Premières impressions à Kuala Lumpur

Transcription

Premières impressions à Kuala Lumpur
Premières impressions à Kuala Lumpur
Publié sur Alceis (http://www.alceis.com)
Premières impressions à Kuala Lumpur
Après avoir vécu deux ans et demi à Luanda, en Angola, nous étions heureux de revenir en France. Il
était prévu que nous y resterions quelques années, mais notre employeur en a décidé autrement et
nous avons accepté d’aller à Kuala Lumpur après une courte année en Europe.
Nous étions allés en Malaisie auparavant et nous savions que ce n’était pas une mauvaise
destination. L’Angola avait été intéressant et hors de l’ordinaire, mais la vie y est rude sous de
nombreux aspects.
Kuala Lumpur est une ville-monde où tout est possible et simple. Il s’agit d’un pays musulman, mais
cela ne se remarque que par quelques détails : une taxe sur les alcools élevée, des boucheries
porcines séparées et les nombreuses (et belles) mosquées. La population est un melting-pot de
Malais, de Sino-Malais, d’Indo—Malais et de nombreux, nombreux expatriés.
Les enfants à l'école...
Pierre, âgé de quatre ans et demi, est élève au « Lycée Francais de Kuala Lumpur », où il parle
anglais aux récréations avec ses petits camarades. De nombreux enfants sont issus de mariages
mixtes et l’anglais semble être la langue commune. Il a trois heures d’école néerlandaise le mardi
(eh oui, nous sommes néerlandais) et parle trois langues sans efforts.
Deva, notre fille de deux ans et demi, va dans une garderie locale malaise. Je suis allée l’inscrire à
notre arrivée à KL dans l’espoir de trouver un endroit pour elle et elle a été acceptée dans la
semaine. Encore plus surprenant, les frais sont tout à fait accessibles. Quel soulagement, par rapport
à l’Europe où les listes d’attente sont longues et où les frais ne sont pas négligeables ! La garderie
est managée par des Sino-Malaises et l’une des composantes de la semaine est l’enseignement du
mandarin. Je n’avais pas réalisé avant de parler avec une maman sino-malaise que Deva commence
à parler mandarin correctement. Si seulement je pouvais comprendre cette langue !
Service et compétence
Page 1 sur 2
Premières impressions à Kuala Lumpur
Publié sur Alceis (http://www.alceis.com)
Mon mari s’est rendu à KL deux semaines avant le reste de la famille pour trouver un logement afin
que nous n’ayons pas à rester à l’hôtel. L’entreprise nous a octroyé un budget et il a trouvé un
appartement meublé au 25è étage (quelle vue !). Le reste était encore à entreprendre. Comme nous
ne sommes venus qu’avec deux valises, j’ai été heureusement surprise de m’apercevoir qu’Ikea
avait trouvé le chemin de KL et j’ai rapidement acheté tout ce dont j’avais besoin !Forte de mon
expérience dans plusieurs pays avec les sociétés de télécom, j’étais préparée à une longue attente
voire à devoir me battre pour obtenir l’installation et l’activation de la ligne ; mais avec un large
sourire, j’ai été informée que le technicien viendrait deux jours plus tard avec l’équipement
nécessaire et réaliserait l’installation. Et ainsi fut fait, et ce continue à fonctionner depuis. Cette
rapidité et cette qualité de service est de mise pour la plupart des entreprises commerciales. Nous
autres Européens avons beaucoup à apprendre de ce point de vue !
Après quelques recherches, nous avons réalisé qu’il n’existe pas de magasin de bricolage à KL.
Comme le travail n’est pas cher, nous avons engagé des gens pour faire les petits bricolages dont
nous avions besoin. Tous sont arrivés à l’heure dite et ont fait un bon travail ! En général, KL offre
tout ce dont on a besoin, et pour les petites choses qui manquent, comme les livres/DVD français ou
néerlandais, nous achetons en ligne et sommes livrés. Pour élargir le point de vue, la Malaisie est
une économie en croissance et beaucoup d’entreprises arrivent d’Europe et de Singapour pour
s’installer car les coûts sont moins élevés pour elles. Le fait que les ménages malais acquièrent un
niveau de vie plus élevé, que beaucoup d’expats s’installent à KL, et que beaucoup de citoyens du
sud-est asiatique, notamment de Singapour, investissent de plus en plus en Malaisie fait de la
construction un business lucratif. Les immeubles, les condominiums jaillissent du sol et sont aussitôt
investis par les résidents, mais les routes ne sont pas adaptées au flot croissant de véhicules. D’où
de nombreux bouchons, même dans les banlieues.
De la Jungle à James Bond
Nous avons des activités de plein air : promenades dans la jungle, golf sur de magnifiques parcours,
ou ballade dans les grands parcs pleins de verdure) ; cependant, de nombreux Malais préfèrent
passer leurs week-ends dans de vastes centres commerciaux surpeuplés. Peut-être en raison du
climat ?
Un soir, nous sommes allés voir le dernier James Bond au cinéma, vers 22 heures. A notre grande
surprise, des enfants de tous âges couraient ou marchaient à quatre pattes dans le cinéma. Les
scènes de sang ou de violence ne semblaient pas les gêner : ils s’endormaient sur le sol durant le
film.
Sortir ici est vraiment une affaire de famille, quelle que soit l’objet : j’ai vu un patient escorté de
toute une délégation familiale se rendre chez le médecin, parents, grands-parents et enfants !Je
garde le meilleur pour la fin. Un après-midi j’ai rendu visite à un ami expatrié qui partait vers une
nouvelle destination. Deux jours avant l’arrivée des déménageurs, il réunissait quelques uns de ses
nouveaux meubles IKEA. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu qu’il devrait payer une
sorte de taxe d’importation si la douane découvrait des meubles récemment acquis parmi ses biens.
Et apparemment, il y a des contrôles de temps en temps… Cela m’a bien fait rire !
Page 2 sur 2