Le Blu-ray - HomeCinema-FR
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#99 Edition du 7 Novembre 2014 Magic in the Moonlight Gone Girl Aguirre, la colère de dieu Tueur de dames La Dernière Maison sur la gauche Palo Alto Jersey Boys Mötley Crüe La Bande à Renaud, Volume 2 Mes pelures sont plus belles que vos fruits Illinois Unstoppable The Last Legion (La Dernière Légion) [3D] Maléfique (Maleficent) [3D] - Edge of Tomorrow Pulp Fiction [3D] Dragons (How to Train Your Dragon) Edition du 7 Novembre 2014 Numéro 99 REDAC' CHEF Fabi REDACTEURS Djee Guyness Lazein Le Loup Céleste Pravda Saint-John Poivrot d’Arvor Sergent Pepper takeshi29 Ze Big Nowhere CONCEPTION ET MISE EN PAGE Fabi - Laric SOUTIEN ET PUBLICATION Syntaxeror Pixelounge CORRECTIONS Fabi Edité par l’association HomeCinema FRancophone (HCFR) association loi 1901 (JO 13/04/2002) siège social : 21, rue de Fécamp 75012 PARIS SIREN : 444 601 892 00029 www.homecinema-fr.com SOMMAIRE A l’affiche Sergent Pepper - Woody Allen - Magic in the Moonlight Guyness et takeshi29 - David Fincher - Gone Girl Vie sauvage, Chemin de croix, Fièvres Gimme Shelter, Fils de, Canailles Connection Félix et les Loups, John Wick, The Giver The November Man, Une nouvelle amie, A girl at my door Bouboule, Paradise Lost, Interstellar Historia del miedo, De l’autre côté du mur, ‘7 4 6 10 11 12 13 14 15 7ème ART Djee - Werner Herzog - Aguirre, la colère de dieu Djee - Alexander Mackendrick - Tueur de dames Pravda - Wes Craven - La Dernière Maison sur la gauche Sergent Pepper - Gia Coppola - Palo Alto Guyness - Clint Eastwood - Jersey Boys 16 18 20 22 24 MUSIQUE Lazein - Mötley Crüe - Mötley Crüe Ze Big Nowhere - Various Artists - La Bande à Renaud, Volume 2 Ze Big Nowhere - Teki Latex - Mes pelures sont plus belles que vos fruits Saint-John Poivrot d’Arvor - Sufjan Stevens - Illinois 26 27 28 29 BLU-RAY Le Loup céleste - Tony Scott - Unstoppable Le Loup céleste - Doug Lefler - The Last Legion (La Dernière Légion) Le Loup céleste - Robert Stromberg - [3D] Maléfique (Maleficent) Le Loup céleste - Doug Liman - [3D] Edge of Tomorrow Le Loup céleste - Quentin Tarantino - Pulp Fiction Le Loup céleste - Chris Sanders, Dean DeBlois - [3D] Dragons 30 32 34 36 38 40 La présentation (dénominations ou appellations, maquette, mise en page, logos), est la propriété de l’association HCFR. Aucune exploitation commerciale, reproduction, utilisation, modification, traduction, partielle ou intégrale des éléments de cette revue ne pourra en être faite sans l’accord préalable et écrit de l’association HCFR. Tous les produits, logos et images cités dans ces pages sont la propriété de leur marque respective.Les textes sont publiés sous la responsabilité de leur(s) auteur(s). Les analyses et les jugements qui peuvent être exprimés dans les articles, compte-rendus et d’autres textes d’auteurs identifiés comme tels, publiés dans cette revue sont ceux de l’auteur et ne sauraient être considérés comme ceux de l’association HCFR. A l’affiche Sergent Pepper Magic in the Moonlight Woody Allen L e prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux à savoir qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supporte pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère. Date de sortie: 22 octobre 2014 (1h38min) Réalisé par: Woody Allen Avec: Colin Firth, Emma Stone, Eileen Atkins Genre: Comédie , Romance Nationalité: Américain 4 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 L’éternité et un tour A la tête d’une mécanique implacable, Woody Allen semble échapper à la fuite du temps en répétant un film unique décliné tous les automnes. Ce qui constitue son système peut autant irriter que séduire. Depuis de nombreuses années, sa fascination pour les riches oisifs tourne à l’obsession : ici, c’est la haute société anglo-saxonne dans de luxuriantes villas du sud de la France qui sert de prétexte. De la même manière, l’exploration d’une période antérieure, ici la fin des années 20 est l’occasion d’une reconstitution précise et plaisante, mais qui achève aussi, après Midnight in Paris, de muséifier son cinéma où les figures ancestraux de son autoportrait. Firth s’en sort plutôt bien, même si son personnage (comme bien des précédents) est assez sur-écrit. Face à lui, la mignonne nouvelle égérie use comme il faut de ses grands yeux et de son sourire taquin, assortis à une garde-robe du plus bel effet. Autre thème mainte fois évoqué chez Allen, la magie prend ici une tournure peut-être un peu plus intéressante, car moins fantaisiste. Toute la question tourne autour de de cire se succèdent. Woody Allen a beau recourir à une la croyance et de la possibilité d’un nouvelle garde, personne n’est dupe élan qui donnerait du sens à une vie quant à la réécriture des thèmes qui en est a priori dépourvue. Face au cynisme pessimiste de l’auteur, les petites fulgurances de l’amour, les mystères indicibles de la passion sont mêlés aux thématiques de l’illusionnisme. De l’utilité du mensonge et des illusions pour rendre plus supportable l’existence, jusqu’aux rivages incertains de la foi… Tout cela est charmant, déployé avec le sens de la réplique et des situations auquels nous a habitués le cinéaste. On ne peut cependant s’empêcher de s’ennuyer poliment face aux redondances des échanges, surlignées un peu grossièrement, et un scénario bien clairet et sans surprise. Toujours aussi décomplexé et nonchalant, Allen livre une mise en abyme transparente : faire des films est sa thérapie, et la magie du cinéma, lui permettant de voyager dans le temps et de rester le même à travers des interprètes encore fringants conjure ses angoisses par un mensonge glamour et chatoyant. …Woody Allen qui écrivait, il y a fort longtemps « L’éternité, c’est long, surtout vers la fin » : un sentiment qui s’applique bien à sa filmographie. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 5 A l’affiche Guyness et takeshi29 Gone Girl David Fincher A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ? Date de sortie: 8 octobre 2014 (2h29min) Réalisé par: David Fincher Avec: Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris Genre: Thriller Nationalité: Américain Genre : Action, Fantastique 6 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Cadrages, débordements (de joie) Sur la balance ou vous déposez ce que vous avez aimé (/adoré) et ce que vous avez regretté (/détesté) dans un film, parfois un plateau vous semble instinctivement bien plus lourd que l’autre. Et c’est bien le cas de ce dernier film de Fincher qui ne manque pas de déséquilibres, d’invraisemblances ou de moments superflus. Mais ce qui y est ici réussi est si jouissif qu’à l’heure du verdict, le reste est balayé d’un revers de clavier critique. Ce qui est raté ne compte peu, ou pas. On l’admet comme effet collatéral, quantité négligeable d’une colonne «pertes et profits» parfaitement déséquilibrée. Car les qualités sont légions, et déjà parfaitement identifiées : sur l’aspect thriller-jeu, sur la monétisation des sentiments, sur la réversibilité des illusions, sur la construction du scénario, pour ne citer que quelques-unes des critiques les plus brillantes publiées jusque là. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo Tous ces thèmes ayant été brillamment exposés, je me contenterai d’appuyer sur un aspect essentiel et fondamental, que confirme définitivement ce film. Il s’agit de l’absolue maitrise du réalisateur qui atteint, à ce point de sa carrière, une forme de plénitude qui le place aujourd’hui parmi les plus grands directeurs de son temps, dans la catégorie grand public. Dès un générique, au rythme si particulier mais si esthétique, les bases d’une perfection stylistique sont posées, de la plus éclatante des manières. Chaque cadrage, chaque mouvement de caméra, la qualité de la photo, de l’illustration sonore (excellent travail de Trent Reznor, collant parfaitement au propos), la précision consommée du montage, constituent un ensemble imparable, une jubilation constante pour l’amateur plus ou moins éclairé de cinéma, conférant à Fincher le statut rare d’entertainer au sommet de son art. Nul doute que nombre de ses films seront considérés dans peu de temps comme des classiques des années 2000 et 2010, et il est encore moins douteux que Gone Girl fera figure d’emblème ostentatoire d’une certaine forme de paroxysme de sa maitrise formelle. Il fait désormais partie de ces types capables de vous filmer une brosse à dent avec une telle maestria que vous auriez envie de repasser la scène pour en apprécier encore une fois l’art de la mise en scène. Quand, en plus, il se décide à illustrer un scénario diabolique et en abime, le résultat est absolument brillant, et en tout cas pleinement convainquant. Et le spoil dans tout ça ? Oui, pardon, j’allais oublier. Le voici: h t t p s : / / w w w. yo u t u b e. c o m / watch?v=rr52gvGmv5g Guyness 7 La société Harman et HCFR vous proposent de participer à notre jeu concours de Novembre, rendez vous sur le site pour plus de détails : De superbes lots... AVR171 Amplificateur audio/vidéo réseau 700 watts, 7.2 canaux avec AirPlay et connectivité Bluetooth HKTS 9 Kit