Guérir, c`est rendre heureux - Un Cours en Miracles version Urtext

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Guérir, c`est rendre heureux - Un Cours en Miracles version Urtext
12 janvier 1966-3
Guérir, c'est rendre heureux
Page 77 du livre bleu
Pour de très bonnes raisons, je me suis arrangé pour que Bill soit présent
à ces réunions de réhabilitation. Je veux qu'il les connaisse pour que
nous puissions partager notre objectif. À vrai dire chaque esprit divisé a
besoin de réhabilitation.
L'orientation médicale est dirigée vers les soins du corps, tandis que
l'orientation professionnelle insiste sur l'ego. L'approche de groupe
conduit généralement à davantage de confusion parce que le groupe est
trop souvent mal utilisé en tant qu'un expédient pour partager l'empire
de l'ego avec d'autres ego plutôt que comme une expérimentation réelle
de coopération entre des esprits.
La raison pour laquelle Bill a besoin de cette expérience est parce qu'il a
besoin de réhabilitation lui-même. Combien de fois vous ai-je répondu
aidez-le, quand vous m'avez demandé de l’aide pour vous-même ?
Lui aussi a demandé de l'aide et il a été aidé chaque fois qu'il vous aidait
vraiment. Il a aussi gagné dans la mesure où il a été capable de donner.
Il va vraiment vous aider encore plus en y allant s'il peut se souvenir
tout le temps que sa seule raison d’être là est de me représenter.
Manifestement la réhabilitation en tant que mouvement a été une
amélioration plus que négligée. Et ce n'est souvent guère plus qu'une
tentative douloureuse de la part du borgne de guider l'aveugle. Bill,
c'est ce que vous verrez à chacune de ces réunions. Mais ce n'est pas pour
cela que vous avez été choisi pour y aller. Vous avez une peur bleue des
corps brisés. Votre ego ne peut pas les tolérer. Votre ego ne peut pas
tolérer non plus la faiblesse de l'ego sans qu’il y ait ambivalence, parce
que votre ego est effrayé par sa propre faiblesse, ainsi que par la
faiblesse du domicile qu'il a choisi.
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C'est la vraie raison pourquoi vous reculez devant les demandes de ceux
qui sont dépendants des autres et devant la vue d'un corps démantibulé.
Votre ego est menacé. Il bloque donc votre impulsion naturelle à aider
en vous plaçant sous la tension d'une volonté divisée.
Vous vous retirez pour permettre à l'ego de récupérer. Vous vous retirez
pour regagner assez de force pour être à nouveau utile sur une base
assez limitée pour ne pas menacer votre ego, et pourtant trop limitée
pour vous donner de la joie.
Ceux dont le corps est amoché sont souvent regardés de haut par l'ego, à
cause de sa croyance que seul un corps parfait est digne d'être son
propre temple. Sachez pourtant qu’un esprit qui recule devant un corps
blessé a un grand besoin de réhabilitation lui-même.
Un cerveau abîmé n'est pas en danger. Tous les symptômes de blessures
ont besoin d'une aide réelle. Chaque fois qu'il est accueilli avec de
l'aide, l'esprit qui accueille se guérit lui-même.
La réhabilitation est une attitude de louanges envers Dieu comme Dieu
connaît la louange. Il vous offre sans cesse ses louanges, et vous devez
les offrir aux autres.
Les limitations réelles de la psychologie clinique, évaluée en ce moment
par ses adeptes, ne sont pas reflétées par les attitudes des psychiatres,
ni par les bureaux médicaux, ni par les administrations d'hôpitaux, bien
que la plupart d'entre eux soient tristement en besoin de réhabilitation
eux-mêmes.
Les handicaps réels des cliniciens reposent dans leurs attitudes envers
ceux que leur ego perçoit comme faibles et abîmés. Par cette sorte
d'évaluation, ils ont affaibli et abîmé leur propre utilité, en plus de
retarder leur propre réhabilitation.
La réhabilitation n'est pas concernée par la lutte de l'ego pour contrôler,
ni par le besoin et les tactiques de l'ego d'utiliser l'évitement et de se
retirer.
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Bill vous pouvez faire beaucoup pour votre propre réhabilitation ainsi
que pour celle d'Helen. Et vous pouvez accomplir beaucoup aussi au
niveau universel si vous pensez aux réunions de Princeton de la façon
suivante:
« Je suis ici seulement pour aider véritablement.
Je suis ici pour représenter la conscience christique qui m'a envoyée.
Je n'ai pas à me faire de soucis au sujet de ce que je dois dire, ni au
sujet de ce que je dois faire, parce que Celui qui m'a envoyé me dirigera.
Je suis content d'être là où Il souhaite que je sois, sachant qu'il vient
avec moi. Je serai guéri au fur et à mesure que je le laisse m'enseigner à
guérir ».
