Wave Pollutec 2016 - Veolia Water Technologies
Transcription
Wave Pollutec 2016 - Veolia Water Technologies
wave EDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 HALL 4 • ALLÉE E STAND 212 Le magazine de Veolia Water Technologies DES PROJETS DES SOLUTIONS Refonte du traitement biologique à votre robinet Seine Aval Cagnes-sur-mer La première station à énergie positive Eau adoucie Dessalement Alternative pour augmenter les ressources en eau WATER TECHNOLOGIES SOMMAIRE SOMMAIRE 04 Interview de Laurent Nugier, Directeur Général d' OTV 15 Cagnes-sur-mer : la première station à énergie positive 06 Waternamics : la révolution numérique de l'eau 16 Refonte du traitement biologique de Seine Aval : interview de Didier Le Tallec, Directeur OTV LMP (Grands Projets Municipaux) 07 Valoclean : le traitement des déchets chez OTV 18 Eau adoucie à votre robinet : économies et confort pour les usagers 08 Rio Tinto : traitement des lixiviats sodiques de boues d’aluminium 19 Eaux usées réutilisées, ressources préservées, économies assurées ! 09 EDF : construction d'une unité de traitement clé en main 20 Dessalement : une alternative pour augmenter les ressources en eau disponibles 10 St Jean d’Illac : l’usine de demain 21 Créer de la valeur à partir des boues d’épuration 11 Clermont Ferrand sécurise son eau potable 22 Ecodisk : solution Plug and Play pour le traitement des eaux usées domestiques 12 Danone : zéro émission carbone en 2050 23 AnoxKaldnesTM MBBR : traitement biologique de pointe en configuration biofilm ou en configuration biofilm & boues activées 13 Nova Gorica : une nouvelle station d'épuration en Slovénie 24 Hydrotech Discfilter : le système de filtration idéal pour l’élimination des particules fines 14 Saint Jacques de Compostelle : innovation dans l’assainissement par temps de pluie 25 L'eau est notre métier 3 INTERVIEW INTERVIEW Laurent Nugier, Directeur Général d’OTV et responsable de la zone France, Afrique, Belgique et Suisse pour Veolia Water Technologies. Quel est le positionnement d’OTV au sein du groupe Veolia ? OTV est une filiale de Veolia qui développe les activités ingénierie et construction du groupe Veolia Water Technologies sur le marché municipal et industriel en France, dans les DOM TOM, en Europe de l’Est, en Belgique et en Afrique, ainsi que sur les grands projets municipaux de traitement d’eau dans le monde. Notre expertise et notre savoirfaire nous permettent de répondre à l’ensemble des problématiques du traitement d’eau, allant de l’installation de solutions au management de projets de petites et grandes capacités. Cependant, nous visons également à simplifier notre portfolio de manière à rendre nos technologies disponibles plus rapidement et à un prix plus compétitif. Nous avons également pour objectif de développer davantage notre offre de services, entre autres notre offre de solutions mobiles pour le traitement des eaux, mais aussi nos équipements de mesure et de traçabilité, l’ajout de fonctions digitales à nos équipements standards, etc. La demande pour ce type de services est forte et nous souhaitons être en mesure d’y répondre rapidement et adéquatement. OTV est donc partie prenante et porteuse du savoir-faire et des objectifs de Veolia Water Technologies sur certains de ses marchés-clés. Nous comptons toujours sur nos fortes compétences en conception et en construction pour répondre au mieux à la demande de nos clients, quelle que soit la taille de l’usine, que ce soit en matière d’eau potable ou d’assainissement. Quels sont les objectifs de Veolia Water Technologies? Et plus spécifiquement, qu’en est-il sur la France? Les marchés sur lesquels nous évoluons ont beaucoup changé au cours des dernières années et nous devons nous y adapter. Comme notre nom, Veolia Water Technologies, l’indique clairement, notre capital repose sur nos technologies exclusives et nous continuerons d’en tirer parti, de les améliorer et d’en développer de nouvelles. Il ne faut pas se le cacher, les dernières années ont été plus difficiles pour nous sur notre marché historique qu’est la France. Nous y avons malgré tout connu de très beaux et grands succès : Du côté municipal, la station d’épuration de Marquette-Lez-Lille, reconstruite par Veolia et inaugurée en septembre 2015, constitue une référence technologique et un modèle de développement durable. Nous avons également construit à Versailles l'usine de traitement des eaux usées de Carré de Réunion, qui est la plus grande unité de traitement membranaire d'Europe. Nous avons aussi récemment inauguré la première référence OTV en Slovénie, soit l’usine de traitement des eaux usées de Nova Gorica, une vitrine pour les futurs projets en Europe Centrale et Orientale tant du point de vue des technologies proposées qu’au niveau de la gestion de projet avec la municipalité et les entreprises locales. En eau potable, Nantes Métropole a fait confiance à OTV pour moderniser et sécuriser son usine de la Roche, qui alimente près de 600 000 habitants et dont l'ultime mise en route est prévue au deuxième semestre 2019. Nous venons également de remporter le contrat de conception et construction de la station d’épuration de Cagnes-sur-Mer, pour la Métropole Nice-Côte d’Azur. Cette station aura une capacité de 147 000 EH (par temps sec) et son exploitation sera assurée par Veolia Eau jusqu’en 2025. En Afrique, qui fait aussi partie de notre périmètre, nous avons également connu de beaux succès : la Kafubu Water and Sewerage Company nous a confié le mandat de réhabiliter et de développer ses infrastructures de traitement de l’eau et des eaux usées situées dans la région de la Copperbelt, dans le nord de la Zambie. En Ouganda, nous construisons actuellement à Kampala une usine de traitement des eaux usées avec une capacité de 45 000 m/j. Côté industriel, nous avons conçu et construit, et nous opérerons pour les 10 prochaines années, une usine de traitement des eaux usées pour Distell, principal producteur sudafricain de vins et spiritueux. De nombreux autres industriels nous ont également fait confiance pour améliorer leur gestion du cycle de l’eau : Borealis, Solvay, Rio Tinto, EDF, MSD, Vallourec, Total, etc. Quelles tendances voyez-vous actuellement en France en matière de technologies de l’eau ? Spécifiquement en France, nous voyons actuellement beaucoup de petites et moyennes installations nécessitant modernisation et rénovation. Nous proposons d’ailleurs sous la marque MSE une gamme complète de solutions pour concevoir, construire, entretenir et réhabiliter les usines d’eau potable, d’eaux usées ou de boues, de 50 à 15 000 habitants. Nous notons également un intérêt grandissant pour la valorisation des biodéchets et biomasses, notamment par méthanisation. Ce marché étant au cœur de la stratégie de développement d'OTV, nous avons conçu Biomet™, un procédé modulaire destiné au traitement des coproduits agricoles et des déchets organiques, permettant d'en extraire le maximum d'énergie. C’est d’ailleurs le procédé Biomet™ qui est installé sur le site d’Artois Méthanisation, près d’Arras, où la complémentarité des diverses activités de Veolia en matière de traitement d’eau, de valorisation des boues et de préparation du biogaz et de sa cogénération, est mise en avant pour concevoir une solution optimisant la cogénération d’énergie. En plus du site d’Artois Méthanisation, opérationnel depuis 2012, OTV a également remporté d’autres appels d’offres pour la biométhanisation et la codigestion, entre autres dans le sud-ouest et le centre de la France. “ Le besoin de réduire l'empreinte carbone s'accélérera” Par ailleurs, les ambitieux objectifs fixés par la loi sur la transition énergétique impliquent de construire des usines de valorisation des déchets plus complexes et de développer une expertise en ingénierie plus étendue. Forte de son engagement pour un développement durable et de son expertise en ingénierie d’usines de méthanisation et de gestion des boues urbaines, OTV étend son champ d’actions à des activités de recyclage et de valorisation des déchets en proposant Valoclean™. Cette gamme de solutions, flexibles et fiables, a pour objectif d’extraire le maximum de matériaux valorisables des déchets ménagers et de les transformer en produits de substitution aux énergies fossiles (biométhane, Combustible Solide de Récupération (CSR), métaux recyclables, etc.). 