurs craignent de se faire refiler la hausse d’impôt imposée aux pétrolières et aux banques», tel était le titre de l’article du Devoir du 2 juin 2007. Les gens ne sont pas dupes de leur exploitation. Ils savent qu’ils n’ont jamais droit aux bénéfices des baisses d’impôts accordées aux compagnies et aux hausses du dollar canadien et qu’ils doivent toujours supporter les hausses d’impôts et les baisses du dollar face à la devise américaine. Oh que nous vivons dans un beau pays démocratique dans lequel prime la liberté économique des puissants et l’oppression pour les autres. On n’a pas de leçon à donner à personne et surtout pas à Cuba sur la liberté démocratique. Tabarouette, vous êtes pas tannés de vous faire exploiter? La réponse est non, puisque vous allez en redemander en votant pour les conservateurs au provincial. Québec solidaire ça ne vous tente pas? Vous savez bien que la solution à cette exploitation est éminemment politique. Dans le prochain article, nous poursuivrons les aventures de Tintin Béchard au pays des pétrolières et aussi des papetières. Enfin, les pétrolières sont revenues de nouveau à la charge pour se moquer encore un peu plus du ministre Béchard du gouvernement libéral du Québec et de la population, tel que le laissait voir le titre de cet article de La Presse du 4 décembre 2007 : «Taxe verte sur l’essence : Ultramar fera payer les automobilistes» et de celui du Devoir : «Prix de l’essence : Ultramar fustige Québec». La réplique de Béchard à ce énième affront est venu le lendemain, tel que rapporté dans La Presse du 5 décembre 2007 sous le titre de : «Taxe verte sur l’essence : Béchard en appelle au sens civique d’Ultramar». Un vrai bouffon hypocrite qui fait toutes ces simagrées pour la galerie et pour rire du monde afin de vous faire accroire qu’il règle les problèmes et pour faire étalage de son «courage» en s’attaquant aux gros. Tout ce vaudeville n’est que fumisterie.