(Cette prière est à la page 30 du livre bleu)
Guérir, c'est rendre heureux. Je vous ai déjà demandé de penser au nombre de fois
que vous avez eu de belles opportunités de vous réjouir, et du nombre de fois où
vous les avez refusées. Cela revient à vous montrer le nombre de fois que vous
avez refusé de vous guérir vous-même.
La lumière qui vous appartient, la lumière qui est vôtre, c’est la lumière de la joie.
Le rayonnement n'est pas associé avec le chagrin et la dépression est souvent
contagieuse. Pourtant, bien qu'elle puisse affecter ceux qui sont en contact avec
elle, ce n'est jamais de gaîté de coeur qu'ils se rendent à son influence.
Mais la joie appelle en elle une volonté intégrale de partager la joie. Ainsi elle
promeut l'impulsion naturelle de l'esprit à répondre comme ne faisant qu'un. Ceux
qui tentent de guérir les autres sans être entièrement joyeux eux-mêmes font appel
à différentes formes de réponses en même temps. C'est ainsi qu'ils privent les
autres de la joie de répondre avec tout leur coeur.
Pour être de tout coeur avec quelque chose ou avec quelqu'un, vous devez être
heureux. Si la peur et l'amour ne peuvent pas coexister, s'il est impossible de
toujours avoir peur et d'être totalement vivant, alors le seul véritable et possible
état joyeux est celui d'être dans l’amour sans la peur. Il n'y a pas de différence
entre l'amour et la joie. Par conséquent le seul état intégral possible pour chacun
est la joie totale.
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Guérir, ou rendre joyeux, revient par conséquent à intégrer, à rendre Un. C'est
pourquoi il n’y a pas de différence à quelle partie, ou par quelle partie de la
Filiation est accomplie la guérison. Chaque partie en tire du bénéficie et le
bénéfice est pour tous.
Vous avez été béni par chacune des pensées bienveillantes de chacun de vos frères
quelque part. Vous devriez vouloir les bénir en retour à partir de votre gratitude.
Vous n'avez pas à les connaître un par un individuellement, et eux n’ont pas à vous
connaître personnellement non plus. La lumière de joie est si forte qu'elle rayonne
par la Filiation. Elle retourne ses remerciements au Père parce que Dieu rayonne
de joie sur elle.
Seuls les enfants sacrés de Dieu sont dignes d'être des canaux pour sa pure joie
splendide, parce qu'eux seuls sont assez beaux pour la conserver grâce au partage.
Il est impossible pour un enfant de Dieu d'aimer son prochain, si ce n'est comme
soi-même. C'est pourquoi la prière du guérisseur est: « Laisse-moi connaître ce
frère comme je me connais moi-même »
La guérison est un acte de la pensée par lequel deux esprits perçoivent à quel point
ils sont uniques, et par cela deviennent heureux. Ce bonheur fait appel à chacun
dans la Filiation de se réjouir entre eux, et c’est ce qui laisse Dieu lui-même sortir
en eux et à travers eux. Seul l'esprit guéri peut expérimenter une telle révélation
avec un effet durable, parce que pareille révélation est une expérience de pure joie.
Si vous ne voulez pas être entièrement joyeux, votre esprit ne peut pas avoir ce
qu'il n'a pas la volonté d'Être. Souvenez-vous que l'âme ne connaît pas du tout la
différence entre avoir et être. L'esprit plus élevé pense selon les Lois auxquelles
l'âme obéit. Par conséquent il honore seulement les Lois immuables de Dieu. Pour
un tel esprit, obtenir ne signifie rien et donner est tout.
Ayant tout, l'âme conserve tout en le donnant. C’est ainsi qu’elle crée comme son
Père a créé. Si vous y pensez bien, vous verrez qu’alors même que cette sorte de
pensée est totalement étrangère à obtenir des choses, même pour l'esprit plus bas,
c'est tout à fait compréhensible en connexion avec des idées. Par exemple, si vous
partagez une possession physique vous en divisez la possession. Mais si vous
partagez une idée, vous ne la diminuez pas le moins du monde. Toute l'idée est
encore à vous bien que vous l'ayez donnée.
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De plus, si la personne à qui vous la donnez accepte désormais cette idée comme
étant la sienne, elle la renforce dans votre esprit, et c’est de cette façon qu’elle
augmente. Si vous pouvez accepter le concept que le monde que vous percevez
est un monde d'idées, la croyance dans l'association erronée que fait l'ego entre
donner et perdre disparaît. Commençons alors notre processus de renaissance
avec ces simples concepts:
Les pensées augmentent lorsqu'elles sont distribuées.
Plus nombreux sont ceux qui croient en elles, plus fortes elles deviennent.
Puisque tout est une idée, comment donner et perdre peut-il être associé d'une
façon qui ait du sens ?
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