enceintes 5.1 haute performance BDT 30 II Lecteur Blu-ray 3D 7.1 canaux et sortie HDMI Esquire Mini Mini enceinte portable sans fil Il y a quelques semaines, ma fille m’avait tendu un piège en m’emmenant voir «Nos étoiles contraires». Cette fois, la laissant à nouveau mener la danse, elle me propose a priori une aventure fort différente. Mais cette demoiselle ayant de la suite dans les idées, je m’aperçois au bout de 2h30 que c’est à nouveau à une histoire de cancer que j’ai été convié. Celui qui ronge le parcours d’un couple, qui dévore une société américaine malade jusqu’au trognon de sa folie médiatique. Bien entendu après le visionnage de ce «Gone Girl», les discussions tourneront autour de cette histoire quasi-horrifique, les questions fuseront pour tenter de compléter et mettre dans le bon ordre les pièces de ce puzzle morbide. comme aurait pu le faire un Hitchcock en son temps, il décide à mi-récit de convoquer deux autres de ses petits copains, en l’occurrence Sam Mendes et David Lynch. Ainsi impossible de ne pas penser aux «Noces rebelles» (1) (et sa description au scalpel de la décomposition d’un couple) et à «American beauty» (et son passage au vitriol d’une société américaine fracassée) pour le premier et au plaisir sadique que prend le second à rendre le spectateur aussi schizophrène que lui. Il vous faudra du temps pour digérer ce «Gone Girl», plus d’une douche (ceux qui l’auront vu comprendront le clin d’œil) pour vous débarrasser de cette crasse qui vous recouvre au fil des minutes, et surtout un paquet de visionnages pour apprécier la mise en scène de Fincher. Et pourtant si Fincher tord le La maturité a poussé le bonhomme spectateur tel une poupée de à exclure de sa réalisation, autrefois chiffon avec son thriller malin, si ostentatoire, tout tic superflu, Numèro 99 - HCFR l’Hebdo afin de ne conserver que l’essentiel : le plan aux abords simplistes qui s’avère d’une complexité rare si on le regarde de plus près, à l’image de la bande-son de son désormais complice Trent Reznor, aussi discrète qu’efficace. Si je ne rentre pas plus dans le détail du film en lui-même, c’est que cet acte serait trop périlleux, qu’il risquerait à tout moment de dévoiler un détail que vous ne devez pas connaitre avant ces 2h30. Je me contenterai donc pour conclure de vous donner un petit conseil : laissez-vous faire par Fincher, ne réfléchissez pas trop au risque de vous gâcher le plaisir d’une plongée dans une histoire moite à souhait, et regardez juste le maestro travailler. takeshi29 9 Vie sauvage Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 46mn ) Réalisé par Cédric Kahn Avec Mathieu Kassovitz, Céline Sallette, David Gastou, Sofiane Neveu, Romain Depret Drame français Philippe Fournier, dit Paco, décide de ne pas ramener ses fils de 6 et 7 ans à leur mère qui en avait obtenu la garde. Enfants puis adolescents, Okyesa et Tsali Fournier vont rester cachés sous différentes identités. Greniers, mas, caravanes, communautés sont autant de refuges qui leur permettront de vivre avec leur père, en communion avec la nature et les animaux. Traqués par la police et recherchés sans relâche par leur mère, ils découvrent le danger, la peur et le manque mais aussi la solidarité des amis rencontrés sur leur chemin, le bonheur d’une vie hors système : nomades et libres. Une cavale de onze ans à travers la France qui va forger leur identité. Chemin de croix Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 50mn ) Réalisé par Dietrich Brüggemann Avec Lea van Acken, Franziska Weisz, Klaus Michael Kamp, Florian Stetter, Lucie Aron Film allemand Genre Drame Maria, 14 ans, vit dans une famille catholique fondamentaliste. A la maison comme à l’école, son quotidien est régi par les préceptes religieux. Entièrement dévouée à Dieu, elle n’a qu’un rêve : devenir une sainte. Suivant l’exemple de Jésus, elle entame son propre chemin de croix dont rien ni personne ne peut la détourner. Fièvres Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 30mn ) Réalisé par Hicham Ayouch Avec Didier Michon, Slimane Dazi, Farida Amrouche, Emilia Derou-Bernal, Lounès Tazairt Film français Genre Drame Déterminé, Benjamin décide à 13 ans d’aller vivre chez son père qu’il ne connaît pas. Benjamin veut grandir. Vite. Karim, son père, habite toujours chez ses parents et se laisse porter par la vie. Il se retrouve démuni face à cet adolescent insolent et impulsif qui va violemment bouleverser leur vie, dans ce quartier aux multiples visages. 10 www.homecinema-fr.com - Septembre 2014 Gimme Shelter Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 41mn ) Réalisé par Ron Krauss Avec Vanessa Hudgens, Rosario Dawson, Brendan Fraser, Stephanie Szostak, James Earl Jones Film américain Genre Drame Apple, une jeune adolescente de 16 ans, s’enfuit de chez sa mère toxicomane pour se lancer à la recherche de son père qu’elle n’a jamais vu. Fils de Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 10mn ) Réalisé par HPG Avec HPG, Gwenaëlle Baïd, Christophe, Izïa Higelin, Karina Testa Comédie française Alors qu’il s’apprête à commencer le tournage de son nouveau film de fiction, Hervé découvre, médusé, son fils faire ses premiers pas. Pour Gwen, sa compagne, c’est l’occasion de mettre Hervé au pied du mur : soit il continue seul sa vie d’acteur-réalisateur porno minable, soit il prend ses responsabilités et devient un cinéaste traditionnel et un papa normal. Sans scrupule, il décide de tout arrêter et laisse son équipe en plan pour tourner un documentaire improvisé sur sa paternité. Caméra à la main, il se met à interroger ses proches pour l’aider à trouver une réponse : comment être un bon père ? Entre tournages X, préparation des biberons et discussions en famille, une semaine tragi-comique dans la vie d’HPG. Canailles Connection Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 47mn ) Réalisé par Reshef Levi Avec Sasson Gabai, Moni Moshonov, Patrick Stewart, Gil Blank, Yaël Abecassis Film américain Genre Comédie Jonathan a 12 ans. Il est brillant, peut-être un peu trop. C’est pour ça que tout le monde s’en prend à lui à l’école, même ses profs. Son meilleur ami est son père, Daniel, qu’il retrouve après l’école, durant ses heures de travail à la banque. Daniel, chargé de la sécurité de la banque meurt d’une crise cardiaque lors d’une garde de nuit, en présence de son fils qui ne peut le sauver. Avec l’aide d’Eliyahu, son grandpère grincheux, de Nick, l’ami rusé d’Eliyahu, et d’un Lord excentrique tombé en disgrâce, Jonathan a un plan fou pour sauver sa famille et faire payer l’ancien patron de son père : dévaliser la banque ! Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 11 Félix et les Loups Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 30mn ) Réalisé par Philippe Sisbane Avec Julien Baumgartner, Patrick Messe, Claire Hélène Cahen, Alexis Gilot, Claude Vernick Film français Genre Thriller A la suite d’une tentative de suicide, un jeune biologiste influençable se retrouve embrigadé dans une organisation criminelle basée sur les hauteurs de Nice. L’apprenti serrurier qui lui a sauvé la vie, entretemps devenu son ami, tente de l’arracher aux griffes de l’Arche des Loups... John Wick Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 41mn ) Réalisé par David Leitch, Chad Stahelski Avec Keanu Reeves, Michael Nyqvist, Alfie Allen, Adrianne Palicki, Bridget Moynahan Action américain Depuis la mort de sa femme bien-aimée, John Wick passe ses journées à retaper sa Ford Mustang de 1969, avec pour seule compagnie sa chienne Daisy. Il mène une vie sans histoire, jusqu’à ce qu’un malfrat sadique nommé Iosef Tarasof remarque sa voiture. John refuse de la lui vendre. Iosef n’acceptant pas qu’on lui résiste, s’introduit chez John avec deux complices pour voler la Mustang, et tuer sauvagement Daisy… John remonte la piste de Iosef jusqu’à New York. Un ancien contact, Aurelio, lui apprend que le malfrat est le fils unique d’un grand patron de la pègre, Viggo Tarasof... The Giver Date de sortie; Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 37mn ) Réalisé par Phillip Noyce Avec Jeff Bridges, Meryl Streep, Brenton Thwaites, Alexander Skarsgård, Katie Holmes Film américain Genre Science fiction Dans un futur lointain, les émotions ont été éradiquées en supprimant toute trace d’histoire. Seul «The Giver» a la lourde tâche de se souvenir du passé, en cas de nécessité. On demande alors au jeune Jonas de devenir le prochain «Giver»... 