Les bijoux métaphysiques d`Arlène Bonnant

Transcription

Les bijoux métaphysiques d`Arlène Bonnant
DANIEL HOSTETTLER
Art de vivre
Inspiration chakras
Les bijoux métaphysiques
d’Arlène Bonnant
Spécialiste d’art contemporain, la Genevoise
Arlène Bonnant a travaillé pendant huit ans
aux côtés de Simon de Pury et Daniella
Luxembourg. Mais elle avait l’envie de créer!
Et elle voulait aussi explorer un domaine
un peu voisin, celui de la haute joaillerie.
Elle vient de présenter sa première collection
de bijoux, des pièces sophistiquées
et très personnelles, inspirées par la spiritualité
de l’Inde.
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«J’ai besoin de créer! J’aime imaginer un bijou et lui donner vie».
«Pour l’instant, je travaille dans mon appartement dans la Vieille Ville,
à Genève, mais j’aurai bientôt un atelier au centre-ville».
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lle était à Dubaï le mois dernier, elle voyage en Europe,
aux Etats-Unis. Passionnée
d’art contemporain et spécialiste du
XXe et du XXIe siècle, Arlène Bonnant
a décidé, il y a deux ans, de se lancer
dans la création de bijoux et a fondé
sa propre société, Caspita. «J’avais
envie de créer, explique-t-elle, je ressentais même une urgence de créer.
C’est comme si j’avais en tête des
objets qui n’existaient pas encore et
auxquels je voulais donner forme».
Arlène Bonnant, jeune femme dynamique aux curiosités multiples, ne
souhaitait cependant pas seulement
créer des bijoux à l’esthétique parfaite, mais des bijoux qui aient du
sens et qui parlent à l’âme. «Il s’agit
de donner corps à quelque chose
d’immatériel, dit-elle. Un bijou doit
être doux et sensuel, mais il doit aussi capter et faire ressentir le mystère,
ouvrir sur ce qui est du domaine de
l’invisible, du spirituel. C’est pourquoi j’ai voulu créer des bijoux qui
aient leur propre musique, qui chantent, qui dansent, qui parlent aussi
par leurs silences».
Grande voyageuse et grande lectrice,
Arlène Bonnant, l’une des filles du
célèbre avocat Marc Bonnant, trouve
son inspiration dans les textes sacrés des spiritualités du monde entier. Sa première collection – bagues,
pendentifs, colliers – est baptisée
Chakras. Elle est d’ailleurs en vente
au Bon Génie, à Genève. «Je connais
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bien et j’aime beaucoup l’Inde, j’y
suis allée souvent et je connais leur
culture. C’est un pays intense, très
sensible. Un centre énergétique,
avec ses gourous, ses ermites qui
subsistent avec quasiment rien…
Il y a une profondeur chez les êtres
qui m’a toujours bouleversée: les
gens sont souriants même quand ils
sont très pauvres et j’ai l’impression
d’échanger tous les jours des milliers
de sourires. C’est ce souffle de vie
que j’ai essayé d’exprimer dans cette
ligne de bijoux».
Il y a d’abord une image intérieure,
une intuition. Et puis une forme qui
doit apparaître, un vague projet,
une esquisse. «J’aime le processus
de création, confie Arlène Bonnant.
C’est une alchimie: dans ma tête, je
vois le bijou tel que je le veux, mais
il faut encore lui donner naissance,
c’est-à-dire passer de l’invisible au
concret. La haute joaillerie a des exigences rigoureuses, il faut apprivoiser la matière, qui peut être de l’or,
de l’émail, des pierres précieuses ou
des diamants, tout en conservant les
secrets qui se nichent dans un bijou».
Centres d’énergie situés le long de la
colonne vertébrale, les sept chakras
correspondent à une couleur, un son,
une divinité, et font circuler des flux
d’émotions, de sensations, de pensées. Ils sont illustrés traditionnellement par une fleur de lotus, chacun avec un nombre spécifique de
pétales. Arlène Bonnant aime cette
métaphysique des formes, de la nature, de la vie. n
François Valle
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