5 Quelles sont les similitudes avec les tendances plus globales observées à l’international ? En fait, plusieurs des tendances que nous observons, en France comme presque partout d’ailleurs, sont en lien avec la réduction de l’empreinte carbone et des gaz à effet de serre, l’augmentation de la production d’énergies renouvelables et la réutilisation de l’eau. Les boues d‘épuration possèdent évidemment un grand potentiel de production d’énergie et sont par conséquent de plus en plus considérées comme une ressource plutôt que comme un déchet dont il faille se débarrasser. Exelys™, un procédé innovant de réduction des boues développé par Veolia Water Technologies, représente la prochaine génération d’hydrolyse thermique. En concentrant la matière à traiter, le volume à chauffer diminue, produisant 20 à 40% de biogaz de plus qu’un digesteur traditionnel et augmentant de 50% la capacité de digesteurs existants. C’est d’ailleurs cette solution qui a été retenue pour les stations de Marquette-Lez-Lille et de Carré de Réunion. Les collectivités comme les industriels aspirent de plus en plus à faire des économies d’OPEX en diminuant les coûts de fonctionnement et en réutilisant et valorisant les sous-produits du traitement. Peu importe leur taille, ils sont à la recherche de solutions pour réduire leur empreinte carbone, et nous croyons certainement que cette tendance se maintiendra, voire s’accélérera. � 6 WAVE #06 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 CON F Waternamics : ÉR EN MER CE D E VEO CR ED AU F O CON F LIA S I 30 À R UM D E L' UR C E SU J ET 12H15 EAU la révolution numérique de l’eau L es collectivités sont confrontées aujourd’hui à un ensemble de contraintes à la fois dans la gestion quotidienne, et à plus long terme de leurs services d’eau et d’assainissement: • un vieillissement des infrastructures, et une réduction des budgets destinés à leur renouvellement avec un impact sur la performance des services, • des contraintes réglementaires et de reporting croissantes, • des usagers de plus en plus exigeants voire inquiets en ce qui concerne le prix et la qualité de l’eau potable, • des phénomènes climatiques plus extrêmes, dont les impacts sont accrus par un sousdimensionnement des ouvrages et une augmentation des surfaces imperméabilisées en assainissement collectif, • une augmentation importante de la quantité de données du service, liée à l’instrumentation des systèmes d’eau et d’assainissement, et le vieillissement des systèmes d’information pour traiter ces données. Afin d’aider les collectivités et les équipes opérationnelles à avoir la vision globale qu’impliquent ces enjeux, Veolia propose la mise en oeuvre d’une solution dite “d’hypervision” des services de l’eau et de l’assainissement nommée Waternamics. Cette plateforme intègre les données en provenance des différents systèmes d’information des services existants (Système d’Information Géographique, Système de remontée temps réel des données des capteurs et des équipements, Système de maintenance, Système de gestion des interventions, …) ainsi que d’application existantes sur le marché (google map, street view, waze...), les contextualise et les restitue sur une seule et même interface donnant ainsi aux opérateurs une parfaite vision de l’activité du service en temps réel. Cette même vision est partagée entre le gestionnaire du service et la collectivité pour une transparence accrue et une qualité de service renforcée. Waternamics permet ainsi: • d’être plus réactifs en cas de crise ou de plaintes des usagers, • de faire des liens entre des données d’incidents en réseaux, des données de production ou de traitement, des données de capteurs, des plaintes, des données publiques, … • de mieux organiser le service et d’optimiser la gestion des alertes, ÉR EN CE D MER Valoclean E VEO CR ED AU F O R UM LIA S UR C I 30 À D E L' 7 E SU J ET 15H EAU ou le traitement des déchets chez OTV • de programmer les interventions en donnant aux opérateurs l’ensemble des informations dont ils ont besoin pour faire bien du premier coup, • d’assurer la transparence et la traçabilité du service… Chaque jour Veolia enrichit Waternamics grâce aux possibilités offertes par le traitement des données afin de créer des indicateurs de performance, des outils d’aide à la décision et des procédures standardisées d’exploitation. Waternamics s’appuie à cet effet sur un outil de preprocessing puissant, permettant de “nettoyer” et de qualifier les données entrantes du système pour une fiabilité accrue dans la prise de décision. Le système, développé en partenariat entre Veolia et IBM est paramétrable, souple et évolutif: il permet de se connecter sur de nombreux systèmes d’information et de rapatrier les données de nouveaux capteurs comme de nouveaux algorithmes et applications qui apparaissent sur le marché ou que nous développons avec nos partenaires. � L a loi sur la transition énergétique fixe des objectifs ambitieux à l’horizon 2030 avec notamment : • la réduction de 50% des déchets enfouis • la multiplication par 5 de la quantité de chaleur et de froid issue d’énergies renouvelable ou de récupération • l’augmentation de 32% des énergies renouvelables De ce fait, la récupération de l’énergie et des matériaux contenus dans nos déchets constitue un axe majeur de développement, essentiel à l’atteinte de ces objectifs. Pour ce faire, il est nécessaire de construire de nouvelles usines de traitement des déchets capables d’extraire le maximum de fractions valorisables et de produire des combustibles de substitution aux énergies fossiles (CSR*, biogaz, …). Fort de son expertise en ingénierie et de son engagement pour le Développement Durable, OTV a développé au travers de Valoclean, une gamme de solutions flexibles, fiables et propres pour atteindre ces objectifs. Deux technologies complémentaires sont proposées dans la gamme Valoclean : • Valoclean Dry, une technologie particulièrement adaptée aux ordures ménagères, dont l’objectif est la production maximale d’énergie (procédé MYT d’Optyma) • Valoclean Wet, breveté BTA international, solution flexible et fiable pour extraire la fraction organique des déchets. Couplé à un méthaniseur Biomet, elle pourra alors transformer cette matière organique en biogaz et en compost. Ces deux technologies ont un coût d’exploitation optimisé du fait de la valorisation des sous-produits et du faible taux de refus générés. Elles permettent donc : • de répondre aux évolutions règlementaires et aux objectifs de la loi pour la Transition Energétique et la Croissance Verte (TECV), • de disposer d’un coût de traitement parfaitement maitrisé, • de réduire le taux de refus destinés à l’enfouissement. La production de CSR et/ou de biogaz est une voie pertinente pour optimiser la valorisation des déchets. Elle s’inscrit parfaitement dans l’économie circulaire en créant des circuits courts de valorisation et contribue dans le même temps aux objectifs d’autonomie énergétique des territoires. � Valoclean Dry Valoclean Wet * Le CSR (Combustible Solide de Récupération) est un combustible sec et propre préparé à partir des déchets ménagers. On utilise le CSR pour alimenter un moteur de cogénération, ou pour produire de l’électricité, de la chaleur ou le transformer en bioméhane. 8 WAVE #06 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 RIO TINTO Traitement des lixiviats sodiques de boues d’aluminium LE CLIENT Fondée en 1860, l’usine d’aluminium de Salindres (Gard) est aujourd’hui en inactivité. Longtemps exploitée par Aluminium Pechiney, elle est devenue propriété du groupe minier multinational Rio Tinto. Depuis les années 60, 4 millions de m de boues rouges, issues de la fabrication de l’alumine ont été stockées dans un barrage aménagé dans la vallée de Segoussac. Au pied de ce barrage, un bassin inférieur collecte toujours les lixiviats sodiques des boues rouges chargés en métaux lourds et pouvant présenter un danger pour l’environnement. Rio Tinto a donc décidé de sécuriser le traitement des lixiviats en construisant son unité de traitement dédiée. � � � tteindre le bon état physicoA chimique et biologique du milieu récepteur, dans le cadre de la politique du groupe Rio Tinto en matière de gestion environnementale de ses sites post-exploitation. � raiter les lixiviats des boues T rouges, chargés en aluminium, arsenic et fluor. LES AVANTAGES � ptimiser l’exploitation du O site (automatisation poussée, télésurveillance). LES SOLUTIONS � � LES BESOINS � ’insérer dans un site isolé S avec prise en compte de l’environnement exceptionnel (espèces protégées) et des contraintes météo fortes (épisode cévenols). � o-adsorption à pH contrôlé – C Maîtrise de la chimie de l’eau et des polluants. urbomixTM : système de T floculation et de décantation avancée qui permet l’optimisation de l’agitation par la conversion du flux radial en flux axial et l’augmentation du débit de pompage effectif. F iltres à sable « duplex » : mise en