Le feu (2ème partie) - Ecole de Vie dans la Nature

LE FEU : les initiateurs
La nature qui nous entoure recèle d’une multitude d’initiateurs pour le feu. Les initiateurs se classent bien sür dans la
partie combustibles ; nécessaires pour le démarrage ((initiation) du feu.
Ils peuvent avoir différentes origines ; Animales, végétales, champignons, vestimentaires, chimiques…
Animale :
Le premier initiateur d’origine animale est bien sür le gras. La graisse que l’on trouve sur les animaux que l’on chasse est
un très bon initiateur. Souvent sous la peau ou à la périphérie des muscles, il est saturé en triglycérides qui ont la
spécificité de fondre à différentes températures. Il est parfois difficile à utiliser tel quel mais en association avec un
matériau aéré il s’enflamme vraiment facilement et surtout brüle longtemps.
On peut utiliser aussi les poils d’animaux ou humains comme initiateur ; Là aussi l’allumage est assez facile, en revanche
cela brule très vite et il faut rapidement amener une autre source de combustible. On peut aussi utiliser comme
initiateur d’origine animale les fientes d'animaux séchées.
Végétale :
Les initiateurs d’origine végétale sont parmi les plus nombreux. Chaque personne possède ses préférences et il existe
donc autant d’initiateurs que de techniques d’allumage.
Le plus courant est bien sür l’herbe sèche. On en trouve à peu près partout. Elle peu se ramasser en utilisant sa main
comme un peigne dans des grosses touffes au sol. Mais ont peut aussi en trouver dans les arbres (nid) ou dans les
terriers (litière). Il est aussi très intéressant d’utiliser les écorces des arbres. Le must en la matière est
incontestablement l’écorce de bouleau qui est extrêmement riche en essences volatiles. On peut donc gratter avec la
lame de son couteau l’écorce pour récupérer la feuille supérieure. Le pin lui aussi est très riche en résine inflammable.
D’autres initiateurs végétaux sont très intéressants tel que les pistils de certaines fleurs sauvages comme la clématite,
certaines fougères (si elles sont sèches bien sür), le bois gras de certaines essences d’arbres ou épines de pin, écorce
déchiquetée de châtaignier, brindilles d’herbes sèches, très fin copeaux ou sciure de bois de résineux, la fine pellicule
se trouvant sur le tussilage, tiges porte graines, roseau des étangs, jonc, duvet de chardon, intérieur de tige de ronce
séchée, de la sphaigne séchée, macettes.
Champignons :
Le principal initiateur que l’on trouve chez les champignons est l’amadou : L’amadou est une matière extrêmement
poudreuse que l’on récolte par frottements sur un champignon que l’on nomme Amadouvier. Ce champignon se trouve
facilement sür les troncs d’arbres de hêtre ou de bouleau dont il est parasite. Nos ancêtres connaissaient tous
l’amadou à tel point qu’il est devenu un terme générique et qu’il désigne tous types d’initiateurs. Il y a peu de temps (50
ou 60 ans) le principal briquet que l’on utilisait était le briquet à Amadou.
Vestimentaires :
Même si cela ne vient pas à l’esprit du premier coup, il est tout à fait possible d’allumer un feu en utilisant des fibres
extraites de sa propre tenue vestimentaire. Il ne s’agit pas là de se mettre nu pour allumer un feu, mais certains
vêtements possèdent des fibres très inflammables. Le top dans ce domaine sont les bouloches que l’on va trouver sur
ses chaussettes ou sur son pull. Ces petits amas de fibres sont particulièrement inflammables si le tissu est, du coton,
de la laine, et même en fibres synthétiques. Regardez en priorité au niveau du talon de vos chaussettes, des coudes de
votre pull, en fait sur toutes les zones de frottement.
Chimiques :
Il existe enfin les initiateurs de types chimiques. On peut allumer un feu en mélangeant du glycérol à du permanganate
de potassium. Cette technique n’est pas vraiment naturelle, mais a le mérite de n’utiliser que peu de ressources pour la
mettre en œuvre.
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Nature et montagne
5 : LE FEU Partie 2
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