Reussir la note de synthese

QUELQUES CONSEILS POUR L'EPREUVE DE NOTE DE SYNTHESE DU CRFPA
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La note de synthèse est l’épreuve phare des examens écrits du CRFPA. Beaucoup d’étudiants passant pour la
première fois le CRFPA n’y ont jamais été confronté.
Le sujet : c’est une quarantaine de pages contenant des articles de presse, de la doctrine, de la
jurisprudence, des textes législatifs.
Ce qu'il faut en sortir : une synthèse de la totalité des documents, mais dans le cadre d’un devoir clair et
structuré.
Ce qu'il ne faut pas faire : un résumé condensé de différents articles. Le but de cette épreuve est de tirer
les informations essentielles de chaque document, puis de les organiser de manière structurée dans son
devoir.
La méthode à employer : celle qui vous convient le mieux et il en existe plusieurs. Il n’y a donc pas une seule
méthode pour la note de synthèse mais une méthode propre à chaque étudiant.
Astuces pour s'organiser plus vite : vous pouvez soit les tester et les adopter, soit les écarter si elles ne
vous conviennent pas.
Cinq étapes pour la réalisation de la note : il est important de souligner que toutes les étapes ci-dessous
doivent être effectuées en rapport avec le thème de la note. Ne jamais perdre de vue ce thème au risque de
faire un hors-sujet qui serait hélas fatal !
Etape 1 : l'aperçu rapide
La première étape consiste dans le feuilletage de la note. Le feuilletage permet de choisir un ordre de
lecture et de commencer à organiser ses idées en vue de la prise de notes. Un ordre de lecture des
documents doit être défini afin de faciliter la compréhension de la note.
Lors du feuilletage rapide de la note, il faut regarder quels sont les documents les plus accessibles, les plus
longs et techniques, ceux qui sont structurés. Les plus abordables seront lus en premier et les plus
techniques en dernier. Le premier document à lire ne doit être ni trop long, ni trop court. Il s’agit d’une
première approche de la note qui, sans être trop technique, doit vous permettre d'avoir une première idée de
ce qui vous attend. Attention, le feuilletage doit être rapide. Il ne s’agit pas de commencer à lire
attentivement les documents mais d'apprécier sa structure et ses grandes lignes.
Durant ce feuilletage, vous remarquerez peut-être que certains documents disposent d’un plan. Notez les
principaux thèmes sous forme de colonnes. Ils peuvent servir à créer des catégories qui seront étoffées plus
tard.
Etape 2 : la lecture et la prise de notes
Cette phase consiste dans la lecture des documents et dans l’extraction des informations essentielles.
Il n'est pas obligatoire de lire la totalité des documents. Certaines notes disposent de paragraphes qui n’ont
rien à voir avec le thème de la note. Souvent, la première phrase du paragraphe résume l’idée majeure, les
phrases suivantes ne faisant que développer cette idée. Pour gagner du temps, il faut lire attentivement les
documents présentant le plus d’intérêt, mais survoler ceux qui en présentent beaucoup moins. Lorsque vous
êtes confronté à un arrêt, cherchez parmi les documents un article de doctrine résumant ou explicitant
l’ensemble de cette jurisprudence. Cela vous évitera de le lire.
Concernant la prise de notes, elle doit être succincte (pas une page de note par document) et comporter en
moyenne 4 ou 5 pages. Cette prise de notes doit aussi être active, c'est à dire que les idées extraites doivent
être reliées progressivement avec celles que vous avez extraites des documents précédemment lus. Si vous
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avez fait des colonnes durant l'étape 1, certaines informations doivent parfaitement rentrer dans les
catégories que vous avez crées. Si elles ne rentrent pas, il faut rester flexible : soit en créant une nouvelle
colonne, soit en mettant l’idée de côté pour la relier à autre chose par la suite.
Etape 3 : le plan
Comme tout juriste qui se respecte, il faut structurer ce plan en deux parties, chacune subdivisées en deux
sous parties. Le plan va refléter votre compréhension du sujet. Souvent, il est possible de proposer un plan
type (exemple : I. Nature / II. Régime - I. Régime antérieur / II. Perspectives).
Si on ne trouve pas le plan : vos idées n'ont pas été organisées de façon progressive lors de la lecture. Il faut
prendre les notes de façon active, en classant de manière permanente les informations relevées durant la
lecture. C’est ce qui en principe va vous permettre de trouver votre plan rapidement.
Etape 4 : la rédaction
Lors de la rédaction, il faut rester neutre dans vos propos. Votre devoir doit traiter uniquement la note et
rien que la note. Les connaissances personnelles sont donc à bannir et il ne faut pas exposer "sa science" si la
note ne traite pas d’un point (même en lien avec le sujet) ou d’arrêts dont vous connaissez l’existence. Votre
avis n’intéresse pas le correcteur, qui pourrait même vous sanctionner. Bannir de votre vocabulaire les “je” ou
“nous” qui connotent une certaine appropriation du sujet. Il faut aussi être précis dans les termes utilisés, ne
pas recopier le texte et reformuler les idées.
Afin que le correcteur puisse comprendre rapidement votre raisonnement, il est judicieux d’énoncer votre
idée principale dans la première phrase d'un paragraphe puis d'argumenter dans les phrases suivantes (ne pas
oublier que chaque idée dégagée doit être reprise d’un document et que le numéro du document doit être cité
pour justifier votre source). A la fin de votre devoir, tous les documents devront avoir été référencés au
moins une fois.
Concernant la longueur du devoir, elle doit être de 5 pages maximum (longueur idéale = 4 pages et demi).
Il faut finir votre devoir, même s’il ne vous reste que peu de temps.
Etape 5 : la relecture
Il faut absolument relire sa copie, qui doit être sans faute d’orthographe, de grammaire ni de syntaxe. Les
titres seront soulignés et la présentation aérée et soignée, ce qui donnera "l'envie" au correcteur de lire
votre copie. Ces détails peuvent éventuellement vous faire gagner un point ou plus et vous permettre d’avoir
"in extremis" l'écrit !
Important : savoir gérer le temps
Dans ce type d’épreuve, le temps est l'ennemi le plus redoutable. Il faut donc trouver le bon "timing", en
fonction de ses forces et de ses faiblesses. Si on est rapide dans la lecture mais lent dans la rédaction, on
peut s’organiser de la manière suivante:
- 10 minutes pour une première approche globale
- 1 heure 50 pour la lecture
- 30 minutes pour le plan
- 2h 20 pour la rédaction
- 10 minutes pour la relecture
Pour améliorer votre écrit : "Bien écrire pour réussir ses études" – Jacques Vassevière – Armand Colin
- "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas,
mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles" (Sénèque) 2