Wave Pollutec 2016 - Veolia Water Technologies

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Wave Pollutec 2016 - Veolia Water Technologies
wave
EDITION
SPÉCIALE
POLLUTEC
2016
HALL 4 • ALLÉE E
STAND 212
Le magazine de Veolia Water Technologies
DES PROJETS
DES SOLUTIONS
Refonte du traitement
biologique
à votre robinet
Seine Aval
Cagnes-sur-mer
La première station
à énergie positive
Eau adoucie
Dessalement
Alternative pour
augmenter les ressources
en eau
WATER TECHNOLOGIES
SOMMAIRE
SOMMAIRE
04
Interview de Laurent Nugier, Directeur Général d' OTV
15
Cagnes-sur-mer : la première station à énergie positive
06
Waternamics : la révolution numérique de l'eau
16
Refonte du traitement biologique de Seine Aval : interview de
Didier Le Tallec, Directeur OTV LMP (Grands Projets Municipaux)
07
Valoclean : le traitement des déchets chez OTV
18
Eau adoucie à votre robinet : économies et confort pour les usagers
08
Rio Tinto : traitement des lixiviats sodiques de boues d’aluminium
19
Eaux usées réutilisées, ressources préservées, économies assurées !
09
EDF : construction d'une unité de traitement clé en main
20
Dessalement : une alternative pour augmenter les ressources en eau
disponibles
10
St Jean d’Illac : l’usine de demain
21
Créer de la valeur à partir des boues d’épuration
11
Clermont Ferrand sécurise son eau potable
22
Ecodisk : solution Plug and Play pour le traitement des eaux usées
domestiques
12
Danone : zéro émission carbone en 2050
23
AnoxKaldnesTM MBBR : traitement biologique de pointe en configuration
biofilm ou en configuration biofilm & boues activées
13
Nova Gorica : une nouvelle station d'épuration en Slovénie
24
Hydrotech Discfilter : le système de filtration idéal pour l’élimination des
particules fines
14
Saint Jacques de Compostelle : innovation dans l’assainissement par
temps de pluie
25
L'eau est notre métier
3
INTERVIEW
INTERVIEW
Laurent Nugier,
Directeur Général d’OTV et responsable de
la zone France, Afrique, Belgique et Suisse
pour Veolia Water Technologies.
Quel est le positionnement d’OTV
au sein du groupe Veolia ?
OTV est une filiale de Veolia qui
développe les activités ingénierie
et construction du groupe Veolia
Water Technologies sur le marché
municipal et industriel en France,
dans les DOM TOM, en Europe de
l’Est, en Belgique et en Afrique,
ainsi que sur les grands projets
municipaux de traitement d’eau
dans le monde.
Notre expertise et notre savoirfaire nous permettent de répondre
à l’ensemble des problématiques
du traitement d’eau, allant de
l’installation de solutions au
management de projets de petites et
grandes capacités.
Cependant, nous visons également
à simplifier notre portfolio de
manière à rendre nos technologies
disponibles plus rapidement et à un
prix plus compétitif.
Nous avons également pour objectif
de développer davantage notre
offre de services, entre autres notre
offre de solutions mobiles pour le
traitement des eaux, mais aussi
nos équipements de mesure et
de traçabilité, l’ajout de fonctions
digitales à nos équipements
standards, etc. La demande pour
ce type de services est forte et
nous souhaitons être en mesure
d’y répondre rapidement et
adéquatement.
OTV est donc partie prenante
et porteuse du savoir-faire et
des objectifs de Veolia Water
Technologies sur certains de ses
marchés-clés.
Nous comptons toujours sur nos
fortes compétences en conception
et en construction pour répondre au
mieux à la demande de nos clients,
quelle que soit la taille de l’usine, que
ce soit en matière d’eau potable ou
d’assainissement.
Quels sont les objectifs de Veolia
Water Technologies?
Et plus spécifiquement, qu’en est-il
sur la France?
Les marchés sur lesquels nous
évoluons ont beaucoup changé au
cours des dernières années et nous
devons nous y adapter. Comme notre
nom, Veolia Water Technologies,
l’indique clairement, notre capital
repose sur nos technologies
exclusives et nous continuerons d’en
tirer parti, de les améliorer et d’en
développer de nouvelles.
Il ne faut pas se le cacher, les
dernières années ont été plus
difficiles pour nous sur notre marché
historique qu’est la France. Nous y
avons malgré tout connu de très
beaux et grands succès :
Du côté municipal, la station
d’épuration de Marquette-Lez-Lille,
reconstruite par Veolia et inaugurée
en septembre 2015, constitue une
référence technologique et un
modèle de développement durable.
Nous avons également construit à
Versailles l'usine de traitement des
eaux usées de Carré de Réunion,
qui est la plus grande unité de
traitement membranaire d'Europe.
Nous avons aussi récemment
inauguré la première référence OTV
en Slovénie, soit l’usine de traitement
des eaux usées de Nova Gorica, une
vitrine pour les futurs projets en
Europe Centrale et Orientale tant
du point de vue des technologies
proposées qu’au niveau de la gestion
de projet avec la municipalité et les
entreprises locales.
En eau potable, Nantes Métropole
a fait confiance à OTV pour
moderniser et sécuriser son usine
de la Roche, qui alimente près de
600 000 habitants et dont l'ultime
mise en route est prévue au
deuxième semestre 2019.
Nous venons également de
remporter le contrat de conception
et construction de la station
d’épuration de Cagnes-sur-Mer,
pour la Métropole Nice-Côte d’Azur.
Cette station aura une capacité de
147 000 EH (par temps sec) et son
exploitation sera assurée par Veolia
Eau jusqu’en 2025.
En Afrique, qui fait aussi partie
de notre périmètre, nous avons
également connu de beaux succès : la
Kafubu Water and Sewerage Company
nous a confié le mandat de réhabiliter
et de développer ses infrastructures
de traitement de l’eau et des eaux
usées situées dans la région de la
Copperbelt, dans le nord de la Zambie.
En Ouganda, nous construisons
actuellement à Kampala une usine
de traitement des eaux usées avec
une capacité de 45 000 m⁳/j. Côté
industriel, nous avons conçu et
construit, et nous opérerons pour
les 10 prochaines années, une usine
de traitement des eaux usées pour
Distell, principal producteur sudafricain de vins et spiritueux.
De nombreux autres industriels nous
ont également fait confiance pour
améliorer leur gestion du cycle de
l’eau : Borealis, Solvay, Rio Tinto, EDF,
MSD, Vallourec, Total, etc.
Quelles tendances voyez-vous
actuellement en France en matière
de technologies de l’eau ?
Spécifiquement en France, nous
voyons actuellement beaucoup de
petites et moyennes installations
nécessitant modernisation et
rénovation. Nous proposons d’ailleurs
sous la marque MSE une gamme
complète de solutions pour concevoir,
construire, entretenir et réhabiliter les
usines d’eau potable, d’eaux usées ou
de boues, de 50 à 15 000 habitants.
Nous notons également un intérêt
grandissant pour la valorisation
des biodéchets et biomasses,
notamment par méthanisation. Ce
marché étant au cœur de la stratégie
de développement d'OTV, nous
avons conçu Biomet™, un procédé
modulaire destiné au traitement des
coproduits agricoles et des déchets
organiques, permettant d'en extraire
le maximum d'énergie.
C’est d’ailleurs le procédé Biomet™
qui est installé sur le site d’Artois
Méthanisation, près d’Arras, où
la complémentarité des diverses
activités de Veolia en matière de
traitement d’eau, de valorisation des
boues et de préparation du biogaz
et de sa cogénération, est mise en
avant pour concevoir une solution
optimisant la cogénération d’énergie.
En plus du site d’Artois
Méthanisation, opérationnel depuis
2012, OTV a également remporté
d’autres appels d’offres pour la
biométhanisation et la codigestion,
entre autres dans le sud-ouest et le
centre de la France.
“
Le besoin
de réduire
l'empreinte
carbone
s'accélérera”
Par ailleurs, les ambitieux objectifs
fixés par la loi sur la transition
énergétique impliquent de construire
des usines de valorisation des déchets
plus complexes et de développer une
expertise en ingénierie plus étendue.
Forte de son engagement pour un
développement durable et de son
expertise en ingénierie d’usines de
méthanisation et de gestion des
boues urbaines, OTV étend son
champ d’actions à des activités
de recyclage et de valorisation des
déchets en proposant Valoclean™.
Cette gamme de solutions, flexibles
et fiables, a pour objectif d’extraire
le maximum de matériaux
valorisables des déchets ménagers
et de les transformer en produits de
substitution aux énergies fossiles
(biométhane, Combustible Solide
de Récupération (CSR), métaux
recyclables, etc.).
5
Quelles sont les similitudes avec les
tendances plus globales observées
à l’international ?
En fait, plusieurs des tendances que
nous observons, en France comme
presque partout d’ailleurs, sont en
lien avec la réduction de l’empreinte
carbone et des gaz à effet de serre,
l’augmentation de la production
d’énergies renouvelables et la
réutilisation de l’eau.