12 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 The November Man Date de sortie: Mercredi 29 Octobre 2014 (1h 48mn ) Réalisé par Roger Donaldson Avec Pierce Brosnan, Olga Kurylenko, Luke Bracey, Eliza Taylor, Bill Smitrovich Film américain Genre Espionnage Il n’y a pas pire ennemi que celui que l’on a formé. Peter Deveraux est un ex-agent de la CIA réputé pour sa redoutable efficacité et un passé trouble. Contacté pour assurer la protection d’Alice Fournier, responsable d’un centre d’accueil pour réfugiés, dont le témoignage pourrait compromettre l’un des favoris à l’élection présidentielle russe, Devereaux comprend rapidement qu’il a été manipulé et qu’il est devenu la cible de son ancien élève, David Mason… Une nouvelle amie Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 47mn ) Réalisé par François Ozon Avec Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz, Isild Le Besco, Aurore Clément Film français Genre Drame À la suite du décès de sa meilleure amie, Claire fait une profonde dépression, mais une découverte surprenante au sujet du mari de son amie va lui redonner goût à la vie. A girl at my door Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 59mn ) Réalisé par July Jung Avec Doona Bae, Kim Sae-Ron, Song Sae-Byeok, Jang Hee-Jin, SungGeun Moon Film sud-coréen Genre Drame Young-Nam, jeune commissaire de Séoul, est mutée d’office dans un village de Corée. Elle se retrouve confrontée au monde rural avec ses habitudes, ses préjugés et ses secrets. Elle croise une jeune fille, Dohee dont le comportement singulier et solitaire l’intrigue. Une nuit, celle-ci se réfugie chez elle… Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 13 Bouboule Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 24mn ) Réalisé par Bruno Deville Avec David Thielemans, Julie Ferrier, Swann Arlaud, François Hadji-Lazaro, Lisa Harder Film français Genre Comédie dramatique Bouboule, c’est ainsi qu’on appelle Kevin, 12 ans, 100 kilos et pas vraiment un avenir. S’empiffrant de frites, de viennoiseries et de petits pots de crème, il n’attend que sa crise cardiaque. A moins qu’il ne change. Et Kevin changera... Paradise Lost Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 54mn ) Réalisé par Andrea Di Stefano Avec Benicio Del Toro, Josh Hutcherson, Claudia Traisac, Brady Corbet, Carlos Bardem Film français Genre Thriller Nick pense avoir trouvé son paradis en rejoignant son frère en Colombie. Un lagon turquoise, une plage d’ivoire et des vagues parfaites ; un rêve pour ce jeune surfeur canadien. Il y rencontre Maria, une magnifique Colombienne. Ils tombent follement amoureux. Tout semble parfait… jusqu’à ce que Maria le présente à son oncle : un certain Pablo Escobar. Interstellar Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (2h 49mn ) Réalisé par Christopher Nolan Avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica Chastain, Michael Caine, Casey Affleck Film américain Genre Science fiction Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. 14 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Historia del miedo (Histoire de la peur) Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 20mn ) Réalisé par Benjamin Naishtat Avec Jonathan Da Rosa, Tatiana Giménez, Mirella Pascual, Claudia Cantero, Francisco Lumerman Film argentin Genre Drame Buenos Aires, dans la chaleur de l’été, entre quartiers pavillonnaires sécurisés et terrains vagues recouverts d’immondices. Les aboiements de chiens errants, les coupures de courant à répétition et les nuages de fumées incontrôlables poussent les habitants à se confronter à leurs instincts les plus primaires. De l’autre côté du mur Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 42mn ) Réalisé par Christian Schwochow Avec Jördis Triebel, Tristan Göbel, Alexander Scheer, Anja Antonowicz, Jacky Ido Film allemand Genre Drame Fin des années 70, quelques années après la mort de son fiancé, Nelly décide de fuir la RDA avec son fils afin de laisser ses souvenirs derrière elle. La jeune femme croit à un nouveau départ de l’autre côté du mur, mais en Occident où elle n’a aucune attache, son passé va la rattraper… La jeune femme va-t-elle enfin réussir à trouver la liberté ? ‘71 Date de sortie: Mercredi 05 Novembre 2014 (1h 39mn ) Réalisé par Yann Demange Avec Jack O’Connell (II), Paul Anderson (III), Richard Dormer, Sean Harris, Martin McCann Film britannique Genre Action Belfast, 1971. Tandis que le conflit dégénère en guerre civile, Gary, jeune recrue anglaise, est envoyé sur le front. La ville est dans une situation confuse, divisée entre protestants et catholiques. Lors d’une patrouille dans un quartier en résistance, son unité est prise en embuscade. Gary se retrouve seul, pris au piège en territoire ennemi. Il va devoir se battre jusqu’au bout pour essayer de revenir sain et sauf à sa base. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 15 7eme Art Djee Aguirre, la colère de dieu (1972) Werner Herzog E n 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l’Eldorado. Mais l’équipée s’enlise dans les marais. Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, qui devra reconnaître l’aval du fleuve sur des radeaux. Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, manoeuvre habilement pour proposer à ses compagnons un nouveau chef, le falot Fernando de Guzman, promu solennellement «empereur du Pérou et de l’Eldorado»... Date de sortie: 26 février 1975 (1h31min) Réalisé par: Werner Herzog Avec: Klaus Kinski, Ruy Guerra, Helena Rojo Genre: Aventure , Drame , Action Nationalité: Allemand 16 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Maraude en forêt d’émeraude Tourné avec une seule caméra par un Herzog âgé de 28 ans, « Aguirre, la colère de Dieu » est une légende fabriquée de toutes pièces. Une quête de l’Eldorado qui se transforme en folie mégalomane, où l’hébétude côtoie sans rougir la fièvre et la fureur d’un Kinski qui tutoie les cimes. Affronter l’absolu, la jungle à perte de vue, les tourbières inaccessibles des affluents de l’Amazone, la canopée de l’immensité végétale, décor suffocant, où tu deviens l’égal des insectes qui t’entourent. Et Lope de Aguirre en suppôt du chaos. qui, lentement, se décomposent. La graine insidieuse de la folie germe en leurs esprits et petit à petit, ils se fondent à la forêt tropicale, juste une excroissance, quelques feuilles de plus. La fièvre chlorophylle . Sanglé de cuir pour tenir debout, Kinski se déplace en titubant, difforme, une bosse sur la cuirasse, l’épée portée presque sous son menton, le visage battu par une grimace immarcescible. Il a le cheveu blond, long, sale, et le regard incandescent. Un type qui hurle au point de faire s’écrouler un cheval. On sent la mort qui approche et avec elle, son inceste morbide. fique, en mouvement, cette procession à mille pattes, à flanc de montagne, quand les brumes et la clarté semblent faire bon ménage, prend des allures de manège, semble tourner en rond au fil de l’eau, jusqu’à ne plus être qu’immobile. Ce cheval, cette femme, abandonnés, inexorablement dévorés par la végétation. Cet alliage miraculeux de reportage et de fresque religieuse où le malin s’insinue, la spirale qui te mène dans le gouffre, qui réveille l’animal et ce reflet dans le miroir qui te dit que tu es un Dieu. Un voyage à la lisière d’un territoire inconnu, plus grand que l’homme. Les natifs invisibles aux silences inIls sont grotesques, abreuvés de Où les casques rouillent comme les quiétants, l’humanité qui se délite chimères et cette expédition qui illusions. tandis que procèdent les hommes commençait par un plan magni- Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 17 7eme Art Djee Tueur de dames (1955) Alexander Mackendrick L e commissariat de police de la petite ville de Richmond a l’habitude de la visite de Margaret Wilberforce, veuve d’un officier de marine, complètement mythomane. Un jour, le digne professeur Marcus loue une chambre à la vieille dame où, tous les soirs, il répète avec ses amis musiciens un menuet de Boccherini. En réalité, ils préparent le hold-up du siècle. Date de reprise: 8 octobre 2014 Date de sortie: 1955 (1h37min) Réalisé par: Alexander Mackendrick Avec: Alec Guinness, Peter Sellers, Cecil Parker Genre: Comédie , Policier Nationalité: Britannique 18 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 C’t’extase Ealing ! Alors que la couleur annonce comme une friandise, une petite bulle de bonheur, Lady Killers s’avère sombre, anguleux et oppressant. Et pourtant, de cette histoire judicieusement pensée, soigneusement structurée, naît l’étincelle zygomatique. C’est à la fois féroce et débordant d’empathie, un équilibre précaire où l’ambiance est lourde et légère, ça tient à peu, c’est du velours. Un monde parallèle, un peu magique, où tout est de travers, un peu en biais. Ça commence par ce plan sur cette bicoque tarabiscotée du bout du bout de la rue, vestige d’un autre temps, coincée entre des immeubles mastodontes, mais toujours debout. Un plan simple, anodin mais annonciateur. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo Quand madame W. sort de sa maison, elle semble flotter et tout avec. Madame W. c’est l’archétype de la vieille anglaise emmerdeuse qui jacasse tant qu’elle n’a pas son thé. Elle a quelque chose de fascinant, une sérénité constante, un ironie mordante. Cette certitude qui construit des Empires et la crédulité qui les faits s’écrouler. Une anglaise pur jus. de jouer du maillet. Elle est une ode à l’économie de jeu, tout dans la faPuis, soudain, le vent tourne. Il fait çon de ciller, c’est une brindille avec plus froid, le tonnerre gronde et la une main de fer. Comme Lo Lieh. pluie vient. Une ombre recouvre Et elle traverse le film comme si elle le quartier, des malfaisants s’inté- était installée sur un nuage, en piloressent à elle et à sa maison. La voilà tage automatique. partie intégrante d’un plan machia- MacKendrick filme ses acteurs (dont vélique. Elle, pauvre folle, accueil- le débutant Peter Sellers) avec prélante, droite comme i, n’a rien à faire cision, se joue des décors confiavec ces types tordus comme des s. nés, qui peinent à tous les contenir sans heurts et réussit un délire exAlec Guinness et ses drôles de dents, centrique, un peu méchant, un peu est le cerveau de l’affaire. Il a tout gothique, toujours drôle, raffiné et préparé, tout calculé. Un don naturel cocasse, sournois et mélodieux, un pour l’obséquieux, une constance peu ombrageux et foutrement causdans le malsain, un air vicieux à nul tique. autre pareil. Un tel talent, ça force le Une petite bonne femme, toute respect. Il a tout prévu sauf le grain vieille, coincée entre des malfrats de sable, la vieille casse-nougats mastodontes. Mais toujours debout. n’est pas si dupe. Et aux ruisseaux de la colère, peu Bye bye et que Dieu te garde. s’en faut. Quand d’autres fuient, elle dispose. Katie Johnson est impressionnante, minuscule mais ferme quand il s’agit 19 7eme Art Pravda La Dernière Maison sur la gauche (1972) Wes Craven P our fêter son dix-septième anniversaire, Mari, accompagnée d’une amie, décide de se procurer de la marijuana. Lorsqu’un jeune marginal, Junior, se propose de leur en procurer, elles acceptent, ne se doutant pas que le dealer fait partie d’une bande de sadiques meurtriers emmenés par le terrifiant Krug. Leur calvaire va bientôt commencer. Date de sortie: 30 août 1972 (1h21min) Réalisé par: Wes Craven Avec: Sandra Cassel, Lucy Grantham, David Hess Genre: Epouvante-horreur Nationalité: Américain 20 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Ici ça spoile à tout va Il n’y a pas que les méchants assassins délinquants drogués qui peuvent commettre des atrocités sanglante. Derrière l’image polie et jolie du couple bourgeois américain typique, se cache une violence qui ne demande qu’une bonne raison pour éclater. Tremblez, brave gens. J’avoue, l’idée me plait assez, soit, mais avoir des idées c’est bien, encore faut-il savoir les mettre en scène, et vous pourrez me dire que je suis passée à côté du film, il n’en reste pas moins que pour moi il est mal fichu comme c’est pas permis. Et raté, car le côté «dérangeant/ malsain/choquant» que l’on m’avait tant vanté, vous m’excuserez mais il ne m’a pas atteint. Que ce soit les actes, au mieux stupides, au pire totalement improbables, de notre joyeuse bande de tueurs (et vas-y que je fourgue en plein jour, au su et au vu de tout le monde, les deux gourdes dans mon coffre. et que je me laisse attacher les mains dans le dos. et... j’en passe), la bluette country mignonnette lors des scènes de viols (sensée créer un décalage, elle m’a surtout empêcher de ressentir la quelconque horreur de ce qui se déroulait sous mes yeux tant j’avais envie d’enfiler mes santiags et de me lancer dans une line-dance épique), et, pire que tout, le duo comico-débilo lourdingue composé de Débile Premier, le shériff, et de son second Débile Second (l’adjoint du shériff ) qui ne sont là que pour remplir les vides et nous amener à l’heure vingt de film. Un peu comme les plans qui s’éternisent sur des branches d’arbres ou les canards. Et dieu sait si j’adore les canards, mais pas dans les films d’horreur. J’aurais pu ressentir de la pitié pour les deux jeunes-filles agressées si je n’avais pas passé le premier quart d’heure du film à les gratifier de tous les synonymes de godiches que je peux connaître. J’aurais pu être esbaudie ou terrifiée par les tueurs s’ils s’étaient révélés autre chose qu’une bande de crétins des Alpes. J’aurais pu me laisser prendre au jeu et moi aussi souhaiter voir papa et maman leur en mettre plein la gueule si seulement on n’avait pas tant appuyé le trait sur le fait que les méchants et ben ils sont vraiment très très méchants parce que, au choix, ils tuent des nonnes, des enfants et pire : même les chiens ! Les salauds ! Histoire que, si pour les âmes peu sensibles que nous sommes, une jeune fille violée ne nous émouvait pas plus que cela, nous remémorant l’homicide de ce brave Rex, on en soit quand même tout remonté. Alors oui à l’époque peut-être que ça en ouvrait des yeux écarquillés et des bouches bées, mais personnellement j’étais plus à zyeuter l’heure en baillant aux corneilles qu’autre chose. Un peu comme pour La colline a des yeux d’ailleurs. Désolé M’sieur Craven, je crois que toi et moi ça ne va pas être possible. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 21 7eme Art Sergent Pepper Palo Alto (2014) Gia Coppola P iégés dans le confort de leur banlieue chic, Teddy, April, Fred et Emily, adolescents livrés à eux-mêmes, cherchent leur place dans le monde. Ils ont soif de sensations fortes et testent leurs limites. L’alcool, les drogues et le sexe trompent leur ennui. Ils errent sans but dans les rues ombragées de Palo Alto incapables de voir clair dans le tourbillon confus de leurs émotions. Sauront-ils éviter les dangers du monde réel ? Date de sortie: 11 juin 2014 (1h40min) Réalisé par: Gia Coppola Avec! James Franco, Emma Roberts, Nat Wolff Genre: Drame Nationalité: Américain 22 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Liens ténus dans l’âge ingrat Filmer l’adolescence. Le sujet est complexe, porteur et glissant. Qu’on se remémore des récents Spring Breakers ou Bling Ring, le potentiel dramatique de ces êtres à la conduite ordalique fulgurante est indéniable. Palo Alto se distingue d’emblée de ses prédécesseurs par une volonté de s’inscrire dans un quotidien assez éloigné des faits divers. Si événement il y a, c’est par le prisme d’une distance ironique non dénuée de tendresse : désabusés, à la recherche d’un frisson dans ce monde suranné, les jeunes écervelés tronçonnent des chênes centenaires ou roulent à contresens, Numèro 99 - HCFR l’Hebdo se biturent et baisent sans passion. Les désillusions et la vanité de ces cris dans la nuit n’ont rien d’original, et c’est précisément cette prise de risque qui séduit le plus. Gia Coppola (petite fille de Francis, nièce de Sofia) s’attache avant tout à restituer sur la durée l’essence même de cet âge ingrat, fondé sur le bancal de l’entre deux et l’ennui d’un avenir qui n’advient pas, ou alors dans la désillusion. par Emma Roberts (nièce de Julia) et Jack Kilmer (fils de Val dont l’apparition est pathétique dans tous les sens du terme) semble pétrifié par les codes d’un âge où l’on se dit Fuck à la place de bonjour. Les scènes les plus réussies sont ainsi celles de l’oisiveté des mornes aprèsmidi solitaires, de conversations ineptes où l’on voyage dans le temps pour s’inventer des destinées différentes, ou de l’incapacité à traduire en mots ce que le regard hurle : le couple adolescent formé Parce qu’il évite le piège du clip et la pose clinquante, en prenant le risque de la modestie et l’humilité, Palo Alto parvient à toucher sans pour autant renouveler le regard sur son sujet. A cela s’ajoute la thématique du deuil de l’enfance, discrètement évoquée dans ses vestiges d’objets sur les étagères et de balançoires qui tournent à vide. 23 7eme Art Guyness Jersey Boys (2014) Clint Eastwood Q uatre garçons du New Jersey, issus d’un milieu modeste, montent le groupe «The Four Seasons» qui deviendra mythique dans les années 60. Leurs épreuves et leurs triomphes sont ponctués par les tubes emblématiques de toute une génération qui sont repris aujourd’hui par les fans de la comédie musicale… Date de sortie : 18 juin 2014 (2h14min) Réalisé par : Clint Eastwood Avec : Christopher Walken, John Lloyd Young, Vincent Piazza Genre : Musical , Biopic Nationalité : Américain 24 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Le choeur au bord des lèvres, Jersey Je sais, tout ceci n’est pas bien grave et tient du pinaillage zélé de l’ex homme Film sur un destin musical, Jersey Boys de l’intérieur, mais c’était ici l’occasion réussit le minuscule exploit de décliner d’exprimer une vieille rancœur. la 2541ème version d’un des clichés Ça va mieux. les plus éculés de l’histoire du cinéma, tout en proposant d’autre part une fa- -La solitude du coureur de fionscette bien plus rare de l’univers auquel L’aspect plus rare, et d’autant plus touil donne vie. chant qu’il est fidèle à nombre de trajectoires cabossées de musiciens, c’est celui de l’incroyable parcours qu’il faut souvent avant (ou parfois après) de pondre le titre que la postérité, cette maitresse intraitable et insaisissable, voudra bien choisir. Qui se souvenait, avant que Clint ne décide de mettre son histoire en image, que Frankie Valli était l’interprète original de «Can’t take my eyes of you», «December, 1963» (version pré-cloclo) ou même beggin -voix de velours sur toile de Jersey(oui oui, la même qui est reprise par Le cliché, pas si grave (et surtout éner- Madcon, en 2007), sous la houlette duo vant pour les musiciens j’imagine), s’ex- de compositeurs Gaudio et Crewe ? plique parfaitement. Tu vois plusieurs types n’ayant jamais joué ensemble réussir du premier coup le morceau parfait, sans un couac, sans une hésitation, sans presque un regard, avec