place d’un package de deux unités. Le lavage d’un filtre se fait avec l’eau filtrée du second, sans interruption de leur alimentation pour une meilleure efficacité et régularité de filtration. � éalisation d’un émissaire lacustre R en veillant à la préservation des zones humides d’intérêt écologique et à la prise en compte des évènements. urbomixTM : réduction de la T consommation des polymères et réduction de l’emprise au sol. Amélioration du fonctionnement des cuves à agitation lente grâce à la diminution du temps nécessaire pour garantir l’efficacité demandée. artenariat avec l’exploitant P Veolia, acteur local disposant de fortes compétences techniques, pour assurer et optimiser l’exploitation du site. CHIFFRES CLÉS • Débit d’effluent traité : 20 à 50 m/h • Performances attendues : - 1,0 mg/l d’aluminium - 0,2 mg/l de fer - 5 mg/l de Fluor - 0,02µg/l d’Arsenic 9 EDF Construction d'une unité clé en main de production d'eau de process LE CLIENT EDF a construit une nouvelle centrale thermique sur son site de Bouchain (Nord). Ce cycle combiné gaz, une première technologique d’une puissance de 550MW, aura pour objectif de faire face aux pics de consommation électrique sur le réseau avec une performance énergétique maximale. Le projet fut géré par le CIT (Centre d’Ingénierie Thermique) d’EDF. OTV DBI (Design & Build for Industry) a été retenu pour la construction de l’unité « clé en main » de production d’eau de process de la centrale thermique. pour faire face aux pics de consommation électrique. LES SOLUTIONS � � F iltration Multi-Média : cette étape assure l’élimination des matières en suspension et la réduction biologique du carbone organique dissout. � olution AquademTM : S déminéralisation par résines échangeuses d’ions pour produire une eau purifiée de haute qualité, sans régénération locale. LES BESOINS � roduire de l’eau décarbonatée P filtrée pour alimenter la tour de refroidissement. � roduire de l’eau déminéralisée P pour la production de vapeur du CCG. � � éshydrater les boues de D décarbonatation. isposer d’outils de production D pouvant fonctionner en mode « on/off » et atteindre rapidement les performances nécessaires ctiflo® Softening : ce procédé A combine les opérations de clarification et de décarbonatation en un traitement unique et compact en vue de réduire la dureté de l’eau. LES AVANTAGES � Actiflo® Softening : - Faible emprise au sol - vitesse ascensionnelle élevée ; - Réaction accélérée de précipitation grâce à la cuve de réaction TurbomixTM ; - Démarrages / arrêts faciles et rapides. � ouplage Filtration Multi Média / C Osmose Inverse - Maîtrise accrue des risques de biofouling de l’étage RO. � Solution AquademTM : - Facilité d’exploitation – absence d’équipement de régénération ; - Réduction des coûts d’investissement ; - Respect de l’environnement grâce à l’absence de rejet. CHIFFRES CLÉS • Déminéralisation : 2 x 14 m/h • Prétraitement pour alimentation TAR : 820 m/h max • Rejet garanti dans le canal de l’Escaut : 125 mg/l de DCO • Gain emprise au sol : 50% 10 WAVE #06 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 St Jean d’Illac L’usine de demain F ace à l’évolution démographique et au renforcement des normes de rejet, le Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau et d’Assainissement de Saint Jean d’Illac – Martignas (Gironde) se devait de renouveler la station d’épuration datant d’il y a 30 ans (1er Biostyr® d’OTV). La collectivité a opté, une nouvelle fois, pour une usine « nouvelle génération » innovante, durable, fiable et performante. Une usine performante Après de multiples essais, les traitements les plus adaptés aux besoins ont été testés, sélectionnés puis installés : • Un prétraitement avec récupération puis traitement des huiles et des graisses dans un réacteur Biolix®, • Un traitement biologique et une filtration membranaire Biosep®, qui font que l’on obtient à la sortie une eau de qualité « eaux de baignade », critère important du fait de la fragilité de la Jalle, cours d’eau au débit limité, • Une déshydratation des boues qui permet de réduire leur volume avant stockage et évacuation, • Une désodorisation biologique (Alizair®) particulièrement adaptée aux zones sensibles. • Une isolation phonique due aux choix des matériaux utilisés et à l’utilisation de capots pour tout équipement bruyant. Une usine «nouvelle génération» Le choix des traitements mais aussi la finition des bâtiments a pris en compte la fragilité de l’environnement et son intégration au site et ses contraintes : • Une consommation d’eau optimisée : une partie de l’eau traitée est directement utilisée sur site pour le fonctionnement de l’usine : nettoyage, préparation des réactifs, lavage et arrosage des équipements. • Un poste de contrôle/ commande centralisé qui permet d’exploiter la station avec des automates programmables ; de plus un système de supervision pilote les ouvrages à distance. • L’entretien et le contrôle qualité réalisés quotidiennement par une équipe qualifiée et proche des installations afin de garantir l’entretien optimal de l’usine. • Un coût de réalisation et d’exploitation maitrisé. Une usine à caractère humain Construite à 700 m de l’ancienne usine pour épargner des résidences avoisinantes, la nouvelle usine bénéficie d’une architecture contemporaine et se distingue par • Une architecture intégrée : des aménagements paysagers basés sur des essences locales assurent une intégration discrète. • Le souci de préservation et de restauration des ressources en eau, • La sauvegarde de la faune et la flore avoisinante, • Un accueil pédagogique et ludique du public : pour expliquer à tous, notamment au jeune public, le cycle de l’eau et les étapes de la dépollution des eaux usées, l’usine est devenue La Maison de l'Eau du SIAEA et du grand public. � CHIFFRES CLÉS • Capacité : 25000 EqH • Débit : 265 m d’eaux usées par heure • Surface membranaire : 9 900 m (= 1 terrain de football) • Diamètre intérieur d’une fibre : 0.9 mm • Diamètre d’une pore : 0.04 µm • Nombre de fibres : 1 000 000 Clermont Ferrand sécurise son eau potable uite à une importante crue de l’Allier ayant entrainé un arrêt de la distribution d’eau potable en 2003, la commune de Clermont Ferrand a décidé de construire une nouvelle usine d’eau potable. Différents procédés ont été testés pour sélectionner celui qui répondrait à toutes leurs exigences de qualité : • faire face à la dégradation de la qualité des eaux brutes, • répondre au plus vite aux obligations règlementaires, • traiter la matière organique, les pesticides, le fer, le manganèse et optimiser la désinfection finale, et mise à l’équilibre de l’eau La démarche de la ville de Clermont Ferrand comportait également l’architecture de l’usine à la fois moderne, pure et humaine ; une dimension esthétique, moderne et douce. S Une usine performante et pérenne La solution Opaline® Une démarche environnementale Le défi est arrivé à son aboutissement et aujourd’hui, l‘usine de production d’eau potable de Val d’Allier distribue aux communes de Clermont Ferrand et de Cournon d’Auvergne une eau potable unique en France par son traitement et sa fiabilité. C’est Opaline®, procédé Veolia Water Technologies à base de charbon actif en poudre et d’ultrafiltration qui a le mieux répondu aux attentes du client et donc a été installé à grande échelle. Composé de deux étapes successives Opaline® comporte : • un prétraitement incluant un passage sur charbon actif en poudre. • une séparation par membrane d’ultrafiltration, véritable barrière physique, stoppant toutes les particules de taille supérieure à 0,02 µm, donc les bactéries et les virus. Cette membrane affine encore plus les traitements et garantit une eau désinfectée. La ville de Clermont-Ferrand a anticipé l’avenir avec la construction de cette nouvelle usine en • réalisant une unité de production d’eau potable ultramoderne, performante permettant d’éliminer les matières organiques et les pesticides, • adaptant les traitements aux variations de la qualité d’eau brute, • évitant une sur-consommation de CAP du fait de l’action « ciblée sur les matières organiques et les pesticides», • garantissant la fiabilité de l’usine et lui offrant une certaine souplesse en automatisant en partie l’exploitation, • utilisant des matériaux de «long terme» : béton pour les ouvrages, bois pour les batiments, inox des canalisations... L’usine de Clermont Ferrand s’insére désormais dans un paysage tant industriel que pavillonnaire tout en gardant une dimension humaine : • Emprise au sol limitée grâce à la compacité des traitements • Toiture végétalisée pour la retenue des eaux pluviales ainsi que l’isolation thermique • Circulations distinctes pour exploitants et visiteurs • Eclairage naturel favorisé et protection solaire grâce à des toiles tendues. • Espace paysagé extérieur simple d’entretien, • Circuit de visite, avec cheminement extérieur offrant une vue sur toutes les étapes de traitement et sur les reliefs environnants. Une belle expression architecturale pure et humaine à l’image de la ville de Clermont Ferrand. � 11 12 WAVE #06 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 Danone Objectif " zéro émission carbone en 2050 " Une nouvelle station d’épuration en Slovénie pour améliorer la qualité des eaux superficielles et préserver le Golfe de Venise D N anone et Veolia ont noué une alliance inédite afin d’optimiser la gestion des ressources naturelles. L’alliance couvre les domaines du cycle de l’eau, de la gestion des déchets, de l’agriculture durable et de l’efficacité énergétique. " Il y a chez Danone trois ressources stratégiques : le lait, l’eau et le plastique. Nous voulons les gérer de façon circulaire, c’est-à-dire réduire leur consommation, les recycler et avoir une empreinte la plus faible possible sur la planète " résume Pascal de Petrini, Vice-Président Exécutif en charge des ressources stratégiques de Danone. L’objectif de Danone étant de réduire de 50% ses émissions de CO2 en 2030 et devenir carbone neutre à horizon 2050. Ce partenariat concerne les 170 usines du groupe, et leurs environnements, dans le monde entier, et il couvre les cinq divisions : les produits laitiers frais, la nutrition infantile, les eaux, la nutrition médicale et l’Afrique. Ce projet sera déployé de manière progressive : dix à quinze sites seront étudiés chaque année afin de trouver des solutions concrètes, et des premières initiatives pilotes seront lancées. L’objectif est de trouver des solutions adaptées aux besoins d’un site et réplicables à d’autres établissements de Danone. Selon Laurent Panzani, Global Director Food & Beverage chez Veolia, “ l’objectif est de fédérer l’ensemble des expertises Veolia afin d’aider les équipes Danone à atteindre les objectifs ambitieux qu’elles se sont fixées. L’expertise technologique de VWT intégrée à l’offre globale Veolia va proposer des solutions innovantes au service de la performance des usines Danone (baisse de la consommation d’énergie et d’eau, une meilleure valorisation des déchets…) mais aussi au service de leurs environnements en amont comme en aval (les fournisseurs de matières premières, les fermiers, les consommateurs, les riverains,..). " Pour Bruno Valla, VP Alliance Deployment chez Veolia “ c’est plus qu’un partenariat commercial : avec Danone nous partageons les mêmes valeurs ayant pour objectif de créer et de développer des économies circulaires grâce aux industries et aux municipalités. Ces valeurs fortes et communes sont notre moteur pour optimiser la durée de vie de nos ressources naturelles. L’idée est que Danone atteigne plus vite ses objectifs environnementaux grâce à nos technologies et expertises. En parallèle, nous améliorerons les écosystèmes d'économie circulaire en soutenant les initiatives sociales et économiques grâce à notre organisation et notre réseau. ” VWT participe au succès de cette alliance grâce à son expertise technologique dans l’industrie agroalimentaire et son réseau international. VWT a déjà éprouvé plusieurs solutions aidant ses clients industriels à mieux gérer leur ressource en eau telle que les systèmes « Zéro Rejet Liquide (ZLD)», les solutions de recyclage, les systèmes de récupération des eaux, la production de biogaz grâce aux effluents,… Par ailleurs, VWT accompagnera Danone dans l’industrialisation de son traitement d’eau : ils dupliqueront les solutions dans différents pays. En travaillant sur ces projets conjoints, VWT exploite pleinement sa capacité à proposer des solutions standardisées issues de son portefeuille technologique inégalé et met à disposition sa couverture géographique : ses filiales proposent localement leur expertise aux sites Danone basés sur le même territoire. “ C’est extrêmement motivant de travailler avec les équipes Danone sur des solutions globales : il y a une vraie volonté de la part du client de prendre soin de la ressource en eau, et d’aller au-delà des traditionnelles attentes du marché. Nous avons commencé par réaliser des audits sur les sites de nutrition infantile afin d’optimiser la consommation d’eau de leurs usines actuelles ou à venir ; nos préconisations vont de l’amélioration d’un équipement déjà opérationnel à la mise en place d’une solution reuse par exemple ”, indique de son côté Audrey Bacheley, business development manager chez VWT, département Markets & Offers. � ova Gorica, ville frontalière avec l’Italie et proche de la Croatie, rejette ses eaux dans une rivière se déversant dans le Golfe de Venise, milieu écologique fragile et sensible. C’est le souci de préservation de cet écosystème aquatique qui a conduit ces trois pays frontaliers à imposer des niveaux de traitement poussés pour tout rejet dans le Golfe et à entreprendre la réalisation d’une nouvelle station d’épuration intercommunale, opérationnelle depuis un an. Cette ambition est en ligne avec l’objectif européen de connecter 95% des ménages de la zone à un système d’assainissement collectif et de traiter leurs eaux usées permettant ainsi d’améliorer la santé et les conditions d’hygiène de ces citoyens. Un accord de financement de l’Union Européenne a d’ailleurs permis la réalisation de cette nouvelle installation et des collecteurs de transfert associés. D’une capacité de 52 000 équivalents habitants (EH) pour la ligne eau et 80 000 EH pour la ligne boue, il s’agit de la première référence OTV, filiale de Veolia Water Technologies, en Slovénie. Cette belle usine intègre des technologies éprouvées telles que le bioréacteur à membranes Biosep® et le séchage thermique des boues. Ces technologies permettent d’atteindre un niveau de traitement poussé des eaux usées répondant aux exigences des directives européennes et de protection du milieu aquatique récepteur. " Le chantier a été finalisé en seulement 15 mois ! Cette prouesse n’aurait pu être opérée sans une gestion exemplaire du projet avec la municipalité et un partenariat réussi avec les entreprises slovènes fortement impliquées dans ce projet. " souligne Jean-Paul Colin, Directeur des Opérations Export chez OTV LMP (Large Municipal Projects). La construction d’un réseau d’assainissement d’environ 19 000 km de long et ses installations connexes dans les municipalités de Nova Gorica, Šempeter– Vrtojba et Miren– Kostanjevica, a permis de connecter ces 3 municipalités à la station et de parfaire cette réalisation. La station a permis à la communauté urbaine de Nova Gorica de redonner vie à la rivière Soča : une amélioration de la vie sousmarine bien entendu mais également la réappropriation du milieu aquatique par les kayakistes et par les plaisanciers. Nova Gorica est désormais classée n°1, en Slovénie, en matière de protection de l’environnement et de gestion de fonds européens. L’inauguration officielle de la station a eu lieu en décembre 2015 en présence de la ministre de l’environnement slovène, Irena Majcen, de l’ambassadeur de France, Pierre-François Mourier, des maires de Šempeter-Vrtojba, Milan Turk, de Miren-Kostanjevica, Mauricij Humar et de Nova Gorica, Matej Arčon. � 13 14 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 15 WAVE #06 Saint-Jacquesde-Compostelle Cagnes-sur-mer La première station à énergie positive D Innovation dans l’assainissement par temps de pluie P remière en Europe, Veolia Water Technologies intègre le procédé BioActifloTM à une station d’épuration pour lui offrir la capacité de traiter des débits excédentaires par temps de pluie mais aussi une capacité de traitement biologique additionnelle par temps sec quand cela est nécessaire. Comme bon nombre de pays méditerranéens, l’Espagne est de plus en plus souvent frappée par des précipitations à la fois intenses et soudaines : en mars 2016, la Corogne (Nord-Ouest) a ainsi subi des pluies diluviennes qui ont fait déborder les cours d’eau de leur lit. Au-delà des retombées les plus spectaculaires – caves inondées, rues devenues torrents … – ce type d’épisode pluvieux peut avoir des conséquences très négatives pour l’environnement. En effet, le flux d’eau entrant dans une usine d’assainissement lors de ces événements orageux peut dépasser sa capacité maximale de traitement par temps de pluie. L’usine est alors dans l’impossibilité d’atteindre les niveaux de qualité de rejet imposés par la législation. De tels pics de pollution peuvent causer des pertes d’efficacité épuratoire