Les boues d‘épuration possèdent
évidemment un grand potentiel
de production d’énergie et sont
par conséquent de plus en plus
considérées comme une ressource
plutôt que comme un déchet dont il
faille se débarrasser.
Exelys™, un procédé innovant de
réduction des boues développé
par Veolia Water Technologies,
représente la prochaine génération
d’hydrolyse thermique. En
concentrant la matière à traiter,
le volume à chauffer diminue,
produisant 20 à 40% de biogaz de
plus qu’un digesteur traditionnel et
augmentant de 50% la capacité de
digesteurs existants.
C’est d’ailleurs cette solution qui
a été retenue pour les stations de
Marquette-Lez-Lille et de Carré de
Réunion.
Les collectivités comme les
industriels aspirent de plus
en plus à faire des économies
d’OPEX en diminuant les coûts de
fonctionnement et en réutilisant
et valorisant les sous-produits du
traitement. Peu importe leur taille,
ils sont à la recherche de solutions
pour réduire leur empreinte carbone,
et nous croyons certainement que
cette tendance se maintiendra, voire
s’accélérera. �
6
WAVE #06
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016
CON
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Waternamics :
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la révolution numérique de l’eau
L
es collectivités sont confrontées
aujourd’hui à un ensemble
de contraintes à la fois dans la
gestion quotidienne, et à plus long
terme de leurs services d’eau et
d’assainissement:
• un vieillissement des
infrastructures, et une réduction
des budgets destinés à leur
renouvellement avec un impact
sur la performance des services,
• des contraintes réglementaires et
de reporting croissantes,
• des usagers de plus en plus
exigeants voire inquiets en ce qui
concerne le prix et la qualité de
l’eau potable,
• des phénomènes climatiques
plus extrêmes, dont les impacts
sont accrus par un sousdimensionnement des ouvrages
et une augmentation des
surfaces imperméabilisées en
assainissement collectif,
• une augmentation importante
de la quantité de données du
service, liée à l’instrumentation
des systèmes d’eau et
d’assainissement, et le
vieillissement des systèmes
d’information pour traiter ces
données.
Afin d’aider les collectivités et les
équipes opérationnelles à avoir la
vision globale qu’impliquent ces
enjeux, Veolia propose la mise
en oeuvre d’une solution dite
“d’hypervision” des services de l’eau
et de l’assainissement nommée
Waternamics.
Cette plateforme intègre les données
en provenance des différents
systèmes d’information des services
existants (Système d’Information
Géographique, Système de
remontée temps réel des données
des capteurs et des équipements,
Système de maintenance, Système
de gestion des interventions, …)
ainsi que d’application existantes
sur le marché (google map, street
view, waze...), les contextualise
et les restitue sur une seule et
même interface donnant ainsi aux
opérateurs une parfaite vision de
l’activité du service en temps réel.
Cette même vision est partagée
entre le gestionnaire du service et la
collectivité pour une transparence
accrue et une qualité de service
renforcée.
Waternamics permet ainsi:
• d’être plus réactifs en cas de crise
ou de plaintes des usagers,
• de faire des liens entre des
données d’incidents en réseaux,
des données de production ou
de traitement, des données
de capteurs, des plaintes, des
données publiques, …
• de mieux organiser le service et
d’optimiser la gestion des alertes,
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Valoclean
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EAU
ou le traitement des
déchets chez OTV
• de programmer les interventions
en donnant aux opérateurs
l’ensemble des informations dont
ils ont besoin pour faire bien du
premier coup,
• d’assurer la transparence et la
traçabilité du service…
Chaque jour Veolia enrichit
Waternamics grâce aux possibilités
offertes par le traitement des
données afin de créer des indicateurs
de performance, des outils d’aide
à la décision et des procédures
standardisées d’exploitation.
Waternamics s’appuie à cet effet sur
un outil de preprocessing puissant,
permettant de “nettoyer” et de
qualifier les données entrantes du
système pour une fiabilité accrue
dans la prise de décision.
Le système, développé en partenariat
entre Veolia et IBM est paramétrable,
souple et évolutif: il permet de
se connecter sur de nombreux
systèmes d’information et de
rapatrier les données de nouveaux
capteurs comme de nouveaux
algorithmes et applications qui
apparaissent sur le marché ou
que nous développons avec nos
partenaires. �
L
a loi sur la transition énergétique fixe des
objectifs ambitieux à l’horizon 2030 avec
notamment :
• la réduction de 50% des déchets enfouis
• la multiplication par 5 de la quantité
de chaleur et de froid issue d’énergies
renouvelable ou de récupération
• l’augmentation de 32% des énergies
renouvelables
De ce fait, la récupération de l’énergie et des
matériaux contenus dans nos déchets constitue
un axe majeur de développement, essentiel
à l’atteinte de ces objectifs. Pour ce faire, il est
nécessaire de construire de nouvelles usines
de traitement des déchets capables d’extraire
le maximum de fractions valorisables et de
produire des combustibles de substitution aux
énergies fossiles (CSR*, biogaz, …).
Fort de son expertise en ingénierie et de son
engagement pour le Développement Durable,
OTV a développé au travers de Valoclean, une
gamme de solutions flexibles, fiables et propres
pour atteindre ces objectifs.
Deux technologies complémentaires sont
proposées dans la gamme Valoclean :
• Valoclean Dry, une technologie
particulièrement adaptée aux ordures
ménagères, dont l’objectif est la production
maximale d’énergie (procédé MYT d’Optyma)
• Valoclean Wet, breveté BTA international,
solution flexible et fiable pour extraire la
fraction organique des déchets. Couplé à
un méthaniseur Biomet, elle pourra alors
transformer cette matière organique en
biogaz et en compost.
Ces deux technologies ont un coût
d’exploitation optimisé du fait de la valorisation
des sous-produits et du faible taux de refus
générés. Elles permettent donc :
• de répondre aux évolutions règlementaires
et aux objectifs de la loi pour la Transition
Energétique et la Croissance Verte (TECV),
• de disposer d’un coût de traitement
parfaitement maitrisé,
• de réduire le taux de refus destinés à
l’enfouissement.
La production de CSR et/ou de biogaz est une
voie pertinente pour optimiser la valorisation
des déchets. Elle s’inscrit parfaitement dans
l’économie circulaire en créant des circuits
courts de valorisation et contribue dans le
même temps aux objectifs d’autonomie
énergétique des territoires. �
Valoclean Dry
Valoclean Wet
* Le CSR (Combustible Solide de Récupération) est un combustible sec et propre préparé à
partir des déchets ménagers. On utilise le CSR pour alimenter un moteur de cogénération,
ou pour produire de l’électricité, de la chaleur ou le transformer en bioméhane.
8
WAVE #06
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016
RIO TINTO
Traitement des lixiviats sodiques de boues d’aluminium
LE CLIENT
Fondée en 1860, l’usine d’aluminium
de Salindres (Gard) est aujourd’hui
en inactivité. Longtemps exploitée
par Aluminium Pechiney, elle est
devenue propriété du groupe minier
multinational Rio Tinto.
Depuis les années 60, 4 millions
de m⁳ de boues rouges, issues de
la fabrication de l’alumine ont été
stockées dans un barrage aménagé
dans la vallée de Segoussac. Au
pied de ce barrage, un bassin
inférieur collecte toujours les
lixiviats sodiques des boues rouges
chargés en métaux lourds et
pouvant présenter un danger pour
l’environnement.
Rio Tinto a donc décidé de
sécuriser le traitement des lixiviats
en construisant son unité de
traitement dédiée.
�
�
�
tteindre le bon état physicoA
chimique et biologique du
milieu récepteur, dans le cadre
de la politique du groupe Rio
Tinto en matière de gestion
environnementale de ses sites
post-exploitation.
�
raiter les lixiviats des boues
T
rouges, chargés en aluminium,
arsenic et fluor.
LES AVANTAGES
�
ptimiser l’exploitation du
O
site (automatisation poussée,
télésurveillance).
LES SOLUTIONS
�
�
LES BESOINS
�
’insérer dans un site isolé
S
avec prise en compte de
l’environnement exceptionnel
(espèces protégées) et des
contraintes météo fortes (épisode
cévenols).
�
o-adsorption à pH contrôlé –
C
Maîtrise de la chimie de l’eau et
des polluants.
urbomixTM : système de
T
floculation et de décantation
avancée qui permet l’optimisation
de l’agitation par la conversion
du flux radial en flux axial et
l’augmentation du débit de
pompage effectif.
F iltres à sable « duplex » : mise
en place d’un package de deux
unités. Le lavage d’un filtre se fait
avec l’eau filtrée du second, sans
interruption de leur alimentation
pour une meilleure efficacité et
régularité de filtration.