des arrangements à rendre fou de jalousie George Martin et une qualité de son à faire pâlir Phil Spector. C’est sûr, montrer des types s’accorder pendant cinq minutes, reprendre trois Les estrades au fond des bars torves, fois une intro, décider de placer ou non les salle des fêtes ou les galas de maiun pont, s’accorder sur le nombre de sons de retraites sont occupés non seumesures avant un break ou se mettre lement de gens qui sont passés à côté d’accord sur une tonalité, n’est pas de la gloire dont ils rêvaient, mais aussi très sexy. Mais l’absence d’une de ces d’artistes qui ont connu un décalage phases projette le musicos hors d’un ombre/lumière qu’on a souvent le plus tel film avec la violence d’une catapulte macédonienne. Je n’en disconviens pas, il est possible à plusieurs musiciens chevronnés (et c’est bien le cas, souvent, des fictions en question) de faire un bœuf quasi-parfait ou une reprise nickelle d’entrée de jeu. Par contre, une chanson nouvelle, jamais. Sur l’enfer du décor, la réaction du bassiste, lors de la mise à plat des comptes du groupe en présence de la mafia, est d’une justesse surprenante. Le gars veut juste rentrer chez lui. -To be free: partir un jour, pour toujoursEt le film de Clint dans tout ça ? A part relever que le bonhomme se fait apparaitre jeune et en pleine gloire naissante sur un écran de télé au détour d’un cadrage mutin ? Un mélange de jolis moments et de passages creux, sans plus-value particulière. Un objet élégant et sans véritable émotion, qui s’inscrit sans à-coup dans la filmographie d’un auteur qui ne fait rien plus d’autre depuis une dizaine d’année que d’écrire les chapitres oubliés (et pas toujours passionnants) de l’histoire de son pays. La volonté des héros de se sortir du New Jersey des années 50 est plaisante sans être proprement stupéfiante. Le mix mafieux / zicos est parfois étrange, au point qu’on se demande régulièrement comment un guitariste peut tenter un tel casse, ou comment grand mal à imaginer, ne trainant de un mafieux parvient à assurer une telle clubs sinistres en soirées lugubres que tierce. par la grâce de la stupéfiante combinaison amour-de-son-art / traites (ou Un mélange des genres propre à son pensions)-à-payer. Le tout, d’ailleurs, histoire et à l’époque qui éveille la cucouronné par une reconnaissance ané- riosité avant de laisser circonspect. mique venue de ses seuls pairs, gratification tout aussi rassérénante que déprimante. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 25 MUSIQUE Lazein Mötley Crüe (1994) Mötley Crüe Qui l’eût Crüe ? «Mötley Crüe» (1994) ou la tragédie d’une oeuvre maudite trop vite considérée comme un échec commercial au mépris de son contenu artistique. Cinq longues années se sont écoulées entre le carton planétaire de «Dr Feelgood» et la sortie de cet effort éponyme. Une interminable jachère musicale aux oreilles de millions de hardos du contingent Metal durant laquelle la brailleuse blondasse Vince Neil s’est faite bannir par le reste de son équipage. «Mötley Crüe», c’est aussi l’histoire du destin dramatique de John Corabi qui officiait au sein de The Scream, un honnête groupe d’artisans du Hard-Rock, qui décroche l’opportunité de sa vie en héritant du micro d’une des plus grandes entreprises musicales de l’époque. Avec Corabi, le Crüe s’arme d’un chanteur du niveau vocal de Chris Cornell, doté d’une puissante voix éraillée et d’un véritable guitariste rythmique doublé d’un harmoniciste. Sa perfection vocale permet au groupe de se débrider niveau compo et d’explorer d’ambitieux horizons. Le fruit de cette union restera à jamais comme LE chef d’œuvre de la carrière du groupe, un chef d’œuvre parmi d’autres toutes catégories confondues. Et pourquoi ça ?... Pasque l’album est surdopé par la production lourde et puissante comme la charge 26 d’un troupeau de tanks signée Bob Rock, l’homme qui métamorphosa Metallica avec le «Black Album». Incontestablement, par la même occasion, le sorcier du son enfanta lui aussi son chef d’œuvre. Pasque l’architecture des compo, répandue tout au long de l’album, est une véritable réforme du Crüe, désormais frontalement heavy («Uncle Jack», «Hammered», «Til Death Do Us Apart», «Smoke The Sky»...). Le groupe s’essaye aussi à l’acoustifolk («Loveshine») ou s’aventure sur des contrées plus complexes, alambiquées («Misunderstood», une power-ballad de 7 minutes escortée de cordes). Pasque «Hooligan’s Holidays» combine tous les arguments précédents et qu’elle est la meilleure chanson du répertoire du groupe et qu’elle inspira le groupe Hooligan (mondialement réputé rue du Chevaleret à Paris XIII) pour se baptiser. Pasque l’ouragan Grunge étant passé par là, les textes signés Sixx/Corabi sont dorénavant plus profonds, réfléchis ou introspectifs, recalant ainsi les thèmes axés baise, picole et fête ayant fait la gloire de Mötley. Un tel revirement de discours décontenança ou traumatisa carrément leur auditoire fanatique. Pasque jamais la puissance d’une batterie n’aura été aussi bien restituée en rendant grâce à ce point au talent d’un des bastonneurs de fûts les plus groovy de l’histoire du Rock. Sa partition mériterait à elleseule d’être isolée pour en jouir pleinement. Chacun de ses toms cogne comme un poing, chacune de ses cymbales gifle et griffe. Chacun des breaks de Tommy Lee le frappadingue est l’assurance de recevoir une branlée auditive («Power To The Music», «Misunderstood», «Welcome To The Numb»...) Pasque Mick Maars exhibait enfin un maniement de son manche jusque-là inavoué et pasque la basse de Nikki Sixx y est magnifiée. Sixx le capitaine, le membre le plus ambitieux et le plus malin du groupe recyclera quelques années plus tard l’humeur de cette expérience via son groupe Sixx A.M. Pasque «Mötley Crüe» était si jouissif que j’ai commandé l’EP japonais «Quaternary» aussi cher qu’une passe de luxe pour prolonger le plaisir par quelques titres inédits, demos ou remixes tout aussi juteux. Quelques mois après la sortie de l’album, Corabi est éjecté du groupe et déposé sur le trottoir comme une poubelle. La queue entre les jambes, Sixx/Lee & Mars réintégreront leur poufiasse pour racoler et relancer le business tari du Crüe. Par embarras ou par l’impuissance de Neil, pas la moindre pépite de l’album éponyme ne figurera sur le moindre setlist de leurs gigs futurs. Corabi anéanti à jamais par cette recréation idyllique, malheureusement sans lendemain, qui ne connut pas la moindre lune de miel sur scène, se contentera par la suite de quelques piges au sein de groupes éphémères, de featurings sur des tribute albums ou de tournées acoustiques en solo dans des casinos lors desquelles il ne peut s’empêcher de ressasser le passé («et dire qu’il était question d’intituler l’album « ‘til Death Do Us Apart !» se morfond-il en se rongeant une ****). Actuellement, il tourne avec une guitare acoustique en bandoulière pour célébrer, seul, les 20 ans de l’album... www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 MUSIQUE Ze Big Nowhere La Bande à Renaud, Volume 2 (2014) Various Artists Les «Bande-mou» à Renaud. Volume 2 Alléluia ! Après l’odieux premier volume de «La bande à Renaud» où quelques artistes Universal triés sur le volet venaient vomir leur hommage au poète à cheveux jaunes et persécuter nos tympans innocents, voilà la suite. Des reprises au rabais produites avec les pieds et chantées avec le talent et la fougue d’un candidat du karaoké quotidien de Nagui, massacrant allègrement le répertoire français avec le sentiment du travail bien fait. Une souffrance auditive de tous les instants. Renaud violé sans ménagements dans cette partouze sans préservatifs organisée par Pascal Nègre et filmée par TF1. Alors quand le second gang bang a été annoncé, la bave aux lèvres, par un Pascal nègre en demi-molle, quand je visualisai ce pauvre Renaud (obligé de rendre par tout les moyens les deux albums qu’il doit à Universal) subir à nouveau les assauts sans ménagements de jeunes étalons en quête de gloire, je sentis la nausée reprendre possession de mes entrailles nouées. Quelques hardeurs ayant dèjà participé à la première partie fine rempilent pour finir ce qu’ils avaient piteusement commencé: Benjamin Biolay ronronnant à moitié endormi une «Miss Maggie» sans saveur, Nicolas Sirkis qui, après la reprise immonde d’»Hexagone», s’attaque à «P’tite conne» et lui inflige le même traitement affligeant ou encore le transparent Renan Luce qui s’attaque au monument anar, au coup de poing dans la gueule qu’est «Où c’est qu’j’ai mis mon flingue» et en fait une bluette ridicule pour ados boutonneux, une reprise navrante aussi brutale qu’un concours de petits chevaux dans une maison de retraite et aussi subversive qu’un épisode de «Joséphine ange gardien». D’autres étalons viennent prendre leur place dans la queue devant la «backroom» dégoulinante qu’est ce deuxième volume: Emmanuelle Seigner et son «Marche à l’ombre» dont le refrain semble avoir été crée spécialement pour son joli p’tit cul, Vincent Lindon qui vient tranquillement décuver de sa soirée «Whisky à gogo» en vomissant sur la magnifique «Morgane de toi». Et pour couronner le tout, le