Transport aérien et développement économique en Afrique
Transcription
Transport aérien et développement économique en Afrique
SÉCURITÉ Transport aérien et développement économique en Afrique L’industrie de l’aviation joue un rôle majeur dans l’activité économique. En 2010, les retombées économiques de l’aviation civile dans le monde se sont élevées à 2,2 billions de dollars, ce qui correspond à 3,5 % du PIB mondial. L’aviation a transporté plus de 2,6 milliards de passagers, 35 % des marchandises du commerce mondial (en termes de valeur) et 51 % des touristes, et elle a généré un total d’environ 60 millions d’emplois. En Afrique, l’industrie du transport aérien a soutenu 688 000 emplois et contribué pour plus de 21 milliards de dollars au PIB du continent. De surcroît, près de 6 millions d’emplois ont été soutenus grâce à l’effet catalyseur des voyages et du tourisme. L’Afrique représente 12 % du nombre total d’emplois et 3 % du PIB liés à l’industrie du transport aérien dans le monde. Le graphique ci-dessous montre l’évolution du PIB mondial et des PKP (passagers-kilomètres payants) de 1971 à 2010 et la corrélation positive entre le trafic mondial de passagers et le PIB mondial. (taux de croissance annuelle) (taux de croissance annuelle) Produit intérieur brut réel Passagers-kilomètres payants Voyages aériens dans le monde et croissance réelle du PIB de 1971 à 2010 Prévisions pour 2010-2030 Auparavant, le trafic au départ de l’Afrique à destination d’autres continents passait presque exclusivement par l’Europe. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, le trafic au départ de l’Afrique connaît une croissance rapide. Entre 2002 et 2012, 91 nouvelles routes ont été créées entre l’Afrique et le Moyen-Orient, 22 entre l’Afrique et l’Asie, 10 entre l’Afrique et l’Amérique du Nord et 5 entre l’Afrique et l’Amérique du Sud. Continué Les perspectives de l’aviation civile en Afrique sont excellentes. Malgré la crise financière et la récession mondiales de 2008-2009, et contrairement à de nombreux pays développés, 44 des 54 États africains ont maintenu leur élan économique. Les prévisions indiquent que les incidences économiques de l’aviation devraient augmenter rapidement au cours des 20 prochaines années. Les longues distances, la multitude de pays indépendants, le relief accidenté et le nombre limité de réseaux de routes revêtues font ressortir l’importance des services aériens commerciaux. Comme le montre le graphique ci-dessous, le trafic passagers à destination, en provenance et à l’intérieur de l’Afrique devrait augmenter en moyenne de 5,3 % par an jusqu’en 2030, et le trafic total de fret, de 5,6 % par an. L’OACI s’attend à que la croissance annuelle du trafic régulier sur l’axe Afrique-Moyen-Orient, atteigne 9,9 % (en PKP), ce qui représente le taux le plus élevé au monde. Données historiques Prévisions 8.0% 5.3% Trafic total 1995-2010 AAGR * Trafic total 2011-2030 AAGR * 900 800 700 PKP (billions) 600 500 400 94% du trafic total 300 200 Intérieur 91% du trafic total 100 International 0 1995 2000 Intérieur 2005 2010 2015 2020 International 2025 2030 * Average Annual Growth Rate Mieux que tout autre mode de transport, l’aviation assure une connectivité rapide entre les États et les régions, ce qui lui permet de servir d’accélérateur du développement économique. Ce qui est plus important encore, les investissements dans la capacité et l’infrastructure de transport aérien faits dans les États en développement, où la connectivité est faible, ont tendance à avoir un effet économique beaucoup plus important par rapport à des investissements comparables dans un État relativement développé. Afin de tirer parti de l’expansion du secteur de aéronautique, un processus de planification stratégique solide donnant lieu à des opérations sûres et efficaces à l’échelle nationale et à l’échelle régionale est nécessaire pour répondre aux besoins de la croissance prévue du trafic. Dans le domaine de la sécurité, les États membres de l’OACI sont tenus de mettre en œuvre les normes et pratiques recommandées (SARP) adoptées par l’OACI. Toutefois, un certain nombre d’États africains membres de l’OACI continuent d’éprouver des difficultés dans la mise en œuvre concrète de SARP, ce qui peut donner lieu à des carences en matière de sécurité qui risquent d’entraver la croissance de l’aviation civile dans la région. Pour plus d’information sur le Plan AFI : www.icao.int/safety/afiplan Ou communiquez avec le coordonnateur du Plan AFI de l’OACI à : [email protected]