�
éalisation d’un émissaire lacustre
R
en veillant à la préservation
des zones humides d’intérêt
écologique et à la prise en compte
des évènements.
urbomixTM : réduction de la
T
consommation des polymères
et réduction de l’emprise au sol.
Amélioration du fonctionnement
des cuves à agitation lente grâce à
la diminution du temps nécessaire
pour garantir l’efficacité
demandée.
artenariat avec l’exploitant
P
Veolia, acteur local disposant de
fortes compétences techniques,
pour assurer et optimiser
l’exploitation du site.
CHIFFRES CLÉS
• Débit d’effluent traité :
20 à 50 m⁳/h
• Performances attendues :
- 1,0 mg/l d’aluminium
- 0,2 mg/l de fer
- 5 mg/l de Fluor
- 0,02µg/l d’Arsenic
9
EDF
Construction d'une unité clé en main de production d'eau de process
LE CLIENT
EDF a construit une nouvelle
centrale thermique sur son site de
Bouchain (Nord). Ce cycle combiné
gaz, une première technologique
d’une puissance de 550MW, aura
pour objectif de faire face aux pics
de consommation électrique sur
le réseau avec une performance
énergétique maximale.
Le projet fut géré par le CIT (Centre
d’Ingénierie Thermique) d’EDF. OTV
DBI (Design & Build for Industry)
a été retenu pour la construction
de l’unité « clé en main » de
production d’eau de process de la
centrale thermique.
pour faire face aux pics de
consommation électrique.
LES SOLUTIONS
�
�
F iltration Multi-Média : cette
étape assure l’élimination des
matières en suspension et la
réduction biologique du carbone
organique dissout.
�
olution AquademTM :
S
déminéralisation par résines
échangeuses d’ions pour produire
une eau purifiée de haute qualité,
sans régénération locale.
LES BESOINS
�
roduire de l’eau décarbonatée
P
filtrée pour alimenter la tour de
refroidissement.
�
roduire de l’eau déminéralisée
P
pour la production de vapeur du
CCG.
�
�
éshydrater les boues de
D
décarbonatation.
isposer d’outils de production
D
pouvant fonctionner en mode
« on/off » et atteindre rapidement
les performances nécessaires
ctiflo® Softening : ce procédé
A
combine les opérations de
clarification et de décarbonatation
en un traitement unique et
compact en vue de réduire la
dureté de l’eau.
LES AVANTAGES
�
Actiflo® Softening :
- Faible emprise au sol - vitesse ascensionnelle élevée ;
- Réaction accélérée de précipitation
grâce à la cuve de réaction TurbomixTM ;
- Démarrages / arrêts faciles et rapides.
�
ouplage Filtration Multi Média /
C
Osmose Inverse
- Maîtrise accrue des risques de biofouling de l’étage RO.
�
Solution AquademTM :
- Facilité d’exploitation – absence d’équipement de régénération ;
- Réduction des coûts d’investissement ;
- Respect de l’environnement grâce à l’absence de rejet.
CHIFFRES CLÉS
• Déminéralisation : 2 x 14 m⁳/h
• Prétraitement pour alimentation
TAR : 820 m⁳/h max
• Rejet garanti dans le canal de
l’Escaut : 125 mg/l de DCO
• Gain emprise au sol : 50%
10
WAVE #06
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016
St Jean d’Illac
L’usine de demain
F
ace à l’évolution démographique et au
renforcement des normes de rejet, le
Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau
et d’Assainissement de Saint Jean d’Illac –
Martignas (Gironde) se devait de renouveler la
station d’épuration datant d’il y a 30 ans (1er
Biostyr® d’OTV).
La collectivité a opté, une nouvelle fois, pour
une usine « nouvelle génération » innovante,
durable, fiable et performante.
Une usine performante
Après de multiples essais, les traitements
les plus adaptés aux besoins ont été testés,
sélectionnés puis installés :
• Un prétraitement avec récupération puis
traitement des huiles et des graisses dans
un réacteur Biolix®,
• Un traitement biologique et une filtration
membranaire Biosep®, qui font que l’on
obtient à la sortie une eau de qualité « eaux
de baignade », critère important du fait de
la fragilité de la Jalle, cours d’eau au débit
limité,
• Une déshydratation des boues qui permet
de réduire leur volume avant stockage et
évacuation,
• Une désodorisation biologique (Alizair®)
particulièrement adaptée aux zones
sensibles.
• Une isolation phonique due aux choix des
matériaux utilisés et à l’utilisation de capots
pour tout équipement bruyant.
Une usine «nouvelle génération»
Le choix des traitements mais aussi la finition
des bâtiments a pris en compte la fragilité de
l’environnement et son intégration au site et
ses contraintes :
• Une consommation d’eau optimisée : une
partie de l’eau traitée est directement
utilisée sur site pour le fonctionnement de
l’usine : nettoyage, préparation des réactifs,
lavage et arrosage des équipements.
• Un poste de contrôle/ commande centralisé
qui permet d’exploiter la station avec des
automates programmables ; de plus un
système de supervision pilote les ouvrages
à distance.
• L’entretien et le contrôle qualité réalisés
quotidiennement par une équipe qualifiée
et proche des installations afin de garantir
l’entretien optimal de l’usine.
• Un coût de réalisation et d’exploitation
maitrisé.
Une usine à caractère humain
Construite à 700 m de l’ancienne usine pour
épargner des résidences avoisinantes, la
nouvelle usine bénéficie d’une architecture
contemporaine et se distingue par
• Une architecture intégrée : des
aménagements paysagers basés sur des
essences locales assurent une intégration
discrète.
• Le souci de préservation et de restauration
des ressources en eau,
• La sauvegarde de la faune et la flore
avoisinante,
• Un accueil pédagogique et ludique du
public : pour expliquer à tous, notamment
au jeune public, le cycle de l’eau et les
étapes de la dépollution des eaux usées,
l’usine est devenue La Maison de l'Eau du
SIAEA et du grand public. �
CHIFFRES CLÉS
• Capacité : 25000 EqH
• Débit : 265 m⁳ d’eaux usées par heure
• Surface membranaire : 9 900 m⁲ (= 1 terrain
de football)
• Diamètre intérieur d’une fibre : 0.9 mm
• Diamètre d’une pore : 0.04 µm
• Nombre de fibres : 1 000 000
Clermont Ferrand
sécurise son eau potable
uite à une importante crue de l’Allier ayant
entrainé un arrêt de la distribution d’eau
potable en 2003, la commune de Clermont
Ferrand a décidé de construire une nouvelle
usine d’eau potable. Différents procédés ont été
testés pour sélectionner celui qui répondrait à
toutes leurs exigences de qualité :
• faire face à la dégradation de la qualité des
eaux brutes,
• répondre au plus vite aux obligations
règlementaires,
• traiter la matière organique, les pesticides, le
fer, le manganèse et optimiser la désinfection
finale, et mise à l’équilibre de l’eau
La démarche de la ville de Clermont Ferrand
comportait également l’architecture de l’usine
à la fois moderne, pure et humaine ; une
dimension esthétique, moderne et douce.
S
Une usine performante et pérenne
La solution Opaline®
Une démarche environnementale
Le défi est arrivé à son aboutissement et
aujourd’hui, l‘usine de production d’eau
potable de Val d’Allier distribue aux communes
de Clermont Ferrand et de Cournon d’Auvergne
une eau potable unique en France par son
traitement et sa fiabilité.
C’est Opaline®, procédé Veolia Water
Technologies à base de charbon actif en poudre
et d’ultrafiltration qui a le mieux répondu
aux attentes du client et donc a été installé à
grande échelle.
Composé de deux étapes successives Opaline®
comporte :
• un prétraitement incluant un passage sur
charbon actif en poudre.
• une séparation par membrane
d’ultrafiltration, véritable barrière physique,
stoppant toutes les particules de taille
supérieure à 0,02 µm, donc les bactéries et
les virus.
Cette membrane affine encore plus les
traitements et garantit une eau désinfectée.
La ville de Clermont-Ferrand a anticipé l’avenir
avec la construction de cette nouvelle usine en
• réalisant une unité de production d’eau
potable ultramoderne, performante
permettant d’éliminer les matières
organiques et les pesticides,
• adaptant les traitements aux variations de
la qualité d’eau brute,
• évitant une sur-consommation de CAP
du fait de l’action « ciblée sur les matières
organiques et les pesticides»,
• garantissant la fiabilité de l’usine et
lui offrant une certaine souplesse en
automatisant en partie l’exploitation,
• utilisant des matériaux de «long terme» : béton
pour les ouvrages, bois pour les batiments, inox
des canalisations...
L’usine de Clermont Ferrand s’insére
désormais dans un paysage tant industriel
que pavillonnaire tout en gardant une
dimension humaine :
• Emprise au sol limitée grâce à la compacité
des traitements
• Toiture végétalisée pour la retenue des eaux
pluviales ainsi que l’isolation thermique
• Circulations distinctes pour exploitants et
visiteurs
• Eclairage naturel favorisé et protection
solaire grâce à des toiles tendues.