duo ***** entre Thomas Dutronc et Nikki Yanof reprenant avec la même énergie qu’un Francis Cabrel sous héroïne «Manhattan-Kaboul» , que je vous déconseille fortement d’écouter si vous devez prendre le volant. Et en dehors de tout ça ?? De toute cette guimauve mollasse et mal produite ?? Quelques miettes, quelques artistes qui viennent faire le boulot correctement. Des professionnels qui ont la courtoisie de ne pas s’essuyer aux rideaux une fois leur Numèro 99 - HCFR l’Hebdo petite affaire terminée, comme tous ces amateurs pervers. Lavilliers qui vient rendre l’hommage en toute discrétion et dans une douceur ouatée avec le magnifique «Mort les enfants». Arno qui gueule sur «Ma gonzesse» au rythme saccadé d’une fanfare en état d’ivresse et qui nous réveille gentiment du coma profond dans lequel nous avait jeté le fadasse Calogero sur la chanson d’avant ou un Arthur H rigolard, faisant tourner son spliff sur «Dans mon HLM» prouvant par là qu’il n’y a pas que la môme du huitième qui l’aime, le Hash. Au final, deux ou trois morceaux sauvés de ce naufrage made in TF1. Deux ou trois artistes tentant vainement de protéger Renaud des assauts «Siffredesques» de ces partouzeurs morts-de-faim et vérolés. Mais le nombre et la puissance destructrice de ces professionnels de la défonce, de ces vicelards sans morale, détruit le peu d’espoir d’insuffler un peu d’amour ou de finesse dans cette partie de baise cradingue. Renaud est violé pour la deuxième fois sans que personne ne bouge, ni ne porte plainte. C’en est trop ! Il est temps que ça s’arrête. Mais putain, que fait la police ? 27 MUSIQUE Ze Big Nowhere Mes pelures sont plus belles que vos fruits (2009) Teki Latex De délicieuses épluchures 2006. «3615 TTC» vient clore la belle aventure de TTC, tête de proue de ce Hip-Hop underground qui a sévi durant les années 2000. Cette mouvance très parisienne (et ses environs) permit à certains «crew» de filer un petit coup de neuf à ce Rap français ronronnant paisiblement entre un discours anti-flics rabâché et stérile et des «bihatchs» huilées comme des beignets aux pommes frottant un cul «éléphantesque» sur les vitres d’une bagnole américaine. Le «crew» dissout, l’imposant Teki Latex part en solitaire pour tenter de faire son trou dans ce Rap hexagonal qu’il a contribué à réveiller. Après de nombreux projets dont le monumental «Buffet des anciens élèves» avec L’atelier (qu’il crée avec Fuzati, Cyanure, James Delleck, Tacteel et Para One en 2003). Album concept complètement barré, innovant et avant-gardiste qui fascine encore, plus de dix ans après sa sortie, par l’originalité de ses samples et son ambiance glauque et oppressante https:// www.youtube.com/watch?v=5AblL7GXpUQ. Après des collaborations et autres featurings avec différents DJ’s plus marqués Electro, la création de divers labels comme Institubes ou Sound Pellegrino, Il sort en 2007 son premier album solo «Party de plaisir». «Party de plaisir» tend clairement vers une Electro/Pop acidulée et fun avec des collaborations musicales intéressantes (Katerine, Chilly Gonzales...) et en prime une petite douceur très 80’s en duo avec Lio https://www.youtube.com/ watch?v=Of4MmYVOeLY. L’album déconcerta les habitués du travail plus underground, plus Hardcore de Latex qui ont vu dans cette sucrerie au parfum léger, une trahison commerciale. L’enterrement d’une figure majeure du Hip-Hop français. morceaux connus ( Intro d’ «Oranges mécaniques», Lil’ Wayne, Jacno...) et beats «maison» façon Electro épurée emportent le disque vers des horizons encore peu explorés. Des couplets longs, presque littéraires, une auto-biographie sous ecsta’, un flow limpide pour des textes entre impro’ enfumée et langage pesé et travaillé. Une aisance et une facilité impressionnantes dans le maniement de la langue, dans le rythme des mots et la façon de les poser. Mais c’était sans compter la capacité de réaction du garçon et son approche toute personnelle du son en général et du Rap en particulier. Un album moderne, avant-gardiste, qui ne s’accommode d’aucun compromis. Un disque qui trace, comme l’avait fait TTC ou l’Atelier à son époque, une nouvelle voie dans le Hip-Hop français, un nouveau sillon dans les perspectives d’un Rap en pleine évolution. Un Rap révolutionnaire en marche, dont Tekitek avec un talent et un charisme bien au-dessus de la grande majorité des MC hexagonaux, domine nonchalamment de sa tour d’ivoire. « Mes pelures sont plus belles que vos fruits», voilà le titre. Un titre aussi long que les 17 titres du skeud et aussi modeste que le garçon. Mais là où «Party de plaisir» tentait de caresser le joli p’tit cul du Top 50 en adoucissant le propos et en baissant le son, «Mes pelures...» ne fait aucune concession. Teki Latex devenu entre temps Tekitek vient libérer, dans une sorte d’urgence, un flot de lyrics tantôt improvisées, tantôt ciselées avec soin, mais nerveuses et percutantes comme une baston de fin de soirée. Les instru’ barrées mixant allègrement 28 ...Et en effet, ses pelures sont plus belles que vos fruits. https://www.youtube.com/watch?v=ZBJdztLIqr8 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 MUSIQUE Saint-John Poivrot d’Arvor Illinois (2005) Sufjan Stevens From Illinois, with care and affection Il est bien gentil le Sufjan, là, mais je crois bien qu’il s’est un peu payé nos trombinettes le jour où il a claironné vouloir produire une galette pour chacun des états zétazuniens. Soit l’équivalent de 50 galettes, vous imaginez ?! C’est bien simple, la seule fois où j’ai vu autant de galettes sortir d’un seul homme moi c’était place des Lices, à Rennes. Sept en l’espace d’une seule nuit. Et déjà c’était estomaquant comme performance. Alors quand le Sufjan s’est amené avec son projet des 50 galettes de l’oncle Sam, je me suis demandé s’il avait pas viré complètement fol, le troubadour. J’étais un peu sceptique sur les bords, quand bien même l’entreprise se révélait bigrement séduisante sur le papier. Une bonne dizaine d’années plus tard, on va pas se cacher qu’on est loin du compte. Son petit délire de maniaque, il aura duré le temps de deux albums seulement, Michigan en 2003 et Illinois en 2005. Mais si la quantité n’est pas (encore) au rendez vous, la qualité elle, est néanmoins bien présente. Car avec Illinois on touche du doigt l’un des albums les plus brillants de ce siècle commençant. Carrément ! Même pas peur de le dire. Avec ces deux petits albums le Sufjan, mine de rien, il a redonné un peu de lustre à un genre qui fut bien trop souvent malmené dans l’histoire de la musique pop : le fameux album concept, d’habitude propice aux idées les Numèro 99 - HCFR l’Hebdo plus fumeuses et aux délires les plus pompeux. Mais dans le cas présent, point de champion de flipper sourd-aveugle-muet-monocouille à l’horizon, rassurez vous : Illinois parle de l’Illinois, tout simplement. Tous les lieux, événements ou personnages évoqués sont en effet liés d’une manière ou d’une autre avec l’état de Lincoln et vous trimbaleront aux quatre coins et aux quatre saisons de celui-ci. De l’arrière pays de Decatur à la puissante mégalopole Chicago en passant par la paisible Peoria. Et pour peu que vous soyez un peu curieux d’histoire et de géographie, Illinois incarne typiquement le genre de disque qui vous enrichira culturellement. Car il n’est en effet pas exclu que vous cherchiez à en savoir un peu plus sur des personnes telles que Carl Sandburg ou John Wayne Gacy Jr par la suite, par exemple, entre autres curiosités. Compris, les cancres ?! Musicalement, l’objet ne s’offre toutefois pas entièrement à la première écoute. Plusieurs rotations sont nécessaires pour en découvrir toute la richesse et toute la sophistication. Seulement alors, pourrez vous apprécier à leur juste valeur la finesse des textes et des orchestrations ainsi que la somptuosité des arrangements et des mélodies. Car l’album sait distribuer sa joliesse de façon éclatante. Avec un «Casimir Pulaski Day» aux cuivres tristounes, contant la perte d’un proche avec une pudeur propre à vous étreindre le cœur. Avec la frissonnante «John Wayne Gacy Jr», narrant avec une sensibilité éprou- vante les forfaits diaboliques du célèbre serial-killer. Avec une «Chicago» à l’attrait pop irrésistible et à l’enthousiasme communicatif. Avec tant de choses encore, du banjo et des chœurs entraînants, et la voix magnifiquement suave de Sufjan pour guide touristique des environs. Le tout mis en cohérence par les nombreux intermèdes musicaux, pas toujours très intéressants je vous l’accorde, mais qui présentent néanmoins pour double avantage d’être courts et de donner du liant à l’ensemble de l’oeuvre. Un peu rock, un peu country, beaucoup folk, passionnément pop, Illinois est un coup de maître par moment véritablement touché par la grâce. Un voyage fabuleux du côté du Midwest américain. Un album érudit aux qualités d’écriture indéniables et aux références ultra pointues. Une oeuvre magistrale, débordante d’intelligence et d’humanité marquant le point culminant de la carrière du songwriter originaire du Michigan. Parole de Saint-John. Et un saint ne saurait mentir. En revanche la pochette est vraiment très