et des dommages majeurs sur le milieu naturel récepteur. Dans ce contexte, l’Union européenne attire régulièrement l’attention des Etats membres sur la nécessité de mieux traiter les eaux pluviales et de préserver aussi bien l’écosystème que le bien-être des populations. C’est ce que va faire la ville de Saint Jacques de Compostelle en choisissant la technologie BioActiflo™ développée par Veolia Water Technologies pour moderniser sa station d’épuration. Depuis plus de trente ans, cette ville du Nord Ouest de l’Espagne, fait du traitement des eaux résiduaires une priorité. C’est ainsi qu’elle avait construit la Estación Depuradora de Aguas Residuales (EDAR) de Silvouta à 10km du centre, dès 1982. EN 2016, l’EDAR a atteint les limites de ses capacités. Les flux maximums qu’elle peut traiter chaque jour sont souvent dépassés par temps sec, quand les installations ne débordent pas tout simplement en cas de fortes pluies. Le procédé BioActiflo de Veolia Water Technologies s’est rapidement imposé comme la meilleure solution du fait de ses nombreux avantages. Grâce à sa vitesse de décantation élevée (environ 100 m/h), BioActiflo est d’une grande compacité. Cela convenait à la collectivité qui n’avait pas de foncier disponible et a en outre permis de réaliser les travaux sans interruption du fonctionnement de la station. Mis au point et très répandu en Amérique du nord, BioActiflo est spécialement conçu pour répondre aux problématiques de débits excédentaires par temps de pluie et éviter ainsi le lessivage hydraulique des ouvrages de traitement biologique. Il offre aussi une capacité de traitement biologique additionnelle de temps sec quand cela est nécessaire. La technologie repose sur un réacteur de contact où la matière organique est d’abord adsorbée / absorbée grâce aux micro-organismes présents dans la boue activée de la station. Dans une seconde étape, les eaux épurées passent par l’ouvrage de décantation haute performance Actiflo® où les matières en suspension sont lestées par du microsable et ainsi séparées de l’eau. Dimensionné pour une capacité de traitement de 20 065 m/jour, BioActiflo permettra à la station de Saint Jacques de Compostelle de générer des effluents de meilleure qualité (DBO inférieure à 25 ppm et matières en suspension inférieures à 35 ppm). Co-financés par l’Union européenne, le ministère espagnol de l’agriculture et la région Galice, les travaux doivent s’étaler sur huit mois, suivis de deux mois de tests. � ès 2019, la station de Cagnessur-mer traitera les eaux usées de 160 000 habitants du Symisca, syndicat regroupant la métropole Nice Côte d’azur et les communes de Cagnes-sur-mer, La Colle-surLoup, Villeneuve Loubet et St-Paulde-Vence. Implantée sur des friches industrielles entre la voie ferrée et l’autoroute, cette usine sera la première station d’épuration de France à énergie positive. Des équipements innovants et performants Pour augmenter les performances épuratoires et garantir un traitement d’eau conforme aux normes européennes, le groupement d’entreprises (mandataire OTV) a proposé une complémentarité de procédés modulaires et efficaces: • Un stockage des excédents de temps de pluie, • Un traitement primaire, puis flottation rapide Spidflow® • Des biofiltres nouvelle génération « Biostyr Duo® », ergonomiques et fermés, • Un traitement des boues avec concentration puis séchage à basse température avant une digestion Des économies d’énergie effectives et contrôlées Pour que, en toute saison, la station produise plus d’énergie qu’elle n’en consomme plusieurs sources sont garanties : • Baisse de la consommation grâce à une bonne isolation des ouvrages, une réduction du volume de boues produites et une réutilisation des eaux traitées, • Valorisation des boues générées comme « produits » ce qui permet de compenser a minima la consommation d’énergétique de leur traitement, • Démarche énergétique exemplaire avec limitation des consommations, valorisation de toutes les sources potentielles (solaire, pompes à chaleur…), et production de biométhane à des fins de revente par réinjection dans le réseau GrdF. Un suivi des puissances consommées et récupérées et un logiciel de conduite énergétique seront mis en place dès la 1ère année d’exploitation, afin de certifier l’installation ISO 50001. Des nuisances maitrisées Respectueux de ses voisins, le Symisca garantit une parfaite maîtrise des nuisances sonores et olfactives, tant durant les travaux qu’ensuite lors de l’exploitation, et ce grâce à : • L’isolation acoustique des locaux • Le contrôle du passage de véhicules • La création de deux unités de désodorisation physico-chimique complétées d’un traitement au charbon actif • Le suivi des performances de la désodorisation par des « nez » électroniques. Une architecture accueillante et humaine Véritable trait d’union architectural entre le Domaine du Loup et l’hippodrome, la nouvelle usine sera repérable à l’entrée de Cagnes-surMer par son architecture prenant en compte toutes les particularités du site : bâtiment industriel traité comme un ouvrage résidentiel et cerné d’espaces verts. Un circuit pédagogique alliera confort et didactique et pourra recevoir jusqu’à 50 visiteurs cheminant à l’intérieur de l’usine. Quant à l’ancienne station d’épuration, les Cagnois la découvriront transformée en parc urbain, le long des berges de la Cagne avec le bassin d’orage recouvert de végétation. � QUELQUES CHIFFRES Capacité de traitement : • 147 400 habitants par temps sec • 159 300 par temps de pluie 16 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 17 WAVE #06 INTERVIEW Refonte du traitement biologique de Seine Aval : par la tranche biofiltration en mars 2017. Notre challenge principal en tant que groupement dans un marché de conception-réalisation était bien entendu de respecter ce planning. Le SIAAP est exigeant en termes de qualité et de délai et aujourd’hui nous sommes fiers d’avoir tenu nos engagements. l’un des chantiers les plus importants d’Île-de-France est en passe de s’achever Zone biofiltration. Vue extérieure générale Biostyr® la planification des travaux. Didier Le Tallec, Directeur OTV LMP (Grands Projets Municipaux) Pouvez-vous nous décrire en quelques mots le contexte de ce projet ? L’usine d’épuration de Seine Aval, gérée par le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne* (SIAAP) traite chaque jour de l’ordre de 1,5 million de m pour une population d’environ 6 millions d’équivalent d’habitants : c’est la plus grande usine d’Europe. La modernisation du traitement biologique de Seine Aval est l’une des dernières étapes de refonte de l’usine qui a pour objectif de la rendre plus compacte, de minimiser son impact sur les riverains et de répondre aux exigences de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Le challenge relevé par notre groupement a été de trouver une solution permettant d’utiliser les ouvrages existants les plus récents et de les intégrer dans une nouvelle filière biologique tout en tenant compte de contraintes de phasage importantes pour que l’usine continue à traiter les eaux usées au niveau requis par la réglementation actuelle. Quel est le rôle d'OTV dans le groupement ? OTV est mandataire du groupement d’entreprises composé d’un sous groupement d’épurateurs (OTV mandataire et Suez), d’un sous groupement de Génie Civil (Eiffage TP mandataire et le groupe Vinci) et d’un sous groupement d’architectes (Luc Weizman Architecte et Lelli Architectes). OTV est ainsi en charge de la coordination du groupement principal, un rôle important d’animateur qui doit s’assurer que chaque étape est respectée et que tout document émis par le groupement sera validé par le maître d’ouvrage et son assistant car conforme au marché. Quels sont les avantages de la solution proposée par votre groupement ? La solution proposée combine une extension d’ouvrages existants de biofiltration (ajout de 40 Biostyr® – Technologie OTV - VWT) et une Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clefs concernant les moyens mis en œuvre pour la construction? nouvelle filière de traitement membranaire (plus de 460 000 m² de membranes) permettant d’obtenir une eau d’excellente qualité qui servira notamment de réserve d’eau industrielle pour le site en lieu et place d’un pompage d’eau de nappe. Ces technologies sont compactes et éprouvées depuis plusieurs années. Quelle organisation avez-vous mise en place pour mener à bien ce projet ? Le délai accordé était relativement court pour un projet d’aussi grande taille dont le montant des travaux s’élève à 777 millions d’euros HT. Le challenge d’OTV en tant que mandataire était de prévoir une organisation sans faille