• Espace paysagé extérieur simple d’entretien,
• Circuit de visite, avec cheminement
extérieur offrant une vue sur toutes les
étapes de traitement et sur les reliefs
environnants.
Une belle expression architecturale pure et
humaine à l’image de la ville de Clermont
Ferrand. �
11
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WAVE #06
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016
Danone
Objectif " zéro émission carbone en 2050 "
Une nouvelle station d’épuration en
Slovénie pour améliorer la qualité des eaux
superficielles et préserver le Golfe de Venise
D
N
anone et Veolia ont noué
une alliance inédite afin
d’optimiser la gestion des
ressources naturelles. L’alliance
couvre les domaines du cycle de
l’eau, de la gestion des déchets, de
l’agriculture durable et de l’efficacité
énergétique.
" Il y a chez Danone trois ressources
stratégiques : le lait, l’eau et le
plastique. Nous voulons les gérer de
façon circulaire, c’est-à-dire réduire
leur consommation, les recycler et
avoir une empreinte la plus faible
possible sur la planète " résume
Pascal de Petrini, Vice-Président
Exécutif en charge des ressources
stratégiques de Danone. L’objectif
de Danone étant de réduire de 50%
ses émissions de CO2 en 2030 et
devenir carbone neutre à horizon
2050.
Ce partenariat concerne les
170 usines du groupe, et leurs
environnements, dans le monde
entier, et il couvre les cinq divisions :
les produits laitiers frais, la nutrition
infantile, les eaux, la nutrition
médicale et l’Afrique.
Ce projet sera déployé de manière
progressive : dix à quinze sites
seront étudiés chaque année afin
de trouver des solutions concrètes,
et des premières initiatives pilotes
seront lancées. L’objectif est de
trouver des solutions adaptées aux
besoins d’un site et réplicables à
d’autres établissements de Danone.
Selon Laurent Panzani, Global
Director Food & Beverage chez
Veolia, “ l’objectif est de fédérer
l’ensemble des expertises Veolia
afin d’aider les équipes Danone à
atteindre les objectifs ambitieux
qu’elles se sont fixées. L’expertise
technologique de VWT intégrée à
l’offre globale Veolia va proposer des
solutions innovantes au service de
la performance des usines Danone
(baisse de la consommation d’énergie
et d’eau, une meilleure valorisation
des déchets…) mais aussi au service
de leurs environnements en amont
comme en aval (les fournisseurs de
matières premières, les fermiers, les
consommateurs, les riverains,..). "
Pour Bruno Valla, VP Alliance
Deployment chez Veolia “ c’est plus
qu’un partenariat commercial : avec
Danone nous partageons les mêmes
valeurs ayant pour objectif de créer
et de développer des économies
circulaires grâce aux industries et
aux municipalités. Ces valeurs fortes
et communes sont notre moteur
pour optimiser la durée de vie de
nos ressources naturelles. L’idée est
que Danone atteigne plus vite ses
objectifs environnementaux grâce
à nos technologies et expertises.
En parallèle, nous améliorerons les
écosystèmes d'économie circulaire
en soutenant les initiatives sociales
et économiques grâce à notre
organisation et notre réseau. ”
VWT participe au succès de cette
alliance grâce à son expertise
technologique dans l’industrie
agroalimentaire et son réseau
international. VWT a déjà éprouvé
plusieurs solutions aidant ses
clients industriels à mieux gérer
leur ressource en eau telle que
les systèmes « Zéro Rejet Liquide
(ZLD)», les solutions de recyclage, les
systèmes de récupération des eaux,
la production de biogaz grâce aux
effluents,…
Par ailleurs, VWT accompagnera
Danone dans l’industrialisation
de son traitement d’eau : ils
dupliqueront les solutions dans
différents pays. En travaillant sur
ces projets conjoints, VWT exploite
pleinement sa capacité à proposer
des solutions standardisées issues
de son portefeuille technologique
inégalé et met à disposition sa
couverture géographique : ses
filiales proposent localement leur
expertise aux sites Danone basés
sur le même territoire.
“ C’est extrêmement motivant de
travailler avec les équipes Danone
sur des solutions globales : il y a une
vraie volonté de la part du client de
prendre soin de la ressource en eau,
et d’aller au-delà des traditionnelles
attentes du marché. Nous avons
commencé par réaliser des audits
sur les sites de nutrition infantile
afin d’optimiser la consommation
d’eau de leurs usines actuelles ou à
venir ; nos préconisations vont de
l’amélioration d’un équipement déjà
opérationnel à la mise en place d’une
solution reuse par exemple ”, indique
de son côté Audrey Bacheley, business
development manager chez VWT,
département Markets & Offers. �
ova Gorica, ville frontalière avec l’Italie
et proche de la Croatie, rejette ses
eaux dans une rivière se déversant dans le
Golfe de Venise, milieu écologique fragile
et sensible. C’est le souci de préservation de
cet écosystème aquatique qui a conduit ces
trois pays frontaliers à imposer des niveaux
de traitement poussés pour tout rejet dans
le Golfe et à entreprendre la réalisation d’une
nouvelle station d’épuration intercommunale,
opérationnelle depuis un an.
Cette ambition est en ligne avec l’objectif
européen de connecter 95% des ménages
de la zone à un système d’assainissement
collectif et de traiter leurs eaux usées
permettant ainsi d’améliorer la santé et les
conditions d’hygiène de ces citoyens. Un
accord de financement de l’Union Européenne
a d’ailleurs permis la réalisation de cette
nouvelle installation et des collecteurs de
transfert associés.
D’une capacité de 52 000 équivalents
habitants (EH) pour la ligne eau et 80 000 EH
pour la ligne boue, il s’agit de la première
référence OTV, filiale de Veolia Water
Technologies, en Slovénie. Cette belle usine
intègre des technologies éprouvées telles
que le bioréacteur à membranes Biosep®
et le séchage thermique des boues. Ces
technologies permettent d’atteindre un
niveau de traitement poussé des eaux usées
répondant aux exigences des directives
européennes et de protection du milieu
aquatique récepteur.
" Le chantier a été finalisé en seulement 15
mois ! Cette prouesse n’aurait pu être opérée
sans une gestion exemplaire du projet avec la
municipalité et un partenariat réussi avec les
entreprises slovènes fortement impliquées dans
ce projet. " souligne Jean-Paul Colin, Directeur
des Opérations Export chez OTV LMP (Large
Municipal Projects). La construction d’un
réseau d’assainissement d’environ 19 000 km
de long et ses installations connexes dans
les municipalités de Nova Gorica, Šempeter–
Vrtojba et Miren– Kostanjevica, a permis de
connecter ces 3 municipalités à la station et
de parfaire cette réalisation.
La station a permis à la communauté urbaine
de Nova Gorica de redonner vie à la rivière
Soča : une amélioration de la vie sousmarine bien entendu mais également la
réappropriation du milieu aquatique par les
kayakistes et par les plaisanciers. Nova Gorica
est désormais classée n°1, en Slovénie, en
matière de protection de l’environnement et
de gestion de fonds européens.
L’inauguration officielle de la station a eu lieu
en décembre 2015 en présence de la ministre
de l’environnement slovène, Irena Majcen,
de l’ambassadeur de France, Pierre-François
Mourier, des maires de Šempeter-Vrtojba,
Milan Turk, de Miren-Kostanjevica, Mauricij
Humar et de Nova Gorica, Matej Arčon. �
13
14
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 15
WAVE #06
Saint-Jacquesde-Compostelle
Cagnes-sur-mer
La première station à énergie positive
D
Innovation dans l’assainissement
par temps de pluie
P
remière en Europe, Veolia
Water Technologies intègre le
procédé BioActifloTM à une station
d’épuration pour lui offrir la capacité
de traiter des débits excédentaires
par temps de pluie mais aussi une
capacité de traitement biologique
additionnelle par temps sec quand
cela est nécessaire.
Comme bon nombre de pays
méditerranéens, l’Espagne est de
plus en plus souvent frappée par
des précipitations à la fois intenses
et soudaines : en mars 2016, la
Corogne (Nord-Ouest) a ainsi subi
des pluies diluviennes qui ont fait
déborder les cours d’eau de leur
lit. Au-delà des retombées les plus
spectaculaires – caves inondées,
rues devenues torrents … – ce
type d’épisode pluvieux peut avoir
des conséquences très négatives
pour l’environnement. En effet,
le flux d’eau entrant dans une
usine d’assainissement lors de ces
événements orageux peut dépasser
sa capacité maximale de traitement
par temps de pluie. L’usine est alors
dans l’impossibilité d’atteindre les
niveaux de qualité de rejet imposés
par la législation. De tels pics de
pollution peuvent causer des
pertes d’efficacité épuratoire et des
dommages majeurs sur le milieu
naturel récepteur.