laide, c’est vrai. Mais bon, elle pourra toujours servir d’avatar à Lazein un de ces quatre pour le coup. John Wayne Gacy Jr : https://www.youtube.com/watch?v=otx49Ko3fxw Chicago : https://www.youtube.com/ watch?v=c_-cUdmdWgU 29 Blu-ray Le Loup Celeste Unstoppable Tony Scott U n ingénieur vétéran et un jeune conducteur de train vont s’associer au péril de leur vie pour tenter d’arrêter un train lancé à toute vitesse, dont la cargaison toxique menace de dévaster toute une région... Nationalité : Américain Genre : Action, Catastrophe Année : 2010 Durée : 98 min Réalisateur : Tony Scott Acteurs : Denzel Washington, Chris Pine, Rosario Dawson, Kevin Dunn 30 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 D’une efficacité redoutable, “Unstoppable” est une série B catastrophe à la tension permanente qui mêle avec brio action et suspense. La réalisation nerveuse et percutante porte indubitablement la patte de feu Tony Scott, le scénario d’une grande simplicité est très haletant, les scènes mouvementées qui s’enchaînent à toute allure sont palpitantes et l’alchimie entre Denzel Washington et Chris Pine est Le Blu-ray Image Aucun défaut ne vient parasiter ce transfert HD très léché qui se veut fidèle en tout point à l’univers visuel du réalisateur. La précision est chirurgicale, les détails submergent sensiblement l’écran, la profondeur de champ est fantastique, les couleurs aux teintes bleues/vertes sont saturées à souhait, les contrastes sont pêchus, les noirs sont particulièrement corsés et le grain argentique omniprésent. C’est absolument magnifique ! Audio Des pistes sonores pleines de fougue qui sortent l’artillerie lourde pour assurer face à ce spectacle très musclé. Les voix sont limpides, la dynamique est tonitruante, la spatialisation est immersive (l’intensité des sons extérieurs, le bruit des rails, le sifflement des freins), la scène avant est riche en effets, les enceintes surround sont très actives, la musique est parfaitement ventilée et les basses sont colossales. C’est du très lourd ! Numèro 99 - HCFR l’Hebdo évidente. Voilà donc un concentré d’adrénaline qui nous dépose en gare à bout de souffle ... un peu comme “Speed” en son temps. Fiche technique Format vidéo 1080p24 (AVC) / [2.40] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Français (VFF) DTS 5.1 Sous-titres Français Anglais pour malentendants Région : B (France) Éditeur : 20th Century Fox Date de sortie : 16 mars 2011 31 Blu-ray Le Loup Celeste La Dernière Légion Doug Lefler R ome, 476 après J-C : l’empire est menacé par les armées barbares. Oreste, maître de l’Empire romain d’Occident assiste au couronnement de son fils Romulus Auguste. Celui que l’on va nommer à présent le dernier des Césars est désormais menacé par l’invasion des Goths. Malgré la protection d’Aurelius, commandant de la quatrième légion, Romulus est capturé par Odoacre, chef des Goths, et emmené sur l’île forteresse de Capri... Titre original : The Last Legion Nationalité : Britannique, Italien, Français, Tunisien Genre : Aventure, Péplum, Action Année : 2007 Durée : 102 min Réalisateur : Doug Lefler Acteurs : Colin Firth, Ben Kingsley, Aishwarya Rai, Kevin McKidd, Thomas Brodie-Sangster 32 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Tiré du roman éponyme de Valerio Massimo Manfredi qui s’est inspiré de la vie du dernier Empereur romain d’Occident Romulus Augustule et des légendes arthuriennes pour le rédiger, “La Dernière Légion” est un agréable divertissement sans prétention plus proche du film d’aventure à l’ancienne que du péplum. Loin des superproductions à la “Gladiator”, “La Dernière Légion” est à ranger du côté des films d’aventure tous publics qui ne cherchent jamais à impressionner par ses combats (pourtant nombreux, dynamiques et toujours différents) ou ses SFX. Avec son ton léger et ses quelques pointes d’humour, il se concentre sur l’aventure (la véracité historique est à mettre de côté) avec la “visite” de sites atypiques (les décors sont dépaysants) et graphiques (les paysages sont magnifiques) où les personnages, interprétés par des acteurs qui se font plaisir, évoluent au fil de leur périple. C’est frais, rythmé et bon enfant, mais quel Le Blu-ray Image De rares taches sur le master, un peu d’aliasing sur quelques objets lointains, l’utilisation assez discrète d’edge enhancement et un grain argentique trop variable selon les séquences ne permettent pas à ce transfert HD bien détaillé et très coloré de pleinement briller et c’est quand même dommage car le piqué est très bon, la profondeur de champ est excellente, la palette colorimétrique est robuste avec des teintes bien saturées (les bleus, les verts et les rouges sont superbes), les contrastes sont appuyés et les noirs jamais bouchés. Audio Si la VF SD peut paraître de prime abord plus puissante que la VO HD c’est juste parce qu’elle a été encodée à un volume plus élevé que sa consœur, mais elle s’avère plus timorée dans la répartition des effets et le rendu des basses sans pour autant démériter. La VO quant à elle est percutante, même si le mixage n’a rien de vraiment spectaculaire, avec des voix claires, un champ sonore large, des ambiances appliquées, un score tout en relief de Patrick Doyle et des basses robustes. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo dommage que la réalisation quelconque (Doug Lefler est un metteur en scène de séries TV) et le manque d’ampleur se fassent parfois ressentir. Un film d’aventure à l’ancienne qui apporte un peu de fraicheur au péplum. Pas un grand film certes, mais un divertissement sympa et pas prise de tête. Fiche technique Format vidéo 1080i30 (AVC) / [2.33] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Anglais Dolby Digital 5.1 Français (VFF) Dolby Digital 5.1 Sous-titres Aucun Région : A (Canada) Éditeur : Alliance Films Date de sortie : 27 juillet 2010 33 Blu-ray Le Loup Celeste [3D] Maléfique Robert Stromberg M aléfique est une belle jeune femme au cœur pur qui mène une vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Mais trahie par l’humain qu’elle aimait, elle décide de se venger de lui en jetant sur sa fille, la princesses Aurore, une terrible malédiction... Titre original : Maleficent Nationalité : Américain, Britannique Genre : Conte de fées, Fantastique, Aventure Année : 2014 Durée : 97 min Réalisateur : Robert Stromberg Acteurs : Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Copley, Sam Riley, Juno Temple 34 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Porté par une Angelina Jolie parfaite dans la peau de l’effrayante et séduisante Maléfique, par un monde onirique peuplé de créatures ailées et autres monstres de la forêt, et par des effets spéciaux à couper le souffle, ce conte de fées destiné à un public familial, qui revisite intelligemment le film d’animation de 1959 sans mièvrerie ni trahison, surprend d’abord par la beauté visuelle de son univers fantastique, ensuite par la densité ro- manesque de son récit et enfin par la description nuancée de son icône malfaisante. Voilà donc une aventure disneyenne prenante et féerique à savourer en famille. Le Blu-ray Image Un transfert HD assurément grandiose et d’une netteté implacable dont la perfection de la définition, la précision impressionnante des détails, la beauté de la palette colorimétrique, la pondérance des contrastes et la profondeur des noirs impriment durablement la rétine. Audio Des pistes sonores soignées et immersives qui assurent un envoûtement multi-canal certain grâce à la finesse de la spatialisation, à la clarté des dialogues, à la présence presque irréelle de la voix off, à l’intégration des ambiances, à l’utilisation abondante de la scène arrière, à l’ouverture stupéfiante de la musique et à l’ampleur des basses. La 3D Dans la bonne moyenne mais moins magique qu’attendue, cette conversion propre et presque toujours lisible (certaines scènes sont un peu trop agitées pour de la 3D) oriente l’essentiel de son spectacle vers la profondeur en délaissant quelque peu les sorties d’écran. La fenêtre de profondeur est donc globalement très bonne malgré les habituels flous d’arrière-plans qui parasitent les vues rapprochées, la sensation de hauteur est importante lors des plans aériens (les survols du royaume), les détachements sont dans l’ensemble valables (si ce n’est lors d’une séquence nocturne plus écrasée) et la sensation de volume permet de bien s’immerger au cœur du monde fantastique de Maléfique. Quel regret alors de se rendre compte que les débordements (des bustes, des parties de décors et de la végétation) sont vraiment peu poussés et que les jaillissements (des effets météorologiques, des projections de magie et des personnages volants) se font très rares. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo Fiche technique Format vidéo 1080p24 (MVC) / [2.40] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 Français (VFF) DTS-HD Audio 5.1 Sous-titres Français Anglais pour malentendants Région : B (France) Éditeur : Walt Disney France Date de sortie : 22 octobre 2014 35 Blu-ray Le Loup Celeste Edge of Tomorrow [3D] Doug Liman D ans un futur proche, des hordes d’extra-terrestres ont livré une bataille acharnée contre la Terre et semblent désormais invincibles : aucune armée au monde n’a réussi à les vaincre. Le commandant William Cage, qui n’a jamais combattu de sa vie, est envoyé dans ce qui ressemble à une mission-suicide. Il meurt en l’espace de quelques minutes et se retrouve projeté dans une boucle temporelle, condamné à revivre le même combat et à mourir de nouveau indéfiniment... Nationalité : Américain, Australien Genre : Science-fiction, Action Année : 2014 Durée : 113 min Réalisateur : Doug Liman Acteurs : Tom Cruise, Emily Blunt, Bill Paxton, Brendan Gleeson 36 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 En dehors d’une fin bien trop consensuelle, ce croisement entre “Un jour sans fin”, “Il faut sauver le soldat Ryan” et “Starship Troopers” brille dans sa façon d’équilibrer l’action, l’humour et la romance à travers un scénario malin riche en boucles spatio-temporelles; en outre, la mise en scène est brillante, le rythme ne souffre d’aucun temps mort, les scènes guerrières sont impressionnantes, plusieurs séquences jouissent d’un comique de situation plaisant et l’interprétation de Tom Cruise, qui démontre un sens de l’autodérision appréciable, est musclée. “Edge of Tomorrow” ne révolutionne donc pas le cinéma de sciencefiction mais assure le spectacle avec beaucoup d’efficacité. Le Blu-ray Image La présence d’un plan très bruité, la baisse sensible de piqué lors des scènes sombres et les contrastes parfois un peu justes ne permettent pas à ce transfert HD d’atteindre les références du support, mais la définition est irréprochable, la précision est effarante lors des séquences diurnes qui regorgent de détails, Fiche technique les couleurs aux teintes grisées sont parfaitement rendues et les noirs sont globalement solides (cf la séquence finale). Format vidéo Audio 1080p24 (MVC) / [2.40] Deux pistes sonores de démonstration hyper-enveloppantes où la densité du mixage, l’ouverture de la spatialisation, la puissance de la dynamique, la clarté des dialogues, la richesse Pistes sonores des effets explosifs, la précision de la scène arrière, la présence du score et le souffle des Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 basses sont un ravissement permanent pour les oreilles. Anglais (AD) Dolby Digital 5.1 Français (VFF) DTS-HD MA 7.1 La 3D Une conversion convaincante qui permet à ce blockbuster de science-fiction d’être encore Sous-titres plus intense lors des scènes d’action et par-dessus tout plus immersif. La fenêtre de profonFrançais deur varie au fil du visionnage (les plans rapprochés souffrent d’arrière-plans floutés) mais Anglais pour malentendants reste toujours bonne et s’avère même parfois très bonne lors des vues aériennes, les détachements sont souvent honnêtes même s’ils peuvent paraître de temps en temps écrasés, et Région : B (France) les sorties d’écran sont régulières. Les débordements de bustes et de visages sont omnipréÉditeur : Warner Bros. sents avec quelques décors qui s’étirent hors de l’écran, et les jaillissements qu’ils soient méDate de sortie : 22 octobre 2014 téorologiques (la pluie) ou spéciaux (les tentacules des envahisseurs) sont réussies, surtout qu’il y a de nombreuses projections de débris, de poussières et d’étincelles lors des combats. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo 37 Blu-ray Le Loup Celeste Pulp Fiction Quentin Tarantino L ’odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood, où s’entrecroisent les destins de deux tueurs, d’un dangereux gangster marié à une camée, d’un boxeur roublard, de prêteurs sur gages sadiques, d’un caïd élégant et dévoué, d’un dealer bon mari et de deux tourtereaux à la gâchette facile... Nationalité : Américain Genre : Polar, Thriller Année : 1994 Durée : 154 min Réalisateur : Quentin Tarantino Acteurs : John Travolta, Samuel L.Jackson, Bruce Willis, Uma Thurman, Ving Rhames 38 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Culte pour toute une génération, “Pulp Fiction” tient son nom des pulp magazines et se distingue des polars noirs conventionnels par sa narration non linéaire, ses dialogues incisifs, ses personnages déjantés, sa distribution hétéroclite (la résurrection de John Travolta), son mélange maîtrisé de violence (verbale ou graphique) et d’humour, ses références multiples à la culture populaire et sa sélection musicale géniale. Cette leçon de cinéma qui n’a pas volé sa Palme d’or à la 47e édition du festi- Le Blu-ray Image Les rares scintillements et les quelques petites faiblesses de luminosité n’entachent en rien la qualité supérieure de ce transfert HD qui redonne une seconde jeunesse à ce grand classique de 1994. La définition est impressionnante, le piqué casse la baraque, les plans foisonnent de détails, les couleurs sont éclatantes, les contrastes sont en béton armé et les noirs sont profonds. Audio Une VF moins sourde, plus détaillée (les ambiances) et surtout mieux localisée (les voix sur les surrounds) que la VO. Dans les deux cas, il s’agit de deux pistes sonores à la mécanique sacrément bien huilée et à la dynamique explosive (les envolées musicales) qui diffusent des dialogues claires et des effets spatialisés avec soin (le chant des grillons, les ambiances de la rue), et ventilent sur toutes les enceintes la cultissime bande-originale composée de «Misirlou» - Dick Dale & His Del-Tones, «Jungle Boogie» - Kool & The Gang, «Let’s Stay Together» - Al Green, «Bullwinkle Part II» - The Centurians, «You Never Can Tell» - Chuck Berry, «Comanche» - The Revels, «Surf Rider» - The Lively Ones et j’en passe. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo val de Cannes ainsi que l’Oscar du meilleur scénario original à la 67e cérémonie des Oscars, reste encore aujourd’hui un chefd’œuvre du 7e art. Fiche technique Format vidéo 1080p24 (AVC) / [2.35] Pistes sonores Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1 Sous-titres Français imposés sur la VO Français pour malentendants Région : B (France) Éditeur : TF1 Vidéo Date de sortie : 19 mars 2009 39 Blu-ray Le Loup Celeste Dragons [3D] Chris Sanders, Dean Debois L ’histoire d’Harold, jeune Viking peu à son aise dans sa tribu où combattre les dragons est le sport national. Sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec un dragon qui va peu à peu amener Harold et les siens à voir le monde d’un point de vue totalement différent... Titre original : How to Train Your Dragon Nationalité : Américain Genre : Animation, Aventure, Fantastique Année : 2010 Durée : 98 min Réalisateurs : Chris Sanders, Dean DeBlois Doubleurs : Jay Baruchel, Gerard Butler, America Ferrera, Jonah Hill (VO) 40 www.homecinema-fr.com - Octobre 2014 Visuellement bluffant (une animation sans faute), cette production Dreamworks réalisée par des transfuges de chez Disney est un beau conte initiatique au souffle épique certain qui combine subtilement spectaculaires que virevoltantes et l’aventure et l’humour. Les person- le tout est parfaitement rythmé. Un nages sont attachants, l’atypique bijou de l’animation. design des dragons fait mouche, les scènes aériennes sont aussi Le Blu-ray Image Qui dit film d’animation dit transfert HD de qualité et le Blu-ray Disc de «Dragons» ne déroge pas à la règle et s’impose comme un disque de référence. La finesse des textures, la richesse des détails, l’excellence de la profondeur de champ, le festival de couleurs et la beauté des contrastes sont un régal pour les yeux. Audio Des pistes sonores dynamiques et bien spatialisées. Les nombreux effets sonores tournoient dans la pièce grâce à l’utilisation continue de chaque enceinte, l’intégration de la superbe partition de John Powell est plus que réussie et le caisson gronde méchamment lors de la bataille finale. La VF mi-débit a certes du coffre mais ne peut lutter face à la fureur de la VO. La 3D Tout simplement une claque avec un relief parfaitement maîtrisé (le détachement des éléments est parfait) qui sublime tous les plans comme jamais. La fenêtre de profondeur est incroyable (les scènes aériennes), les volumes sont généreux (les personnages), les débordements sont permanents (les premiers plans sortent tout le temps du cadre de l’écran) et quelques jaillissements sont fort sympathiques (des braises qui volent dans le salon, des dragons qui foncent vers le spectateur et un bout de bois qui tombe à nos pieds). Une 3D toujours aussi remarquable qui invite le spectateur à rejoindre les Vikings de l’île de Berk. Numèro 99 - HCFR l’Hebdo Fiche technique Format vidéo 1080p24 (MVC) / [2.35] Pistes sonores Anglais Dolby TrueHD 7.1 Anglais (AD) Dolby Digital 5.1 Français (VFF) Dolby Digital 5.1 Sous-titres Aucun Région : B (France) Éditeur : DreamWorks Animation Date de sortie : 30 novembre 2011 41 La Semaine Prochaine #100 Numéro Spécial En plus du site web et surtout de ses forums, HCFR s’est diversifié grâce au travail de Fabi et son équipe avec la mise en place du magazine HCFR l’Hebdo Depuis 2013, SnipizZ, avec la participation de nombreux invités, vous propose des émissions audio podcastées sur les thèmes du cinéma, du jeu-vidéo & des technologies du Home-cinéma et de la HiFi.