Les bijoux métaphysiques d`Arlène Bonnant
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Les bijoux métaphysiques d`Arlène Bonnant
DANIEL HOSTETTLER Art de vivre Inspiration chakras Les bijoux métaphysiques d’Arlène Bonnant Spécialiste d’art contemporain, la Genevoise Arlène Bonnant a travaillé pendant huit ans aux côtés de Simon de Pury et Daniella Luxembourg. Mais elle avait l’envie de créer! Et elle voulait aussi explorer un domaine un peu voisin, celui de la haute joaillerie. Elle vient de présenter sa première collection de bijoux, des pièces sophistiquées et très personnelles, inspirées par la spiritualité de l’Inde. 10 N u m é r o 2 8 Art de vivre j u ille t - sep t e m b r e 2 0 1 1 11 DANIEL HOSTETTLER Art de vivre DANIEL HOSTETTLER «J’ai besoin de créer! J’aime imaginer un bijou et lui donner vie». «Pour l’instant, je travaille dans mon appartement dans la Vieille Ville, à Genève, mais j’aurai bientôt un atelier au centre-ville». 12 N u m é r o 2 8 E lle était à Dubaï le mois dernier, elle voyage en Europe, aux Etats-Unis. Passionnée d’art contemporain et spécialiste du XXe et du XXIe siècle, Arlène Bonnant a décidé, il y a deux ans, de se lancer dans la création de bijoux et a fondé sa propre société, Caspita. «J’avais envie de créer, explique-t-elle, je ressentais même une urgence de créer. C’est comme si j’avais en tête des objets qui n’existaient pas encore et auxquels je voulais donner forme». Arlène Bonnant, jeune femme dynamique aux curiosités multiples, ne souhaitait cependant pas seulement créer des bijoux à l’esthétique parfaite, mais des bijoux qui aient du sens et qui parlent à l’âme. «Il s’agit de donner corps à quelque chose d’immatériel, dit-elle. Un bijou doit être doux et sensuel, mais il doit aussi capter et faire ressentir le mystère, ouvrir sur ce qui est du domaine de l’invisible, du spirituel. C’est pourquoi j’ai voulu créer des bijoux qui aient leur propre musique, qui chantent, qui dansent, qui parlent aussi par leurs silences». Grande voyageuse et grande lectrice, Arlène Bonnant, l’une des filles du célèbre avocat Marc Bonnant, trouve son inspiration dans les textes sacrés des spiritualités du monde entier. Sa première collection – bagues, pendentifs, colliers – est baptisée Chakras. Elle est d’ailleurs en vente au Bon Génie, à Genève. «Je connais Art de vivre bien et j’aime beaucoup l’Inde, j’y suis allée souvent et je connais leur culture. C’est un pays intense, très sensible. Un centre énergétique, avec ses gourous, ses ermites qui subsistent avec quasiment rien… Il y a une profondeur chez les êtres qui m’a toujours bouleversée: les gens sont souriants même quand ils sont très pauvres et j’ai l’impression d’échanger tous les jours des milliers de sourires. C’est ce souffle de vie que j’ai essayé d’exprimer dans cette ligne de bijoux». Il y a d’abord une image intérieure, une intuition. Et puis une forme qui doit apparaître, un vague projet, une esquisse. «J’aime le processus de création, confie Arlène Bonnant. C’est une alchimie: dans ma tête, je vois le bijou tel que je le veux, mais il faut encore lui donner naissance, c’est-à-dire passer de l’invisible au concret. La haute joaillerie a des exigences rigoureuses, il faut apprivoiser la matière, qui peut être de l’or, de l’émail, des pierres précieuses ou des diamants, tout en conservant les secrets qui se nichent dans un bijou». Centres d’énergie situés le long de la colonne vertébrale, les sept chakras correspondent à une couleur, un son, une divinité, et font circuler des flux d’émotions, de sensations, de pensées. Ils sont illustrés traditionnellement par une fleur de lotus, chacun avec un nombre spécifique de pétales. Arlène Bonnant aime cette métaphysique des formes, de la nature, de la vie. n François Valle j u ille t - sep t e m b r e 2 0 1 1 13