Dans ce contexte, l’Union
européenne attire régulièrement
l’attention des Etats membres sur
la nécessité de mieux traiter les
eaux pluviales et de préserver aussi
bien l’écosystème que le bien-être
des populations. C’est ce que va
faire la ville de Saint Jacques de
Compostelle en choisissant la
technologie BioActiflo™ développée
par Veolia Water Technologies pour
moderniser sa station d’épuration.
Depuis plus de trente ans, cette ville
du Nord Ouest de l’Espagne, fait
du traitement des eaux résiduaires
une priorité. C’est ainsi qu’elle avait
construit la Estación Depuradora de
Aguas Residuales (EDAR) de Silvouta
à 10km du centre, dès 1982. EN
2016, l’EDAR a atteint les limites de
ses capacités. Les flux maximums
qu’elle peut traiter chaque jour
sont souvent dépassés par temps
sec, quand les installations ne
débordent pas tout simplement en
cas de fortes pluies.
Le procédé BioActiflo de Veolia
Water Technologies s’est
rapidement imposé comme la
meilleure solution du fait de ses
nombreux avantages. Grâce à
sa vitesse de décantation élevée
(environ 100 m/h), BioActiflo est
d’une grande compacité. Cela
convenait à la collectivité qui
n’avait pas de foncier disponible
et a en outre permis de réaliser
les travaux sans interruption du
fonctionnement de la station.
Mis au point et très répandu en
Amérique du nord, BioActiflo est
spécialement conçu pour répondre
aux problématiques de débits
excédentaires par temps de pluie et
éviter ainsi le lessivage hydraulique
des ouvrages de traitement
biologique. Il offre aussi une
capacité de traitement biologique
additionnelle de temps sec quand
cela est nécessaire.
La technologie repose sur
un réacteur de contact où la
matière organique est d’abord
adsorbée / absorbée grâce aux
micro-organismes présents dans
la boue activée de la station.
Dans une seconde étape, les eaux
épurées passent par l’ouvrage de
décantation haute performance
Actiflo® où les matières en
suspension sont lestées par du
microsable et ainsi séparées de
l’eau.
Dimensionné pour une capacité
de traitement de 20 065 m⁳/jour,
BioActiflo permettra à la station de
Saint Jacques de Compostelle de
générer des effluents de meilleure
qualité (DBO inférieure à 25 ppm et
matières en suspension inférieures
à 35 ppm).
Co-financés par l’Union européenne,
le ministère espagnol de l’agriculture
et la région Galice, les travaux
doivent s’étaler sur huit mois, suivis
de deux mois de tests. �
ès 2019, la station de Cagnessur-mer traitera les eaux usées
de 160 000 habitants du Symisca,
syndicat regroupant la métropole
Nice Côte d’azur et les communes
de Cagnes-sur-mer, La Colle-surLoup, Villeneuve Loubet et St-Paulde-Vence.
Implantée sur des friches
industrielles entre la voie ferrée
et l’autoroute, cette usine sera la
première station d’épuration de
France à énergie positive.
Des équipements innovants et
performants
Pour augmenter les performances
épuratoires et garantir un
traitement d’eau conforme
aux normes européennes, le
groupement d’entreprises
(mandataire OTV) a proposé une
complémentarité de procédés
modulaires et efficaces:
• Un stockage des excédents de
temps de pluie,
• Un traitement primaire, puis
flottation rapide Spidflow®
• Des biofiltres nouvelle génération
« Biostyr Duo® », ergonomiques
et fermés,
• Un traitement des boues avec
concentration puis séchage à
basse température avant une
digestion
Des économies d’énergie
effectives et contrôlées
Pour que, en toute saison, la station
produise plus d’énergie qu’elle n’en
consomme plusieurs sources sont
garanties :
• Baisse de la consommation
grâce à une bonne isolation
des ouvrages, une réduction du
volume de boues produites et une
réutilisation des eaux traitées,
• Valorisation des boues générées
comme « produits » ce qui
permet de compenser a minima la
consommation d’énergétique de
leur traitement,
• Démarche énergétique
exemplaire avec limitation des
consommations, valorisation de
toutes les sources potentielles
(solaire, pompes à chaleur…), et
production de biométhane à des
fins de revente par réinjection
dans le réseau GrdF.
Un suivi des puissances
consommées et récupérées et un
logiciel de conduite énergétique
seront mis en place dès la 1ère
année d’exploitation, afin de
certifier l’installation ISO 50001.
Des nuisances maitrisées
Respectueux de ses voisins, le
Symisca garantit une parfaite
maîtrise des nuisances sonores et
olfactives, tant durant les travaux
qu’ensuite lors de l’exploitation, et
ce grâce à :
• L’isolation acoustique des locaux
• Le contrôle du passage de
véhicules
• La création de deux unités de
désodorisation physico-chimique
complétées d’un traitement au
charbon actif
• Le suivi des performances de la
désodorisation par des « nez »
électroniques.
Une architecture accueillante et
humaine
Véritable trait d’union architectural
entre le Domaine du Loup et
l’hippodrome, la nouvelle usine sera
repérable à l’entrée de Cagnes-surMer par son architecture prenant
en compte toutes les particularités
du site : bâtiment industriel traité
comme un ouvrage résidentiel et
cerné d’espaces verts.
Un circuit pédagogique alliera
confort et didactique et pourra
recevoir jusqu’à 50 visiteurs
cheminant à l’intérieur de l’usine.
Quant à l’ancienne station
d’épuration, les Cagnois la
découvriront transformée en
parc urbain, le long des berges de
la Cagne avec le bassin d’orage
recouvert de végétation. �
QUELQUES CHIFFRES
Capacité de traitement :
• 147 400 habitants par temps sec
• 159 300 par temps de pluie
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ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 17
WAVE #06
INTERVIEW
Refonte du traitement
biologique de Seine Aval :
par la tranche biofiltration en mars
2017.
Notre challenge principal en tant
que groupement dans un marché
de conception-réalisation était bien
entendu de respecter ce planning.
Le SIAAP est exigeant en termes de
qualité et de délai et aujourd’hui
nous sommes fiers d’avoir tenu nos
engagements.
l’un des chantiers les plus importants d’Île-de-France
est en passe de s’achever
Zone biofiltration. Vue extérieure générale Biostyr®
la planification des travaux.
Didier Le Tallec, Directeur OTV LMP
(Grands Projets Municipaux)
Pouvez-vous nous décrire en
quelques mots le contexte de ce
projet ?
L’usine d’épuration de Seine Aval,
gérée par le Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de
l’Agglomération Parisienne* (SIAAP)
traite chaque jour de l’ordre de 1,5
million de m⁳ pour une population
d’environ 6 millions d’équivalent
d’habitants : c’est la plus grande
usine d’Europe.
La modernisation du traitement
biologique de Seine Aval est l’une des
dernières étapes de refonte de l’usine
qui a pour objectif de la rendre plus
compacte, de minimiser son impact
sur les riverains et de répondre aux
exigences de la Directive Cadre sur
l’Eau (DCE).
Le challenge relevé par notre
groupement a été de trouver une
solution permettant d’utiliser les
ouvrages existants les plus récents
et de les intégrer dans une nouvelle
filière biologique tout en tenant
compte de contraintes de phasage
importantes pour que l’usine
continue à traiter les eaux usées au
niveau requis par la réglementation
actuelle.
Quel est le rôle d'OTV dans le
groupement ?
OTV est mandataire du groupement
d’entreprises composé d’un sous
groupement d’épurateurs (OTV
mandataire et Suez), d’un sous
groupement de Génie Civil (Eiffage
TP mandataire et le groupe Vinci) et
d’un sous groupement d’architectes
(Luc Weizman Architecte et Lelli
Architectes). OTV est ainsi en charge
de la coordination du groupement
principal, un rôle important
d’animateur qui doit s’assurer
que chaque étape est respectée
et que tout document émis par
le groupement sera validé par le
maître d’ouvrage et son assistant car
conforme au marché.
Quels sont les avantages de
la solution proposée par votre
groupement ?
La solution proposée combine une
extension d’ouvrages existants de
biofiltration (ajout de 40 Biostyr®
– Technologie OTV - VWT) et une
Pouvez-vous nous donner quelques
chiffres clefs concernant les moyens
mis en œuvre pour la construction?
nouvelle filière de traitement
membranaire (plus de 460 000 m²
de membranes) permettant d’obtenir
une eau d’excellente qualité qui
servira notamment de réserve d’eau
industrielle pour le site en lieu et
place d’un pompage d’eau de nappe.
Ces technologies sont compactes et
éprouvées depuis plusieurs années.
Quelle organisation avez-vous
mise en place pour mener à bien ce
projet ?
Le délai accordé était relativement
court pour un projet d’aussi grande
taille dont le montant des travaux
s’élève à 777 millions d’euros HT.
Le challenge d’OTV en tant que
mandataire était de prévoir une
organisation sans faille pour relever
un défi de taille : construire cette
usine en 40 mois seulement !