pour relever un défi de taille : construire cette usine en 40 mois seulement ! Nous avons mis en place une cellule commune regroupant dans les mêmes locaux pendant 2 ans l’ensemble des intervenants du groupement. Les 150 à 200 personnes mobilisées, suivant la période des études, ont collaboré étroitement pour optimiser ensemble le dimensionnement définitif ainsi que Les travaux auront duré 40 mois, nécessité 160 000 m de béton, 27 grues en pointe et 1200 personnes sur site (groupement et soustraitants) ce qui en a fait l’un des plus gros chantiers d’Île-de-France. Les Epurateurs ont su gérer l’intervention simultanée d’une vingtaine de soustraitants. Le sous groupement Génie Civil a, quant à lui, intégré dans le planning des méthodes de travail éprouvées et toutes les mesures de sécurité nécessaires pour répondre à l’ampleur du projet et les co-activités. Quelle est votre stratégie de gestion des risques lors de la mise en route prévue en 2017 ? L’organisation du sous groupement Epurateurs dispose d’un Directeur de mise en route dont l’équipe est déjà en place et travaille depuis plus d’un an et demi au phasage du démarrage de l’usine. Tous les scénarios possibles lors de la mise en route ont été anticipés et toutes les solutions de secours sont d’ores et déjà prêtes. Nous préparons aussi la formation des futurs exploitants : le groupement doit former près de 600 collaborateurs du SIAAP en prévision de l’exploitation de l’usine. Nous exploiterons l’usine pendant toute la durée de mise en route avec 30 exploitants propres au groupement Epurateurs. Démarrer une usine de cette taille ne s’improvise pas ! Qu’en est-il du respect des délais ? Les travaux ont débuté en 2013 et seront terminés en février 2017 en ligne avec le planning fourni à notre client au démarrage malgré les intempéries qu’a pu connaitre le chantier. Le sous groupement de Génie civil a été remarquable en termes de respect des délais ce qui nous a permis de disposer du temps suffisant pour installer tous les équipements. Nous sommes aujourd’hui à 4 mois de la mise en route process de l’usine qui débutera Quels sont les bénéfices attendus pour l’environnement et les riverains ? Les riverains vont voir disparaître du paysage les bassins biologiques à ciel ouvert au profit d’ouvrages compacts et confinés minimisant les nuisances visuelles et olfactives. Le site Seine Aval est ainsi rendu encore plus accessible aux franciliens pour de belles balades à pied ou à vélo. D’autre part, le respect de la norme DCE, même en temps de pluie, permettra d’assurer la qualité d’eau au rejet. On voit déjà aujourd’hui une nette augmentation du nombre d’espèces piscicoles dans la Seine avec notamment le retour du saumon et on peut espérer l’arrivée d’espèces encore plus sensibles dans le futur. En conclusion, ma plus grande satisfaction va à l’adresse de mes équipes qui ont géré ce projet de façon remarquable : réaliser un projet de cette taille en une seule étape est une première en Europe dans notre métier. La capacité de gérer des projets de cette taille fait partie de la spécificité des métiers d’OTV aujourd’hui et c’est grâce à ce type de grands projets français qu’OTV assoit sa présence à l’international. � * Le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne) est le service public qui dépollue chaque jour les eaux usées de près de 9 millions de Franciliens, ainsi que les eaux pluviales et industrielles, pour rendre à la Seine et à la Marne une eau propice au développement du milieu naturel. Le SIAAP, avec ses 1700 agents, dépollue 7J/7, 24H/24, près de 2,5 millions de m³ d’eau, transportés par 440 km d’émissaires et traités par ses 6 usines d’épuration. Zone biofiltration. Vue détail coque Biostyr® 18 WAVE #06 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 Eau adoucie à votre robinet Economies et confort pour les usagers U n peu de douceur dans ce monde de brutes… contre les problèmes d’entartrage d’équipements et des réseaux d’eau chaude que connaissent les particuliers ou les industriels, Veolia Water Technologies propose dès le stade de la production d’eau potable, toute une gamme de traitement d’adoucissement collectif. Lorsqu’on demande à des consommateurs leur ressenti sur le service de l’eau, 40 % d’entre eux évoquent clairement les problèmes de dureté de l’eau du robinet, leur souhait de voir diminuer sa teneur en calcaire pour connaître au quotidien le confort d’utilisation d’une eau adoucie. En effet, qu’ils soient particuliers ou industriels, l’utilisation régulière d’une eau dure (chargée en ions calcium et bicarbonates) est source de multiples désagréments : irritations de la peau, dépôts visibles sur la vaisselle, dans les salles de bains et les cuisines, entartrage des canalisations d’eau chaude et vieillissement prématuré de l’électroménager. Faire face à ces situations nécessite alors de recourir à toutes sortes de produits chimiques ou d’entretien type détergents ou anticalcaires et/ou à des adoucisseurs individuels. Malgré cela, le fonctionnement des équipements domestiques reste altéré et leur efficacité baisse, entraînant une surconsommation énergétique. Côté dispositifs individuels, outre leurs prix, des installations défectueuses ou ayant un mauvais entretien peuvent même provoquer des non-conformités de qualité de l’eau. En permettant de réduire la dureté de l’eau le plus en amont possible, les solutions mutualisées d’adoucissement de Veolia Water Technologies bénéficient à toute la collectivité : confort d’utilisation, pouvoir d’achat augmenté grâce aux économies réalisées, réduction des couts de traitement d’eau pour les industriels, gestion patrimoniale de réseau optimisée, impact environnemental positif… Selon les contextes locaux de ses clients, Veolia Water Technologies propose plusieurs procédés de décarbonatation collective : la Nanofiltration, mais aussi Multiflo™ Softening, sa technologie de décarbonatation et d'adoucissement qui utilise de la chaux ou de la soude comme réactifs. La gamme comprend aussi Actiflo™ Softening, qui associe la clarification et l'adoucissement de l'eau dans une seule unité de traitement en vue de réduire la dureté, l'alcalinité, la silice, les métaux lourds et d'autres paramètres dissous. Enfin, Actina™ qui repose sur le principe de la décarbonatation catalytique, et consiste à modifier l’équilibre calco-carbonique de l’eau à traiter par injection de soude ou de chaux dans un réacteur et à provoquer ainsi le dépôt du calcaire sur du sable en fluidisation. Depuis plus de trente ans, Veolia Water Technologies développe son savoir-faire en adoucissement collectif. Les décideurs de plus de 150 projets en Europe ont choisi de nous faire confiance. Et vous ? � Eaux usées réutilisées, ressources préservées, économies assurées ! Face au stress hydrique croissant et aux pénuries d'eau, pourquoi se contenter de rejeter directement et simplement les eaux usées traitées au milieu naturel alors que la loi permet de les réutiliser dès lors que cela est compatible avec les normes de santé publique et la sécurité sanitaire ? Pourquoi utiliser de l’eau potable dans les toilettes, pour l’arrosage des espaces verts ou le nettoyage des rues? Aujourd’hui, une station d’épuration peut faire bien plus que dépolluer l’eau. Les technologies qu’elle peut intégrer permettent de traiter les eaux usées à un niveau de qualité tel qu’elles peuvent être réutilisées pour une multitude d’usages et ainsi connaître plusieurs vies. A Sainte Maxime dans le Var, on l’a bien compris puisque le golf de la ville est arrosé depuis 10 ans avec de l’eau traitée générée par l’usine d’assainissement de Veolia Water Technologies économisant ainsi 12% d'eau potable, si précieuse en été en période d’affluence touristique. En Australie, grâce à la filière reuse mise en œuvre au sein du site Darling Quarter, la consommation en eau potable (pour la climatisation, les sanitaires ou autres) a été réduite de 92%. L’eau usée devient non seulement une ressource alternative, synonyme de préservation des réserves d’eau potable, mais c’est en outre la seule ressource en eau dont le volume croît avec le développement économique et la consommation. Dans le monde entier, pour un nombre croissant d’industriels et de complexes touristiques ou tertiaires, importants consommateurs d’eau, la solution réutilisation (ou reuse) n’a ainsi que des avantages. D’une part, ils sécurisent leur approvisionnement en eau, en ne dépendant plus des précipitations ou d’éventuelles restrictions sur l’eau potable. D’autre part, ils font des économies substantielles soit sur les coûts de l’eau potable, puisqu’ils en consomment moins lorsqu’ils recyclent