Nous avons mis en place une
cellule commune regroupant dans
les mêmes locaux pendant 2 ans
l’ensemble des intervenants du
groupement. Les 150 à 200 personnes
mobilisées, suivant la période des
études, ont collaboré étroitement
pour optimiser ensemble le
dimensionnement définitif ainsi que
Les travaux auront duré 40 mois,
nécessité 160 000 m⁳ de béton, 27
grues en pointe et 1200 personnes
sur site (groupement et soustraitants) ce qui en a fait l’un des plus
gros chantiers d’Île-de-France. Les
Epurateurs ont su gérer l’intervention
simultanée d’une vingtaine de soustraitants.
Le sous groupement Génie Civil
a, quant à lui, intégré dans le
planning des méthodes de travail
éprouvées et toutes les mesures de
sécurité nécessaires pour répondre à
l’ampleur du projet et les co-activités.
Quelle est votre stratégie de
gestion des risques lors de la mise
en route prévue en 2017 ?
L’organisation du sous groupement
Epurateurs dispose d’un Directeur
de mise en route dont l’équipe est
déjà en place et travaille depuis
plus d’un an et demi au phasage
du démarrage de l’usine. Tous les
scénarios possibles lors de la mise en
route ont été anticipés et toutes les
solutions de secours sont d’ores et
déjà prêtes.
Nous préparons aussi la formation
des futurs exploitants : le
groupement doit former près de 600
collaborateurs du SIAAP en prévision
de l’exploitation de l’usine. Nous
exploiterons l’usine pendant toute
la durée de mise en route avec 30
exploitants propres au groupement
Epurateurs. Démarrer une usine de
cette taille ne s’improvise pas !
Qu’en est-il du respect des délais ?
Les travaux ont débuté en 2013
et seront terminés en février 2017
en ligne avec le planning fourni à
notre client au démarrage malgré
les intempéries qu’a pu connaitre
le chantier. Le sous groupement
de Génie civil a été remarquable
en termes de respect des délais ce
qui nous a permis de disposer du
temps suffisant pour installer tous
les équipements. Nous sommes
aujourd’hui à 4 mois de la mise en
route process de l’usine qui débutera
Quels sont les bénéfices attendus
pour l’environnement et les
riverains ?
Les riverains vont voir disparaître du
paysage les bassins biologiques à ciel
ouvert au profit d’ouvrages compacts
et confinés minimisant les nuisances
visuelles et olfactives. Le site Seine
Aval est ainsi rendu encore plus
accessible aux franciliens pour de
belles balades à pied ou à vélo.
D’autre part, le respect de la norme
DCE, même en temps de pluie,
permettra d’assurer la qualité d’eau
au rejet. On voit déjà aujourd’hui
une nette augmentation du nombre
d’espèces piscicoles dans la Seine avec
notamment le retour du saumon et
on peut espérer l’arrivée d’espèces
encore plus sensibles dans le futur.
En conclusion, ma plus grande
satisfaction va à l’adresse de mes
équipes qui ont géré ce projet de
façon remarquable : réaliser un
projet de cette taille en une seule
étape est une première en Europe
dans notre métier. La capacité de
gérer des projets de cette taille
fait partie de la spécificité des
métiers d’OTV aujourd’hui et c’est
grâce à ce type de grands projets
français qu’OTV assoit sa présence à
l’international. �
* Le SIAAP (Syndicat
Interdépartemental pour
l’Assainissement de l’Agglomération
Parisienne) est le service public qui
dépollue chaque jour les eaux usées
de près de 9 millions de Franciliens,
ainsi que les eaux pluviales et
industrielles, pour rendre à la Seine
et à la Marne une eau propice au
développement du milieu naturel.
Le SIAAP, avec ses 1700 agents,
dépollue 7J/7, 24H/24, près de
2,5 millions de m³ d’eau, transportés
par 440 km d’émissaires et traités
par ses 6 usines d’épuration.
Zone biofiltration. Vue détail coque Biostyr®
18
WAVE #06
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016
Eau adoucie à votre
robinet
Economies et confort pour les usagers
U
n peu de douceur dans ce monde
de brutes… contre les problèmes
d’entartrage d’équipements et des réseaux
d’eau chaude que connaissent les particuliers
ou les industriels, Veolia Water Technologies
propose dès le stade de la production d’eau
potable, toute une gamme de traitement
d’adoucissement collectif.
Lorsqu’on demande à des consommateurs
leur ressenti sur le service de l’eau,
40 % d’entre eux évoquent
clairement les problèmes
de dureté de l’eau du
robinet, leur souhait de
voir diminuer sa teneur
en calcaire pour connaître
au quotidien le confort
d’utilisation d’une eau
adoucie.
En effet, qu’ils soient
particuliers ou industriels,
l’utilisation régulière d’une eau dure
(chargée en ions calcium et bicarbonates) est
source de multiples désagréments : irritations
de la peau, dépôts visibles sur la vaisselle,
dans les salles de bains et les cuisines,
entartrage des canalisations d’eau chaude et
vieillissement prématuré de l’électroménager.
Faire face à ces situations nécessite alors
de recourir à toutes sortes de produits
chimiques ou d’entretien type détergents
ou anticalcaires et/ou à des adoucisseurs
individuels.
Malgré cela, le fonctionnement des
équipements domestiques reste altéré
et leur efficacité baisse, entraînant une
surconsommation énergétique. Côté
dispositifs individuels, outre leurs prix, des
installations défectueuses ou ayant un
mauvais entretien peuvent même provoquer
des non-conformités de qualité de l’eau.
En permettant de réduire la dureté de l’eau
le plus en amont possible, les solutions
mutualisées d’adoucissement de Veolia
Water Technologies bénéficient à toute la
collectivité : confort d’utilisation, pouvoir
d’achat augmenté grâce aux économies
réalisées, réduction des couts de traitement
d’eau pour les industriels, gestion
patrimoniale de réseau optimisée, impact
environnemental positif…
Selon les contextes locaux
de ses clients, Veolia Water
Technologies propose
plusieurs procédés
de décarbonatation
collective : la
Nanofiltration, mais aussi
Multiflo™ Softening, sa
technologie de
décarbonatation et
d'adoucissement qui utilise de la
chaux ou de la soude comme réactifs. La
gamme comprend aussi Actiflo™ Softening,
qui associe la clarification et l'adoucissement
de l'eau dans une seule unité de traitement
en vue de réduire la dureté, l'alcalinité,
la silice, les métaux lourds et d'autres
paramètres dissous. Enfin, Actina™ qui
repose sur le principe de la décarbonatation
catalytique, et consiste à modifier l’équilibre
calco-carbonique de l’eau à traiter par
injection de soude ou de chaux dans un
réacteur et à provoquer ainsi le dépôt du
calcaire sur du sable en fluidisation.
Depuis plus de trente ans, Veolia Water
Technologies développe son savoir-faire en
adoucissement collectif. Les décideurs de plus
de 150 projets en Europe ont choisi de nous
faire confiance. Et vous ? �
Eaux usées réutilisées,
ressources préservées,
économies assurées !
Face au stress hydrique croissant et aux
pénuries d'eau, pourquoi se contenter de
rejeter directement et simplement les eaux
usées traitées au milieu naturel alors que
la loi permet de les réutiliser dès lors que
cela est compatible avec les normes de
santé publique et la sécurité sanitaire ?
Pourquoi utiliser de l’eau potable dans les
toilettes, pour l’arrosage des espaces verts
ou le nettoyage des rues? Aujourd’hui, une
station d’épuration peut faire bien plus que
dépolluer l’eau. Les technologies qu’elle peut
intégrer permettent de traiter les eaux usées
à un niveau de qualité tel qu’elles peuvent
être réutilisées pour une multitude d’usages
et ainsi connaître plusieurs vies.
A Sainte Maxime dans le Var, on l’a bien
compris puisque le golf de la ville est arrosé
depuis 10 ans avec de l’eau traitée générée
par l’usine d’assainissement de Veolia Water
Technologies économisant ainsi 12% d'eau
potable, si précieuse en été en période
d’affluence touristique. En Australie, grâce à
la filière reuse mise en œuvre au sein du site
Darling Quarter, la consommation en eau
potable (pour la climatisation, les sanitaires
ou autres) a été réduite de 92%.
L’eau usée devient non seulement une
ressource alternative, synonyme de
préservation des réserves d’eau potable,
mais c’est en outre la seule ressource en eau
dont le volume croît avec le développement
économique et la consommation.
Dans le monde entier, pour un nombre
croissant d’industriels et de complexes
touristiques ou tertiaires, importants
consommateurs d’eau, la solution
réutilisation (ou reuse) n’a ainsi que des
avantages. D’une part, ils sécurisent leur
approvisionnement en eau, en ne dépendant
plus des précipitations ou d’éventuelles
restrictions sur l’eau potable.
D’autre part, ils font des économies
substantielles soit sur les coûts de l’eau
potable, puisqu’ils en consomment moins
lorsqu’ils recyclent leurs propres effluents,
soit sur le prix de l’eau usée retraitée ,
généralement fixé à un niveau bien inférieur
à celui de l’eau potable par les collectivités.