leurs propres effluents, soit sur le prix de l’eau usée retraitée , généralement fixé à un niveau bien inférieur à celui de l’eau potable par les collectivités. Pour la plupart des applications, l’eau usée traitée ayant rarement besoin d’un niveau de traitement aussi poussé que pour l’eau potable, sa production requiert moins de réactifs chimiques, d’énergie, ce qui fait baisser le coût de l’eau. De Durban en Afrique du Sud , à Honolulu à Hawai, à Tarragone en Espagne ou dans de nombreux autres pays, les usines de traitement et recyclage des eaux usées Veolia Water Technologies font ainsi bénéficier, au meilleur prix, de nombreux clients municipaux et industriels d’une eau de qualité parfaitement adaptée à leur besoin. Une valorisation infinie d’une ressource première malheureusement tarissable ! � 19 20 WAVE #06 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 Dessalement Créer de la valeur une alternative pour augmenter les ressources en eau disponibles E n 2030, près de la moitié de la population mondiale1 vivra dans une situation de stress hydrique, conséquence de la croissance démographique qui fait exploser les besoins en eau pour la consommation des hommes, l’agriculture ou l’industrie et qui exacerbe les conflits d’usage. On estime ainsi que la demande totale en eau va plus que doubler d’ici 2050. 72% de la surface totale de la terre est recouverte d’eau, mais 97% de cette eau est salée ou saumâtre. Pour les pays qui font face à des pénuries chroniques, les seules ressources en eau disponibles seront les eaux usées retraitées ou l’eau salée. Fort de plus de 40 ans d'expérience, technologies et savoir-faire en la matière, Veolia Water Technologies accompagne les municipalités et les industriels du monde entier dans la mise en œuvre de leur stratégie de dessalement de l’eau de mer. Ses filiales spécialisées construisent des stations de dessalement et eaux saumâtres, ainsi que des unités de toutes tailles, pouvant utiliser quatre types de solutions : distillation à effets multiples (MED), multistage flash (MSF), dessalement par osmose inverse (OI) et dessalement hybride. En ce qui concerne le dessalement OI, Veolia Water Technologies a développé son expérience en matière de dessalement en déployant plus de 1 950 usines et systèmes compacts d’osmose inverse dans le cadre de projets de toutes tailles et de toute complexité En voici quelques exemples : à partir des boues d’épuration Sur, Oman A Sadara, en Arabie saoudite A l’issue des travaux de construction de la plus grande usine de dessalement par ultrafiltration et OI du pays, SIDEM en assurera pendant 10 ans l’exploitation et la maintenance pour le compte de son client Marafiq-Saudi Aramco. Campo de Dalias, Espagne A Sur, au Sultanat d’Oman A 160 km au sud-ouest de Mascate, Veolia lutte contre l'épuisement des ressources en eaux : 350 000 habitants de la région de Sharqiyah sont ainsi alimentés par l’usine de Sur qui produit désormais 131 800 m/jour d'eau potable par OI. A Campo de Dalias, en Espagne L’objectif de cette nouvelle station était de réduire l’eau prélevée dans les aquifères, leur permettant ainsi de se régénérer naturellement. La nouvelle usine exploitée par Veolia, d’une capacité de production de 97 200 m/jour d’eau potable, s’intègre parfaitement dans le paysage côtier et des panneaux photovoltaïques ont été installés afin de réduire la consommation énergétique du site, en complément du système de récupération énergétique. 21 Sadara, Arabie Saoudite A Qidfa, aux Emirats arabes Unis L’usine de dessalement de Fujairah 2, exploitée par Veolia, produit 591 000 m/jour d’eau. Associée à une centrale énergétique de 2 000 MW construite par Alstom, cette usine de dessalement a la particularité de combiner pour la première fois des technologies d’osmose inverse et de distillation à effets multiples (MED). Cette solution hybride développée exclusivement par VWT permet d’optimiser l’utilisation de l’électricité produite par la centrale électrique. � 1 Source FAO L a gestion des volumes croissants de boues issues des procédés de traitement et d'épuration des eaux usées constitue un défi environnemental majeur pour les municipalités et les industriels du monde entier. En France, plus de 5 millions de tonnes de boues déshydratées sont générées chaque année par le traitement des eaux usées. Pourtant, ces boues ne devraient pas être considérées comme un déchet mais bien comme une ressource potentiellement valorisable. En effet, il est aujourd’hui possible d’extraire des boues des matières valorisables et de générer des sousproduits bénéfiques à l’agriculture. Le traitement des boues et leur valorisation en énergie contribue par ailleurs à réduire les coûts d'exploitation des usines de traitement des eaux usées. Les solutions visant à réduire la production de boues en amont de la filière de traitement des eaux sont de plus en plus performantes. Le poids et le volume des boues résiduelles sont ainsi minimisés et le potentiel de nuisance olfactive ou polluante est réduit. Digestion et méthanisation La méthanisation consiste à utiliser les boues séparées de l’eau pendant le traitement pour produire du biogaz via la digestion des boues. Le biogaz peut être valorisé directement par combustion dans une chaudière pour produire de la chaleur ou dans un groupe de cogénération pour générer chaleur et électricité. La co-digestion suit le même procédé, en ajoutant aux boues des matières hautement biodégradables telles que des résidus de l’industrie agroalimentaire, ce qui augmente la production de biogaz et donc d’électricité. En plus de produire du biogaz, la digestion des boues permet de réduire de 30% le tonnage des boues résiduelles, appelées digestat. Ce digestat contient par ailleurs un ensemble de composés valorisables (minéraux, matière organique, azote, phosphore, etc.). Face aux attentes des citoyens, à une production annuelle toujours croissante, à un contexte législatif qui se durcit et à des frais d'élimination de plus en plus élevés, le traitement des boues est un élément majeur à intégrer dès la conception d'une filière de traitement d'eau. Depuis plus de 60 ans, Veolia conçoit et opère des technologies de valorisation du méthane comme biogaz et source d’énergie, très efficaces pour la gestion des boues des eaux usées. � STRUVIA™ : Le recyclage durable du phosphore à partir des eaux usées Composant de l’ADN, le phosphore est un nutriment essentiel à la vie et au développement de tous les êtres vivants. Il est un ingrédient clé des fertilisants utilisés en agriculture et en alimentation animale. Produit essentiellement à partir d’extraction minière, il n’existe à l’heure actuelle aucun substitut de synthèse alors que la demande croît avec la pression démographique mondiale. Struvia™ est une solution qui permet de récupérer, sous forme de cristaux de struvite, le phosphore des effluents issus des activités industrielles et agricoles ou des collectivités urbaines, ouvrant ainsi la voie à un recyclage du phosphore en circuit court, en agriculture notamment. Elle s'applique sur les retours de traitement des boues, c'est à dire sur les centrats ou sur les filtrats de déshydratation des boues, après un traitement par digestion anaérobie. La technologie Struvia a été conçue par Veolia Water Technologies pour faciliter la valorisation et la réutilisation du phosphore. Elle permet aux clients industriels et municipaux de transformer une source de coûts (achat de sels métalliques, coûts d'évacuation des boues) en source de bénéfices (la vente de la struvite comme fertilisant). Struvia s’adapte à toutes les démarches d’économie circulaire et de développement durable. 