Pour la plupart des applications, l’eau usée
traitée ayant rarement besoin d’un niveau
de traitement aussi poussé que pour l’eau
potable, sa production requiert moins de
réactifs chimiques, d’énergie, ce qui fait
baisser le coût de l’eau.
De Durban en Afrique du Sud , à Honolulu
à Hawai, à Tarragone en Espagne ou dans
de nombreux autres pays, les usines de
traitement et recyclage des eaux usées
Veolia Water Technologies font ainsi
bénéficier, au meilleur prix, de nombreux
clients municipaux et industriels d’une
eau de qualité parfaitement adaptée à
leur besoin. Une valorisation infinie d’une
ressource première malheureusement
tarissable ! �
19
20
WAVE #06
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016
Dessalement
Créer de la valeur
une alternative pour augmenter
les ressources en eau disponibles
E
n 2030, près de la moitié
de la population mondiale1
vivra dans une situation de stress
hydrique, conséquence de la
croissance démographique qui fait
exploser les besoins en eau pour
la consommation des hommes,
l’agriculture ou l’industrie et qui
exacerbe les conflits d’usage. On
estime ainsi que la demande totale
en eau va plus que doubler d’ici
2050.
72% de la surface totale de la terre
est recouverte d’eau, mais 97% de
cette eau est salée ou saumâtre.
Pour les pays qui font face à des
pénuries chroniques, les seules
ressources en eau disponibles
seront les eaux usées retraitées ou
l’eau salée.
Fort de plus de 40 ans d'expérience,
technologies et savoir-faire en la
matière, Veolia Water Technologies
accompagne les municipalités et les
industriels du monde entier dans
la mise en œuvre de leur stratégie
de dessalement de l’eau de mer. Ses
filiales spécialisées construisent des
stations de dessalement et eaux
saumâtres, ainsi que des unités de
toutes tailles, pouvant utiliser quatre
types de solutions : distillation
à effets multiples (MED), multistage flash (MSF), dessalement par
osmose inverse (OI) et dessalement
hybride.
En ce qui concerne le dessalement
OI, Veolia Water Technologies
a développé son expérience
en matière de dessalement en
déployant plus de 1 950 usines
et systèmes compacts d’osmose
inverse dans le cadre de projets de
toutes tailles et de toute complexité
En voici quelques exemples :
à partir des boues d’épuration
Sur, Oman
A Sadara, en Arabie saoudite
A l’issue des travaux de
construction de la plus grande
usine de dessalement par
ultrafiltration et OI du pays,
SIDEM en assurera pendant 10 ans
l’exploitation et la maintenance
pour le compte de son client
Marafiq-Saudi Aramco.
Campo de Dalias, Espagne
A Sur, au Sultanat d’Oman
A 160 km au sud-ouest de Mascate,
Veolia lutte contre l'épuisement
des ressources en eaux : 350 000
habitants de la région de Sharqiyah
sont ainsi alimentés par l’usine
de Sur qui produit désormais
131 800 m⁳/jour d'eau potable par
OI.
A Campo de Dalias, en Espagne
L’objectif de cette nouvelle station
était de réduire l’eau prélevée dans
les aquifères, leur permettant ainsi
de se régénérer naturellement. La
nouvelle usine exploitée par Veolia,
d’une capacité de production de
97 200 m⁳/jour d’eau potable,
s’intègre parfaitement dans
le paysage côtier et des
panneaux photovoltaïques ont
été installés afin de réduire la
consommation énergétique du
site, en complément du système de
récupération énergétique.
21
Sadara, Arabie Saoudite
A Qidfa, aux Emirats arabes Unis
L’usine de dessalement de Fujairah
2, exploitée par Veolia, produit
591 000 m⁳/jour d’eau. Associée
à une centrale énergétique de
2 000 MW construite par Alstom,
cette usine de dessalement a la
particularité de combiner pour
la première fois des technologies
d’osmose inverse et de distillation
à effets multiples (MED). Cette
solution hybride développée
exclusivement par VWT permet
d’optimiser l’utilisation de
l’électricité produite par la centrale
électrique. �
1
Source FAO
L
a gestion des volumes
croissants de boues issues
des procédés de traitement
et d'épuration des eaux usées
constitue un défi environnemental
majeur pour les municipalités et
les industriels du monde entier.
En France, plus de 5 millions de
tonnes de boues déshydratées
sont générées chaque année par
le traitement des eaux usées.
Pourtant, ces boues ne devraient
pas être considérées comme
un déchet mais bien comme
une ressource potentiellement
valorisable.
En effet, il est aujourd’hui possible
d’extraire des boues des matières
valorisables et de générer des sousproduits bénéfiques à l’agriculture.
Le traitement des boues et leur
valorisation en énergie contribue
par ailleurs à réduire les coûts
d'exploitation des usines de
traitement des eaux usées.
Les solutions visant à réduire la
production de boues en amont de
la filière de traitement des eaux
sont de plus en plus performantes.
Le poids et le volume des boues
résiduelles sont ainsi minimisés et
le potentiel de nuisance olfactive ou
polluante est réduit.
Digestion et méthanisation
La méthanisation consiste à utiliser
les boues séparées de l’eau pendant
le traitement pour produire du
biogaz via la digestion des boues.
Le biogaz peut être valorisé
directement par combustion dans
une chaudière pour produire de
la chaleur ou dans un groupe de
cogénération pour générer chaleur
et électricité.
La co-digestion suit le même
procédé, en ajoutant aux boues des
matières hautement biodégradables
telles que des résidus de l’industrie
agroalimentaire, ce qui augmente
la production de biogaz et donc
d’électricité.
En plus de produire du biogaz,
la digestion des boues permet
de réduire de 30% le tonnage
des boues résiduelles, appelées
digestat. Ce digestat contient par
ailleurs un ensemble de composés
valorisables (minéraux, matière
organique, azote, phosphore, etc.).
Face aux attentes des citoyens,
à une production annuelle
toujours croissante, à un contexte
législatif qui se durcit et à des
frais d'élimination de plus en plus
élevés, le traitement des boues
est un élément majeur à intégrer
dès la conception d'une filière de
traitement d'eau. Depuis plus de
60 ans, Veolia conçoit et opère des
technologies de valorisation du
méthane comme biogaz et source
d’énergie, très efficaces pour la
gestion des boues des eaux usées. �
STRUVIA™ : Le recyclage durable du phosphore à partir des eaux usées
Composant de l’ADN, le phosphore est un nutriment
essentiel à la vie et au développement de tous les
êtres vivants. Il est un ingrédient clé des fertilisants
utilisés en agriculture et en alimentation animale.
Produit essentiellement à partir d’extraction
minière, il n’existe à l’heure actuelle aucun substitut
de synthèse alors que la demande croît avec la
pression démographique mondiale.
Struvia™ est une solution qui permet de récupérer,
sous forme de cristaux de struvite, le phosphore
des effluents issus des activités industrielles et
agricoles ou des collectivités urbaines, ouvrant ainsi
la voie à un recyclage du phosphore en circuit court,
en agriculture notamment. Elle s'applique sur les
retours de traitement des boues, c'est à dire sur les
centrats ou sur les filtrats de déshydratation des
boues, après un traitement par digestion anaérobie.
La technologie Struvia a été conçue par Veolia Water
Technologies pour faciliter la valorisation et la
réutilisation du phosphore. Elle permet aux clients
industriels et municipaux de transformer une
source de coûts (achat de sels métalliques, coûts
d'évacuation des boues) en source de bénéfices
(la vente de la struvite comme fertilisant). Struvia
s’adapte à toutes les démarches d’économie
circulaire et de développement durable.
22
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 23
WAVE #06
ECODISK®
Solution Plug and Play pour le traitement des eaux usées
domestiques
Compacte, robuste et
écologique, la solution de
traitement biologique Ecodisk®
est conçue pour s’intégrer
sans nuisance en milieu
rural ou semi-urbain : petites
et moyennes collectivités,
complexes hôteliers, campings,
bases vie…
Ecodisk® est un traitement
biologique des effluents avec
adaptation automatique
aux variations de charge et
aux variations hydrauliques.
Des bactéries se développent
naturellement sur les disques
en rotation et partiellement
immergés formant ainsi un
gazon biologique.
Simple de fonctionnement,
très fiable et simple
d’installation, la solution
Ecodisk® répond aux exigences
européennes de traitement
- possibilité de traitement de
l’azote et du phosphore – et
correspond parfaitement
aux demandes actuelles de
nombreux organismes ou
collectivités.
Une performance qui,
combinée à l’emploi de
composants de haute qualité
et à la stabilité du traitement
biologique, garantit longévité
et pérennité de la solution.