22 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 23 WAVE #06 ECODISK® Solution Plug and Play pour le traitement des eaux usées domestiques Compacte, robuste et écologique, la solution de traitement biologique Ecodisk® est conçue pour s’intégrer sans nuisance en milieu rural ou semi-urbain : petites et moyennes collectivités, complexes hôteliers, campings, bases vie… Ecodisk® est un traitement biologique des effluents avec adaptation automatique aux variations de charge et aux variations hydrauliques. Des bactéries se développent naturellement sur les disques en rotation et partiellement immergés formant ainsi un gazon biologique. Simple de fonctionnement, très fiable et simple d’installation, la solution Ecodisk® répond aux exigences européennes de traitement - possibilité de traitement de l’azote et du phosphore – et correspond parfaitement aux demandes actuelles de nombreux organismes ou collectivités. Une performance qui, combinée à l’emploi de composants de haute qualité et à la stabilité du traitement biologique, garantit longévité et pérennité de la solution. AVANTAGES • Faible consommation énergétique • Exploitation simple et minimale • Absence de nuisance : sonore, visuelle, olfactive • Faibles coûts d’installation et d’exploitation • Extension et réhabilitation de stations existantes REFERENCES Glencolumbkille (Irlande) Première référence Ecodisk® en Irlande La future station d’épuration Ecodisk®, d’une capacité de 1 000 EH, permettra de traiter les eaux usées de la ville de Glencolumkille, située au Nord de l’Irlande. La technologie Ecodisk® a été choisie pour sa compacité, sa conception haute-qualité et sa très faible consommation énergétique. Les quatre lignes de traitement Ecodisk® seront livrées en début d’année prochaine pour une réception de la station courant 2017. Grésy-sur-Isère (France) Livrée en décembre 2015, la station d’épuration de Grésy-sur-Isère (73) permet de traiter les effluents domestiques d’une capacité de 2 000 EH. La solution retenue est une solution Ecodisk® M combinant : •le procédé Ecodisk® pour le traitement biologique •le procédé lits roseaux pour la clarification des effluents et le stockage des boues Le client a été séduit par cette solution plus compacte qu’une solution roseaux initialement demandée et très simple d’exploitation. ANOXKALDNES™ MBBR Traitement biologique de pointe en configuration « Pure MBBR » biofilm ou en configuration « Hybas MBBR » - IFAS, biofilm & boues activées APPLICATIONS � Nouvelle installation de traitement ou réhabilitation d’installation existante � Elimination de la pollution carbonée (DCO & DBO₅), des matières en suspension (MES), de l’azote et du phosphore � Aussi disponible en fonctionnement forte charge, en amont d’un traitement biologique existant augmentant les performances de traitement de la filière en place. PERFORMANCES � obustesse & performances du R biofilm, résistant - aux fortes variations de charge, - aux arrivées intempestives de MES, - aux effluents toxiques. � F acilité de fonctionnement et de contrôle – réactivité immédiate de l’aération � xpérience dans le monde E entier avec plus de 800 références Le MBBR Pack bénéficie de tous les avantages du procédé AnoxKaldnes™ MBBR dans une offre packagée et standardisée " plug & play " facile à mettre en œuvre. Le MBBR Pack de Veolia est une solution efficace et fiable, capable de supporter à de fortes variations de charges à traiter, qu’elles soient hydraulique ou organique. Une faible emprise au sol, une livraison rapide et une facilité d’installation et de mise en route permettent une réduction des coûts d’ingénierie civile et d’infrastructure tout en assurant une continuité de service en assainissement durant les travaux. Sa conception modulaire facilite sa fabrication, le transport et d’éventuelle extension future de l’installation. La mise en œuvre pouvant intégrer différents procédés de pré ou post-traitements. REFERENCES Antero Resources, West Virginia (USA) Spécialisé dans les gaz et huiles de schiste, Antero Resources a octroyé à Veolia Water Technologies un contrat pour concevoir et construire leur nouvelle installation de traitement et de réutilisation des eaux. La future usine, qui sera mise en service fin 2017, traitera et recyclera à terme environ 9 500 m/j d’eau de gisement. Cette installation sera équipée de technologies exclusives Veolia Water Technologies, telles que le MBBR (Moving Bed Biofilm Reactor) d’AnoxKaldnes™, le procédé de clarification Actiflo® et le procédé CoLD™, qui sont particulièrement innovants dans le domaine du traitement de l’eau pour réutilisation. Recycler l’eau de gisement d’une production de gaz et huiles de schiste va permettre à Antero de réaliser des économies substantielles, estimées à environ 150 000 dollars par puits, ainsi que de diminuer les risques et coûts associés au transport de l’eau sur de longue distance pour injection en puits profonds. 24 WAVE #06 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 L'eau est notre métier NOUVEAU ! Le modèle HSF2200-1C : la version améliorée du filtre à disques Hydrotech Cette unité a été développée suite aux commentaires de nos clients afin de mieux refléter les demandes actuelles du marché. Nouveaux avantages : •Capacité hydraulique jusqu’à 200 L/s •Capacité de filtration supérieure de 10-15% •Emprise au sol 14-21% inférieure au modèle HSF2200-1F •Besoins en maintenance minimisés •Coûts CAPEX et OPEX plus faibles •Flexibilité concernant les matériaux de construction FILTRE A DISQUES HYDROTECH Le système de filtration idéal pour l’élimination des particules fines Le filtre à disques Hydrotech est un filtre mécanique autonettoyant qui dispose d'une large surface de filtration pour une emprise au sol réduite. WATER TECHNOLOGIES APPLICATIONS � I déal pour les projets de rénovation avec réutilisation de bassins existants limité et réduction de coûts d’exploitation AVANTAGES � PERFORMANCES � � � limine le phosphore en E sortie jusqu’à < 0,1 mg/L mprise au sol jusqu’à 75% E plus faible que celle des filtres à sable mprise au sol jusqu’à 20% E plus faible que d’autres types de microtamis � onsommation énergétique C réduite de 15% � L e seul système à être livré tout assemblé � Travaux de maintenance ystème compact et à faible S empreinte carbone � Simple de fonctionnement � aintenance réduite au M minimum � I nstallation simplifiée (système packagé) � F aible consommation en eau pour le rétro-lavage et en énergie � Fonctionnement en continu REFERENCES STEP d’Arvidstorp (Suède) Elimination du phosphore � Filtres à disques installés : 6 x HSF2626/18-2F avec pré-traitement chimique en deux étapes pour addition de coagulant et de polymère (concentration en phosphore atteinte < 0.1 mgPtot/L). � Première installation de filtres à disques avec coagulation et floculation en Scandinavie, et plus grande installation de ce type en Europe Papèterie Södra Cell à Värö (Suède) Traitement primaire � Trois filtres à disques Hydrotech de 2,6 m de diamètre équipés de panneaux de filtration à 40 µm � Traite 2 000 L/s d’eau pompée de la rivière proche, la Viskan Veolia Water Technologies fournit une gamme complète de technologies, de solutions et de services pour concevoir, construire, entretenir ou moderniser des installations et des systèmes de traitement d’eau potable et des eaux usées. Nous aidons les villes et les industries à gérer, optimiser et recycler leurs eaux. Nous développons l’accès aux ressources grâce notamment à des équipements standardisés, des technologies spécialisées dans le dessalement ou la réutilisation de l’eau. Nous aidons nos clients à réduire leur empreinte eau tout en générant des économies substantielles en matière de consommation énergétique et de produits chimiques. Nos solutions innovantes pour le traitement des eaux usées et des boues maximisent la production d’énergie et la récupération des matières premières, permettant à nos clients de capitaliser sur ces nouveaux produits. Ce qui est rejeté par les uns devient une ressource pour les autres. Vous pouvez compter sur nos équipes pour vous aider à relever des défis liés au traitement de l'eau. Ressourcer le monde 25 26 ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 27 WAVE #06 L'expertise de Veolia Water Technologies reconnue au plus haut niveau Water Company of the Year Global Water Awards 2016 Water Reuse and Conservation Award International Desalination Asssociation Conference 2016 Outstanding Professional in Water Reuse and Conservation distinction award for Dr Roberto Mazzini, Veolia Water Technologies Italia International Desalination Asssociation Conference 2016 Directeur de la publication : Elise Le Vaillant Rédacteur en chef : Clément Leveaux Coordination : Séverine Le Bideau Nous souhaitons exprimer notre gratitude à nos clients pour leur confiance, à nos collaborateurs pour leur passion au travail. Contributeurs à ce numéro : Audrey Bachelay, Frank Bourdon, Marc Cantegril, Jean-Paul Colin, Christine de la Noue, María Jesús Fernández, François Galin, Nora Ikene, Elie Laurent, Jean-François Lauzon, Séverine Le Bideau, Marie Le Jean, Sylvaine Leriquier, Didier Le Tallec, Elise Le Vaillant, François Mourot, Renaud Natali, Laurent Nugier, Manon Painchaud, Laurent Panzani, Ludovic Renoux, Jérémie Riche, Marie Selou, Bruno Valla, Samira Vernex. Design : Veolia Water Technologies Graphic Design Team Crédits Photos : Photothèque Veolia / LE SQUARE / F. Benausse / A. Desvaux / W. Crozes / Photos avec l'aimable permission d'ACUAES Impression : AlphaGraphics 10-31-1291 11/2016 Ressourcer le monde @VeoliaWaterTech • Veolia Water Technologies www.veoliawatertechnologies.com