AVANTAGES
• Faible consommation
énergétique
• Exploitation simple et
minimale
• Absence de nuisance :
sonore, visuelle, olfactive
• Faibles coûts d’installation et
d’exploitation
• Extension et réhabilitation
de stations existantes
REFERENCES
Glencolumbkille (Irlande)
Première référence Ecodisk® en Irlande
La future station d’épuration Ecodisk®, d’une
capacité de 1 000 EH, permettra de traiter
les eaux usées de la ville de Glencolumkille,
située au Nord de l’Irlande.
La technologie Ecodisk® a été choisie pour sa
compacité, sa conception haute-qualité et sa
très faible consommation énergétique. Les
quatre lignes de traitement Ecodisk® seront
livrées en début d’année prochaine pour une
réception de la station courant 2017.
Grésy-sur-Isère (France)
Livrée en décembre 2015, la station d’épuration
de Grésy-sur-Isère (73) permet de traiter les
effluents domestiques d’une capacité de
2 000 EH. La solution retenue est une solution
Ecodisk® M combinant :
•le procédé Ecodisk® pour le traitement
biologique
•le procédé lits roseaux pour la clarification
des effluents et le stockage des boues
Le client a été séduit par cette solution
plus compacte qu’une solution roseaux
initialement demandée et très simple
d’exploitation.
ANOXKALDNES™ MBBR
Traitement biologique de pointe en configuration « Pure MBBR » biofilm ou en configuration « Hybas MBBR » - IFAS, biofilm & boues
activées
APPLICATIONS
�
Nouvelle
installation de
traitement ou réhabilitation
d’installation existante
�
Elimination
de la pollution
carbonée (DCO & DBO₅), des
matières en suspension (MES),
de l’azote et du phosphore
�
Aussi
disponible en
fonctionnement forte
charge, en amont d’un
traitement biologique existant
augmentant les performances
de traitement de la filière en
place.
PERFORMANCES
�
obustesse & performances du
R
biofilm, résistant
- aux fortes variations de charge,
- aux arrivées intempestives de MES,
- aux effluents toxiques.
�
F acilité de fonctionnement
et de contrôle – réactivité
immédiate de l’aération
�
xpérience dans le monde
E
entier avec plus de 800
références
Le MBBR Pack bénéficie de tous les avantages du procédé
AnoxKaldnes™ MBBR dans une offre packagée et standardisée
" plug & play " facile à mettre en œuvre. Le MBBR Pack de Veolia est une
solution efficace et fiable, capable de supporter à de fortes variations
de charges à traiter, qu’elles soient hydraulique ou organique. Une
faible emprise au sol, une livraison rapide et une facilité d’installation
et de mise en route permettent une réduction des coûts d’ingénierie
civile et d’infrastructure tout en assurant une continuité de service
en assainissement durant les travaux. Sa conception modulaire
facilite sa fabrication, le transport et d’éventuelle extension future de
l’installation. La mise en œuvre pouvant intégrer différents procédés de
pré ou post-traitements.
REFERENCES
Antero Resources, West Virginia (USA)
Spécialisé dans les gaz et huiles de
schiste, Antero Resources a octroyé à
Veolia Water Technologies un contrat
pour concevoir et construire leur
nouvelle installation de traitement
et de réutilisation des eaux. La future
usine, qui sera mise en service fin 2017,
traitera et recyclera à terme environ
9 500 m⁳/j d’eau de gisement. Cette
installation sera équipée de technologies
exclusives Veolia Water Technologies,
telles que le MBBR (Moving Bed Biofilm
Reactor) d’AnoxKaldnes™, le procédé de
clarification Actiflo® et le procédé CoLD™,
qui sont particulièrement innovants dans
le domaine du traitement de l’eau pour
réutilisation. Recycler l’eau de gisement
d’une production de gaz et huiles de
schiste va permettre à Antero de réaliser
des économies substantielles, estimées
à environ 150 000 dollars par puits, ainsi
que de diminuer les risques et coûts
associés au transport de l’eau sur de
longue distance pour injection en puits
profonds.
24
WAVE #06
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016
L'eau est notre métier
NOUVEAU !
Le modèle HSF2200-1C : la version
améliorée du filtre à disques
Hydrotech
Cette unité a été développée suite aux
commentaires de nos clients afin de
mieux refléter les demandes actuelles
du marché.
Nouveaux avantages :
•Capacité hydraulique jusqu’à 200 L/s
•Capacité de filtration supérieure de
10-15%
•Emprise au sol 14-21% inférieure au
modèle HSF2200-1F
•Besoins en maintenance minimisés
•Coûts CAPEX et OPEX plus faibles
•Flexibilité concernant les matériaux
de construction
FILTRE A DISQUES HYDROTECH
Le système de filtration idéal pour l’élimination des particules fines
Le filtre à disques Hydrotech est un filtre mécanique autonettoyant qui dispose d'une large
surface de filtration pour une emprise au sol réduite.
WATER TECHNOLOGIES
APPLICATIONS
�
I déal pour les projets de
rénovation avec réutilisation
de bassins existants
limité et réduction de coûts
d’exploitation
AVANTAGES
�
PERFORMANCES
�
�
�
limine le phosphore en
E
sortie jusqu’à < 0,1 mg/L
mprise au sol jusqu’à 75%
E
plus faible que celle des
filtres à sable
mprise au sol jusqu’à 20%
E
plus faible que d’autres types
de microtamis
�
onsommation énergétique
C
réduite de 15%
�
L e seul système à être livré
tout assemblé
�
Travaux de maintenance
ystème compact et à faible
S
empreinte carbone
�
Simple de fonctionnement
�
aintenance réduite au
M
minimum
�
I nstallation simplifiée
(système packagé)
�
F aible consommation en eau
pour le rétro-lavage et en
énergie
�
Fonctionnement en continu
REFERENCES
STEP d’Arvidstorp (Suède)
Elimination du phosphore
� Filtres à disques installés :
6 x HSF2626/18-2F avec pré-traitement
chimique en deux étapes pour
addition de coagulant et de polymère
(concentration en phosphore atteinte
< 0.1 mgPtot/L).
� Première installation de filtres à
disques avec coagulation et floculation
en Scandinavie, et plus grande
installation de ce type en Europe
Papèterie Södra Cell à Värö (Suède)
Traitement primaire
� Trois filtres à disques Hydrotech de
2,6 m de diamètre équipés de
panneaux de filtration à 40 µm
� Traite 2 000 L/s d’eau pompée de la
rivière proche, la Viskan
Veolia Water Technologies fournit une gamme complète de technologies, de solutions et
de services pour concevoir, construire, entretenir ou moderniser des installations et des
systèmes de traitement d’eau potable et des eaux usées.
Nous aidons les villes et les industries à gérer, optimiser et recycler leurs eaux.
Nous développons l’accès aux ressources grâce notamment à des équipements
standardisés, des technologies spécialisées dans le dessalement ou la réutilisation de l’eau.
Nous aidons nos clients à réduire leur empreinte eau tout en générant des économies
substantielles en matière de consommation énergétique et de produits chimiques. Nos
solutions innovantes pour le traitement des eaux usées et des boues maximisent la
production d’énergie et la récupération des matières premières, permettant à nos clients
de capitaliser sur ces nouveaux produits. Ce qui est rejeté par les uns devient une ressource
pour les autres.
Vous pouvez compter sur nos équipes pour vous aider à relever des défis liés au traitement de
l'eau.
Ressourcer le monde
25
26
ÉDITION SPÉCIALE POLLUTEC 2016 27
WAVE #06
L'expertise de Veolia Water Technologies
reconnue au plus haut niveau
Water Company of the Year
Global Water Awards 2016
Water Reuse and Conservation Award
International Desalination Asssociation Conference 2016
Outstanding Professional in Water Reuse and Conservation
distinction award for Dr Roberto Mazzini,
Veolia Water Technologies Italia
International Desalination Asssociation Conference 2016
Directeur de la publication : Elise Le Vaillant
Rédacteur en chef : Clément Leveaux
Coordination : Séverine Le Bideau
Nous souhaitons exprimer notre gratitude à nos clients pour leur confiance,
à nos collaborateurs pour leur passion au travail.
Contributeurs à ce numéro : Audrey Bachelay, Frank Bourdon, Marc Cantegril, Jean-Paul Colin,
Christine de la Noue, María Jesús Fernández, François Galin, Nora Ikene, Elie Laurent, Jean-François Lauzon,
Séverine Le Bideau, Marie Le Jean, Sylvaine Leriquier, Didier Le Tallec, Elise Le Vaillant,
François Mourot, Renaud Natali, Laurent Nugier, Manon Painchaud, Laurent Panzani, Ludovic Renoux,
Jérémie Riche, Marie Selou, Bruno Valla, Samira Vernex.
Design : Veolia Water Technologies Graphic Design Team
Crédits Photos : Photothèque Veolia / LE SQUARE / F. Benausse / A. Desvaux / W. Crozes /
Photos avec l'aimable permission d'ACUAES
Impression : AlphaGraphics
10-31-1291
11/2016
Ressourcer le monde
@VeoliaWaterTech •
Veolia Water Technologies
www.veoliawatertechnologies.com

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